Critiques du libéralisme économique

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Modèle:Controverse de neutralité Modèle:À sourcer

Les critiques du libéralisme économique sont d'origine et de nature diverses et ne forment pas un ensemble homogène.

Certaines émanent d'un mouvement antilibéral tandis que d'autres critiques, internes, trouvent leur source parmi des libéraux qui divergent sur la place à accorder à l'État dans l'économie : les socio-libéraux accordent ainsi une place à l'État dans les mécanismes économiques quand les libéraux classiques lui refusent un rôle important.

Nature et origines des critiques

Critiques théoriques

Critique interne

La critique interne accepte le cadre conceptuel de l'économie néoclassique (autodétermination des agents, rationalité complète de l'individu, informations parfaites, efficience de la concurrence), et remet en cause les inférences en faveur du libéralisme économique qui en découlent habituellement.

Sur la liberté individuelle

Ce type de critique accepte la seule prise en compte de la liberté individuelle mais souligne que la théorie libérale s'interroge peu sur les conditions de possibilité de l'exercice de cette liberté Modèle:Référence nécessaire . Il s'agit essentiellement de trois types de conditions :

La possibilité matérielle
L'exercice de la liberté suppose que les circonstances matérielles ne privent pas l'individu de la possibilité de choisir ce qu'il estime meilleur pour lui. On peut par exemple se demander dans quelle mesure une personne devant se prostituer pour pouvoir manger est libre. Certains courants politiques ont pris acte de ce problème et proposent l'instauration d'un revenu citoyen, versé par exemple sous la forme d'un capital initial (versé à la majorité de la personne) tel que l'individu puisse l'investir pour se garantir un revenu minimal sans risque, ou mensuel (parti liberal-démocrate en France, parti du centre en Finlande, Hayek, quoique ce dernier parlait plus de revenu plancher). Cette solution permettrait que chaque individu parte avec les mêmes moyens matériels (en supposant qu'il n'y a pas d'héritage). Le prix Nobel d'économie Amartya Sen a développé cette notion de capabilities. Le revenu universel n'est cependant pas suffisant pour garantir l'égalité des capabilities entre les individus. Amartya Sen est parfois qualifié de libéral de gauche, notamment par le site Wikibéral.
La possibilité sociale
L'exercice de la liberté suppose une égale capacité à traiter les informations. Ce point pose la question de l'éducation. Le sociologue Pierre Bourdieu a ainsi construit une théorie de l'habitus qui tendrait à reproduire les inégalités sociales. Elle expliquerait par exemple la faible proportion des enfants d'ouvriers en master bien que l'égalité en droit soit la même. En effet, un enfant acquiert des capacités par l'environnement dans lequel il grandit, en particulier la qualité de l'éducation, ce qui conduit à un phénomène de reproduction sociale<ref>Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, Les Héritiers. Les étudiants et la culture, 1964 ; La Reproduction : éléments d'une théorie du système d'enseignement, 1970.</ref>. Les individus ne partiraient pas sur un pied d'égalité et la concurrence serait faussée.
La possibilité informationnelle
L'exercice de la liberté repose sur la possibilité de faire des choix informés quant à leurs conséquences. Or, cette condition n'est pas remplie si l'information est imparfaite ou coûteuse à obtenir. Ces imperfections rendent difficile à défendre l'idée de l'efficacité du résultat des interactions libres entre les agents.

Les libéraux reconnaissent ces limitations et y apportent deux réponses : certains soutiennent l'inexistence d'un système plus efficace que l'économie de marché pour assurer la prospérité de tous. D'autres, sans écarter cet argument, considèrent que Modèle:Pas clair des individus, par exemple celle de disposer librement de ses revenus ou d'envoyer ses enfants à l'école de son choix.

Critique externe

Les critiques externes remettent en cause des postulats qu'ils attribuent au libéralisme économique et parfois même au libéralisme en général.

Contestation des postulats néoclassiques

Il s'agit d'une critique de la théorie de l'équilibre général, critique basée sur le caractère irréaliste de certaines hypothèses (absence de monopole, information accessible à tous et sans coût, etc.), et sur des résultats théoriques comme le théorème de Sonnenschein<ref>Qui est en fait, pour être plus précis, celui de Sonnenschein, Mantel et Gérard Debreu</ref>.

Ce théorème, montre que les fonctions de demande et d’offre issues du modèle de l'équilibre général de Kenneth Arrow et Gérard Debreu peuvent avoir une forme quelconque, ce qui réfute le résultat de l’unicité et de la stabilité de l’équilibre général. Comme le résume un économiste, Modèle:Citation<ref>Claude Mouchot, Méthodologie économique, 1996.</ref>.

En considérant des hypothèses plus faibles, et discutables en ce qui concerne leur pertinence, il est possible de se ramener à un équilibre à solution unique.

Cette critique s'adresse plus aux économistes néoclassiques qu'au libéralisme. Ainsi, les économistes libéraux tenants de l'école classique et de l'école autrichienne ne se reconnaissent pas dans les postulats néoclassiques et, au contraire, s'y opposent.

Contestation de la primauté de la liberté comme valeur devant organiser la société

Cette critique reproche au libéralisme de sur-estimer la valeur de la liberté, par rapport à d'autres valeurs humanistes (égalité, justice, éducation, droit à la santé, promotion sociale…), qu'elle lui reproche de négliger. Ainsi, Jacques Testart de dire : Modèle:Citation<ref>Jacques Testart, Le Monde, 19 avril 2007.</ref>.

Contestations fondées sur l'analyse marxiste

Celles-ci contestent toute pertinence Modèle:Lesquels qu'elles prêtent au libéralisme économique. Selon cette critique :

  • Cette théorie tendrait à perpétuer les inégalités initiales, et n'en serait qu'une construction a posteriori pour justifier la domination économique des détenteurs du capital sur les travailleurs. Ludwig von Mises y répondit en écrivant dans L'Action humaine que le capitalisme libéral défend non pas les riches mais au contraire lutte pour que chacun puisse remettre en cause une position établie par ses propres mérites : Modèle:Citation
  • Le libéralisme économique serait un habillage doctrinal pour justifier un égoïsme comportemental.
  • Le libéralisme économique ne pourrait être un système pérenne, il ne serait qu'une Modèle:Citation<ref>[1]</ref>.

Critiques sur les applications concrètes

Les critiques suivantes s'adressent à l'application de décisions se réclamant du libéralisme économique. Ces décisions ne constituant jamais qu'une application partielle d'un projet d'ensemble, les libéraux arguent que les dysfonctionnements viennent du fait que le reste du système économique, politique et social n'applique pas intégralement les règles du libéralisme économique.

Critiques économiques

Un axe de critique porte sur la capacité du libéralisme économique à engendrer le développement régulier et de long terme des économies.

Crises économiques

Une critique classique du libéralisme économique porte sur le caractère non régulier de la croissance qu'il engendre à travers la survenue régulières de crises économiques produites par un déséquilibre entre l'offre et la demande. Ce déséquilibre est notamment imputé au caractère irrationnel des décisions (engouement excessif pour certains types de secteurs par exemple, tel le surinvestissement en technologies de l'information à la fin des années 1990) et à l'atomisation des décisions.

Les déséquilibres produits par le libéralisme économique peuvent être d'ordre structurel, telle la situation de surproduction de la Grande Dépression (crise de 1929), classiquement imputée à une faiblesse structurelle de la consommation, qui aurait été résolue sur le plan structurel par la mise en place de mécanismes pérennes de redistribution des richesses avant ou surtout après la seconde guerre mondiale (État-providence).

Les déséquilibres produits par le libéralisme économique peuvent être d'ordre conjoncturel, consistant en un simple déséquilibre temporaire entre offre et demande dans l'ensemble de l'économie ou dans un secteur d'activité donné. Pour les critiques du libéralisme économique, la solution à de telles crises passe par une intervention de l'État en amont (planification ou orientation de l'économie) ou en aval (politique de relance monétaire ou budgétaire pour sortir de la crise, politique sociale pour amortir les effets de la crise).

Les libéraux pensent au contraire que dans un régime de liberté économique, les débuts de déséquilibre seraient rapidement corrigés par le libre jeu du marché, et que ces déséquilibres ne peuvent se transformer en crises que si l'État intervient pour empêcher ces ajustements afin d'en protéger certaines catégories sociales.

Spéculation financière

En s'interdisant tout contrôle sur les marchés autre que ceux garantissant leur existence (système judiciaire, « police de la bourse », système de défense des droits de propriété…), le libéralisme économique est accusé de laisser le champ libre à certaines formes de spéculation sur les marchés, notamment financiers.

Les critiques reprochent à cette spéculation d'être à l'origine de certaines crises économiques (la Grande Dépression de 1929, la crise économique asiatique de 1997, la crise économique argentine de 1998…) et de la crise financière mondiale de 2007-2008.

Recul du politique

Le libéralisme économique priverait la politique de moyens d'action et par là transformerait la politique en une annexe du marché libéral car, si la politique n’agissait pas, le marché irait combler le besoin et choisir à sa place. Il s'agit en réalité d'une critique à l'encontre du libéralisme en général, puisque la limitation du pouvoir politique (voire sa disparition complète pour certains comme les libertariens), est l'essence du libéralisme. Le libéralisme défend en effet la limitation du pouvoir de l'État et des autres individus sur l'individu. Modèle:Pas clair

Certains libéraux, en particulier les tenants de la théorie des choix publics, s'opposent à cette critique en expliquant que la capacité de l'État à intervenir dans les affaires économiques transforme la politique en marché. D'après eux, toute possibilité de régulation du marché par l'État implique pour les partis politiques un avantage à vendre (en échange de voix par exemple), et pour les agents économiques une rente à acheter. Pour les opposants au libéralisme, cet argument ne tient pas car dans la plupart des démocraties modernes, ce genre de pratique est assimilé à de la corruption et est donc illégal.

L'idée libérale repose sur le principe du contrat entre libres parties. Celles-ci peuvent négocier et parvenir à un accord commun Modèle:Pas clair. Un tel système est considéré par les libéraux comme plus légitime qu'un système où une partie impose sa volonté à tous les autres à l'issue d'un affrontement (même électoral) comme c'est le cas dans le système démocratique de la Modèle:5e République Française, par exemple. Mais en fait, il est pratiquement impossible d'obtenir que toute une population se mette d'accord sur une position en temps voulu par simple marchandage. Ce constat aboutit à la conclusion que ces systèmes démocratiques influencés par les thèses socialistes (entendre ici le socialisme de Rousseau, le socialisme des Lumières) tendent à devenir des dictatures. C'est cette idée qui conduit l'économiste de l'École autrichienne d'économie, Friedrich Hayek à intituler son œuvre majeure La Route de la servitude (1944).

Il y a de part et d'autre une pétition de principe, qui conduit à une opposition irréductible et même à une incompréhension complète entre les deux positions.

  • la position antilibérale ou holiste met la source de toute légitimité dans la communauté, qui peut, par volonté politique, en déléguer une partie aux individus sous forme d'une participation au processus de décision (consultation par des canaux divers, droit de vote plus ou moins étendu…). Une règle comme celle de la majorité apparaît comme un compromis supportable et donc légitime.Modèle:Référence nécessaire seules des limites pratiques existent.
  • la position libérale met la source de toute légitimité dans l'individu seul ; l'individu peut, par commodité et sécurité, aliéner une partie de son pouvoir aux organes politiques, adhérer aux règlements de la communauté, etc., mais la légitimité politique est seulement « dérivée », inférieure. Si, en pratique,Modèle:Passage non neutre (le meilleur exemple étant les décisions de justice, qui font forcément au moins un mécontent), Modèle:Pas clair mettent des bornes strictes à ce qu'il est possible d'imposer, et donc à la légitimité des pouvoirs, au point qu'un vote même unanime peut n'avoir aucune légitimité s'il transgresseModèle:Pas clair.

Les critiques, Modèle:Référence nécessaire, voient dans le libéralisme l'instauration de la loi du plus riche, une forme de ploutocratie. Il y a certes une différence entre une ploutocratie et un marché politique : dans un marché politique, Modèle:Référence nécessaire (et pas seulement à ses amis) pour obtenir une décision politique conforme à ses souhaits, ce que ne font ni les ploutocrates, ni Modèle:Passage non neutre. Mais les critiques ne considèrent pas cette différence comme suffisante : Modèle:Pas clair Alors que, dans la perspective libérale, ce détournement Modèle:Référence nécessaire, puisque le pouvoir politique ne peut que ce qui lui est spécifiquement délégué.

Critiques sociales

La majeure partie des critiques adressées au libéralisme économique concerne les conséquences sociales prêtées à la mise en œuvre du libéralisme.

Ces critiques trouvent leurs sources dans deux principaux types de motivations :

Inégalités et mauvaise répartition de la richesse créée

Une critique extrêmement répandue est que le libéralisme économique serait favorable aux déjà riches et défavorable aux plus pauvres, au sein des nations (entre classes sociales) et entre nations. En effet, les plus riches auraient les moyens d'investir dans un enrichissement futur, alors que les plus pauvres n'auraient pas ces moyens. Il en résulterait un accroissement des écarts de richesse entre les classes riches et les classes les plus pauvres et souvent une paupérisation plus importante des classes les plus démunies.

En analysant les politiques dans les pays les plus libéraux : Angleterre, États-Unis, Australie… il convient de constater que plus le pays est libéral moins les aides ou assistances aux personnes handicapées sont existantes. Laissant ce soin à la liberté de chacun, à une « obligation » de charité pour John Locke, Justice Sociale, aux mutuelles privées, pour Frédéric Bastiat, Sécurité Sociale, excluant la personne handicapée du titre de citoyen à part entière, car ne pouvant cotiser d'elle-même. Tandis que Hayek et Friedman proposent un revenu plancher ou un système d'impôts négatifs pour garantir au citoyen un minimum vital. Ainsi le libéralisme pousse le gouvernement de Tony Blair, à désengager l'état, à durcir la reconnaissance du handicap<ref>Modèle:Article</ref>. Ce qui pousse ces personnes dans de plus grandes difficultés. Certains, ainsi fragilisées par cette politique ne trouvent aucune alternative possible hormis celle du suicide<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Modèle:Référence nécessaire Modèle:Pas dans la source<ref>[2]</ref>.

Le libéralisme économique est accusé d'entraîner le creusement des inégalités sociales. La redistribution qui serait naturellement assurée par le jeu de la consommation (cf. théorie du ruissellement) montre ainsi ses limites. L'économiste américain « de gauche » (en anglais : liberal) Paul Krugman estime ainsi en 2008, concernant les politiques économiques « libérales » (en anglais : conservative ou neo-conservative) menées aux États-Unis depuis les années 1970-1980 revenant sur les institutions mises en place à partir du New Deal de Franklin Delano Roosevelt : Modèle:Citation<ref>Paul Krugman, L'Amérique que nous voulons, 2008</ref>.

Au niveau international, les politiques préconisées par le Fonds monétaire international ont été accusées d'entraîner des conséquences sociales dévastatrices et d'accroître la pauvreté. L'économiste néo-keynésien Joseph E. Stiglitz a ainsi reproché au FMI de faire passer l’intérêt de son « principal actionnaire », les États-Unis, avant ceux des nations les moins développées<ref>Joseph E. Stiglitz, La Grande Désillusion, Paris, Plon, 2002.</ref>.

Les libéraux ne partagent pas cette analyse et avancent que sur un plan théorique, et comme pour la spéculation, aucun système politique ne devrait dicter aux individus comment vivre leur vie. Si certaines inégalités sont à combattre, d'autres sont le fruit de trajectoires de vie différentes dont la responsabilité repose sur l'individu. Les libéraux accusent aussi les systèmes qui cherchent officiellement à réduire les inégalités, de les entretenir ou les développer. L'interventionnisme social est pour eux finalement contre-productif pour les plus pauvres. Modèle:Référence nécessaire et qu'elles connaissent en retour des gains de croissance importants. Même chose pour l'économie des pays du Sud-Est asiatique, ou celle de certains pays du Maghreb, qui n'a décollé qu'à partir des années 1980, période au cours de laquelle ces pays se détournent du socialisme au profit du libre marché. L'État se voyant attribuer la fonction de protéger les libertés individuelles dont Modèle:Pas clair. On admet parfois dans ce cas qu'il intervienne pour éviter que des mafias et les oligarques n'édifient des monopoles. Le caractère libéral de cette justification de l'intervention de l'État est cependant contesté par de nombreux libéraux dont ceux de la tradition autrichienne.

Répondant à la critique dans Liberté économique et interventionnisme, l'économiste autrichien Ludwig von Mises écrivait ainsi : Modèle:Citation<ref>Ludwig von Mises, Liberté économique et interventionnisme, chap. 46</ref>]

Pauvreté et chômage

Le libéralisme économique est accusé de faire tomber dans la pauvreté les personnes qui n'auraient pu participer avec succès à la compétition libérale ou qui auraient été victimes d'accidents de la vie.

Karl Marx a accusé le capitalisme de laisser se développer volontairement un certain niveau de chômage afin de constituer ce qu'il appelle une Modèle:Citation maintenant en permanence une pression à la baisse sur les salaires<ref>Karl Marx, Le Capital, ref à préciser.</ref>.

Les libéraux avancent pour leur part que le libéralisme économique est le meilleur moteur de la création de richesses car il Modèle:Pas clair les talents et les initiatives et Modèle:Pas clair par le jeu de la concurrence et l'attrait de la rémunération, et que la richesse créée profite à tous. Sur le plan concret, ils soulignent ainsi les chiffres de l'Observatoire des inégalités selon lequel Modèle:Citation<ref name="obs">« La pauvreté dans le monde », Observatoire des inégalités, 7 octobre 2008.</ref>. Les critiques font cependant remarquer que l'observatoire précise, en relativisant le nombre mais non la tendance : Modèle:Citation<ref name="obs" />.

Critique concernant les services publics

Les deux principales difficultés pour analyser la pertinence des services publics à l'aune du libéralisme économique résident :

  • d'une part, dans le principe a priori, soutenu par les libéraux, de « moins d'État » ;
  • d'autre part, sur un plan technique, dans la mesure proposée, uniquement financière, de l'utilité ou des bénéfices escomptés, qui ne prend pas en compte des problématiques sociales ou d'aménagement du territoire par exemple.

Il y a également d'autres points dans cette analyse qui sont souvent critiqués, comme l'horizon temporel envisagé (généralement le court terme) ou le postulat d'une meilleure gestion économique par le privé.

Certains économistes insistent par ailleurs sur les externalités positives qu'ont les services publics sur l'économie, comme la formation d'une main-d'œuvre qualifiée par les services d'éducation. Là encore, ce point est relativement consensuel parmi les libéraux, qui souvent défendent le financement par l'État d'une éducation minimale, même si rien n'oblige ce dernier à la dispenser directement et encore moins avec un monopole. Milton Friedman propose ainsi que l'État finance des chèques éducation pour laisser aux parents le libre choix de l'école tandis que Friedrich Hayek adopte une position proche dans Droit, législation et liberté.

Critiques environnementales

Le libéralisme économique fait l'objet de critiques concernant ses conséquences sur l'environnement naturel. Sur le plan pratique, ses opposants ont critiqué dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle la dégradation de l'environnement ou de paysages causée par le développement industriel du capitalisme.

Les opposants au libéralisme économique estiment que la recherche de la maximisation du profit individuel mis en avant dans le libéralisme économique ne permet pas de tenir compte de l'intérêt collectif, et donc de l'environnement. Modèle:Référence nécessaire La recherche du profit maximal, qui caractérise le modèle libéral, buterait sur l'impossibilité d'intégrer le coût réel des ressources naturelles dans le prix des produits, en particulier dans une logique du court terme en matière de retour sur investissement.

Modèle:Référence nécessaire

Les défenseurs du libéralisme économique estiment pour leur part que la question de l'environnement est bien prise en compte dans Modèle:Lesquels théories économiques libérales. L'une des théories libérales de l'environnement – la New Resource Economics – prône la privatisation des biens naturels, arguant que des biens privés sont mieux entretenus que les biens collectifs et que le prix offre la meilleure régulation de la rareté d'un bien. L'économiste américain F. L. Smith écrit ainsi en 1992 : Modèle:Citation<ref>F.L. Smith, Économie de marché et protection de l'environnement, in M. Falque et G. Millière, Écologie et Liberté, une autre approche de l'environnement, 1992, Paris, Litec, collection Liberalia, pp. 237-279 cité sur [3].</ref>.

Perspective historique

Pour l'historien du courant marxiste britannique Eric Hobsbawm, les politiques libérales mises en œuvre ici et là au cours de la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle n'ont jamais pu réellement mettre en œuvre moins d'État pour davantage de libre marché. Il écrit, en évoquant le cas de l'ère Reagan aux États-Unis ou celle du Thatchérisme au Royaume-Uni dans les années 1980 : Modèle:Citation<ref>Eric Hobsbawm, L'Âge des extrêmes. Histoire du court XXe siècle, 1914-1991, Complexe, 2003, p. 537.</ref>.

Prolongeant cette analyse le philosophe Slavoj Žižek avance qu'Modèle:Citation<ref>« La lutte des Classes à Wall Street par Slavoj Žižek », Le Monde, 9 octobre 2008.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie d'ouvrages critiques

  • Christian Chavagneux, Les Dernières Heures du libéralisme : Mort d'une idéologie, Perrin, 2007.
  • René Dumont et Charlotte Paquet, Misère et Chômage : libéralisme ou démocratie, Seuil, 1993.
  • Guillaume Duval, Le Libéralisme n'a pas d'avenir. Big business, marchés et démocratie, La Découverte, 2003.
  • Bernard Guerrien, La Théorie économique néo-classique. Tome 1 : Microéconomie, La Découverte, Paris, 1999.
  • René Passet, Une Économie de rêve ! La planète folle, Mille et une nuits, 2003.
  • Jean-Christophe Rufin, La Dictature libérale, Hachette Littérature, 1995.
  • Jean-Claude St-Onge, L'Imposture néolibérale. Marché, liberté et justice sociale, Écosociété, 2005.
  • Raoul Vaneigem, Pour l'abolition de la société marchande pour une société vivante, Rivages, 2004.

Articles connexes

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Liens externes

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