Crucifiement

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Modèle:Confusion

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Crucifiement de Sainte Julie, panneau central du Triptyque de la martyre crucifiée, Jérôme Bosch (v. 1501), palais des Doges, Venise.

Le crucifiement ou la crucifixionModèle:Note est une ancienne méthode d'exécution consistant à placer le supplicié sur une croix, un support en forme de T ou un arbre et à l'attacher par divers moyens (clous, cordes, chaînes, etc.). Il existe plusieurs variantes du supplice que l'on retrouve à différentes périodes (dès l'Antiquité) et dans différentes civilisations.

Plusieurs recherches semblent indiquer que la mort a lieu par asphyxie, du fait de la traction sur les muscles supérieurs qui entraîne une compression du diaphragme.

Histoire

Dans la mythologie grecque, le supplice de Sétée rappelle le crucifiement de la captive troyenne par les Grecs à leur retour de la guerre de Troie dont la date est estimée au Modèle:-sp-<ref>Lycophron, Alexandra, Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne, 1075-1082.</ref>. Les historiens font remonter cette pratique aux Perses, s'appuyant sur Hérodote qui rapporte dans ses Historíai<ref>Hérodote, Histoires I, 128 ; III, 125 ; III, 132.</ref> que [[Darius Ier|Darius {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] fait crucifier 3 000 Babyloniens. Des récits bibliques<ref>Modèle:Réf Bible et Modèle:Réf Bible dans la Bible Segond.</ref> suggèrent que le supplice est peut-être plus ancien, vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Le crucifiement est ensuite appliqué en Inde puis s'étend tout autour du bassin méditerranéen chez les peuples barbaresModèle:Note, Phéniciens, Scythes, Celtes, Bretons. Il est plus tard appliqué par les Grecs, notamment par Alexandre le Grand, et les Carthaginois, notamment dans la répression de la guerre des Mercenaires. Les sources textuelles grecques et latines (Hérodote, Thucydide, Tacite) mentionnent que ces peuples utilisent plusieurs techniques (supplicié pendu ou cloué à un poteau, un arbre, une croix de forme variée) mais ces sources doivent être maniées avec précaution car la terminologie employée est insuffisante pour déterminer la différence entre un crucifiement et d'autres formes de suspension<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le crucifiement est peut-être dérivé de l'empalement des Assyriens, ces deux supplices étant faciles à mettre en œuvre, ne nécessitant que peu de préparation et ayant un aspect dissuasif sur les témoins de la scène. Il est originellement associé à des sacrifices humains religieux et à une méthode d'exécution<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Chez les Romains, cette peine est infamante et réservée, en général, à ceux qui ne sont pas citoyens romains. Pratiquée surtout entre les Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est attestée à partir de 217 av. J.-C. pour des esclaves (Modèle:Lang)<ref>Modèle:TitHis, XXII, 33, 2.</ref> et sera appliquée ensuite aux brigands et aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour motifs politiques, et exceptionnellement, à titre d'humiliation supplémentaire, à des nobles, parfois même des citoyens romains lorsque la gravité de leur crime les faisait considérer comme déchus de leurs droits civiques<ref>Modèle:Lien, « Crucifixion », Anchor Bible Dictionary, Volume 1, 1992, Modèle:P..</ref>. Les Romains codifient ce supplice et rendent la hauteur du support proportionnelle à la gravité de la faute, augmentant ainsi la visibilité du crucifié<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Appien mentionne qu'après la défaite de Spartacus en 71 av. J.-C., six mille de ses partisans furent crucifiés le long de la Via Appia, de Rome jusqu'à Capoue<ref>Si dans le film de Stanley Kubrick, Spartacus est crucifié, le vrai Spartacus meurt en combattant. Plutarque, Vie de Crassus, XI, 10 et Florus, Histoire du peuple romain, II, 14.</ref>. Les Romains connaissaient aussi le crucifiement privé, supplice infligé par un maître à son esclave<ref>Lex Libitina Puteolana de la fin du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle Cité par Charlier, Modèle:P.144.</ref>.

L'Ancien Testament précise que la peine capitale appliquée chez les Juifs est la lapidation, le crucifiement n'étant donc pas une peine prévue par la loi juive. Cependant, Flavius Josèphe rapporte<ref>Flavius Josèphe Guerre des Juifs 1, 97s.</ref> que vers Modèle:Date, huit-cents pharisiens sont crucifiés au centre de Jérusalem sur ordres d'Alexandre Jannée<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; il rapporte également<ref>Flavius Josèphe, Antiquités juives 17, 295.</ref> les 2000 crucifiements ordonnés en Modèle:Date- par le légat romain Varus<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth est condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate et exécuté par crucifiement ; on parle dans ce cas de sa crucifixion. Le culte de la croix répandu par Hélène explique une désaffection de ce supplice, puis son interdiction par Constantin et son remplacement par l'exécution sub furca<ref>Sozomène, Histoire ecclésiastique, I, 8 ; Aurelius Victor, XLI, 4.</ref> : le condamné est attaché à un poteau en forme de Y majuscule puis fouetté jusqu'à ce que mort s'ensuive. Thème infamant dans la culture chrétienne aussi bien que dans le paganisme gréco-romain (pour qui la beauté corporelle constitue par excellence l'attribut du Divin), la représentation du Christ en croix est rare dans l'art paléochrétien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Types de crucifiements

Déroulement de l'exécution chez les Romains

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Gravure de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représentant une mise en croix.

Chez les Romains, chez qui ce châtiment était un supplice infamant et servile<ref>C'est-à-dire réservé à l'origine aux esclaves, puis étendu à tous les étrangers non libres de l'Empire romain, coupables de crimes : fuite (pour les esclaves), brigandage, sédition, etc. Les citoyens romains, avaient droit, quant à eux, à la peine honorable de la décapitation ; il leur était même accordé le droit de se suicider, et ainsi avoir leurs dispositions testamentaires respectées. Les affranchis, en revanche, perdaient leur statut du fait de leur crime, redevenaient esclaves, et partant, subissaient le même sort que ceux-ci.</ref>, le condamné était attaché et/ou cloué bras écartés avec des cordages (effet de garrot) sur une poutre (patibulum<ref>Qui a donné le mot français « patibulaire », c'est-à-dire « qui mérite de porter une croix ».</ref>) sur laquelle était attachée le motif de sa condamnation (titulus). Le patibulum, doté d'une mortaise, était fixé, soit au sommet (crux commissa en forme de T), soit en dessous (crux immissa) d'un pieu (stipes) qui était ensuite fiché en terre — la croix de Jésus était vraisemblablement une crux immissa puisque, selon les Évangiles, un écriteau était fixé au sommet, et relativement haute puisqu'un soldat lui donne à boire avec une éponge imprégnée d'eau vinaigrée (la posca, boisson distribuée aux légionnaires) au bout d'une branche d'hysope. Les pieds, encloués ou attachés, reposaient parfois sur une console en bois (suppedaneum) fixée sur le montant vertical. Le condamné pouvait aussi être cloué à un arbre.

La peine était parfois précédée de supplices préliminaires (flagellation), censés « préparer » le condamné au crucifiement, sans l'achever prématurément<ref>Quinte-Curce, VII, 11, 28.</ref>. Le supplicié devait ensuite porter sa croix (ou selon les sources, uniquement le patibulum) jusqu'au lieu de l'exécution, toujours hors de la ville, généralement sur un promontoire ou une croisée des chemins<ref>Voir par exemple Plaute, Miles gloriosus.</ref>,<ref>Charlier, Modèle:P.144.</ref> afin de mettre son supplice bien en évidence aux yeux des passants.

Des travaux récents montrent que les pieds étaient cloués soit au niveau du calcanéus (cas du squelette d'un crucifié, Modèle:Lien, retrouvé dans la banlieue de Jérusalem en 1968), soit dans l'espace de Mérat (entre le Modèle:3e cunéiforme, le Modèle:2e et l'os naviculaire)<ref name="Ch146">Charlier, Modèle:P.146.</ref>.

Crucifiement au Japon

Fichier:Laureano atlas-san pedro bautista y compañeros franciscanos mártires de japón.jpg
Gravure de Laureano Atlas représentant les Vingt-six martyrs du Japon, 1744.

Le crucifiement (haritsuke)<ref name="Capital Punishment in Japan: - P. Schmidt - Google Boeken">Petra Schmidt, Capital Punishment in Japan, éd. Brill, 2002, Modèle:P., extrait en ligne.</ref> a été pratiqué au Japon parmi d'autres supplices durant l'époque Sengoku<ref name=JapaneseMind>Modèle:Ouvrage.</ref>. On a souvent évoqué une influence consécutive à l'arrivée de chrétiens, mais cette pratique de supplicier des gens sur des cadres — plus exactement que des croix — remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, même s'il semble que la symbolique chrétienne ait été assimilée lorsqu’il s'est agi de supplicier des chrétiens au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Dani Botsman, Punishment and Power in the Making of Modern Japan, éd. Princeton University Press, 2007, Modèle:P. extrait en ligne.</ref>. Le supplicié était ligoté à deux barres horizontales sur une poutre verticale et, une fois la croix érigée, transpercé de traits de part et d'autre. Le corps était laissé durant trois jours. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à l'époque de Toyotomi Hideyoshi, le crucifiement tête en bas était courant. Il a existé une variante pour les chrétiens crucifiés : en bord de mer à marée basse pour que la marée montante les submerge jusqu’à la tête, pour un supplice (appelé mizuharitsuke) qui pouvait durer plusieurs jours<ref name="Capital Punishment in Japan: - P. Schmidt - Google Boeken" />. Le crucifiement était encore pratiqué au Japon dans la deuxième partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Dani Botsman, Punishment and Power in the Making of Modern Japan, éd. Princeton University Press, 2007 extraits en ligne.</ref>.

Crucifiement en Islam

Récit dans le Coran

Le Coran mentionne plusieurs fois le crucifiement . Dans la Sourate Al-A'raf (Coran 7:124), Fir'awn (Pharaon en arabe) dit qu'il va crucifier ses propres sorciers pour avoir accepté la religion de Moïse<ref name="Sourate7">Coran 7:124.</ref>.

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De même, dans la sourate Youssouf (Joseph dans l'islam), Joseph prédit à un de ses compagnons de cellule après avoir interprété son rêve qu'il sera crucifié par le pharaon<ref name="Sourate12">Coran 12:41.</ref>:

Modèle:Citation bloc

Le crucifiement dans la jurisprudence islamique

L'islam s'est répandu dans des contrées, où de nombreuses sociétés, y compris les empires sassanide et romain, utilisaient autrefois le crucifiement pour punir les traîtres, les rebelles, les voleurs et les esclaves criminels<ref name="EI2">Modèle:Article encyclopédique.</ref>. Le Coran fait référence au crucifiement dans six passages différents, dont le plus significatif pour les développements juridiques ultérieurs est le verset 33 de la sourate 5, Al-Ma'ida (La table servie)<ref name="EI2" /> : Modèle:Citation blocIl existe des hypothèses contradictoires sur l'origine de ce verset :

Quoi qu'il en soit, la première exécution judiciaire par crucifiement de l'histoire islamique aurait eu lieu sous le califat d'Omar ibn al-Khattâb :

La jurisprudence islamique (fiqh) classique applique le verset 33 de la sourate 5 principalement aux bandits de grand chemin, en tant que hadd (c'est-à-dire une peine légale qui, en vertu de la charia, est prescrite et fixée par Dieu)<ref name="EI2" />. La préférence pour le crucifiement par rapport aux autres peines mentionnées dans le verset ou pour leur combinaison (que Modèle:Lien a qualifié d'Modèle:Citation est soumise à des Modèle:Citation dans la jurisprudence classique<ref name="EI2" />. La plupart des ouléma exigeaient<ref name="EI2" />, à la suite d'Abdullah ibn Abbas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

  • la mort et le crucifiement en cas de pillage combiné avec le meurtre ;
  • la mort sans crucifiement en cas de meurtre sans pillage ;
  • l'exil en cas d'intimidation des passagers, sans meurtre ni pillage.

Cependant, certains ont soutenu l'exécution par d'autres méthodes, y compris pour le premier scénario<ref name="EI2" />. Les principales méthodes de crucifiement sont :

  • la mise en croix du coupable vivant pendant trois jours et la grâce en cas de survie, attribuée aux chiites<ref name=":0" />.

La plupart des juristes (fuqaha) classiques limitent la période de crucifiement à trois jours<ref name="EI2" />. Le crucifiement consiste à fixer ou à empaler le corps sur une poutre ou un tronc d’arbre. Divers avis minoritaires ont également prescrit le crucifiement comme peine pour un certain nombre d’autres crimes<ref name="EI2" />. Des cas de crucifiement dans la plupart des catégories prescrites par le droit pénal musulman ont été enregistrés dans l’histoire de l’islam, et l’exposition prolongée des corps crucifiés était particulièrement courante pour les opposants politiques ou religieux<ref name="EI2" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (appelés zanadiq).

Le crucifiement dans les pays musulmans

Arabie Saoudite

Le crucifiement est toujours pratiqué en Arabie Saoudite pour des condamnés à mort. Il demeure toutefois rare et est utilisé pour exposer le corps après l'exécution, qui est réalisée par d'autres moyens<ref>Voir notamment Modèle:Lien web et Modèle:Lien web.</ref>.

Malaisie
Fichier:Crucifixion in San Fernando, Pampanga, Philippines, easter 2006, p-ad20060414-12h54m52s-r.jpg
Crucifixion par dévotion à San Fernando, Pampanga, Philippines, Pâques 2006.

Le crucifiement est prévu par les dispositions pénales de deux États malaisiens : le Kelantan et le Terengganu. Il est applicable post mortem aux musulmans malaisiens exécutés après avoir été reconnus coupables du meurtre d'une personne et de la subtilisation de ses biens ou de ceux d'autrui. Dans les faits, cette sanction n'est cependant jamais appliquée<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Théâtralisation aux Philippines

Chaque année aux Philippines, des chrétiens se font volontairement fouetter et crucifier (parfois même avec des clous) afin d'endurer les mêmes souffrances que le Christ<ref>BBC News | ASIA-PACIFIC | In pictures: Philippines crucifixions.</ref>. Ils ne restent pas longtemps ligotés à la croix. Quelquefois ils se font percer les membres. C'est par le ligotage qu'ils tiennent suspendus à la croix. Cette pratique n'est pas approuvée par l'Église catholique et n'est pratiquée que par quelques sectes catholiques présentes dans le pays.

Représentation dans l'art

Aspects cliniques

Une dizaine d'hypothèses tentant d'expliquer les circonstances de la mort sur la croix par l'intermédiaire de connaissances médicales ont été proposées au cours des {{#switch: e

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}}

}} par un éventail de personnes, dont des médecins, des historiens, et même des mystiques<ref>Modèle:Article</ref>. Dès 1847, en s'appuyant sur Jean 19:34, le médecin William Stroud a proposé la théorie de rupture du cœur comme cause de la mort du crucifié et cette théorie influença par la suite un certain nombre d'autres experts<ref>William Stroud, 1847, Treatise on the Physical Death of Jesus Christ London: Hamilton and Adams</ref>,<ref>William Seymour, 2003, The Cross in Tradition, History and Art Modèle:ISBN</ref>.

La première théorie viable est celle de la mort par asphyxie. Des expériences pseudo-médicales pratiquées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale montrent que la mort survient par asphyxie après une durée variable allant d'une dizaine de minutes à une heure suivant que les pieds du condamné sont lestés ou libres<ref name="Ch146" />. En effet, le crucifié a le souffle coupé à cause de la traction exercée par son seul poids sur son diaphragme, et il est donc obligé d'utiliser les muscles des épaules, pectoraux et intercostaux pour relever son corps et s'aider à respirer. Il peut s'appuyer sur ses pieds quand ceux-ci reposent sur une console de bois chevillée à la croix, le suppedaneum, mais le corps retombe quand les muscles des jambes se fatiguent à leur tour. Naturellement, le condamné finit par souffrir de crampes, causant une alternance entre blocage et détente respiratoire, ce qui provoque finalement une mort lente par asphyxie. Les bourreaux romains, experts en la matière pour ce mode d'exécution, pouvaient ainsi prolonger l'agonie de deux ou trois jours<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Pour accélérer la mort, les membres du condamné peuvent être brisés à la barre de fer (crurifragium). Le supplicié ne peut plus alors se redresser et s'épuise plus rapidement<ref name="Ch146" />.

Des expériences plus récentes corroborent cette mort par asphyxie. Ces expériences simulent la crucifixion chez des volontaires sains et de nombreux médecins conviennent que la crucifixion provoque une perturbation profonde de la capacité de la victime à respirer. Un des symptômes de l'asphyxie exhaustive est que la victime crucifiée trouve progressivement de plus en plus difficile d'obtenir assez de souffle pour parler<ref>Columbia University. Page de Pierre Barbet sur la Crucifixion</ref>. Les expériences du chirurgien Pierre Barbet suggèrent que le crucifié devait utiliser ses pieds percés pour lever son corps afin de décontracter ses muscles thoraciques inspiratoires et expiratoires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Schéma de crucifié avec inhalation passive et exhalation active</ref>. En effet, le poids du corps reposait exclusivement sur les jambes. Il arrivait parfois que les jambes des condamnés soient brisées afin d'accélérer l'étouffement. Le supplicié mourait ainsi d'asphyxie après une période d'auto-torture importante passée à tenter de desserrer le blocage mécanique de la cage thoracique en se soulevant sur ses pieds<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En 2006, le médecin généraliste John Scotson a examiné plus de quarante publications sur la cause de la mort des crucifiés et les théories allaient de la rupture myocardique à l'embolie pulmonaire<ref>John Scotson Medical theories on the cause of death in crucifixion Journal of the Royal Society of Medicine, Aug 2006.[1]</ref>.

Une autre théorie, celle de la carence cardio-vasculaire, est une explication moderne répandue qui suggère que le crucifié meurt d'un choc profond. Selon cette théorie, la flagellation, les coups, et la fixation du condamné à la croix le laissent déshydraté, faible et gravement malade. Aussi, le crucifié était exposé à un jeu complexe de blessures physiologiques simultanées : la déshydratation, les traumatismes massifs et le déchirement des tissus souples (en particulier à la suite de la flagellation), la respiration insuffisante, et l'effort physique intense, auraient provoqué en lui une carence cardio-vasculaire<ref>The Search for the Physical Cause of Christ's Death BYU Studies</ref>,<ref>The Physical Death Of Jesus Christ, Study by The Mayo Clinic qui citent des études de Bucklin R (The legal and medical aspects of the trial and death of Christ. Sci Law 1970; 10:14-26), Mikulicz-Radeeki FV (The chest wound in the crucified Christ. Med News 1966;14:30-40), Davis CT (The crucifixion of Jesus: The passion of Christ from a medical point of view. Ariz Med 1965;22:183-187), and Barbet P (A Doctor at Calvary: The Passion of Out Lord Jesus Christ as Described by a Surgeon, Earl of Wicklow (trans) Garden City, NY, Doubleday Image Books 1953, Modèle:P. 37-147, 159-175, 187-208).</ref>.

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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