Diego Garcia
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Île
Diego Garcia est un atoll de l'archipel des Chagos, dans le territoire britannique de l'océan Indien, un territoire britannique d'outre-mer<ref name="oceandots">Modèle:Lien web</ref>. La souveraineté britannique sur l'île est contestée par la république de Maurice à laquelle la Cour internationale de justice a donné raison en février 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'île principale de l'atoll, appelée elle aussi Diego Garcia, accueille une base militaire américaine que le Royaume-Uni lui loue. Les installations comprennent un aéroport, des hangars, des locaux techniques, des habitations et autres infrastructures civiles ainsi qu'un port en eaux profondes aménagé dans le lagon.
Géographie
Localisation
Diego Garcia est situé dans le Nord de l'océan Indien, dans le Sud-Est de l'archipel des Chagos dont il constitue les terres émergées les plus méridionales<ref name="World Factbook">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="oceandots2">Modèle:Lien web</ref>. Les autres atolls de l'archipel des Chagos les plus proches de Diego Garcia sont le banc Cauvin et le banc Great Chagos à une cinquantaine de kilomètres au nord<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="oceandots"/> ainsi que le banc Wight et le banc Pitt à environ Modèle:Unité à l'ouest<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les terres émergées les plus proches sont constituées des îles Egmont situées à Modèle:Unité en direction du nord-ouest<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="oceandots"/>.
Topographie
Diego Garcia est un atoll formé d'une île principale et de trois îlots<ref name="oceandots"/>. Les terres émergées mesurent Modèle:Unité de superficie, ce qui en fait le plus grand atoll de l'archipel des Chagos<ref name="World Factbook"/>,<ref name="CNIC history">Modèle:Lien web</ref>, pour Modèle:Unité de superficie totale, lagon inclus<ref name="oceandots"/>,<ref name="World Factbook"/>. L'atoll mesure environ Modèle:Unité de largeur pour environ Modèle:Unité de longueur<ref name="CNIC general information"/>. L'île principale est un étroit cordon sablonneux s'étirant en forme de fer à cheval dans l'ouest, le sud et l'est de l'atoll<ref name="oceandots"/>. Les trois autres îlots se trouvent dans le nord de l'atoll, au niveau des passes récifales<ref name="oceandots"/>. Celui du centre est entouré par le plus grand récif frangeant de l'atoll<ref name="oceandots"/>.
Le point culminant de l'archipel des Chagos se trouve sur Diego Garcia avec une altitude de quinze mètres<ref name="World Factbook"/>. Ce relief, bien que peu prononcé, tranche avec la majorité de l'île et le reste de l'archipel dont l'élévation ne dépasse généralement pas deux mètres au-dessus du niveau de la mer<ref name="World Factbook"/>,<ref name="CNIC general information"/>,<ref name="CCT20">Modèle:Ouvrage</ref>.
Le lagon de l'atoll mesure Modèle:Unité de longueur, Modèle:Unité de largeur au maximum pour une trentaine de mètres de profondeur<ref name="oceandots"/>,<ref name="CNIC general information"/>. Il communique avec la pleine mer dans le nord de l'atoll au niveau de trois passes, les deux plus grandes étant la passe Principale à l'ouest et la passe Barton à l'est<ref name="oceandots"/>. Ces trois passes sont délimitées par les deux extrémités de l'île de Diego Garcia et par trois îlots<ref name="oceandots"/>.
La partie occidentale de l'atoll est la plus urbanisée avec la présence des bureaux du territoire britannique de l'océan Indien, la base militaire américaine, les habitations, Modèle:Refnec, etc. La partie orientale est quant à elle relativement préservée Modèle:Refnec.
Climat
Le climat de Diego Garcia est tropical<ref name="World Factbook"/>,<ref name="CNIC general information"/>. Il est caractérisé par son humidité atmosphérique et ses températures modérées par les alizés<ref name="World Factbook"/>. Les précipitations atteignent cependant environ Modèle:Unité par an<ref name="CNIC general information">Modèle:Lien web</ref>. De par sa proximité avec l'équateur, Diego Garcia n'est pas soumis au passage des cyclones tropicaux<ref name="World Factbook"/>.
Faune et flore
Les premières observations botaniques de l'île sont réalisées par A. Hume en 1883. À cette époque, les cocoteraies sont exploitées depuis déjà un siècle. Des études et des collections subséquentes sont faites en 1885, 1905, 1939 et 1967 ; l'état de la végétation originelle est par conséquent inconnue ou de manière très fragmentaire<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La végétation de Diego Garcia est représentée par une forêt tropicale couvrant la totalité des terres émergées de l'atoll<ref name="CNIC general information"/>,<ref name="CCT20"/>. Cette-ci est essentiellement composée de cocotiers et de bois de fer<ref name="CNIC general information"/>. Cette forêt est le lieu de vie de crabes, dont des crabes de cocotier, de lézards, de geckos, d'insectes, d'oiseaux tropicaux ainsi que des poules et des ânes retournés à l'état sauvage<ref name="CNIC general information"/>. Des espèces invasives se rencontrent sur Diego Garcia telles le rat qui affectionne particulièrement les œufs d'oiseaux et de tortues marines ce qui provoque d'importants dégâts parmi ces populations animales<ref name="CCT20"/>.
La faune maritime est abondante avec plus de Modèle:Nombre recensées<ref name="CNIC general information"/> qui bénéficient des eaux parmi les plus pures au monde<ref name="CCT2">Modèle:Ouvrage</ref>. Ces espèces aquatiques se trouvent en grande majorité au niveau du récif corallien qui entoure l'atoll<ref name="CNIC general information"/> et qui compte parmi les récifs les plus sains du monde<ref name="CCT3">Modèle:Ouvrage</ref>.
La loi britannique protège toute espèce animale et végétale, y compris marine à l'exception des espèces pélagiques, ce qui contribue à préserver les écosystèmes de Diego Garcia<ref name="CNIC general information"/>. Ainsi, la partie orientale de Diego Garcia et de ses fonds sous-marins qui n'est pas dévolue aux activités de la base militaire américaine constitue un site Ramsar, une convention protégeant les zones humides et aquatiques<ref name="Ramsar">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="RamsarSummary">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="CCT7">Modèle:Ouvrage</ref>. Le Modèle:Lang, un organisme chargé de la préservation des écosystèmes de l'archipel des Chagos, préconise l'extension des zones protégées à l'intégralité des atolls, y compris à Diego Garcia qui pourrait accueillir un centre scientifique<ref name="CCT7"/>.
Histoire
Découverte et colonisation
Diego Garcia est découvert en 1512 par le navigateur portugais Pedro de Mascarenhas<ref> Modèle:Lien web</ref>,<ref> Modèle:Lien web </ref>, d'abord comme « Dom Garcia », en l'honneur de son patron, Dom Garcia de Noronha. Au début de cette année, il naviguait dans une flotte sous l'égide de Noronha, qui allait plus tard passer au troisième vice-roi de l'Inde (1538-1542). Toutefois, il est généralement admis que l'île a été nommée principalement en fonction de Diego García de Moguer, un Espagnol au service des Portugais qui, en 1544, a mené une expédition portugaise et a redécouvert l'archipel des Chagos. Il a donné son nom à la plus grande des îles. Il est mort sur le chemin du retour au milieu de l'océan Indien, au large de la côte sud-africaine<ref> Modèle:Lien web </ref>,<ref> Modèle:Lien web </ref>. L'ajout de « Diego » au nom de l'île peut aussi être le fait des Britanniques quand ils ont copié les cartes portugaises. En outre, une corruption de la déclaration Deo Gracias (« Dieu merci ») est une hypothèse possible. Les détails de la découverte ainsi que la véritable origine du nom n'ont pas encore été documentés.
L'atoll est alors inhabité et le reste jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="CNIC history"/>. Les Français qui colonisent l'archipel des Chagos amènent des Africains sur Diego Garcia pour les employer dans les cocoteraies afin d'en tirer du coprah et de l'huile de coco<ref name="World Factbook"/>,<ref name="CNIC history"/>. Au lendemain des guerres napoléoniennes, Diego Garcia passe aux mains des Britanniques dans le cadre du traité de Paris (1814)<ref name="CNIC history"/>. De 1881 à 1888, Diego Garcia a servi de station de ravitaillement en charbon pour les navires britanniques naviguant entre l'Europe et l'Australie à partir de l'ouverture du canal de Suez en 1869<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1965, Diego Garcia, de même que le reste de l'archipel des Chagos et quelques îles seychelloises, est intégré au territoire britannique de l'océan Indien nouvellement formé par le regroupement d'îles jusqu'alors dépendantes des colonies britanniques de Maurice et des Seychelles<ref name="World Factbook"/>,<ref name="CNIC history"/>. Cette création se fait avec l'accord de Maurice dans le cadre de sa future indépendance qui surviendra le Modèle:Date<ref name="World Factbook"/>. Néanmoins, Maurice change son point de vue et réclame depuis cette date la souveraineté sur l'archipel des Chagos<ref name="World Factbook"/>.
En 1971, les Chagossiens de Diego Garcia et les habitants des autres îles du territoire britannique de l'océan Indien sont déportés par le Royaume-Uni, à la demande des États-Unis, vers les Seychelles et Maurice dans le cadre du développement des activités militaires dans l'atoll<ref name="World Factbook"/>,<ref name="CNIC history"/>. Depuis, Diego Garcia ne compte plus de population indigène<ref name="World Factbook"/>. Certains des anciens habitants de l'atoll y sont toutefois revenus en tant que visiteurs en avril 2006 mais sans possibilité de retourner y vivre<ref name="World Factbook"/>. Les Chagossiens continuent de réclamer un droit au retour sur Diego Garcia et, malgré plusieurs décisions favorables des cours de justice britanniques, le gouvernement du Royaume-Uni utilise des pouvoirs spéciaux pour empêcher leur retour<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Développement des activités militaires
Diego Garcia occupe une position stratégique dans le centre de l'océan Indien<ref name="World Factbook"/> Modèle:Référence souhaitée. En effet, l'atoll est situé à Modèle:Unité de l'Inde, à Modèle:Unité des côtes orientales de l'Afrique et de l'Indonésie, à Modèle:Unité du golfe Persique et à Modèle:Unité des côtes occidentales de l'Australie. Il est situé au croisement des routes maritimes reliant l'Extrême-Orient à l'Europe aussi bien via le canal de Suez que par le cap de Bonne-Espérance et les pétroliers sortant du golfe Persique croisent au large de Diego Garcia quelle que soit leur destination et notamment en direction de l'Asie.
L'apparition de la guerre froide et l'accroissement de la présence soviétique dans des pays riverains de l'océan Indien conduisent les États-Unis à rechercher une base d'opérations, notamment avec la perte de l'allié iranien. L'installation de structures militaires sur Diego Garcia est accordée par les Britanniques aux Américains pour cinquante ans à la suite de discussions conclues en 1966<ref name="CNIC history"/> avec un renouvellement optionnel d'une durée de vingt ans ce qui porte son expiration à 2036<ref name="Sand">Modèle:Ouvrage</ref>. La construction de la base militaire débute en Modèle:Date lorsque des Seabees, une unité de génie militaire de l'armée des États-Unis, sont débarqués sur Diego Garcia<ref name="CNIC history"/>. Elle sera opérationnelle en 1986.
Le gouvernement américain ayant exigé au cours des négociations un « contrôle exclusif », le gouvernement britannique entreprend d'expulser peu à peu les Chagossiens, habitants autochtones de l'archipel : interdiction de retour après un voyage, restriction de l'approvisionnement en nourriture et en médicaments, empoisonnement et gazage de tous les chiens, etc. En 1973, les derniers habitants sont déportés par cargo vers les Seychelles et l'île Maurice<ref>Modèle:Article</ref>.
Lorsque la guerre froide cesse, la base militaire de Diego Garcia trouve de nouveaux objectifs militaires et stratégiques avec la guerre du Golfe en 1991, les opérations contre les Talibans en Afghanistan à partir de 2001 et la guerre d'Irak en 2003. L'île accueille en effet une base aérienne pouvant accueillir des bombardiers furtifs Northrop B-2 Spirit pour des escales techniques grâce à des hangars démontables pressurisés<ref> Modèle:Lien web</ref>. Avec la montée du terrorisme islamiste, les États-Unis souhaitent renforcer leurs moyens d'action à Diego Garcia. Dans cette optique, l'United States Navy déclare en Modèle:Date vouloir installer un port flottant qui pourrait accueillir jusqu'à quatre sous-marins nucléaires lanceurs de missiles de croisière<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Cette installation reste modeste par rapport aux autres bases navales américaines avec, en 2011, moins de 300 militaires et cinq navires de soutien déployés en permanence<ref>Modèle:Lien web Modèle:Pdf</ref>.
Le Modèle:Date, la partie centrale de l'océan Indien est parcourue par un tsunami parti des côtes indonésiennes en raison du tremblement de terre survenu à Sumatra. Néanmoins, Diego Garcia n'est pas touché par les vagues contrairement aux Maldives situées plus au nord. La fosse des Chagos située à l'est en direction de la source des vagues et profonde de Modèle:Unité aurait absorbé une partie de l'énergie du tsunami qui s'est mué en une marée de deux mètres de hauteur qui a contourné l'atoll au lieu de concentrer son énergie sur lui<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Présences et activités humaines
Démographie et économie
Diego Garcia est le seul atoll de l'archipel des Chagos à être habité<ref name="oceandots"/>. En Modèle:Date, Modèle:Nombre, essentiellement des militaires britanniques et américains, vivent de manière plus ou moins permanente sur l'atoll<ref name="World Factbook"/>. Les civils sont représentés par des Britanniques, des Américains, des Mauriciens et des Philippins<ref name="World Factbook"/>. Ces derniers sont employés par l'administration britannique pour le développement des installations militaires et pour assurer des services divers<ref name="World Factbook"/>. L'accès à Diego Garcia est restreint, que ce soit pour les civils ou les militaires et ces derniers ne peuvent se trouver en même temps sur l'île lorsqu'ils sont en couple<ref name="CNIC general information"/>.
Hormis la base militaire, la seule autre activité économique sur Diego Garcia est la vente de licences de pêche et l'émission de timbres postaux<ref name="World Factbook"/>. Elle dispose également d'une station de contrôle du signal GPS (MS Monitor Station) dont le but est d’enregistrer les signaux émis par les satellites et effectuer des mesures météorologiquesModèle:Refnec.
Administration
Malgré la présence américaine, la loi applicable sur Diego Garcia est celle du Royaume-Uni, l'île faisant partie du territoire britannique de l'océan Indien<ref name="World Factbook"/>. Le commissionnaire et l'administrateur de ce territoire résident au Royaume-Uni mais sont représentés sur Diego Garcia par un officier<ref name="World Factbook"/>,<ref name="CNIC history"/>.
La seule raison d'être d'une présence humaine dans l'atoll étant constitué par la base militaire, celle-ci fournit certains services à l'administration du territoire britannique de l'océan Indien telle que la production d'électricité, les communications téléphoniques, la connexion à internet, etc<ref name="World Factbook"/>. De plus, la livre sterling est officiellement en usage mais le dollar américain est aussi en circulation<ref name="World Factbook"/>. Les services britanniques ont néanmoins en charge la radiodiffusion, la gestion du domaine internet .io, la télévision avec une chaîne interne à l'atoll et la sécurité, assurée par les Modèle:Lang<ref name="World Factbook"/>.
Le Modèle:Date, l'Assemblée générale des Nations unies (94 voix pour, 15 contre et 65 abstentions) a demandé à la Cour internationale de justice de rendre un avis consultatif portant sur le respect, par le Royaume-Uni, des règles pertinentes du droit international lors du processus de décolonisation. La Résolution interroge également la Cour sur les conséquences juridiques de la séparation de l'archipel de Maurice en 1965 et du maintien de l'archipel sous administration britannique<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'analyse du vote révèle un soutien des pays majeurs du Sud (Afrique du Sud, Algérie, Cuba, Égypte, Inde, Nigeria, Philippines, Vietnam, etc) à Maurice, alors que l'opposition provient des proches alliés des États-Unis et du Royaume-Uni (Australie, Israël, Japon, France, etc)<ref>Modèle:Lien web</ref>. En septembre 2018, Maurice a porté l'affaire devant la Cour internationale de Justice pour obtenir un avis consultatif contre les objections britanniques<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2016, les autorités britanniques reconduisent pour 20 ans le prêt de l'île de Diego Garcia aux États-Unis<ref>La base stratégique américaine de Diego Garcia : la prorogation du bail jusqu'au 30 décembre 2036 et ses conséquences, Témoignages, 23 février 2019.</ref>.
Le Modèle:Date, dans un avis consultatif, la Cour internationale de justice estime que le Royaume-Uni a « illicitement » séparé l’archipel des Chagos de l’île Maurice après son indépendance en 1968<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution le Modèle:Date, commandant au Royaume-Uni de restituer l'archipel des Chagos à la république de Maurice dans les six mois<ref name=Mediapart>Modèle:Article</ref>, ce qui permettrait aux Chagossiens de retrouver leurs terres.
Le Modèle:Date, Pravind Jugnauth, premier ministre de Maurice, était à Londres pour assister à un sommet sur les investissements du Royaume-Uni en Afrique. Il s'est entretenu avec les chefs des gouvernements de l'Afrique du Sud, du Kenya, de la Côte d'Ivoire et du Mozambique. Il a indiqué que « Port-Louis étudiait la possibilité d’entamer des poursuites contre des responsables britanniques devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité. »<ref>Modèle:Lien web</ref>
Le Modèle:Date, la nouvelle carte publiée par l'ONU fait apparaître l'archipel des Chagos comme territoire mauricien<ref name="Chagos apparaît comme un territoire mauricien sur la nouvelle carte du monde des Nations Unies">Modèle:Lien web.</ref>.
La Chambre spéciale du Tribunal international du droit de la mer des Nations unies a conclu dans son arrêt du 28 janvier 2021<ref>Modèle:Pdf Différend relatif à la délimitation de la frontière maritime entre Maurice et les Maldives dans l'Océan Indien affaire Modèle:N° du Tribunal international du droit de la mer. Arrêt du 28 janvier 2021. Paragraphe 246 et suivant Modèle:P.</ref> que la revendication de souveraineté par le Royaume-Uni sur l’archipel des Chagos va à l’encontre des conclusions faisant autorité formulées dans l’avis consultatif de l’Assemblée générale de l'ONU (résolution 73/295<ref>Avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur les effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice en 1965 Résolution adoptée par l’Assemblée générale le 22 mai 2019.</ref>).
Base militaire
Les objectifs militaires de la base Modèle:Lien américaine de Diego Garcia sont d'apporter un soutien logistique aux opérations militaires des pays du pourtour de l'océan Indien où les États-Unis sont engagés<ref name="CNIC history"/> avec, entre autres, des stocks de matériel embarqués à bord de cargos ayant l'île comme port d'attache dénommé Army Prepositioned Stocks 3<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans cette région du monde qui inclut aussi le Proche et le Moyen-Orient, Diego Garcia constitue ainsi le « fer de lance » de l'armée américaine<ref name="CNIC history"/>. Occasionnellement, une flotte de bombardiers dont des B-2 est basée sur Diego Garcia qui est utilisée comme base de départ de raids de bombardement durant la guerre du Golfe de 1991, la guerre d'Afghanistan de 2001 et la guerre d'Irak de 2003. Une des stations GEODSS de surveillance des objets artificiels en orbite est ouverte en 1987<ref> Modèle:Lien web </ref>.
Une station de transmissions du réseau Echelon est basée sur l'atoll ce qui constitue un atout majeur pour le Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les autorités américaines sont suspectées d'utiliser les installations de la base comme centre de détention secret où l'on pratiquerait la détention arbitraire et la torture<ref> Modèle:Lien web </ref>,<ref> Modèle:Lien web </ref>,<ref> Modèle:Lien web </ref>.
À la suite de la disparition du vol 370 Malaysia Airlines en 2014, une thèse suggère que l'avion aurait été abattu alors qu'il se dirigeait en direction de la base<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref> Modèle:Lien web </ref>.
Diego Garcia est l'un des deux seuls territoires britanniques où les véhicules roulent à droite (l'autre territoire étant Gibraltar)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Annexes
Sources
- « Diego Garcia », Le Dessous des cartes, Arte, Allemagne-France, 2004, première diffusion le 3 mars 2004
- Thalassa, chaine de télévision France 3, France, 2010, première diffusion le 23 avril 2010
- Chagos Conservation Management Plan par Modèle:Dr Charles Sheppard et Modèle:Dr Mark Spalding, du Department of Biology Sciences de l’Université de Warwick (Royaume-Uni)
- Stealing a Nation, documentaire de John Pilger, 2004
- Thierry Ollivry, Diego Garcia : enjeux stratégiques, diplomatiques et humanitaires, L'Harmattan, 2008 Modèle:ISBN
- Shenaz Patel, Le silence des Chagos, Éditions de L'Olivier/Le Seuil, 2005 Modèle:ISBN
Articles connexes
- Territoire britannique de l'océan Indien
- Archipel des Chagos
- Liste des Nations, dépendances et territoires d'outre-mer du Royaume-Uni par point culminant
- Chagossiens
- Modèle:Lien
Liens externes
- Modèle:Bases géographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Diego Garcia
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A Return from Exile in Sight? The Chagossians and their Struggle, from the Northwestern Journal of International Human Rights
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steven J. Forsberg's Master's Thesis on the History of Diego Garcia - ZiaNet
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