Edmond de Goncourt meurt d'une embolie pulmonaire fulgurante dans la villa de Draveil, de son ami Alphonse Daudet ; il est inhumé auprès de son frère cadet Jules à Paris au cimetière de Montmartre (Modèle:13e). Assistent à la messe de son enterrement Montesquiou, Barrès, Poincaré, Clemenceau, Tristan Bernard, François Coppée, Heredia, Catulle Mendès, Schwob, Jourdain, la princesse Mathilde. Emile Zola prononce son Oraison funèbre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les deux médaillons ornant le tombeau sont les œuvres du sculpteur Alfred-Charles Lenoir<ref>Tombe des frères Goncourt, sur le site landrucimetieres.fr, consulté le Modèle:Date-.</ref>.
Le Journal
Fichier:Sur le perron d'Edmond de Goncourt 1890.jpgSur le perron d'Edmond de Goncourt (1890)<ref group="Note">Photographie prise par le comte Joseph Napoléon Primoli : Le perron d'Edmond de Goncourt en 1890. On y voit, de gauche à droite : Jean Ajalbert, Henri de Régnier, Jean-François Raffaëlli, Léon Daudet, Roger Max, Alphonse Daudet, Edmond de Goncourt, Madame Daudet, J.H.Rosny aîné, Georges Rodenbach, Eugène Carrière, Frantz Jourdain, Gustave Geffroy, Georges Lecomte, Gustave Toudouze, Paul Alexis, Léon Hennique et François de Nion. Publication originale dans L'Illustration.</ref>.
Alors que l'œuvre de fiction des Goncourt est relativement peu lue aujourd'hui, le Journal reste un témoignage intéressant sur la deuxième partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Jusqu'à sa mort en 1870, Jules est le principal auteur du Journal, poursuivi ensuite par Edmond, resté seul. Sous-titré Mémoires de la vie littéraire, il se compose d'un ensemble de notes, généralement brèves, prises au jour le jour. On y trouve, en désordre, au fil des dates :
des observations sur la santé des deux auteurs, et de leurs amis : en particulier, pendant l'année 1870, la maladie de Jules, la syphilis, qui doit aboutir à sa mort, est décrite avec soin par Edmond. Cette minutie dans la description de la déchéance de son frère n'exclut pas sa profonde douleur ;
le récit des démêlés des auteurs avec les commissions de censure, aussi virulentes et bornées sous la Troisième République que sous le Second Empire ;
les rapports des auteurs avec la critique, souvent sévère, voire insultante : les romans des deux frères, comme ceux d'Émile Zola, ont souvent choqué leurs contemporains et les critiques pudibonds ;
le récit du succès ou des échecs des livres, et surtout des pièces de théâtre Modèle:Incise : il est difficile de savoir à l'avance si une pièce va faire un triomphe ou être sifflée ;
des « on dit » plus ou moins médisants entendus à droite et à gauche ;
des observations politiques, où les auteurs se révèlent anti-républicains et anti-communard. Il laissent également libre cours à leur antisémitisme (Édouard Drumont est l'ami d'Edmond) : ceci est en particulier visible sous la plume d'Edmond, sous la Troisième République ;
des propos, entendus dans les dîners mondains et les salons, sur des célébrités (écrivains, artistes, scientifiques, philosophes, hommes politiques) sous un jour souvent inattendu : la publication de ces propos a souvent amené des brouilles entre les Goncourt et leurs connaissances, qui leur reprochent leurs indiscrétions ; Edmond affirme toutefois n'avoir jamais rien inventé ni déformé dans les propos qu'il prête à ses connaissances<ref>Joëlle Bonnin-Ponnier - La vie parisienne chez les Goncourt, sur le site etudes-romantiques.ish-lyon.cnrs.fr, consulté le Modèle:Date-.</ref> ;
les rapports avec Guy de Maupassant, qu'Edmond de Goncourt n'aime pas.
Les Goncourt ont créé l'« écriture artiste » : ils préfèrent les tableaux à la nature.
La Femme au dix-huitième siècle, Édition illustrée par Dujardin, 1887.
Madame de Pompadour, Édition illustrée par Dujardin, 1888.
Il faut ajouter à cette liste le Journal, écrit d'abord par Jules et Edmond, puis par Edmond seul après la mort de Jules. Le journal des Goncourt a été publié en plusieurs volumes, les premiers du vivant des auteurs, et les derniers après la mort d'Edmond.
Seul
La Fille Élisa, 1877, dont s'est inspiré Roger Richebé pour le film Élisa.
A bas le progrès ! bouffonnerie satirique en 1 acte, Paris, Théâtre libre, 16 janvier 1893, G. Charpentier et E. Fasquelle {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1427234b%7C{{ #if: bpt6k1427234b |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
Monographies
Outamaro, le peintre des maisons vertes, Paris, Charpentier, 1891 ; rééd. d'après E. de Goncourt, New York, Parkstone International, 2008.