El Niño

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre en italique Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Événement météorologique

Modèle:Lang est un phénomène climatique qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l'eau dans la partie est de l'océan Pacifique sud, représentant une extension vers le sud du courant côtier saisonnier chaud Modèle:Pas clair au large du Pérou et de l'Équateur mettant fin à la saison de pêche<ref name="MF">Modèle:Lien web.</ref>. Les années El Niño sont associées à des températures caniculaires mondiales<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce phénomène est lié à un cycle de variation de la pression atmosphérique globale entre les zones est et ouest du Pacifique, nommé « oscillation australe », et les deux phénomènes sont réunis sous le titre de ENSO (Modèle:Lang-Modèle:Lang)<ref name="MF" />,<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Lang est une conséquence régionale d'une perturbation dans la circulation atmosphérique générale entre les pôles et l'équateur. Son apparition déplace les zones de précipitations vers l'est dans l’océan Pacifique et empêche la remontée d'eau froide le long de la côte de l’Amérique du Sud, ce qui coupe la source de nutriments pour la faune de ces eaux et nuit considérablement à l’industrie de la pêche<ref name="MF" />. Sans que toutes les relations physiques soient encore expliquées, Modèle:Lang fait partie des anomalies dans la circulation qui peuvent dérouter les cyclones tropicaux de leurs routes habituelles, déplacer les zones de précipitations et de sécheresse ainsi que changer localement le niveau de la mer par le changement de la pression moyenne<ref name="MF" />. Cependant, à mesure de leur éloignement du bassin pacifique, les relations entre ces effets sont moins connues.

Description

Fichier:Sstaanim.gif
Exemple de cartographie des anomalies de réchauffement des températures de surface de la mer (TSM, ici en 2006) montrant un pic de réchauffement au large du Pérou dans le Pacifique.

Ce sont les pêcheurs sud-américains qui ont donné le nom d’Modèle:Lang au phénomène en faisant référence à l’Enfant Jésus, parce que certains des effets les plus importants se produisent autour de Noël<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En temps normal (appelé anti-Modèle:Lang ou [[La Niña (météorologie)|Modèle:Lang]]), les côtes du Chili, du Pérou et de l'Équateur sont baignées par le courant froid de Humboldt se dirigeant vers le Nord et balayées par les alizés maritimes, qui soufflent du sud-est vers le nord-ouest. Ces derniers chassent les eaux chaudes superficielles résiduelles du rivage et provoquent un vide qui est comblé par une remontée d'eaux froides des profondeurs, c’est le phénomène connu comme Modèle:Lang en anglais. Ces eaux, venant d’une profondeur de Modèle:Unité, sont riches en nutriments (azote, phosphore principalement) et permettent un fort développement planctonique qui attire les poissons, les oiseaux et favorise l’activité de la pêche.

Tous les ans, peu après Noël et ce jusqu’au mois d’avril, un faible courant côtier inverse se met en mouvement et s’écoule vers le Sud. Par intervalles irréguliers, ce courant d’Modèle:Lang est plus important et descend davantage vers le Sud. Les eaux froides sont remplacées par des eaux plus chaudes et les poissons disparaissent des côtes, affectant lourdement l’activité des pêcheurs. Dans la même période, les régions littorales habituellement peu pluvieuses du Nord du Pérou et de l’Équateur connaissent des précipitations abondantes<ref name="MF" />. Ainsi, Modèle:Quand, une année Modèle:Lang était considérée pour l’agriculture dans ces régions comme une année d’abondance.

Un phénomène considéré comme mondial

Fichier:El Nino regional impacts fr.png
Effet mondial du Modèle:Lang.

Dans les Modèle:Nobr, une corrélation entre la période chaude et les changements climatiques planétaires à court terme a été mise en évidence. Un des résultats obtenus est la découverte du prolongement d’Modèle:Lang dans les régions tropicales de l’océan Indien et de l’océan Atlantique. Elle a été rendue possible grâce à une analyse de la surface de ces océans avec plus de Modèle:Unité effectuées par bateau. La somme de données utilisées couvre une période d’environ quinze ans. Un réchauffement cyclique de la surface de l’océan Atlantique équatorial a été observé douze à dix-huit mois après la fin du phénomène Modèle:Lang dans l'océan Pacifique. Il semblerait qu’il s’agisse d’une réponse passive au changement de pression atmosphérique et des alizés (entraînés par Modèle:Lang) dans la région. Cette réaction de l’océan Atlantique n’est pas vraiment expliquée à ce jour, mais tend à montrer la propagation à l’échelle mondiale des conséquences d'Modèle:Lang.

Modèle:Lang est désormais considéré comme ayant des répercussions mondiales, dans les trois principaux océans tropicaux. Ceci devrait faciliter l’explication des perturbations du climat sur toute la planète. Les modifications de la température océanique peuvent à l’échelle locale, modifier l'humidité absolue de la circulation atmosphérique, entraînant l’augmentation de la pluviométrie des régions environnantes, avec des conséquences dans la région Pacifique, et moindrement dans le reste du monde. Ces effets sont d'autant plus grands, fréquents et durables que l'énergie emmagasinée dans l'atmosphère et la mer augmente, avec la température, par effet de serre.

Modèle:Lang contribue à ces anomalies thermohygrométriques d’une manière encore mal expliquée, mais dont il est presque certainement responsable ; l’humidité pouvant être considérée comme un des moteurs de l’atmosphère terrestre. Les applications de ces recherches permettront alors de mieux anticiper et parfois prévenir les conséquences désormais indéniables d'Modèle:Lang sur le système climatique global.

Observations et impacts

Fichier:Movement of surface waters during El Nino.jpg
Mouvement des eaux de surface en période normale à gauche et sous Modèle:Lang à droite.

Modèle:Lang est une modification spatio-temporelle des interrelations entre océan et atmosphère, avec des modifications de température de surface de la mer qui affectent les vents et la pluviométrie en causant de nombreux bouleversements climatiques. Des raisons encore mal comprises induisent certaines années un anticyclone anormalement faible, qui modifient le mouvement des eaux froides en surface du Pacifique équatorial, provoquant son réchauffement et un appauvrissement de plusieurs mois en nutriment (Modèle:Lang) avec de fortes modifications écologiques induites (carte ci-contre de la NOAA).

L’Modèle:Lang de 1982-1983 a eu des effets dramatiques en Équateur et dans le Nord du Pérou où environ Modèle:Unité de pluie tombèrent en six mois. Plus à l’Ouest, les typhons ont été déroutés vers Hawaï ou Tahiti non préparées à de telles conditions météorologiques.

Les « ondes » du phénomène modifient la météorologie des régions les plus éloignées du globe, via un déplacement des zones de pluies tropicales, et en affectant les structures de vent sur toute la planète. Les nuages tropicaux porteurs de pluie déforment l’air qui les surplombe (Modèle:Unité au-dessus du niveau de la mer).

En zone tropicale, les vents ainsi formés vont déterminer les positions des moussons et les routes des cyclones et des ceintures de vents intenses séparant les régions chaudes et froides à la surface de la Terre. Pendant les phénomènes Modèle:Lang, la zone de pluie centrée sur l’Indonésie se déplace vers l’Est, vers le Pacifique central, affectant pour plusieurs années les ondes présentes dans les couches hautes de l’atmosphère et causant des anomalies climatiques en cascade sur d'autres régions du globe.

[[Fichier:El nino north american weather fr.png|vignette|gauche|Effet du Modèle:Lang et de [[La Niña (météorologie)|Modèle:Lang]] dans le Pacifique Nord et sur l'Amérique du Nord]]

Fichier:20210827 Global surface temperature bar chart - bars color-coded by El Niño and La Niña intensity - fr.svg
Anomalies de températures mondiales et phénomènes El Niño et La Niña.

En zone tempérée, les effets climatiques d’Modèle:Lang sont plus marqués en hiver, avec par exemple, des hivers plus doux au Canada occidental et dans le Nord-Ouest des États-Unis, et pluvieux dans le Sud des États-Unis (du Texas à la Floride). Modèle:Lang influe aussi sur la météo des autres saisons. Modèle:Lang n’est cependant qu’un des nombreux facteurs qui influencent les climats tempérés.

Ainsi, la version 1997 d’Modèle:Lang provoqua des sécheresses et des feux de forêts en Indonésie, de fortes pluies en Californie et des inondations au Sud-Est des États-Unis. La température moyenne estimée du globe, en surface a augmenté sur terre et en mer. Fin Modèle:Date-, une tempête battant des records a déversé jusqu’à Modèle:Unité de neige dans le Sud-Est des États-Unis. Des vagues atteignant Modèle:Unité de haut ont déferlé au sud de San Francisco, de violentes tempêtes ont sévi en Floride, (tornades atteignant Modèle:Unité). Selon l'ONU, Modèle:Lang a en 1997-1998 fait plusieurs milliers de morts et blessés, et coûté de Modèle:Nombre de dollars en dégâts<ref name="ONU">Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, Modèle:Lang se faisait sentir dans les régions tropicales d’Amérique du Sud. Les pires orages des huit dernières décennies ont touché le Chili, et fin décembre, l’Australie subissait la pire des sécheresses d’un siècle (dite la « super-sèche »). Des tempêtes meurtrières ont touché la côte Ouest des États-Unis avec cinq journées de grands vents et fortes pluies.

En 2014, le Pacifique était anormalement chaud. Début 2015, le cœur le plus chaud se déplace vers la côte ouest de l'Amérique du Sud (poussé par une circulation d'ouest) ; en Modèle:Date- la température de la mer confirme un nouvel épisode d’Modèle:Lang parmi les quatre plus intenses depuis 1950, et les simulations informatiques du Met Office britannique annoncent un cycle similaire à celui de 1997-1998<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dès juin, la pluviométrie d'Asie du Sud-Est, d'Amérique centrale et du nord-est de l'Amérique du Sud chute. Selon le Met Office, il devait aggraver la sécheresse en Afrique du Sud, en Asie de l'Est, et les inondations en Amérique du Sud, localement catastrophiquement<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2015, Modèle:Lang est si fort que les météorologues américains le renomment par dérision « Bruce Lee »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2016, le phénomène est à nouveau particulièrement prononcé et laisse Modèle:Unité de personnes dans l'attente d'une assistance humanitaire, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)<ref>Modèle:Article.</ref>.

2017 est classée comme « non-Modèle:Lang » par le rapport sur l'état du climat (publié mi-2018)<ref>Modèle:28e d'un compilation publiée par la Modèle:Lang ou NOAA ; basé sur des données compilées par Modèle:Nombre travaillant dans Modèle:Nombre.</ref> mais néanmoins année la plus chaude jamais mesurée pour une année « d’Modèle:Lang-neutre »<ref>Modèle:Article.</ref>.

El Niño déclenchent historiquement des catastrophes climatiques, telles que sécheresses, inondations, stress de la végétation et mauvaises récoltes. Des psychologues pensent aussi que les comportements agressifs sont généralement plus répandus selon un étude citée dans le journal Le Monde<ref>Modèle:Article</ref> et on note une augmentation de 25 % des guerres civiles dans le monde<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Occurrences

<timeline> ImageSize = width:800 height:70 PlotArea = left:50 bottom:20 width:700 height:40 Period = from:1900 till:2025 DateFormat = yyyy TimeAxis = orientation:horizontal ScaleMajor = unit:year increment:5 start:1900 PlotData =

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</timeline> Chronologie (sur une ligne du temps) des épisodes Modèle:Lang survenus en plus d’un siècle (à partir de 1900)<ref name="ENSO ONIs">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BoM El Nino">Modèle:Lien web.</ref>.

Il n'y a pas encore de consensus sur une éventuelle influence du réchauffement climatique anthropique en termes de fréquence, de force ou de durée des événements Modèle:Lang, mais les recherches sur les événements Modèle:Lang plus forts, plus longs, plus courts ou plus faibles pourront éclairer ces questions et les enjeux humains et écologiques associés<ref name="ENSO + Climate Change">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Collins10">Modèle:Article.</ref>. Quelques points font cependant consensus :

  • Le phénomène n'a pas toujours existé, mais des événements Modèle:Lang se produisent depuis plusieurs milliers d'années<ref name="El Nino">Modèle:Article.</ref>. Ils ont par exemple affecté la culture moche (culture précolombienne pré-incaïque du Pérou) qui sacrifiait des humains pour tenter d'éviter les trop fortes pluies<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;
  • Les événements ENSO majeurs ont été repérés dans les années 1790–1793, 1828, 1876–1878, 1891, 1925–1926, 1972–1973, 1982–1983, 1997–1998 et 2014–2016<ref name="Davis2001">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> ;
  • Au moins une trentaine d'événements Modèle:Lang se sont manifestés depuis 1900, avec les événements de 1982–83, 1997–98 et Modèle:Lien parmi les plus forts jamais enregistrés<ref name="ENSO ONIs" />,<ref name="BoM El Nino" />. De 2000 à 2023, Modèle:Nombre Modèle:Lang ont été observés en 2002-2003, 2004-2005, 2006-2007, 2009-2010, 2014–2016<ref name="ENSO ONIs" /> et 2023-2024<ref name="france24 19/09/23">Modèle:Article</ref> ;
  • L’anomalie se produit à intervalles irréguliers (tous les deux à sept ans). Elle dure de neuf mois à deux ans<ref name="autogenerated2005">Modèle:Lien web.</ref> ;
  • L'intervalle moyen est de cinq ans ; quand le réchauffement dure de sept à neuf mois, on parle de « conditions Modèle:Lang » et quand il dure plus de neuf mois, on parle d'« épisode Modèle:Lang »<ref name="administration1">Modèle:Lien web.</ref> ;
  • Lors des épisodes Modèle:Lang les plus forts, un pic secondaire de température de surface de la mer apparait parfois dans l'extrême est de l'océan Pacifique équatorial, après le pic initial<ref>Modèle:Article.</ref>.

Données fossiles et paléontologiques

Les enregistrements les plus anciens du phénomène Modèle:Lang sont datés de Modèle:Unité et ont été obtenus à partir de coraux fossiles de Papouasie-Nouvelle-Guinée<ref>Modèle:Article.</ref>. Les simulations climatiques suggèrent cependant que l’ENSO (Modèle:Lang Modèle:Lang) existe depuis la période Pliocène (Modèle:Nombre)<ref>Modèle:Article.</ref>. Les reconstructions paléoclimatiques de l’activité d’Modèle:Lang ont pour but de tester si l’activité du phénomène (sa fréquence et son intensité) a été sensible aux changements climatiques globaux du passé, ce qui aiderait à prédire sa réaction au changement climatique anthropique actuel.

Diverses techniques existent pour retrouver les traces anciennes de l’activité d’Modèle:Lang. La plus directe consiste à reconstruire, à partir d’indicateurs géochimiques (comme les isotopes de l’oxygène) mesurés le long de l’axe de croissance de coraux ou de mollusques fossiles, les variations mensuelles de la température de l’eau à l’époque où ces organismes ont vécu. Les résultats les plus récents montrent que l’activité de l’ENSO a connu une période de très faible activité dans le Pacifique central et oriental il y a Modèle:Unité/2<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. L’analyse de coquilles de mollusques fossiles provenant de sites archéologiques péruviens suggère que l’activité actuelle de l’ENSO est la plus forte de tout l’Holocène (Modèle:Nombre années)<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Effets écologiques et éco-épidémiologique

Parce qu'ils modulent le couple thermohygrométrique, la température, le vent et la pluviométrie sont trois facteurs majeurs de « contrôle » écologique, actifs du niveau des biomes et des écosystèmes à celui des individus, des organes et du métabolisme d'organismes minuscules. Bien que les masses d'eau marines aient une inertie thermique importante, les écosystèmes marins et insulaires sont très sensibles aux changements climatiques et aux oscillations climatiques<ref name="Georges">Modèle:Article.</ref>.

Un effet spectaculaire est la disparition provisoire de nombreuses espèces de poissons à l'Ouest des côtes du Nord de l'Amérique du Sud (et le retour de la bonite dans le Pacifique ouest<ref name="Georges" />), mais partout où les changements du climat sont longs et significatifs, les écosystèmes peuvent être affectés, notamment là où les incendies de forêt, les tempêtes, les sécheresses ou au contraire les inondations sont plus intenses et inhabituellement longs. La pêche, l'agriculture, la sylviculture, la chasse de subsistanceModèle:Etc. peuvent être moins productives. Les bouleversements épisodiques anormaux d’Modèle:Lang accélèrent la dégradation d'espèces ou d'habitats rendus vulnérables par la pollution ou leur surexploitation par l'Homme (récifs coralliens notamment<ref>Modèle:Article.</ref>). Nombre des catastrophes induites par Modèle:Lang (par exemple, dans le Pacifique intertropical de Modèle:Date- à Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>) peuvent aussi avoir des impacts secondaires sur l'environnement.

Des effets différés dans l'espace et le temps existent aussi ; à titre d'exemple : en modifiant légèrement le niveau de l’eau (par exemple, en Indonésie), Modèle:Lang peut aussi y induire des mortalités de coraux<ref>Modèle:Article.</ref>.

Des effets écoépidémiologiques sont la diffusion de maladies à vecteur quand les oscillations d'Modèle:Lang favorisent leur vecteur biologique (tiques, moustique, mouchesModèle:Etc), phénomènes qui pourraient avoir eu une importance dans l'Histoire humaine et d'autres espèces<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En ⁣⁣France⁣⁣, les statistiques montrent que les années où El Niño est dans l'océan Pacifique, les virus hivernaux font moins de décès<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Équateur et Pérou

Fichier:Niño costero (2016-2017).png
Zones côtières affectées durant l'épisode 2016-2017.
Fichier:Erosión en la carretera al fondo del valle.png
Route emportée au Pérou en zone aride, lors de pluies diluviennes lors de l'Modèle:Lang de l'hiver 1997-1998. L'épisode survenu Modèle:Nombre plus tard a causé Modèle:Nombre au moins et détruit environ Modèle:Nombre<ref name="FraserNature2017" />.

En raison de leur position géographique, l’Équateur et le Pérou sont les pays les plus affectées par le phénomène, ce pourquoi un Centre international de recherche interdisciplinaire sur le phénomène Modèle:Lang a été établi à Guayaquil, en Équateur.

Ainsi en 2017, à la suite d'un régime climatique « côtier » Modèle:Lang inhabituellement violent (pire que lors de l’Modèle:Lang 2015-2016) les pluies torrentielles ont en février-mars lessivé la partie nord du désert côtier du nord du pays (habituellement épargné par les pluies ; il n'y avait presque pas plu depuis Modèle:Nombre). 2017 y a connu des inondations catastrophiques (Modèle:Nombre au moins et Modèle:Nombre détruites environ)<ref name="FraserNature2017">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Barbara Fraser (2017) Modèle:Lang, publié le Modèle:Date-, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Pour anticiper les risques et améliorer la résilience écologique et socioéconomique de ces territoires, les scientifiques cherchent à comprendre comment les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à des cycles de décennies sans beaucoup de pluie entrecoupées de courtes périodes de pluies torrentielles suivies d'une période de reverdissement du désert, de réapparition des oiseaux et de rivières turbides et de nos jours chargées de pollution (d'origine minière notamment)<ref name="FraserNature2017" />. Les pluies ont des effets dramatiques sur la population qui n'y est pas préparée, mais sont source de vie pour le désert. Une première étude l'a étudié après l'Modèle:Lang de 1997–1998 qui avait aussi inondé cette région. On a trouvé dans le désert des espèces sauvages apparentées à des cultures domestiquées - tomates, poivrons, courges et pommes de terre dont les graines avaient conservé durant au moins Modèle:Nombre leur pouvoir germinatif, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendues fertiles par les alluvions apportées par les inondations<ref name="FraserNature2017" />.

Le désert du Nord du Pérou abrite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des terres agricoles irriguées, et des zones de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Oliver Whaley (botaniste anglais des Jardins botaniques royaux de Kew) étudie les forêts sèches du Pérou depuis les années 1990. L'une des essences importantes de ces forêts localement dénommée huarango (Prosopis spp.), adaptée à ce désert, est en déclin rapide à cause d'infestations récentes d'insectes et d'un champignon. Ana Juárez (botaniste péruvienne) note que ces arbres semblent (provisoirement au moins) bénéficier des inondations et pluies qui auraient pu emporter un grand nombre des insectes nuisibles. Les images satellites montrent que les rivières Tumbes et Chira ont débordé en apportant des sédiments riches en nutriments sur des zones cultivées<ref name="FraserNature2017" />.

Cependant, la destruction de la forêt sèche exacerbe l’érosion et les inondations causées par les tempêtes et pluies torrentielles. Des aménagements du bassin versant (dont sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ont aussi aggravé les risques et la dispersion de polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) par l'eau, jusqu'à l'océan, ce qui inquiète des scientifiques comme Carlos Zavalaga (Université scientifique du Sud de Lima), spécialiste des oiseaux marins du littoral péruvien. Ceux-ci doivent déjà s'adapter à l'éloignement des bancs d'Anchois péruviens qui les prive de leur nourriture. Ainsi, en Modèle:Date-, les deux tiers des Cormorans des Bougainville nichant sur le littoral de Punta San Juan (centre-sud du Pérou) avaient abandonné leurs nids ; or ils sont aussi une source de guano riche en iode (oligoélément vital, y compris pour la santé humaine), encore exploité dans la région. Zavalaga prévoyait d'étudier la situation dans les semaines suivantes, ainsi que d'analyser le sang et les plumes d’oiseaux à la recherche de contaminants récents ou anciens emportés ou dispersés par les pluies<ref name="FraserNature2017" />.

Selon B. Fraser dans Nature (2018), Modèle:Citation et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimés car si les scientifiques avaient bien prédit l'essentiel phénomène Modèle:Lang de 2015-2016, et même si le volume de précipitations de 2017 est comparable à celui de l'évènement Modèle:Lang de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces Modèle:Lang côtiers atypiques (tels que ceux des Modèle:Nobr et 1970), et de leur lien avec les cycles océaniques ou climatiques plus larges<ref name="FraserNature2017" />. Un manque de financement a hélas freiné les études. Ainsi, les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'Modèle:Lang de 1997 à 1998 ont été vandalisés sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropicale souffre de détérioration et de restrictions budgétaires<ref name="FraserNature2017" />.

Europe

Fichier:Signal El Niño Europe.jpg
Statistique des températures de l’ENSO avec l’Europe<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=Brönnimann>Modèle:Article.</ref>.

Les impacts de Modèle:Lang en Europe, induit des canicules en été et des précipitations plus fortes sur le pourtour méditerranéen au début de l'automne, les hivers deviennent plus secs et plus froids dans le nord de l’Europe<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le phénomène Modèle:Lang peut influencer le climat européen à travers le phénomène de télécorrélation atmosphérique, modifiant la répartition de la pression dans notre hémisphère. En conclusion, les prévisions météorologiques de Modèle:Lang en Europe prévoit des vagues de chaleur<ref>Modèle:Lien web.</ref> et des orages, au regard des précédents [[Canicule européenne d'août 2003|Modèle:Lang]] 2002-2003, 2009-2010 et 2014-2016<ref name=Brönnimann/>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'incidence s'intensifie dans l'année qui suit son apparition.

Départements outre-mer français

On peut s’attendre à des conditions plus chaudes pour la Guyane. Alors que la Polynésie française pourrait être touchée par des cyclones tropicaux on observe une diminution des ouragans dans le bassin atlantique, dont en Martinique et Guadeloupe<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Variabilité de la position du trait de côte mondial

L’évolution du littoral à l’échelle mondiale est dominée par Modèle:Lang. Plusieurs organismes de recherche, dont l’IRD et le CNES<ref>Modèle:Lien web</ref> soulignent l’influence du phénomène Modèle:Lang sur les côtes à l’échelle mondiale. Les scientifiques ont analysé les données ENSO (Modèle:Lang – oscillation australe) entre 1993 et 2019 sur les positions du trait de côte et niveau de la mer. Ces données leur ont permis de révéler l'élévation du niveau de la mer et l'influence des cours d'eau. Les résultats de cette étude fournissent un nouveau cadre pour comprendre et prévenir des risques côtiers induits par le climat<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Explication actuelle

Modèle:Lang résulte d’un déplacement atmosphérique périodique de la circulation de Walker (modèle que les progrès scientifiques de ces dernières années n’ont pas intrinsèquement modifié). Ce déplacement, encore mal expliqué, modifie le parcours d'un courant marin d’une taille comparable à une fois et demie celle des États-Unis. Il survient exceptionnellement certaines années (une à deux fois par décennie en moyenne), le long des côtes péruviennes vers décembre-janvier<ref name="Pid">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BNSC">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="NOAA">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="JPL">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BOM">Modèle:Lien web.</ref>.

Dans la zone de convergence des alizés, dite zone de convergence intertropicale (ZCIT) se situe le mouvement ascendant de la circulation de Walker. Quand les alizés soufflent le plus, les remontées d'eau froide des profondeurs (Modèle:Lang) le long de l'océan Pacifique équatorial refroidissent l’air qui les surplombe. Cela crée ainsi une différence de température entre la côte Est du Pacifique et le large. Un régime de brise s'établit donc entre ces deux zones, ce qui crée une subsidence de l'air le long de la côte et une ascendance au large. Dans ces conditions, la vapeur d'eau contenue dans l'air près de la côte ne peut se condenser et former des nuages ou gouttes de pluie. Ainsi l’air reste libre de nuages pendant les années « normales » dans l'Est du Pacifique. La pluie dans la ceinture équatoriale est alors largement confinée dans l’extrême Ouest du bassin, au voisinage de l’Indonésie.

Mais quand les alizés s’affaiblissent et régressent vers l’Est lors du début d’un évènement Modèle:Lang, la remontée d'eau des profondeurs ralentit et l’océan se réchauffe. La température entre le centre et l'Est du Pacifique s'égalise alors, ce qui coupe la circulation de Walker vers l'ouest. L’air humide en surface de l’océan se réchauffe, ce qui génère de fortes pluies lorsque la ZCIT, qui se déplace dans son mouvement nord-sud, n'est pas inhibée près de la côte de l'Amérique du Sud par de l'eau froide. Cette modification des températures de surface océanique est donc responsable du déplacement vers l’Est du maximum de pluie sur le Pacifique central. Les ajustements atmosphériques associés correspondent à une baisse de pression dans le Pacifique central et oriental et à une augmentation de pression dans le Pacifique Ouest (Indonésie et Australie), propice à un plus grand retrait des alizés.

Un Modèle:Lang est annoncé par un net renforcement des alizés du Sud-Est, lesquels entraînent une accumulation d’eaux chaudes dans le Pacifique Ouest, faisant monter le niveau de la mer sur les côtes australiennes, et un abaissement relatif le long de la côte sud-américaine<ref name="JPL" />. Puis dès que les vents du Sud faiblissent, les eaux « chaudes » du Pacifique Ouest envahissent celles du Pacifique Est. C’est alors le début du phénomène Modèle:Lang. Ce dernier est donc relié à un affaiblissement temporaire, et très prononcé, de l’anticyclone de l'île de Pâques présent au milieu du Pacifique, ce qui diminue la force des alizés du Sud-Est. Le reflux en masse de l’eau chaude accumulée dans la partie occidentale du Pacifique Sud vers l'Est agit selon le principe d'un effet de seiche<ref name="Pid" />.

Modèle:Lang dure généralement environ dix-huit mois. Ensuite, les eaux froides gagnent l’Ouest, concluant l'épisode, qui peut être suivi de son inverse [[La Niña (météorologie)|Modèle:Lang]] : les pressions atmosphériques de l’Est et de l’Ouest du Pacifique semblent corrélées (quand elles augmentent à l’Ouest, elles diminuent à l’Est, et inversement). Ce phénomène accélère les vents de surface d’Est en Ouest, du Pérou jusqu’en Indonésie ou il diminue en période Modèle:Lang<ref name="Pid" />.

De nombreuses recherches visent encore à préciser le mécanisme de ce phénomène marin.

Fichier:Circulation de Walker.png
Circulation convective normale de Walker.
Fichier:Circulation El Nino.png
La diminution des alizés perturbe le cycle de Walker et laisse l'eau chaude se répandre plus à l'Est : c'est Modèle:Lang.
[[Fichier:Circulation La Nina.png|vignette|Le renforcement des vents étire la zone couverte par la circulation de Walker et la renforce : c'est [[La Niña (météorologie)|Modèle:Lang]].]]

Étude et prévision du phénomène

Histoire de l'étude d'El Niño

Sir Gilbert Walker et l'oscillation australe

Scientifique britannique brillant et déterminé, chef du service météorologique indien, Gilbert Walker fut affecté en 1920 en Inde à la prévision de la mousson asiatique. Il se lia à avec des scientifiques sud-américains qui lui fournissaient le résultat de leurs études sur les effets locaux d'Modèle:Lang et mit en évidence en 1923, une corrélation temporelle entre les relevés barométriques à l'Ouest et à l'Est du Pacifique Sud : la pression augmentait à l'Ouest quand elle diminuait à l'Est (phénomène Modèle:Lang), et inversement. Du fait de cette situation d'équilibre et de balance, il nomma ce phénomène Modèle:Lang (oscillation australe en français). Cette même année 1923, il crée un index (auquel il donne son nom), ayant pour fonction de mesurer l'écart de pression entre l'Est et l'Ouest de l'océan Pacifique. Quand l'indice, et donc l'écart, augmente, la pression est élevée à l'Est du Pacifique, et les alizés sont plus forts. Quand l'indice chute, les alizés sont moins puissants, entraînant des hivers plutôt doux au Canada et en Amérique occidentale. Le tout est accompagné par des sécheresses en Australie, en Indonésie, en Inde et certains secteurs africains.

L'un de ses collègues l'attaqua à ce sujet dans une revue scientifique, trouvant Modèle:Citation. Gilbert Walker répliqua qu'une explication plus précise devait exister, mais qu'elle Modèle:Citation. Cela impliquait des notions et des moyens d'observation inconnus à l'époque, mais les méthodes de recherche actuelles ont effectivement confirmé la théorie de l'« index de pression Walker ».

Jacob Bjerknes et le phénomène ENSO

Dans les décennies suivantes, les climatologues se penchèrent sur l'énigme des îles désertiques du Pacifique central équatorial. Ces îles, bien que recevant (selon des statistiques climatiques américano-canadiennes) la même quantité de pluie que leurs voisines luxuriantes, étaient désespérément stériles. En fait, cette stérilité était due à une variation de l'index de pression Walker : la plupart du temps, l'indice de ce dernier était plutôt élevé, entraînant de très faibles, voire inexistantes, précipitations annuelles. Cependant, au cours d'une période qui se répétait tous les deux à sept ans environ, ces îles subissaient un déluge de plusieurs mois (de décembre à mi-juin).

Le lien, apparemment évident entre ce phénomène et Modèle:Lang ne sera établi que dans les Modèle:Nobr, par le météorologue norvégien Jacob Bjerknes qui note en 1967 que les observations de Walker et Modèle:Lang concordent en tout point. Il eut même l'idée de compléter le nom d'Modèle:Lang en y associant la découverte du Britannique : le phénomène se nommerait désormais ENSO, soit Modèle:Lang Modèle:Lang (El Niño Oscillation australe).

Plus tard, Jacob Bjerknes a aussi établi le lien entre les changements de températures de surface de la mer, la puissance des alizés et les fortes précipitations accompagnant souvent les creux barométriques à l'Est comme à l'Ouest du Pacifique (correspondant aux phases d'un index de Walker d'indice bas).

Un intérêt grandissant vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Depuis 1982, date d'un ENSO ayant dévasté toute la ceinture des pays de la ceinture intertropicale et même affecté le climat européen, des milliers de scientifiques et de chercheurs du monde entier ont essayé de comprendre le phénomène. Durant cette période, seuls deux programmes apportèrent des réponses à certaines interrogations.

TOGA

Lancé en 1985, le programme de collaboration internationale Modèle:Lang (TOGA : « Étude des océans tropicaux et étude globale de l'atmosphère »), a permis de mieux comprendre le couplage océan-atmosphère. Il a duré onze ans et a servi de base au lancement de ses successeurs. Il s'est penché tout particulièrement sur les variations du couplage dues à Modèle:Lang.

WOCE

Programme lancé cinq ans après le TOGA par Modèle:Nombre, dont tous ceux de l'Union européenne de l'époque, le Modèle:Lien (WOCE : « Expérience sur la circulation océanique à l'échelle mondiale ») avait pour but d'établir une description océanique globale. Il a notamment permis d'établir un modèle climatique pouvant plus ou moins prévoir les années durant lesquelles frapperait le phénomène ENSO.

CLIVAR et GODAE

La suite de ces programmes fut prise par le Modèle:Lang (CLIVAR : « Programme d'étude de prévision et de variation du climat ») qui étudiait le climat et les interactions océan-glace-atmosphère à l'échelle de la planète, et par le Modèle:Lang (GODAE) qui, en 2003-2005, préparaient la mise en place d'un système mondial de surveillance et de prévision climatique.

Les années 2000

Fichier:TOPEX-Poseidon.gif
Le satellite TOPEX/Poseidon.

Après des débuts balbutiants, l'étude d’Modèle:Lang connait un véritable essor au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les nouvelles techniques et les nouveaux moyens mis à la disposition des chercheurs permirent d'effectuer des progrès considérables dans l'analyse du phénomène.

Institut de Recherche pour le Développement

En 2000, l'Institut de recherche pour le développement (IRD) a lancé le programme ECOP (Étude climatique de l'océan Pacifique tropical) pour étudier les variations climatiques dues à ENSO et à son opposé, [[La Niña (météorologie)|Modèle:Lang]]. La même année, l'IRD lançait également, avec un budget de Modèle:Unité, le programme PALEOCEAN qui, de son côté, étudiait les coraux. La technique du carottage du corail, récemment développée, lui permit d'utiliser les coraux comme paléothermomètres. Ces derniers contiennent de l'uranium et du strontium, dont la quantité présente varie en fonction de la température de surface de la mer, et qui est mesuré par spectrométrie. Ces éléments-témoins datent les coraux et attestent de la fluctuation du niveau de la mer au cours des ans.

Un satellite bien particulier

En 1992, la NASA et le Centre national d'études spatiales (CNES) s’unirent pour lancer le satellite TOPEX/Poseidon avec la fusée Modèle:Nobr. L’engin de Modèle:Unité fut envoyé à une altitude de Modèle:Unité, faisant un tour de la Terre toutes les Modèle:Nombre, et pouvant observer jusqu'à 90 % des océans. Le CNES et la NASA mirent les Modèle:Nombre quotidiennes de TOPEX/Poseidon à la disposition de la communauté scientifique dès Modèle:Date-. Plus de Modèle:Nombre de Modèle:Nombre exploitèrent ces mesures, distribuées via deux banques de données : l’une située aux États-Unis, l’autre, le centre AVISO, se trouvant à Toulouse. Ce centre produisait tous les mois un CD-ROM regroupant toutes les données collectées par le satellite, soit près de deux millions de mesures mensuelles.

En Modèle:Date-, un incident technique a fait perdre au satellite ses capacités de manœuvre sur orbite, le mettant ainsi dans l’impossibilité d’acquérir de nouvelles données scientifiques. Le satellite a donc terminé sa mission le Modèle:Date, après treize ans dans l’espace et plus de Modèle:Nombre autour de la Terre.

Prévisions

Les observations de TOPEX/Poseidon s’insérèrent dans plusieurs grands programmes scientifiques internationaux, parmi lesquels WOCE, TOGA, CLIVAR, et GODAE (avec MERSEA sa composante européenne). Les organismes de météorologie, eux aussi, puisaient dans les données du satellite. Ainsi, ces mesures se révélèrent bientôt indispensables, et il devint évident qu'un nouveau programme devrait prendre la suite de TOPEX/Poseidon.

Le programme Jason

Depuis son lancement par Modèle:Nobr romains le Modèle:Date, le satellite Jason-1, successeur de TOPEX/Poseidon, livre des données exploitables en temps réel (environ trois heures après la réception des données). Le programme Jason a été conçu comme une série de satellites. Ainsi, le satellite Jason-2, dont le lancement est prévu en 2008, a entamé sa phase de développement en 2004. Le satellite Jason-1 est cinq fois plus léger que TOPEX/Poseidon (seulement Modèle:Nombre pour trois mètres d'envergure) et environ deux fois moins cherModèle:Refnec. Il permet une précision au moins égale, si ce n'est supérieure, à celle de son prédécesseur, du fait de la collaboration entre ses mesures et celles prises, directement à la surface océanique de la Terre, par des navires spécialisés ou des bouées météorologiques.

Les données altimétriques fournissent également en temps presque réel des observations océaniques permettant l’élaboration de prévisions météorologiques. Grâce aux mesures de Jason-1, Météo-France fournit ainsi des bulletins réguliers sur l’état de l’océan mais aussi des alertes météorologiques en cas de dégradation des conditions météorologiques. Jason-1 s’insère dans le projet d’océanographie opérationnelle Mercator, lancé en 1997 et devenu un groupement d'intérêt public en 2002 (partenariat entre le CNES, le CNRS/INSU, l’IFREMER, l’IRD, Météo-France et le SHOM). Mercator permet d’effectuer une surveillance en temps réel des océans (réalisation de bulletins hebdomadaires de l’état de la mer), mais aussi des prévisions à long terme concernant les phénomènes bioclimatiques tels qu'Modèle:Lang.

Hypothèses de corrélation astronomique

En 2019, l'Atmospheric Science Program, concluent que la transition entre El Niño et La Nina est corrélé avec des vagues océaniques souterraines entraînées par des marées lunaires et déclenchant ainsi une anomalie de la température de surface de la mer<ref>Modèle:Article.</ref>. Les trois mois lunaires : draconiques (passage nodal : 27,212208 jours), sidéraux (période de l’espace inertiel : Modèle:Unité) et anomalistiques (périgée à périgée : Modèle:Unité) se combinent pour donner des cycles de 6 ans, 8,85 ans et 18,6 ans<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Des scientifiques<ref>Modèle:Lien web</ref> financés par la National Science Foundation et le programme Living With a Star de la NASA en 2021 se sont appuyés sur une « horloge » mesurant l’activité solaire sur une période de 22 ans dérivée du cycle de polarité magnétique du Soleil, qu’ils ont décrit comme une alternative plus régulière au cycle solaire de 11 ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:CYCLE SOLAIRE el nino la nina.jpg
On peut étendre le modèle El Nino vers l’avant ou vers l’arrière par étapes de 22 ans<ref>Modèle:Article</ref>.

Selon l'étude, le cycle de 22 ans commence lorsque les bandes magnétiques de charge opposée qui enveloppent le Soleil apparaissent près des latitudes polaires de l’étoile. Au cours du cycle, ces bandes migrent vers l’équateur, provoquant l’apparition de taches solaires lorsqu’elles traversent les latitudes moyennes. Le cycle se termine lorsque les groupes se rencontrent au milieu, s’annihilant mutuellement dans ce que l’équipe de recherche appelle un événement terminal. Ces « terminators » fournissent des repères précis pour la fin d’un cycle et le début du suivant. Les chercheurs ont comparé ces événements de terminaison aux températures de surface de la mer du Pacifique tropical, remontant jusqu'à 1960, et constaté que les cinq événements de terminaison qui se sont produits au cours de cette période (1960 et 2010-11) coïncidaient tous avec le passage d’El Niño à La Niña<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Coopération internationale pour l'atténuation des effets d'El Niño

Une résolution des Nations-Unies<ref>Résolution 63/215 de l’Assemblée générale</ref> a fait du Centre international de recherche sur El Niño de Guayaquil (en Équateur) une référence pour les services climatiques et la réduction des risques de catastrophe associés au changement climatique dans la région andine de la Côte ouest de l’Amérique du Sud et dans le monde<ref name=Onu2010AnnexeIII/>. Il est chargé d'aider à collecter les données, de développer des études appliquées et de périodiquement mettre à jour les données sur les phénomènes El Niño/La Niña, sous l'égide de l’OMM<ref name=Onu2010AnnexeIII/>.

Pour accomplir son mandat, il doit former un objectif de 560 responsables locaux et régionaux sur les impacts climatiques, la gestion du risque, les systèmes d’alerte rapide et les stratégies d’adaptation. Il a créé également une nouvelle base de données climatiques pour la région et un système d'information sur le climat pour la gestion du risque à l'agriculture, l'amélioration des statistiques, des prévisions climatiques et des alertes avec l’aide de plus de 150 experts<ref name=Onu2010AnnexeIII/>.

L’OMM et le Centre encadreront la concertation entre les décideurs politiques et les professionnels à propos du suivi sur des conditions d’El Niño et de La Niña<ref name=Onu2010AnnexeIII/>. Ils organiseront périodiquement des forums régionaux sur les perspectives climatiques en Afrique, en Amérique du Sud, en Amérique centrale, en Asie, dans les îles du Pacifique, les Caraïbes et l’Europe du Sud-Est pour discuter des objectifs opérationnels<ref name=Onu2010AnnexeIII>Mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes ; ONU, Rapport du Secrétaire général ; Soixante-cinquième session ; Point 20 c) de l’ordre du jour : Développement durable : Stratégie internationale de prévention des catastrophes ; publié le 22 septembre 2010 | Voir Annexe III Coopération internationale pour l’atténuation des effets du phénomène El Niño</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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