Ergué-Armel
{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Ergué-Armel, en breton An Erge-Vihan, est une très ancienne paroisse, située sur un plateau dominant au sud le centre-ville de Quimper à laquelle elle a été rattachée en 1960 après avoir été érigée en commune en 1790 ; la paroisse de Locmaria lui avait été adjointe. Le Modèle:Date-, Ergué-Armel perdit son indépendance communale, fusionnant avec Quimper, Kerfeunteun et Penhars le même jour pour former le « Grand Quimper ».
Géographie
Modèle:Article connexe La vaste campagne comprend encore des exploitations agricoles, dont une cidrerie, mais recule devant l'expansion rapide des zones industrielles et commerciales du Grand-Guélen, de Kerdroniou et de la route de Bénodet. Entre cet axe et la boucle qu'entame l'Odet avant de repartir plein sud, se trouve la zone de Créac'h-Gwenn (en breton : « Colline blanche ou sacrée ») où de nombreuses activités ont été implantées depuis 1975 : une vaste zone commerciale avec hôtels et restaurants, de nombreux immeubles de bureaux, le campus universitaire rattaché à l'université de Brest (UBO) et des installations sportives.
Le plateau de Pleuven limite au sud la zone basse connue dans la littérature géologique bretonne sous le nom de "cuvette de Toulven", nom du château construit dans la presqu'île de confluence de deux ruisseaux affluents de rive gauche de l'Odet, très élargis dans la dernière partie de leur cours, le ruisseau de l'anse de Saint-Cadou et le ruisseau de l'anse de Toulven. « On cite également des "argiles de Toulven", extraites autrefois au voisinage du château », exploitées pour les faïenceries de Quimper (il existe aussi les traces d'une ancienne briqueterie au nord du château) et dont l'exploitation s'est poursuivie jusqu'à presque la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans la carrière de Menez-Bily<ref>J. Choux, S. Durand et Y. Milon, Observations nouvelles sur la constitution et l'évolution de la cuvette de Toulven (Finistère), "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 1960, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687155z/f39.image.r=Pleuven?rk=42918;4 et Janine Esteoule-Choux, '"Contribution à l'étude des argiles du Massif armoricain : argiles des altérations et argiles des bassins sédimentaires tertiaires", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687122k/f155.image.r=Pleuven</ref>.
La vue en balcon sur l'élargissement de l'Odet maritime qu'on appelle la baie de Kérogan et l'arrière plan du bois de Keradennec contribuent à l'agrément du site, ce qui n'avait pas échappé aux évêques de Quimper qui y possédaient une résidence d'été dans le château de Lanniron. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une partie du rivage avait été appelée « la plage des gueux », car tout le petit peuple de Quimper y venait le dimanche. Le nom de la rue attenante en perpétue le souvenir.
Plus récemment, l'axe est-ouest, du vieux bourg à Locmaria, est devenu un axe majeur rassemblant, le centre hospitalier Laënnec, un lycée technique, une halle aux sports et une bibliothèque à l'arrière de la mairie-annexe en vis-à-vis du quartier de plus en plus urbanisé du Braden.
Localisation
Ergué-Armel est un quartier de Quimper situé au sud et sud-est de la ville. La frontière avec le centre quimpérois et Kerfeunteun est l'Odet, fleuve longeant la frontière de l'ancienne commune.
Le quartier se situe proche de la RN 165, sortie Troyalac'h. Le quartier est à 565 km de Paris, 550 km de Bordeaux, 740 km de Bayonne, 790 km de Toulouse, 1 022 km de Strasbourg, 1 030 km de Montpellier, 1 210 km de Marseille, 1 370 km de Nice, 215 km de Rennes, 232 km de Nantes, 71 km de Lorient, 122 km de Vannes ou encore à 72 km de Brest.
Communes limitrophes
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Dans le quartier du Braden ont été retrouvées d'importantes traces d'établissements agricoles gaulois. Un établissement romain<ref>Charles Armand Picquenard, L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f247.image</ref>, composé de 7 bâtiments, a été identifié à Parc-ar-Groaz, près du village de Lesperbez<ref>Ergué-Armel (rattachée à Quimper) : Histoire, Patrimoine, Noblesse</ref>.
Moyen Âge
L'église du bourg dédiée à saint Alor date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais l'église prieurale de Locmaria remonte au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Voir la fiche du prieuré de Locmaria sur la base Mérimée.</ref> et a pu succéder à un monastère suivant la règle de Saint Colomban et avoir été placée sous le patronage de saint Tudy qui est aussi Tugdual, Tutuarn ou Pabu. Ce quartier de Locmaria a accueilli une modeste agglomération gallo-romaine dominée par une petite acropole sur le Mont-Frugy et dont on a retrouvé les traces du forum et des thermes.
Époque moderne
En 1645, Louise Gabrielle de Plœuc, dame d'Ergué et du Plessis, épousa Jacques Rivoalen, écuyer, seigneur de Mesléan en Saint Gouësnou, de Pennaneac'h, de Pontéon et de Lanuzouarn en Plouénan.
Les paysans étaient astreints aux corvées : par exemple une ordonnance du Modèle:Date-, les habitants des paroisses d'Ergué-Armel, Saint-Évarzec, Clohars-Fouesnant, Gouesnac'h et Pleuven « se rendront au nombre de vingt hommes de chaque paroisse, et chaque jour alternativement suivant les rôles qui seront à cette fin arrêtés » pour réparer un tronçon du « chemin de la ville de Quimper à celles de Concarneau et Rosporden » jusqu'à ce que les réparations « soient finies et parfaites » ; les paysans devaient aussi souvent participer à des transports (par exemple de bois depuis la forêt de Carnoët) liés aux arsenaux de Brest et Lorient<ref>Jean Allouis, "Saint-Évarzec... d'hier à demain", tome 1, Imprimerie régionale, Bannalec, Modèle:Isbn</ref>.
En 1759 la paroisse d'Ergué-Armel [le nom est écrit Ergué-Harmel] devait chaque année fournir 16 hommes pour servir de garde-côtes<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Ergué-Armel en 1778 : Modèle:Citation bloc
Révolution française
Lors de la rédaction de leur cahier de doléances, les paroissiens d'Ergué-Armel demandent « que la justice ne se rende plus qu'au nom du roi ; que l'exercice de justice au nom des seigneurs soit supprimé (...) »<ref>J. Savina et D. Bernard, Cahiers de doléances des sénéchaussées de Quimper et de Concarneau, article 7 du cahier d'Ergué-Armel, page 143.</ref>.
La paroisse d'Ergué-Armel, qui comprenait alors 220 feux, élit trois délégués (Alain Le Berre, Jean Kerfer, Jean Tanguy), pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Ergué-Armel en 1845
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Ergué-Armel en 1845 : Modèle:Citation bloc
La dévotion à saint Alor
La dévotion à saint Alor est longtemps restée vive. Les chanoines Paul Peyron et Jean-Marie Abgrall décrivent ainsi la dévotion à Notre-Dame du Drennec à cette époque : Modèle:Citation bloc
Le crime du moulin de Len-Du
Le Modèle:Date, le corps de Marie-Anne Gloanec, âgée de 14 ans, est retrouvé pendu et ensanglanté par son frère Alain Gloanec au moulin de Len-Du. De l’argent a disparu. Les soupçons se portent vite sur Paul Faine, âgé de 39 ans, un homme violent et qui a déjà effectué plusieurs séjours en prison pour des vols, garçon meunier qui avait été congédié du moulin un mois plus tôt en raison de son inconduite. Arrêté dès le lendemain matin dans une auberge de Quimper, il est retrouvé les vêtements maculés de sang. Condamné à mort par la Cour d’assises du Finistère le Modèle:Date, il est guillotiné le Modèle:Date sur la place du Marché-aux-Bestiaux de Quimper, sa grâce ayant été refusée par le président de la république Sadi Carnot<ref>Lénaïg Gravis, "Les grandes affaires criminelles du Finistère", De Borée éditions, 2008 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Locmaria est toujours le siège d'une importante faïencerie tricentenaire née de la présence de l'argile de Toulven à quelques kilomètres de là.
L'école de hameau de Menez-Bily
Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Ergué-Armel (Menez-Bily)<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur d'Ergué-Armel écrit : « Les instructions [religieuses] se font toutes en breton »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le château de Lanroz, sur la rive gauche de l'Odet, est construit en 1905 par l'architecte Charles Chaussepied<ref>http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/lanroz1_cle2a3469.pdf</ref>.
Les deux guerres mondiales
Le monument aux morts, qui porte les noms de 198 personnes mortes pour la France lors de la Première Guerre mondiale et de la Deuxième Guerre mondiale<ref>MémorialGenWeb Relevé v21</ref>, fut édifié en 1921 par l'architecte Charles Chaussepied.
Amicale sportive d'Ergué-Armel
En 1942, est créé le premier club de la ville, l'ASEA, club omnisport, comprenant le basket, le foot, le volley-ball, l’éducation physique et l’athlétisme. Les deux premières formèrent progressivement l’identité des verts du plateau. L'équipe de football se démarque en atteignant plusieurs fois le Modèle:6e de la Coupe de France et à la fin des années 1960 a atteint son apogée en jouant en DSR, second échelon régional. Quant à la section basketball, celle-ci est la deuxième plus importante derrière l'UJAP Quimper aujourd'hui les Béliers de Kemper. Ils évoluèrent ainsi jusqu’en juin 1996, date de scission. Le basket conservant le nom d’ASEA, le foot opta alors pour le QEAFC. Aujourd'hui le QEAFC joue en Régional 3, soit le huitième échelon français, troisième échelon régional. Il s'agit de la quatrième équipe quimpéroise derrière l'US Quimper, Quimper Italia et Quimper KFC.
L'après-guerre, avant fusion
Après la Libération de la France et la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville se développe et sa population augmente fortement, 1 000 nouveaux habitants s'installent dans ville entre 1946 et 1954, nombreux viennent de la ville de Quimper, alors surpeuplée. Malgré cette évolution de la population, la ville est en majorité, une ville campagnarde. Jusqu'en 1960, la commune continue de se développer et d'attirer de nouveaux habitants.
Grand Quimper et développement urbain
En 1960, la commune fusionne avec Quimper, Kerfeunteun et Penhars pour former le Grand Quimper. Dès lors, le quartier se développe, de nouveaux lotissements sont construits, au niveau de la Tourelle, de Kerlaëron. Le lycée Yves-Thépot y est construit ainsi que le IUT de Quimper. Des grands axes sont construits pour desservir l'ensemble du quartier. Le quartier de Creac'h Gwen est construit ainsi que l'Université de Quimper. De nouveaux équipements sportifs viennent au jour, la Halle des Sports d'Ergué-Armel qui accueillent aujourd'hui le Quimper Volley 29. Enfin, le quartier voit la construction de l'Hôpital Laënnec.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Développement constant
Depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le quartier a continué de se développer de nouveaux lotissements voit le jour, la ZA du Petit-Guélen continue de se développer. La population s'élève en 2008 à 19 980 habitants soit presque 1/3 de la population quimpéroise. Depuis, la population continue d'augmenter, l'éco-quartier de Linéostic est en construction et celui de Ty-Bos est en projet. Niveau transport en commun, le quartier est desservi par les deux lignes principales du réseau QUB par la ligne Modèle:Correspondance, à l'est et la ligne Modèle:Correspondance, au sud ayant une fréquence de passage de 12 minutes.
Administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
{{#invoke:Démographie|demographie}} Modèle:Centrer
Culte
Ergué-Armel fait partie du diocèse de Quimper et Léon, lequel est intégré depuis 2002 à la province ecclésiastique de Rennes. L'ancienne commune compte deux église, celle de Locmaria, de style roman et celle de Saint-Alor, de style gothique tardif.
-
Église Notre-Dame de Locmaria.
-
Église Saint-Alor d'Ergué-Armel.
Sports
L'"Association sportive d'Ergué-Armel" est créée en 1943 : c'est alors une amicale sportive qui regroupe plusieurs disciplines (athlétisme, tennis de table, handball, volley-ball, basket, football). En 1998, les footballeurs fondent le "Quimper Ergué-Armel Football-Club (QEAFC)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Monuments et sites
- Le manoir de Tregont Mab ("Les Trente Fils" en breton) doit son nom, selon la légende, à une visite d'Anne de Bretagne qui aurait demandé à y être reçue en petit comité ; lorsqu'elle s'est étonnée de se retrouver à table avec plein de monde, l'hôtesse du lieu lui aurait répondu : « Ce sont mes trente fils ! ». Les anciennes halles de Quimper avaient été achetées par le propriétaire précédent, mais partiellement remontées seulement, d'où leur aspect de fausse ruine<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 16 octobre 2020</ref>.
- Le "manoir" de Roz Maria : le photographe Joseph Villard fit construire vers 1910 le "manoir" de Roz Maria<ref>Demeure de Roz-Maria, 2 rue du 19 mars 1962 (Quimper) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel</ref> entouré d'un jardin d'agrément, sur des terres situées en Ergué-Armel qui appartenaient jusqu'alors à la famille de La Hubaudière. Ce "manoir" est acheté en 2021 par la ville de Quimper<ref>Ronan Larvor, Qui va s'installer dans le manoir de Roz Maria ?, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 4 avril 2021, https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/qui-va-s-installer-dans-le-manoir-de-roz-maria-04-04-2021-12730053.php.</ref>.
Personnalités liées à Ergué-Armel
- Eugène-Henri Gravelotte, inhumé en 1939 à Ergué-Gabéric fut le premier français à être médaillé olympique (tous sports confondus, le sien étant le fleuret) en 1896.