Gnose

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Pour Clément d'Alexandrie, l'un des Pères de l'Église, le gnostique est un chrétien accompli.
Fichier:Jacques-Bénigne Bossuet 1.PNG
Pour Bossuet, Modèle:Citation.

De façon très générale, la gnose (du grec Modèle:Lang, Modèle:Lang : connaissance) est une doctrine philosophico-religieuse selon laquelle le salut de l'âme passe par une connaissance (expérience ou révélation) directe de la divinité, et donc par une connaissance de soi<ref>Modèle:Citation Madeleine Scopello, La gnose, une doctrine du salut, dans Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le monde de la Bible, 2004 - Modèle:CitationHenri-Charles Puech, En quête de la gnose, t I, éd. Gallimard, 1978, Modèle:P. - Pour le gnostique connaissance Modèle:Citation, selon Elaine Pagels, Les évangiles secrets, éd. Gallimard, 1982, Modèle:P..</ref>.

Dans le christianisme antique, le mot a été employé par Paul de Tarse (1 Cor. 1, 5), puis défendu et développé par un certain nombre de théologiens orientaux qui pendant les premiers siècles ont marqué le concept. Parmi les plus importants se trouvent Irénée de Lyon, Clément d'Alexandrie, Origène, Tertullien, ou encore Évagre le Pontique. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le principe est ré-exploité en France par Bossuet et Fénelon.

Plus récemment, une importante confusion s'est créée sur le sens du mot gnose et sur son amalgame avec le terme gnosticisme. Le gnosticisme ou « gnosticisme historique » est un terme employé pour désigner certains mouvements du christianisme ancien qui relèvent d'une idéologie dualiste (croyance dans l’existence d'un Dieu du Mal et d'un Dieu du Bien). Cette gnose dualiste contraire aux principes métaphysiques du christianisme, a été combattue par les théologiens chrétiens des premiers siècles qui l'ont qualifiée de pseudo-gnose (Paul de Tarse), ou de « gnose au faux nom » (Irénée de Lyon). Le mot gnose désigne ainsi pour la période antique deux concepts théologiques opposés : une gnose chrétienne qui considère que tout homme est capable de percevoir Dieu, en lui, de devenir lumière et donc d'obtenir la vie éternelle ; et une gnose dualiste (gnosticisme) qui considère le corps et la vie terrestre comme une prison dont l'homme doit se libérer pour être sauvé.

À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le terme gnose et les concepts qu'il recouvre ont été utilisés dans des contextes beaucoup plus larges, en histoire des religions (y compris non chrétienne), en philosophie, mais aussi en littérature ou en politique, ainsi que par les « nouveaux mouvements religieux », ésotériques et New Age.

Gnose, gnostiques et gnosticisme : définitions et utilisations

En 1984, Ioan Couliano a résumé de façon ironique les contradictions polysémiques de l'usage moderne du mot gnosticisme : Modèle:Citation bloc

Dans leur Introduction à la littérature gnostique, Michel Tardieu et Jean-Daniel Dubois distinguent, d'un point de vue historique, huit sens du mot « gnostique »<ref>Michel Tardieu et Jean-Daniel Dubois Introduction à la littérature gnostique. T.I : Collections retrouvées avant 1945 Cerf 1985, Modèle:P.</ref> :

La gnose « pré-chrétienne »

Modèle:…

La gnose chrétienne

Historiographie

Principes fondamentaux

Hypostase

Voir Hypostase

Apatheia et Praktiké

Voir Apatheia et Praktiké

Agape

Voir Agapé

Théosis, transfiguration et résurrection

Voir Théosis, Transfiguration, Résurrection

Principaux théologiens

Clément d'Alexandrie

Origène

Evagre le Pontique

Le gnosticisme

Distinction Gnose-Gnosticisme

La découverte en 1945 des manuscrits de la bibliothèque de Nag Hammadi, leur traduction et leur étude ont entraîné un renouveau des études sur les mouvements gnostiques antiques qui n'étaient jusqu'alors connus que par quelques rares textes dispersés, et surtout par le filtre des descriptions des hérésiologues anciens. Devant la confusion engendrée par les usages multiples, l'habitude a été prise dans les milieux académiques depuis la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de réserver le mot gnosticisme aux mouvements philosophico-religieux des premiers siècles, et d'attribuer un sens beaucoup plus large au mot gnose. Les participants (spécialistes de l'étude des religions, théologiens, et philosophes des religions) du colloque de Messine en 1966 proposèrent les définitions suivantes : « Dans le document de conclusion de Messine, la proposition fut de désigner sous le nom de gnosticisme, "par l'application simultanée des méthodes historiques et typologiques" […] un groupe particulier de systèmes du deuxième siècle ap. J.-C., et d'utiliser le terme "gnose" pour définir une conception de la connaissance, indépendamment des époques, décrite comme une "connaissance des mystères divins réservée à une élite"<ref>Modèle:Lang Christoph Markschies Gnosis: an introduction, Continuum International Publishing Group, 2003 Modèle:P.</ref>,<ref>Ugo Bianchi The Origins of gnosticism: colloquium of Messina, 13-18 April 1966 Volume 12 of Studies in the history of religions, Brill Archive, 1967 p. XXVI [1]</ref>. »

Ces définitions présentent cependant des difficultés ; elles donnent des sens nouveaux à des mots : Modèle:Incise (qui avait une histoire ancienne) et Modèle:Incise (qui était d'invention récente, mais avec un sens très différent). Par ailleurs, la définition très vague et générale de la gnose la rend presque inutilisable d'un point de vue historique<ref>Christoph Markschies Gnosis: an introduction, Continuum International Publishing Group, 2003 Modèle:P.</ref>.

Et même en ce qui concerne le "gnosticisme historique", avec l'avancée des traductions et des études, aucune définition ou typologie n'a pu faire consensus parmi les chercheurs, au point qu'il a été récemment suggéré d'abandonner le terme en tant que catégorie pour caractériser et rassembler les mouvements et textes antiques<ref>Michael Allen Williams Rethinking "Gnosticism": An Argument for Dismantling a Dubious Category, Princeton University Press, 1999</ref>.

Louis Painchaud exprime la problématique en ces termes : « Il faut admettre avec Michael Williams qu’en tant que construction typologique, le concept de gnosticisme échoue à rendre compte du contenu de la plupart des textes dits "gnostiques". Sa principale fonction, en termes de catégorisation, est de créer une catégorie "gnosticisme" à côté de la catégorie "christianisme", et par là-même une distinction artificielle entre un ensemble de phénomènes dits "gnostiques" et un ensemble de phénomènes dits "chrétiens" qui différeraient les uns des autres par essence. En fait, cette construction savante, abandonnée depuis longtemps en Europe centrale, pourrait bien être en grande partie la transposition dans le domaine critique d’un outil polémique mis au point par certains chrétiens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour en combattre d’autres. »<ref>Louis Painchaud [La bibliothèque copte de Nag Hammadi http://www.erudit.org/livre/larouchej/2001/livrel4_div18.htm] sur erudit.org</ref>.

Néanmoins l'utilisation de gnosticisme dans un sens historique, et de gnose dans un sens universel, est restée courante. Ainsi pour Madeleine Scopello : « Par gnosticisme, on désigne un mouvement de pensée centré autour de la notion de connaissance (gnôsis) qui se développa au {{#switch: e

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}} de notre ère, à l'intérieur de l'Empire romain. Par gnose, en revanche on désigne des tendances universelles de la pensée qui trouvent un dénominateur commun dans la notion de connaissance. Le manichéisme, le mandéisme, la kabbale peuvent être considérés comme des formes de gnose. »<ref>« Courants gnostiques » in Histoire du christianisme Jean-Marie Mayeur, Charles et Luce Pietri, André Vauchez, Marc Venard, I Le nouveau peuple (des origines à 250), Desclée, 2000, Modèle:P.</ref>. Toujours selon elle, la gnose ancienne est une voie pour atteindre le royaume céleste à travers une quête spirituelle dans laquelle « l'homme doit faire la lumière à la fois sur ses origines et sa destinée. »<ref>Madeleine Scopello, Le gnosticisme. La connaissance salvatrice, in Le Monde des Religions : « 20 clés pour comprendre l'ésotérisme », hors-série no 10, juin 2009, Modèle:P.</ref>.

Gnosticisme historique

Modèle:Article détaillé

L'utilisation des mots gnose et gnosticisme pour désigner les mouvements dits gnostiques de l'antiquité est problématique pour plusieurs raisons :

  • la valorisation et la recherche d'une connaissance n'a rien de spécifique ni de caractéristique dans le contexte philosophico-religieux de l'antiquité et est même d'une « banalité absolue »<ref>Markschies Modèle:P.</ref> ;
  • si certains de ces groupes ont pu s'appeler eux-mêmes gnostiques (gnostikoi : ceux qui ont la connaissance), rien n'indique que c'est le cas général<ref>Markschies Modèle:P.</ref>, et le mot est par exemple absent des textes de la bibliothèque de Nag Hammadi, où l'on trouve par contre de nombreuses et diverses autodésignations (« les fils de Dieu », « les descendants de Seth », « les enfants de la chambre nuptiale »Modèle:Etc)<ref>Markschies Modèle:P.</ref> ;
  • le regroupement de ces mouvements, dont les doctrines et les pratiques sont d'une grande variété sous une unique appellation Gnose est le fait de leurs opposants chrétiens "orthodoxes" ou païens (comme Celse ou le néoplatonicien Porphyre). Utiliser le mot de gnosticisme pour les désigner prolonge cette stratégie rhétorique et polémique<ref>Markschies Modèle:P.</ref>.

La définition du gnosticisme proposée dans le document final de la conférence de Messine a été rapidement contestée et n'est plus reprise<ref name="bianchi-1967">« Le gnosticisme des sectes du second siècle implique une série cohérente de caractéristiques qui peuvent être résumées par l'idée d'une étincelle divine dans l'homme, provenant du royaume divin, tombée dans ce monde de destin, de naissance et de mort, et ayant besoin d'être réveillée par son homologue divin pour pouvoir être finalement réintégrée.[…]. Le type de Gnose impliqué par le gnosticisme est conditionné par ces fondements ontologiques, théologiques et anthropologiques. Toutes les Gnoses ne sont pas gnostiques, mais seulement celles qui impliquent dans cette perspective la consubstantialité divine de l'étincelle qui a besoin d'être réveillée et réintégrée. […] » — « Modèle:Lang. » (Bianchi 1967, pp. XXVI-XXVII) [2]</ref>.

Christoph Markschies propose une typologie en huit points pour caractériser les textes et mouvements gnostiques de l'antiquité<ref>Markschies Modèle:P.</ref> :

  • l'existence d'un Dieu suprême complètement distant et en dehors du monde
  • l'introduction d'autres figures divines plus proches des humains que le Dieu suprême
  • l'idée que le monde et la matière sont des créations mauvaises, et constituent donc une aliénation
  • l'introduction d'un Dieu créateur (appelé démiurge dans la tradition platonicienne), décrit parfois comme surtout ignorant, mais parfois comme mauvais
  • l'explication de cet état des choses par un drame mythologique dans lequel une étincelle divine est tombée de sa sphère dans le monde mauvais, s'est endormie dans certains êtres humains et peut en être libérée
  • la connaissance (Gnose) de cet état ne peut être obtenue que par l'intermédiaire d'un rédempteur qui descend de sa sphère supérieure et y retourne
  • la rédemption des êtres humains passe par la connaissance de ce Dieu ou de cette étincelle en eux
  • une tendance vers différents types de dualisme.

L'étude des textes de Nag-Hammadi, a conduit à distinguer deux groupes de textes en un gnosticisme valentinien (du nom de son fondateur Valentin, et un gnosticisme séthien (du nom de Seth, le troisième fils d'Adam et Ève, qui en est une des figures mythologiques principales).

Les influences du gnosticisme

D'un point de vue historique, les variantes du gnosticisme se situent au confluent de quatre mouvements préexistants, tous d'origine moyen-orientale, comme le gnosticisme, car « le gnosticisme naît d'un syncrétisme diffus, à la fois oriental (juif et iranien), grec et chrétien »<ref name="depraz">« Le statut phénoménologique du monde dans la gnose : du dualisme à la non-dualité », par Natalie Depraz, publié dans Laval théologique et philosophique', volume 52, no 3, 1996, Modèle:P..</ref>. L'originalité du gnosticisme n'est donc pas tant dans ses principes de base, qu'on peut retrouver dans d'autres mouvements de la région, que dans la synthèse spécifique qu'il en fait. Les quatre influences dominantes du gnosticisme « classique » sont :

'Le christianisme : la croyance dans le Christ, sauveur envoyé aux hommes par Dieu, est commune aux mouvements chrétiens et à la gnose, même si à la périphérie de celle-ci semblent avoir existé des mouvements apparentés mais non chrétiens. De ce point de vue, le gnosticisme peut être considéré comme un mouvement chrétien, car « le salut est obtenu grâce à la connaissance salvatrice que Jésus est venu livrer aux humains sur la Terre afin de réveiller en eux l’étincelle divine »<ref name="Régis-Dericquebourg-2008">« Playing with a tradition or belonging to another tradition ? », par by Régis Dericquebourg (Religions, laïcités, Sociétés (CNRS) Modèle:Incise France) - communication lors de The 2008 International Conference. Twenty Years and More: Research into Minority Religions, New Religious Movements and 'the New Spirituality</ref>. Dans certains courants, le Jésus présenté n'a cependant plus guère de relation avec le Jésus chrétien, et le caractère chrétien de ces courants a donc été discuté. Mais la référence au Christ sauveur reste cependant commune à la quasi-totalité des courants gnostiques identifiés.

Le platonisme puis le néo-platonisme : le gnosticisme y reprend l'idée de l'existence de deux mondes : un monde spirituel, parfait par essence, et un monde matériel, reflet imparfait voire fondamentalement mauvais du monde spirituel. Le but du gnosticisme sera toujours de ramener les âmes égarées du monde matériel vers le monde spirituel. « Jésus rétablit l’unité originelle dans une création tombée dans la dualité (Esprit et corps). [De fait, ] la plupart des gnostiques chrétiens préconisent un ascétisme rigoureux afin de contrôler et de punir un corps porteur du mal comme la matière dont il est fait »<ref name="Régis-Dericquebourg-2008" />. « Le gnosticisme des sectes du second siècle implique […] l'idée d'une étincelle divine dans l'homme, provenant du royaume divin, tombée dans ce monde de destin, de naissance et de mort, et ayant besoin d'être réveillée par son homologue divin pour pouvoir être finalement réintégrée »<ref name="bianchi-1967" /> au royaume divin. Ce retour au royaume de Dieu est d'autant plus nécessaire que « le cosmos gnostique [est] un concept fondamentalement négatif, destitué de sens et déserté par la bonté, où l'homme est en exil et la divinité absente »<ref name="depraz" />.

Le dualisme : le dualisme croit à l'existence d'un principe du bien, opposé à un principe du mal, les deux s'opposant. Devant l'imperfection du monde et le mal qui y existe, le dualisme refuse de croire en effet que Dieu a pu engendrer ce mal, d'où l'existence nécessaire d'un dieu mauvais, ou au moins imparfait et limité. Cette idée d'opposition entre deux principes opposés, dont l'un explique le mal, vient sans doute à l'origine du zoroastrisme perse, mais a été largement reprise par certains milieux du christianisme antique, dont certains ne sont pas strictement gnostiques, comme le marcionisme<ref>« Marcion de Sinope, [echappe] à nombre de traits habituellement reconnus aux gnostiques Modèle:Incise et [… reconnaissance] à la suite de Paul, [du] primat de la foi sur la connaissance Modèle:Incise</ref>. Le gnosticisme réinterprète ces idées, liant le dieu bon au monde spirituel et le dieu mauvais (ou au moins imparfait et limité) à la création du monde matériel. Comme chez Marcion, le dieu mauvais/limité est généralement associé au dieu créateur de l'Ancien Testament, le dieu bon étant le véritable inspirateur du Christ.

« Le monde gnostique est hanté par un dieu inférieur, un démiurge, ce « malin » dont parlait Jean. […] Ce monde-ci, marqué par la mort, s'oppose irréductiblement à ce monde-là [spirituel] où règne la vie. L'anticosmisme [l'opposition au monde matériel] génère en dernière instance un dualisme radical »<ref name="depraz" />.

Les cultes à mystères, ou religions ésotériques : ces religions païennes, d'origine moyen-orientale ou grecque, mais qui finiront par devenir très populaires dans l'occident romain, insistent sur la notion de connaissance cachée et ésotérique, voie vers la connaissance du dieu vénéré et vers un salut dans l'au-delà. Les fidèles doivent donc suivre un enseignement long qui leur donne accès à des niveaux progressifs de connaissance (gnose), celle-ci n'étant pas révélée aux incroyants ou aux simples fidèles. Parmi ces cultes à mystères grecs ou orientaux, on peut compter les Mystères d'Éleusis, certaines versions du culte de Cybèle ou d'Isis, et enfin l'hermétisme gréco-égyptien. Cet aspect ésotérique éloigne le gnosticisme du christianisme dominant de l'époque, qui considère que le salut vient de la foi (thème paulinien par excellence), mais aussi des (bonnes) œuvres, voire de la grâce divine (ce qui mène du fait de l'omniscience divine à la prédestination comme chez saint Augustin), mais pas de la connaissance. Pour les gnostiques « le vrai message de Jésus est secret »<ref name="Régis-Dericquebourg-2008" />, et l'apprentissage de ce message passe par « un enseignement ésotérique […] transmis de maître à disciple [ou…] par une initiation »<ref name="Régis-Dericquebourg-2008" />. « La connaissance n’opère pas un changement linéaire dans l’individu. Elle fait changer de plan. Elle produit une seconde naissance »<ref name="Régis-Dericquebourg-2008" />, condition du salut.

Chacune de ces influences a connu ses interprétations et a été fondue avec les autres de façon très différente par chaque courant gnostique, créant une certaine difficulté à définir clairement le périmètre de ce qu'est le gnosticisme.

Gnosticisme et catharisme

Les cathares sont souvent présentés comme inspirés par le gnosticisme. Pour R. van den Broek, si l'on appelle « gnostique » l'idée dualiste (qui leur vient peut-être des Pauliciens) que le monde a été créé par un mauvais démiurge et que l'âme est enfermée dans la prison du corps, le catharisme peut être considéré comme une forme médiévale de gnosticisme. Mais dans l'ensemble, il ne peut être comparé par ses pratiques et ses croyances aux mouvements gnostiques de l'antiquité, notamment parce qu'il s'agit d'une religion sacramentelle dans laquelle la notion de Connaissance-Gnose ne joue pas de rôle plus important que dans le christianisme catholique, et que les idées cathares sur l'âme et l'esprit sont étrangères au gnosticisme<ref>Roelof van den Broek, « Modèle:Lang, 1997</ref>.

La gnose moderne

Modèle:... Parmi les appropriations modernes du mot gnosticisme, Richard Smith a relevé la poésie de William Blake, le Moby Dick de Herman Melville, les théories psychanalytiques de Carl Gustav Jung, les romans de Hermann Hesse, la politique d'Eric Voegelin<ref>Richard Smith Afterword : The modern relevance of gnosticism in The Nag Hammadi library in English, Modèle:Lang 1996, Modèle:P.</ref>. En 1835 le spécialiste du Nouveau Testament Ferdinand Christian Baur avait construit un modèle de développement du gnosticisme culminant avec la philosophie religieuse de Hegel ; Maxim M. Blondovski, à travers le suridéalisme, ou encore plus récemment Harold Bloom tentent d'identifier des éléments gnostiques dans la religion américaine contemporaine.

La gnose ésotérique

Modèle:... Le terme gnose désigne une forme d'ésotérisme couvrant les pratiques où l'accès à l'enseignement a un caractère empirique ou initiatique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle l'apparition d'un mouvement néo-gnostique entraîne la création de l'Église gnostique de France puis, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de l'Ecclesia Gnostica Catholica et de l'Église gnostique apostolique.

À partir des années soixante, apparaît en Amérique du Sud un mouvement gnostique samaélien inspiré de la gnose chrétienne, la théosophie et les courants initiatiques rosicruciens. Il s'appuie principalement sur une interprétation ésotérique du manuscrit de la Pistis Sophia considérée par les gnostiques samaéliens comme la Bible des gnostiques. Ce courant gnostique est un mélange et une interprétation de différentes gnoses à la fois occidentales et orientales. Il a donné naissance à l'Église gnostique chrétienne universelle. De nombreuses idées de cette forme de gnose moderne ont été reprises et véhiculées dans le monde par des mouvements pseudo-gnostiques d'inspiration New-Age.

Les gnoses orientales non chrétiennes

Modèle:...

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Francophone

Modèle:Autres projets

Articles

Anglophone

Liens externes

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