Guerre des Six Jours

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
(Redirigé depuis Guerre des Six jours)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire

La guerre des Six Jours s'est déroulée du lundi 5 au samedi Modèle:Date et a opposé Israël à l'Égypte, la Jordanie et la Syrie.

Cette guerre fut déclenchée par Israël en réaction aux mouvements de troupes égyptiennes et à la suite du blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l'Égypte le Modèle:Date (les Israéliens avaient préalablement annoncé qu'ils considéreraient cet acte comme un casus belli)<ref name="cartes2">Modèle:Lien web.</ref>. Le soir de la première journée de guerre, la moitié de l'aviation arabe était détruite ; le soir du sixième jour, les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes étaient défaites<ref>Modèle:Article.</ref>. Les chars de l'armée israélienne bousculèrent leurs adversaires sur tous les fronts. En moins d'une semaine, l'État hébreu tripla son emprise territoriale : l'Égypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Plus symbolique encore que la défaite arabe fut ainsi la prise de la vieille ville de Jérusalem.

L'écrasante victoire d'Israël l'a également placé au rang de puissance militaire invincible au Moyen-Orient et lui a fait acquérir un immense prestige à l'échelle mondiale.

Les résultats de cette guerre, épisode du conflit israélo-arabe, influencent encore aujourd'hui la géopolitique de la région<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Si Israël s'est depuis retiré de deux territoires occupés, à savoir le Sinaï et la bande de Gaza, deux autres ont été annexés, Jérusalem-Est et le plateau du Golan, Modèle:Incise et une grande partie de la Cisjordanie est toujours occupée.

Résumé

Le 16 Modèle:Date-, l'Égypte déclare un état d'alerte, procède à d'importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï et exige le départ des forces de maintien de l'ordre de l'Organisation des Nations unies (ONU) qui s'y trouvent depuis 1957. Elle impose aussi le blocus du détroit de Tiran qui donne accès à la mer Rouge, via le golfe d'Aqaba, aux navires israéliens. Israël considère que le blocus constitue un acte de guerre en violation du droit international<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Face à ce blocus, aux propos bellicistes de dirigeants arabes et à la mobilisation des armées arabes<ref name=":0" />, Israël décide de lancer une attaque préventive<ref>Modèle:Lien web.</ref> aérienne et terrestre le Modèle:Date- contre l'Égypte au sud. Israël demande par voie diplomatique à la Jordanie de rester neutre, mais celle-ci attaque Israël dès le premier jourModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite du succès éclair dans le Sinaï, Israël lance une contre-attaque contre la Jordanie puis le Modèle:Date- contre la Syrie sur le plateau du Golan.

Après six jours de combats, de nouvelles lignes de cessez-le-feu remplacent les anciennes, la Cisjordanie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passant sous contrôle israélien (voir Territoires occupés). La navigation des navires israéliens par le détroit de Tiran est désormais assurée et Jérusalem, qui était divisée entre Israël et la Jordanie depuis 1949, est réunifiée sous contrôle israélien.

À l'issue de la guerre des Six Jours, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 242 (1967) qui réclame la fin immédiate de l'occupation militaire. Cette résolution, fréquemment invoquée depuis dans les négociations de paix au Proche-Orient, reste encore inappliquée<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle ne précise pas comment devraient être restitués les territoires dont elle demande l'évacuation par Israël, les territoires aujourd'hui dits « palestiniens » étant avant 1967 sous contrôle jordanien ou égyptien.

Contexte (1956 – 1967)

Modèle:Article connexe

La précédente guerre israélo-arabe de 1956 lors de la crise du canal de Suez s'était soldée par une défaite militaire, mais une victoire politique capitale pour l'Égypte. À la suite du renoncement des États-Unis et du Royaume-Uni à soutenir financièrement la construction du barrage d'Assouan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, le président égyptien, Gamal Abdel Nasser, avait nationalisé le canal de Suez en 1956. La France et le Royaume-Uni avaient alors soutenu ensemble une attaque israélienne dans le Sinaï jusqu'au canal de Suez. Mais la condamnation fut unanime dans le monde. Les États-Unis, l'Union soviétique et l'ONU s'accordèrent sur le retrait israélien et l'URSS menaça même Paris et Londres d'une frappe nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Durant la période menant à la guerre, les attaques des Fedayin palestiniens et les contre-attaques israéliennes augmentent les tensions interfrontalières.

Le succès de Nasser avait donc été d'obtenir cette pression diplomatique des États-Unis et de l'Union soviétique pour pousser Israël à se retirer de la totalité du Sinaï. En échange, Israël obtint le maintien de Casques bleus de l'ONU dans le Sinaï pour veiller à garder cette frontière démilitarisée. L'Égypte avait également accepté de mettre un terme à la guérilla menée sur le sol israélien. Ainsi, la frontière israélo-égyptienne put connaître une période de calme sans précédent depuis 1948.

Aucun pays arabe n'avait pourtant reconnu l'existence de l'État d'Israël, mais la région était dans un équilibre incertain depuis 1956, maintenu davantage par la compétition entre Égypte, Syrie et Jordanie que par une résolution réelle des problèmes. En pleine guerre froide, l'Égypte et la Syrie étaient désormais alliées à l'URSS de Nikita Khrouchtchev et au bloc de l'Est tandis que la Jordanie était soutenue par les Britanniques.

Plusieurs années après le conflit, Israël construisit un réseau de transport de l'eau en puisant dans les eaux du lac de Tibériade. En réponse, la Syrie initia un plan de dérivation des sources du Jourdain des eaux de certaines rivières (Dan/Baniyas) afin qu'elles n'alimentent plus le lac. Des attaques à l'artillerie lourde, depuis les hauteurs du Golan, se répétèrent aussi contre les civils israéliens du Nord-Est de la Galilée. Avec le bombardement des voies et le détournement de l'eau en 1964, la frontière israélo-syrienne resta le théâtre de tensions permanentes.

En 1966, l'Égypte et la Syrie signèrent une alliance militaire qui les engageait réciproquement dans le cas d'une guerre impliquant l'un des deux pays. Le Modèle:Date-, un incident mineur à la frontière israélo-syrienne se transforma rapidement en une bataille aérienne de grande échelle au-dessus du Golan. Le résultat fut la destruction de sept MiG-21 syriens et le survol menaçant des avions de l'armée israélienne au-dessus de Damas. Les incidents frontaliers se multiplièrent et nombre de dirigeants arabes politiques et militaires appelèrent à la fin des représailles israéliennes. En Égypte, Nasser, toujours en quête d'une position centrale dans le monde arabe, surenchérit par la déclaration selon laquelle il prévoyait de remilitariser le Sinaï. La Syrie encouragea l'Égypte dans ce sens, mais ne se prépara pas immédiatement à l'éventualité d'un nouveau conflit. L'Union soviétique soutint les besoins militaires des pays arabes. On apprit plus tard qu'un rapport soviétique du 13 mai avait prétendu que les troupes israéliennes se regroupaient le long de la frontière syrienne alors qu'il n'en était rien<ref name=CL/>.

Fichier:6dayswar1.jpg
Les troupes israéliennes ont détruit un avion de surveillance arabe.

En Modèle:Date-, Nasser massa les troupes égyptiennes dans le Sinaï<ref name=CL>Modèle:Article.</ref> et le 17 mai, il exigea le retrait des forces d'interposition de l'ONU du Sinaï et le secrétaire général de l'ONU, U Thant, suivit cette requête. L'ONU demanda à déplacer ses troupes sur le territoire israélien, mais Israël refusa ce redéploiement qui aurait constitué une brèche dans l'accord de cessez-le-feu précédent. Nasser concentra des troupes et des chars d'assaut sur la frontière avec Israël. Le 23 mai, l'Égypte bloqua l'accès au détroit de Tiran aux navires israéliens (route du sud essentielle à l'approvisionnement des Israéliens en pétrole et blocus du port d'Eilat), ce qui était sans précédent depuis les accords internationaux sur les droits de passage dans le détroit, signés en 1957 par 17 puissances maritimes<ref>Voir la déclaration de Georges Picot pour la France, et celle d'une douzaine d'autres nations, à l'AG de l'ONU le Modèle:Date- (Modèle:Lien web) :

« le golfe d'Aqaba dont les côtes appartiennent à quatre différents États constitue des eaux internationales… la liberté de navigation doit être assurée dans ce golfe et dans les détroits qui y mènent… aucun pays n'a le doit d'empêcher le libre et simple passage des navires de toute nationalité et de tout type ».

</ref>. Israël considéra cela comme un casus belli. La tension dans la région glissait d'un relatif statu quo vers une guerre régionale. Un début de panique s'empare de la population israélienne qui redoute un nouvel holocauste<ref name=CL/>.

Les quelques réticences à entrer en guerre du roi Hussein qui craignait le panarabisme de Nasser furent vite effacées par les nombreux partisans de la guerre en Jordanie. Le Modèle:Date-, l'Égypte signait avec la Jordanie un traité de défense mutuelle, qui s'ajoutait à l'alliance militaire déjà en place avec la Syrie. Le président Nasser déclara : Modèle:Citation Plusieurs jours plus tard, les forces jordaniennes étaient commandées par un général égyptien. Israël appela de nombreuses fois la Jordanie à éviter les hostilités, mais Hussein était face à un dilemme : partir en guerre et risquer le contrecoup d'une réponse israélienne, ou bien rester neutre et risquer une insurrection en Jordanie.

Le gouvernement d'Israël était soucieux de savoir si la Jordanie serait impliquée dans le conflit pressenti, car une attaque depuis la Cisjordanie (sous contrôle jordanien depuis 1949) aurait pu couper le pays en deux très rapidement. Toutefois, l'armée jordanienne ne semblait pas capable d'une telle manœuvre et la Jordanie avait plutôt jusque-là été le terrain d'opérations menées par les autres pays arabes. De plus, plusieurs états éloignés commencèrent à mobiliser leurs armées, notamment l'Irak, le Soudan, le Koweït et l'Algérie.

En Israël, certains voyaient, dans l'éventualité d'un nouveau conflit, une occasion d'assurer l'intégrité du pays en établissant des zones tampons. Selon le journaliste Mike Shuster, Israël Modèle:Citation. L'élite israélienne, dans la situation de blocus du détroit au sud et de mobilisation égyptienne dans le Sinaï et étant donné l'état d'embourbement des États-Unis au Viêt Nam, jugea que, si des dispositions militaires pouvaient apparaître non souhaitables, elles pourraient néanmoins être nécessaires.

Dans le camp égyptien, Nasser, fort du soutien syrien et du contrôle militaire des forces jordaniennes que lui attribuait l'alliance signée le Modèle:Date-, se faisait la même réflexion. Il estimait qu'Israël se soucierait de l'opinion publique internationale et n'attaquerait donc pas en premier. En même temps, le blocus du détroit du sud fragilisait de plus en plus l'économie et l'armée israéliennes, et Nasser estimait que son armée pourrait facilement repousser une première attaque déclenchée par les Israéliens, puis aurait suffisamment de forces pour couper Israël en deux. Certains de ses commandants pensaient le contraire, sachant qu'un tiers des troupes égyptiennes était impliqué dans la guerre civile au Yémen et que les moyens de communication et de ravitaillement égyptiens n'étaient pas en bon état. Nasser continua néanmoins à augmenter le niveau de mobilisation en Égypte, en Syrie et en Jordanie pour mettre Israël sous pression.

Israël tenta d'empêcher le blocage du détroit par des voies diplomatiques. Notamment, elle se tourna vers les États-Unis et le Royaume-Uni qui avaient garanti en 1957 qu'ils seraient capables d'ouvrir le détroit de Tiran si besoin était. Elle se tourna même vers le général de Gaulle qui avait déclaré que « 1967 n'est pas 1957 », dans le cadre de la nouvelle politique arabe de la France. Toutes les demandes israéliennes pour éviter le conflit furent sans réponse, menaçant l'avenir du pays. Les Israéliens dénoncèrent le blocus comme étant une action correspondant aux critères internationaux d'acte de guerre.

D'après l'historien israélien Michael Oren, ce fut la première fois que le « téléphone rouge » liant la Maison-Blanche au Kremlin fut utilisé pendant la guerre froide. Le Modèle:Date-, le ministre israélien des Affaires étrangères, Abba Eban, se rendit à Washington pour connaître la position du gouvernement américain dans l'éventualité d'une guerre. À peine arrivé, il lui fut secrètement annoncé par le gouvernement israélien que des informations révélant le plan d'une attaque syro-égyptienne dans les 48 prochaines heures avaient été obtenues. Eban en informa le président Johnson et ses conseillers, qui le renvoyèrent en précisant que les positions égyptiennes dans le Sinaï n'étaient que défensives et que les services d'espionnage américains n'avaient pas reçu d'informations corroborant l'annonce de cette opération. Toutefois, Johnson entra en contact avec Alexeï Kossyguine au Kremlin pour demander à l'URSS d'empêcher ses protégés du Proche-Orient d'attaquer Israël pour éviter une crise mondiale. L'ambassadeur soviétique au Caire, Dimitri Pojidaev, lut une lettre de Kossyguine à Nasser qui le prévenait qu'en cas d'attaque dans les 48 heures, l'URSS ne le soutiendrait pas. Le ministre égyptien de la Défense, Abdel Hakim Amer, annonça alors au général Modèle:Lien que l'opération était annulée<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Les dirigeants israéliens décidèrent qu'en l'absence de réaction américaine et de l'ONU, Israël se devait d'agir. Le [[1er juin|Modèle:1er juin]], Moshe Dayan fut nommé ministre de la Défense d'Israël. Le 3 juin, le cabinet du président américain Johnson fit un constat ambigu : Israël continue ses plans de guerre.

Selon Modèle:Lien, la confiance des dirigeants israéliens aurait été confortée par le fait qu'en 1965, le roi du Maroc, Hassan II, avait fait enregistrer au profit du Mossad et du Shin Bet les travaux d’une réunion secrète des dirigeants arabes destinée à évaluer leurs capacités militaires, enregistrements qui montraient l'impréparation de l'armée égyptienne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les enregistrements ont été transmis à une équipe composée du Mossad et du Shin Bet et dont le nom était « Oiseaux »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Selon le Modèle:Lien « Ces enregistrements, qui étaient vraiment une réussite extraordinaire des renseignements, nous ont encore montré que d’une part, les états arabes se dirigeaient vers un conflit auquel nous devions nous préparer. D’autre part, leurs divagations sur l’unité arabe et l’existence d’un front uni contre Israël ne reflétaient pas l’unanimité réelle entre eux ». Il continua en disant « Nous savions à quel point ils étaient peu préparés à la guerre. Nous avons conclu que le Corps des blindés égyptiens était dans un état pitoyable et qu’il n’était pas prêt au combat »<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'attaque israélienne contre l'Égypte survint le 5 juin et alors démarra une guerre-éclair.

Invité par Ezer Weizman, l'As français de la Bataille d'Angleterre, Pierre Clostermann, confident du général de Gaulle, assista à l'assaut du Modèle:Date- dans le QG du Chel Ha'Avir. En milieu de journée il sera également présent au Conseil des ministres, Shimon Peres souhaitant s'entretenir avec lui sur la position française<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de même que Ben Gourion qu'il rencontrera à son domicile le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

La guerre

Front égyptien

L'attaque d'Israël

Modèle:Article détaillé

Fichier:1967 Six Day War - conquest of Sinai 7-8 June.jpg
La conquête du Sinaï.

La plus grande force aérienne des armées arabes est en Égypte. Leurs avions sont tous récents et de conception soviétique. Ils possèdent également Modèle:Nombre moyens Tu-16 capables d'attaquer des cibles civiles ou militaires israéliennes. Toutefois, les infrastructures défensives égyptiennes sont relativement faibles et ils ne disposent pas non plus de bunkers pour protéger leur aviation en cas d'attaque.

Le lundi Modèle:Date- à Modèle:Heure, survolant la Méditerranée à très basse altitude pour éviter les radars, l'aviation israélienne attaque l'Égypte où la plupart des avions de chasse et leurs pilotes sont comme à leur habitude au sol après leur première patrouille de la matinée comme les services secrets israéliens l'avaient observé. La totalité de l'aviation israélienne est engagée tandis que seuls Modèle:Nombre sont gardés en réserve pour protéger l'espace aérien israélienModèle:Sfn. En Modèle:Nombre, Israël détruit 309 des Modèle:Nombre militaires égyptiens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cela représente un succès au-delà des espérances des stratèges israéliens, qui avaient élaboré ce plan depuis longtemps. Les pertes israéliennes sont de Modèle:Nombre, pour des causes techniques principalement. Cela a pour conséquence une supériorité aérienne totale de l'aviation israélienne durant tout le conflit, supériorité dont dépendit en grande partie la victoire écrasante d'Israël.

La situation en Égypte et en Israël au soir du premier jour

L'Égypte vit depuis longtemps sous la censure et la propagande pour mobiliser l'opinion arabe. Au soir du premier jour, alors que la situation des troupes égyptiennes est catastrophique, la radio diffuse l'annonce de grandes victoires et insiste sur le fait que des avions israéliens ont été abattus. Le peuple est en fête, surtout au Caire où les gens descendent dans les rues fêter une victoire qu'ils croient acquise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Alors que l'armée israélienne progresse, les généraux égyptiens préfèrent dissimuler le délitement de l'armée égyptienne à Nasser : lorsqu'il l'apprend, celui-ci est effondréModèle:Sfn. En Israël, la radio israélienne diffuse seulement l'annonce du début des combats, sans indiquer les vainqueurs. La seule chaîne de télévision captée en Israël étant égyptienne, la population croit à un désastre.

Fichier:EgyptIsraelBorderEilat.JPG
La frontière entre l'Égypte et Israël aux environs d'Eilat, en 2008.

Bande de Gaza et péninsule du Sinaï

Bénéficiant de l'avantage acquis par l'aviation et seulement quelques minutes après le début de l'attaque aérienne, les Modèle:Unité hommes et 700 blindés<ref name=CL/> de l'armée de terre israélienne attaquent les forces égyptiennes stationnées dans le Sinaï. Privées de soutien aérien, celles-ci ne sont pas capables de faire face. De plus, les officiers supérieurs égyptiens ne peuvent coordonner une retraite en ordre qui devient rapidement une débandade. Les jours suivants, l'armée israélienne conquiert facilement le désert du Sinaï.

Le 8 juin, l'Égypte accepte le cessez-le-feu. Modèle:Unité furent tués ou blessés, 5 000 furent fait prisonnier ainsi que 500 officiers durant les 4 jours de combats. 80% de la puissance militaire égyptienne était mise hors de combat. Les pertes israéliennes étaient de 300 tués et Modèle:Nombre environ<ref name="youtube"/>.

Front jordanien

Fichier:Kotel 1967.jpg
Suite de la guerre : dégagement par les Israéliens de l'esplanade devant le mur des Lamentations à Jérusalem en juillet 1967.
Fichier:צנחנים בכותל המערבי.jpg
Modèle:Lien : parachutistes israéliens au mur des Lamentations le 7 juin 1967

Israël appelle la Jordanie à rester en dehors de la guerre à travers des voies diplomatiques (dont par le biais des Nations Unies)<ref name=":1" />. La Jordanie ne déclare pas la guerre, mais engage les hostilités le Modèle:Date- à Modèle:Heure en tirant à travers la ligne d'armistice de 1949, en bombardant Israël, en capturant le quartier général des Nations unies à Jérusalem et en encerclant les positions israéliennes sur le mont Scopus. La Jordanie lance aussi une attaque aérienne avec 16 Hawker Hunter<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Le premier jour de guerre est un désastre pour l'armée égyptienne, mais la radio diffuse des annonces de victoire. Au contraire, les communiqués de l'armée israélienne disent seulement que des combats ont été engagés. Israël brouillant les communications, le roi Hussein de Jordanie tout comme le général (égyptien) de ses armées auraient donc cru à la victoire de l'Égypte.

Le ministre de la Défense israélien Moshe Dayan, au vu de la facilité qu'avaient ses troupes au Sinaï, rappelle des forces à Jérusalem. L'aviation israélienne détruit celle de la Jordanie, tandis que les parachutistes israéliens encerclent puis prennent le contrôle de tout Jérusalem et de toute la rive occidentale du Jourdain le mercredi 7 juin. Dans le calendrier hébraïque, cette date correspond au 28 Iyar 5727, jour où sera désormais célébré chaque année le Jour de Jérusalem.

Fichier:GolanHistoricalBorders.svg
Historique de la frontière sur le plateau du Golan.

Le cessez-le-feu israélo-jordanien prend effet le Modèle:Date- au soir.

Front syrien

Jusqu'au vendredi 9 juin, les combats sur la frontière syro-israélienne sont limités à des bombardements syriens. Mais le Modèle:Date-, après avoir intercepté un télégramme qui le convainc que les Soviétiques n'ont pas l'intention d'intervenir, Moshe Dayan décide de lancer l'armée israélienne à la conquête du plateau du Golan. Ce plateau représente une hauteur stratégique importante pour Israël. La Syrie étant un allié de l'Union soviétique, l'armée israélienne n'a que quelques heures pour avancer avant de se voir imposer un cessez-le-feu par l'URSS et les États-Unis.

Les combats du Modèle:Date- donnent des résultats mitigés : les Syriens perdent en fin d'après-midi leurs positions avancées, mais la pénétration israélienne reste limitée. Le 10 juin, l'état-major syrien, craignant un mouvement de contournement israélien à travers la plaine de la Bekaa au Liban, ordonne le retrait de ses troupes du Golan pour construire une ligne de défense autour de Damas. L'armée israélienne s'engouffre alors dans l'espace libéré et la confusion s'installe côté syrien où l'on voit par exemple la radio annoncer vers Modèle:Heure la chute de Quneitra alors que les premières troupes israéliennes n'atteindront la ville que dans l'après-midi<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Face à l'évolution de la situation, Léonid Brejnev (dirigeant de l'URSS) menace les États-Unis d'intervenir militairement de façon directe et les deux super puissances imposent un cessez-le-feu à la Syrie et à Israël qui prendra effet le samedi Modèle:Date- au soir, mettant fin à la guerre des Six JoursModèle:Sfn.

Durant les combats, les syriens perdirent Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et 591 prisonniers. Les israéliens avaient perdu 127 tués et 600 blessés<ref name="youtube">Modèle:Lien web</ref>.

Batailles en mer et dans les airs

Le Modèle:Date-, un bombardier irakien, un Tupolev Tu-16, parvient à lâcher plusieurs bombes de plusieurs tonnes sur la ville de Netanya. La ville semble avoir été confondue avec Tel Aviv et l'avion avait été confondu par les radars israéliens comme étant un avion israélien de retour à la base. Celui-ci est abattu après avoir effectué son bombardement<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, l'aviation et la marine israéliennes attaquent par erreur l'[[Incident de l'USS Liberty|Modèle:Langue]], navire américain spécialisé dans la collecte de renseignementsModèle:Sfn.

Conclusion des hostilités

La résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies du Modèle:Date exigeait Modèle:Citation (Modèle:Langue dans le texte en anglais).

Nouvelle guerre d'usure

Modèle:Article détaillé Les pays arabes adoptent la résolution de Khartoum en Modèle:Date, définissant une ligne de conduite commune. La résolution contient notamment dans son Modèle:Nobr, ce qui est connu comme les « trois non » des relations israélo-arabes de l'époque<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

  1. pas de paix avec Israël,
  2. pas de reconnaissance d'Israël,
  3. pas de négociation avec Israël.

À partir du début de l'année 1969, de nouveaux combats eurent lieu entre l'Égypte et Israël le long du canal de Suez. Les Égyptiens s'appuyaient sur l'utilisation de l'artillerie dans des Modèle:Pas clair. Les avions israéliens faisaient des incursions poussées en Égypte. Les États-Unis parvinrent à mettre un terme à ces hostilités en Modèle:Date, mais malgré leurs efforts dans les négociations, ils n'obtinrent ni une réouverture du canal de Suez ni un désengagement militaire. Cette guerre d'usure constitua une transition avant la guerre du Kippour, en Modèle:Date.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail