Plateau du Golan

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Modèle:2autres Modèle:Infobox Subdivision administrative

Fichier:Golan Heights Wind Farm.jpg
Éoliennes israéliennes sur le plateau du Golan annexé et le reste de la Syrie en arrière plan

Le plateau du Golan (en arabe : Modèle:Langue, Modèle:Langue, en hébreu : Modèle:Langue, Modèle:Langue), est un territoire syrien occupé depuis le 9 juin 1967, lors de la guerre des Six Jours, annexé par le gouvernement israélien de par la Loi du plateau du Golan votée par la Knesset (parlement) le 14 décembre 1981<ref name="AG2008">. En 2008, l'Assemblée générale des Nations unies a voté par 161 voix contre 1 en faveur d'une motion dénommant le territoire « Golan syrien occupé » tout en réaffirmant son soutien à la résolution 497 du Conseil de sécurité. Voir {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} General Assembly adopts broad range of texts, 26 in all, on recommendation of its fourth Committee, including on decolonization, information, Palestine refugees, Nations unies, 5 décembre 2008.</ref> et constitue un sous-district au sein du district Nord. L'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale, pour qui le plateau du Golan est un territoire syrien occupé. Cette annexion est considérée par la résolution n°497 du 17 décembre 1981 du Conseil de sécurité, comme étant Modèle:Citation<ref name="Dinstein"/>. La loi israélienne du 14 décembre 1981 est uniquement reconnue par un seul pays, les États-Unis depuis la déclaration du président Trump le 25 mars 2019.

Depuis la conquête du territoire, le Golan a connu une évolution démographique importante ; de nombreux Israéliens se sont installés, lors de l'installation de villages, de colonies, kibboutz ou moshav souvent implantés à partir des implantations du Nahal (Jeunesse pionnière combattante) qui furent présentes à compter de fin 1967 ou au début 1968.

En 2022, le Golan occupé abrite plus de 32 000 Israéliens et environ Modèle:Unité<ref name="NYT2014">[1].</ref>. Le plateau du Golan représente une zone stratégique très importante dans le contexte du conflit israélo-arabe<ref>Gilles Paris, « Le Golan, un plateau stratégique », Le Monde, 12 novembre 2012.</ref>. Il domine par sa position la Galilée (Israël) et la plaine de Damas (Syrie). Il contrôle également la plupart des sources alimentant le lac de Tibériade et le Jourdain. L'agglomération la plus peuplée est l'agglomération druze de Majdal Shams.

Histoire

Antiquité et Moyen-Âge

Fichier:Golan Heights - Gamla view.jpg
Le site de Gamla

Au cours de l'Antiquité, le territoire est habité par divers peuples, dont les Amorites, les Ituréens et les Israélites.

Gamala (aujourd'hui Gamla) était la ville juive la plus importante de la région lors de la première guerre judéo-romaine<ref>Modèle:Article</ref>. Flavius Josèphe relate dans la Guerre des Juifs le siège et la prise par les Romains de la forteresse de Gamala dont les habitants préférèrent se suicider que se rendre aux Romains<ref name="FE">Modèle:Ouvrage</ref>. Si le site ne fut pas réoccupé, la présence juive a perduré sur le Golan pendant les périodes romaine et byzantine à Qatzrin<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La région avec la Galilée devient un centre du Judaïsme durant la période byzantine, avec comme ville principale, Nawa, aujourd'hui située en Syrie. Elle servait de point de passage entre les communautés de Galilée et celles du Hauran, Edreï et Bosra jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La présence israélite se termine en 636, avec la conquête arabe sous Omar ibn al-Khattâb.

Période ottomane

Durant la domination ottomane (1517 à 1918), la région est peu peuplée, mis à part par des Bédouins, vivant de nomadisme.

Les Druzes s'y installent, suivis par les Circassiens à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Pionniers sionistes

À partir de la fin du Modèle:S mini- et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des associations sionistes achètent des terres dans le plateau du Golan et du Hauran, qui est alors ottoman<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1885, des membres du vieux Yishouv achètent Modèle:Unité (environ Modèle:Unité) dans le centre du Golan, au village de Ramthaniye<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref> puis Modèle:Unité au village de Bir e-Shagum. De 1891 à 1894, le baron Edmond de Rothschild achète Modèle:Unité dans le plateau du Golan<ref name=":1"/> et jusque dans les années 1930, elles sont gérées par les organisations sionistes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Géopolitique du conflit israélo-palestinien: les hommes, la terre et l'eau, Jean-Marie Deblonde, Philippe Veyron Ellipses, 2009.</ref>. Modèle:Unité sont acquis par la suite par une association sioniste Agudat Ahim society et divers projets sont tentés comme la construction du village de Tiferet Binyamin par le groupe sioniste Shavei Zion Association<ref name=":0"/>.

Gestion sous mandat français à titre temporaire

Fichier:GolanHistoricalBorders.svg
Accord franco-britannique de 1920, frontière du mandat britannique sur la Palestine de 1923, ligne d'armistice et zone démilitarisés en 1949, ligne de cessez le feu de 1967, ligne de retrait de 1974.

À l'issue de la Première Guerre mondiale, le Levant est conquis sur l'Empire ottoman par les forces britanniques, françaises et arabes. Lors de la conférence de San Remo, il est décidé de placer cette région sous mandats britannique et français. Entre 1920 et 1923, ces derniers négocient le tracé des frontières entre leurs mandats respectifs. À l'issue des négociations de la commission mixte franco-britannique relative aux frontières, en Modèle:Date-, le Golan est entièrement rattaché au Mandat français de Syrie et le lac de Tibériade est géré par les autorités britanniques de Palestine<ref>Machael Davie, « Entre Syrie et Israël: les cartes topographiques du Joulân-Golan, vecteurs de revendications territoriales ».</ref>.

En 1920, le village de Bnei Yehuda est déserté à la suite des attaques bédouines incessantes. Les derniers agriculteurs juifs sont contraints de quitter la région en 1947<ref>Aaron Klein (2009), The Late Great State of Israel: How Enemies Within and Without Threaten the Jewish Nation's Survival, p.158</ref>.

République syrienne (1946-1967)

Fichier:Bunkers in the Golan heights 03.jpg
Bunker syrien détruit

À la fin du mandat français, le plateau du Golan, qui faisait partie intégrante de la Syrie sous mandat, est incorporé à la République arabe syrienne qui déclare son indépendance en 1946.

Incidents de frontières à partir de la création d'Israël en mai 1948

Après avoir été repoussées par la toute nouvelle armée israélienne pendant la guerre israélo-arabe de 1948-1949, les troupes syriennes s'établissent sur le Golan. De 1948 à 1967, la Syrie, profitant de la position dominante du Golan, pratique une politique de harcèlement des Israéliens situés dans la vallée du Jourdain à laquelle Israël ne peut répondre efficacement<ref name=FE/>. Dans les années 1960, la Syrie initie un programme de détournement des eaux, privant Israël d'une importante part des eaux qui lui était allouée par le plan voulu par le gouvernement des États-Unis et qui avait soutenu les projets de développement de la vallée du Jourdain (plan Johnston). Cela déclenche une confrontation entre Israël, la Syrie et la Jordanie entre Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Depuis 1965, le Fatah - organisation de combattants " fedayins " palestiniens fondée par Yasser Arafat au Caire, en 1964 - mène des raids en Israël de plus en plus souvent depuis le plateau du Golan. En Modèle:Date-, l'armée syrienne bombarde les villages israéliens depuis les hauteurs du Golan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Conquête par Israël durant la guerre des Six Jours

Fichier:Israeli tanks advancing on the Golan Heights. June 1967. D327-098.jpg
Conquête du plateau par l'armée israélienne

Les 5 et 6 Modèle:Date-, lors de la guerre des Six Jours, Israël conquiert une partie importante du plateau du Golan et la totalité de la zone est conquise le Modèle:Date- au soir. Ce dernier devient un territoire occupé<ref name="AG2008"/>. La conquête du plateau par les forces armées israéliennes constitue pour l'État juif un avantage stratégique sur les positions occupées auparavant par l’armée syrienne, le bastion du Golan surplombant de manière décisive la route de Damas.

Avant la guerre des Six Jours en 1967, le Golan comptait une population d'environ Modèle:Unité (dont des Turkmènes, des Circassiens et Modèle:Unité) et Modèle:Unité<ref name = "Kipnis">Yigal Kipnis, The Golan Heights: Political History, Settlement and Geography since 1949, Routledge, Modèle:P..</ref>. D'après les autorités israéliennes, les autorités syriennes auraient appelé la population syrienne à « abandonner leurs habitations et leurs propriétés » <ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref> et dès le mois de juin, l’armée israélienne détruit les maisons et dépendances abandonnées<ref name="morris363">Benny Morris, Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, Éditions Complexe, CNRS, 2003, Modèle:P..</ref> qui sont ensuite endommagées par le climat hivernal. Mais des témoignages et rapports ultérieurs montrent que la population civile du Golan qui avait fui les combats fut empêchée par les forces armées israéliennes de revenir dans leurs maisons et que d'autres civils, notamment des agriculteurs qui étaient restés sur place durant les affrontements, ont été expulsés vers la Syrie <ref name=":2" />. Seuls 6 000<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Howard Sachar, Modèle:Langue, Knopf, 2007, Modèle:P..</ref> à Modèle:Unité restent sous contrôle israélien<ref name="laurens241"/>,<ref name="Kipnis" />. Du fait de la guerre, la démographie du Golan est bouleversée : Modèle:Unité fuient lors des combats<ref name="laurens241">Henry Laurens, Paix et guerre au Moyen-Orient, Armand-Collin, 2005, Modèle:P..</ref> et à la fin de l’année, de 90 000<ref>Morris (2001), Modèle:P.: "Another eighty to ninety thousand civilians fled or were driven from the Golan Heights.".</ref>,<ref>(90,000 d'après les sources israéliennes et 115,000 selon les sources syriennes, ci dans « the Report of the Secretary-General under General Assembly resolution 2252 (ES-V) and Security Council resolution 237 (1967, pg. 14. 15 September 1967.».</ref> à Modèle:Unité (Syriens et réfugiés palestiniens) ont quitté le plateau du Golan, se réfugiant sur le territoire syrien<ref name=":2"/>,<ref name="Kipnis"/>. Plus de 25 villages syriens ont été détruits par les forces israéliennes, à compter de la possession du territoire.

Moins de trois mois après la guerre des Six Jours, la résolution de Khartoum adoptée le Modèle:Date- par huit pays arabes rejette toute négociation avec Israël dont celle sur le sort du plateau du Golan<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Premières implantations israéliennes

Fichier:PikiWiki 3902 Geography of the Golan Hights.jpg
Des enfants israéliens dans la neige sur le mont Hermon en 1972
Fichier:Israeli cowboys on Golan Heights.jpg
Éleveur israélien avec son troupeau en 1969

En Modèle:Date-, le gouvernement israélien donne son feu vert à l’implantation de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Howard Sachar, Modèle:Langue, Knopf, 2007, Modèle:P..</ref> assurés par des unités militaires du Nahal (Jeunesse pionnière combattante) et à l'installation de civils Israéliens devant cultivant les terres locales, au sein de kibboutz et de moshav <ref name="morris363"/>. Un an après la guerre, le Golan comptait également six colonies israéliennes<ref name="morris363"/>.

Guerre du Kippour

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Char d'assaut syrien T-62, détruit lors de la bataille de la « vallée des larmes »
Fichier:Valley of Tears.jpg
La vallée des larmes
Fichier:281th Medical Regiment memorial in Golan Heights.JPG
Mémorial israélien pour des soldats tombés au combat

Entre le 6 et le 16 octobre 1973, se déroule la guerre du Kippour. Après une percée initiale, l'armée syrienne, au cours des deux premiers jours de l'offensive, réoccupe environ 60 % du Golan . Mais l'armée israélienne, à compter du troisième jour de guerre et de mobilisation générale de ses réservistes aguerris, qui permet à de nombreuses unités de blindés d'être bien renforcées, repousse les Syriens jusqu'à environ Modèle:Unité de Damas, mettant ainsi la ville à portée de canon.

Cependant, un cessez-le-feu est signé et Israël accepte de revenir sur ses positions de 1967 (reculant ainsi de la ligne Bravo à la ligne Alpha), tandis que la zone évacuée par Tsahal devient un no man's land placé sous le contrôle de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) dès 1974. Entre les deux lignes de séparation, l'écart minimal est d’à peine Modèle:Nobr, mais il détermine l’accès au lac de Tibériade et à la haute vallée du Jourdain<ref>Modèle:Article.</ref>. La ville de Kuneitra , qui était la ville la plus importante du plateau, se trouve être dans la zone sous contrôle syrien, après avoir été abandonnée par l'armée israélienne en juin 1974 , qui , avant son retrait définitif, a procédé à de nombreuses destructions de bâtiments civils tels que l'hôpital, l' église grecque orthodoxe et des bâtiments privés de toutes sortes .

La Modèle:Nobr du Conseil de sécurité met en place une Force d'observation qui s'installe dans la zone tampon entre les deux belligérants.

Négociations

Fichier:Israel-Syria border (30072568042).jpg
La Syrie depuis une position israélienne
Fichier:Wzgorza Golan - wzgorze Shlagim- umocnione transzeje 017.JPG
Ancienne position militaire

Tandis que les négociations de Camp David mènent à un accord de paix entre l'Égypte et Israël avec une reconnaissance mutuelle et la restitution du Sinaï à l'Égypte, le Modèle:Date, Israël annexe unilatéralement le Plateau du Golan par une loi votée par la Knesset. Le Golan est alors rattaché à son District nord, ce qui lui vaut la condamnation du Conseil de sécurité des Nations unies au travers de la Modèle:Nobr votée Modèle:Nobr plus tard. Depuis la conférence de Madrid de 1991, la question de la souveraineté sur le Golan est toujours posée par Damas, comme une condition "sine qua non" majeure pour entamer un éventuel processus de paix avec l’État hébreu.

Après son élection en 1999, le premier ministre Ehud Barak impose un moratoire sur le développement du plateau du Golan afin de faciliter les négociations de paix avec la Syrie, sous les auspices du président américain Bill Clinton. Mais à la suite de l’échec des pourparlers, cette décision est levée le Modèle:Date et en Modèle:Date, le gouvernement d’Ariel Sharon annonce la reprise du développement des implantations israéliennes au Golan.

Guerre civile syrienne

Modèle:Article détaillé

Fichier:Israel border in Majdal Shams, Golan Heights, 2017 01.jpg
La ville druze de Majdal Shams et la barrière séparant de la Syrie en guerre (à droite)

La guerre civile syrienne éclate en 2011 et les combats ne tardent pas, au bout d'un an de conflit, à provoquer des incidents de frontière.

Officiellement, Israël est neutre dans la guerre civile, mais son opposition au gouvernement syrien demeure. Les Israéliens ont accueilli et soigné des Syriens qui se sont présentés avec des blessures dues à cette guerre, en si grand nombre que l'armée israélienne a fini par établir un hôpital de campagne à leur intention. Cependant, les observateurs notent que les Israéliens ne soignent pas forcément que des civils, mais aussi des combattants rebelles<ref>Reportage : des Syriens soignés dans les hôpitaux de l'« ennemi » israélien.</ref>. Quelques Syriennes enceintes ont pour leur part été transférées dans des hôpitaux en Israël pour y accoucher<ref>City Notes: Syrian baby born in Safed hospital.</ref>. De même, Israël envoie en Syrie de l'aide humanitaire ainsi que de l'eau et de la nourriture pour les victimes civiles présentes à proximité du plateau du Golan <ref>Israel transfers humanitarian aid, along with food and water, to victims of Syrian war.</ref>. L'ONG Physicians for Human Rights a pour sa part critiqué le refus d'Israël d'accueillir une Syrienne de Modèle:Unité alors qu'elle avait fait une demande d'asile<ref>Israel enmeshed in complex Syrian refugee crisis.</ref>.

En 2014, la guerre civile syrienne force l'ONU à évacuer la zone tampon que se disputent le gouvernement et les rebelles syriens.

Statut

La partie occidentale du Golan a été conquise sur la Syrie par Israël depuis la guerre des Six Jours et conservé après la guerre du Kippour. Il fait partie des Territoires occupés par Israël faisant l'objet de la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies du 22 novembre 1967. Cette résolution souligne « l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d'œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque État de la région de vivre en sécurité ». Selon Yigal Kipnis, il fait partie des Territoires occupés par Israël faisant l'objet de la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies<ref name="Kipnis" />

Israël a annexé le Golan à son territoire par la loi des hauteurs du Golan du Modèle:Date-, qui n'est pas reconnue par la communauté internationale (sauf par les États-Unis, depuis le 25 mars 2019) . Cette loi israélienne a été condamnée par la résolution 497 du 17 décembre 1981 du Conseil de Sécurité.

Fichier:Israel - Golan Heights - 03 (4263081653).jpg
Poste d'observation militaire israélien avec une station radar
Fichier:Golan Heights Overlook 0992 (507922094).jpg
Vue sur le lac de Tibériade
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Synagogue ancienne de Ein Keshatot

Selon la position de la communauté internationale, le plateau du Golan, Modèle:Latin occupé et administré par Israël, est Modèle:Latin un territoire syrien car la situation est régie par l'article 2.4 de la Charte des Nations unies<ref name="Dinstein">Modèle:Lien, The International Law of Belligerent Occupation, Oxford University Press, Modèle:P. écrit : « But, even if the annexationist interpretation of the Israeli domestic legislation is correct, this would have no impact on the status of the Golan Heights persuant to international law. In Resolution 497 (1981), the Security Council determined that 'the Israeli decision to impose its law, jurisdiction and administation in the Occupied Syrian Golan Heights is null and void and without international legal effect.».</ref>,<ref>La résolution 58/98 de l'Assemblée générale des Nations unies du 17 décembre 2003 précise les situations Modèle:Latin et Modèle:Latin liées au territoire du plateau du Golan. La résolution 497 du Conseil de Sécurité du 17 décembre 1981 Modèle:Lien archive indique que l'annexion du Golan par Israël est « nulle et non avenue et sans légalité internationale ».</ref>,<ref>Boleslaw Adam Boczek, International Law: A Dictionnary, Scarecrow Press, 2005, Modèle:P..</ref>,<ref name="AG2008"/>.

À la suite de son annexion, le plateau est considéré comme territoire israélien aux yeux de la loi israélienne<ref>Éric Rouleau, Dans les coulisses du Proche-Orient : Mémoires d'un journaliste diplomate (1952-2012), Fayard, 2012, p.? : Législation israélienne sur le Golan : https://plus.google.com/109989145016389900037/posts.</ref>. Pour justifier son annexion, Israël avance que le plateau du Golan aurait fait initialement partie du Mandat de Palestine prévoyant l'établissement d'un foyer national juif sur ce territoire, qu'il fait partie de l'histoire et de la religion juives et que son contrôle est nécessaire à sa sécurité<ref name="marshall28">Edgar S. Marshall, Israel: Current Issues and Historical Background, Nova Biomedical, 2002, Modèle:P..</ref>. Certains de ses dirigeants ont néanmoins déclaré être prêts à le restituer en échange de la signature d'un accord de paix<ref name="marshall28"/>.

En 2008, l'Assemblée générale des Nations unies a voté par Modèle:Nobr contre 1 en faveur d'une motion pour dénommer le territoire « Golan syrien occupé » tout en réaffirmant son soutien à la résolution 497 du Conseil de sécurité<ref>General Assembly adopts broad range of texts, 26 in all, on recommendation of its fourth Committee, including on decolonization, information, Palestine refugees, Nations unies, 5 décembre 2008.).</ref>,<ref name="Korman">Sharon Korman, The right of conquest: the acquisition of territory by force in international law and practice, Oxford University Press, 1996, Modèle:P. écrit : « L'occupation sans interruption du Golan syrien est reconnue par de nombreux États comme valide et consistante avec les termes de la Charte des Nations unies, dans un contexte d'auto-défense. Israël, de ce point de vue, peut exiger comme condition à son retrait d'imposer des mesures de sécurité de nature indéfinie, comme une démilitarisation perpétuelle, ou l'installation des forces des Nations unies, qui garantiraient ou essayeraient de garantir que le territoire ne soit pas utilisé à nouveau pour une future agression. Mais l'idée qu'Israël pourrait réclamer quelqu'autre statut que celui d'un belligérant occupant un territoire qu'il occupe, ou d'agir au-delà des limites strictes fixées par la Modèle:4e Convention de Genève, est rejeté par toute la communauté internationale, pas moins par les États-Unis que par n'importe quel autre État.».</ref>.

Selon Modèle:Lien, « même si l'interprétation annexionniste de la législation intérieure israélienne était correcte, cela n'aurait pas d'impact sur le statut du plateau du Golan conformément au droit international. Dans sa Modèle:Nobr du 17 décembre 1981, le Conseil de sécurité a établi que la décision d'imposer sa loi, sa juridiction et son administration dans le plateau du Golan syrien occupé était nulle et non avenue et sans légalité internationale »<ref name="Dinstein"/>.

En sus, le Liban revendique une zone d'environ Modèle:Unité, dénommée zone des fermes de Chebaa. La position syrienne sur cette revendication n'est pas claire<ref>Understanding the Shebaa Farms Dispute: Roots of he Anomaly and Prospects for Resolution.</ref>.

Fichier:Israel border in Majdal Shams, Golan Heights, 2017 09.jpg
Frontière entre Israël et la Syrie (à droite) à Majdal Shams en 2017

Mission de l'ONU

Fichier:Border crossingpoint Golan highs.JPG
Véhicule des Nations unies à un poste-frontière en 2012

Modèle:Article détaillé La Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) a été établie par la résolution 350 du Modèle:Date- pour mettre en œuvre la résolution 338 en date du Modèle:Date- du Conseil de sécurité de l'ONU, afin de contrôler l'application du cessez-le-feu entre les forces israéliennes et syriennes dans le no man's land du plateau du Golan né à la suite de la guerre du Kippour .

Le Modèle:Date-, le personnel de l'ONU chargé de surveiller le cessez-le-feu et la zone de désengagement délimitée en 1974 entre Israël et la Syrie qui compte Modèle:Unité venus de six pays (Inde, Fidji, Philippines, Irlande, Pays-Bas et Népal) a quitté ses positions et s'est rendu en Israël alors que son mandat venait d'être renouvelé pour six mois jusqu'au Modèle:Date-, afin de s’éloigner de la zone des combats qui opposent les soldats de l'armée régulière syrienne et les rebelles islamistes, dont ceux du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda qui sont en passe de prendre le contrôle de la province de Kuneitra dans la partie du Golan encore syrienne. Aucune raison officielle du départ n'a pas été communiquée par les Nations unies mais, peu auparavant, des dizaines de membres de la FNUOD avaient été attaquées par des rebelles du côté syrien et le Modèle:Date-, 45 Casques bleus fidjiens avaient été détenus par le Front al Nosra puis libérés après négociations avec l'ONU. Dans un premier temps, le Front al-Nosra avait réclamé une aide humanitaire et son retrait de la liste des organisations terroristes de l'ONU en échange de leur libération<ref>Retrait de membres de l'ONU sur le Golan, sur Le Monde 15 septembre 2014 (consulté le 16 septembre 2014).</ref>.

Depuis le Golan sous contrôle israélien, la FNUOD continue de jouer son rôle d'observateur et a dénoncé les échanges entre Israël et les rebelles syriens<ref>New Evidence Suggests Israel Is Helping Syrian Rebels in the Golan Heights.</ref>.

Reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne

Le Modèle:Date-, le président Donald Trump signe un décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le Golan<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont l'annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale<ref>Modèle:Lien web</ref>. A la suite de cette déclaration du gouvernement des États-Unis, un porte-parole des Nations-Unies a rappelé notamment la résolution 497 du 17 décembre 1981 par le Conseil de sécurité, qui considère la décision israélienne d'annexer le Golan comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Géographie

Fichier:Katzrin 083a.jpg
La bibliothèque et la maison de la culture de Qatzrin.
Fichier:Golan Heights by Mujaddara - panoramio (3451).jpg
Végétation typique du plateau
Fichier:Golan Trail en.png
Sentier de randonnée sur le plateau du Golan
Fichier:Golan Heights - Nimrod - 26 (4263712389).jpg
forteresse de Nimrod

Modèle:Article connexe

Ses frontières naturelles sont au nord le mont Hermon, point culminant de la chaîne de l'Anti-Liban, à l'ouest la dépression du cours supérieur du Jourdain, correspondant à la vallée de la Houla, et du lac de Tibériade, au sud la vallée encaissée du Yarmouk<ref>Giora Eiland, Defensible Borders on the Golan Heights, Jérusalem, Jerusalem Center for Public Affairs, 2009, 33 p.</ref>. Il constitue un horst oriental de la faille du Levant qui s'étire du nord au sud entre le mont Liban et la mer Rouge ; la vallée du rift du Jourdain le sépare à l'ouest des monts de Galilée. De ce fait, son rebord occidental est relativement abrupt par rapport à ses frontières méridionales, orientales et septentrionales. Il est parsemé de nombreux cratères volcaniques dont la plupart le traversent en un alignement orienté nord-nord-ouest-sud-sud-est. Cette activité géologique est à l'origine de son sol basaltique propice à l'agriculture.

Le territoire du plateau du Golan est essentiellement formé du plateau du même nom. Il regroupe ainsi la moitié occidentale du plateau du Golan mais aussi d'autres reliefs comme le flanc sud-ouest du mont Hermon au nord et une petite frange de la dépression du cours supérieur du Jourdain et du lac de Tibériade.

Administrativement, il est annexé par Israël depuis la loi votée le 14 décembre 1981 par la Knesset. En conséquence, il est devenu un sous-district spécifique (celui du Golan), qui est l'un des cinq sous-districts composant le district Nord de l'État d'Israël.

Démographie

En 2014, la population du Golan est estimée à Modèle:Unité et Modèle:Unité vivant dans Modèle:Nobr, moshav et kibboutz , soit un total de Modèle:Unité<ref>BBC News - Golan Heights profile.</ref>,<ref name="NYT2014"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Environ 10 % des Druzes ont pris la nationalité israélienne<ref name="times">New York Times - In the Golan Heights, Anxious Eyes Look East.</ref>. En 2023, il y a plus de 32 000 Israéliens.

La ville juive de Qatzrin est, avec une population de plus de 8000 habitants en 2023 , le siège du Conseil régional du Golan. Majdal Shams, avec environ Modèle:Unité druzes pour la plupart, est l'agglomération la plus importante du Golan occupé depuis le 7 juin 1967 par les forces armées israéliennes et devenu par une décision unilatérale des Israéliens, territoire annexé depuis la loi votée par la Knesset le 14 décembre 1981.

Économie

L’économie est axée sur l’agriculture. Le Golan est particulièrement réputé pour ses pommes, son eau de source et son vin primé internationalement. Un tiers de la production vinicole vendue sous étiquette israélienne provient de cette région. Le meilleur cru est le domaine de Bashan, qui fait un vin totalement « biologique ». La production d’huile d’olive est également très réputée. C’est également une vieille région d’élevage puisque 40 % de la viande consommée en Israël en provient.

Malgré l’omniprésence militaire, le tourisme vert se développe. Les pentes enneigées du mont Hermon comptent même une station de sports d’hiver. Aujourd’hui, c’est surtout la question de l’eau qui est au cœur de l’agenda politique israélien et régional. Une partie des affluents du Jourdain trouvent leur source sur le plateau et 35 % de l’alimentation aquifère du pays provient de cette région.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

État d'Israël

Organisation des Nations unies

Résolution du Conseil de sécurité des Nations unies : Modèle:Colonnes Résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies : Modèle:Colonnes

Autres

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Modèle:Portail