Helena Blavatsky
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Yelena Petrovna Blavatskaïa, dite Helena Blavatsky (en Modèle:Lang-ru<ref>De son nom de naissance Modèle:Lang, Iéléna Pétrovna Gan ou Hahn ; en Modèle:Lang-de.</ref>), née le Modèle:Date de naissance à Ekaterinoslav (aujourd'hui Dnipro en Ukraine) et morte le Modèle:Date de mort à Londres, est une occultiste, cofondatrice de la Société théosophique et théoricienne de la « théosophie » moderne<ref>René Guénon, métaphysicien français des années 1900, donnera le nom de « théosophisme » à cette doctrine.</ref> (en grec : theos, divin et sophia, sagesse), doctrine religieuse ésotérique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Biographie
Enfance
Modèle:Section à sourcer Helena Petrovna von Hahn naît le Modèle:Date à Ekaterinoslav dans l'Empire russe (aujourd'hui Dnipro en Ukraine), près du fleuve Dniepr, au sud de la Russie, sous le tsar [[Nicolas Ier (empereur de Russie)|Nicolas {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]]. Elle est la fille d'un colonel, le baron Peter von Hahn, officier germano-balte sujet de l'Empire russe, et d'une romancière, Modèle:Lien (dite aussi Helena Andreïevna de Fadeïev ou Fadéef), sœur de l'écrivain Vera Jelikhovskaïa et cousine du futur premier ministre de l'Empire russe, le comte Serge Witte. La famille déménage à Romankovo, Odessa. Helena perd sa mère à 11 ans (Modèle:Date-) et va vivre chez son grand-père maternel, Modèle:Lien, gouverneur civil de Saratov (1842-1847), qu'elle suit chez lui et puis à Astrakhan et Tiflis (Tbilissi en Géorgie). Chétive, elle se montre une enfant fantasque, somnambule, mais aussi décidée, intrépide, coléreuse. Elle lit, dès 1846, chez son grand-père, des ouvrages sur la franc-maçonnerie et les sciences occultes. Elle a une gouvernante anglaise, une autre française ; elle parle donc couramment russe, allemand, français et anglais.
Mariage blanc
Sur un coup de tête ou pour obtenir son indépendance, en Modèle:Date-, elle se marie avec Nicéphore Vassiliévitch Blavatsky, vice-gouverneur de la province d'Erevan (Arménie, russe depuis 1828). Il a 40 ans, elle en a 18. Le mariage n'est pas consommé, en raison de son aversion pour les hommes.
Première série de voyages (1848-1858)
Dès Modèle:Date-, aidée financièrement par son père, elle réalise une première série de voyages. Elle va rencontrer des sorciers, rebouteux, chamans de Mongolie et d'Inde, lamas du Caucase et du Tibet, yogis d'Inde et de Ceylan, spirites russes et égyptiens, médiums, sages et autres personnes spirituellement remarquables, qui vont profondément l'influencer.
Dans cette première série de voyages, elle va à Constantinople, puis en Égypte où elle s'instruit auprès d'un copte du nom de Paulos Metamon. Elle se rend ensuite à Londres, puis en Amérique du Nord, au Québec et aux États-Unis (avec l'explorateur Albert Rawson, en fin 1851), où elle rencontre des Amérindiens, des mormons, des vaudouistes (à la Nouvelle-Orléans). Par la suite, elle se rend au Mexique, au Honduras, aux Indes (1852), à Ceylan, à Singapour, à New York, à Calcutta, au Ladakh. Mais elle ne parvient pas à pénétrer au Tibet. Elle passe ensuite par Java, revient en Angleterre (1853), retourne aux États-Unis (été 1854), dans les Montagnes Rocheuses, en convoi d'immigrés. Via le Japon, elle regagne l'Inde. D'après ses dires, elle aurait réussi, fin 1855, par le Cachemire, à entrer au Tibet pour être initiée par son ou ses maîtres, les Mahātmā. Aucun document n'atteste toutefois sa présence au Tibet même. De plus, elle n'a pu y séjourner sept ans comme elle l'a prétendu, et sa connaissance du Tibet est peu conforme à ce qu'on sait du bouddhisme tibétain ou lamaïsme.
Elle entretient, dit-elle, des communications avec des maîtres de la Grande fraternité blanche, des Mahātmās plus ou moins invisibles. Le premier est le Mahātmā Morya, du Râjput (Inde occidentale), dont elle a rêvé et qu'elle dit rencontrer physiquement à Londres en Modèle:Date-<ref>C. Wachtmeister, La Doctrine Secrète et Madame Blavatsky, trad., Éditions Adyar, p. 85.</ref>,<ref>[1]</ref>. Plus tard viendront d'autres maîtres dont le Mahātmā Koot Hoomi<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'identité réelle de ces maîtres n'a jamais pu être établie avec certitude et est encore à ce jour l'objet de controverses<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1858, Helena Blavatsky passe par la France et l'Allemagne. En Modèle:Date-, elle revient à Pskov en Russie, chez sa sœur, la veuve Vera Yahontoff. Sous le nom de plume de V. de Jelihowsky, Helena décrit ses exploits paranormaux. Elle n'est pas médium, mais tient, dit-elle, ses pouvoirs de sa volonté, ou des Mahātmās lisant dans la « Lumière astrale », ou d'êtres invisibles, ou par contact avec des « courants de pensée » de personnes mortes ou vivantes<ref>A. P. Sinnett, La vie extraordinaire d'Helena P. Blavatsky (1886), trad., Paris, Éditions Adyar, p. 67, 73, 81.</ref>. Entre 1863 et 1865, elle voyage dans le Caucase et surmonte diverses crises psychologiques ou mystiques, dont le dédoublement.
Deuxième série de voyages (1865-1873)
Début 1865, Helena Blavatsky visite les Balkans, la Grèce, l'Égypte, la Syrie (chez les Druzes)<ref>Modèle:Lien web</ref> et l'Italie où Giuseppe Mazzini l'initierait au carbonarisme. Elle prétend avoir combattu aux côtés de Giuseppe Garibaldi à la bataille de Mentana (1867), où elle aurait été blessée cinq fois. En 1868, la voici à Florence, puis en Serbie, enfin en Inde, et d'après elle pour la seconde fois, au Tibet. Elle rencontrerait alors le maître Koot Hoomi au Ladakh, de 1868 à 1870.
En Modèle:Date-, elle souffre de la mort d'un enfant de cinq ans, Iouri, dont elle serait la tutrice : elle en perd la foi en la religion orthodoxe. Suivent des voyages à Chypre (fin 1870), en Grèce. Elle subit un naufrage le Modèle:Date-, près de l'île de Spétzai. En Égypte, au Caire, elle fonde avec Emma Cutting (future Emma Coulomb) une éphémère Société spirite selon les principes d'Allan Kardec. Elle visite Jérusalem, retourne à Odessa (Modèle:Date-) puis à Paris.
Son cousin Serge Witte, qui l'a fréquentée pendant son séjour à Odessa, la décrit comme suit dans ses Mémoires<ref>: Comte Serge Witte, Mémoires, Le cherche midi, Paris, 2010, p. 22 (Ed. originale, Plon, Paris, 1921).</ref> : Modèle:Citation bloc
Helena Blavatsky se fixe à New York en Modèle:Date-, à 42 ans. En Modèle:Date-, elle rencontre le colonel Henry Steel Olcott, homme de loi, franc-maçon, un premier grand compagnon en théosophie : ils s'intéressent alors au spiritisme de Katie King dont elle rejette cependant les idées. Peu après, elle se fait un autre compagnon le clerc d'avocat irlandais William Quan Judge. Elle contracte à New York, en Modèle:Date-, un second mariage avec un Géorgien, Michael C. Betanelly, alors qu'elle restait mariée avec le général Blavatsky. Ce mariage n'aura pas plus d'incidence sur sa sexualité que le premier ; le divorce est prononcé en Modèle:Date-.
La Société théosophique
Elle fonde le Modèle:Date, à New York la Theosophical Society (Société théosophique), avec Henry Steel Olcott comme président et William Quan Judge comme secrétaire.
Les trois buts<ref> Pierre A. Riffard, L'ésotérisme, Ed. Robert Laffont, 1990, p. 818-819</ref> de cette Société sont de :
- Former un noyau de la Fraternité Universelle de l'Humanité, sans distinction de race, credo, sexe, caste ou couleur ;
- Encourager l'étude comparée des Religions, des Philosophies et des Sciences ;
- Étudier les lois inexpliquées de la Nature et les pouvoirs latents dans l'Homme.
New York et Isis dévoilée
En Modèle:Date-, Helena Blavatsky fait paraître à New York en deux gros volumes, en anglais, Isis dévoilée<ref>[2] [3], 1400 pages</ref>. L'immense ouvrage est aussitôt épuisé. D'un côté, le New York Herald Tribune le tient pour « une des productions les plus remarquables du siècle » {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; de l'autre côté, le linguiste et orientaliste Max Müller relève que l'ouvrage contient de nombreuses Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Friedrich Max Müller, The Nineteenth Century (London), 1893, pp. 767-788 : Modèle:Citation étrangère</ref>.
Le Modèle:Date, John Yarker lui remet un Modèle:Citation<ref>Jean Iozia, La Société Théosophique, ses rites, ses fondateurs, son histoire, Arqa éditions, Marseille, 2020, p.288.</ref>. Elle affirmera plus tard n'avoir jamais appartenu à une obédience maçonnique « régulière »<ref>Helena Petrovna Blavatsky, sur le site officiel de la Grand Lodge of British Columbia and Yukon</ref>.
Helena Blavatsky obtient la citoyenneté américaine en Modèle:Date-Modèle:Refnec.
Troisième série de voyages (1879-1885)
Une troisième série de voyages commence en 1879. Elle conduit Helena Blavatsky et Olcott en Inde. Arrivés à Bombay en Modèle:Date-, ils lancent en octobre la revue The Theosophist, où s'affirme l'idée d'une sagesse divine éternelle, la théosophie, et d'une fraternité de sages. Ils rencontrent swâmî Dayânanda Sarasvatî, fondateur du mouvement Ārya-Samāj, favorable à une Inde traditionnelle.
Helena Blavatsky et le colonel Olcott travaillent, dès Modèle:Date-, avec Alfred Percy Sinnett, journaliste, spirite, enthousiasmé par la théorie des Maîtres qui enverraient de 1880 à 1885 des lettres à Sinnett et aux adeptes<ref>Lettres des Mahatmas M. et K.H. à A.P. Sinnett (The Mahatma Letters to A.P. Sinnett from the Mahatmas M. and K.H., 1923), trad., Paris, Éditions Adyar, 1970, xxxvii + 607 p. M = Morya ; K.H. = Koot Hoomi. Lettres 1880-1885.</ref>. HPB et Olcott font voile sur Ceylan, pays bouddhiste, de mai à Modèle:Date- ; ils prennent le pancha sila (la confirmation bouddhiste en cinq préceptes) et encouragent un renouveau bouddhiste (surtout dû à Sinnett).
En Modèle:Date-, ils s'installent en Inde, à Adyar, près de Madras. Ce lieu devient le centre mondial de la Société théosophique et un foyer visant à promouvoir l'enseignement indien traditionnel, voire l'indépendance de l'Inde notamment par l'engagement d'Annie Besant. En 1881, Allan Octavian Hume systématise le septénaire, la théorie des corps subtils selon Helena Blavatsky<ref>[4]</ref> : corps physique, corps vital, corps astral, corps de désir, manas inférieur, manas supérieur, esprit.
Le premier groupe français de la Société théosophique naît en 1883<ref>[5]</ref>.
Quelques doutes
En 1883, le médium Henry Kiddle soutient qu'une des lettres des « Maîtres », publiées par le colonel Olcott, plagie l'un de ses articles de 1880. De plus, un couple d'anciens membres théosophistes à Âdyar, Alexis et Emma Coulomb, soutiennent que Helena Blavatsky a falsifié les lettres des maîtres et commis divers artifices pour faire croire en des événements merveilleux ; l'article paraît dans la revue Christian College Magazine, en septembre et Modèle:Date-. En 1894, Annie Besant accuse William Quan Judge d'être l'auteur des lettres des Mahātmās. La graphologie atteste que l'écriture n'est pas celle de Helena Blavatsky<ref>[6]</ref>.
En Modèle:Date-, la Society for Psychical Research diligente en Inde une enquête sur les phénomènes paranormaux attribués à Helena Blavatsky. Son rapport, dirigé par Richard Hodgson, publié en Modèle:Date-, fait scandale : tous les exploits (apparition de lettres venues de maîtres vivant au Tibet, matérialisation d'objets, etc.) sont classés soit comme des tricheries ou ruses d'Helena Blavatsky, soit comme des hallucinations ou erreurs d'interprétation des témoins ; selon R. Hodgson, Helena Blavatsky doit rester « comme l'un des imposteurs les plus accomplis, ingénieux et intéressants de l'Histoire » (« one of the most accomplished ingenious and interesting impostors in history »). Elle serait aussi une espionne russe<ref>Richard Hodgson, Report of Committee appointed to investigate Phenomena in connection with the Theosophical Society, Londres, Society for Psychical Research (SPR), Proceedings, t. III, part 9, déc. 1885, p. 201-400.</ref>.
Le rapport Hodgson sera corrigé en 1977 dans un sens favorable à Blavatsky par un autre membre de la SPR, Vernon Harrison, qui constate que ce rapport n'est pas très objectif, qu'il « est défectueux et indigne de confiance » et « doit être lu avec beaucoup de prudence, voire ignoré ». Il a blâmé le comité de la SPR « pour avoir publié ce rapport complètement mauvais » sans en avoir fait une lecture critique vérifiée, et « le conseil de la Société théosophique pour ne pas avoir permis à son fondateur de se défendre équitablement<ref>Vernon Harrison, H. P. Blavatsky and the SPR, Theosophical University Press, 1977.</ref>,<ref>[7]</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. » Quoi qu'il en soit, de nombreux témoins déclarent qu'Helena Blavatsky bénéficie de pouvoirs paranormaux, spontanés dans sa jeunesse, ensuite volontaires<ref>V. de Jelihowski (sœur d'Helena Blavatsky), Souvenirs de ma vie et de ma famille (1881), apud A. P. Sinnett, La vie extraordinaire d'Helena P. Blavatsky, 1886), trad., Paris, Éditions Adyar, 1972.</ref>. Elle peut, selon ces témoins, lire la pensée des autres, augmenter ou diminuer le poids de meubles, matérialiser des objets, faire entendre des coups ou des sons musicaux (cloches, pianos jouant tout seuls), lire des livres rangés dans de lointaines bibliothèques ou encore recevoir des lettres « précipitées » mystérieusement par les Mahatmas.
Derniers voyages
Helena Blavatsky se rend à Marseille en Modèle:Date-, puis à Nice, à Paris, en Allemagne, à Elberfeld. En Modèle:Date-, le peintre d'art Hermann Schmiechen fait un portrait des maîtres<ref>[8]</ref>. Elle revient en Inde via Le Caire, où elle rencontre l'égyptologue Gaston Maspero.
Elle quitte définitivement l'Inde en Modèle:Date-, pour l'Europe. Cette quatrième et dernière série de voyages (1885-1887) la conduit en Italie, en Suisse, en Allemagne (chez la comtesse Wachtmeister) et en Belgique.
Londres
Helena Blavatsky est malade et quasi impotente, souffrant d'obésité (Modèle:Unité), de néphrite chronique et d'hydropisie. Elle se fixe à Londres en Modèle:Date-. Elle fonde en mai la Blavatsky Lodge et en septembre la revue Lucifer. Elle rencontre William Butler Yeats, grand poète et futur président (en 1901) de l'Ordre hermétique de l'Aube dorée (Hermetic Golden Dawn). Elle institue en Modèle:Date- la « Section ésotérique » de la Société théosophique, pour des chercheurs plus avancés.
La Doctrine secrète
Elle termine son livre le plus connu, La Doctrine secrète, à Ostende, en Belgique. Son second monument littéraire (après Isis dévoilée) paraît en deux gros volumes en anglais, à Londres, en octobre et Modèle:Date-. Il repose sur un livre mystérieux, le Livre de Dzyan. David Reigle, un orientaliste membre de la Société théosophique, y voit des liens avec un texte du Bouddhisme Vajrayana, le Kalachakra Tantra, tandis que Nicholas Goodrick-Clarke a suggéré comme sources le Taoïsme et la kabbale<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Helena Blavatsky, dirigé et préfacé par Goodrick-Clarke, North Atlatic Books, Berkeley, 2004.</ref>. Selon William Emmette Coleman les Stances de Dzyan sur lesquelles se base la Doctrine Secrète seraient une invention de Madame Blavatsky, à base de plagiat d'auteurs du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Cranston1993">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sylvia Cranston, HPB. The Extraordinary Life and Influence of Helena Petrovna Blavatsky, Tarcher/Putnam, New York 1993, p. 384.</ref>. Mais ces accusations, non prouvées par Coleman, ont été réfutées par d'autres auteurs<ref name="Cranston1993"/>, comme Gershom Scholem qui a écrit que les stances de Dzyan utilisées par Blavatsky Modèle:Citation.
Blavatsky écrit elle-même dans la préface de la Doctrine Secrète : Modèle:Citation
D'autres livres sont écrits, pour faciliter l'entrée en Théosophie : La Clef de la Théosophie (Modèle:Date-), Glossaire de Théosophie (édité en 1892).
À la suite de la parution de La Doctrine secrète, Helena Blavatsky, en Modèle:Date-, gagne l'amitié et le soutien d'Annie Besant ; cette dernière sera une grande compagne en amitié et en recherches, comme les compagnons Olcott, Judge, Sinnett. En 1890, elle reçoit la visite de Gandhi qui forge grâce à elle sa « conscience nationale » d'Hindou et grâce aux théosophes, son accès à l'hindouisme traditionnel de la Bhagavad-Gîtâ<ref>Gandhi, Autobiographie ou mes expériences de vérité (The Story of my Experiments with Truth) (Modèle:1re éd. 1929), trad., PUF, 2003.</ref>.
Mort
Helena Blavatsky meurt à Londres le Modèle:Date à l'âge de 59 ans lors d'une grave épidémie de grippe. Elle est incinérée au crématorium de Woking, dans le Surrey.
Critiques
En 1892, un érudit, William Emmette Coleman, s'est fait fort de montrer que la vaste érudition d'Helena Blavatsky ne s'appuierait que sur des livres occultistes de seconde main<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} William Emmette Coleman, « Modèle:Langue », Modèle:Langue, 1892.</ref>. Pour d'autres, son œuvre a fait connaître et a apporté à l'Occident l'essence des traditions spirituelles les plus anciennes. Selon Marie-José Delalande : Modèle:Citation.
René Guénon, l'un des opposants les plus virulents du théosophisme, ainsi qu'il appelait la théosophie moderne pour la distinguer de l'homonyme de l'antiquité, la considère comme Modèle:Citation<ref>in Le Théosophisme, histoire d'une pseudo-religion, paru en 1921 aux Éditions traditionnelles, seconde édition, page 374.</ref>.
Le romancier et historien Theodore Roszak a soutenu en 1975 que Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Theodore Roszak, Modèle:Langue, New York, Modèle:Langue, 1975, p. 118.</ref>).
Plusieurs auteurs voient dans certains écrits de Blavatsky des idées pouvant être qualifiées d'antisémites, voire racistes et fascistes, lesquelles ont influencé le nazisme comme le souligne la CICAD<ref>Modèle:Lien brisé : Modèle:Citation. </ref>(Coordination Intercommunautaire Contre l'Antisémitisme et la Diffamation). Pour d'autres, parmi lesquels des théosophes, c'est mal juger les intentions de Blavastky qui abhorrait la violence et voulait promouvoir une fraternité universelle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il peut s'agir aussi d'une mauvaise interprétation du concept de race-racine, qui n'est pas un concept raciste mais un concept ésotérique particulier ; parmi ces sept races-racines ou périodes qui s'étendent sur des millions d'années, la race aryenne est mentionnée, mais pas dans le sens qu'en feront les nazis. Il est néanmoins attesté que plusieurs d'entre eux ont été inspirés par les écrits de Blavastky qu'ils admiraient tels que Guido von List et Lanz von Liebenfels<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ou Rudolf von Sebottendorf qui est le fondateur de la Société Thulé, Karl Haushofer, et Dietrich Eckart (à qui Hitler dédiera son Mein Kampf) qui déclarait avoir initié ce dernier au livre La Doctrine secrète<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Bibliographie
Œuvres
(par ordre chronologique)
- Isis dévoilée. Clef des Mystères de la Science et de la Théologie anciennes et modernes (Isis Unveiled, New York, 1877), 2 vol. Trad. française, Paris, Éditions Adyar, 766 et 688 p. En ligne 1665 p.
- La Doctrine secrète. Synthèse de la science, de la religion et de la philosophie (The Secret Doctrine, Londres, 1888), 2 vol. en Modèle:Unité. à Londres + un Modèle:3e vol. en Modèle:Unité. arrangé par Annie Besant en 1897 à Londres. Trad. française, Paris, Éditions Adyar :
- t. I Cosmogenèse. Ire{{#if:| }} partie : Évolution cosmique - Stances de Dzyan, 400 p. [13]
- t. II Cosmogenèse. {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }} partie : Évolution du symbolisme. {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} partie : Science occulte et science moderne, 470 p. [14]
- t. III Anthropogenèse, 636 p.
- t. IV Le symbolisme archaïque des religions du monde. Appendice, 455 p. [15]
- t. V et VI (volume III arrangé par Annie Besant) : Miscellanées, 352 et 316 p.
- Il existe un Abrégé de la « Doctrine secrète » de H. P. Blavatsky. Extraits conformes et suivis tirés des 4 premiers volumes de l'édition française, Paris, Adyar, 1923, 596 p., rééd. 1995, XIII-487 p.
- Au pays des montagnes bleues, traduit du russe par Marc Semenoff, Éditions du Monde Moderne, 1926, 256 p.
- Les rêves et l'éveil intérieur (1888 ss., en collaboration avec W. Q. Judge), trad., Textes théosophiques, 1987, 190 p. [16]
- La Voix du silence (The Voice of the Silence, 1889). Extraits des « Préceptes d'or ». Trad., Paris, Adyar, 1991. Équinoxis, 2013.
- La Clef de la Théosophie (The Key to Theosophy, 1889). Exposition par questions et réponses. Trad., Paris, Adyar, 1991, 328 p.
- Cinq Messages aux Théosophes Américains (Five Messages to the American Theosophits, 1888-1891, Modèle:1re éd. 1922), trad., Paris, 1982.
- Dans les cavernes et les jungles de l'Hindoustan. 1883-1886 (From the Caves and Jungles of Hindostan. 1883-1886, Modèle:1re éd. 1892), trad.
- Glossaire de la Théosophie (The Theosophical Glossary, 1892), trad., Adyar, 1981, 456 p. Confus.
- Râja-yoga ou Occultisme (1931), trad., 1983.
Éditions complètes en anglais
- Collected Writings (15 vol.). Vols. I (1874-78), II (1879-80), III (1881-82), IV (1882-83), V (1883), VI (1883-85), VII (1886-87), VIII (1887), IX (1888), X (1888-89).
Sources
(par ordre chronologique)
- Eva de Jelihowsky (veuve Yahontoff, sœur de HPB), Souvenirs de ma vie et de ma famille (1881), trad. in A. P. Sinnett, La vie extraordinaire d'Helena P. Blavatsky (Incidents in the Life of Madame Blavatsky) (1886), Paris, Éditions Adyar, 1972, p. 55-127.
- comtesse Constance Wachmeister, Reminiscences of Madame Blavatsky and the 'Secret Doctrine' , Londres, 1893.
- colonel Henry Steel Olcott, La Vie extraordinaire d'H.P. Blavatsky (1886), trad., Editions Adyar, 1972, 252 p.
- colonel Henry Steel Olcott, Old Diary Leaves. 1874-1898, Âdyar, Theosophical Publishing House, 1895-1935. À la découverte de l'occulte, Adyar, 1994, 464 p.
- Boris de Zirkoff (petit neveu de HPB), « Helena Petrovna Blavatsky. A brief Sketch of her Life and Work », Theosophia, Los Angeles, été 1968, XV, p. 3-8. [17]
- Boris de Zirkoff, Rebirth of the Occult Tradition. How 'The Secret Doctrine' of H. P. Blavatsky Was Written (1977), 2003.
Études
(par ordre alphabétique)
- André Chaleil, Les grands initiés de notre temps, Éditions Belfond, 1978.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sylvia Cranston, HPB. The Extraordinary Life and Influence of Helena Petrovna Blavatsky, Tarcher/Putnam, New York 1993.
- René Guénon, Le Théosophisme, histoire d'une pseudo-religion, Éditions Traditionnelles.
- Max Heindel, Madame Blavatsky et la Doctrine secrète, trad., Aubenas, Éditions Association Rosicrucienne, 1977.
- William Quan Judge, Épitomé de Théosophie (An Epitome of Theosophy, 1888), trad., 1981.
- Jacques Lentier, La Théosophie ou l'invasion de la spiritualité orientale, Paris, Éditions Culture Arts Loisirs, 1970.
- N. Richard-Nafarre, Helena P. Blavatsky, ou la réponse du Sphinx, Éditeur : Richard-Nafarre, revue et augmentée (Modèle:Date-).
- Erik Sablé, La révélation des maîtres de sagesse, Édition Le Mercure Dauphinois, 2004 (avec références à René Guénon).
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} J. Symonds, Madame Blavatsky, Londres, Odhams, 1959.
- Jean-Michel Thibaux, Héléna Blavatsky - Les sept esprits de la révolte, édition 1, Paris, 1992 Modèle:ISBN
- Peter Washington, La Saga théosophique. De Blavatsky à Krishnamurti, trad., Éditions Exergue, 1999, 315 p.
Notes
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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- Aperçus biographiques de H.P.Blavatsky
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