Jérôme Cardan
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Jérôme Cardan (en italien : Gerolamo Cardano ou Girolamo Cardano, en latin : Hieronymus Cardanus), né à Pavie le Modèle:Date et mort à Rome le Modèle:Date<ref name="Treccani">L'encyclopédie italienne Trecaani est la seule à donner la date du Modèle:Date-</ref>, est un mathématicien, philosophe, astrologue, inventeur et médecin italien.
Biographie
Né à Pavie le Modèle:Date-, il est le fils illégitime d'un docte juriste milanais, Fazio CardanoModèle:Note, jurisconsulte, ami de Léonard de Vinci, et d'une veuve, Chiara MicheriModèle:Note. Extraordinairement précoce et éduqué par son père<ref>Cardan, Ma vie, Modèle:Chap..</ref>, il est, dès sa jeunesse, célèbre comme astrologue et mage, avant de donner des preuves de son Modèle:Citation, dans les mathématiques et les sciences naturelles. Il fait des études de médecine à Pavie et à Padoue, pour être reçu docteur en médecine en 1526.
Il est élu recteur de l'université de Padoue à Modèle:Nombre, en Modèle:Date-, par ses condisciples. Il devient médecin de village à Saccolongo pendant cinq ans. Il obtient une chaire de mathématiques à Milan en 1534, où il enseigne la géométrie et l'astronomie jusqu'en 1539, année où il est enfin agréé par le Collège des médecins de Milan. Sur décision du Sénat de Milan, il enseigne la médecine à Milan (1543 à 1544), puis à Pavie (1544-1550), Padoue, Bologne (1562-1570). Il publie son fameux Ars Magna (1545) sur les équations, et en 1548 éclate la querelle pour savoir qui a trouvé la solution des équations du troisième degré, entre lui et Tartaglia. Il voyage en Écosse (1552), en Angleterre et en France, montrant un grand talent de médecin, avec cependant de retentissants échecs en médecine ou astrologie.
Il traverse toute sa vie de douloureuses épreuves. Déjà sa mère avait essayé d'avorter de lui, et il dit de lui : jeune, Modèle:Cita. Il perd sa femme, Lucia Bandarini (épousée en 1532), en 1546. En Modèle:Date-, son premier fils, Giovanni Battista (né le Modèle:Date-), médecin comme lui, fait manger un gâteau empoisonné à sa femme, Brandonia Seroni, qui vient d'accoucher d'un petit Fazio le Modèle:Date-, après avoir eu une fille Modèle:Incise et le trompe sans vergogne. Malgré les témoignages des experts qui affirment que la mort a été causée par la fièvre puerpérale, malgré les efforts désespérés de Cardan, le malheureux est condamné et exécuté : il est décapité en avril<ref>Cardan, Ma vie, Modèle:Chap..</ref>.
[…] on décida que sa tête serait épargnée si j'obtenais le désistement de la partie civile. La sottise de mon fils ne le permit pas : il s'était vanté de richesses qu'il n'avait pas, on exigeait ce qui n'existait pas<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Peu de temps après, sa petite-fille Diaregina meurt. Cardan élèvera Fazio et fera de lui son légataire universel. Il veillera à le soustraire, tant au contact de la famille Seroni qu'aux mauvais exemples de son oncle Aldo<ref name=":0" />.
Sa fille Chiara (née le Modèle:Date-) reste stérile, alors qu'il souhaite ardemment une postérité. Tous ses espoirs sur ce point se reportent sur son petit-fils Fazio, dont la filiation est pourtant douteuse.
Les rapports avec son second fils, Aldo (né le Modèle:Date-), sont conflictuels. Depuis ses quatorze ans, il vagabonde à travers l'Italie : il est instable, violent, joueur acharné et sera parfois corrigé par une excessive brutalité de son père (oreille tranchée lors d'un repas arrosé…)<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>, qui n'hésitera pas à le chasser de sa maison, le faire emprisonner et le déshériter. Dans son dernier testament, il ne lui laisse qu'une rente viagère de six écus d'or par mois, pour son entretien, sous conditions qu'il ne réside pas dans la même ville que son neveu Fazio et ne s'en occupe pas<ref name=":0" />. Le Modèle:Date-, Aldo et Gian Paolo Eufomia, un étudiant qui sert de secrétaire au savant, forcent la porte de la maison de Cardan et lui volent argent et pierres précieuses. Excédé, Cardan cherche à obtenir le châtiment le plus sévère : l'étudiant est condamné aux galères à perpétuité, Aldo est seulement banni<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En 1570, sur dénonciation de son propre fils Aldo<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, l'Inquisition le fait arrêter à Bologne : accusé d'hérésie (pour avoir, entre autres, établi l'horoscope de Jésus-Christ<ref>Régine Detambel, opus citatus</ref> Modèle:Incise), il est condamné à verser Modèle:Unité d'or et à passer Modèle:Nombre en prison puis Modèle:Nombre en résidence surveillée<ref>Cardan, Ma vie, Modèle:Chap..</ref>. En Modèle:Date-, la décision de l'Inquisition est la suivante : il doit abjurer les erreurs contenues dans certains de ses ouvrages et renoncer à enseigner et publier de nouveaux livres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est radié de l'université de Bologne et rejoint Rome en Modèle:Date-, sans doute pour se rapprocher de ses protecteurs, les cardinaux Morone, Alciat et Borromée, qui n'étaient pas restés inactifs pendant son procès. Sa situation est mauvaise : ses biens sont séquestrés par le Trésor pontifical et, à Modèle:Nombre, il doit reprendre les consultations.
Enfin le vent tourne. En 1571, à Rome, il parvient à entrer en faveur auprès du pape Modèle:Noble et obtient une pension du pape Modèle:Noble. Il est agréé au Collège des médecins de Rome. Il fait graver sur sa maison sa devise : Modèle:Citation. D'après l'historien et homme politique de Thou, il meurt le Modèle:Date- à Rome. Il est enterré à Rome mais, plus tard, son petit-fils fera déplacer son tombeau à Milan : il reposera dans le monastère San Marco, à côté de son père Fazio<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et de son fils Giovanni Battista, comme il le demandait dans son testament<ref>Modèle:Article</ref>.
Personnalité
Jusqu'en 1542, Cardan est un joueur passionné, jouant (et perdant) beaucoup aux dés et aux cartes, ainsi qu'au jeu d'échecs<ref>Cardan, Ma vie, Modèle:Chap., Modèle:XXV, Modèle:XXXVII.</ref>.
En révélant les procédés de résolution des équations, il est accusé de plagiat. Le mathématicien Niccolo Fontana Tartaglia lui reproche de lui avoir volé le secret de la résolution de l'équation du troisième degré, qu'il lui avait révélé sur un papier. Mais Cardan estimait que ce secret était déjà connu de Scipione del Ferro<ref>Cardan, Ma vie, Modèle:Chap..</ref>. Quant à la résolution de l'équation du quatrième degré, il la doit à son disciple Ludovico Ferrari.
Il prétend avoir un démon ou génie familier<ref>Cardan, De varietate, Modèle:Nobr rom, Modèle:Chap. ; Ma vie, Modèle:Chap..</ref>. Il croit aux rêves<ref>Cardan, Ma vie, Modèle:Chap., Modèle:XXXVII, Modèle:XLV.</ref>. Il pense avoir un don de divination<ref>Cardan, Ma vie, Modèle:Chap., Modèle:XLII.</ref>.
Il se dit doué d'une clairvoyance surnaturelle, et profère des opinions si extravagantes pour ses contemporains qu'on le dit parfois enclin à des accès de folie. Les défauts qu'il affiche, dont des perversions sexuelles ou un goût marqué pour la magie, de même que son caractère irascible, lui attirent de nombreux ennemis, tant chez les savants que chez les théologiens. Ces derniers le rangent au nombre des athées. Jules César Scaliger concentre plus particulièrement ses attaques sur le traité De subtilitate : il prétend même avoir réussi à faire mourir Cardan de chagrin par ses critiquesModèle:Note ; en réalité, dans une préface, il comble Cardan de louanges et témoigne un regret extrême d'avoir remporté une victoire qui coûte la perte d'un si grand homme à la république des lettres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Féru d’astrologie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, il réalise, dans son De astrorum judiciis libros commentaria. Commentaire à l'astrologie judiciaire de Ptolémée (1552, Modèle:1re 1554), un horoscope du Christ<ref>Hieronymi Cardani Opera omnia, Lyon, 1663, Modèle:T. : Astronomica, Astrologica, 0nirocritica, Modèle:P. : Commentariorum in Ptolemaeum de Astrorum judiciis libri IV, Modèle:P. (Nativitas Domini Nostri). Ma vie, Modèle:P..</ref>, qui explique que la Passion correspond à la conjonction des planètes, ce qui lui vaut, en 1570, d’être arrêté par l’Inquisition pour hérésie. L'Inquisition, en date du Modèle:Date- lui adresse d'autres reproches : dans le De subtilitate, il considère les trois religions monothéistes comme égales<ref>Cardan, De la subtilité, Modèle:Nobr rom.</ref>, dans le De animi immortalitate il tient le dogme de l'immortalité pour préjudiciable à la société humaine, dans le De varietate il semble douter des miracles et de la sorcellerie<ref>Cardan, De varietate, Modèle:Nobr rom et Modèle:XV.</ref>.
Jules César Scaliger<ref>Jules-César Scaliger, Exotericae exercitationes, 1557.</ref> puis Jacques-Auguste de Thou<ref>Histoire de J.A. de Thou, Modèle:Nobr rom, Modèle:P. et 362.</ref>, hostiles à Cardan, ont prétendu que Cardan aurait pu cesser de s'alimenter<ref>Dictionnaire historique et critique, entrée Jérôme Cardan, Pierre Bayle. Cf également Jacq B. Salques, Des erreurs et des préjugés répandus dans les diverses classes de la société, 1847, p. : Modèle:Citation.</ref> pour que la prédiction astrologique qu'il avait faite de sa propre mort<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> se trouvât justifiée. En réalité, rien ne vient étayer cette hypothèse, mais il est intéressant de noter que, d'après Cardan lui-même, son père mourut en 1524, en cessant de s'alimenter pendant Modèle:Nobr. Par ailleurs, Cardan ne semble jamais avoir prédit qu'il mourrait le Modèle:Date- ; par contre, il avait prédit, dans un de ses horoscopes (version parue à titre posthume en 1578), qu'il mourrait le Modèle:Date- ou le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (dans la version de 1553 de ce même horoscope, ces dates n'apparaissent pas<ref>Modèle:Ouvrage</ref>). Pourtant, depuis les écrits de Scaliger et de Thou, on lit souvent qu'il décéda à la date prévue, âgé de Modèle:Nobr moins trois jours<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il a écrit sur la physiognomonie<ref>Cardan, De la métoposcopie (1558), trad. 1990.</ref>, la chiromancie<ref>Cardan, De la subtilité, Modèle:Nobr rom. Ma vie, Modèle:P..</ref>, la magie naturelle.
Quelques semaines avant sa mort, il termine son autobiographie, De propria vita, qui rencontre une certaine notoriété. Par provocation sans doute, Cardan a lui-même énuméré dans cette autobiographie les défauts et les vices dont l'accusent ses détracteurs.
Découvertes
Mathématiques, cryptographie
Entre autres, il est le premier à introduire des idées générales à la théorie des équations algébriques. Sa méthode de résolution des équations du troisième degré a pour conséquence l'émergence des nombres imaginaires, qui deviendront nos nombres complexes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (voir Méthode de Cardan) et Ars Magna. Dans De subtilitate, il décrit le fonctionnement d'un petit dispositif probablement d'origine chinoise, le jeu des anneaux de Cardan, également connu sous le nom de jeu du baguenaudier.
Son nom est également associé à une méthode de stéganographie, la grille de Cardan, utilisant une grille à trous masquant une partie d'un texte pour révéler les mots utiles. Elle deviendra plus tard une méthode de cryptographie quand la grille pourra être déplacée d'un quart de tour (technique popularisée, par exemple, dans le roman Mathias Sandorf de Jules Verne).
Cardan est le premier à décrire des hypocycloïdes dans De proportionibus. En 1539, il explique avec des exemples concrets dans Practica arithmetice et mesurandi singularis, comment calculer le volume d'un tonneau, problème auquel plusieurs mathématiciens, dont Johannes Kepler, ont apporté des solutions au fil du temps<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Mécanique, optique, physique
En mécanique, il est l'éponyme Modèle:Incise de la suspension à cardan, un système mécanique permettant le gyroscope libre, que Cardan modernise pour donner naissance au joint de cardan, ancêtre du joint de transmission. La découverte figure dans le De subtilitate. Robert Hooke, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, perfectionnera ce mécanisme pour réaliser un joint brisé, dit aussi joint universel.
Une autre découverte de Cardan améliore la chambre noire décrite et dessinée par Léonard de Vinci en 1515. Il remplace le petit trou de cette chambre par une lentille de verre, ce qui permet de dessiner les perspectives avec exactitude. Il a ainsi inventé l'objecif, composante fondamentale des futures chambres photographiques.
Il invente et décrit en partie d'autres dispositifs mécaniques, tels que la serrure à combinaison, des mécanismes d'horlogerie et des norias. Dans le domaine encore balbutiant de la physique, il démontre que la relation entre les densités de l'air et de l'eau est de <math>\frac{1}{50}</math> et ouvre un débat de fond sur le mouvement des projectiles. Parmi d'autres affirmations étonnantes, malgré l'absence de démonstration, il soutient que l'atome est composé de particules encore plus petites, car il peut Modèle:Cita<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Théorie des probabilités
Il a avancé le premier exposé du calcul des probabilités dans un livre intitulé Modèle:Lang (Livre du jeu de hasard), écrit sur près de quarante années et achevé vers 1564, mais non publié jusqu'en 1663 pour des raisons obscures. Le livre contient des analyses de plusieurs méthodes de tricheries et des conseils pour s'en protéger. Il y est question d'Modèle:Cita au sens mathématique, mot qui pour Cardan équivaut à Modèle:Cita et de Modèle:Cita, concept qui semble correspondre à l'ensemble des cas possibles ou Modèle:Cita. Au Modèle:Nobr rom, Cardan donne ce que certains historiens et spécialistes considèrent comme la première définition de la probabilité classique, ou probabilité mathématique : Modèle:Cita.
D'un point de vue philosophique, le livre contient un exposé d'arguments en faveur ou contre le jeu de hasard, d'un point de vue moral, en se basant notamment sur le concept de justice tel que l'a défini Aristote<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
De subtilitate
Modèle:Voir Le De subtilitate, publié en 1550, a un large écho, faisant l'objet de pas moins de quinze éditions de 1550 à 1642 ; la traduction française, par Richard Leblanc, est éditée sept fois<ref name=Bourdier>Modèle:Article. Lamarck et Darwin. À l'occasion du Centenaire de "L'Origine des espèces".</ref>. Sévèrement critiqué dès 1557 par Jules César Scaliger, cela ne fait qu'accroître la renommée de ses thèses<ref name=Bourdier/>. Dans ce livre, Cardano affirme l'existence d'une transformation des espèces, dans les limites du genre, prenant l'exemple du chien qui serait issu du loup, et qui redeviendrait loup si laissé à la vie sauvage, tandis qu'au contraire le loup domestiqué deviendrait chien, ou encore l'exemple de l'enfant sauvage qui redeviendrait animal<ref name=Bourdier/>. Selon l’historien des sciences Pierre Duhem, Cardano s'est inspiré des thèses de Léonard de Vinci concernant la géologie, ce dernier ayant été l'un des premiers à concevoir l'immense durée du temps géologique<ref name=Bourdier/>.
Selon Jean-Claude Margolin<ref>Jean-Claude Margolin, "CARDAN Jérôme", in Dictionnaire des philosophes, Encyclopaedia Universalis/Albin Michel, 1998, Modèle:P..</ref> : Modèle:Début citationLe De subtilitate fait de l'Univers un immense corps vivant. On retiendra de cette vaste encyclopédie quelques idées importantes sur la diversité des œuvres de la nature, l'existence d'une sorte de jeu raisonné de cette dernière, la 'magie naturelle', les monstres et prodiges, réintégrés dans une organisation intelligible de l'Univers, la réduction des quatre éléments à trois (air, terre, eau, le feu étant considéré comme un mode d'existence de la matière) et des quatre qualités à deux (le chaud et l'humide), une conception originale du mouvement. Le De rerum varietate a pour dessein manifeste de relier à un principe unique, indivisible et absolument simple l'infinie diversité des choses humaines et divines, des phénomènes naturels, des genres et des espèces qui peuplent la mer, le ciel et la terre. C'est par le recours constant à l'analogie, véritable instrument de découverte et modalité du raisonnement, que Cardan parvient à maintenir l'unité du tout, en sauvegardant en même temps la distinction de ses parties. Fondant sa compréhension de l'Univers sur le schéma traditionnel du microcosme et du macrocosme, il fait de l'homme le témoin, voire l'agent de la cohésion intime des parties du cosmos animé.Modèle:Fin citation
Cardan a aussi une connaissance de la kabbale et une philosophie de la gnoseModèle:Refnec.
Le traité des songes
Un autre ouvrage de Cardan mérite d'être cité, c'est le Synesiorum somniorum omnis generis insomnia explicantes libri quattuorModèle:Note, en abrégé Le traité des songes, d'abord publié à Bâle en 1562. La première partie de l'ouvrage traite des généralités sur la question des rêves. Le principe interprétatif de Cardan part d'une cause physique, tout comme la théorie de Sigmund Freud. Pour Cardan, les rêves ne peuvent pas être interprétés Modèle:Cita. Si on les analyse, Modèle:Cita.
La seconde partie de l'ouvrage s'intitule Modèle:Cita, et traite des différents types de rêves. Cardan les regroupe selon les catégories suivantes : Modèle:Cita, Modèle:Cita, Modèle:Cita, Modèle:Cita et enfin Modèle:Cita. Il évoque ainsi Modèle:Cita et le Modèle:Cita et, ce qui est plus intéressant, cherche à l'intérieur même du rêve des clés de son interprétation.
Dans la troisième partie de l'ouvrage, intitulée Modèle:Cita, Cardan chante les louanges de l'interprétation onirique. Ainsi, dans le passage Modèle:Cita, il soutient ceci : Modèle:Cita.
Quant à la quatrième et dernière partie, Cardan recense, sous le titre Modèle:Cita plusieurs cas de rêves faits par d'autres et un long développement intitulé Modèle:Cita, où, soudain libéré de son personnage, il raconte très librement ses expériences oniriques.
Le livre de Cardan trouve vite son public, mais il est aussi l'objet de satires, diffusé et lu avec précaution, par crainte des poursuites de l'Inquisition. Il faut attendre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour que Sigmund Freud, au début de sa carrière, hisse cette question au rang de science. Il a écrit que l'une de ses principales sources d'inspiration a été le Traité des songes de Cardan, auteur qu'il considérait comme un véritable pionnier en la matière<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Critiques
- Jean-Jacques Rousseau : Modèle:CitationModèle:Note
- Gottfried Wilhelm Leibniz : Modèle:Citation
- Johann Wolfgang von Goethe : Modèle:CitaModèle:Sfn.
Ouvrages (sélection)
Cardan est le fils de l'imprimerie, l'une des grandes inventions de ce temps. Auteur prolifique, ses œuvres complètes, écrites en latin, atteignent Modèle:Nombre. Il a même fait l'inventaire de ses propres livres Modèle:Incise en 1554, en détaillant le contenu et la forme de tous ses ouvrages. Il confesse : Modèle:Cita.Modèle:Sfn
- Arcana politica, sive de prudentia civili liber (1544, Modèle:1reModèle:Éd. 1635), trad. : La science du monde, ou la sagesse civile, 1652, 7-Modèle:Nb p.
- Ars magna, sive de regulis algebraicis liber unus, Nuremberg, 1545, trad. : Le grand art ou Les règles algébriques, traduit pour la première fois du latin en français, par Jean Peyroux, Bordeaux et Paris, diff. A. Blanchard, 2005, Modèle:Nb p. Procédés de résolution des équations du Modèle:3e (Niccolo Tartaglia) et du Modèle:4e (Ludovico Ferrari), théorie des équations algébriques
- De astrorum judiciis libros commentaria (Commentaire sur l'astrologie judiciaire de Ptolémée, 1552, Modèle:1reModèle:Éd. 1554)
- Commentariorum in Ptolemaeum de Astrorum judiciis libri IV (1552, Modèle:1reModèle:Éd. 1554). Astrologie.
- De rerum varietate, Bâle, 1557. Complément du De subtilitate.
- De metoposcopia (1558, Modèle:1reModèle:Éd. 1658), trad. (1658) : De la métoposcopie, Paris, Aux amateurs de livres, 1990, Modèle:VIII-Modèle:Nb p. Divination physiognomonique par l'aspect du front.
- Opus novum de proportionibus numerorum, motuum, ponderum, sonorum, aliorumque mensurandum (1570). Mécanique, hydrodynamique.
- Practica arithmetica et mesurandi singularis (1539).
- De animi immortalitate (De l'immortalité de l'âme, 1545).
- Proxeneta (1566, Modèle:1reModèle:Éd. 1627), trad. : La science du monde ou La sagesse civile.
- De rerum varietate (De la variété des choses, 1557) : Opera omnia Modèle:T.. Achèvement du De subtilitate. Sur le monde physique (Modèle:Nobr rom-Modèle:VIII), les arts et métiers (Modèle:Nobr rom-Modèle:XIII), la divination (Modèle:Nobr rom-Modèle:XVII).
- De sapientia (De la sagesse, 1544) : Opera omnia Modèle:T.. Premier traité encyclopédique de Cardan.
- De subtilitate (1547), Modèle:1reModèle:Éd. 1550, Nuremberg, trad. : De la subtilité et subtiles inventions, ensemble les causes occultes, et raisons d'icelles. Paris, Charles Langelier, traduit par Richard Le Blanc, 1556, rééd. 1642, Modèle:Nb p. (l'édition en ligne est celle de 1554). Selon Brunet, la traduction a été faite sur le texte de 1554 et elle en reproduit les passages censurés. Sur les principes (matière, forme, vide, etc.), éléments du ciel, de la lumière, des mixtes, des métaux, des pierres, des animaux, de l'homme (Modèle:Nobr rom-Modèle:XII), les sens, l'âme, l'intellect (Modèle:Nobr rom-Modèle:XVIII), les démons, les anges, Dieu (Modèle:Nobr rom-Modèle:XXI). Second traité encyclopédique de Cardan.
- Modèle:Ouvrage.
- De vita propria, 1575-1576, Modèle:1reModèle:Éd. 1643, trad. : Ma vie, Paris, Belin, par Jean Dayre (1936) révisée par Étienne Wolff, Paris, Belin, 1992, Modèle:Nb p. ; Le livre de ma vie. De vita propria ; introduction, édition et traduction par Jean-Yves Boriaud, Paris, les Belles Lettres, 2020. (Les classiques de l’humanisme ; 52) Modèle:ISBN.
- De sanitate tuenda, 1580. Traité médical.
- Liber de ludo aleae (Livre du jeu de hasard, vers 1564, Modèle:1reModèle:Éd. 1663 dans les Opera omnia), Milan, F. Angeli, 2006, Modèle:Nb p. Découverte du calcul des probabilités. Trad. an. : Øystein Ore, Cardano, the gambling scholar, Princeton, 1953.
Œuvres
- Ses œuvres ont été réunies par Charles Spon, Modèle:Nobr in-fol., Lyon, 1663 : Opera omnia ; Modèle:Vol. : sur sa vie ; Modèle:Vol. : sur les adversités, la nature, Théon, les secrets, les éléments, les éclairs ; Modèle:Vol. : De subtilitate, De rerum varietate ; Modèle:Vol. : sur les propriétés des nombres ; Modèle:Vol. : sur l'astronomie/astrologie ; Modèle:Vol. : sur la médecine ; Modèle:Vol. : sur la nourriture ; Modèle:Vol. : sur Hippocrate ; Modèle:Vol. : sur la philosophie, la morale, les inventions, la musique, l'arithmétique, l'anatomie, l'homme civilisé, les animaux, les plantes, les maux surprenants, les cycles planétaires (Modèle:Nobr rom 10.20), les mathématiques, l'histoire des métaux, des animaux, des plantes, sur l'âme, sur le savoir.
- La plupart de ses écrits ont été mis à l'Index librorum prohibitorum par l’Église catholique .
Notes et références
Notes
Modèle:Références <references group="n" />
Références
Voir aussi
Bibliographie
- J.A. de Thou, Histoire universelle de Jacques-Auguste de Thou : depuis 1543. jusqu'en 1607, traduite sur l'édition latine de Londres, 1734. Modèle:P. et 362.
- Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique (1695-1697), article "Cardan".
- Modèle:Chapitre
- Guillaume Libri, Histoire des sciences mathématiques en Italie depuis la renaissance des lettres jusqu'à la fin du Modèle:17e s., Halle, H. W. Schmidt, 1865, Modèle:T., Modèle:P.Modèle:Sq.
- Pierre Duhem, Origines de la statique (1905-1906), Paris, Jacques Gabay, 2006, Modèle:T., Modèle:P.. [1]
- Jean Lucas-Dubreton, Le monde enchanté de la Renaissance, Jérôme Cardan l'halluciné, Paris, Fayard, 1954.
- Jean-Claude Margolin, « Rationalisme et irrationalisme dans la pensée de J. Cardan », Revue de l'université de Bruxelles, Modèle:N°-3, 1969.
- Maurice de Gandillac, « La philosophie de la Renaissance », in Histoire de la philosophie, Gallimard, « Pléiade », Modèle:T., 1973, Modèle:P..
- P. Raymond, De la combinatoire aux probabilités, Paris, Maspero, 1975.
- Anthony Grafton, Cardano's cosmos. The worlds and works of a Renaissance astrologer, Cambridge, 1999.
- Fabrizio Frigerio, « La géniture de Jérôme Cardan par lui-même », La Tradition, Genève, 1999, octobre, Modèle:N°, Modèle:P..
- Jean-Yves Boriaud, éd., La pensée scientifique de Cardan, Paris, Les Belles Lettres, 2012 (L'âne d'or ; 37). Modèle:ISBN.
- Carl Gustav Jung, "Sur l'interprétation des rêves", 1998
- Modèle:Ouvrage
Roman
- Régine Detambel, La splendeur, roman, Actes Sud, 2014, Modèle:Nobr Modèle:ISBN
