Jacques Cathelineau
Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Personnalité militaire
Jacques Cathelineau, né le Modèle:Date de naissance- au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire) et mort le Modèle:Date de décès- à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), est, au cours de la guerre de Vendée, pendant la Révolution française, le premier généralissime de l'Armée catholique et royale de Vendée.
Il aurait été surnommé le Modèle:Citation par ses soutiens durant la guerre de Vendée.
Biographie
Jeunesse
Jacques Cathelineau naît le Modèle:Date- au Pin-en-Mauges, dans l'ancienne province d'Anjou. Son père, Jean Cathelineau, qui cumulait deux métiers, travaillant l'été comme maçon et l'hiver comme tisserand, avait épousé Perrine Hudon en 1756 qui lui donna quatre fils et une fille, Marie Jeanne (1761-1846), surnommée « Jeannic ». Les fils perdirent tous la vie entre 1793 et 1794, au cours de la guerre de Vendée :
- Jean (1756-1793), mort en Modèle:Date- à Savenay, au retour de la virée de Galerne ;
- Jacques (1759-1793) ;
- Pierre (1767-1794), blessé au combat en Modèle:Date- et mort des suites de ses blessures ;
- Joseph (1772-1793), capturé à Rochefort et exécuté à Chalonnes le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Enfant, Jacques est placé chez l’abbé Yves Marchais, curé de La Chapelle-du-Genêt, dont l'influence était grande dans les Mauges. Jacques Cathelineau reçoit l'enseignement spirituel de l'abbé Marchais pendant cinq ans ; il obtient à ses côtés un peu d'instruction et une éducation plus approfondie que beaucoup de jeunes hommes de sa condition.
Le Modèle:Date-, Jacques Cathelineau épouse Louise Godin, de neuf ans son aînée. Ils ont onze enfants dont six meurent dans leur première année. Fils de notable bénéficiant d’un réseau de confiance solide, il ne se contente pas de gérer le patrimoine familial : il risque une partie de sa fortune pour devenir son propre maître. Cette capacité à réussir sa conversion professionnelle signe sa combativité personnelle et lui vaut la reconnaissance publique<ref>Modèle:Article.</ref>. Lors du déclenchement de la Guerre de Vendée, Jacques Cathelineau exerce la profession de voiturier-colporteur. Il est également sacristain de sa paroisse ; sa réputation de grande piété lui vaut d'être appelé Modèle:Citation avant même le début de la révolte vendéenne.
Guerre de Vendée
Dans les premiers mois de la Révolution, Jacques Cathelineau semble assez indifférent à la situation politique du pays. Il entre peu à peu en résistance à l'annonce des mesures antireligieuses. Il se montre ainsi hostile à l'installation des prêtres jureurs et aux persécutions contre les réfractaires. Au cours de l'été 1791, il conduit lui-même des processions clandestines à la chapelle Notre-Dame de Charité à Saint-Laurent-de-la-Plaine et au sanctuaire marial de l’Abbaye Notre-Dame de Bellefontaine à Bégrolles-en-Mauges. Les autorités voient ces réunions d’un mauvais œil et ordonnent la destruction des sanctuaires.
L’étincelle de l’insurrection vient de la levée de Modèle:Nombre décrétée le Modèle:Date-. La colère qui couve depuis plus de deux ans fait place au soulèvement. Le Modèle:Date-, des jeunes gens du district de Saint-Florent-le-Vieil rassemblés pour tirer au sort, se soulèvent contre l'autorité, battent et dispersent la force armée, puis retournent tranquillement chez eux. Cathelineau, instruit de ces événements, abandonne sa chaumière, rassemble ses voisins et les persuade que le seul moyen de se soustraire au châtiment qui les attend est de prendre ouvertement les armes et de chasser les républicains. Le Modèle:Date-, il prend l'initiative de réunir tous les hommes valides de son village pour affronter les républicains. Vingt-sept jeunes gens le suivent, s'arment à la hâte de tous les instruments qui leur tombent sous la main et marchent sur Jallais, en sonnant le tocsin et en recrutant une foule de paysans qu'entraîne la voix de Cathelineau. Son autorité et son charisme le placent naturellement à la tête des insurgés du Pin-en-Mauges qui écrivent ainsi le premier chapitre de la guerre de Vendée.
Arrivé devant Jallais le Modèle:Date-, défendu par 80 républicains et une pièce de canon, il s'empare du poste et enlève la pièce. Bientôt Chemillé, le Modèle:Date-, est aussi emporté après une vive résistance : cet exploit exalte toutes les têtes, de nombreux renforts viennent encore accroître la troupe de Cathelineau.
Dès le Modèle:Date-, il compte déjà Modèle:Nombre sous les armes et, avec l'aide de Stofflet, il se présente devant Cholet où il est encore vainqueur. C'est alors que l'importance toujours croissante de la révolte décide les Vendéens à choisir pour chefs Bonchamps et d'Elbée.
Cathelineau conserve sous ces chefs un rang important et une immense influence sur les paysans et il combat avec sa bravoure ordinaire à Vihiers, Chalonnes. La campagne est alors interrompue, les insurgés rentrant chez eux pour célébrer les fêtes de Pâques.
Le Modèle:Date-, ses bandes sont de nouveau sous les armes, mais il doit évacuer Chemillé et se retirer jusqu'à Tiffauges. Avec trois mille hommes, il se joint à Nicolas Stofflet, prend avec lui Cholet, Vihiers et Chalonnes. Il s'empare de Beaupréau le Modèle:Date- et de Thouars le Modèle:Date-.
Ayant repoussé à La Châtaigneraie, le Modèle:Date-, le général Alexis Chalbos, il est battu à Fontenay-le-Comte le Modèle:Date- ; il prend sa revanche en occupant Montreuil-Bellay et Saumur le Modèle:Date-.
Après la prise de cette dernière ville, l'insurrection prend un tel degré d'importance que les chefs royalistes, quasi-exclusivement issus de la noblesse, choisissent, pour assurer l'accord des opérations, de confier le commandement suprême à un seul. Très aimé des paysans-soldats, unanimement considéré pour son intelligence et sa ferveur religieuse, incarnant aussi sans doute mieux que les autres chefs le caractère populaire de la révolte, Jacques Cathelineau est proclamé généralissime de l'armée catholique et royale par l'assemblée des chefs vendéens le Modèle:Date-<ref name="DicoRévol">« Cathelineau (Jacques) » dans Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française, Paris, Robert Laffont, 1987, Modèle:P..</ref>.
Mort
Après avoir pris Angers sans difficulté le Modèle:Date-, l'armée catholique et royale est menée, le Modèle:Date-, à l'attaque de Nantes qui est protégée par le maire Baco. Le nouveau généralissime se présente devant la ville de Nantes à la tête de Modèle:Nombre, tandis que Charette doit le seconder avec Modèle:Unité du Pays de Retz et du bas-Poitou, au Sud de la ville. Cette expédition est mal combinée, elle vient échouer contre les efforts des habitants et d'une garnison de Modèle:Nombre. Le 29, Jacques Cathelineau, qui attaque la porte de Rennes, pénètre jusqu'à la place Viarme où un coup de feu, tiré d'une fenêtre, le blesse. Voyant leur chef grièvement frappé, les Vendéens reculent et sont défaits.
Au soir du Modèle:Date-, alors que retentissent les derniers coups de feu, Cathelineau est transporté sur une civière en direction de Saint-Florent-le-Vieil. Ses proches accourent, bien que l’on juge son état sans gravité. Le Modèle:Date-, une fièvre violente empire son mal. Il meurt le Modèle:Date-. Sa dépouille gît en la chapelle Cathelineau à Saint-Florent-le-Vieil<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Son fils, Jacques-Joseph de Cathelineau, est anobli à la Restauration. Son petit-fils, Henri de Cathelineau, est officier pendant la guerre franco-allemande de 1870.
Depuis 1896, les dépouilles des trois hommes reposent au sein du même tombeau dans la Chapelle Saint-Charles à Saint-Florent-le-Vieil. Depuis 1904, les corps des trois hommes reposent dans le même monument funéraire au sein de l'église Saint-Pavin au Pin-en-Mauges.
Regards contemporains
Dans les arts
Peinture
En 1816, le roi Louis XVIII commande une série de tableaux représentant les grands chefs de la révolte vendéenne de 1793. Le tableau de Jacques Cathelineau est confié à Anne-Louis Girodet. En l'observant en 1824, le peintre et historien de l'art Charles-Paul Landon souligne Modèle:Citation. Le tableau est d'abord envoyé au château de Saint-Cloud avant de rejoindre le château de Versailles en 1914 et finalement le musée d'Art et d'Histoire de Cholet où il est possible de l'observer.
Le Modèle:Date-, la fille du peintre André Florentin a remis au musée du Pin-en-Mauges deux tableaux peints par son père, l'un représentant Jacques Cathelineau et l'autre La Rochejacquelin<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Bande dessinée
Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Mullié
- Abbé Eugène Bossard, "Cathelineau, Généralissime de la Grande Armée Catholique et Royale", Éd. Lamulle et Poisson (Paris), Clouzot (Niort), 1893.
- Modèle:Ouvrage
- Louis-Marie Clénet, "Cathelineau, le Saint de l'Anjou", Perrin, 265 p., 1994.
- Michel Gasnier, "Jacques Cathelineau, promoteur de la résistance vendéenne", Préface de Modèle:Mgr Chappoulie, Evêque d'Angers, 246 p., 1957.
- Eugène de Genoude, "Vie de Jacques Cathelineau, Premier Généralissime de l'Armée Catholique et Royale de la Vendée", Éd. Normant, Paris, 1821.
- Lafond Gouzy, "Vie de Jacques Cathelineau, Premier Généralissime de la Grande Armée Catholique et Royale", 140 p., Pays et Terroirs, 2006.
- Louis Guéry, "Jacques Cathelineau, un héros de vitrail", 112 p., Artaud Frères, 1983.
- Stéphane Hiland, "Au nom du Christ Roi, Jacques Cathelineau, Général vendéen", Les Sentinelles-Tequi, 110 p., 2005.
- Michel Lagrée, Francis Orhant, "Grégoire et Cathelineau ou la déchirure", Les Éditions Ouvrières, 120 p., 1988.
- Théodore Muret, "Vie populaire de Cathelineau", Éditions Dentu, 1845, reprint Éditions du Choletais. 72 p.
- Célestin Port, La Légende de Cathelineau, 1893, reprint Elibron.
- Louis Tricoire, "Jacques Cathelineau, le généralissime de la Grande Armée Catholique et Royale", Imp. de l'Anjou, Angers, 39 p., 1988.
- Anne Rolland-Boulestreau, "Cathelineau, Généralissime de l'Armée vendéenne en 30 questions", Geste Éd., 2001.
- Jean Silve de Ventavon, "Jacques Cathelineau, Premier Généralissime de l'Armée Catholique et Royale de Vendée", F.Sorlot/F.Lanore, 247 p., 1988.