Mézières-en-Santerre

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Mézières-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

À une quinzaine de kilomètres au sud-est de l'agglomération amiénoise, Mézières-en-Santerre, située sur le plateau du Santerre, est traversée par l'ex-route nationale 334 (actuelle Modèle:Nobr) (Amiens - Noyon) et est aisément accessible par les autoroutes Modèle:Autoroute française et Modèle:Autoroute française.

Communes limitrophes

Géographie physique

Nature du sol et du sous-sol

Le sol de la commune est de nature argileuse, il est composé du limon des plateaux. En dessous du limon se trouve le calcaire, la craie qui affleure ici et là<ref name=notice>Notice géographie et historique sur la commune de Mézières-en-Santerre, rédigée par A. Decerisy, instituteur, 189?, Amiens Archives départementales de la Somme - Lire en ligne</ref>.

Relief, paysage, végétation

Le relief de la commune est celui du plateau du Santerre dont l'altitude culmine à 101. Au nord du village un vallon se dirige vers la vallée de la Luce et se termine à Démuin<ref name=notice/>.

Hydrographie

Aucun cours d'eau ne traverse la commune.

La nappe phréatique se trouvait à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 52 m au-dessous du niveau du sol<ref name=notice/>.

Climat

Le climat de la commune est tempéré océanique avec vent dominant du nord-ouest.

Géographie humaine

Urbanisme et aménagement du territoire

La commune présente un habitat groupé excepté un écart au lieu-dit « Maison blanche ».

Transports et déplacements

Modèle:... En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne Modèle:N°, Roye - Hangest-en-Santerre - Amiens ; (ligne Modèle:N°, Moreuil - Montdidier)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Mézières-en-Santerre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87 %), zones urbanisées (4,9 %), forêts (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

On trouve plusieurs formes pour désigner Mézières-en-Santerre dans les textes anciens : Maceria (1120), Maseres (1133), Maiseres (1144), Mausières, Maizières, Maissières, Maisieres-en-Sancters (1428), Mesieres-en-Santerre (1452), Mesieres, Meizieres (1648), Mézières (1698). Durant la Révolution française, la commune porte le nom de Mézières<ref name=Cassini/>.
Mézières proviendrait du latin Maceriae, dont la signification pourrait être « ruines » (d'où le français masures), ou « fortifications ». Le terme Mézières signifierait enclos<ref name=notice/>. Souvent antiques terme employé comme nom de lieu a l'époque romaine .

Le Santerre est une région naturelle située au cœur de la Picardie, et de l'actuelle région Hauts-de-France.

Histoire

Antiquité

L'ex-RN 334 est l'ancienne via Agrippa, voie romaine reliant Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) par Augusta Suessionum (Soissons) et Samarobriva (Amiens), et connue localement sous le terme de chaussée Brunehault.

Des vestiges de villa gallo-romaine ont été mis en évidence par Roger Agache, grâce à la prospection aérienne.

Moyen Âge

Le premier seigneur connu du lieu est le chevalier Pierre de Mézières qui fonde, en 1190, la chapelle Saint-Nicolas. Le château fort à totalement disparu, ainsi que la maladrerie. En 1224, le chevalier Gilles de Mézières donne des biens à l'abbaye Saint-Martin-aux-Jumeaux d'Amiens. La seigneurie passe ensuite par héritage à Pierre de Poix.

Le Modèle:Date-, Charles le Téméraire établit son camp à Mézières<ref name=notice/>. Il se rend ensuite à Lihons puis à Péronne<ref name="daire149">Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu en 1911 ; Paris, Res Universis, 1993, p. 149.</ref>.

Époque moderne

Jehan de Béthisy, d'une famille originaire de Béthisy-Saint-Pierre achète le domaine de Mazières en 1559 à Antoine Vigier. Les successeurs vont garder la possession en portant le titre de marquis de Mézières jusqu'à la Révolution française. Ils sont également au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle châtelains de Bourbourg. Le blason de la commune provient des armes de cette famille<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Mézières est ravagé par les Espagnols au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le village est incendié en 1636 et en Modèle:Date-, les troupes de Louis II de Bourbon-Condé au service du roi d'Espagne ravagèrent le Santerre et Mézières lorsque les Espagnols lèvent leur camp de Guerbigny<ref name=daire149/>.

Le Modèle:Date-, un arrêt du Conseil du roi réunit les biens de la maladrerie de Mézières à ceux de l'Hôtel-Dieu de Montdidier<ref>Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu en 1911 ; Paris, Res Universis, 1993, p. 147.</ref>.

Avant 1789, Mézières fait partie de l'élection, du bailliage, prévôté et grenier à sel de Montdidier<ref name=notice/>.

Gédéon de Béthisy, marquis de Mézières, a été le premier mari de Barbe de Hamel de la famille de Hamel de Bellenglise<ref>Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 413, lire en ligne.</ref>.

Eugène Marie de Béthisy, (mort en 1721), chevalier, marquis de Mézières, (Mézières-en-Santerre), en Picardie, devient châtelain-vicomte de Bourbourg par "achat" en 1720. Il épouse Éléonore Oglethorp le Modèle:Date-. Il est lieutenant-général des armées du roi, gouverneur des ville et citadelle d'Amiens et de Corbie, grand bailli d'Amiens, commandant pour le roi dans les provinces de Picardie, Champagne, Artois, Cambrésis et Hainaut. Il meurt le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Son épouse gère ses biens après sa mort, et les partage en 1733<ref>Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la Châtellenie de Bourbourg, Coudekerque Branche, 2001, Editions Galaad Graal, Modèle:P..</ref>. Elle habite à Paris dans le quartier de Saint-Germain des Prés, en 1731; le couple semble avoir déjà connu lui-aussi des difficultés financières si on se réfère à l'acte de 1731 évoqué ci-dessous.

Eugène Éléonore de Béthisy, (né en 1709), fils aîné des précédents, reçoit lors du partage, les biens de Bourbourg. Chevalier, marquis de Mézières, maître de camp de cavalerie, puis en 1757 lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de Longwy (Longwy?), représenté par Maître François Philippe de Préville, avocat au Parlement de Paris<ref>Georges Dupas, Modèle:Op. cit., page 232</ref>, il connait des difficultés financières importantes<ref>Georges Dupas Modèle:Op. cit. page 72</ref>. En 1731, sa mère appelée haute et puissante dame Éléonore Oglethorpe, veuve de haut et puissant seigneur Messire Eugène Marie de Berthisy, met en location des biens de la châtellenie de Bourbourg à la demande des créanciers de la famille, dont des bourgeois parisiens. Plusieurs personnes, dont des laboureurs, se montrent intéressées et enchérissent pour des fractions des biens. Les difficultés financières évoquées amènent Eugène Éléonore à multiplier les procès pour essayer de récupérer des revenus, contre le magistrat de la ville et de la châtellenie, (en 1740, le magistrat s'oppose à ce qu'il prenne la qualité de seigneur de Bourbourg comme il prétend de le faire car la terre appartient au roi<ref>Inventaire des archives communales de Bourbourg, série AA, page 8</ref>), contre ses tenanciers, contre le roi même. Trop endetté, ses biens sont saisis<ref name=":17">Georges Dupas, Modèle:Op. cit., page 211</ref>.

Eugène-Eustache de Béthisy (1739-1825), lieutenant des armées du roi, marquis de Mézières, châtelain de Bourbourg, dont il vend les possessions pour régler les dettes de son père Eugène Éléonore, émigre pendant la Révolution puis se fixe à Paris<ref name=":0" />.

Mgr Henri Benoît Jules de Béthizy de Mézières (1744-1817), né à Mézières, mort à Londres, fut le 64e et dernier évêque d'Uzès<ref name=":0" />.

Époque contemporaine

En 1814-1815, à la fin de l'épopée napoléonienne, les cosaques occupent la commune.

Richard de Béthisy, fils d'Eugène-Eustache, marquis de Mézières, est fait pair de France en 1823<ref name=":0" />.

Lors de la guerre franco-allemande de 1870, le Modèle:Date-, se déroulent aux abords du lieu-dit « Maison blanche » un combat d'avant-garde qui oppose Français et Prussiens. Les soldats français et allemands tués au combat sont enterrés dans le cimetière communal de Mézières et un monument y a été érigé. Chaque année jusque 1914, une cérémonie commémorative se déroule au cours de laquelle des couronnes de fleurs étaient déposées<ref name="notice" />.

En 1892, Mézières possède un hospice géré par les religieuses<ref name=AG/>.

Première Guerre mondiale

Au début de la Première Guerre mondiale, Mézières-en-Santerre subit l'occupation allemande d'août-Modèle:Date-, elle se trouve à l'arrière du front<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, notamment lors de la bataille de la Somme<ref>Modèle:Lien web.</ref> L'armée française construisit une ligne de chemin de fer militaire à voie étroite du système Péchot, encore existante en 1920, afin de desservir le front puis permettre la reconstruction<ref name="CSRD"/>, avec notamment une gare de ravitaillement à Mézières-en-Santerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des installations de l'artillerie lourde sur voie ferrée y furent aménagées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La commune est située dans la zone de combat en 1918, en particulier lors de l'offensive du Printemps et de la bataille d'Amiens (1918)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Entre-deux-Guerres

À l'issue de la guerre, Mézières-en-Santerre avait subi d'importants dommages de guerre. La reconstruction se déroule durant l'entre-deux-guerres <ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des baraquements sont construits pour servir d'habitat provisoire. L'église Saint-Martin reste, aujourd'hui, le bâtiment emblématique de la reconstruction du village.

La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 7 novembre 1920, Modèle:P..</ref>.

La voie ferrée construite pendant la guerre existe encore toujours en 1920 et sert à acheminer les matériaux de la reconstruction, avec notamment une gare de ravitaillement.

Modèle:Article détaillé

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

Elle fait partie depuis 1793 du canton de Moreuil<ref name="Cassini"/>, qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.

Intercommunalité

La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du Modèle:Date- et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du Modèle:Date-.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du Modèle:Date-, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, la préfète de la Somme propose en Modèle:Date- un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil<ref>Modèle:Article.</ref>, la préfète dévoile en Modèle:Date- son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de Modèle:Unité regroupant 49 communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités<ref>Modèle:Article.</ref> et de la commission départementale de coopération intercommunale en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui prend effet le Modèle:Date-.

La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section

Enseignement

À la rentrée scolaire 2016-2017, l'école publique de Mézières compte Modèle:Unité. Elle est située en zone B, dans l'académie d'Amiens<ref>L'école sur le site de l'éducation nationale.</ref>.

Économie

L'économie de la commune est marquée par une forte vocation agricole.

Un parc de huit éoliennes est édifié par le groupe Valorem en 2016-2017 sur les communes du Plessier-Rozainvillers, d’Hangest-en-Santerre et de Mézières-en-Santerre, après un financement participatif ouvert notamment aux riverains<ref name="LP17032017">Modèle:Article.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Pour approfondir

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • 1914, 1916, 1918, 2016-Destruction, reconstruction, Mémoire d'un territoire en guerre, Communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM), 2016.
  • Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu en 1911 ; Paris, Res Universis, 1993 pp. 146–149.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Cartes

Modèle:Références

Références

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Modèle:Palette Modèle:Portail