Moreuil
Modèle:Voir homonymes Modèle:Voir paronymes Modèle:Infobox Commune de France
Moreuil est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Modèle:Encadré texte La commune est une ville picarde du Santerre, implantée à flanc du coteau de la vallée de l'Avre.
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est de formation crétacé, tertiaire et quaternaire. Le sous-sol est partout crayeux. La craie affleure sur les pentes de la vallée. La partie supérieure du plateau domine à l'est de la vallée de l'Avre, couverte de couches argileuses mélangées à du silex vers Villers-aux-Érables. Le sol de la vallée est composé d'alluvions tourbeuses<ref name="Noti">Notice géographique et historique sur la commune de Moreuil, rédigée par Monsieur Baillon, instituteur, 1899, Archives départementales de la somme</ref>.
Relief, paysage, végétation
L'altitude inférieure est d'environ Modèle:Unité vers La Neuville-Sire-Bernard. Vers l'est le territoire atteint Modèle:Unité au lieu-dit la Corne vers le plateau du Santerre, son point culminant au nord du bois de Moreuil. Les pentes de la vallée sont assez douces, coupées de plusieurs vallons<ref name="Noti"/>.
Hydrographie
L'Avre, affluent de la rive gauche de la Somme traverse la commune au sud et la limite à l'ouest. Un bras détourné de l'Avre, l'Avron traverse le sud de la commune dans sa partie basse. La vallée de l'Avre est marécageuse. La nappe phréatique se trouvait à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 25 - Modèle:Unité au-dessous du niveau du sol<ref name="Noti"/>.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de nord-est et sud-ouest.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
La ville groupée autour de l'église et de la mairie a été entièrement reconstruite dans l'entre-deux-guerres. Elle forme avec la commune voisine de Morisel, une seule et même agglomération.
De nouveaux lotissements sont venus étoffer le tissu urbain dans les années 1960-1970. Le centre-ville de taille modeste concentre les commerces de proximité tandis qu'une zone d'activité assez vaste s'est construite en contrebas de la route d'Amiens accueillant des moyennes surfaces commerciales et artisanales.
Voies de communication et transports
Moreuil se trouve au croisement formé par l'ancienne route nationale 35 d'Abbeville à Amiens et Compiègne (actuelle RD 935), la route de Poix-de-Picardie (ancienne RN 320, actuelle RD 920), celle de Péronne (RD 28) et celle de Corbie (RD 23). Elle est accessible par les autoroutes Modèle:Autoroute française et Modèle:Autoroute française.
Elle est desservie par la gare de Moreuil, sur la ligne Compiègne - Amiens.
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne Modèle:N°, Moreuil - Montdidier et ligne Modèle:N°, Davenescourt - Moreuil - Amiens)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Moreuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Moreuil, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), forêts (18,8 %), zones urbanisées (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), zones humides intérieures (1,9 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,7 %), prairies (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
On rencontre plusieurs formes pour désigner Moreuil dans les textes anciens : Morolium (1103), Moriolum (1168), de Morolio (1172), Moroil (1183), Moriolum (1193), Moruel (1174, 1203, 1259, 1295, 1301), Morœl (1300), Moreul (1249, 1320, 1387, 1390, 1401, 1602, Moureuil (1314), Morœil (1337), Moreuil (1340, |1587, 1648, 1757)
Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer l'origine du nom Moreuil :
- il pourrait provenir soit du substantif latin morus (ronce, mûre), le radical celtique ialo signifiant endroit, espace ou encore clairière. La forme Moroialum signifierait « la clairière aux ronces » ;
- soit du substantif gaulois morum signifiant marais, Moreuil signifierait dans ce cas « clairière au milieu des marais »<ref name=lebegue>Modèle:Article.</ref>.
Histoire
Préhistoire
Des haches et divers silex ont été trouvés sur son territoire. Moreuil fut une station paléolithique.
Antiquité
Moreuil se trouvait sur la voie romaine qui reliait Compiègne, Montdidier et Amiens<ref name="Noti"/>. L'archéologie aérienne a révélé la présence de traces de villa gallo-romaine à l'est de Moreuil<ref name=lebegue/>. Des poteries et des monnaies gallo-romaines ont été retrouvées sur le territoire de la commune.
Moyen Âge
Haut Moyen Âge
En 1977, à l'entrée nord de la ville de Moreuil fut mis au jour, au lieu-dit « Le Champ Cleuet », une nécropole mérovingienne, en bordure de l'ancienne voie romaine.
Dès l'an 800, il est parlé du château de Moreuil comme d'un lieu « fort et magnifique ».
Placé sur l'Avre, le bourg souffrit des ravages des Vikings au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Moyen Âge classique
En 1109, un prieuré bénédictin fut fondé à Moreuil par des moines de l'abbaye Notre-Dame de Breteuil.
En 1140, le prieuré de Moreuil, dans l'enceinte du château, fut transformé en abbaye. Modèle:Article détaillé
Les seigneurs de Moreuil prirent part aux croisades et se distinguèrent au service des rois de France. L'un d'eux créa une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui fut démolie en 1752<ref name="Noti" />.
En 1229, Bernard IV de Moreuil acheta à Jean de Chaumont une terre et y fonda le village de La Neuville-Sire-Bernard. Il fit aménager l'Avre pour la rendre navigable en aval du bourg reliant ainsi Moreuil à la Manche.
En 1242, devenu maréchal de France du roi Louis IX, Bernard IV participa à la bataille de Taillebourg près de Saintes.
Bas Moyen Âge
En 1346, Bernard VI de Moreuil, maréchal de France, puis « Grand Queux » du roi Philippe VI après la bataille de Crécy, assura la défense de Boulogne-sur-Mer. En 1358, Les jacques prirent le château de Moreuil et le pillèrent. En 1384, l'église abbatiale Saint-Vaast devint le lieu de sépulture de la famille de Créquy.
En 1415, deux habitants de Moreuil, Jehan et Floridas furent tués à la bataille d'Azincourt. En 1417, Thibault de Moreuil, chambellan du roi, devenu gouverneur de la Picardie pour le compte du duc Jean sans Peur, fut fait prisonnier au siège de Rouen.
Pendant la Guerre de Cent Ans, Moreuil fut très éprouvée. Elle fut prise et reprise par les Bourguignons qui la mirent à feu et à sang<ref name="Noti" />.
En 1424, Bernard de Saveuse prit le château de Moreuil. En 1434, Les Bourguignons commandés par le comte d'Étampes assiégèrent le château qui fut reconstruit par le duc de Bourgogne après la signature du traité d'Arras. En 1472, Charles le Téméraire séjourna à Moreuil après le siège de Beauvais.
Époque moderne
Moreuil ne paraît pas avoir été inquiété par les guerres de Religion.
En 1574, les deux écoles du bourg sont incendiées et reconstruites au frais du célèbre Antoine de Créquy, cardinal-évêque d'Amiens, abbé de Moreuil. En 1577, la ville adhéra à la Ligue et en devint l'un des foyers les plus ardents<ref name="Noti" />. En 1589, la duchesse de Longueville fut acclamée par la population de Moreuil. En 1592, se déroula à Moreuil une entrevue entre le Charles de Mayenne, chef des armées de la Ligue et le Alexandre Farnèse, duc de Parme.
En 1636, Moreuil lors de l'invasion espagnole, la ville et ses environs furent dévasté<ref name="Noti"/>. Le Modèle:Date-, Les armées de Piccolomini, Thomas de Savoie-Carignan et Jean de Werth, au service de l'Espagne, s'emparèrent de la ville. Le château fut repris par les Français commandés par Vincent Randon de Campreux, le Modèle:Date-.
En 1668, la peste sévit à Moreuil, un grand nombre d'habitants périt.
En 1709, la famine sévit, l'abbaye ne recevait plus de rentrées de produits agricoles. En 1711, des religieux de l'abbaye furent condamnés par le Parlement de Paris pour avoir profané les tombes de la famille de Créquy pour extraire le plomb des cercueils. Modèle:Article détaillé
En 1720 l'industrie de la bonneterie s'établit à Moreuil<ref name="Noti" />.
En 1759, 104 maisons sont détruites par un violent incendie durant trois heures. En 1760, la foudre détruisit six maisons au mois de juillet, et en août, un incendie en détruisit quatorze. En 1768, l'abbaye Saint-Vaast ne comptait plus que trois religieux. En 1787, le marquis de Rougé fit construire à ses frais un hospice à Moreuil.
Époque contemporaine
Révolution française et Ier Empire
En 1791, les pièces d'artillerie (canons, couleuvrines) situées sur le boulevard du Château furent enlevées et envoyées à Amiens où elles furent installées devant l'hôtel de ville.
En 1793, le président du district de Montdidier, Warin, fit prendre le plomb des cercueils des défunts de la famille de Créquy et jeter les ossements dans un seul tombeau. La dépouille du cardinal Antoine de Créquy était très bien conservée, le corps avait été momifié. Des assistants à la scène prirent de ses cheveux.
À la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814 - 1815, Moreuil a subi l'occupation étrangère.
XIXe siècle
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, six Prussiens furent tués sur le territoire de la commune. Ils furent inhumés dans le cimetière communal<ref name="Noti"/>.
La ligne de chemin de fer d'Amiens à Compiègne, desservant la gare de Moreuil fut mise en service en 1883.
Durant le Modèle:-s mini et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'industrie de la bonneterie se développa à Moreuil et dans le Santerre.
-
L'église Saint-Vaast, en 1915.
-
La rue de l'Hôpital, à la même époque.
-
Le château, avant les destructions de la Première Guerre mondiale.
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, Moreuil fut tour à tour une ville de l'arrière<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une ville occupée et un lieu de combat<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
Après la bataille de Proyart du Modèle:Date-, les réfugiés et les armées se replient sur Ailly-sur-Noye. Moreuil est occupée par les Allemands le 26.
Après la bataille de la Marne (6-Modèle:Date-) et la course à la mer, le front se stabilisa sur le plateau du Santerre à une vingtaine de kilomètres de la ville.
Un terrain d'aviation est aménagé en 1915 entre Moreuil et Mézières par l'armée françaises, qui l'utilise de 1915 à 1916<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis ce sont les Britanniques qui s'en servent<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, l'offensive du Printemps, la dernière grande offensive allemande est lancée. Le Modèle:Date- à 17 heures, deux trains évacuaient, en direction d'Amiens, deux mille Moreuillois mais plus d'une centaine refusèrent de partir.
La ville de Moreuil fut sur la ligne de front de mars à Modèle:Date-, lors de la seconde bataille de la Somme en Modèle:Date- (combats Castel et du bois Sénécat en particulier) et de la bataille d'Amiens. Le Modèle:Date- au cours de la bataille du bois de Moreuil, la Brigade de cavalerie canadienne attaqua la Modèle:23e allemande et la força à quitter le bois de Moreuil qui était un point stratégique sur l'Avre.
- L'offensive allemande fut stoppée sur l'Avre le Modèle:Date-. Le général Debeney commandant la Ire{{#if:| }} Armée française lança une série d'attaques avec l'appui des armées britannique, canadienne et américaine à partir du Modèle:Date-. La prise du bois du Gros Hêtre qui domine Moreuil, le Modèle:Date-, celle de Mailly-Raineval, Sauvillers-Mongival et Aubvillers donnait le signal du repli allemand sur la rive droite de l'Avre, le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, l'attaque alliée faisait partout reculer l'ennemi<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce fut comme l'a écrit le général Ludendorf : « le jour de deuil de l'armée allemande ». Cependant, la ville de Moreuil et ses environs étaient totalement détruits<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> : sur Modèle:Nombre habitations, 9 seulement furent classées réparables.
Le bourg était totalement détruit à la fin de la guerre<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref> et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 6 novembre 1920, Modèle:P..</ref>. Modèle:Article détaillé
L'entre-deux-guerres, la reconstruction
Modèle:Article détaillé En 1919, les 300 habitants qui sont rentrés vivent dans les caves, sous des tentes ou des baraquements.
Le Modèle:Date-, 380 familles soit près de Modèle:Nobr, vivent dans les ruines. Un grand nombre habitent les maisons à moitié ou au trois quarts détruites ; 42 ont des abris provisoires en galandage ; une centaine habitent dans des baraques en bois ou en tôle ondulée<ref>Modèle:Ouvrage sur Gallica.</ref>.
Dans l'entre-deux-guerres, la ville est reconstruite. L'hôtel de ville avec son beffroi domine la Grand-Place. La façade de l'église Saint-Vaast avec son clocher et sa flèche de béton lancée vers le ciel ainsi que les monuments commémoratifs de la Grande Guerre en sont les principaux témoignages.
Seconde Guerre mondiale
Le Modèle:Date-, durant la Bataille de France, la ville subit plusieurs bombardements. Trois usines et soixante-dix maisons furent complètement détruites et des centaines endommagées. La région avait été âprement défendue par la 4e division d'infanterie coloniale commandée par le général de Bazelaire dont le quartier général était à Moreuil.
Les habitants eurent à souffrir de la pénurie et des réquisitions imposées par l'occupant. En 1943 et 1944, les hommes étaient tenus d'aller nuit et jour garder la voie ferrée Amiens-Compiègne. Le Modèle:Date-, la Gestapo arrêta l'abbé Casimir Fournier, curé de Moreuil.
La ville fut libérée par les Anglais le Modèle:Nobr vers 10 h.
Elle est à nouveau décorée de la Croix de Guerre, celle de 1939-1945, avec étoile de bronze, par décret du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Trente Glorieuses
En 1965, la commune de Castel a fusionné avec la commune de Moreuil<ref name="Cassini"/>. Moreuil connut, comme la plupart des villes du département, une période de prospérité dans les années 1950-1960. À partir du milieu des années 1970, la décrue de l'emploi industriel commença touchant particulièrement la branche de la bonneterie.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle était depuis 1801 le chef-lieu du canton de Moreuil<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié et agrandi.
Intercommunalité
La commune était le siège de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du Modèle:Date- et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil par arrêté préfectoral du Modèle:Date-.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du Modèle:Date-, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, la préfète de la Somme propose en Modèle:Date- un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil<ref>Modèle:Article.</ref>, la préfète dévoile en Modèle:Date- son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de Modèle:Unité regroupant 49 communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités<ref>Modèle:Article.</ref> et de la commission départementale de coopération intercommunale en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui prend effet le Modèle:Date-.
La commune est donc désormais le siège de la communauté de communes Avre Luce Noye.
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Moreuillois<ref name="ref-1">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Principaux équipements
- La maison de retraite est un lointain successeur de l'hôpital créé en 1604 et de la maladrerie, datant de 1246, qui lui fut adjointe en 1695. Reconstruite en 1931, elle a été transformée en maison de retraite en 1984<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Collège.
- Écoles maternelles et élémentaires.
Culture
- Salle des spectacles ;
- Centre culturel ;
- Société savante : Mémoire du Santerre, fondée en 2009.
Sports
- Centre d'équitation ;
- Piscine.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Vaast
La nef et le chœur datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, s’est vue adjoindre une nouvelle façade avec un clocher élancé monumental à la suite des destructions de la Première Guerre mondiale ayant anéanti ce qui restait de l'église abbatiale du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment son puissant clocher carré et son somptueux portail double Renaissance<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le nouveau clocher a été réalisé de 1929 à 1931 par les architectes Charles Duval et Emmanuel Gonse. L’église un monument Modèle:Inscrit MH par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- L'église possède un vitrail représentant Le Christ et la Samaritaine d'André Rinuy, réalisé dans l'entre-deux-guerres<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Hôtel de ville
L'hôtel de ville de Moreuil a été construit en 1931 en remplacement du bâtiment de 1911<ref>Modèle:Lien web.</ref> détruit pendant la Première Guerre mondiale, a été restauré après les destructions de la Seconde Guerre mondiale.
Vestiges du château
En 1914, avant sa destruction par les combats de la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le château de Moreuil se composait de quatre bastilles, tours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, construites chacune sur un plan en fer à cheval, à chacun des angles de l'ancienne cour seigneuriale, située entre la rivière d'Avre et la route de Montdidier (actuel parc des sports). Ces tours étaient ouvertes vers l'intérieur de cette cour, laquelle était entourée de courtines<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les vestiges du château de Moreuil encore visibles aujourd'hui sont inclus pour partie dans une propriété privée et ne sont pas ouverts à la visite. Ne subsistent aujourd'hui que les restes de deux des tours, celles situées le plus au sud. La tour Sud-est dite « tour de Créquy »se trouve dans l'actuel parc des sports. Elle montre une maçonnerie épaisse d'environ Modèle:Unité, pourvue d'un parement en brique. La tour sud-Ouest dite « tour des Fêtes »se trouve dans l'enceinte de la demeure privée, élevée en ciment armé, sur les fondations de l'ancien château, mais dans des proportions plus modestes que lui. Subsiste aussi une glacière en maçonnerie de brique. Les deux tours nord ont complètement disparu.
Histoire du château
Ce château aurait une origine lointaine puisqu'il en est parlé pour la première fois, en l'an 800, comme d'un lieu fort et magnifique. En 861, les Vikings ne parvinrent pas à s'en emparer. Cependant, vers 940 par Arnauld, comte de Flandres, partisan de Louis IV d'Outremer s'en empara. En 1358, au cours de la Grande Jacquerie, le château fut détruit par les Jacques, paysans révoltés. Le château fut reconstruit au XIVe siècle et fut incendié en 1424 par les troupes du roi Charles VII qui en chassèrent les Bourguignons mais le Modèle:Date-, la garnison royale fut assiégée, à son tour, par les Anglo-Bourguignons et dut se rendre. Enfin, le Modèle:Date-, les Espagnols brûlèrent la ville et l'église et attaquèrent ensuite le château qui dut de se rendre faute de munitions.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les courtines ayant disparu, la cour ouvrait par une grille, située sur son côté Est, sur la route de Montdidier. Les deux bastilles les plus proches de l'Avre, à l'ouest, étaient reliées entre elles par un ensemble de bâtiments des {{#switch: XIX
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}}
}}, aujourd'hui disparu, dont l'aspect est connu par des cartes postales anciennes.
De 1866 à 1874, la tour Nord-ouest fut aménagée en chapelle à l'usage des habitants du château, chapelle dédiée à Notre Dame de Lorette<ref name="rP1RUWZ">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au niveau inférieur de cette chapelle, une crypte contenait un groupe de grandeur naturelle et de facture moderne, représentant la mise au tombeau du Christ <ref name="rP1RUWZ" />.
Dans les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le marquis-pair Bonabes Alexis de Rougé fit construire à Moreuil, entre les deux tours les plus proches de l'Avre, un vaste corps de logis élevé sur trois niveaux en brique et pierre.
La seigneurie de Moreuil était au Moyen Âge, l'apanage de la famille du même nom. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Bernard de Moreuil, fils de Yolande de Soissons, prit le nom de Moreuil-Soissons.
Sa descendante, Jossine de Soissons-Moreuil, dame de Moreuil et Poix, épousa en 1497 Jean VII de Créquy et fit entrer ainsi les biens de sa famille dans celle de Créquy, qui la conserva jusqu'à Marie de Créquy, leur petite-fille, mariée en 1543 avec Gilbert de Blanchefort, seigneur de Saint-Jeanvrin, baron de Mirebeau.
Leurs descendants prirent le nom de Blanchefort-Créquy et se succédèrent à Moreuil jusqu'à François de Blanchefort-Créquy, maréchal de France, gouverneur de Lorraine, mort en 1687, dont la veuve, Catherine de Rougé, mourut à son tour en 1713 sans laisser de descendant. Elle légua Moreuil à son petit-neveu, Louis de Rougé, marquis du Plessis-Bellière, mort sans postérité en 1732. La seigneurie de Moreuil passa à sa sœur, la princesse Innoncente-Catherine de Rougé (1707-1794), veuve en premières noces en 1744 de Jean Sébastien de Kerhoent, marquis de Coetenfao, remariée en 1747 avec Emmanuel Maurice de Lorraine, duc d'Elbeuf et prince de Lorraine (1677-1763).
N'ayant pas non plus d'enfant, la duchesse d'Elbeuf choisit pour héritier son cousin Bonabes Alexis de Rougé (1751-1783), mort avant elle, en mer en servant dans la guerre d'Indépendance américaine. Le fils aîné de celui-ci, Alexis Bonabes, marquis de Rougé (1778-1838) reçut finalement le château de Moreuil de la duchesse d'Elbeuf. Lui succéda à Moreuil son fils, Théodorite, marquis de Rougé (1806-1864), puis le fils de celui-ci, Henri, marquis de Rougé, qui vendit le domaine de Moreuil à son oncle, Hervé de Rougé, marquis du Plessis-Bellière (1809-1888). Celui-ci avait épousé Marie de Pastoret, petite-fille du chancelier de Pastoret qui possédait une remarquable collection d'art.
Après de la Commune de Paris, la marquise de Rougé du Plessis-Bellière, inquiète, pensa mettre en sécurité à Moreuil, ses collections d'art, notamment des œuvres d'Ingres, ami de la famille, de David, en fit imprimer un catalogue <ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et ouvrit le château à la visite du public<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. C'est à cette époque qu'Émile Delignières, érudit abbevillois, visita la galerie d'art du château de Moreuil et en laissa une description succincte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Après la mort sans postérité en 1890 de la marquise de Rougé du Plessis-Bellière, et au terme d'un épineux règlement de succession, ces collections furent dispersées par ventes aux enchères en 1897<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Leurs composantes se retrouvent aujourd'hui dans différents musées à travers le monde.
Le château de Moreuil fut vendu en 1897, pour la première fois de son histoire, avant d'être détruit, en 1918, pendant la Première Guerre mondiale <ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Monument aux morts
Le monument aux morts de Moreuil a été conçu en 1923 et inauguré le Modèle:Date- par le général Charles Nollet, ministre de la Guerre. Sur un mur blanc, se détache la statue d'un soldat qui s'élance, tenant son fusil d'une main et une grenade de l'autre. Cette œuvre en marbre de Carrare est due à Albert Roze<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Ce monument commémore, en particulier, la reprise de la ville de Moreuil le Modèle:Date- et les morts de la Grande Guerre habitants la commune. Au revers, se trouve un médaillon à la mémoire des morts de la guerre franco-allemande de 1870. Les morts de la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref> sont également honorés par le monument.
Monument au {{#ifeq:corps | s | Modèle:Siècle | XXXIe{{#if:corps| corps }} }} d'armée
Le Monument au {{#ifeq:corps | s | Modèle:Siècle | XXXIe{{#if:corps| corps }} }} d'armée est situé à la sortie de la ville, au croisement des routes de Villers-aux-Érables et de Démuin
- Il commémore la reprise de la ville le Modèle:Date- par les armées alliées.
- L'inscription mentionne : Modèle:Citation bloc
- Selon les inscriptions gravées sur les flancs du monument, le Modèle:31e d'armée était constitué des unités suivantes :
Bois de la Corne
- Stèle à la mémoire de JJ. Willoughby
- Stèle des Disparus
Monument au Modèle:12e de cuirassiers à pied
Le monument au Modèle:12e de cuirassiers à pied et du groupe léger de la Modèle:7e est situé à l'entrée du Bois de Sénécat, au hameau de Castel, sur la route Modèle:Nobr entre Rouvrel et Castel. Un nombre important de soldats morts à cet endroit ont été inhumés à Cottenchy.
Hameau de Castel
- Calvaire du hameau de Castel, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la place du hameau<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Église du hameau de Castel, comprenant un monument funéraire de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Patrimoine industriel
La S.A. Teinturerie de Moreuil, 3, 5 rue Gambetta, reconstruite vers 1952, qui employait en 1962 entre 200 et 500 salariés<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>
Personnalités liées à la commune
- Bernard VI de Moreuil, maréchal de France durant la guerre de Cent Ans.
- Jean VIII de Créquy, seigneur de Moreuil au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Antoine de Créquy, fils du précédent, cardinal, évêque d'Amiens, abbé de Saint Vaast de Moreuil, inhumé dans l'abbatiale Saint Vaast de Moreuil.
- François de Blanchefort Créquy, maréchal de France, seigneur de Moreuil, mort en 1687.
- Jean Descaures : né à Moreuil en 1633, jacobin du couvent d'Amiens, philosophe. Principal du couvent d'Amiens en 1567, lié à Ronsart, Dorat et Rémy Belleau. Auteur d’œuvres morales, il ternit son image en faisant l'éloge de la Saint-Barthélémy.
- Jean Leclerc : 1587 - 1617, légiste et avocat au parlement de Paris. Enseigna la jurisprudence à Paris de 1587 à 1617.
- Jean François Billecocq, jacobin au couvent d'Amiens, philosophe, il fut prieur d'Abbeville et provincial en 1691. Il mourut en 1711.
- Innocente Catherine de Rougé du Plessis-Bellière, princesse de Lorraine et duchesse d'Elbeuf, dame de Moreuil.
- Jean Charles Gervais de Latouche : 1715, légiste et avocat au parlement de Paris. Auteur en 1740 d'un ouvrage licencieux.
- Louis Alexandre Gervais : 1720, frère du précédent, étudia la médecine à Paris. Il exerça au Portugal et publia en 1756 un discours sur la chirurgie.
- Clément Gervais, frère des précédents, avocat au Grand conseil.
- Bonabes de Rougé, (1778-1839), maire de Moreuil (1808-1829) et pair de France (1815-1830) ; frère aîné d'Adrien de Rougé.
- Adrien de Rougé, (1782-1838), député de la Somme de 1815 à 1827, pair de France en 1827. Légitimiste ultra, il démissionna de ses fonctions politiques après la révolution des Trois Glorieuses.
- Jean-Baptiste Petit, officier de santé à Amiens puis à Gamaches, né en Modèle:Date- à Moreuil décédé à Saint-Valery-sur-Somme en 1834 en expérimentant un bateau plongeur de sa construction destiné « initialement à la recherche des objets précieux perdus lors des naufrages dans le fond des océans ». Ce navire, expérimenté à Amiens, Abbeville, puis à Saint-Valery-sur-somme, le Modèle:Date- au cours duquel se noya l'inventeur, a inspiré le Nautilus à Jules Verne. Une rue de la commune porte son nom<ref>Modèle:Article.</ref>.
Légendes et traditions
La tradition orale a gardé mémoire de plusieurs légendes de Moreuil dontModèle:Référence nécessaire :
- La légende du Martinet ;
- La Bouchère engloutie.
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
- Alcius Ledieu, Le Canton de Moreuil, 1889, réimpression sous le titre : Moreuil et ses environs, illustré de dessins d'Oswald Macqueron, Paris, Le Livre d'histoire, 1993 Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
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Articles connexes
- Liste des communes de la Somme
- Liste des anciennes communes de la Somme
- Gare de Moreuil
- [[165e régiment d'infanterie|Modèle:165e d'infanterie de ligne]]
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme
- Famille de Créquy
- Famille de Rougé
- Liste des seigneurs de Poix