Mesrop Machtots

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Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Biographie

Saint Mesrop (prononcé Mesrob en arménien occidental), dit aussi Machtots (en arménien Modèle:Langue), né en l'an 362 dans le village de Hatsekats, en Taronide, près du lac de Van, en Arménie occidentale et mort le Modèle:Date de décès, à Vagharchapat, est un moine, lettré, linguiste missionnaire chrétien, traducteur de la Bible, théologien, saint de l'Église apostolique arménienne et de l'Église catholique arménienne.

Il est le créateur de l'alphabet arménien, et à l'origine de la littérature et de l'enseignement des lettres arméniennes. Son rôle historique a été déterminant dans la conservation de l'identité nationale arménienneModèle:Sfn,Modèle:Sfn .

La première phrase écrite dans le nouvel alphabet arménien aurait été le début du Livre des Proverbes du roi Salomon :

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Sources

Voir aussi Modèle:Lien. Modèle:Multiple image

L'histoire de la création de l'écriture arménienne est largement documentéeModèle:Sfn. Plus de 30 sources écrites primaires sont à la disposition des chercheurs contemporains, et permettent d'établir une biographie critique de Mesrop Machtots. Celle apportant les informations les plus essentielles sur sa vie et son action est la Vie de Machtots, dont l'auteur est son élève et biographe Korioun. Elle est écrite dans les années 440Modèle:Sfn, à la demande du catholicos Modèle:Souverain3 (440-454). Les manuscrits par lesquels elle nous est connue remontent aux Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles.

Elle est suivie pour son intérêt historique par l'Histoire de l'Arménie, de Moïse de Khorène (Khorenatsi), un des jeunes élèves de Machtots, lui aussi contemporain et témoin de ses actions.

Certains manuscrits plus anciens remontent aux Modèle:S mini-, Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification sièclesModèle:Sfn. Des informations de valeur sur MachtotsModèle:Sfn sont ainsi données dans son Histoire de l'Arménie par un auteur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Lazare de Pharbe (Papetsi). Élève d'Agan Artsouni, lui-même élève de Machtots, il écrit autour de 500. Il apporte des indications importantes, qui complètent Korioun et Khorenatsi.

Il existe également des biographies plus tardives de Mesrop Machtots, dont celle d'un anonyme du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, auteur d'une Histoire du Saint patriarche Sahak et du vartabed Machtots, et celle d'un ecclésiastique des Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles, Karapet Sasnetsi, auteur de Vie et mort du vartabed Machtots.

Doivent être également mentionnées d'autres sources médiévales et post-médiévales, dont au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Movsès Kaghankatvatsi, David Kharkatsi, Anania de Shirak, une chronique anonyme de la même époque, au Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles, Thomas Arçrouni et Modèle:Souverain3, et aux Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles, des historiens comme Kirakos de Gandzak, Vardan Areveltsi, Michel le Syrien et quelques autres. Elles sont d'une grande importance pour l'analyse comparée et la vérification des informations données par Korioun, Khorenatsi et Parpetsi.

Biographie

Premières années. Origine

Dans le manuscrit de son biographe Korioun, le nom de Machtots est le plus utilisé, et Mesrovp ou Mesrop le sont seulement dans les titres. Chez Khorenatsi, celui de Mesrop est régulièrement utilisé, et il n'y a qu'une occurrence de celui de MachtotsModèle:Note. La date de naissance de Mesrop Machtots n'est pas connue précisément. Les historiens actuels considèrent qu'elle est située en 361 ou en 362Modèle:Sfn,Modèle:Note.

Paysage de plaine vu d'une hauteur. Des montagnes à l'horizon
Vue sur la région de Taron, depuis la terrasse du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du monastère Saint-Karapet (photographie de 1901).

Comme Korioun, toutes les autres sources indiquent que le lieu de sa naissance est le village de Hatsekats (Khatsik), au nord-ouest du lac de Van, dans la province de Taron, en Arménie occidentale, actuellement en Turquie. Taron était alors un centre religieux de l'Arménie.

On ne sait rien de ses parents, sinon que son père s'appelait VardanModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'historien arménien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Fauste de Byzance mentionne Khatsik en le qualifiant de village de Kartchazates<ref>Faust de Byzance, Modèle:Nobr romains, chapitre 19.</ref>, c'est-à-dire d'hommes à demi-libresModèle:Sfn (de kartch, limité ou court, et azat, libre). S'agissant de cette catégorie sociale de l'ancienne Arménie, les chercheurs supposent qu'elle avait, vraisemblablement, obligation de servir dans des troupes montées, ce qui lui procurait en contrepartie certains privilègesModèle:Sfn,Modèle:Note. L'opinion majoritaire, sur le fondement d'autres sources, reste que Machtots était le Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Provenant en tout cas d'une famille aisée, Machtots suit au début des années 370 les cours de l'une des écoles grecques de TaronModèle:Sfn,Modèle:Note. Outre l'arménien, sa langue natale, il parle le grec, le syriaque et le moyen-persanModèle:Sfn. Le niveau initial en grec de Machtots n'est pas des plus élevés pour son époque, selon l'historien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Parpetsi<ref name="parp">Parpetsi, Modèle:Nobr romains, chapitre 10.</ref>, et il ânonnait en lisant en cette langue. Mais il parle déjà brillamment le syriaque et le persanModèle:Note, et apprend ensuite les langues caucasiennesModèle:Sfn.

Débuts à la cour du roi

Korioun indique que Machtots sert à la cour des Arsarcides, rois de la Grande ArménieModèle:Sfn, à l'époque où un certain Aravan était grand azarapetModèle:Note,Modèle:Sfn. Selon Khorenatsi, il est nommé secrétaire à la cour arménienneModèle:Sfn. Partpetsi, plus précis, indique qu'il est au service du roi arménien Modèle:Souverain2Modèle:Sfn pendant Modèle:Citation<ref name="parp"/>, ce qui fait que son installation à la capitale Vagharchapat ne serait pas antérieure à 385. Il a des fonctions et vraisemblablement un grade militaireModèle:Sfn. Cela est confirmé par une mention de Karion : Modèle:CitationModèle:Sfn. Il sert également dans cette période comme scribe et secrétaire à la chancellerie royaleModèle:Sfn. On considèreModèle:Sfn que ces années de service à la cour jouent un rôle important dans la formation de ses vues religieuses et politiques ultérieures, ce que confirme également KhorenatsiModèle:Sfn. Quelques chercheurs font l'hypothèse que le fait que Machtots se rend à la capitale et sert à la cour est lié au statut social de sa familleModèle:Note.

La situation politique arménienne est alors extrêmement tendue. Sous les coups tant de l'Empire romain que des Sassanides, l'État arménien est considérablement affaibli. Machtots est le témoin direct du partage de l'Arménie entre ces deux puissances en 387. Les données sur cette partie de sa vie restent pauvres, et son biographe Korioun se concentre plus sur les activités de prédicateur et d'éducateur de son maître. C'est, selon lui, à la cour qu'il étudie pour la première fois avec assiduité les écritures saintesModèle:Sfn. En 392-393, il se convertit définitivement au christianismeModèle:Note.

Prêches

Homme debout, barbu, en chasuble
Mesrop Machtots jeune prêtre (L'Arménie et les Arméniens illustrés, 1898).

La période pendant laquelle Machtots prêche est décrite avec plus de précisions par Korioun. En 395-396Modèle:Sfn,Modèle:Note, Machtots quitte la cour du roi et commence à évangéliser les païens arméniens. Khorenatsi précise que l'affaiblissement et la chute du royaume d'Arménie ont conduit à une résurgence du paganismeModèle:Sfn, avec comme foyer, Rortastak, dans la région de Modèle:Lien (Goltn), près de NakhitchevanModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Comme Vagharchapat, Goltn est une des principales localités où Machtots revient régulièrement. Il mène dans cette période une vie érémitique.

Il traduit de vive voix la bible aux arméniens dans leur langue, et n'utilise le grec et le syriaque que pour les autres peuples :

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Après 387, l'Est de l'Arménie est rattachée à la Perse, les écoles grecques y sont fermées, et le pays traverse une profonde crise politique et culturelle. Machtots voit le salut de l'Arménie dans le renforcement de la foi chrétienneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il comprend qu'il a besoin pour propager le christianisme, d'un alphabet qui serve à la traduction de la bible et des livres saints. Pouvoir ainsi écrire en arménien rendrait possible l'épanouissement de la culture arménienne et, par là-même, la conservation de l'originalité politique, religieuse et culturelle du pays. Un sentiment d'unité nationale est en partie à l'origine de ce projetModèle:Sfn.

Ses premières tentatives remontent à ses prêches à Goltn et dans la province de Modèle:Lien, où il a le soutien des princes locauxModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il pense recevoir à Vagharchapat un appuiModèle:Sfn du catholicos Modèle:Souverain3, qui défend des idées proches des siennes. Mesrop, Modèle:Citation, selon KhorenatsiModèle:Sfn. Avec le catholicos, ils décident de créer un alphabet qui convienne à la traduction des livres saints.

L'assemblée de Vagharchapat

Vue d'une église entourée d'un grand parc et de murs
Vagharchapat au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Gravure d'après un dessin de Jean Chardin.

Une assemblée ecclésiastique spéciale est convoquéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, un Modèle:CitationModèle:Sfn. Tous les évêques de l'Église apostolique arménienne sont présentsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Machtots est à l'origine du synode, mais le rôle du catholicos arménien est déterminant. L'événement est non seulement le signe du soutien officiel de l'église, mais également la manifestation de l'importance politique du projet. Bien que la création d'un alphabet arménien et de la traduction de la Bible soient depuis longtemps dans les esprits, le synode en est le véritable point de départ. C'est alors que la décision est officiellement prise, de même que celle de ne plus utiliser dans le pays les écritures syriaque, parthe et grecqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn et par la-même, de se soustraire à l'influence des églises grecque et syriaqueModèle:Sfn.

Participent au synode non seulement des ecclésiastiques, mais également des laïquesModèle:Sfn. Le roi Vram Châhpouh, revenu de Mésopotamie, est informé Modèle:CitationModèle:Sfn rencontrées par Mesrop Machtots et le catholicosModèle:Sfn. Il soutient leur initiative, et indique qu'il existe en Mésopotamie un alphabet arménien ancien, qu'il n'a pu se procurer dans son voyage<ref name="parp" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Note.

Dès le début, le projet n'est donc pas seulement celui de l'église, et il a une signification politique nationaleModèle:Sfn. Modèle:CitationModèle:Sfn, le pouvoir royal fait alliance avec Machtots et Sahak.

Les caractères de Daniel. Statut officiel de l'arménien

Modèle:Article connexe

Après l'assemblée de Vagharchapat, approximativement en 404Modèle:Sfn, un émissaire du roi Vagritch KhadouniModèle:Sfn est envoyé auprès de l'évêque Daniel pour rapporter en Arménie ce qui sera appelé les caractères de Daniel, dont l'origine est toujours discutéeModèle:Sfn. Selon les sources historiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn, ce sont des lettres d'un alphabet arménien, retrouvées par Daniel et remontant à une période antérieure. On sait aussi que Mesrop Machtots et Sahak Parthev, lorsqu'ils ont pris connaissance de cet alphabet, l'ont considéré comme un héritage arménien et se sont efforcés de le faire renaîtreModèle:Sfn,Modèle:Note.

Coupe de terre cuite, décorée de lignes d'écritures concentriques. Au centre une figure antrophomorphe.
Coupe d'incantation avec inscription en araméen, autour de la représentation d'un démon. Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le roi Vram Châhpouh ordonne alors d'utiliser partout l'alphabet retrouvé pour l'enseignement de l'écritureModèle:Sfn :

Par cette décision historique, il est le premier à la faire de la langue arménienne une langue officielleModèle:Note. Machtots, promu archimandrite (vardapet), rassemble de premiers élèves et commence à enseigner en utilisant l'alphabet de Daniel. Il y consacre environ deux annéesModèle:Sfn,Modèle:Note.

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Mais l'alphabet retrouvé n'est pas adapté aux particularités phonétiques de l'arménien classique<ref name="parp" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette première tentative se révèle un échec, et son seul résultat significatif est le début d'officialisation de la langue arménienne.

Les chercheurs contemporains sont partagés quant à l'origine des caractères de Daniel. Ils peuvent être selon eux soit d'origine arménienne pré-chrétienneModèle:Sfn, ou soit être une forme d'un alphabet sémitique ou araméenModèle:Sfn. Ils auraient été en tout état de cause dans l'incapacité de rendre la richesse de la structure consonantique de langue arménienne, a fortiori certaines voyelles.

L'expédition mésopotamienne. Création de l'alphabet

Modèle:Article détaillé

Un homme assis devant un bloc de pierre où figure l'alphabet arménien. Derrière lui la base d'un obélisque.
Giovanni Battista Tiepolo, Mesrop Machtots. Fresque (entre 1752 et 1753).

Sur l'ordre du roi, et en accord avec le catholicos, Machtots entreprend une expédition en Mésopotamie du nord avec un groupe d'élèves. Ils se rendent dans les villes d'Amida, d'Édesse et de SamosateModèle:Sfn. La motivation principale de ce séjour à l'étranger est encore débattue. Son objectif est plus probablement de trouver une aide auprès des lettrés et sages mésopotamiens que de poursuivre la recherche d'un alphabet arménien qui y aurait été conservéModèle:Sfn. D'autres orientalistes font l'hypothèse que Machots était sûr de l'existence de cet alphabetModèle:Sfn.

Machtots rend d'abord visite à l'évêque Daniel, qui avait découvert les caractères, mais, Modèle:CitationModèle:Sfn, part pour Édesse. Édesse est alors un des grands centres éducatifs et scientifiques de l'époque, célèbre pour ses bibliothèquesModèle:Sfn.

Vraisemblablement, c'est dans ces bibliothèques qu'il fait les recherches qui seront la base de travauxModèle:Sfn. Il y étudie plusieurs alphabets de différentes langues, notamment pehlevi et éthiopienModèle:Sfn,Modèle:Sfn, prenant connaissance de leur structure, de la forme de leurs lettres, des principes de leur écriture. Il ne commence qu'après cela la conception d'un nouvel alphabet.

Machtots partage ses élèves en deux groupes : les uns restent à Édesse pour étudier l'alphabet syriaque, les autres se rendent dans la ville de Samosate pour étudier l'alphabet grecModèle:Sfn. Il rencontre en Mésopotamie des savants qui lui sont présentés par les autorités temporelles et spirituelles, dont l'évêque d'Amida, Acace, et celui d'Édesse, Modèle:LienModèle:Sfn,Modèle:Note. Ils ne lui sont finalement d'aucune aide.

En 405Modèle:Sfn, dans la ville d'Édesse, après de longue recherches, Machtots achève un alphabet arménien de 36 lettresModèle:Sfn.

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Page de manuscrit bicolonne.
Fragment de manuscrit arménien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Machtots se rend ensuite à Samosate, où, avec le calligraphe grec Ropanos, il précise le tracé des lettresModèle:Sfn,Modèle:Sfn et Modèle:CitationModèle:Sfn. Le travail de création de l'alphabet arménien s'achève ainsi à Édesse.

Plus de cent ans après l'adoption du christianisme en tant que religion d'État, la première traduction de larges extraits de la Bible et leur mise en forme calligraphique sont maintenant l'objectif de Machtots Modèle:Sfn. Avec deux de ses élèves et Ropanos, ils commencent à utiliser le nouvel alphabet à cette finModèle:Sfn. Ropanos forme ses élèves comme scribes de la nouvelle écriture arménienneModèle:Sfn.

Après une visite à l'évêque de Syrie, Machtots revient avec ses élèves en Syrie. Il a passé une année complète dans les villes mésopotamiennesModèle:Note. En Arménie, le catholicos Sahak met à sa disposition un groupe de moines-élèves, avec lesquels il fixe les règles phonétiques et orthographique de la langue arménienne<ref name="parp" />.

Cet épisode et le rôle de Machtots dans la création du nouvel alphabet ont dans l'histoire de l'écriture un caractère exceptionnel :

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Fondation de l'école et activité éducative

Un homme penché sur un angelot lisant.
Mesrop Machtots. Tableau de Francesco Maggiotto (1750-1805).

À son retour à la capitale, Machtots, sur l'ordre du roi Vram Châhpouh, commence à enseigner dans la région de Mark. Ce territoire, situé sur les rives de l'Araxe, fait partie du Nakhitchevan. Après Modèle:Citation, il fonde en collaboration avec le catholicos le séminaire de Vagharchapat, première Modèle:Citation de l'Arménie chrétienneModèle:Sfn,Modèle:Sfn, où sont rassemblés des élèves de tout le paysModèle:Sfn. L'éducation religieuse se fait ainsi fait en arménienModèle:Sfn. Machtots enseigne lui-même dans le séminaire. Les élèves étudient les trois matières du trivium, la grammaire, la logique et la rhétorique, et se préparent à être traducteurs et prédicateursModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Machtots forme également à la cour royale la noblesse guerrière des Modèle:Lien. Les premières écoles arméniennes sont inspirées du modèle grec, mais Machtots élabore une méthode d'enseignement de l'arménienModèle:Sfn. Lui et ses assistants enseignent non seulement la lecture et l'écriture, mais également le chant d'église, et veillent à l'éducation physique :

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Statues de deux hommes côte à côte, présentant un livre.
Monument à Machtots et Sahak devant l'université d'État d'Erevan.

Après la création de l'alphabet, une nouvelle étape commence pour Machtots. Après avoir obtenu l'accord du roi et du catholicos, il prêche de nouveau avec un groupe d'élèves dans les provinces arméniennes. Ce voyage missionnaire commence à Modèle:Lien et en SiounieModèle:Sfn, où Vasak de Siounie, futur marzpan d'Arménie lui apporte son aide. Après une visite dans l'Empire byzantin et en Albanie, il se rend dans le Gardman, une des plus importantes provinces au nord-est de l'Arménie. Sur l'invitation d'Achoucha de Gourark, il visite la région de Modèle:Lien, dans la province de Gourark. Il joint la prédication évangélique à l'alphabétisationModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dans les années 410, il diffuse le nouveau alphabet dans la plupart des régions de l'Est de l'Arménie.

En 414, Vram Châhpouh meurt ; il était le principal soutien politique de l'action de Mersop Machtots. Châhpûhr, fils du souverain sassanide Modèle:Souverain2, lui succède, mais en 419 une période de vacance du pouvoir commenceModèle:Sfn. Les enseignements de Machtots se poursuivent alors dans un contexte d'instabilité politique.

La période est cependant marquée par un développement culturel en profondeur de l'Arménie. Machtots et Sahak ont envoyé dans les différents territoires arméniens des enseignants formés, qu'ils ont préparé à l'alphabétisation et à la propagation de la foi. Ils ont diffusé la nouvelle écriture en Arménie, ils ont traduit la Bible, à partir des textes syriaques, en raison de l'interdiction de l'utilisation des textes en grecModèle:Sfn.

Mission en Arménie byzantine et rencontre avec l'empereur Modèle:Souverain-

Après avoir déployé son enseignement en Arménie orientale, Machtots se rend à Constantinople avec un groupe d'élèves et de compagnons, pour fonder une école arménienne en Arménie occidentaleModèle:Sfn. Il rencontre à la frontière le commandant des armées romaines, AnatoliusModèle:Sfn,Modèle:Sfn, qui adresse une lettre à l'empereur afin de l'informer des projets de Machtots. Celui-ci n'obtient d'abord pas l'autorisation demandée, et est ainsi obligé de rendre personnellement à la capitaleModèle:Sfn. Il est accompagné de Modèle:Souverain3 et d'une partie de ses élèves, mais laisse les autres à Mélitène auprès de l'évêque Acace de Mélitène.

La cause du premier refus est vraisemblablement l'irritation des représentants du clergé de Césarée de Cappadoce, qui considèrent ces régions sous leur influence, y utilisent l'écriture grecque et sont gênés par l'action de Machots et SahakModèle:Sfn,Modèle:Note. Cet obstacle explique, probablement, le début tardif de l'activité de Mesrop Machtots en Arménie occidentale, bien après la création de l'alphabet arménienModèle:Sfn.

Portrait d'homme, de profil.
Modèle:Souverain2, gravure, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les discussions avec Constantinople ne commencent pas avant mars-Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Note. Machtots est reçu avec honneur par le jeune empereur byzantin Modèle:Souverain2 et reçoit l'autorisation de poursuivre son activité, Modèle:Citation. Selon celle-ci, Machtots a le droit de réunir des jeunes gens dans la partie grecque de l'Arménie. Selon une autre charte, Machtots doit évincer la secte des Modèle:Lien de ces provinces. Maschtots reçoit également la bénédiction du patriarche des grecs Attique de Constantinople. Le titre d'Modèle:Lien lui est attribué par les autorités byzantinesModèle:Sfn.

Toutes les dépenses et les autres frais liés à l'enseignement de l'écriture et à l'évangélisation sont payés par le trésor byzantin. Des négociations parallèles ont lieu avec le trône impérial. L'attitude positive de la cour de Byzance pour la mission de Machtots a un arrière-plan politique, et veut contrer le renforcement de l'influence sassanide en Arménie.

Cependant, le trône et le patriarche reprochent au catholicos Sahak de ne pas s'être adressé avec Machtots aux savants byzantins pour créer l'alphabet arménien et de chercher à affranchir l'Église arménienne de l'influence byzantine.Modèle:Citation bloc

Les premières écoles arméniennes ouvrent en Arménie occidentale entre 420 et 422Modèle:Sfn, avec l'aide du général Anatolius. Selon un message du patriarche Attique, Machtots conduit pendant sa mission une lutte acharnée contre les Modèle:Lien. Machtots applique également l'ordre du général romain de fortifier la ville de Karin et de la rebaptiser ThéodosiopolisModèle:Sfn.

Quand Machtots revient d'Arménie occidentale, il se présente devant le nouveau roi d'Arménie, Modèle:Souverain2Modèle:Note, avec un rapport sur son voyage. Cette période coïncide avec une nouvelle aggravation de la situation politique en Arménie, en particulier dans les Modèle:Lien.

Une deuxième visite de Machtots en Arménie occidentale a lieu à la fin des années 420. Il se rend dans la province de Bardzr Hayk. Il y enseigne à des habitants de Chalgomk. Il laisse des assistants à Sper, Derdjan et Ekeleïats, et part pour l'Ayrarat, puis pour la région de GoltnModèle:Sfn.

Visite de l'Albanie du Caucase et de l'Ibérie. Les rois Asvaguen et Bakur

Carte géographique.
Arménie perse, Ibérie, Albanie entre les empires perse et byzantin entre 387 et 591. Modèle:Citation Movsès Kaghankatvatsi, Modèle:Lien, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Les historiographes mentionnent une première visite de Machtots en Ibérie avant son séjour en Arménie occidentale, Machtots avait déjà séjourné en Ibérie. Avec l'aide de l'interprète Djag, il crée un alphabet géorgien, en collaboration avec le roi Bakur et l'évêque du pays, MoïsseïModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

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Selon Korioun, début 420, en compagnie d'un prêtre dénommé Benjamin, Machtots crée un alphabet pour les Modèle:LienModèle:Sfn. Khorenatsi, et après lui KaghankatvatsiModèle:Sfn, soutiennent qu'il s'agit de la tribu des GargaresModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Ensuite Machtots se rend personnellement en Albanie du Caucase, ou Albanie du Caucase, où il rencontre le roi Modèle:Lien et l'évêque Ieremie, et répand l'alphabet albanien, inventé par euxModèle:Sfn.

Sur le chemin du retour d'Albanie, Machtots se rend au Gardman dans la province d'outil. Le prince de Gardman, Khours offre à l'enseignement de Machtots tout son fief. Machtots reçoit alors une invitation d'Achoucha Gouraski de se rendre dans ses possessions, dans la région de Tachir. Lors de sa deuxième visite en Ibérie, le roi des Ibères Modèle:Souverain- aide Machtots en toutModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il laisse dans ce pays certains de ses élèves comme enseignants.

Machtots effectue à cette époque un de ses visites missionnaires les plus lointaines dans la région de Balassakan (Paytakaran)Modèle:Sfn, dans la Caspiane ancienneModèle:Sfn.

Jost Gippert, un de ceux qui ont déchiffré un palimpseste albanien découvert en 1996, arrive après analyse des caractères à la conclusion que la base de l'alphabet albanien est dans l'alphabet arménien, qui va dans le sens de la tradition historique de sa création par Mesrop MachtotsModèle:Sfn.

Répression de Modèle:Souverain-

Assiette décorée, un homme et une femme sur un dromadaire.
Modèle:Souverain2 et Modèle:Lien. Céramique fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - déb. Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En 428, prenant prétexte d'une requête venant des nakharark arméniensModèle:Sfn, Modèle:Souverain- dépose son vassal, le jeune Modèle:Souverain2. Lui et le catholicos Sahak sont convoqués sous diverses accusations avec un groupe de seigneurs à la capitale sassanide, Ctésiphon. Après s'être présentés devant le tribunal du roi, le catholicos et le roi arménien sont démis et arrêtés. De 428 à 432, Machtots est pratiquement seul, et n'a pas d'activité missionnaire. Un certain Sourmak est désigné en tant que catholicosModèle:Sfn. Mais au bout d'un an il est chassé du pays et remplacé par un Assyrien, BrikchoModèle:Sfn, lui aussi rejeté par les Arméniens.

On peut supposer que Machtots, qui est le deuxième personnage religieux et civil dans le pays après Sahak Parthev, joue un rôle dans ces évènements. Il ne s'associe pas aux princes arméniens qui demandent en 432 à Modèle:Souverain- de libérer Sahak et de le rétablir dans ses droits au patriarcatModèle:Sfn.

La question de la répression politique et religieuse en Arménie provoque l'intervention des chrétiens byzantins<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Souverain- libère Sahak, mais en limitant ses droits. Un certain Chamuel est désigné comme catholicos. Sahak Parthev est envoyé aux confins du pays, dans la province de Bagrévand, et Mesrop Machtots est désigné par lui comme locum tenensModèle:Sfn.

Sahak Parthev n'occupe le siège patriarcal que nominalement. À Vagharchapat, Machtots remplit en pratique les fonctions de catholicos<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il ne les occupe cependant pas officiellement, bien qu'après la mort de Chamuel, vers 437, et de Sahak, Machtots soit le seul dirigeant de l'Église arménienne. La cause en est vraisemblablement son origine modeste et paysanne.

Dernières années et traduction de la Bible

Modèle:Article connexe

Pour l'éducation spirituelle du pays, Mesrop Machtots et le catholicos Sahak envoient leurs élèves Eznik de Kolb, Korioun et quelques autres à Byzance et dans le Nord de la Mésopotamie. À Byzance, ils sont reçus par l'archevêque Maximien de Constantinople (431-434)Modèle:Sfn. À leur retour en Arménie, dans la ville d'Modèle:Lien, les élèves remettent à Mesrop et Sahak une lettre et les canons du concile d'Éphèse, et également un exemplaire authentique de la Bible. À la suite l'éviction de l'ancien patriarche grec Nestorius, Machtots soutient le lien avec les chefs de l'Église byzantine, Cyrille d'Alexandrie et Proclus de Constantinople, qui l'avertissent de la présence possible en Arménie d'idéologues nestoriensModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Tableau. Des hommes autour du défunt, qu'ils soulèvent dans un drap.
Funérailles de Mesrop Machtos à Ochakan. Tableau de Juliano Zasso (1833-1889).

Entre 432 et 435, Machtots, le catholicos Sahak et leurs élèves terminent la traduction de la Bible, travail commencé dès la création de l'alphabet arménien. Leurs élèves font l'essentiel de ce travail. Ils ont été envoyés avec à leur tête Moïse de Khorène (Khorenatsi) pour parfaire leur formation à AlexandrieModèle:Sfn. Outre la Bible, d'autres livres d'auteurs anciens sont traduits sous la direction de Machots, en particulier l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de CésaréeModèle:Sfn.

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Dans ses dernières années d'activités, Machtots est isolé. Les autorités sassanides déposent le catholicos Sahak, qui le protégeait dans l'église synodale de Vagharchapat, et qui se retire en province. Après la mort de Sahak Parthev en 439, Machtots fait nommer patriarche son élève, le prêtre Modèle:Souverain3Modèle:Sfn,<ref>Michel le Syrien, pr. 5.</ref>.

Maschots n'a pas seulement mené une vaste activité éducatrice et missionnaire, mais a été également au secours des faibles. Son biographe Korioun écrit ainsi que Modèle:CitationModèle:Sfn.

Après avoir consacré 45 ans de sa vie à l'enseignement du christianisme, et 35 à la diffusion de l'écriture arménienne, Mesrop Machtots meurt subitement de maladie à Vagharchapat. Il est enterré avec les honneurs dans le village d'Ochakan par le gouverneur d'Arménie, Vaan Amoutini, et Amaïak Mamikonian, frère du stratége Vardan Mamikonina. Une église est édifiée sur sa tombe en 443. Elle se trouve à 30 km d'Erevan. L'Église apostolique arménienne l'a béatifié.

Élèves

Portrait d'un saint barbu, tenant un livre.
Un des plus jeunes élèves de Maschtots, Moïse de Khorène (410-490). Miniature du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Une pléiade d'écrivains et de traducteurs s'est formée auprès de Mesrop Machtos. Ils ont été les acteurs de la christianisation de l'Arménie, de son alphabétisation et de son éveil aux lettres et aux sciences. Presque tous les historiographes et lettrés du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont été ses élèves :

Dans l'Histoire des saints patriarches Sahak et du vardapet MachtotsModèle:Sfn d'un auteur inconnu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est fait mention aussi de Mambré Vertsanokh (frère de Moïse de Khorène), d'Ardzan Artsouni, d'Agan Artsouni et de Mouché.

Alphabet

Modèle:Article détaillé

L'alphabet arménien comporte initialement Modèle:Unité lettres, dont Modèle:Unité voyelles, et Modèle:Unité consonnes. Confronté à des dizaines de dialectes, Machtots fixe les règles phonétiques d'une langue littéraire commune, choisit un sens pour l'écriture, de gauche à droite, comme en grec, et non de droite à gauche, comme en assyrien. C'est lui aussi qui a déterminé l'orthographe de l'arménien classique littéraire.

Les principes fondamentaux sur lesquels se fonde Mersrop pour créer l'alphabet sont les suivants :

  1. à chaque lettre correspond un seul son, à chaque son une seule lettre, seule la lettre « ու » (vo), qui se compose de deux caractères et ne fait pas partie de l'alphabet. Mesrop Machtots a suivi dans ce cas l'alphabet grec, dans lequel ce son est également représenté par deux signes, o et v ;
  2. il s'écrit horizontalement de gauche à droite, alors qu'à l'époque la majorité des langues s'écrivent en sens inverse, de droite à gauche. Ce choix présente un avantage évidentModèle:Sfn ;
  3. il n'y a pas de signes diacritiques dans l'alphabet arménien, alors qu'ils existent dans la majorité des alphabets contemporains, dont le grec, dans lequel des signes particuliers sont placés sur, sous ou à côté des lettres pour préciser leur prononciation ;
  4. comme pour toute langue vivante, la prononciation de nombreux sons de l'arménien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle varie dans les différentes parties du pays. Mesrop parvient à dépasser ces différences, et à construire un système phonologique unique. Il le fait grâce à une compréhension très fine de sa phonétique arménienneModèle:Sfn.

Pendant plus de Modèle:Nombre, l'alphabet arménien a subsisté presque sans changementsModèle:Sfn. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, deux lettres sont ajoutées : la voyelle « Օ » (oh) et la consonne « Ֆ » (feh). Jusqu'à cette date pour écrire ces sons, on utilisait respectivement les lettres « Փ » (p'iur) et « աւ » (aw). Au Moyen Âge, sont utilisées les écritures onciale (erkathagir), minuscule (bolorgir ou lettres rondes), cursive (notrgir), chkharir. Avec le temps, le graphisme des lettres évolue de formes carrées vers de plus arrondies.

Čestmír Loukotka soutient que l'alphabet arménien est le plus accompli de son époque par son écriture phonétiqueModèle:Sfn. Andreï Bitov fait le commentaire suivant : Modèle:Citation bloc

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Certains considèrent que, comme dans le cas du cyrillique, l'ossature de l'alphabet arménien était utilisé en Arménie longtemps avant son « invention », et qu'il s'agissait d'une variante d'une écriture sémitique. Une autre hypothèse est qu'une telle écriture avait été abandonnée avec la conversion au christianisme, et que Machtots est à l'origine de son rétablissement et de sa reconnaissance par l'État.

Œuvre

Charakan ou chant arménien

Dans les dernières années de sa vie, Mesrop Machtots s'emploie à des traductions, écrit des vers d'église, et des traités religieux. Ses vers sont la plus ancienne expression de la poésie d'église en arménien classique, le charakan, et sont à l'origine des chants et des hymnes spirituels arméniens. Une grande partie Modèle:Incise en a été rédigée par lui. Son œuvre est pleine d'humanisme et d'une compassion humaine aigüe.

Le dialogue lyrique de Machtots avec le Tout-puissant est empli d'émotions humaines, et de tableaux dramatiques qui soulignent l'infirmité morale du simple mortel et sa faiblesse devant Dieu.

Modèle:Média externe

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Sa poésie expose avec sincérité son échange avec Dieu. Il enseigne l'espoir en un salut de l'âme. Modèle:Citation bloc

Ses charakans les plus connus sont « Père miséricordieux !… », « Unique fondement… », « Dieu très bienveillant !… », « Dans mon trouble… », « Pleurs du repentir… »Modèle:Etc.

Sermons de Grégoire l'Illuminateur

Mesrop Machtots est le fondateur de la patristique arménienne. Il s'avère être l'auteur du recueil des Sermons répétésModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (Modèle:Langue), longtemps attribué à Grégoire l'Illuminateur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans ce texte, Machtots exprime un regard idéaliste sur la religion et la société.

Place de Mesrop Machtots dans l'histoire de l'Arménie

L'histoire a rarement conservé les noms des créateurs des alphabets dans l'Antiquité. Mesrop Machtots est le premier nom lié à un système d'écriture qui ne soit pas légendaire, comme Wulfila, évangélisateur des Goths et traducteur de la Bible à l'aide d'un alphabet conçu par ses soins, mais dont l'existence n'est pas attestée.

Grâce à Mesrop Machtots, le peuple arménien dispose d'une écriture nationale, et la langue arménienne, acquiert la qualité de langue officielle en 404 après J.-C. Cette écriture nationale devient la pierre angulaire de l'Église arménienne et de son influence spirituelle. Elle est avec la religion le rempart des Arméniens dans la lutte contre l'assimilation. Si au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le peuple n'est que nominalement de confession chrétienne, le christianisme se diffuse plus largement. En 451 l'Arménie garantit sa liberté religieuse avec la bataille d'Avarayr. Son identité linguistique, culturelle et religieuse subsiste pendant les longs siècles, où l'Arménie est dominée par d'autres États.

Non seulement créateur d'un alphabet, Mesrop Machtots est également un enseignant, à l'origine de l'enseignement académique en arménien. Il a ouvert lui-même des écoles dans différentes provinces du pays et son alphabétisation.

Selon le poète moderne Parouir Sévak, Mesrop Machtots fut Modèle:Citation<ref>Parouir Sévak, « La plume contre l'épée », article littéraire datant d'avril 1962, dans l'édition de l'œuvre du poète par A. Aristakessian, Modèle:Nobr romains, Erevan, Arménie 1974, Modèle:P..</ref>. L'historien et orientaliste allemand Josef Markwart écritModèle:Sfn :

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Légendes sur Machtots

Homme debout, frappé par un rayon divin. Des lettres se dessine sur sa poitrine.
Mesrop Machtots. Gravure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Une des plus vieilles légendes sur Machtots figure dans l'Histoire de Vardan le grand (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Selon celle-ci, Dieu, après avoir entendu les longues prières de Machtots, aurait écrit les lettres de l'alphabet arménien sur une montagne de la province de Palu, où elles seraient toujours visibles. La légende raconte que les habitants considèrent le site comme sacréModèle:Sfn. À Palu, près de la montagne de Saint Mesrop, un site, ressemblant à un tombeau en pierre, serait l'endroit où a été créé l'alphabet arménien et est appelé par les habitants « tombeau de Machtots »Modèle:Sfn.

Une autre légende du Moyen Âge est que Machtots et Sahak se seraient retirés en ermitage pendant 40 jours pour créer l'alphabet. Un ange leur serait apparu une nuit et leur aurait montré sur une plaque de pierre sept lettres de l'appareil de l'alphabet arménien. Ayant reçu ce qu'ils souhaitaient, ils seraient redescendus de la montagneModèle:Sfn.

On raconte qu'au moment des funérailles, sur le chemin de Vagharchapat à Ochakan, les porteurs aurait placé le cercueil sur une pierre, pour se reposer de la chaleur, et que brusquement de l'eau aurait surgi de cette pierre, épanchant leur soifModèle:Sfn.

Dans une dernière de ces légendes, Machtots aurait demandé aux habitants d'Atsik de placer son corps sur une charrette, de laisser l'attelage aller librement et de l'enterrer là où il le conduirait. La charrette se serait arrêté devant la maison d'un pauvre paysan, et les habitants d'Atsik, estimant cet endroit peu convenable, y auraient enterré seulement l'auriculaire de Machtots, et y auraient construit ensuite une chapelle, qui devint un lieu de pèlerinageModèle:Sfn.

Postérité

Sur le billet, une représentation d'une statué de Mesrop assis
Billet arménien de 1000 dram.

Une avenue d'Erevan porte le nom de Mesrop-Machtot, ainsi qu'une distinction honorifique de la république d'Arménie.

Le film Mesrop Machtots a été tourné en 1988 par le réalisateur Levon Mkrtchyan et produit par Armenfilm.

Lilit Teryan en a fait une sculpture.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence

Notes

Modèle:Références

Références

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Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Édition des textes de Machtots

  • « Многовещательные речи », Эчмиадзин, 1894.
  • « Шаракан », Ереван, 1990.

Sources primaires

Arménien

Russe

Anglais

Allemand

Français

Articles connexes

Liens externes

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