Metropolis (film, 1927)

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

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Logotype de Metropolis.

Metropolis est un film de science-fiction allemand réalisé par Fritz Lang, sorti en 1927.

Film muet en noir et blanc, il oscille entre l'expressionnisme et la nouvelle objectivité. Adapté du roman original de Thea von Harbou, le scénario est coécrit par celle-ci et Fritz Lang, mariés à l'époque. Brigitte Helm, Gustav Fröhlich, Alfred Abel et Rudolf Klein-Rogge figurent parmi les premiers rôles. Le film est produit aux studios de Babelsberg par UFA (Universum-Film AG).

Échec critique et commercial à sa sortie tandis qu'il est, à l'époque, le film le plus cher de l'histoire du cinéma, il est rapidement amputé. Il est progressivement réhabilité durant la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, au point d'atteindre le statut de chef-d'œuvre majeur de l'histoire du cinéma, ce dont témoignent ses multiples influences jusqu'à nos jours, notamment dans la culture populaire. Plusieurs fois restauré, il devient en 2001 le premier film inscrit sur le registre international Mémoire du monde de l’UNESCO.

Synopsis

Fichier:Maria from metropolis.JPG
Statue reproduisant l'androïde du film à Babelsberg, en Allemagne.

Le film se décompose en trois actes, Auftakt (commencement) (66 min), Zwischenspiel (interlude) (28 min) et Furioso (52 min).

En 2026, Metropolis est une mégapole dans une société dystopique divisée en une ville haute, où vivent les familles intellectuelles dirigeantes, dans l'oisiveté, le luxe et le divertissement, et une ville basse, où les travailleurs font fonctionner la ville et sont opprimés par la classe dirigeante. Un savant fou, l’hybride Rotwang (Rudolf Klein-Rogge), met au point un androïde à l’apparence féminine, lequel sera chargé d'exhorter les ouvriers à se rebeller contre le maître de la cité, Joh Fredersen (Alfred Abel), ce qui permettra à celui-ci de les mater.

Maria (Brigitte Helm), une femme de la ville basse, essaie de promouvoir l'entente entre les classes, et emmène clandestinement des enfants d'ouvriers visiter la ville haute. Le groupe se fait repousser par les forces de l'ordre, mais Freder Fredersen (Gustav Fröhlich), fils du dirigeant de Metropolis, tombe amoureux d'elle. En descendant dans la ville basse pour la retrouver, il voit un ouvrier épuisé défaillir à son poste de travail, le rythme imposé par les machines étant trop élevé, une violente explosion se produit sur la « machine M », tuant des dizaines de travailleurs. Dans la fumée, Freder a une hallucination et voit la machine M se transformer en Moloch, une divinité monstrueuse à laquelle les travailleurs infortunés sont sacrifiés<ref>Metropolis Modèle:BNF, à 15 min.</ref>.

Freder se rend chez son père, Johhan « Joh » Fredersen, pour le mettre au courant des conditions extrêmement pénibles dans lesquelles travaillent les ouvriers et lui demande d'améliorer leur sort. Voyant qu'il ne peut convaincre son fils des bienfaits de cette société ségrégative, Johhan le fait suivre par un espion.

Freder retourne dans la ville basse où, voyant un ouvrier au bord de l'épuisement, il persuade celui-ci d'échanger ses vêtements contre les siens, avant de le remplacer à la machine, tandis que l'ouvrier Georgy, matricule 11811, monte à la ville haute où il goûtera aux plaisirs de la vie. Après une pénible journée de travail, Freder se rend dans des catacombes à une réunion secrète en suivant un plan trouvé dans une poche des vêtements de l'ouvrier qu'il a remplacé. Là, il découvre Maria en train de s'adresser aux ouvriers et d'annoncer l'arrivée d'un médiateur qui apportera l'égalité entre les habitants des villes haute et basse.

Entre-temps, Joh reçoit des plans trouvés dans les poches d'ouvriers morts au travail et se rend chez Rotwang, l'inventeur du monstre mécanique qui fait fonctionner toute la ville. Celui-ci lui indique qu'il s'agit du plan qui mène aux catacombes où se tient la réunion secrète. Joh épie la réunion sans reconnaître son fils parmi la foule. Craignant la menace, Joh ordonne à Rotwang de façonner un robot à l'image de Maria afin de semer le chaos parmi les ouvriers. Mais ce que Joh ignore, c'est que Rotwang a d'autres plans...

Fiche technique

Fichier:Boris Bilinski (1900-1948) Plakat für den Film Metropolis (2).jpg
Affiche française du film.

Distribution

Le générique cite également les personnages suivants sans attribuer de noms aux interprètes :

Production

Tournage : une superproduction

Fichier:RumplerMetropolis.jpg
Une automobile Rumpler Tropfenwagen comme celle utilisée dans le film.

Metropolis coûte au total environ six millions de reichsmarks, ce qui en fait le film le plus cher de l'histoire du cinéma à sa sortie<ref name="Revit">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="CitéRessuscitée">Modèle:Lien web.</ref>. Il traduit la volonté de la UFA de concurrencer les superproductions hollywoodiennes<ref name="Frodon1998"/>.

Le tournage de Metropolis commence le Modèle:Date-. Le casting a sélectionné nombre de personnes inconnues n'ayant aucune expérience du cinéma, comme Brigitte Helm, âgée de dix-neuf ans au moment du tournage.

Le tournage du film a été une expérience très éprouvante pour les acteurs en raison des demandes formulées par le réalisateur Fritz Lang. Pour la scène où la ville des travailleurs est inondée, Helm et cinq cents enfants provenant des quartiers les plus pauvres de Berlin ont dû travailler durant quatorze jours dans une piscine d'eau que Lang a intentionnellement maintenue à une température basse.

Lang exige souvent de retourner la même scène à de multiples reprises. Par exemple, le tournage de la scène où Freder doit s'effondrer aux pieds de Maria a pris trois jours. Lang a exigé de la tourner tellement de fois qu'à la fin, Gustav Fröhlich tenait à peine debout. Autres anecdotes qui démontrent du sens du réalisme de Lang, pour la scène où Maria brûle sur un bûcher, Lang ordonne d'allumer un réel brasier (d'ailleurs la robe de Helm prend feu) ou encore quand il ordonne à ses assistants de jeter de puissants jets d'eau lors du tournage de l'inondation de la ville des travailleurs.

Environ 620 kilomètres de pellicule furent utilisés, pour Modèle:Nobr d'enregistrements. Une cinquantaine d'automobiles ont été utilisées dans le filmModèle:Refnec. Modèle:Nombre sont mobilisés<ref name="INA"/>. Parmi eux figure l'écrivain et scénariste Curt Siodmak, qui était journaliste en 1927 et qui s'était fait engager afin d'assister au tournage.

Le tournage se termine le Modèle:Date-, soit un total de Modèle:Nobr et Modèle:Nobr.

Modèle:Source insuffisante

Effets spéciaux

L'expert des effets spéciaux de l'époque, Eugen Schüfftan, véritable pionnier, crée des effets visuels inédits pour Metropolis. Parmi les effets utilisés, il réalise des miniatures de la ville, un appareil photo sur une balançoire et utilise plus particulièrement l'effet Schüfftan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour ce dernier, il utilise des miroirs inclinés pour créer l'illusion que les acteurs occupent des décors géants. Cette invention sera utilisée deux ans plus tard par Alfred Hitchcock dans Chantage sorti en 1929<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Lang, le robot construit par Rotwang pour ressusciter l'amour perdu de Joh, a été créé par le sculpteur Walter Schulze-Mittendorff. Un moulage en plâtre a été pris sur le corps de l'actrice Brigitte Helm et le costume a ensuite été fabriqué à partir du moulage. Une découverte fortuite d'un matériel appelé « bois plastique » (une substance malléable ayant l'aspect du bois qui sert de remplissage) a permis à Schulze-Mittendorff de construire un costume en métal avec les articulations en « bois plastique »<ref>Walter Schulze-Mittendorff, Sculptor & filmmaker: The Metropolis Robot.</ref>. Malgré cette innovation, Helm se plaint d'être mal à l’aise, car le costume est trop rigide et lui donne des ecchymoses<ref>Patrick McGilligan, Fritz Land: The Nature of the Beast, 1997, pp. 115–116</ref>.

Bande originale

La musique de Metropolis a été composée par Gottfried Huppertz et a été conçue pour être exécutée par un orchestre symphonique en accompagnement du film. Huppertz s'est inspiré de Richard Wagner et Richard Strauss, ainsi que de quelques symphonies dites « modernistes », telles que la Symphonie numéro 6, opus 23 de Nikolaï Miaskovski, pour décrire la ville des travailleurs. Il utilise aussi le célèbre motif grégorien du Dies iræ (à l'origine chanté au cours de l'office des morts) pour illustrer certaines scènes faisant intervenir La Mort. Huppertz cite d'abord les deux premiers vers de la première strophe de cette séquence liturgique, puis, avant la fin du second, s'en éloigne un peu et les développe, à l'orchestre. Il les reprendra de différentes manières plus loin. Il fait entendre également, toujours à l'orchestre, le troisième vers (« Coget omnes ante thronum ») de la troisième strophe Tuba mirum (ce « Coget omnes » est proche du troisième vers de la première strophe, seule diffère la montée plus importante du début). Plus tard, Huppertz citera également l'hymne national français, La Marseillaise. Sa musique a joué un rôle de premier plan durant le tournage du film, puisque durant le déroulement de nombreuses scènes, le compositeur accompagnait en direct au piano pour obtenir un certain effet sonore en fonction du scénario et du jeu des acteurs.

La bande-son a été réenregistrée pour la réédition du film en DVD en 2001 par l'orchestre Rundfunksinfonieorchester Saarbrücken mené par Berndt Heller. Cette version correspond à la version musicale reconstruite prévue à l'origine. En 2007, le Modèle:1er et Modèle:Date-, la partition du film original est jouée en direct par l'Orchestre symphonique de la Radio VCS qui accompagne la version restaurée du film dans les cinémas Brenden à Vacaville, en Californie. La bande-son est également enregistrée dans une orchestration en salle pour la première fois aux États-Unis en Modèle:Date- par l'orchestre Bijou sous la direction de Leo Najar dans le cadre d'un festival du film expressionniste allemand à Bay City dans le Michigan. Un enregistrement est aussi effectué dans le cadre du Modèle:Lang à Traverse City dans le Michigan, en Modèle:Date-<ref>Traverse City Record Eagle 'Film Festival Outtakes 8/03/09</ref>.

Pour le réenregistrement de 2010, qui correspond le plus à la version d'origine, la bande-son est enregistrée pour la sortie en DVD par l'Orchestre symphonique de la Radio de Berlin dirigé par Frank Strobel, qui a également réalisé la première de la version reconstruite par le Friedrichstadtpalast à Berlin<ref>DVD details of the 2010 reconstructed version</ref>.

Autres bandes-son

Nonobstant la musique originale de Gottfried Huppertz, de nombreux artistes ont voulu donner leur propre vision musicale de Metropolis. Ces bandes-son alternatives peuvent être jouées lors de ciné-concerts ou enregistrées et diffusées avec une édition spéciale du film :

Carrière

Sortie : échec critique et commercial et amputations rapides

Fichier:"Metropolis" (1927 film) (15418159339).jpg
Publicité néo-zélandaise pour le film en 1928.
Fichier:Cine Dom Pedro II adv 01.jpg
Publicité brésilienne pour le film en 1930.

À sa sortie, le film est un échec critique et commercial, en Allemagne et ailleurs<ref name="5Choses"/>. Alors que la presse spécialisée allemande critique sévèrement le film après la première projection du Modèle:Date- à Berlin, la version originale de 153 minutes est très vite modifiée<ref name="Cinémathèque"/>. Le film est raccourci pour sa sortie dans le reste du pays, dans l’espoir d’une meilleure réception<ref name="Cinémathèque"/>. Une seconde version allemande sort en août 1927<ref name="Cinémathèque"/>.

En décembre 1926, avant même la première allemande, Paramount, distributeur américain du film, décide de raccourcir l’œuvre pour adapter le scénario et la durée au marché américain<ref name="Cinémathèque"/>. Channing Pollock est chargé de l'opération : il ampute le film de nombreux passages, américanise les noms des personnages, réécrit des cartons et remonte certaines scènes<ref name="Cinémathèque"/>. C'est ce montage qui tiendra lieu désormais de référence<ref name="Herpe2011"/>. Paramount crée également une autre version, très proche de la version américaine, pour la Grande-Bretagne et le Commonwealth<ref name="Cinémathèque"/>.

Les négatifs originaux disparaissent dès cette période<ref name="Cinémathèque"/>.

Colorisation et nouvelle bande-son de Giorgio Moroder

En 1984, lorsque le compositeur Giorgio Moroder entreprit de le coloriser, il ne restait que 80 minutes de bobines (1 h 20) sur les 153 initiales (2 h 33)<ref name="lintermede" />. De plus, il l'accompagna d'une nouvelle bande-son à laquelle participèrent des groupes célèbres comme Queen (le clip de Radio Ga Ga, célèbre tube de ce groupe Modèle:Incise est d'ailleurs articulé autour de nombreuses séquences tirées du film) ou Adam and the Ants.

Le critique Noël Simsolo reconnaît l'intérêt de la version mais fait part de son incompréhension à l'égard de la nouvelle bande-son<ref name="INA"/>.

Réhabilitation tardive et restaurations

Le film est progressivement considéré comme un chef-d'œuvre, notamment pour ses aspects précurseurs et sa dimension épique<ref name="5Choses"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans une interview donnée en 1965, Fritz Lang se réjouit du succès des projections de Metropolis à la Cinémathèque française, et de ses films en général<ref name="INA"/>.

Un gros travail de recherche et de reconstitution fut lancé à la fin des années 1980, rassemblant les diverses versions disponibles (dont certaines retrouvées dans des collections privées) et aboutissant à une version rénovée par la cinémathèque de Munich, en noir et blanc, de Modèle:Heures, avec une nouvelle orchestration classique, qui fut projetée en 1995, pour les cent ans du cinéma. Pour remplacer les scènes manquantes, avaient été ajoutées quelques photographies de tournage, recadrées.

À la suite d'une nouvelle restauration du film en 2001, initiée par la Fondation Friedrich Wilhelm Murnau (Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung), Metropolis devient le premier film inscrit sur le Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO<ref name="5Choses">Modèle:Lien web.</ref>. L'UNESCO estime alors que le film est devenu Modèle:Cita<ref name="5Choses"/>.

Enfin, à l'issue d'une longue enquête d'une vingtaine d'années<ref name = "legrand">Modèle:Article</ref> le Modèle:Date-, la fondation Murnau, propriétaire des droits du film, annonce que la quasi-totalité des scènes manquantes, soit environ Modèle:Nobr, ont été retrouvées au Musée du cinéma de Buenos Aires. Il s'agit d'une copie en Modèle:Lnobr presque intégrale de Modèle:Nobr. Cette copie dont les images sont très altérées tronque une partie du cadrage original, mais restitue les plans coupés et l'ordre des séquences dans leur montage d'origine. Le Modèle:Date-, la nouvelle version restaurée, de Modèle:Nobr, a été projetée simultanément à Berlin dans le cadre de la Modèle:60e, à l'ancien Opéra de Francfort et sur la chaîne Arte, accompagnée par sa partition musicale d'origine écrite en 1926 par Gottfried Huppertz, exécutée en direct par l'orchestre symphonique de la Radio de Berlin. Après plus de Modèle:Nobr de recherches, versions tronquées et plusieurs restaurations, on peut enfin voir une version quasi intégrale, en tout cas proche de celle conçue par Fritz Lang en 1927<ref name="legrand"/>,<ref name="telerama">Télérama Modèle:N° du 3 février 2010.</ref>.

Muet, Metropolis est avant tout un film musical dont les images sont une véritable visualisation des sons. La restauration du film a été effectuée non seulement grâce aux indications de montage, mais aussi, surtout et directement grâce à la partition musicale qui a permis de retrouver le tempo de la vision initiale de Fritz Lang<ref name="lintermede">"Le futur retrouvé", présentation de l'exposition à la Cinémathèque française, Thibaut Matrat, le 4 janvier 2012, à lire sur L'Intermède.</ref>.

Analyse

Inspiration

Fichier:NYC skyline 1912.jpg
Skyline de la ville de New-York en 1912

Metropolis a initié une large gamme d'effets spéciaux et de plateaux de tournage, allant d'une énorme cathédrale gothique à une skyline d'une ville futuriste. Dans une interview, Fritz Lang explique : « Le film est né de ma première vue avec les gratte-ciels de New-York en Modèle:Date- ». Il décrit ainsi sa première impression de la ville, Lang dit que : « Les immeubles semblaient être comme un voile vertical, scintillant et très léger, comme un décor luxueux, suspendu dans un ciel sombre pour éblouir, distraire et hypnotiser »<ref>Lang(2003)</ref> et « C'est en admirant la réverbération de l'éclairage public sur les rues et les hauts buildings que j'ai conçu Metropolis »<ref>Minden, Michael; Bachmann, Holger (2002). Fritz Lang's Metropolis: Cinematic Visions of Technology and Fear. New York: Camden House. Modèle:ISBN.</ref>.

Fritz Lang a été influencé par l'artiste Paul Citroen et, plus particulièrement, par un de ses photomontages intitulé Metropolis (1923) ainsi que par le film soviétique de science-fiction Aelita, de Yakov Protazanov, sorti en 1924, adaptation du roman d'Alexis Nikolaïevitch Tolstoï. Le film Metropolis est aussi directement inspiré de la ville futuriste d'Antonio Sant'Elia (1888-1916), un architecte italien du mouvement futuriste. L'apparence de la ville est Modèle:Référence nécessaire, cependant il incorpore des Modèle:Lesquels.

L'androïde Futura, être artificiel créé par l'inventeur Rotwang pour redonner vie à son aimée perdue, est inspiré par la "gyneïde" Hadaly, de l'Ève future d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam, créée à l'image de l'amante du héros de la nouvelle.

Esthétique : entre expressionnisme et nouvelle objectivité

Fichier:Fritz Lang und Thea von Harbou, 1923 od. 1924.jpg
Fritz Lang et Thea von Harbou dans leur appartement à Berlin, écrivent le scénario de Metropolis.

Metropolis est couramment considéré comme un film expressionniste, bien que Fritz Lang ait déclaré qu'il ne l'était pas, que l'expressionnisme soit un mouvement dépassé au moment où le film est réalisé, et qu'un seul film, Le Cabinet du docteur Caligari Modèle:Incise, soit caractérisé comme expressionniste par les historiens du cinéma<ref name="Vacher2003">Modèle:Chapitre.</ref>. Ce rattachement à l'expressionnisme s'appuie sur Modèle:Cita<ref name="Vacher2003"/>.

Selon le journaliste Jacky Bornet, Modèle:Cita. S'il relève que Modèle:Cita, ce qui tend à éloigner le film de l’expressionnisme, il ajoute que Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon Noël Herpe, critique et historien du cinéma, Metropolis ne relève pas de l'expressionnisme : Modèle:Cita<ref name="Herpe2011">Modèle:Lien web.</ref>.

Giovanni Lista, historien et critique d'art, rattache le film au futurisme<ref name="Vacher2003"/>.

Interprétation politique

Thea von Harbou, autrice du roman original et coscénariste du film qui rejoindra plus tard le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, est créditée, avec les producteurs du film, du message final du film qui, à travers la poignée de mains scellant un nouveau pacte entre le capital et le travailleur sur le parvis de l'église, prône l'ordre et une « collaboration de classes » (renvoyant à la doctrine fasciste) plutôt que la lutte des classes, par la médiation de l'amour entre Freder et Maria<ref name="Frodon1998">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="INA"/>,<ref name="Vacher2003"/>,<ref name="Cinémathèque">Modèle:Lien web.</ref>. Slátan Dudow, collaborateur pendant le tournage, quitte le projet en signe de réprobation envers la morale du film, qui contredit ses convictions marxistes<ref name="INA">Modèle:Lien web.</ref>.

S'il indique avoir aimé tourner le film, Fritz Lang se désolidarisera de ce message, déclarant notamment en 1959 : Modèle:Cita<ref name="Vacher2003"/>,<ref name="Cinémathèque"/>,<ref name="INA"/>. Selon son récit, une fois le Troisième Reich installé et après avoir réalisé Le Testament du docteur Mabuse qu'il présente comme Modèle:Cita, il refuse la proposition que lui fait Joseph Goebbels de prendre la direction du cinéma allemand, avant de quitter l'Allemagne<ref name="Frodon1998"/>,<ref name="Vacher2003"/>. Selon la Cinémathèque française, Modèle:Cita<ref name="Cinémathèque"/>. Le critique Jean-Michel Frodon estime cependant que Modèle:Cita : renvoyant à la biographie de Fritz Lang par Modèle:Lien (Fritz Lang, The Nature of the Beast), il souligne les Modèle:Cita et Modèle:Cita du réalisateur Modèle:Cita durant cette période, ce qui Modèle:Cita<ref name="Frodon1998"/>.

Références religieuses

Les références religieuses sont nombreuses<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Après l'explosion dans l'usine, Freder voit la machine se muer en Moloch, une divinité se repaissant du sang des sacrifices humains.

Dans l'"Intermède", Freder écoute dans une cathédrale le prêche d'un moine sur l'Apocalypse et plus particulièrement sur la chute de Babylone et la grande prostituée, avec affichage des pages correspondantes ainsi que l'illustration représentant Babylone. Dans la même cathédrale on peut voir la Mort et les Sept péchés capitaux personnifiés. Plus tard, au club, après que les pages décrivant Babylone aient été montrées une seconde fois, l’androïde ressemblant à Maria est représentée habillée exactement de la même manière, juchée sur une bête à sept têtes et dix cornes et effectuant des danses tout aussi impudiques les unes que les autres.

Enfin le thème du sermon de Maria dans les catacombes , là où les premiers chrétiens faisaient leur culte, est sut le thème de la tour de Babel<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Accueil

Accueil critique

Fichier:Fritz Lang (1969).jpg
Fritz Lang (1969)

Box-office

Le film est un échec critique comme financier au moment de sa sortie avec une recette brute estimée de Modèle:Unité pour un budget estimé de Modèle:Unité soit 1,5 % de recette par rapport au budget.

Cet échec menace de mettre en faillite la société de production Universum Film AG (UFA)<ref name="CitéRessuscitée"/>.

Récompenses et distinctions

Le magazine américain Empire le classe à la douzième place dans son classement des « 100 meilleurs films du cinéma mondial » en 2010, et à la deuxième place dans son classement des 100 meilleurs films muets.

La société de production Modèle:Lien est récompensée par un prix spécial lors de la [[68e cérémonie des New York Film Critics Circle Awards|Modèle:68e des Modèle:Langue]] pour la qualité de la version restaurée de 2002.

Impacts sur la culture populaire

Metropolis est un des premiers films de science-fiction, dont l'histoire et les images ont influencé toute la production ultérieure.

Expositions

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Belmans, La ville dans le cinéma : de Fritz Lang à Alain Resnais, Bruxelles : De Boeck, 1978, 288 p., collection Univers des sciences humaines, vol. 11
  • Modèle:Article
  • Modèle:Article
  • DVD Metropolis (MK2 éditions)
  • Le roman Metropolis de Thea von Harbou, Préface et traduction de Jean-Claude Heudin, Science-eBook.com, Paris, 2012.

Articles connexes

Liens externes

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Vidéos en ligne

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