Mont-Louis (Pyrénées-Orientales)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Mont-Louis <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} (Modèle:Langue<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Ouvrage.</ref> en catalan) est une commune française située dans le sud-ouest du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Elle est inscrite Modèle:Nobr au patrimoine mondial de l'Unesco, avec onze autres fortifications de Vauban<ref>Le dossier du « Réseau des sites majeurs de Vauban » mené par Besançon a été choisi par le ministère de la Culture en Modèle:Date-, la décision prise par l'Unesco le Modèle:Date-.</ref>. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès.
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Têt. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mont-Louis est une commune rurale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, après avoir connu un pic de population de 992 habitants en 1886. Ses habitants sont appelés les Mont-Louisiens ou Mont-Louisiennes.
Géographie
Localisation
Modèle:Maplink La commune de Mont-Louis se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie<ref group=I name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité à vol d'oiseau de Perpignan<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité de Prades<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sous-préfecture.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : La Cabanasse (Modèle:Unité), Saint-Pierre-dels-Forcats (Modèle:Unité), La Llagonne (Modèle:Unité), Planès (Modèle:Unité), Sauto (Modèle:Unité), Bolquère (Modèle:Unité), Eyne (Modèle:Unité), Fontpédrouse (Modèle:Unité).
Sur le plan historique et culturel, Mont-Louis est située au carrefour de trois territoires : la Cerdagne s'ouvrant à l’ouest et au sud-ouest sur l'Espagne, le Conflent qui descend à l'est vers la Méditerranée par la vallée de la Têt et le Capcir rejoignant la France au nord par la vallée de l'Aude, ces deux dernières vallées étant séparées par le col de la Quillane, situé sur la commune limitrophe de La Llagonne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Mont-Louis est située sur une position haute, et est entourée<ref name=ign>Modèle:Géoportail.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> des communes (en commençant par le nord-est, puis dans le sens des aiguilles d'une montre) de Sauto, La Cabanasse et La Llagonne.
Géologie et relief
Mont-Louis est située sur un léger promontoire en bordure de la vallée encaissée de la Têt, qui a permis la construction d'un fort Vauban bien protégé par les conditions de relief.
Avec seulement Modèle:Nobr, la commune de Mont-Louis est la plus petite en superficie de la région Languedoc-Roussillon. C'est également la dixième commune la moins étendue de France.
La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Hydrographie
Le territoire de la commune est longé pour ses parties nord et nord-est par le cours du fleuve côtier Têt.
La construction d'un puits dans l'enceinte du fort, le puits des Forçats, laisse supposer un accès à une nappe d’eau souterraine à la verticale du point le plus élevé du promontoire où se situe la commune, probablement des eaux d’infiltration de la Têt.
Un autre puits, dit le puits de ville était en fonctionnement dans l’enceinte du village, rue du Marché.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant<ref name=Joly/>.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste Léocadie », sur la commune de Sainte-Léocadie, mise en service en 1981<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de Modèle:Unité, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref> sont recensées sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> :
- la « forêt de pins à crochets de la périphérie du Capcir » (Modèle:Unité), couvrant 12 communes du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- la « Haute Cerdagne » (Modèle:Unité), couvrant 12 communes du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Mont-Louis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I >Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (69,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (69,5 %), forêts (26,9 %), prairies (3,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Voies de communication et transports
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Mont-Louis est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon<ref name=DDRM-Liste>Modèle:Lien web, chapitre 1 - Liste des risques par commune.</ref>,<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref name=DDRM-TMD>Modèle:Lien web, partie 3 - chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
Sur le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, le Barrage des Bouillouses sur la Têt, un ouvrage de Modèle:Nobr de hauteur construit en 1910<ref name=DDRM-Barrage>Modèle:Lien web, partie 3 - chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Mont-Louis est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Mont-Louis est nommée ainsi en hommage à Louis XIV, roi de France lors de la construction de la place-forte qui a débuté en 1679<ref name="Basseda">Modèle:Harvsp.</ref>.
Durant la période révolutionnaire française, la commune sera un temps renommée par la Convention Mont-de-la-Liberté, puis Mont-Libre, nom qu'il gardera jusqu'à la fin du Premier Empire<ref name="Basseda"/>.
Auparavant, le village se nommait Ovansa. Il apparait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous la forme de Modèle:Langue, puis Ovancia et Ovança. Son étymologie est obscure. Elle pourrait provenir d'une racine d'origine ibéro-basque Ov/Obe et désignerait un lieu où on pratiquait l'élevage du bétail. Une autre hypothèse propose le patronyme latin, très répandu en France : Aventius (Aventia au féminin), qui aurait été le nom du propriétaire d'un domaine agricole<ref name="Basseda"/>.
Histoire
Le hameau d'Ovansa
Modèle:... La place forte de Mont-Louis est construite sur un ancien hameau nommé Ovansa, mentionné dans un texte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Basseda"/>.
Création de Mont-Louis par Vauban
Origines
Avec le traité des Pyrénées (1659), le royaume de France annexe le comté de Roussillon, les pays de Vallespir, de Conflent et de Capcir et les bourgs et villages de l'est du comté de Cerdagne<ref>La liste de ces villages a été fixée dans le traité de Llívia (1660). Lors des rudes tractations menées pour définir les limites méridionales précises du nouveau royaume de France, Mazarin s’étonne de ne point trouver le nom de Llívia dans la liste des 33 villages du comté de Cerdagne concédés à la France. Don Luis de Haro lui rappelle l’antique statut de municipe, donc de ville et non de village. La localité de Llívia fut donc reconnue comme une ville et n'a pas été annexée au royaume de France, et constitue une enclave espagnole en territoire français.</ref>.
Pendant la guerre de Hollande, l'Espagne devient l'alliée des Provinces-Unies contre la France. Le Roussillon n'a aucune fortification pour s'opposer à une éventuelle attaque de l'Espagne. Louis XIV demande à Vauban, Commissaire général des fortifications, d'assurer la sécurité de ce territoire nouvellement annexé vis-à-vis de celui de l'Espagne en construisant une nouvelle place forte. Vauban vient en reconnaissance pour déterminer le terrain le plus favorable le Modèle:Date-.
Comme à son habitude, celui-ci choisit un site stratégique pouvant être facilement défendu en limitant les dépenses, il s'agit là d'un promontoire situé au carrefour de trois territoires : la Cerdagne s'ouvrant sur l'Espagne, le Conflent qui descend vers la Méditerranée par la vallée de la Têt et le Capcir rejoignant la France par la vallée de l'Aude qui outre une situation stratégique privilégiée, présente de nombreux avantages financiers ; le côté nord-est, très abrupt et surplombant la Têt, ne nécessite ni fossé à creuser ni large rempart à construire. De plus, cet emplacement, au voisinage du hameau du Vilar d'Ovança (ou simplement Ovança), permet d'avoir à proximité main-d'œuvre, matériaux, pierres, eau, sable, chaux et bois et également des fontaines, pacages, moulins et cultures.
Vauban rapporte également : de plus on y jouit d'un air un peu froid à la vérité, mais si sain que les habitants m'ont dit leur être ordinaire d'y vivre des Modèle:Unité jusqu'à 100 ans…
Vauban organise ensuite, selon des principes simples, l'agencement interne de la ville neuve pour qu'elle réponde aux exigences militaires, offre un urbanisme pratique, présentant un aspect ordonné et sobre, où les lieux du commandement, du combat et des activités civiles s'intègrent harmonieusement.
En mai 1679, Vauban rédige et expédie à Louvois, secrétaire d'État de la Guerre, l'instruction du projet.
Ce texte est suivi d'un document précis réglant les détails des travaux, l'organisation des chantiers et le coût estimatif des travaux. Le plan proposé tire avantage de la topographie naturelle des lieux : peu d'ouvrages défensifs sur la zone Est, protégée par le fossé de la Têt et une multiplication des défenses sur le côté Ouest, vers la Cerdagne où l'accès est plus aisé. De l'extérieur, avec l'enfoncement des murs sous le niveau du terrain naturel, on ne distingue rien d'autre que les remparts. Mont-Louis est conçue selon un étagement de quatre zones : la citadelle, la ville haute, une ville basse et une redoute (ces deux dernières ne furent jamais édifiées).
Pour la citadelle, si la chapelle, l'arsenal, deux magasins à poudre et la maison du Lieutenant du Roi furent réalisés, il manquera toujours la maison du gouverneur, le logement des aumôniers et la halle prévue au milieu de la place « pour mettre les soldats à couvert ». La ville haute est prévue pour loger une petite bourgeoisie d'artisans avec des casernes d'infanterie, tandis que la ville basse recevrait les vivandiers, les écuries et magasins à fourrage<ref>Projet d'instruction générale, 1679, Service Historique de la Défense (Vincennes)</ref>.
Construction
En cette période de paix provisoire, les soldats seront la main d'œuvre essentielle, en particulier les régiments de Vierzet et Furstemberg.
Ces soldats sont nombreux (3 700 sont présents lors de la visite de Louvois en 1680), installés aux abords de Mont-Louis, journellement mal payés pour une rude tâche, souvent effectuée dans des conditions difficiles, soumises en particulier à la rigueur du climat de Mont-Louis. Ils sont encadrés par des artisans spécialisés (maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, menuisiers, forgerons, puisatiers…), puis surveillés par les intendants et ingénieurs à la solde du roi<ref>Mont-Louis se raconte, S. Candau, Mont-Louis 2010</ref>. Le matériau employé est uniquement le granit local.
Le prestige de l'uniforme est sacrifié à la petitesse de ces travaux de terrassier. Beaucoup d'entre eux choisissent alors de déserter, au risque d'être dénoncés, repris et envoyés aux galères ou condamnés à mort… En 1681, soit 29 mois après le voyage de Vauban, les travaux de gros œuvre sont terminés, la place est considérée comme apte à la défense. Et le 26 octobre, le premier gouverneur, François de Fortia, marquis de Durban, prend possession des lieux lors d'une fastueuse célébration, au milieu « de grandes acclamations de Vive le Roi ! des peuples de Cerdagne qui s'y trouvèrent en grand nombre et ravis de voir telle cérémonie ». Les travaux seront totalement achevés 10 ans après le premier coup de pioche.
La réalisation comprenait alors la citadelle pouvant accueillir Modèle:Unité et 300 chevaux, un hôpital et une ville civile. Vauban fit construire plus tard une église et des casernes.
Construit à Modèle:Unité d'altitude, Mont-Louis devient (et est toujours) la forteresse la plus haute de France.
Dès lors, Mont-Louis marque l'ultime frontière militaire méridionale et permet de garder un œil sur la place forte de Puigcerdà en Cerdagne espagnole. L'excellence du choix éclate immédiatement et dès le Modèle:Date, le gouverneur, Monsieur de Durban renseigne le ministre sur ce qui se passe dans l'Espagne voisine qui « appréhende extrêmement la guerre »<ref>Louis XIV et les Pyrénées catalanes (1659-1681). Frontière politique et frontières militaires, A. Ayats Trabucaire 2002.</ref>.
- Les fortifications
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Citadelle vue nord
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L'entrée principale
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La seconde porte
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Le rempart et une échauguette en pierre
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Le fossé et le fort militaire, au nord
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Le fort face nord
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Rempart
=== La vie de Mont-Louis aux {{#switch: e
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}} ===
La place au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Si la citadelle de Mont-Louis est opérationnelle, il n'en est pas de même pour la ville. En Modèle:Date-, soit près de quarante ans après l'inauguration, sur les cinquante maisons de la ville haute, seules cinq sont bâties en dur.
À partir des années 1720, il semble que Mont-Louis connaisse une certaine décadence sur le plan militaire. Les régiments effectuent alors un circuit à travers le Roussillon, allant de Mont-Louis, à Collioure, Villefranche-de-Conflent, Perpignan et Bellegarde. Annexe des Invalides et hôpital, la place sert aussi de prison pour l'ensemble de la Cerdagne et la viguerie de Saillagouse. Jusqu'en Modèle:Date- subsiste à Mont-Louis cette garnison d'invalides dont le peu d'intérêt a provoqué un certain dépeuplement de la ville. Mais la ville et la citadelle de Mont-Louis voient leur mission à nouveau affirmée en 1774, le rôle de base d'opérations l'emporte jusqu'à la Révolution.
De Mont-Louis à Mont-Libre (1793-1903)
Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Mont-Libre en Modèle:Date-.
L'année 1793 est marquée par un regain d'intérêt pour Mont-Libre. En effet, le roi d'Espagne Charles IV prétend mettre à la raison les régicides français. La Convention lui déclare la guerre qui se déroule, avec diverses fortunes du Modèle:Date au Modèle:Date. Du côté français, une figure émerge en Cerdagne, celle du général Dagobert.
Il repousse par deux fois les Espagnols. En Modèle:Date-, les troupes du général La Peña qui occupent le col de la Perche sont mises en déroute et en septembre, celles installées au-dessus de Canaveilles sont défaites. Le général Dagobert poursuit son œuvre en investissant la Cerdagne espagnole et Puigcerdà, où il meurt en 1794.
La paix intervient le Modèle:Date, Mont-Libre joue alors essentiellement un rôle d'entrepôt pour l’armée des Pyrénées-Orientales.
Le Modèle:Date, Mont-Libre redevient Mont-Louis.
Mont-Louis à l'époque contemporaine
La place au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
À partir de 1808, Mont-Louis devient un vaste camp de passage pour l'Armée d'Espagne. Avec la Restauration, la valeur défensive de Mont-Louis apparaît plus liée à la topographie qu'à la citadelle elle-même, sa valeur offensive semble plus importante, au moins comme dépôt si la place est approvisionnée pour six mois. Le temps de paix revenu, les soldats retournent aux petites tâches.
Les travaux reprennent avec fébrilité à partir de 1887 pour revaloriser l'organisation défensive de Mont-Louis : des batteries et des redoutes sont établies aux Estagnols et à Bolquère, puis sur les pics de la Tossa (Modèle:Unité) et de Figuema (Modèle:Unité). Un chemin stratégique (dit chemin des canons) relie ces positions à Mont-Louis.
Réunie en 1890, la Commission supérieure de défense de Mont-Louis conclut à une défense dynamique avec le gros des forces en réserve au pic de la Tossa.
==== Aux {{#switch: e
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}} ==== Les derniers conflits mondiaux verront leur flot d'émigrés entassés dans l'enceinte de la citadelle, lors de la guerre d'Espagne en 1936 avant une occupation allemande, puis une libération par les Forces françaises libres.
En 1946, la citadelle retrouve sa fonction première de place forte militaire, avec l'installation du [[11e régiment parachutiste de choc|Modèle:11e BPC]], unité politiquement sûre qui avait vocation de pouvoir être rapidement sur un potentiel coup d'État ou sur des grèves. Cette unité parachutiste tout d'abord dénommée « Bataillon de démonstration » est devenue le [[11e régiment parachutiste de choc|Modèle:11e Choc]]. Rattachée au ministère de l'Intérieur, elle a fait campagne en Indochine puis en Algérie. Et après les événements d'Algérie, elle a été dissoute et le Centre national d'entraînement commando a été créé en 1964.
Le Centre national d'entraînement commando<ref>CNEC</ref> est une véritable « académie » militaire où viennent se former les moniteurs et instructeurs de l'Armée mais aussi un centre de formation aux réalités et aux conditions de terrain pour les journalistes reporters de guerre, élèves des grandes écoles… On a célébré son Modèle:40e en Modèle:Date-. Modèle:Article détaillé
Mont-Louis est un centre d’essais sur l’énergie solaire depuis 1948 et les expériences de l’équipe du professeur Félix Trombe. L’installation du premier four solaire permet l’expérimentation d'une énergie nouvelle, développée ensuite au grand four solaire d'Odeillo, dirigé par une équipe de chercheurs CNRS.
Dès lors, dans les Modèle:Nobr, déménagé de l'enceinte militaire vers l'un des bastions de la partie civile, le four solaire de Mont-Louis, plus modeste, propose un aspect plus pédagogique, avec une présentation pratique du fonctionnement et des applications possibles et facilement accessibles au public de l'énergie solaire dans la vie quotidienne (pile voltaïque, cuisson de céramiques, fusion de métaux, travail de pierres précieuses…), avec en projet, des aménagements autour de cette énergie au service des Mont-Louisiens, pour l'électricité des voies publiques, par exemple. Par ailleurs, l'antériorité du four solaire de Mont-Louis pourra permettre d'envisager à terme un classement de la structure au titre de Patrimoine industriel des monuments historiques.
La commune adhère à la Communauté de communes Capcir Haut-Conflent par arrêté préfectoral du Modèle:Date<ref>Site officiel, section Statuts</ref>.
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Mont-Louis est intégrée dans le canton d'Olette. Elle en est rapidement détachée pour devenir le chef-lieu du nouveau canton de Mont-Libre en 1793, aussi appelé canton de Mont-Louis dès 1801<ref name="Paroisses et communes des PO">Modèle:Paroisses et communes des PO.</ref>,<ref>Modèle:Cassini-Ehess</ref>.
À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Pyrénées catalanes.
Administration municipale
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Démographie contemporaine
Modèle:Population de France/section
Notes<ref name="Paroisses et communes des PO"/> :
- 1841 : il faut ajouter 671 personnes en garnison ;
- 1856 : dont 428 personnes en garnison ;
- 1861 : dont 355 personnes en garnison ;
- 1896 : dont 249 personnes en garnison ;
- 1901 : dont 121 personnes en garnison ;
- 1906 : dont 200 personnes en garnison ;
- 1936 : dont 204 personnes en garnison.
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Mont-Louis, Saint-Pierre-dels-Forcats, La Llagonne et La Cabanasse. Saint-Pierre, Mont-Louis et La Cabanasse accueillent chacune une section maternelle. L'école élémentaire est partagée entre Saint-Pierre pour le CP, Mont-Louis pour le CE1, La Llagonne pour le CE2, et La Cabanasse pour le CM1 et CM2<ref>Modèle:Xls Modèle:Lien web.</ref>.
Le secteur du collège est Font-Romeu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Manifestations culturelles et festivités
- Fête patronale : Modèle:Date-<ref name=pog>Modèle:PO Guide de La Torre.</ref> ;
- Foire : Modèle:Date-<ref name=pog/>.
Santé
Sports
La montée de Mont-Louis a été grimpée lors de la [[15e étape du Tour de France 2021|Modèle:15e]] du Tour de France 2021 (Céret-Andorre-la-Vieille) à Modèle:Unité après le départ de Céret<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Wout Poels est passé en tête.
Économie
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à 107 personnes, parmi lesquelles on compte 77,2 % d'actifs (68,8 % ayant un emploi et 8,4 % de chômeurs) et 22,8 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte 269 emplois en 2018, contre 327 en 2013 et 419 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 76, soit un indicateur de concentration d'emploi de 354,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,2 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 76 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 48 travaillent dans la commune, soit 64 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 49 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,2 % les transports en commun, 35,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro<ref group=I> Modèle:Lien web.</ref>.
Emploi
Entreprises et commerces
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
La citadelle de Mont-Louis fait partie du réseau des sites majeurs de Vauban<ref>Réseau des sites majeurs de Vauban : Mont-Louis</ref>. Son enceinte a été classée au titre des monuments historiques en 1922. Les fortifications de Mont-Louis font partie des sites classés au patrimoine mondial par l'UNESCO en 2008<ref>UNESCO : Fortifications de Vauban</ref>.
- Puits des Forçats
- Puits de ville
Le puits de ville, situé rue du Marché, a été inscrit au titre des monuments historiques en 2010.
- Village de Mont-Louis
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Date sur un linteau près de la mairie.
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Fontaine Saint-Michel.
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La perception, près de l'église.
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Vue du fort vers la cité
- Église Saint-Louis
L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2010<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Commencée en 1733, l'église est terminée en 1737. Elle a coûté Modèle:UnitéModèle:Note et l'abbé de Saint-Michel de Cuxa fournit le bois venant de la forêt de la Matte, possession de son abbaye.
Ses spécificités font que l’église s’accorde parfaitement avec le caractère militaire de la cité<ref>Auteur textes histoire : Sylvie Candau (responsable patrimoine de Mont-Louis, rédactrice dossier Unesco)</ref>.Modèle:Référence à confirmer
- L'église Saint-Louis
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La façade et le clocher
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L'autel
- Monument Jean-Gilles
Le monument Jean-Gilles est situé au pied de la gendarmerie ; il est dédié au général Gilles (1904-1961), mort à Mont-Louis.
- Monument Dagobert
Le monument Dagobert est érigé en l'honneur du général Dagobert, qui a résisté à l'assaut espagnol en 1793. Le monument se trouve place de la République, sur le parvis de l'église.
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Monument Dagobert des batailles de 1793.
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Monument Jean-Gilles.
- Four solaire de Mont-Louis
Le four solaire de Mont-Louis, construit juste après la seconde guerre mondiale, fut la première installation de ce type dans le monde (double concentration), et fut un précurseur du four solaire d'Odeillo. Il fournit une puissance de Modèle:Unité.
Patrimoine environnemental
- Sentier des oiseaux et des insectes
Un sentier situé à l'extérieur des remparts de la ville permet de découvrir et observer les différentes espèces d'oiseaux et d'insectes du territoire.
Mont-Louis et le cinéma
- 1943 : Tornavara, film de Jean Dréville tourné en partie à Mont-Louis.
Personnalités liées à la commune
- Sébastien Le Prestre de Vauban, marquis de Vauban, maréchal de France (1633-1707).
- Le général Dagobert (1736-1794), commandant de Mont-Louis (Mont-Libre à l'époque) en 1793, puis de l'armée des Pyrénées-Orientales.
- Hugues Alexandre Joseph Meunier (1751-1831), général des armées de la République et de l'Empire, né à Mont-Louis.
- Armand Jacquey (1834-1921), général né à Mont-Louis.
- Jean Gilles (1904-1961), général mort à Mont-Louis.
- Jeanne Bot (1905-2021), supercentenaire, est née dans la commune.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Toponymie historique de Catalunya Nord
- Marie-André Paillissé, Mont-Louis place forte et nouvelle (1679-1740), mémoire de maîtrise, Université Montpellier III, 1982
- Sylvie Candau et alii, Mont-Louis se raconte, édition municipale, 2010, 44 p.
- Archives du Service Historique de la Défense(entre autres AG article 8 section 1 Montlouis et série A1)
- Alain Ayats, Les fortifications de Vauban - Découverte guidée en pays catalan, éditions Trabucaire, 109 p.
- Alain Ayats, Louis XIV et les Pyrénées catalanes (1659-1681). Frontière politique et frontières militaires, Trabucaire 2002.
- Sylvie Candau (responsable du patrimoine, expert local pour l'Unesco), Dossier de présentation Unesco : paragraphe Histoire et Inventaire, Mont-Louis, 2007
- Nicolas Faucherre et Sylvie Candau, Mont-Louis la militaire, Collection "Les patrimoines" - Réseau des sites majeurs Vauban, éditions Dauphiné Libéré, 2013, 52 p.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Oscar Jané, La identitat de la frontera pirinenca. Efectes socials i polítics al nord de Catalunya des de la creació de Montlluís (1677-1698), Patronat Francesc Eiximenis, DIputació de Girona, Girona, 2008, 261 p.
Articles connexes
- Liste des communes des Pyrénées-Orientales
- Réseau des sites majeurs de Vauban
- Liste des villes créées par Vauban
- Randonnée dans les Pyrénées-Orientales
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes
- Note de type "alpha"