Mont Aigoual

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}} Le mont Aigoual est un sommet situé dans le Sud du Massif central, à la limite entre les départements du Gard et de la Lozère. Il culmine à Modèle:Unité d'altitude<ref name="geop"/>. Cela en fait le point culminant du Gard et le second point le plus haut de la Lozère (ainsi que des Cévennes) après le sommet de Finiels (Modèle:Unité) situé dans le mont Lozère.

Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, son climat et son observatoire météorologique. Autrefois couvert de forêts puis de forêts et de bons pâturages (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la forêt et les sols surexploités s'y dégradent brutalement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, engendrant des crues catastrophiques (1844, 1856, 1861, 1868 notamment). C'est alors sur ce mont et dans son massif qu'a été entreprise au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la première grande opération de reboisement antiérosif en France (constitution d'une forêt de protection sur les sols érodés par la déforestation et le surpâturage, appuyées par les premières bases scientifiques de la phytosociologie et de la pédologie)<ref name=Guerin2011/>.

Haut lieu de l'histoire des camisards et maquisards, le mont Aigoual a inspiré de nombreux écrivains cévenols tels André Chamson, Jean-Pierre Chabrol ou Jean Carrière.

Toponymie

Le mot Aigoual est attesté dans divers contextes aux environs : ad stratam Aigoaldi en 1228 désignant une route, marcha Algoaldi en 1238 désignant une limite territoriale et enfin mons Aigoaldi en 1249 désignant le mont<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Fabre 2009">Paul Fabre, Dictionnaire des noms de lieux des Cévennes, éditions Christine Bonneton, Paris, 2009, p. 16ab.</ref> ; on trouve également aigual (sans mention de date).

Le mont Aigoual est nommé Augal en occitan.

La forme occitane est conforme à la mention [marcha] Algoaldi de 1238. En effet, [al] s'est vocalisé devant [g], d'où *Augoal après chute de la consonne finale [d], réduit à Augal en occitan moderne. Il s'agit d'un anthroponyme germanique *Algwald, *Algoald (on trouve plusieurs personnages nommés Algoldus, qui semble être une variante latinisée du nom, dans les textes anciens) ou encore Aigoald<ref name="Fabre 2009" /> porté par un personnage de la région. Le i final d’Aigoaldi, Algoaldi est la désinence latine du génitif masculin<ref name="Fabre 2009" /> à partir de la latinisation Aigoaldus<ref name="Fabre 2009" />, Algoaldus. Les formes de type Aig- s'expliquent par une attraction analogique du terme aiga « eau » ou par la forme Aigoald de l'anthroponyme<ref name="Fabre 2009" />.

Géographie et géologie

Géographie et géomorphologie

Fichier:Mont Aigoual Est2.jpg
Vue de la face est.

Située sur les communes de Valleraugue (Gard) et Bassurels (Lozère), la partie sommitale de l'Aigoual forme un plateau d'altitude supérieure à Modèle:Unité sur environ Modèle:Unité. Il est ponctué par trois sommets<ref name="Le massif de L'Aigoual">Le Massif de l'Aigoual, édition Association des Amis de l'Aigoual</ref> à savoir, d'est en ouest :

  • le pic de la Fageolle ou pic Ferrège (Modèle:Unité) dominant le versant sud-est ;
Fichier:Mont Aigoual antenne.jpg
Antennes de télécommunication sur le mont Aigoual.

À plus grande échelle, le massif de l'Aigoual comprend au sud-ouest les sommets du Lingas (Modèle:Unité) qui s'achèvent par le dôme rocheux du Saint Guiral (Modèle:Unité), le plateau de l'Espérou directement en face au sud (Modèle:Unité), et s'étend vers l'ouest jusqu’aux plateaux calcaires des Grands Causses en passant par le col de Prat Peyrot (Modèle:Unité) qui abrite une station de ski, et unique point de passage vers la route du col du Perjuret.

Vue générale du hameau de Cabrillac
Vue du hameau de Cabrillac depuis La Draille.

La ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la mer Méditerranée traverse le plateau sommital, se prolongeant au nord et au sud de celui-ci. Les versants méditerranéens et atlantiques ont des morphologies très différentes. Vers l’ouest et le nord-ouest, les crêtes arrondies, aux pentes plus douces sont séparées des Causses par les gorges et canyons du Tarnon, de la Jonte, du Trèvezel et de la Dourbie, affluents du Tarn. Sur le versant nord de l'Aigoual se trouve le hameau de Cabrillac (Modèle:Unité), dont les habitations se répartissent entre deux communes, Gatuzières et Rousses. À l'est et au sud-est, au-dessus des sources de l’Hérault et de ses affluents, les pentes sont raides et très escarpées. Le dénivelé direct, un des plus importants du Massif Central, atteint Modèle:Unité entre le village de Valleraugue (cote 300-Modèle:Unité) au fond de la vallée et au pied du sommet. La route est obligée, d’ailleurs, d’emprunter les longs lacets de la face nord du plateau de l’Espérou qui mènent au petit village de l'Espérou (Modèle:Unité), d’où l’on peut aussi venir par Le Vigan en passant par le col du Minier à Modèle:Unité, puis rejoint le col de la Sereyrède (Modèle:Unité, ligne de partage des eaux), passe par le col de Prat-Peyrot (Modèle:Unité) afin de gagner le sommet au bout de Modèle:Unité d'une longue ascension.

Panorama

Fichier:Mont Aigoual antenne radioamateur.jpg
Relais radioamateur F1ZOL, installé depuis 1985.
Fichier:Vue mt aigoual.jpg
Panorama (en direction de la mer) depuis le mont Aigoual.

Par temps clair, le panorama exceptionnel permet d'avoir une vue qui s’étend des Alpes aux Pyrénées, du puy de Sancy à la Méditerranée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette possibilité de visibilité est rare et souvent de courte durée car le sommet est soumis à des conditions climatiques rudes, violentes et soudaines<ref>Observatoire du Mont Aigoual, sur le site de l'office de tourisme (consulté le 6 juillet 2017)</ref>.

Une table d'orientation a été installée sur la tour par le Touring club de France en 1908Modèle:Sfn. Cette dernière indique les directions<ref>La table d'orientation de l'Aigoual, publié le 26 novembre 2012 par Marc Lemonnier sur le site rêveéveillé.net (consulté le 6 juillet 2017)</ref> des lieux en vision possible dont : le littoral languedocien, la mer Méditerranée au sud, tout le golfe du Lion de Marseille au cap de Creus. À l'est, une partie du massif alpin, notamment le mont Ventoux, la montagne Sainte-Victoire, le Luberon et jusqu'au Grand Margès dans les Préalpes de Castellane, voire le massif du Parpaillon. En remontant vers le nord, on distingue le mont Blanc, la Barre des Écrins, le Grand Paradis et le mont Viso en Italie, le massif du Parpaillon, le Valgaudemar, le Diois, le Vercors, la Chartreuse et les Grandes Rousses. Côté Massif central, on peut déceler la barre massive du mont Lozère au nord, la Margeride, les Grands Causses, les monts du Cantal et le puy de Sancy. Au sud-ouest se distinguent plusieurs sommets de la chaîne des Pyrénées, du massif des Albères jusqu'au pic d'Aneto en Espagne, en passant par les Corbières et le massif du Canigou, le tout dans un rayon pouvant atteindre Modèle:Unité.

Géologie

Le massif de l'Aigoual est formé de granite, d'âge paléozoïque (mise en place entre 330 et 300 millions d'années), intrusif dans les roches métamorphiques de la série des schistes des Cévennes<ref>Atlas du Parc national des Cévennes - Géologie</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le sud du massif (Lingas) est principalement granitique, alors qu'au sommet de l'Aigoual affleurent les micaschistes qui constituent le toit du pluton granitique. Entre l'Aigoual et le Lingas, une faille de direction est-ouest (faille du Bonheur) isole un petit plateau formé de calcaires mésozoïques dans lesquels est creusé l'abîme de Bramabiau

Les schistes des Cévennes

Ils proviennent de sédiments argileux et sableux déposés il y a près de Modèle:Nobr d’années au fond d’un océan « Sud-armoricain », situé vers 45° de latitude dans l’hémisphère sud, qui séparait la plaque Gondwana au sud de la plaque Armorica au nord<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la suite de la fermeture de cet océan et de la collision des deux plaques continentales, la chaîne de montagnes hercynienne s’est formée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Vers 340 millions d'années<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, les sédiments sont impliqués dans la collision, enfouis à 15 km de profondeur et métamorphisés en schistes sous des conditions de température de Modèle:Tmp et de pression de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les schistes qui affleurent dans le massif de l'Aigoual correspondent à la série des micaschistes quartzeux, riche en quartz.

Le granite de l’Aigoual

Il est appelé granite à « dent de cheval » car il contient de grands cristaux blancs rectangulaires, les feldspaths potassiques, pouvant atteindre plusieurs centimètres. Le granite de l’Aigoual se prolonge vers le nord, par plusieurs filons puis un seul qui rejoint le mont Lozère en passant sous la Can de l’Hospitalet, petit causse calcaire.

Le granite de l'Aigoual se forme à la suite de la collision intracontinentale responsable de l'orogenèse varisque qui a pour effet de doubler l’épaisseur de la croûte continentale pouvant atteindre alors 60 km<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sous l’effet de la pression et de la température élevée, la résistance de la croûte diminue et à partir de 335 millions d'années, la chaîne de montagnes s’effondre sous son propre poids, s’étire, s’affaisse et s’érode jusqu’à retrouver son épaisseur initiale de 30 km. En profondeur, la croûte continentale et une partie du manteau fond, des magmas visqueux et légers remontent le long de failles, traversent les schistes et cristallisent vers Modèle:Tmp et 5 kilomètres de profondeur alors que la chaîne hercynienne a déjà été érodée de 10 km<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Les cornéennes et schistes tachetés

Ils proviennent des schistes recuits par le métamorphisme de contact lors de la mise en place du granite entre 330 et 300 millions d'années<ref name=":0" />. Ces roches s’observent dans l’auréole de contact qui entoure le granite. Proches des granites, les schistes sont transformés et métamorphisés en roches dures appelées les cornéennes. Plus loin, le métamorphisme de contact provoque l'apparition de nouveau minéraux, telle l’andalousite, et les schistes sont alors appelés «schistes tachetés».

La formation du paysage : Soulèvement et érosion

Les schistes et le granite formés en profondeur ont été ramenés en surface il y a 250 millions d'années à la suite de l’érosion de la chaîne de montagnes hercynienne. Puis la mer a progressivement envahi la région, déposant plus de Modèle:Unité de calcaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. Enfin, dès Modèle:Nobr d’années mais surtout à partir de 60 millions d’années, la région est soulevée à la suite de la formation de la chaîne de montagnes pyrénéo-provençale et est soumise à l’érosion. La couverture calcaire est érodée et vers Modèle:Nobr le socle de granite et de schiste est soumis à l’érosion<ref>Modèle:Article</ref>. Cette érosion s’intensifie à partir de Modèle:Nobr avec la formation des Alpes qui entraîne un basculement vers l’ouest de l’ensemble du Massif central et le jeu de la faille des Cévennes surélevant la région des Causses et des Cévennes de plusieurs centaines de mètres. Les soulèvements associés à cette érosion sont à l'origine du paysage observé de nos jours<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Climat

Fichier:Observatoire du mont aigoual.JPG
L'observatoire Météo France sous le givre.
Fichier:Observatoire du mont Aigoual 01.jpg
Givre au sommet.

Au sommet de l'Aigoual, les conditions météorologiques sont souvent extrêmes, l'air océanique et l'air méditerranéen étant sans cesse en confrontation<ref name="amis Aigoual">Observatoire du mont Aigoual et Association Les Amis de l'Aigoual</ref>. Ceci vaut, entre autres, au mont Aigoual d'être un des endroits les plus arrosés de France avec un peu plus de deux mètres de pluie par an en moyenne et une moyenne de Modèle:Unité de brouillard par an. Le sommet est, en général, enneigé de la mi-novembre à avril ; les névés peuvent persister sur la face Nord jusqu'en juin.

Quelques relevés records<ref name="meteofrance">Meteofrance</ref> :

C'est aussi un des endroits de France métropolitaine où ont été enregistrés les plus importants cumuls de pluie sur de courtes périodes, notamment durant les « épisodes cévenols » en automne. Le plus fort cumul annuel (Modèle:Unité) a été enregistré en 1913<ref name="meteofrance"/> et le plus faible (Modèle:Unité) en 1985.

Paradoxalement, c'est à environ Modèle:Unité de l'Aigoual seulement, en Camargue, que se situe l'un des points les moins arrosés de France avec 400 à Modèle:Unité, en moyenne, aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

Modèle:Climat

Mois J F M A M J J A S O N D
maximales 15,6 15,0 16,4 20,5 25,0 29,9 28,0 30,4 27,8 20,0 18,6 16,7
date      13/01/2007 27/02/1945 22/03/1990 19/04/1949 30/05/1906 28/06/2019<ref name="lameteo190628">Le point sur la canicule de juin 2019, publié le Modèle:Date- par Frédéric Decker, sur le site lameteo.org (consulté le 30 juin 2019)</ref> 30/07/1942 23/08/2023 19/09/1933 01/10/1923 03/11/1981 21/12/1987
minimales -23,1 -28,0 -19,7 -14,0 -8,6 -3,3 -0,8 -0,2 -6,0 -9,8 -15,0 -20,6
date      08/01/1985 10/02/1956 06/03/1971 06/04/1911 02/05/1909 05/06/1969 11/07/1909 28/08/1896 24/09/1931 26/10/1908 22/11/1988 16/12/1963
Températures minimales et maximales records de Modèle:Date- à Modèle:Date- (°C) Météo France

Flore

Fichier:Mont Aigoual- Le Portalet- los prados de la cumbre LRAD.jpg
Pelouse subalpine naturelle au sommet du mont Aigoual et hêtraie d'altitude.

Le mont Aigoual a depuis longtemps suscité l'intérêt des botanistes, en particulier Josias Braun-Blanquet, qui a fait plusieurs études approfondies du massif. Bien que datant de presque un siècle, son travail reste une référence chez les botanistes modernes. Il ressort de ses études les éléments suivants :

Les pentes du mont Aigoual sont recouvertes au-dessus de Modèle:Unité, par de vastes hêtraies où se développe une flore caractéristique de ce milieu et qu'on retrouve ailleurs dans le Massif central : Roseau des montagnes (Calamagrostis arundinacea), Canche cespiteuse (Deschampsia caespitosa), Luzule blanc, Luzule en épi, Vératre blanc, Lis martagon, Scille à deux feuilles, Ail victorial, Paris à quatre feuilles, Petit Lis des vallées, Sceau de salomon verticillé, Orchis mâle, Orchis sureau, Orchis moucheron, Renouée bistorte, etc.

La présence du Lis de paradis, pourvu de grandes fleurs blanches, et du Streptope à feuilles embrassantes constitue une des raretés de la hêtraie.

L’étage du hêtre comprend également quelques tourbières et zones humides où s’épanouit une flore spécifique : Linaigrettes, Carex (Carex pulicaris, Carex fusca, Carex echinata, etc.), Joncs (Juncus squarrosus, Juncus filiformis, Juncus alpinus, etc.), Lycopode inondé, etc.

Sur la crête, c’est-à-dire entre Modèle:Unité, s’étend une vaste pelouse subalpine qui semble avoir été de tout temps dépourvue d’arbres en raison de la fréquence des vents très violents<ref>Modèle:Article</ref>. Cette pelouse est dominée par le Nard raide et la Fétuque rouge. Parmi les autres espèces caractéristiques de ce milieu, on peut citer également la Canche flexueuse, le Paturin des Sudètes, le Jonc trifide (plante très rare dans le Massif central et également présente sur le mont Lozère), le Trèfle des Alpes, la Raiponce hémisphérique, le Crocus blanc, l’Œillet de Montpellier, l'Impératoire benjoin, la Minuartie de Diomède, etc.

Histoire

Reboisement du massif de l'Aigoual

Après le recul des grands herbivores (bisons, rhinocéros laineux, aurochs, cerf mégacéros, chevaux sauvages, etc.), le plateau est probablement devenu densément boisé. Son versant sud, souvent très pentu, était autrefois a priori couvert d'une végétation typique de l’étage méditerranéen subhumide d'Emberger (pour les altitudes comprises entre 500 et Modèle:Unité)<ref name=Guerin2011/> ; là, le Chêne vert et son cortège buissonneux et herbacé dominait et pouvait s'étendre jusqu'à Modèle:Unité pour les expositions « chaudes ». Localement, le Chêne pubescent dominait dans les zones plus humides<ref name=Guerin2011/>. À plus de Modèle:Unité s'étendait l'étage montagnard, couvert d'une hêtraie bénéficiant de la zone de brouillard, et ponctué de quelques bouquets de sapins autochtones notamment sur les très fortes pentes<ref name=Guerin2011/>.

Au Moyen Âge, cette forêt est déjà très exploitée, notamment pour fournir du bois aux verreries, forges et fonderies de la région qui en consomment de très grandes quantités, ainsi que pour le chauffage des habitations et les besoins de cuisson et de construction. Parallèlement, l'augmentation de la taille des troupeaux de moutons réclame de plus en plus de pâturages.

Ce qui reste de la vaste forêt préhistorique est sans doute déjà en partie remplacé dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par des vergers de châtaigniers (à partir de souches acclimatées devenues autochtones), sur les zones siliceuses moins rocheuses<ref name=Guerin2011/>.

En termes d'écopotentialité, l'essentiel de la surface forestière sur le plateau central relève de cet étage du hêtre. La hêtraie de l'étage montagnard a sans doute disparu vers la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous la pression humaine. Le hêtre laisse alors souvent place, principalement vers le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à des sols pauvres (oligotrophes), remplacé par des landes à bruyère Callune et des genêts, ou à des pelouses très acides à Nardus stricta<ref name=Guerin2011/>.

Sous la Révolution française, l'abolition des privilèges et le partage des bois et prés communaux encourage de nombreux riverains et propriétaires à se servir anarchiquement dans les forêts qui sont rapidement dévastées, voire brûlées pour en revendre la cendre comme engrais, quand on n’y prend pas également l’humus pour le mettre sur les champs comme amendement<ref name="BecquerelClimatForet1865">Antoine César Becquerel, Mémoire sur les forêts et leur influence climatérique (exemplaire numérisé par Google), 1865</ref>. Les paysans vont en nombre se servir en forêt (au point qu’il serait dangereux de s'y opposer, écrit à la Convention le préfet de l'Ariège). En 1794, l'administration départementale fait imprimer un mémoire pour mieux faire connaître ses doléances (aux députés notamment)<ref name=BecquerelClimatForet1865/>. On y lit que : Modèle:Citation<ref name=BecquerelClimatForet1865/>.

Vers 1850, le recul de la forêt a des conséquences graves et enfin admises par tous : les fortes pluies ravinent le sol nu et des torrents de boue provoquent des inondations de plus en plus catastrophiques dans les vallées, notamment à Valleraugue dans la vallée de l'Hérault<ref>Observatoire du Mont-Aigoual : Historique : Reboisement du Domaine.</ref>.

Fichier:Forêt Aigoual.JPG
La forêt sur le versant sud.

Si la volonté de reboiser pour stabiliser les sols des pentes apparaît dès 1861 avec le commencement des premiers travaux, les premières plantations rencontrent toutefois l'hostilité des bergers de la région, qui craignent de perdre leurs pâturages et n'hésitent pas à mettre le feu aux jeunes arbres. Le forestier Georges Fabre, conservateur des Eaux et Forêts, devient le véritable maître d'œuvre du reboisement et supervise toutes les plantations à partir de 1875. Il démontre qu'une partie de l'ensablement du port de Bordeaux vient de la terre arrachée par les pluies dans le massif de l'Aigoual, ce qui l'aide à obtenir le financement nécessaire. Fabre crée dix arboretums à différentes altitudes, expositions et natures de terrains pour chercher les essences d'arbres adaptées aux différentes parties du massif et demande au professeur de botanique Charles Flahault<ref>Modèle:Lien web</ref> de la commune de Montpellier de venir l'aider dans cette tâche. Grâce notamment à ses compétences en phytosociologie (science alors émergente), ils réussissent ensemble des reboisements là où ils avaient auparavant échoué (comme à l’Hort de Dieu). Fabre améliore et agrandit aussi le réseau des routes forestières. Enfin, il fait construire l'observatoire (voir notamment l'arboretum de l'Hort de Dieu directement sur le flanc sud de l'Aigoual ou encore l'arboretum de la Foux ou encore l'arboretum de Puéchagut sur le versant sud du Lingas, remarquable par la hauteur de ses arbres). L'Aigoual est devenu, grâce à ses arboretums, un haut lieu du tourisme.

Alors que la région traverse des difficultés économiques, le reboisement fournit finalement un travail rémunéré bienvenu aux paysans et à leurs familles. S'il montre son utilité dès 1890 (comme en témoigne par exemple un courrier du conseil municipal de Valleraugue demandant la poursuite des plantations), il devra être poursuivi pratiquement jusqu'à la Première Guerre mondiale vu la taille de la forêt à reconstituer.

Fabre n'a pas toujours eu le soutien de l'administration : Modèle:Citation<ref name=Guerin2011/>. Le conservateur Perdrizet lui succède, Modèle:Citation<ref name="Guerin2011">J. C. Guérin, Le massif domanial de l’Aigoual cent ans après Georges Fabre, Première partie, 2011.</ref>. Et, après la Seconde Guerre mondiale, l'Office national des forêts reprend le reboisement, en partie plus bas dans les vallées pour remplacer les châtaigniers décimés par la maladie.

Ce paysage avait déjà été modifié par les châtaigniers de rente qui y avaient été plantés par milliers, après avoir été déboisé, il a retrouvé une forêt et une couverture arborée, cependant très différente de ce que serait la forêt naturellement sur ces sols. Ni la biodiversité, ni les origines génétiques locales ni la diversité génétique n'étaient au cœur des préoccupations des reboiseurs qui visaient à urgemment protéger les pentes de l'érosion, ce pourquoi on trouve encore dans le massif une grande variété d'essences exotiques (par exemple le cèdre de l'Atlas) qui font du massif une curiosité botanique<ref>R. Rol, « Le Massif de l'Aigoual. Étude géo-botanique et forestière », Bulletin de la Société Botanique de France, 100(10), 1953, pages 38-46.</ref>. Cette opération a servi d'exemple ailleurs, notamment pour le reboisement du Vallespir<ref>A. Michel, « Le reboisement du Vallespir et l'exemple de l'Aigoual », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, 28(3), 1857, pages 330-331.</ref>.

En 2007, un documentaire-fiction, Aigoual, la forêt retrouvée retraçant l'épopée de Georges Fabre et Charles Flahault a été réalisé par Marc Khanne<ref>Aigoual, la forêt retrouvée</ref>.

Évocations littéraires

Vu du sommet du mont Aigoual, le panorama est particulièrement spectaculaire, remarqué dès les premiers récits de voyage, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tel celui de Felix et Thomas Platter dans leurs notes de voyage de deux étudiants bâlois<ref>Félix et Thomas Platter à Montpellier (1552-1559, 1595-1599) ; Notes de voyage de deux étudiants bâlois, publiées d'après les manuscrits originaux appartenant à la bibliothèque de l'université de Bâle, Montpellier, C. Coulet Libraire, 1892. En ligne sur Gallica [1]</ref> :

Modèle:Citation bloc

Deux siècles plus tard, Jean-Georges Fisch, autre voyageur suisse, en rendait compte dans une lettre à son frère datée du Modèle:Date<ref>Jean Georges Fisch sur L'Aigoual, lettre à son frère datée de Meyrueis Modèle:Date [2]</ref> :

Modèle:Citation bloc

Émile Reinaud, maire de Nîmes à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et essayiste, lui consacre un long poème : Modèle:Vers

L'académicien André Chamson est l'auteur d'une œuvre empreinte d'amour pour les Cévennes et en partie inspirée par son attachement aux souvenirs de ses ancêtres huguenots<ref>Article sur André Chamson, sur le site de l'Académie française.</ref>.

Histoire de l'observatoire météorologique

Modèle:Article détaillé La station météorologique du mont Aigoual a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modèle original d'un « château fort », avec une puissante tour crénelée sur laquelle fut installée la grande table d'orientation par le service des armées à Modèle:Unité d'altitude. L'inauguration a eu lieu le Modèle:Date et les relevés d'observations y sont tenus depuis le Modèle:Date. La station dépendait alors de l'Administration des Eaux et Forêts. C'est en 1943 que l'observatoire a été placé sous l'autorité de l'Office national de météorologie. C'est actuellement la dernière station météorologique de montagne en France occupée toute l'année. Elle propose depuis quelques années un espace de découverte et d'animations sur la météorologie et le massif de l'Aigoual, géré par la Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes et Météo France. L'observatoire du mont Aigoual accueille également un relais radioamateur depuis 1985, ce relais ayant évolué vers deux relais par la suite : un relais FM ainsi qu'un relais TV.

Le Modèle:Date-, la station Météo-France du mont Aigoual est totalement automatisée. Les météorologues du dernier centre habité de France sont partis vers d’autres centres<ref>Avenir de l'observatoire météorologique du Mont Aigoual - Question orale n°0327S - 16e législature, site du Sénat.</ref>,<ref>Sylvain Duchampt, Météo-France : l'automatisation en 2024 de le station du Mont Aigoual inquiète sur la qualité future des prévisions, France Info, 15 octobre 2022.</ref>. Les archives, conservées depuis 1895, sont transférées au centre météorologique d'Aix-en-Provence<ref>"Un pincement au cœur" : 120 ans de précieuses archives météorologiques viennent de quitter le mont Aigoual, Midi libre, 4 mai 2023.</ref>.

Activités

Agriculture

Modèle:...

Activités sportives

Randonnées

Une des randonnées les plus célèbres du mont Aigoual est la montée des 4 000 marches, qui part de Valleraugue pour rejoindre l'observatoire à Modèle:Unité d'altitude et plus de Modèle:Unité de dénivelé. Un gîte d'étape ainsi qu'un snack gérés par la commune de Valleraugue accueillent randonneurs et touristes de mai à novembre.

Cyclisme

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La route en épingles reliant Valleraugue à l'Espérou.

Le mont Aigoual a été gravi pour la première fois par le Tour de France lors de la Modèle:17e de l'édition 1987 reliant Millau à Avignon. À cette occasion, la montée a été classée en Modèle:2e et l'Italien Silvano Contini est passé en tête<ref>Modèle:74e de France 1987 - Modèle:17e</ref>. Il a été gravi par Meyrueis, via le col de Perjuret (ce dernier étant classé en Modèle:3e).

L'ascension est de nouveau au programme lors de la [[6e étape du Tour de France 2020|Modèle:6e]] du Tour de France 2020<ref>Le Teil > Mont Aigoual sur le site du Tour de France 2020 (consulté le 15 novembre 2019)</ref> mais cette fois-ci non classée car précédée du col de la Lusette. Le Kazakh Alexey Lutsenko l'emporte au sommet.

Le mont Aigoual peut être gravi par de très nombreux versants, en raison du nombre de routes qui convergent en divers endroits des flancs de la montée. Les deux versants les plus pentus sont celui partant de L'Arboux ou de la vallée de Taleyrac via le col de la Lusette (ce dernier faisant Modèle:Unité à 6,6 % de moyenne), et celui de Saint-André-de-Valborgne passant par le col Salidès et la vallée de Seixt. Le versant de Valleraugue, peu raide mais très long (Modèle:Unité à 4,3 %) est le plus emprunté.

Endurance équestre

Les 160 km de Florac, une course d'endurance équestre passe également par ce mont. Les cavaliers et chevaux de cette course de Florac (Modèle:Refnec) affrontent le mont Aigoual lors de la Modèle:2e, arrivant à Saint-Sauveur-Camprieu. La course a été créée en 1975 par le parc national des Cévennes. À l'origine la course ne faisait que Modèle:Unité. Elle s'est peu à peu imposée comme l'une des courses les plus importantes du calendrier d'endurance équestre en Europe. Le format a alors évolué pour une distance de Modèle:Unité. De plus, des animations se sont greffées autour de la course, avec un concours d'élevage orientation endurance, une course de Modèle:Unité et une de Modèle:Unité.

L'édition 2010 a été sélectionnée par la Fédération française d'équitation pour représenter la candidature de la France à l'organisation du championnat d'Europe d'endurance 2011. À cette occasion, le parcours a été légèrement modifié<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lozère Endurance Équitation</ref>. Toutefois, l'édition 2020, se déroulant le 19 septembre, a dû être interrompue entre la Modèle:1re et Modèle:2e, la météo rendant le mont Aigoual infranchissable.

Sports d'hiver

Fichier:Prat Peyrot haut des pistes.jpg
Vue du sommet des pistes sur le massif de l'Aigoual.

La station de sports d'hiver de Prat Peyrot est située sur les pentes de l'Aigoual. Elle est la plus grande station de ski des Cévennes. La station est généralement ouverte de décembre à fin mars/début avril. Le domaine est composé de Modèle:Unité de pistes pour ski alpin avec 13 remontées mécaniques ainsi que Modèle:Unité pour ski de fond (dont une piste de compétition). Quelques petits sentiers hors pistes sont possibles à travers la forêt, de moins en moins dense quand l'altitude augmente.

Il y a également une piste de luge. La présence de 85 canons à neige permet de pallier le manque d'enneigement et elle possède aussi trois dameuses. Une école de ski est présente. Les hébergements, les commerces ainsi que les locations se situent au village de l'Espérou.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Cinéma

  • Aigoual, la forêt retrouvée, de Marc Khanne, Arti, 2007, 1 DVD, 84 min

Articles connexes

Liens externes

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