Montfort (Alpes-de-Haute-Provence)
Modèle:Infobox Commune de France
Montfort est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom des habitants de Montfort est Montfortains<ref name="tresor"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Situé sur une colline dominant la vallée de la Durance, le village de Montfort présente un relief ne dépassant pas les Modèle:Unité et un risque sismique moyen. L'histoire communale s'inscrit dans l'histoire régionale : guerres de religion, Révolution française, résistance à Napoléon III, guerres mondiales. L'exode rural a beaucoup touché la commune, qui a vu sa population diminuée de plus des deux-tiers. La croissance démographique s'est ensuite réamorcée dans les années 1930.
La commune, équipée d'une école, compte près de 400 habitants dans les années 2000. Le territoire est orienté vers une agriculture de qualité, avec plusieurs AOC et labels pour le fromage, l'huile d'olive, le vin, le miel... Le patrimoine bâti est bien conservé, dans le village perché, avec plusieurs anciens ponts et un ermitage, comprenant l'église Saint-Donat.
Géographie
Les communes limitrophes sont Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Château-Arnoux-Saint-Auban, Mallefougasse-Augès, Les Mées et Peyruis.
Topographie
Le territoire se situe dans la partie est de la vallée de la Durance. Le lit de la rivière constitue la partie la plus basse, à 395 mètres. Vers l'ouest, il est prolongé par un petit plateau, puis par des collines (le village est implantée sur l'une d'elles, à environ 520 mètres d'altitude) puis par une vallée intermédiaire occupée par l'autoroute (autour de 500 mètres d'altitude). Les coteaux de Ponfige amorcent ensuite, avec le mont de la Louvière (674 mètres), les premières pentes du chainon de la montagne de Lure, vers le nord-ouest. La limite communale forme une excroissance qui se prolonge vers le sud-ouest, au-delà du ravin du Bouy, jusqu'au mont Tourdeaux à 877 mètres d'altitude (au nord-ouest de Peyruis)<ref>Carte IGN</ref>.
Géologie
Le territoire se situe au sud-ouest des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes<ref>Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).</ref> :
- les chaînons de Lure ;
- la nappe de Digne à l'est<ref>Carte géologique de la France au 1:1 000 000</ref>, au niveau du lobe de Valavoire<ref>Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.</ref> : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de Modèle:Unité qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
- la faille de la Durance au sud-est, dans la vallée ;
- le plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).
Hydrographie
La Durance borde la commune au sud<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est une rivière dite « capricieuse » et autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le Modèle:3e de la Provence<ref>La tradition provençale dit que les deux premiers étaient le mistral et le Parlement d'Aix</ref>) aussi bien que pour ses étiages, la Durance est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne à la morphologie bien particulière.
Un ruisseau coule dans le ravin de Chabrières, en limite nord-est. Plusieurs ruisseaux intermittents se rejoignent dans le Thoron et le ravin du Bouy, puis dans le ravin de Mardaric. Ces ravins se déversent dans la Durance.
Climat
La station météo la plus proche de Montfort est située à l’aérodrome de Château-Arnoux-Saint-Auban<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 59 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Transports
La commune se situe entre Forcalquier (au sud-ouest), Digne-les-Bains à l'est et Gap plus loin au nord.
Montfort est desservi par la RD501, la route départementale 4096 passe au pied du village . La commune est traversée par l'autoroute A51 Val de Durance, la sortie la plus proche est la sortie 20 (Peyruis).
Les gares SNCF les plus proches sont à Château-Arnoux-Saint-Auban à Modèle:Unité, Sisteron à Modèle:Unité et La Brillanne-Oraison à Modèle:Unité ; ces trois gares sont situées sur la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) qui traverse la commune au Sud.
Distance des grandes villes françaises
L'orientation et la localisation de Montfort par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau :
Ville | Marseille | Nice | Montpellier | Lyon | Toulouse | Strasbourg | Bordeaux | Paris | Nantes | Rennes | Lille |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
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Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Volonne auquel appartient Montfort est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Montfort est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée de la Durance ),
- mouvement de terrain : une partie importante de la commune est concernée par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
La commune de Montfort est de plus exposée à trois risques d’origine technologique<ref name="ppr"/> :
- risque de rupture de barrage : toute la vallée de la Durance serait menacée par la vague en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon<ref name="ddrm88"/> ;
- risque industriel, lié à la proximité de l’usine Arkema de Saint-Auban, classée Seveso seuil haut<ref name="ddrm72"/> ;
- risque lié au transports de matières dangereuses, par rail, route et canalisations. Il s’agit en majorité du transport de matières premières à destination ou de produits finis en provenance des usines Arkema de Saint-Auban par la RD 4096 et l’autoroute A51<ref name="ddrm74"/> :
- en ce qui concerne la voie ferrée, c’est la ligne de Lyon à Marseille (via Grenoble) qui traverse la commune<ref name="ddrm80"/> ;
- l’autoroute A51 et la départementale RD4096 (ancienne route nationale 96) peuvent être empruntées par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/> ;
- deux canalisations transportant de l’éthylène (Transéthylène et Transalpes) traversent la commune<ref name="ddrm81"/>,<ref name="ddrm75"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune, à part le plan des surfaces submersibles de 1961<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas<ref name="dicrim"/>. La commune est incluse dans le plan particulier d'intervention de l’usine Arkema<ref name="ppr"/>.
Un seul tremblement de terre a été fortement ressenti dans la commune dans une période récente. Ce séisme a atteint une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets) et il s’agit du tremblement de terre du Modèle:Date- dont l’épicentre était situé à Malijai<ref name="brgm"/>,<ref name="brgm40125"/>.
Toponymie
Montfort s'écrit dit Montfòrt en provençal classique et Mount-Fort en provençal de norme mistralienne.
Urbanisme
Typologie
Montfort est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Château-Arnoux-Saint-Auban, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,1 %), terres arables (14,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,6 %), zones urbanisées (2,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des traces d’occupation chalcolithique ont été retrouvées sur la commune<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P.9.</ref>.
La voie domitienne passe sur la commune.
Dans l’Antiquité, le territoire de Montfort fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.
La limite de la commune avec sa voisine Peyruis, fixée sur le sommet de la colline de Tourdeaux, semble fixée depuis l'Antiquité. La colline est un important repère visuel dans le paysage, et qui fut le siège d'un oppidum à l'époque gauloise. La persistance d'une telle borne territoriale semble un processus courant, qui explique l'imbrication compliquée des communes de Peyruis et Montfort<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.151.</ref>.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.
Aux Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les églises de Saint-Donat-le-Haut et de Saint-Donat-le-Bas, avec leurs revenus, appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon<ref>Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} », inGuy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon Modèle:N°4, Mane, 2001, 448 p. Modèle:ISSN, Modèle:ISBN, Modèle:P.223.</ref>. Le prieuré Sainte-Madeleine relevait de l’abbaye de Ganagobie<ref name="archeo-provence"/>.
En 1129, le comte de Forcalquier Bertrand Ier de Forcalquier s'empare du castrum, qui appartenait aux Entrevennes-Mison. Les Montfortins avaient refusé de payer l'albergue, tirant profit des guerres baussenques pour se dire inféodée au comte de Barcelone<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.457.</ref>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1182 (Mons fortis, soit le « mont fortifié » en occitan<ref>Modèle:TGF2 § 21820, Modèle:P.1169.</ref>). Le château était le siège d’une baronnie, réunie à la vicomté de Reillanne en 1379<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P.185.</ref>. La communauté de Montfort avait le privilège de ne pas payer la queste aux comtes de Provence (puis à leurs successeurs, les rois de France) jusqu'à la Révolution<ref name="baratier-demo21"/>.
Temps modernes
Durant les guerres de religion, la place est prise par les huguenots en 1575, puis par les carcistes. Les fortifications sont ensuite rasées.
Révolution française
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="club"/>. Le château est vendu comme bien national le 24 germinal an II<ref>Raymond Collier, op. cit., p 253</ref>.
Époque contemporaine
En 1851, à la suite du coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : 15 000 hommes en armes sont mobilisés<ref name=conf>Modèle:Lien brisé donnée à l'Escale le 17 février 2008</ref>. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée à Napoléon III, vient à bout de ce mouvement. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 4 habitants de Montfort sont traduits devant la commission mixte<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Montfort se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Montfort<ref name="labadie18"/>. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve<ref name="labadie11"/>, ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Montfort sont régulièrement scolarisées.
La commune est fortement touchée par l’exode rural perd plus des deux-tiers de sa population en cent ans, passant de 278 habitants dans les années 1830 à 83 habitants en 1931.
La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra puis guerres mondiales (hommes morts au front durant la Première Guerre mondiale). Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942-1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en Modèle:Date-.
Pour préparer le débarquement de Provence, deux équipes Jedburgh sont parachutées les 8 et Modèle:Date- afin d’agir sur les arrières allemands, et notamment sur les voies de communication. Disposant du soutien de 3 000 FFI, elles prennent le contrôle de la RN 96 qui permet de remonter la vallée de la Durance de Manosque à Veynes<ref name="guide-débarquement-250"/>. Au cours des opérations suivant le débarquement, les forces alliées franchissent très tôt les premières défenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de débordement, afin de couper les voies de retraite à la Wehrmacht. Une colonne, partie le Modèle:Date- de Vidauban<ref name="guide-débarquement-80"/>, franchit la Durance le Modèle:Date- au sud de Mirabeau<ref name="guide-débarquement-81"/>. Le Modèle:143e d’infanterie US forme une colonne qui remonte la vallée de la Durance toute la journée du Modèle:Date- et libère les villes et villages sur son passage, dont Montfort : la colonne passe en contrebas du village, mais il bel et bien libéré par sa progression très rapide<ref name="guide-débarquement-251"/>.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Montfort. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.
Politique et administration
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref>). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Paul Roucaud a été réélu conseiller municipal avec le huitième total de 121 voix, soit 53,07 % des suffrages exprimés. La participation a été de 86,69 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Liste des maires
L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du Modèle:Date l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Montfort fait partie:
- de 2005 à 2017, de la communauté de communes Lure-Vançon-Durance ;
- depuis le Modèle:Date, de la communauté de communes Jabron Lure Vançon Durance.
Instances administratives et juridiques
Montfort est une des neuf communes de l'ancien canton de Volonne qui totalisait Modèle:Unité en 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du Modèle:Date au Modèle:Date, date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Montfort a fait partie du canton de Volonne de 1793<ref name="Cassini"/> à 2015 ; à la suite du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton de Château-Arnoux-Saint-Auban<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Montfort fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'homale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 2,28 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 15,96 % | 0,00 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 57,15 % | 0,00 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 0,00 % | 16,95 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance)</ref>).
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L'histoire démographique de Montfort, après la saignée des {{#switch: XV
| e | er | = {{#switch: XV
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1851. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a fortement augmenté, dépassant le maximum historique de 1831.
Modèle:Population de France/graphique
Superficie et population
Le village de Montfort a une superficie de Modèle:Unité et une population de 392 habitants (en 2006), ce qui le classe :
Enseignement
La commune dispose d'une école primaire publique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="ecole"/>. Ensuite les élèves sont affectés au collège Camille Reymond à Château-Arnoux<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Puis les élèves sont dirigés vers le lycée de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Santé
Il n'y a pas de médecin à Montfort, les plus proches sont à Château-Arnoux (Modèle:Unité) ou aux Mées (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les pharmacies les plus proches sont aussi à Château-Arnoux ou aux Mées<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Montfort dépend du centre hospitalier de Manosque.
Cultes
Avant de faire partie du Canton de Volonne, Montfort faisait partie du diocèse et de la viguerie de Sisteron<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 145 personnes, dont 19 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (10 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (84 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (82 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait deux établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de quatre en 2010. Il était de 13 en 2000<ref name="otex"/> (chiffre stable depuis 1988<ref name="exploitations-insee"/>). Modèle:Quand, ces exploitants sont essentiellement tournés vers les cultures permanentes (dont l’arboriculture) et les grandes cultures<ref name="otex"/>.
Les agriculteurs de la commune de Montfort peuvent prétendre à trois labels appellation d'origine contrôlée (AOC), dont le banon, et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (dont le petit épeautre, le miel de Provence et l’agneau de Sisteron)<ref name="labels"/>. Parmi ces labels, ceux concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune<ref name="reparaz-medit109"/>.
La culture de l’olivier est pratiquée à Montfort depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité. L’oliveraie de Montfort occupait plus de Modèle:Unité au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et compte actuellement plusieurs milliers de pieds exploités<ref name="reparaz-medit109-58"/>. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des AOC huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence<ref name="labels"/>.
-
Huile de Provence AOC
-
Petit épeautre
-
Agneau de Sisteron élevé sous sa mère
-
Ruches à la Combe du Pommier
-
Plateau d'AOC Banon dans un restaurant de Revest-du-Bion
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, employant deux salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Deux carrières sont exploitées par Bourjac et Perasso au lieu-dit le Grand-Bois<ref name="carrières"/>.
Une centrale solaire photovoltaïque appartenant à Boralex est en service depuis 2015 sur d'anciens vergers, aux Sigalettes. Ses Modèle:Unité panneaux couvrent Modèle:Unité, dont 15,6 à Montfort et 4,94 à Peyruis. Elle atteint une puissance de Modèle:Unité (mégawatts en crête)<ref>« [1] », Avis de l'autorité environnementale, 3 juin 2011, Modèle:P.2</ref>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait neuf établissements (avec un emploi salarié), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 43 personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, la capacité d'hébergement étant très faible<ref name="atlas-hébergement7"/>. Les résidences secondaires ne sont que 12 (soit 7 % des logements) et ne constituent pas un potentiel touristique<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Lieux et monuments
- Château
Les ruines d’un château datant de 1574 dominent le village, accrochées à la montagne et intégrées aux fortifications du village<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, p 253</ref>.
- Rues en escalier
- Ponts anciens
Plusieurs ponts de la commune sont assez anciens :
- les trois ponts subsistant sur les quatre de la voie royale, construits en 1782 en moellons irréguliers. Ce sont :
- le pont sur le torrent Saint-Jean (arche de 7,75 m de portée) ;
- le pont de la Font de Noël (arche de 5,8 m de portée) ;
- le pont du torrent de Figon (arche de 3,8 m de portée)
- le pont sur le Mardaric, disparu, appartenait au même programme de construction.
Il subsiste également des vestiges de la route royale, dont l’empierrement est soigné, et bordée de pierres de rive sur champ. Elle est indiquée comme voie Domitienne sur la carte IGN<ref>Notice qui leur est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière Modèle:N°153, Forcalquier 2006, Modèle:P.100-101.</ref>.
Le pont sur le ravin du pas de Vèze, sur la route entre la chapelle Saint-Donat et le hameau de Chabannes, en contrebas de la RD 801. Construit en grès vert, il est doté de culées massives et de murs de soutènement. Long de 61 m, haut de 5 à 8 m, large de 7 à 8 m, il est construit sur une voûte plein cintre. Le ravin est canalisé en amont et en aval pour permettre un franchissement perpendiculaire. La datation n’est pas donnée par Guy Barruol<ref>Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière Modèle:N°153, Forcalquier 2006, Modèle:P.101.</ref>.
- Église Sainte-Madeleine
L’église Sainte-Madeleine est construite à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les deux travées de la nef et le chœur à chevet plat sont voûtés d’arêtes. Le clocher-tour construit contre le chœur, et surmonté d’une flèche pyramidale, est en pierres jaunes et blanches<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.222.</ref>. Elle abrite deux statues de bois, représentant saint Jean et la Vierge, datées du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et classées monument historique au titre objet<ref>Arrêté du 30 décembre 1988, Modèle:Base Palissy, consultée 24 novembre 2008</ref>.
- Ermitage de saint Donat
Il comprend l'église Saint-Donat (monument historique<ref>Arrêté du 27 février 1959, Modèle:Base Mérimée , consultée le 24 novembre 2008</ref> dans un site inscrit). Cet ermitage serait le lieu où saint Donat se serait retiré (en concurrence avec la chapelle Notre-Dame de Lure).
Vie locale
Un marché de Noël a lieu le premier week-end de décembre.
Personnalités liées à la commune
- Saint Donat du Val, saint de l’Église catholique romaine et de l'Église orthodoxe, y a vécu en ermite et y est sans doute mort vers 535<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Gaston Dominici, principal protagoniste de l’Affaire Dominici, y a vécu chez sa fille Clotilde de 1960 à 1962 après sa sortie de prison.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Voir aussi
Bibliographie
- Auguste Andrieu, Histoire de Montfort (Basses-Alpes), Digne : Barbaroux, Chaspoul et Constans, 1884 Modèle:Lire en ligne.
- Auguste Andrieu, « Note sur l’ancien monastère de Saint-Donat [commune de Montfort] », Annales des Basses-Alpes, n° 11 (1883), p. 450-454 Modèle:Lire en ligne
- Auguste Andrieu, « Les Fouilles de Saint-Donat [commune de Montfort] », Annales des Basses-Alpes, n° 40 (1891), p. 36-44 ill. Modèle:Lire en ligne
- Raymond Collier, Eglise Saint-Donat [commune de Montfort] / préf. de Jean Giono. – [S. l.] : R. Morel, [ca 1965]. – 18 p. ill.
- Jules Corriol, Le Petit messager de Saint-Auban-sur-Durance, Saint-Auban-sur-Durance : J. Corriol, 1932-1959. – 161 numéros parus. Devient Le Petit messager de Saint-Auban-sur-Durance et de Montfort à partir du n° 94 (1948).
- B. Maurel, Monographie de la commune de Montfort (Basses-Alpes), 1899. – 50 p. – Manuscrit inédit Modèle:Lire en ligne.
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Ouvrage
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
- Festival de Montfort
Liens externes
- Site de la mairie de Montfort
- Montfort sur le site de l'Institut géographique national
- "Histoire de Montfort (Basses-Alpes)", par l'abbé Auguste Andrieu (1884-1886). Texte intégral en ligne
- "Monographie de la commune de Montfort (Basses-Alpes)", par B. Maurel instituteur (1899). Texte intégral du manuscrit inédit en ligne