Opération Epsom

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre mis en forme Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire

L’opération Epsom est une offensive britannique de la Seconde Guerre mondiale qui se déroule entre les 26 et Modèle:Date au cours de la bataille de Normandie. Le but de cette manœuvre est de reprendre la ville de Caen, alors occupée par les Allemands : c'est l'un des principaux objectifs alliés lors du débarquement de Normandie et dès le début de la bataille de Normandie.

Précédée d'attaques destinées à garantir l'avancée des lignes, l'opération Epsom est lancée aux premières lueurs du 26 juin, par des unités de la [[15e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:15e d'infanterie (Scottish)]] progressant derrière un tir de barrage de l'artillerie. Un soutien supplémentaire de bombardiers est initialement prévu, mais de mauvaises conditions météorologiques forcent son annulation. Du coup, la couverture aérienne restera faible pendant une grande partie de l'opération. Appuyée par les chars d'assaut de la [[31e brigade blindée (Royaume-Uni)|Modèle:31e blindée]], la division d'infanterie fait des progrès réguliers et, à la fin de la première journée, dépasse largement la première ligne allemande, malgré encore quelques difficultés à conquérir les flancs de la percée. À la suite de violents combats au cours des deux jours suivants, un point de passage est finalement pris sur l'Odon, et des manœuvres supplémentaires sont menées afin de capturer des sites stratégiques autour de celui-ci, grâce à la [[43e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:43e d'infanterie (Wessex)]]. Toutefois, face à de puissantes contre-attaques allemandes, certaines des positions britanniques sont abandonnées le Modèle:Date-, poussant le commandement britannique à mettre fin à l'opération.

Les historiens militaires ont des interprétations très différentes quant au but réel et à la manière dont a été menée l'opération Epsom, toutefois il existe un consensus concernant ses effets sur l'équilibre des forces en Normandie. Bien que les Allemands aient réussi à contenir l'offensive, ils ont été obligés d'engager toutes leurs forces disponibles, y compris deux divisions de Modèle:Langue fraîchement arrivées dans la région et affectées à l'origine à un projet d'offensive contre les positions britanniques et américaines autour de Bayeux.

Les pertes ont été lourdes des deux côtés mais, contrairement au général Bernard Montgomery, le commandement allemand n'a pu permettre à ses unités de se replier pour les laisser se reposer après la bataille, car elles ont été nécessaires au maintien de la ligne de front. Les Britanniques ont conservé l'initiative, lancé de nouvelles opérations au cours des semaines suivantes et capturé Caen le Modèle:Date-.

Contexte

Modèle:Article détaillé La ville normande de Caen est un des objectifs du Jour J pour la [[3e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:3e d'infanterie britannique]] qui débarque sur Modèle:Langue le Modèle:Date-Modèle:Sfn. La capture de la ville, bien qu'Modèle:Citation, est décrite par l'historien L. F. Ellis comme l'objectif le plus important du débarquement normand assigné au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} corps du lieutenant général Crocker<ref group="note"> Modèle:CitationModèle:Sfn. Wilmot et McDevitt affirment que Modèle:CitationModèle:Sfn. Cependant Miles Dempsey avait toujours considéré la possibilité que la prise immédiate de Caen puisse échouer<ref name="Buckley23">Modèle:Harvsp</ref>.</ref>. L'opération Modèle:Langue prévoit que la [[2e armée (Royaume-Uni)|Modèle:2e britannique]] sécurise la ville puis forme une ligne de front depuis Caumont-l'Éventé jusqu'au sud-est de Caen, dans le but de prendre le contrôle des terrains d'aviation et de protéger le flanc gauche de la [[1re armée (États-Unis)|Modèle:1re américaine]] pendant qu'elle évolue vers CherbourgModèle:Sfn. La prise de Caen et de ses environs fournit à la Modèle:2e une zone de manœuvre satisfaisante pour ensuite pousser au sud et capturer Falaise, qui permettra à son tour d'avancer vers la droite sur Argentan puis finalement vers le fleuve TouquesModèle:Sfn.

Entre ses forces progressivement diluées et son soutien blindé retardé du fait de la congestion des plages du débarquement, la division ne dispose pas d'assez d'élan pour atteindre Caen le Jour J et se retrouve stoppée juste à sa périphérie par la [[21e Panzerdivision|Modèle:21e Modèle:Langue]] à Biéville et à PériersModèle:Sfn. Les attaques suivantes restent infructueuses car la résistance allemande s'est consolidée. Abandonnant l'approche directe, l'opération Perch (une attaque en tenaille menée par le [[1er corps (Royaume-Uni)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et le [[30e corps d'armée (Royaume-Uni)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps]]Modèle:Sfn) est lancée le Modèle:Date- dans l'intention d'encercler Caen depuis l'est et l'ouest<ref name="Forty36">Modèle:Harvsp</ref>. Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} corps, frappant au sud de la tête de pont sur l'Orne, est stoppé par la Modèle:21e Modèle:Langue à BuronModèle:Sfn et l'attaque du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps s'enlise à l'ouest de Caen devant Tilly-sur-Seulles face à la farouche opposition de la [[Panzer Lehr Division|Modèle:Langue]]<ref name="Forty36"/>. Afin de forcer la Modèle:Langue à reculer ou à capitulerModèle:Sfn, une partie de la [[7e division blindée (Royaume-Uni)|Modèle:7e blindée]] avance au travers d'une brèche créée au sein des lignes allemandes et tente de capturer la ville de Villers-BocageModèle:Sfn. Le résultat de cette bataille, qui dure la journée entière, se termine par le retrait de la ville de l'avant-garde de la Modèle:7e blindée. Mais le Modèle:Date-, la Modèle:Langue est à son tour contrainte à battre en retraite et le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps capture finalement Tilly-sur-SeullesModèle:Sfn.

Photo montrant les dégâts du port artificiel Mulberry A après la tempête du 19 juin
Les dégâts à port Mulberry A après la tempête du 19 juin.

Bien que toujours planifiée, une nouvelle attaque menée par la Modèle:7e blindée n'est finalement jamais lancéeModèle:Sfn et d'autres opérations offensives sont abandonnées quand, le Modèle:Date-, une importante tempête s'abat sur la Manche. Cette dernière dure trois jours et retarde de manière non négligeable l'avancée alliée<ref name="Williams114"/>. La plupart des convois de barges de débarquement et de navires déjà en mer doivent faire demi-tour et regagner les côtes britanniques ; des chalands et d'autres charges (dont Modèle:Unité de routes flottantes destinées aux ports artificiels) sont perdus et le port Modèle:Langue A de Saint-Laurent-sur-Mer est détruit ; de plus, 800 bateaux sont abandonnés à leur sort sur les plages de Normandie en attendant les prochaines grandes marées prévues en juilletModèle:Sfn. Malgré cette déconvenue, une seconde offensive est alors planifiée<ref name="Williams113">Modèle:Harvsp</ref>, nom de code « opération Modèle:Langue », prévue pour être menée par le [[VIIIe corps (Royaume-Uni)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps]] depuis la tête de pont sur l'Orne, et dont le but est d'encercler Caen par l'est. Modèle:Langue est annulée à la suite des objections du général Richard O'Connor, commandant le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps, et une attaque sur Évrecy est planifiée en lieu et place. Cette dernière est finalement aussi annulée<ref group="note">Il y a controverse pour savoir qui de Montgomery ou Miles Dempsey, officier commandant la [[2e armée (Royaume-Uni)|Modèle:2e]], mis un veto à cette idée. Dempsey, lors d'une interview d'après-guerre avec l'historien Chester Wilmot, déclara qu'il avait dit à Montgomery qu'il avait l'intention d'annuler l'opération proposée le 18 juin<ref name="Hart131-132">Modèle:Harvsp</ref>.</ref>.

La météo cloue au sol l'aviation alliée du 19 au Modèle:Date-<ref name="Williams118">Modèle:Harvsp</ref> et les Allemands en profitent pour renforcer leurs défenses notamment en consolidant leurs positions d'infanterie avec des champs de mines et des mitrailleuses lourdes placés dans les bois aux alentours de Caen<ref name="Williams114">Modèle:Harvsp</ref>.

Forces en présence

Modèle:Liste déroulante

Modèle:Liste déroulante

Préparatifs

Portait d'Erwin Rommel
Erwin Rommel
Portrait de Bernard Montgomery
Modèle:Langue Bernard Montgomery

Le Modèle:Date-, le feldmarschall Erwin Rommel, commandant les forces allemandes en Normandie, reçoit l'ordre d'Hitler de lancer une contre-offensive face aux Alliés entre les villes de Caumont et Saint-Lô. L'objectif est de créer une brèche entre les armées américaines et britanniques en reprenant la ville de Bayeux (capturée par les Britanniques le Modèle:Date-) jusqu'à la côte au-delà<ref name="Wilmot334">Modèle:Harvsp</ref>. Quatre Modèle:Langue et une Modèle:Langue de la Modèle:Langue (armée allemande) sont assignées à cette tâche. L'assaut doit être lancé par la [[9e division SS Hohenstaufen|Modèle:9e Modèle:Langue Hohenstaufen]] et la [[10. SS-Panzer-Division « Frundsberg »|Modèle:10e Modèle:Langue]] du [[2e SS-Panzerkorps|Modèle:2e Modèle:Langue]] récemment arrivé d'UkraineModèle:Sfn. La [[1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler|Modèle:1re Modèle:Langue]], la [[2e division SS Das Reich|Modèle:2e Modèle:Langue]]<ref name="Wilmot334"/> et la [[2e Panzerdivision|Modèle:2e Modèle:Langue]] doivent appuyer l'attaqueModèle:Sfn. La majorité des chars utilisés par cette formation sont des [[Panzerkampfwagen IV|Modèle:Langue IV]], des [[Panzerkampfwagen V Panther|Modèle:Langue]] et des [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Modèle:Langue]], ainsi que des canons d'assautModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, le général Bernard Montgomery, commandant en chef de toutes les forces terrestres alliées en Normandie, donne l'ordre au lieutenant général Miles Dempsey de lancer une attaque en tenailleModèle:Sfn dans le but de capturer Caen<ref name="Clark2021">Modèle:Harvsp</ref>. Le plan initial prévoit que le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps attaquent à l'ouest de Caen durant quatre jours avant que le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps ne lance l'assaut principal depuis la tête de pont sur l'Orne, située à l'est de Caen, le Modèle:Date-. Cependant, il devient rapidement évident que le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps aura le plus grand mal à se regrouper dans le minuscule périmètre de la tête de pont, ainsi, le jour suivant, le plan est modifié<ref name="Clark2021"/>.

Le nouveau plan prévoit de lancer une première opération au cours des trois premiers jours précédant l'assaut principal. La [[51e division d'infanterie (Highland)|Modèle:51e d'infanterie (Highland)]] du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} corps reçoit l'ordre de frapper au sud de la tête de pont sur l'Orne, afin de fixer sur place les éléments de la Modèle:21e Modèle:Langue<ref name="Clark2021"/>. L'opération Martlet<ref name="Clark21"/> doit commencer un jour avant Epsom avec les [[49e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:49e d'infanterie]] et la [[8e brigade blindée (Royaume-Uni)|Modèle:8e blindée]] du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps dont le rôle est de sécuriser le flanc du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps en se rendant maître des hauteurs sur la droite de son axe d'avancée<ref name="Clark21"/>.

Le rôle principal de l'opération Epsom est assigné au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps fraîchement arrivé, composé de Modèle:Unité placés sous le commandement du lieutenant général Sir Richard O'ConnorModèle:Sfn. Il doit lancer son offensive depuis Juno Beach, secteur où a débarqué la [[3e Division d'infanterie canadienne (1940-1945)|Modèle:3e d'infanterie canadienne]]. L'opération du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps doit se dérouler en quatre phases avec comme objectif ultime les hauteurs près de Bretteville-sur-Laize, au sud de Caen<ref name="Clark3132">Modèle:Harvsp</ref>. Il sera appuyé par la puissance de feu de 736 canons<ref group="note">552 canons de campagne, 112 canons moyens, 48 canons lourds et 24 canons lourds AA. Pour le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} corps : 216 canons de campagne, 32 canons moyens et 16 canons lourds. Pour le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps : 240 canons de campagne, 16 canons moyens, 16 canons lourds et 24 canons lourds AA. Pour le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps : 96 canons de campagne, 64 canons moyens et 16 canons lourds<ref name="Jackson3031"/>.</ref>, de trois croiseurs et du Modèle:HMS (de type monitor). La Royal Air Force doit effectuer un bombardement préalable (250 appareils mobilisés) puis offrir par la suite un soutien aérien à l'opérationModèle:Sfn.

La [[15e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:15e d'infanterie écossaise]] mènera l'assaut. Au cours de la première phase, nom de code « Gout », elle devra prendre les villages de Saint-Manvieu et Cheux<ref name="Clark3132"/>. Pour la deuxième phase, nom de code « Hangover », la division devra avancer afin de capturer plusieurs points de passage sur la rivière Odon ainsi que les villages de Mouen et Grainville-sur-Odon<ref name="Clark3132"/>. Si la résistance au cours de la première phase s'avère faible, la [[11e division blindée (Royaume-Uni)|Modèle:11e blindée]] devra capturer les ponts sur l'Odon grâce à une attaque coup de poingModèle:Sfn. Au cours des deux premières phases, la [[43e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:43e d'infanterie (Wessex)]], qui recevra des renforts de la brigade d'infanterie de la division blindée des Guards le Modèle:Date-<ref name="Jackson40">Modèle:Harvsp</ref>, devra rester sur ses positions afin de fournir une base solide<ref name="Jackson3031">Modèle:Harvsp</ref>.

Carte présentant les environs de Caen où va avoir lieu l'opération Epsom
Carte présentant les différents lieux des objectifs de l'opération Epsom.

Au cours de la troisième phase, « Impetigo », la Modèle:43e devra avancer afin de soulager l'infanterie écossaise au nord de l'Odon<ref name="Clark3132"/>. La Modèle:15e devra ensuite se regrouper de l'autre côté de la rivière, afin d'élargir la tête de pont en capturant plusieurs villages importants. Pour la phase finale de l'opération, nom de code « Goitre », les éléments de la Modèle:43e devront traverser la rivière pour sécuriser la zone sous contrôle, tandis que la Modèle:15e devra continuer à élargir la tête de pont<ref name="Clark3132"/>. La Modèle:11e blindée devra tenter de forcer le point de passage sur l'Orne et avancer sur son objectif final, Bretteville-sur-Laize<ref name="Jackson3031"/>. La Modèle:4e blindée, bien que toujours rattachée à la Modèle:11e blindée, sera limitée aux opérations entre l'Odon et l'Orne, afin de protéger le flanc du corps et d'être en position pour attaquer vers l'ouest, ou vers Caen, si nécessaire<ref name="Jackson3031"/>.

Si l'attaque du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps réussit, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} corps devra ensuite lancer deux opérations de soutien, appelée « Aberlour » et « Ottawa ». Dans la première, la [[3e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:3e d'infanterie]], appuyée par la [[3e Division d'infanterie canadienne (1940-1945)|Modèle:9e d'infanterie canadienne]], devra attaquer au nord de Caen ; quant à la deuxième opération, elle consistera en une manœuvre effectuée par cette même division, et appuyée par la [[2e Brigade blindée canadienne|Modèle:2e blindée canadienne]], afin de prendre le village et l'aérodrome de Carpiquet<ref name="Stacey150">Modèle:Harvsp</ref>.

D'abord planifiée pour le Modèle:Date-<ref name="Clark20"/>, Epsom est finalement reportée au Modèle:Date- afin de pallier les manques en main-d'œuvre et de matérielModèle:Sfn. L'opposition que les Britanniques s'attendent à rencontrer devrait venir des unités restantes de la [[12e division SS Hitlerjugend|Modèle:12e Modèle:Langue]] (« jeunesses hitlériennes »)<ref name="Williams118"/>, ainsi que d'éléments de la Modèle:21e Modèle:Langue et de la Modèle:LangueModèle:Sfn.

Attaques préliminaires

[[Fichier:Martlet25June.jpg|thumb|[[7,5-cm PaK 40|Canon antichar allemand de Modèle:Unité]] et char Panther détruits à Fontenay-le-Pesnel lors de l'opération Modèle:Langue.|alt=Photo montrant un canon antichar allemand détruit avec le corps d'un soldat allongé à côté et dans le fond un char Panther détruit]] Comme planifié, le Modèle:Date-, des éléments de la [[152e brigade d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:152e d'infanterie (Highland)]], rattachée à la Modèle:51e d'infanterie (Highland), lancent une attaque préliminaire à l'offensive principale<ref group="note">Le Modèle:5e des Queen's Own Cameron Highlanders ; le Modèle:5e des Seaforth Highlanders ; le Modèle:13e/Modèle:18e Royal Hussars avec le soutien de l'artillerie et du génie<ref name="Ellis274-275">Modèle:Harvsp</ref>.</ref>. Avant l'aube et sans tir d'artillerie, l'infanterie Highland avance en silence vers le village de Sainte-Honorine-la-Chardonnette. Elle prend la garnison allemande par surprise et se rend maître du village avant le lever de soleil. Dans la matinée, les Highlanders font face à une contre-attaque d'éléments du Kampfgruppe von Luck de la Modèle:21e Modèle:Langue ; les combats durent toute la matinée, mais vers midi les Britanniques tiennent solidement le village<ref name="Ellis275">Modèle:Harvsp</ref>. Ce succès détourne l'attention et les ressources des Allemands loin du front du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps, tandis que ce dernier se prépare à mener ses attaques depuis la tête de pont sur l'OrneModèle:Sfn.

À Modèle:Heure le Modèle:Date-, la Modèle:49e d'infanterie (West Riding), appuyée par la Modèle:8e blindée et par 250 canons, lance l'[[opération Martlet|opération Modèle:Langue]], face à une partie des Modèle:Langue et Modèle:12e Modèle:Langue<ref name="Williams114"/>. Le premier objectif, le village de Fontenay-le-Pesnel, est le théâtre de combats durant toute la journée, la résistance allemande obstinée empêchant sa capture par les Britanniques. Un bataillon d'infanterie de la Modèle:49e West Riding, soutenu par des chars, contourne le village par l'ouest et s'empare du bois bordant la commune de Tessel avant de subir une série de contre-attaques allemandes. L'artillerie britannique et l'appui aérien viennent à bout de ces attaques, mais à la fin de la journée, la Modèle:49e West Riding n'est pas en mesure d'atteindre le village de RaurayModèle:Sfn, laissant le terrain surplombant le flanc droit du tracé que doit suivre le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps aux mains des AllemandsModèle:Sfn. L'opération Modèle:Langue contraint le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Modèle:Langue à engager les derniers chars de la Modèle:12e Modèle:Langue sur le front du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps afin de contre-attaquer le jour suivant<ref name="Meyer244">Modèle:Harvsp</ref>. Au cours de la nuit, les Allemands de Fontenay-le-Pesnel se replient afin de renforcer la ligne de front et l'infanterie de la Modèle:49e West Riding prend le contrôle du village avant l'aubeModèle:Sfn.

Attaque principale

26 juin

Photo présentant des fantassins britanniques arme au poing, dans un champ, attendant le signal pour lancer l'attaque
Infanterie du Modèle:7e Seaforth Highlanders (Modèle:15e d'infanterie), attendant le signal pour avancer, au matin du 26 juin.

La mauvaise météo entrave le début de l'opération Modèle:Langue le Modèle:Date-, car la pluie rend le sol du champ de bataille boueux<ref name="Clark45">Modèle:Harvsp</ref> et un épais brouillard présent au cours des premières heures de la journée sur la Grande-Bretagne, cloue au sol l'aviation et empêche le bombardement planifié<ref name="Ellis277">Modèle:Harvsp</ref>. Le Groupe 83 de la RAF, basé en Normandie, sera tout de même capable d'apporter un appui aérien au cours de l'opération<ref group="note">Le Groupe 83 de la RAF effectua plus de 500 sorties en soutien à l'opération Modèle:Langue, mais avec une efficacité limitée à cause de la mauvaise météo<ref name="Ellis277"/>.</ref>.

La Modèle:49e d'infanterie (West Riding) reprend l'opération Modèle:Langue à Modèle:Heure, sans réel soutien de l'artillerie, trop occupée par l'opération principaleModèle:Sfn. Les Allemands arrivent à contenir l'avancée britannique et à lancer une riposte avec leurs blindésModèle:Sfn leur permettant de regagner du terrain, mais ils seront bloqués quand les blindés britanniques feront mouvement à leur tour, les deux camps se livrant alors un duel dans un espace confiné<ref name="Meyer244"/>. Informé au cours de l'après-midi qu'une vaste offensive britannique est en cours plus à l'est, le Standartenführer SS Kurt Meyer de la Modèle:12e Modèle:Langue, annule la contre-attaque et ordonne à ses compagnies de blindés de retourner à leurs positions initiales au sud de RaurayModèle:Sfn. Jusqu'à la fin de la journée, la Modèle:49e sera incapable de progresser davantage, faisant finalement halte juste au nord de Rauray<ref name="Clark45"/>.

À Modèle:Heure, la [[44e brigade d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:44e d'infanterie (Lowland)]] et la [[46e brigade d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:46e d'infanterie Highland]] (deux unités de la Modèle:15e d'infanterie), soutenues par la Modèle:31e de chars<ref name="Jackson32">Modèle:Harvsp</ref> quittent leur zone de stationnement appuyées par le feu roulant de 344 canons. La Modèle:46e avance d'abord sans le soutien des blindés car, en contournant les mines et les pièges placés dans le village de Le Mesnil-Patry, ses chars sont ralentis par la traversée des champs de mines bordant le bourg. L'avancée de l'infanterie ne s'effectue pas à la même vitesse ; alors que le Modèle:2e des Modèle:Langue<ref name="Jackson3233">Modèle:Harvsp</ref> ne fait face qu'à une faible résistance, le Modèle:9e des Cameronians<ref name="Jackson3233"/> affronte les grenadiers de la division des jeunesses hitlériennes (Modèle:12e Modèle:Langue) qui ont réussi à franchir et à dépasser les positions britanniques avant d'ouvrir le feuModèle:Sfn. Rejoints par leurs blindés aux alentours de 10 heures, les deux bataillons britanniques se battent encore en milieu de journée pour le contrôle de leurs objectifs d'origine : Cheux et Le Haut du Bosq<ref name="Jackson3233"/>.

La Modèle:44e, qui n'est pas confrontée aux mêmes problèmes que la Modèle:46e, avance soutenue par ses chars et ne rencontre qu'une faible opposition, jusqu'à ce qu'elle essuie un feu de mitrailleuses au niveau d'un petit cours d'eau, la résistance allemande se faisant à partir de là plus pressante. Entre Modèle:Heure et Modèle:Heure, les deux bataillons de tête<ref group="note">Le Modèle:6e des Fusiliers royaux écossais et le Modèle:8e du Royal Écossais<ref name="Jackson, p. 33"/>.</ref> atteignent leurs objectifs initiaux de Saint-Manvieu et La Gaule. Après de nombreux combats au corps à corps, ils pensent enfin s'être rendus maîtres de ce dernier juste après midi, mais découvrent rapidement des poches de résistance allemande<ref name="Jackson, p. 33">Modèle:Harvsp</ref>. Les chars et l'infanterie des Modèle:12e et Modèle:21e Modèle:Langue lancent deux contre-attaques afin de reconquérir Saint-Manvieu mais sont repoussées à l'aide de l'artillerie britannique<ref name="Ellis278">Modèle:Harvsp</ref>. La principale opposition allemande dans cette zone provient d'éléments du Modèle:26e Modèle:Langue du Modèle:1er de la Modèle:12e Modèle:Langue. Les Allemands présents à Rauray, village qui n'a pas été capturé comme prévu le jour précédent, vont soumettre les brigades britanniques à des tirs d'artillerie et de charsModèle:Sfn, causant d'importantes pertes et de nombreux dégâts, essentiellement dans le village de Cheux<ref name="Ellis278"/>.

Photo Carte présentant les principales actions du 26 juin
Les principales actions du 26 juin.

À Modèle:Heure, un escadron du régiment de reconnaissance de la Modèle:11e blindée situé au nord de Cheux, reçoit l'ordre d'avancer vers l'Odon<ref name="Jackson3435">Modèle:Harvsp</ref> préfigurant une tentative de la brigade blindée de la division de lancer un assaut sur les ponts<ref name="Williams118"/>. À cause des champs de mines près du village, des débris bloquant les routes et face à la résistance allemande, ce n'est pas avant Modèle:Heure que l'escadron est capable d'avancer. À Modèle:Heure, il arrive sur une crête au sud de Cheux où il se retrouve attaqué<ref name="Jackson3435"/> par vingt Modèle:Langue IV (dérouté par la Modèle:12e Modèle:Langue vers la zone de Rauray), ainsi que par des chars Modèle:Langue du Modèle:3e du Modèle:101e Modèle:Langue et par des blindés de la Modèle:21e Modèle:LangueModèle:Sfn. Des chars de la Modèle:11e blindée britannique arrivent en renfort mais la résistance féroce des Allemands stoppe toute nouvelle avancée<ref name="Jackson3435"/> ; à la fin de la journée, la division déplore 21 chars détruits<ref name="Fortin15">Modèle:Harvsp</ref>. À Modèle:Heure, la Modèle:3e d'infanterie de la Modèle:15e d'infanterie, le Modèle:227e (Highland) s'engage dans la bataille<ref name="Ellis278"/>. Les Highlanders sont retardés par des combats en soutien au reste de la division et seules deux compagnies du Modèle:1er des Gordon Highlanders arrivent à progresser. Elles entrent dans les faubourgs de Colleville par le nord vers minuit, mais se retrouvent bloquées par des contre-attaques allemandes. Après de lourds et confus combats, une des compagnies est capable de se dégager et de rejoindre le bataillon<ref name="Jackson3435"/>.

Afin de stopper l'offensive britannique, le soir même, le Feldmarschall Erwin Rommel ordonne l'assistance de toutes les unités disponibles du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue<ref name="Wilmot343">Modèle:Harvsp</ref>.

27 juin

Photo montrant des brancardiers britanniques transportant un blessé sur une civière à côté d'une chenillette
Une chenillette Bren Carrier de la Modèle:49e d'infanterie, utilisée pour évacuer les blessés.

Sans nouvelle attaque au cours de la nuit, le commandement allemand pense que l'offensive britannique est contenue et, dans les premières heures du Modèle:Date-, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue reçoit l'ordre de suspendre ses préparatifs pour la contre-attaque prévue vers Bayeux<ref name="Wilmot343344">Modèle:Harvsp</ref>.

Sur la droite de l'avancée britannique, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Modèle:Langue lance une contre-attaque avec 80 chars<ref name="Wilmot343344"/>, qui est perturbée par des tirs d'artillerie avant de se heurter aux canons antichar de la Modèle:49e (West Riding)<ref name="Wilmot344">Modèle:Harvsp</ref>, cette dernière relançant ensuite sa tentative de sécurisation du flanc du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps. Le village de Rauray est conquis par la Modèle:49e à Modèle:Heure le Modèle:Date- après d'âpres combats contre les Modèle:Langue de la Modèle:12e Modèle:Langue. Les forces allemandes, détournées de leur mission d'opposition au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corpsModèle:Sfn, se retrouvent privées, par la chute de Rauray, d'un important point d'observation, bien qu'elles aient encore le contrôle d'une zone sur les hauteurs au sudModèle:Sfn.

L'opération Modèle:Langue est relancée à Modèle:Heure par le Modèle:10e d'infanterie légère Highland de la Modèle:227e d'infanterie (Highland). Soutenu par des chars Churchill, le bataillon tente de prendre le point de passage sur l'Odon à Gavrus. Les Highlanders se retrouvent immédiatement confrontés à la féroce opposition d'éléments de la Modèle:12e Modèle:Langue et, malgré l'appui de l'artillerie lourde, sont incapables d'avancer de toute la journée. Les pertes sont importantes des deux côtés<ref name="Clark68">Modèle:Harvsp</ref>.

À Modèle:Heure, le [[The Argyll and Sutherland Highlanders (Princess Louise's)|Modèle:2e des Argyll and Sutherland Highlanders]] ainsi que la Modèle:227e d'infanterie (Highland), lancent une attaque visant à capturer un point de passage sur l'Odon à Tourmauville, au nord-ouest du village de Baron-sur-OdonModèle:Sfn. Tandis que les forces allemandes se battent avec l'infanterie légère Highland, les Argyll and Sutherland Highlanders avec l'aide du 23rd Hussars, avancent jusqu'à Colleville assez facilement. Là, la petite garnison équipée de canons de Modèle:Unité inflige de lourdes pertes aux Britanniques et tient le village jusqu'en milieu d'après-midi<ref name="Clark68"/>. Une fois ce dernier obstacle passé, le bataillon capture le pont de Tourmauville aux alentours de Modèle:Heure et établit une tête de pont<ref name="Jackson39">Modèle:Harvsp</ref>. À Modèle:Heure, deux escadrons épuisés du Modèle:23e Hussars ainsi qu'une compagnie de la brigade des fusiliers traversent l'Odon via la tête de pont nouvellement crééeModèle:Sfn.

Photo Carte présentant les principales actions du 27 juin
Les principales actions du 27 juin.

Le reste de la Modèle:15e d'infanterie (Scottish) est positionnée autour de Cheux et Saint-Manvieu et s'apprête à être relevé par la Modèle:43e d'infanterie (Wessex). Un bataillon de la Modèle:43e<ref group="note">Le Modèle:5e du Duke of Cornwall's Light Infantry<ref name="Jackson39"/>.</ref> en mouvement dans les faubourgs de Cheux constate que l'infanterie écossaise s'est déplacée et que la position laissée vacante est dorénavant occupée par des grenadiers de la Modèle:12e Modèle:Langue. Après un combat destiné à reprendre la position, le bataillon essuie une contre-attaque vers Modèle:Heure de la part de six Panthers de la Modèle:2e Modèle:Langue<ref name="Clark68"/>. Les assaillants pénètrent dans les faubourgs de Cheux, détruisant plusieurs canons antichar avant d'être repoussés<ref group="note">Un char réussit à prendre la fuite, un autre capitule et quatre autres sont détruits par des PIAT<ref name="Clark68"/>.</ref>,<ref name="Jackson39"/>. Plusieurs attaques menées par la Modèle:2e Modèle:Langue sont stoppées<ref name="Clark96">Modèle:Harvsp</ref> mais le front entier est alors Modèle:Citation<ref name="Jackson39"/>. Pour le reste de la journée, l'infanterie écossaise avec les Modèle:4e et Modèle:29e blindées sécurise le terrain au nord de l'Odon ainsi que l'arrière des Argyll and Sutherland HighlandersModèle:Sfn. Au cours de la soirée, les hommes de la Modèle:159e d'infanterie (Modèle:11e blindée) sont transportés par camion<ref name="Jackson40"/> au travers du « corridor écossais »Modèle:Sfn jusqu'à Tourville-sur-Odon où ils sont débarqués et traversent à pied l'Odon afin de renforcer la tête de pont<ref name="Jackson40"/>.

Au cours de la nuit, le Kampfgruppe Weidinger, un puissant groupe de combat de Modèle:Unité rattaché à la Modèle:2e Modèle:Langue, arrive sur le front et se place sous le commandement de la Modèle:LangueModèle:Sfn.

28 juin

Photo de trois parachutistes allemands prêt à tirer à l'aide de leur mitrailleuse MG42
Parachutistes allemands en position de tir avec une MG42.

Au cours des premières heures du Modèle:Date-, un groupe de combat de la Modèle:1re Modèle:Langue, le kampfgruppe Frey, arrive sur le front et se retrouve placé sous le commandement de la Modèle:12e Modèle:Langue. À Modèle:Heure<ref name="Clark73"/>, le général Dollmann, commandant la septième armée allemande, ordonne au SS-Obergruppenführer Paul Hausser de dérouter le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue afin de contre-attaquer au sud de CheuxModèle:Sfn. Ce à quoi Hausser répond qu'il ne pourra pas lancer de contre-attaque avant le lendemain, le temps que la majorité de ses unités rejoignent le front<ref name="Reynolds22">Modèle:Harvsp</ref>. Mais avant qu'un plan ne puisse être finalisé, le commandement allemand est plongé dans un profond désarroi après la mort de Dollmann<ref group="note">Wilmot déclare qu'il n'y a aucun document ou allusion au fait que Dollmann se soit suicidé et que son chef d'état-major ait affirmé : Modèle:Citation. Ellis soutient pourtant cette dernière affirmation<ref name="Ellis296">Modèle:Harvsp</ref>. D'autres auteurs rejettent cette théorie et affirme que Dollmann s'est suicidé<ref name="Clark73"/>,<ref name="Reynolds22"/>.</ref> ; Les feldmarshals Erwin Rommel et Gerd von Rundstedt (OB West) sont alors en route pour une conférence avec Hitler et ne sont pas au courant de cette situation<ref name="Wilmot344"/>. Ce n'est que vers Modèle:Heure que Hausser est nommé commandant de la septième armée<ref name="Reynolds22"/>, et c'est Wilhelm Bittrich, commandant alors la Modèle:9e Modèle:Langue, qui lui succède à la tête du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue (bien qu'il soit demandé à Hausser de conserver le commandement du corps jusqu'au lendemain matin). En attendant le retour de Rommel en Normandie, Hausser se retrouve aussi commandant suprême de la zone d'invasion<ref name="Reynolds23"/>. À Modèle:Heure, la structure de commandement change encore ; la septième armée, sous le commandement de Hausser, devient responsable du front d'invasion face à l'armée américaine, tandis que le [[5. Panzerarmee|Modèle:Langue]] du général von Schweppenburg<ref group="note">Un organigramme de la structure de commandement allemande de l'ouest, présenté dans The Struggle for Europe de Chester Wilmot, indique que von Schweppenburg était toujours au commandement et ne fut pas remplacé par Heinrich Eberbach avant le 2 juilletModèle:Sfn. Les historiens Lloyd Clark et Michael Reynolds affirment tous deux que von Schweppenburg était toujours au commandement du Modèle:Langue pendant l'opération Modèle:Langue<ref name="Reynolds23"/>,<ref name="Clark73"/>. Dans Sons of the Reich (Modèle:Harvsp, chapitre IV, note de page 14), Michael Reynolds écrit que l'attaque de la RAF le 10 juin sur le quartier-général de von Schweppenburg ne blessa ce dernier que légèrement, tandis que son chef d'état-major ainsi que 16 autres personnes périrent dans le bombardement<ref name="Reynolds32">Modèle:Harvsp</ref>. L'histoire officielle britannique sur les combats en Normandie indique que von Schweppenburg ne fut remplacé par Eberbach que le 4 juillet, après un désaccord sur la manière dont Hitler voulait mener la campagne ; il fut remplacé lors des destitutions qui ont vu von Kluge remplacer von Rundstedt<ref name="Ellis320322">Modèle:Harvsp</ref>.</ref> devient responsable du front d'invasion face aux forces anglo-canadiennes<ref name="Reynolds23"/>.

À Modèle:Heure, des éléments de la Modèle:15e d'infanterie (Scottish) appuyés par des chars lancent une nouvelle attaque afin de capturer le village de Grainville-sur-Odon. Après des bombardements puis des combats rapprochés, les Écossais sécurisent le village vers Modèle:Heure ; les contre-attaques allemandes qui s'ensuivent sont repousséesModèle:Sfn. À Modèle:Heure, les Allemands lancent de leur côté deux puissantes attaques sur les flancs, dans l'intention de faire reculer l'incursion britannique. Le kampfgruppe Frey, sur le flanc est, lance une attaque au nord de l'Odon soutenu par des Modèle:Langue IV de la Modèle:21e Modèle:Langue. Ils atteignent les villages de Mouen et Tourville mais les Britanniques contre-attaquent depuis la route de Cheux et s'ensuit un combat féroce qui dure jusqu'au soir<ref name="Reynolds23"/>. Le kampfgruppe Frey arrive à prendre le contrôle de Mouen<ref name="Clark79">Modèle:Harvsp</ref> ; les contre-attaques britanniques, appuyées par des chars, stoppent toute nouvelle avancée mais ne permettent pas de reprendre le village<ref name="Clark79"/>. Des patrouilles britanniques arrivent sur Marcelet et trouvent le village en partie vide, la ligne de front allemande ayant reculé en direction de Carpiquet<ref name="Jackson42">Modèle:Harvsp</ref>.

Photo Carte présentant les principales actions du 28 juin
Les principales actions du 28 juin.

Sur le front ouest, le kampfgruppe Weidinger, appuyé par des Panthers, essaye de reprendre Brettevillette, Grainville-sur-Odon et, en dernier, Mondrainville<ref name="Clark80">Modèle:Harvsp</ref>. Les défenseurs britanniques<ref group="note">À Brettevillette et à la cote 110 : le Modèle:1er Tyneside Scottish du Modèle:11e Durham Light Infantry (Modèle:49e d'infanterie (West Riding)) et le Modèle:4e/Modèle:7e Royal Dragoon Guards (Modèle:8e blindée). À Grainville-sur-Odon et le Valtru : Modèle:7e des Seaforth Highlanders, Modèle:9e des Cameronians (Fusiliers écossais) et le [[9e régiment royal de chars|Modèle:9e royal de chars]]<ref name="Clark80"/>.</ref> tiennent leurs positions, lançant des contre-attaques locales afin de regagner le terrain perdu et finalement l'offensive allemande est stoppée à moins d'un kilomètre de sa jonction avec les éléments de tête du kampfgruppe Frey<ref name="Clark80"/>.

Au sud de l'Odon, à Modèle:Heure, les Argyll and Sutherland Highlanders quittent la tête de pont dans le but de capturer le pont au nord du village de Gavrus. De durs combats ont lieu dans l'après-midi avant que le village et l'ouvrage tombent aux mains des Écossais<ref name="Jackson42"/>. Pendant ce temps, l'infanterie de la Modèle:11e blindée élargit la tête de pont en prenant le village de Baron-sur-Odon<ref name="Fortin15"/> tandis que le Modèle:23e Hussars avec l'infanterie, avance sur la cote 112 (Modèle:Coord). Après avoir sécurisé son versant nord et délogé les défenseurs de la crête, ils sont incapables d'aller plus loin à cause de la féroce résistance que leur oppose les forces allemandes sur la pente opposée<ref name="Jackson41">Modèle:Harvsp</ref>. Plusieurs contre-attaques infructueuses sont lancées par la Modèle:12e Modèle:LangueModèle:Sfn, et les Hussars, épuisés, sont relevés à Modèle:Heure par le [[3e régiment royal de chars|Modèle:3e royal de chars]] sans qu'à aucun moment l'un ou l'autre des deux camps ne soit en mesure de prendre le contrôle de la colline<ref name="Jackson41"/>. La Modèle:11e blindée perd près de 40 chars sur ses pentes dans la journée et se retrouve menacée de trois côtés, bien que les troupes arrivent à consolider la positionModèle:Sfn.

29 juin

Photo montrant un camion de munitions britannique en feu après avoir été touché par un tir de mortier allemand.
Un camion de munitions de la Modèle:11e blindée explose après avoir été touché par un tir de mortier durant l'opération Modèle:Langue.

La météo s'améliorant au-dessus du Royaume-Uni et de la Normandie, les préparatifs d'Hausser pour sa contre-attaque s'effectuent dorénavant sous le feu continuel des avions et de l'artillerie alliés, retardant le lancement de l'attaque à l'après-midi<ref name="Wilmot345"/>. Face aux nombreux renforts arrivant dans le secteur du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps<ref name="Jackson44">Modèle:Harvsp</ref> et aux rapports des reconnaissances aériennes<ref name="Reynolds23"/>, le lieutenant-général Richard O'Connor (commandant du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps) soupçonne les Allemands de préparer une offensive majeure<ref name="Jackson44"/>. Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXe{{#if:|  }} }} corps est toujours quelque part plus au nord, laissant le flanc droit du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps vulnérable, ce qui pousse O'Connor à retarder les attaques du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} corps et à mettre le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps en alerte défensive<ref name="Jackson44"/>. Le lieutenant-général Miles Dempsey, commandant la deuxième armée, prend connaissance, à la suite des décryptages Ultra des signaux allemands interceptés, de la contre-attaque prévue et approuve les précautions prises par O'Connor<ref name="Reynolds23"/>.

Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps commence à se réorganiser pour se préparer au combat<ref name="Jackson45">Modèle:Harvsp</ref>. Les stocks d'approvisionnement des divisions d'Hausser se situent dans la zone d'Évrecy–Noyers-Bocage–Villers-Bocage et se retrouvent bientôt la cible des chasseurs-bombardiers de la RAF durant toute la matinée et le début d'après-midi ; celle-ci revendique la destruction de plus de 200 véhicules<ref name="Jackson45"/>. À Modèle:Heure, le Modèle:1er du régiment du Worcestershire<ref name="Clark87">Modèle:Harvsp</ref> de la Modèle:43e, lance l'assaut sur Mouen. Sans blindé mais aidé par un tir de barrage de l'artillerie, le bataillon évince les Modèle:Langue de la Modèle:1re Modèle:Langue vers Modèle:Heure, à la suite de quoi le Modèle:7e du Modèle:Langue<ref name="Clark88"/> fait mouvement et prend position sur la route entre Caen et Villers-BocageModèle:Sfn. La Modèle:129e de la Modèle:43e élimine la résistance allemande dans les bois et les vergers autour de Tourville-sur-Odon avant de traverser la rivière au nord de Baron-sur-Odon et de sécuriser la rive sud<ref name="Clark88">Modèle:Harvsp</ref>. Les autres initiatives ont moins de réussite. Une tentative de la Modèle:44e de la Modèle:15e pour avancer vers l'Odon et faire la jonction avec les forces tenant les ponts de Gavrus échoue, laissant la position isolée<ref name="Clark89">Modèle:Harvsp</ref>. De son côté, le Modèle:44e du régiment royal de chars échoue à capturer la cote 113 (Modèle:Coord) située au nord d'Évrecy<ref name="Clark90">Modèle:Harvsp</ref>, après avoir affronté la Modèle:10e Modèle:Langue et perdu six chars<ref name="Jackson49">Modèle:Harvsp</ref>. En essayant de consolider leur position, des éléments de la Modèle:11e blindée lancent une attaque infructueuse pour prendre Esquay-Notre-Dame à l'ouest de la cote 112<ref name="Clark90"/> tandis qu'une attaque combinée de chars et d'infanterie d'éléments du Modèle:8e de la brigade des fusiliers et du Modèle:3e du régiment royal de chars<ref name="Jackson49"/> sur le versant ouest de la colline, oblige les Allemands à sortir de leurs retranchements<ref name="Jackson49"/>.

Photo montrant trois blindés allemands sur une route de campagne.
Chars de la Modèle:1re Modèle:Langue en mouvement.

Le plan de Hausser consiste, avec la Modèle:9e Modèle:Langue du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue (avec le Modèle:Langue Weidinger en protection sur le flanc gauche), de couper par les positions britanniques au nord de l'Odon, tandis que la Modèle:10e Modèle:Langue doit reprendre Gavrus et la cote 112 au sud de la rivière<ref name="Clark92">Modèle:Harvsp</ref>. L'attaque de la Modèle:9e Modèle:Langue commence à Modèle:Heure, soutenue par une puissante artillerie. Les Modèle:19e et Modèle:20e de Modèle:Langue<ref name="Reynolds25"/>,<ref group="note">Un régiment allemand est l'équivalent d'une brigade britannique.</ref> appuyés par des Panthers, des Modèle:Langue IV et des canons d'assaut attaquent Grainville, le Haut du Bosq et le Valtru, avec pour cible Cheux<ref name="Reynolds25">Modèle:Harvsp</ref>. Une compagnie britannique se retrouve débordée, les blindés et l'infanterie pénétrant dans le Valtru où les canons antichar détruisent quatre blindés allemands dans le village et les tirs d'artillerie forcent leur infanterie de soutien à reculer. De féroces combats, parfois au corps à corps, ont lieu aux abords de Grainville. Les Modèle:Langue prennent un bois tactiquement important mais sont forcés de reculer par une contre-attaque britannique. Les Allemands affirment avoir aussi capturé Grainville mais aucune source britannique ne confirme ce fait et, à la tombée de la nuit, l'infanterie britannique contrôle solidement le village<ref name="Reynolds25"/>.

À environ Modèle:Heure<ref name="Jackson50">Modèle:Harvsp</ref>, les Britanniques capturent un officier de la Modèle:9e Modèle:Langue<ref name="Wilmot345">Modèle:Harvsp</ref> qui mène une reconnaissance<ref name="Jackson50"/>. Il est trouvé en possession d'une carte et d'un carnet contenant des détails sur de nouvelles attaques<ref group="note">Wilmot affirme que cet officier transporte une copie du plan d'attaque du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue<ref name="Wilmot345"/>. Ellis écrit qu'il transporte les plans d'une contre-attaque pour laquelle il effectuait une reconnaissanceModèle:Sfn. Jackson pense que les documents récupérés sont les plans de la brigade de l'officier capturé (régiment)<ref name="Jackson50"/>.</ref>. Malgré tout, à environ Modèle:Heure, les Allemands attaquent la Modèle:15e d'infanterie (Scottish)<ref name="Williams121">Modèle:Harvsp</ref>. La relève en cours d'une unité britannique permet, dans la confusion, aux Allemands de se glisser entre leurs lignes de défense<ref name="Reynolds25"/>, permettant à certaines unités d'avancer de plus de Modèle:Unité<ref name="Williams122">Modèle:Harvsp</ref> avant de rencontrer une importante résistance<ref name="Reynolds25"/>. À Modèle:Heure, la Modèle:9e Modèle:Langue est stoppée<ref name="Reynolds27">Modèle:Harvsp</ref>. De nouvelles attaques sur le flanc est des Britanniques sont planifiées par les Allemands mais les concentrations de blindés de ces derniers du côté de Carpiquet sont frappées si lourdement par les chasseurs-bombardiers britanniques au cours de l'après-midi que les attaques ne se matérialiseront jamais<ref name="Jackson51"/>.

Photo Carte présentant les principales actions du 29 juin.
Les principales actions du 29 juin.

La Modèle:10e Modèle:Langue lance son attaque à Modèle:Heure, en retard sur l'horaire prévu. À la suite des affrontements survenus plus tôt dans la journée, les Britanniques restent sur leurs positions mais, après cinq heures d'intenses combats, l'infanterie écossaise défendant Gavrus est repoussée vers une poche autour du pont au nord du village<ref name="Clark92"/>. Un bombardement de l'artillerie oblige les Allemands à se replier mais les Britanniques ne réoccupent pas le village<ref name="Reynolds27"/>. En mouvement vers la cote 113, les éléments de la Modèle:10e Modèle:Langue (le Modèle:2e de grenadiers du Modèle:21e de Modèle:Langue et le Modèle:2e du Modèle:10e de Modèle:LangueModèle:Sfn) affrontent les chars et l'infanterie britannique (le [[44e régiment royal de chars|Modèle:44e du régiment royal de chars]] et le Modèle:2e du corps royal des fusiliers du Roi) à Évrecy, contrecarrant la tentative de ces premiers d'annexer la colline. Face à cet obstacle qui la tient occupée le reste de la journée, la division repousse son attaque prévue sur la cote 112Modèle:Sfn. Les Allemands affirment à la suite de ces affrontements avoir détruit 28 chars alors que les Britanniques ne déplorent que 12 pertesModèle:Sfn.

Estimant que les attaques du Modèle:Date- annoncent d'autres contre-attaques dès le lendemain, Dempsey consolide la tête de pont sur l'Odon à l'aide de la Modèle:129e d'infanterie de la Modèle:43e. La Modèle:159e d'infanterie de la Modèle:11e blindée est placée sous le commandement de la Modèle:15e d'infanterie (Scottish)<ref name="Ellis284285">Modèle:Harvsp</ref> et, afin d'accéder aux souhaits d'O'Connor d'obtenir plus d'infanterie, Dempsey rattache la [[53e division d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:53e d'infanterie (Welsh)]] fraîchement arrivée au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps ; la brigade de tête arrive sur place au cours de la nuitModèle:Sfn. Afin de conserver la maîtrise de la cote 112, Dempsey estime qu'il doit aussi tenir Évrecy et la cote 113 mais que, pour l'instant, il n'en a pas les moyensModèle:Sfn. Il ordonne alors à la Modèle:29e blindée d'abandonner la cote<ref name="Ellis284285"/>. Convaincu que la plus importante position à tenir se situe entre Rauray et l'OdonModèle:Sfn, Dempsey fait reculer à la tombée de la nuit la Modèle:29e blindée vers le nord, de l'autre côté du fleuve<ref name="Jackson51">Modèle:Harvsp</ref>, afin d'être en position pour affronter l'offensive allemande attendueModèle:Sfn.

30 juin

Photo aérienne montrant l'explosion de bombes sur Villers-Bocage lors du raid de la Modèle:Langue
Villers-Bocage photographié pendant le bombardement du 30 juin par 256 bombardiers lourds de la RAF qui ont lâché Modèle:Unité de bombesModèle:Sfn.

Le SS-Obergruppenführer und General der Waffen-SS Wilhelm Bittrich est très préoccupé par l'échec du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue qui devait repousser l'incursion britannique et ordonne une reprise de l'offensive durant la nuit du 29 au Modèle:Date-, dans l'espoir d'éviter le soutien aérien allié par une opération nocturne. Les Modèle:19e et Modèle:20e de la Modèle:9e Modèle:Langue renouvellent leurs attaques contre Grainville-sur-Odon et le Valtru en pleine nuit, mais la progression est faible face à la puissante opposition des chars de la Modèle:11e blindée (dorénavant positionnée au nord de l'Odon) et à l'important bombardement effectué par l'artillerie<ref name="Clark95">Modèle:Harvsp</ref>. À Modèle:Heure la Modèle:10e Modèle:Langue commence à avancer vers la cote 112 et à l'aube, couverte par un puissant tir de barrage d'artillerie, elle lance l'assaut sur des positions laissées vacantes. Sans savoir que les Britanniques ont quitté les lieux, les Modèle:Langue et les chars de la division avancent sur la colline depuis le sud et le sud-ouest, tandis que l'infanterie de la Modèle:12e Modèle:Langue attaque depuis l'est et le sud-est. Ne rencontrant aucune opposition, vers midi les Allemands se réinstallent sur la collineModèle:Sfn et tentent une nouvelle attaque dans la foulée en direction de Baron-sur-Odon qui se trouve freinée par une contre-attaque britannique et des tirs d'artillerie<ref name="Clark95"/>.

Photo Carte présentant les principales actions du 30 juin
Les principales actions du 30 juin.

Avec seulement quelques succès à la portée limitée, Bittrich annule les nouvelles actions offensives prévues contre le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps<ref name="Clark96"/>. Dans la soirée, Hausser informe le quartier-général de Rommel que les contre-attaques sont suspendues à cause de la Modèle:Citation et de l'intense activité de l'artillerie navale et terrestre alliéeModèle:Sfn. Inconscient de cet élément et redoutant de nouvelles attaques allemandes, Dempsey met fin à l'opération Modèle:Langue<ref name="Clark96"/>. Le front se stabilise peu à peu avec moins d'escarmouches, bien que les deux camps passent le reste de la journée à effectuer des bombardements<ref name="Clark9598">Modèle:Harvsp</ref>. Le bâtiment de guerre Modèle:HMS contribue notamment au bombardement de villages suspectés d'abriter des postes de commandement allemands ; l'un d'eux sera reconnu plus tard comme ayant abrité le quartier-général du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Modèle:LangueModèle:Sfn. En l'absence de nouvelles offensives britanniques, le pont de Gavrus est délaissé dans l'après-midi, ses défenseurs écossais se repliant au-delà de l'OdonModèle:Sfn. À Modèle:Heure, le bourg de Villers-Bocage, carrefour névralgique de circulation des forces allemandes, se retrouve bientôt sous un tapis de bombes larguées par 256 bombardiers lourds de la RAF. Prévu pour éliminer les troupes allemandes, les seules victimes de ce raid sont les civils français habitant le villageModèle:Sfn.

L'après Epsom

Modèle:1er juillet

Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue reprend sa contre-offensive le Modèle:1er juillet, après avoir passé les précédentes 24 heures à se regrouper. N'étant pas informé que les Britanniques ont mis fin à leur opération et aidé par le temps couvert limitant le soutien aérien allié<ref name="Jackson57">Modèle:Harvsp</ref>, Wilhelm Bittrich estime qu'il a une opportunité d'empêcher la Modèle:11e blindée de continuer son avancée sur l'autre rive de l'Orne<ref name="Clark101">Modèle:Harvsp</ref>.

Photo Carte présentant les principales actions du premier juillet
Les principales actions du Modèle:1er juillet.

Avant l'aube, la Modèle:10e Modèle:Langue avance, appuyée par des mortiers lourds et des tirs d'artillerie<ref name="Reynolds30">Modèle:Harvsp</ref>. Les Allemands prennent rapidement le village de Baron-sur-Odon mais une contre-attaque lancée par la Modèle:31e de chars permet aux Britanniques de le reprendre vers midi<ref name="Clark101"/>. De puissants bombardements mettent fin aux autres attaques de la Modèle:10e Modèle:Langue sur la cote 112<ref name="Jackson58">Modèle:Harvsp</ref>. Des patrouilles Britanniques découvriront plus tard de 300 à 400 corps de Modèle:Langue sur le versant nord de la colline<ref name="Reynolds30"/>.

La Modèle:9e Modèle:Langue passe la journée à essayer de forcer les lignes britanniques entre Rauray et l'Odon. Appuyés par les Modèle:Langue de la Modèle:2e Modèle:Langue et à la suite des bombardements précédents, les chars et l'infanterie de la Modèle:9e Modèle:Langue avancent derrière un écran de fumée et finissent par briser les défenses britanniques extérieures. Les Allemands sont stoppés par des positions de défense secondaires installées devant Rauray et sur une hauteur au sud-est<ref name="Reynolds30"/>. Malgré tout, certains éléments arrivent à pénétrer jusqu'à le Haut du Bosq<ref name="Jackson58"/>. Les attaques allemandes ultérieures, tout au long de la journée, ne permettent aucune nouvelle progression et, tard dans la soirée, une contre-attaque britannique menée par des chars Sherman et des chars Churchill Crocodile replace la ligne de front où elle était en début de journée. Les pertes sont lourdes des deux côtés<ref name="Reynolds30"/>. 30 chars allemands sont détruits (dont la moitié par la Modèle:49e d'infanterie (West Riding)). Les éléments de la Modèle:12e Modèle:Langue sont repoussés au cours de la matinée suivante et les tirs d'artillerie stoppent les attaques des autres formations<ref name="Jackson58"/>.

Conséquences

Ayant été contraint d'engager ses dernières réserves stratégiques afin de contenir l'offensive britannique, le Feldmarschall Erwin Rommel demande le Modèle:Date- la permission à Hitler d'autoriser la septième armée à entamer un repli stratégique vers la Seine ; un mouvement qui pourrait être imité par les forces allemandes dans le Sud de la France afin de créer une nouvelle ligne de front le long de la Seine jusqu'à la frontière suisse. C'est en partie approuvé par Paul Hausser le Modèle:Date-, qui propose de reculer les forces jusqu'à Caen. Encouragé par les combats dans la vallée de l'Odon, Hitler affirme que Modèle:CitationModèle:Sfn, avec l'idée d'engager ses troupes en Normandie dans Modèle:Citation<ref name="Wilmot347">Modèle:Harvsp</ref>. Le Modèle:Date-, des patrouilles écossaises rapportent une première preuve de cette politique, en indiquant qu'au sud de l'Odon, les Allemands se sont retranchés. Des photographies aériennes prises deux jours plus tard montrent un nombre important de nouvelles positions de tirs nouvellement creusées et, le Modèle:Date-, les forces allemandes opposées au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps sont solidement retranchées<ref name="Jackson59"/>. Quelques ajustements sont effectués localement dans les deux camps afin d'améliorer les positions, notamment à la suite de l'attaque réussie de la Modèle:12e Modèle:Langue le Modèle:Date- ayant permis la prise de Fontaine-ÉtoupefourModèle:Sfn.

Carte indiquant la position de la ligne de front à différentes dates lors de la bataille de Caen.
Carte indiquant la position de la ligne de front à différentes dates lors de la bataille de Caen.

Le coût de plus en plus élevé de cette défense statique est sujet à discussion au sein du haut commandement allemand. Le matin du Modèle:1er juillet, lors d'une conversation avec Wilhelm Keitel, Gerd von Rundstedt lâche : Modèle:Citation. Peu de temps après, Günther von Kluge le remplace comme commandement en chef de l'Ouest. À la suite de ces désaccords avec Hitler sur la manière dont la campagne doit être conduite, von Schweppenburg est remplacé par Heinrich Eberbach en tant que commandant du Modèle:Langue<ref name="Ellis320322"/>.

Durant l'accalmie, les deux camps effectuent des changements dans leurs dispositifs. La Modèle:53e d'infanterie (Welsh) relève la Modèle:15e d'infanterie (Scottish) à l'ouest de l'incursion britanniqueModèle:Sfn, tandis que la Modèle:43e d'infanterie relève la Modèle:11e blindée qui est toujours en position au niveau de la tête de pont de l'Odon<ref name="Jackson60">Modèle:Harvsp</ref>. Les Allemands font monter la Modèle:277e d'infanterie qui commence à relever la Modèle:9e Modèle:LangueModèle:Sfn et le groupe de combat de la Modèle:2e Modèle:LangueModèle:Sfn.

Quelques jours plus tard, la deuxième armée britannique lance une nouvelle offensive, nom de code « [[opération Charnwood|opération Modèle:Langue]] », afin de prendre Caen<ref name="Williams131"/>. Celle-ci prévoit entre autres l'attaque différée sur Carpiquet, planifiée à l'origine pour l'opération Modèle:Langue en tant qu'opération Modèle:Langue<ref name="Stacey150"/> et dorénavant appelée « [[opération Windsor|opération Modèle:Langue]] »<ref name="Jackson60"/>. Lors d'un assaut frontal, la moitié nord de la ville est capturée<ref name="Williams131">Modèle:Harvsp</ref> et les positions restantes le seront lors des opérations [[Opération Atlantic|Modèle:Langue]] et [[Opération Goodwood|Modèle:Langue]] au cours de la troisième semaine de juilletModèle:Sfn. Les combats dans la vallée de l'Odon continuent. Le Modèle:Date-, l'[[Cote 112|opération Modèle:Langue]] est lancéeModèle:Sfn par le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps afin de chasser les forces allemandes du village de Baron-sur-Odon, de reprendre la côte 112 et d'avancer jusqu'à l'OrneModèle:Sfn. De nouvelles actions sont lancées dès le Modèle:Date- afin de détourner l'attention des Allemands de la zone où se déroule l'opération Modèle:Langue. Ce sera un des plus sanglants affrontements de la campagneModèle:Sfn.

Les honneurs de bataille

Le système britannique et du Commonwealth d'honneur de bataille reconnait la participation à l'opération Modèle:Langue en 1956, 1957 et 1958, en décernant l'honneur de bataille Odon, pour service sur et autour du fleuve du Modèle:Date- au Modèle:Date-. La récompense est accompagnée des honneurs pour quatre actions menées au cours de l'opération : Fontenay le Pesnil les 26 et Modèle:Date-, Cheux les 26 et Modèle:Date-, Tourmauville Bridge le Modèle:Date- et la Defence of Rauray du Modèle:Date- au Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Historiographie

Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps, au combat pour la première fois, a réussi à briser les positions allemandes solidement établies et à avancer sur une distance de près de Modèle:Unité<ref name="Jackson57"/>. Les Allemands, puisant dans leurs dernières réserves<ref name="Hart108">Modèle:Harvsp</ref>, obtiennent un succès défensif sur le plan opérationnel, en contenant l'offensive britannique. Un peu plus de Modèle:Unité sont comptabilisées du côté britannique, leurs adversaires en recensent plus de 3 000<ref name="Clark107109">Modèle:Harvsp</ref>. Le commandement allemand a été contraint d'engager peu à peu ses réserves en blindés pour répondre aux menaces qui survenaient, contre-attaquant en position désavantageuse<ref name="Williams123"/>. Plus de 120 chars allemands ont été détruits<ref name="Jackson59"/>, l'organisation de leurs forces est interrompue et leur offensive est très sensiblement réduite<ref name="Williams123"/>. Avec peu de nouvelles divisions d'infanterie pour les relever, les Modèle:Langue ont été contraintes de rester sur la ligne de front plutôt que de se regrouper en réserve<ref name="Williams124">Modèle:Harvsp</ref>.

L'opération Modèle:Langue a été analysée de différentes façons par de nombreux historiens et spécialistes militaires reconnus. Selon Stephen Ashley Hart, ces analyses sont passées par différents stades. La publication d'après-guerre des mémoires des généraux alliés a conduit à des ruptures dans les lignes partisanes au cours des années 1950 et 1960, quand les historiens américains ont généralement critiqué Bernard Montgomery et les actions des forces anglo-canadiennes, tandis que les historiens « pro-Montgomery » ont rétorqué à ces attaques. Un autre ouvrage publié pendant cette période et objet de recherches approfondies, évite de faire l'analyse critique de points controversés de la campagne du Nord-Ouest de l'Europe. Au cours des années 1980, des écrivains révisionnistes se sont concentrés sur les défaillances perçues des performances alliées et, depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui, les historiens de la campagne sont partagés en deux écoles de pensée qui ont « révisé » les révisionnistes : les premiers, qui tentent d'aller plus loin dans le travail révisionniste en fournissant une analyse plus détaillée de la campagne et les seconds, qui essayent de démontrer que les techniques employées par les forces anglo-canadiennes étaient appropriées aux conditions en NormandieModèle:Sfn.

Selon Carlo D'Este, la raison la plus logique ayant poussé les Britanniques à lancer une attaque à ce stade de la campagne serait liée à la tête de pont de l'Orne, sur l'extrême flanc Est des positions alliéesModèle:Sfn. Une attaque dans cette zone a été jugée irréaliste par Montgomery, Dempsey et O’Connor ; à la place, la deuxième armée a tourné son attention à l'ouest de Caen<ref name="Hart131-132"/>. Un des plus importants points de contentieux entre les historiens est de savoir quel est le but réel de l'opération Modèle:Langue. Certains affirment que la cible a simplement été de gagner du terrain, tandis que d'autres suggèrent que l'opération a visé des objectifs plus larges. Andrew Williams estime que, à la suite des interceptions Ultra, Montgomery a été informé de l'attaque vers Bayeux planifiée par Erwin Rommel et que l'opération Modèle:Langue a été lancée pour contrer cette offensive<ref name="Williams113"/>. Chester Wilmot pense que l'opération a été planifiée afin d'attirer les {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue, fraîchement arrivés, dans la bataille autour de CaenModèle:Sfn, Hart notant de plus que Montgomery a voulu garder l'initiative stratégique et opérationnelle afin d'empêcher les forces blindés allemandes de se redéployer pour affronter les Américains ou bien d'être relevées et de se regrouper en réserve. L'arrivée du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} Modèle:Langue a agi comme déclencheur pour lancer l'opération Modèle:Langue, tout en conservant l'initiative en forçant le commandement allemand à engager le Modèle:Langue dans la bataille plutôt que de l'utiliser pour attaquer<ref name="Hart108"/>. Ces points de vue ne sont pas partagés par Max Hastings, qui affirme qu'aucun Modèle:Citation ne monterait une attaque aussi importante que l'opération Modèle:Langue sans Modèle:Citation. D'Este soutient cette opinion, précisant que Modèle:Citation. Lloyd Clark écrit : Modèle:Citation.

Le résultat de l'offensive offre aussi plusieurs conclusions. Clark écrit que l'étude des résultats de l'opération Epsom est difficile quand il n'y a pas d'accord au sujet des objectifs ; alors que les ordres écrits de Montgomery (traverser l'Orne et capturer la hauteur au sud de Caen) ne sont pas atteints, Clark affirme qu'il y avait aussi des objectifs non-déclarés qui avaient des implications stratégiques qui dépassaient largement le simple gain de terrainModèle:Sfn. Pour Stephen Ambrose, l'opération Epsom a dévié de sa trajectoireModèle:Sfn, tandis que D'Este, lui, va plus loin en écrivant qu'Epsom était Modèle:Citation, la qualifiant d'Modèle:Citation. Simon Trew écrit que cet échec Modèle:Citation et Michael Reynolds ajoute que sans l'engagement de ces six divisions, il est fort probable que l'offensive britannique aurait atteint ses objectifsModèle:Sfn. Ian Daglish affirme que, bien que l'objectif annoncé d'Epsom eût échoué, les Britanniques remportaient cependant une victoire stratégiqueModèle:Sfn. En faisant reculer la Modèle:11e blindée au-delà de l'Odon puis en la plaçant en réserve, le Modèle:21e d'armée a créé une menace d'offensive dans les environs de CaenModèle:Sfn et que, de plus, à la fin juin, toutes les forces blindées allemandes en Normandie étaient mobilisées sur le front de la deuxième arméeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Milton Shulman écrit qu'avec la défaite de sa seconde contre-attaque blindée durant juin, le commandement allemand avait gaspillé ses meilleures troupesModèle:Sfn tandis que Reynolds concède lui que bien que l'opération ait été coûteuse pour les Britanniques, elle a coûté aussi de nombreuses pertes aux forces allemandesModèle:Sfn. Toujours selon Reynolds, Epsom échoua concernant son objectif planifié mais Modèle:Citation D'Este rejette toute idée sur des implications stratégiques profondes, affirmant que les pertes infligées à l'armée allemande ne l'ont été que Modèle:Citation.

Terry Copp a essayé d'expliquer les interprétations différentes faites d'Epsom en suggérant que l'accent avait été trop mis sur une analyse de l'offensive d'un point de vue gagnant-perdant, alors qu'une approche coût-bénéfice aurait permis des conclusions plus utiles<ref name=Copp18>Modèle:Harvsp</ref>. Décrivant la technique allemande habituelle qui consiste à lancer des contre-attaques locales tout en cherchant à remplacer les pertes qui ne peuvent pas l'être facilement, il écrit : Modèle:Citation.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Modèle:Autres projets Modèle:Légende plume

Lien externe

Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:84921555

 |oldid=
 |XXXXXX=
 |XXXXXXX=
 |XXXXXXXX=
 |#default={{#if:84921555||}}
 }}

}}