Paphlagonie
Modèle:Coord Modèle:Voir homonyme La Paphlagonie (du grec ancien Παφλαγονία, Paphlagonía) est une région historique de l'Asie Mineure située sur la côte nord, entre la Bithynie et le Pont, et bornée au sud par la Galatie. Elle avait pour capitale Amastris (Amasra) et comme villes principales Gangra (Çankırı) et Sinope (Sinop).
Histoire
Dans les archives hittites, le peuple guerrier des Gasgas est localisé au Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC dans ce qui deviendra plus tard la Paphlagonie, et aussi plus à l'Est, dans le pays du Pont<ref>W. W. Hallo (dir.), {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Context of Scripture, Leyden et Boston, 2003, tome II, p. 87 (trad. R. H. Beal) et tome III, p. 47 (trad. H. A. Hoffner Jr).</ref>. La Paphlagonie est citée dans l'Iliade (II, 851–857) : Modèle:Citation bloc
Selon Hérodote (I, 28), la Paphlagonie est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle sous la domination de Crésus, roi de Lydie. En 480 av. J.-C., elle envoie un contingent, dirigé par un certain Dotos, fils de Mégasidrès (VII, 57) à [[Xerxès Ier|Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] pour son invasion de la Grèce (cf. guerres médiques). À cette occasion, Hérodote décrit la tenue des soldats paphlagoniens : casques recouverts de tissus, petits boucliers, chaussures à mi-jambe, etc.
Après Alexandre le Grand, la Paphlagonie devient un royaume hellénistique, dont le dernier roi, [[Pylæmenès Ier|Pylémène {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], lègue à sa mort en 121 av. J.-C. son territoire à Mithridate V, le roi du Pont.
Le pays est dès lors disputé entre les rois du Pont et ceux de Bithynie. Mettant à profit la jeunesse de Mithridate VI, Nicomède III de Bithynie annexe une partie de la Paphlagonie et y impose l'un de ses fils sous le nom dynastique de « Pylæmenès ». Un second Pylæmenès dit Évergète ("bienfaiteur") est chassé du trône à l'époque à laquelle son suzerain Nicomède IV est expulsé de Bithynie par Mithridate VI.
Les Romains, vainqueurs de Mithridate VI, font de la Paphlagonie une province romaine, et la réunissent à la province du Pont en 63 av. J.-C.. Selon Appien, Pompée y rétablit Attale et un autre Pylæmenès<ref>Eutrope, livre VI, § 11.</ref>, qui sont peut-être les fils de Pylæmenès l’Évergète. Après leur disparition, la Paphlagonie est un temps gouvernée par des dynastes galates héritiers de Déiotaros, avant d'être incorporée dans la province romaine de Galatie en 6 ap. J.-C. Sous Dioclétien, elle en est séparée et fait partie du diocèse du Pont.
La partie de la Paphlagonie qui confine à la Bithynie s'appelle Timonitide ou royaume de Gézatorix (Strabon XII,III,41), un tétrarque de Galatie. Sous la domination romaine, la Paphlagonie achève de s'helléniser et se christianise au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle est une province prospère et peuplée de l'Empire romain d'Orient, intégrée aux thèmes byzantins des Bucellaires et de Paphlagonie. Sa prospérité attire en 830 une invasion russe, repoussée. Lorsqu'en 1206 la quatrième croisade provoque la division de l'Empire byzantin, la Paphlagonie échoit à l'Empire de Nicée.
En 1336, à l'époque des beylicats d'Anatolie, le pays est conquis par l'émirat turc de Gâzi Çelebi. Ensuite, en 1390, il passe aux mains des sultans ottomans. Progressivement, la population paphlagonienne, devenue grecque et orthodoxe durant le premier millénaire de notre ère, devient turque et musulmane au fil des conversions (entre autres, pour ne plus payer le haraç : impôt sur les non-musulmans, et pour ne plus subir le devchirmé : enlèvement des garçons pour le corps des janissaires). Seules les localités de la côte de la mer Noire gardent une population grecque jusqu'en 1923, lorsqu'en application du Traité de Lausanne celle-ci est expulsée vers la Grèce<ref>Hans-Erich Stier (dir.): « Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte », 1985, Modèle:ISBN, pp. 5, 9, 11, 15, 16, 22, 26, 27, 34, 44, 50, 64, 66, 70 et 103.</ref>. La Paphlagonie est aujourd'hui divisée entre les provinces turques de Bartin, Castamonie<ref>Castamonie, forme française du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle du nom initial de la ville Modèle:Lang, attesté à l'époque byzantine.</ref>, Çankiri, Karabük, Sinope et Samsun.
Dynastes de Paphlagonie
- avant 121 av. J.-C. : Pylaiménès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} ;
- avant 63 av. J.-C. : Pylaiménès (II), fils de Nicomède III de Bithynie expulsé par Mithridate VI<ref>Paul Orose, Historiarum Adversum Paganos, livre VI, chapitre 2, § 2.</ref> ;
- 63-40 av. J.-C. : Attale et son frère (?) Pylaiménès (III), fils du précédent, restauré par Pompée<ref>Appien, Guerre mithridatique, chapitre XVII, § 114.</ref> ;
- 40-37 av. J.-C. : Castor II de Galatie, petit-fils de Déiotaros de Galatie ;
- 37 av. J.-C.-6 ap. J.-C. : Déiotaros II Philadelphe, son fils.
Quelques Paphlagoniens notoires
- Dans sa pièce Les Cavaliers, Aristophane s'en prend à un personnage qu'il appelle « le Paphlagonien » et qui représente son ennemi Cléon.
- Alexandre d'Abonuteichos, dit Alexandre le Paphlagonien (vers 105 - vers 175), mystique et prêtre, évoqué par Lucien de Samosate.
- Thémistios, rhéteur et philosophe (vers 317 - vers 388).
- Nicétas de Paphlagonie, écrivain byzantin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
- Michel IV, dit le Paphlagonien, empereur byzantin (vers 1010 - 1041).
- David Comnène (vers 1184 - 1212), coempereur de Trébizonde, et dont la famille était d'origine paphlagonienne.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Antiquité grecque
- Colonisation grecque
- Modèle:Lien
- Modèle:Lien
- Sesamos, Amastris, actuelle Amasra
- Gangra, Germanicopolis, actuelle Çankırı
- Sinopè, Sinop (ville)
- Kastra Komnenon, Kastamonu
Antiquité romaine
- Province romaine,Gouverneur romain,
- Liste de voies romaines,
- Antiquité tardive, Notitia dignitatum,
- Liste des diocèses de l'Empire romain tardif, Liste des provinces du Bas-Empire
Articles connexes
- Thème byzantin des Bucellaires