Perrigny-lès-Dijon

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Perrigny-lès-Dijon est une commune française appartenant à Dijon Métropole située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont les Patriniennes et les Patriniens.

Géographie

Perrigny-lès-Dijon se situe à Modèle:Unité au sud-ouest de Dijon, entre les vignes de la côte et les céréales de la plaine. Perrigny-lès-Dijon est aussi à 2 km au sud-est de Marsannay-la-Côte.

Accès

Communes limitrophes

Fichier:Map commune FR insee code 21481.png
Carte de la commune de Perrigny-lès-Dijon et des proches communes.

Urbanisme

Typologie

Perrigny-lès-Dijon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Dijon, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,5 %), zones urbanisées (11,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,3 %), forêts (4,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

De la préhistoire à la période gallo-romaine

La prospection aérienne a permis d’identifier plusieurs zones du territoire de Perrigny ayant été occupées durant la protohistoire. On distingue ainsi sur certains sites des traces d’enceintes ou d’enclos parfois accompagnées par la marque de fossés ou de tranchées. On peut également repérer l’emplacement de trous de poteaux ou de petites fosses<ref name="PLU">Plan local d’urbanisme (PLU), révision approuvée par délibération du Conseil municipal du 6 novembre 2007. Lien</ref>.

À l'époque de la Gaule préromaine, Perrigny est situé à l'extrême sud du territoire des Lingons, en limite de ceux des Séquanes et des Éduens. Positionné sur la frange occidentale de la plaine dijonnaise, il se trouve à proximité d’une antique voie de communication longeant l’axe nord-sud de la côte ainsi qu’au débouché d’une combe orientée est-ouest permettant l’accès au mont Afrique et à la vallée de l’Ouche (en direction du peuple des Mandubiens)<ref>Martine Bernier-Bois, « Dijon » (Modèle:P.) in Jacky Bénard (dir.), Les agglomérations antiques de Côte-d'Or, Les Belles Lettres, Paris, 1994. Lien</ref>. Excepté les traces protohistoriques détectées par archéologie aérienne, on n’a cependant pas retrouvé de vestiges gaulois sur le site de Perrigny.

Durant la période gallo-romaine, une voie romaine, d’axe nord-sud et reliant Lyon à Langres, puis Trèves, est construite. Appelée Via Agrippa et située à l’est, à proximité de Domois, elle est connue localement sous le nom de « Chemin des Romains »<ref group=Note>On trouve également l’appellation "Levée d'Agrippa", ce qui a donné des lieux-dits à proximité de cette voie faisant référence à cette « levée » : "Champ Levé", "Chemin Levé"...</ref>,<ref name = "cheminromain"/>. En bordure de cette voie, un petit bâtiment gallo-romain a été identifié puis fouillé<ref group=Note>Fouilles effectuées au lieu-dit Au Chemin Levé lors des travaux d’aménagement de l’autoroute A31.</ref>,<ref name="PLUarchéo"/>. Au centre du village, selon Courtépée, des fragments de colonnes de bonne facture en marbre blanc et ornées de bas-reliefs ont été mis au jour dans le parc du château en 1761 : ils annoncent peut-être l’emplacement d’un temple antique<ref name="Courtépée">Courtépée (Abbé) et Beguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, (écrit vers 1775), Modèle:3e, Avallon, 1967.</ref>. En 1865, c’est un vigneron qui trouve plusieurs cippes funéraires sur son domaine<ref name = "CACOCippes"/>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d’autres vestiges (bâtiments, stèles funéraires) sont exhumés sur ces mêmes lieux<ref group=Note >Fouilles préventives effectuées dans le cadre de la construction d’un supermarché à la fin des années 1980 et découverte antérieure de quelques stèles isolées plus au nord, au lieu-dit « La Pièce Cornue » (Marsannay-la-Côte).</ref>,<ref>Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d’Or, IX, 1874-1877, p.LVII</ref>. On peut supposer que cet endroit, situé le long du chemin faisant la délimitation des deux communes de Perrigny et Marsannay-la-Côte, abritait alors une nécropole gallo-romaine<ref name="PLUarchéo"/>,<ref>Selon le rapport de la DRAC de 2005 (op. cité), un lieu-dit proche, "Le Bois de l’Homme Mort", signale peut-être la présence d’un cimetière ou d’une nécropole.</ref>.

Modèle:Boîte déroulante/début

Lieu-dit Période historique Exploitation Commentaires
"La Pièce des quatre-vingts Journaux (nord)" Protohistoire Photographie aérienne Grande enceinte quadrangulaire à fossés étroits
"Le Champ Levé" Protohistoire Photographie aérienne Enceinte trapézoïdale à entrée unique
"Le Champ Levé (sud)" Protohistoire (?) Photographie aérienne Formes circulaires (enclos circulaires ?) et fossés amorçant une enceinte
"Le Pâquier" Protohistoire (?) Photographie aérienne Grand enclos circulaire accolé à une tranchée rectiligne
"Les Grandes Louères (sud)" Protohistoire (?) Photographie aérienne Semis de points rassemblés dans une zone ovale irrégulière (ensemble de trous de poteaux et/ou de petites fosses ?)
"Le Haut du Murgé" Protohistoire (?) Photographie aérienne Traces plus ou moins quadrangulaires
"Le Bas de Montrecul", "Haut du Murgé" & "Le Champ Levé" Protohistoire (?) Diagnostic puis fouille préventive La zone a été « détruite » (plateforme bimodale), mais des vestiges peuvent s'étendre de part et d'autre de la zone inspectée.
"Chemin des Romains" Antiquité gallo-romaine Non exploité Voie romaine Lyon-Trèves encore visible
"Au Chemin Levé" Antiquité gallo-romaine Fouille préventive Petit bâtiment gallo-romain (site détruit par les travaux de l’A31)
"Aux Vignes Blanches" Antiquité gallo-romaine Fouille préventive Bâtiments et stèles funéraires (site détruit par les travaux de construction d’un supermarché)
"La Pièce Cornue" Antiquité gallo-romaine Découverte fortuite Un vigneron (des "Petites-Baraques") découvre des cippes funéraires et un couvercle de sarcophage en 1865Modèle:Note,<ref name = "CACOCippes">Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, VII, 1865-1869, p.XVI</ref>.
"En l'Homme Mort" Antiquité gallo-romaine (?) Non exploité Toponyme pouvant être l’indice d’une cimetière ou d’une nécropole

Modèle:Boîte déroulante/fin

Perrigny entre dans l'histoire : de la chapelle à l’église

Le premier écrit citant Perrigny date du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le duc Amalgaire, fondateur de l'abbaye mérovingienne de Bèze, lui cède vers 630 un beau domaine (« Mansum optimum ») à Perrigny (Patriniacum)<ref>Chapître de Bèze, Modèle:P..</ref>. Il subsiste cependant un doute quant à savoir s’il s'agit bien de Perrigny-lès-Dijon, thèse la plus probable car l’abbaye de Bèze possède alors également des vignes et des terres dans les villages voisins de Couchey, Marsannay-la-Côte et Longvic, ou bien de Perrigny-sur-l'Ognon, plus proche de Bèze<ref name = "Dicotopo"/>,<ref>L'érudit bourguignon Albert Colombet penchait, quant à lui, pour la thèse de Perrigny-sur-l-Ognon plutôt que pour celle de Perrigny-lès-Dijon.</ref>. Sinon, en 849, le cartulaire de l’abbaye Saint-Étienne de Dijon évoque avec certitude Perrigny alors situé en pays d’Oscheret (« In pago Oscharensi, in Patriniaco villa »)<ref name = "Dicotopo">Alphonse Roserot, Dictionnaire topographique de la Côte d’Or, Dijon, 1924, page 297.</ref>.

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}}, un premier lieu de culte à Perrigny est cité, parfois indirectement, dans plusieurs écrits cléricaux<ref name="Courtépée"/>. Un titre épiscopal de 1051 précise que l’église paroissiale Saint-Germain de Couchey, dépendance de l’abbaye Saint-Étienne depuis 801 de par la volonté de l’évêque de Langres, domine alors deux chapelles annexes à Marsannay et Perrigny. Des bulles pontificales d’Innocent II (1139) et d’Adrien IV (1156) confirment ce statut et cette dépendance. Par contre, entre 1182 et 1185, sous l’impulsion de l'évêque Manassès de Bar, c'est Marsannay qui reprend l’ascendant sur Couchey ; elle domine alors à son tour la chapelle de Perrigny (et elle le fera jusqu’à l’époque contemporaine). D’autres bulles (Urbain III, Innocent IV) rappelleront à nouveau les droits de Saint-Étienne de Dijon sur ce lieu de culte. Par la suite, la chapelle de Perrigny devient église paroissiale sous le patronat de Saint-André et reçoit des fonts baptismaux (ainsi qu’une statue de l’apôtre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Les premiers seigneurs et la famille de Perrigny (env. 1250-1432)

Il faut attendre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour avoir une évocation de la seigneurie de Perrigny. Hubert le Pitois, seigneur de Monthelon, épouse Alix de Latrecey qui lui apporte en dot Couchey et Perrigny. En 1252, il octroie une promesse d’affranchissement aux hommes de Couchey, jaloux de leurs voisins de Marsannay, libres depuis 1238 ; rien n’est cependant signalé pour ceux de Perrigny<ref name="Garnier">Garnier (Joseph), Chartes de communes et d'affranchissements en Bourgogne, tome II, Dijon, 1868 (Modèle:Pp. & 536-540). Lien</ref>. Peu après, ce village est séparé du domaine de Couchey. On connait également une dame Adeline, fille d'Eudes de Domois, propriétaire de Perrigny et Domois en 1276 et 1277<ref name="Peincédé">Recueil de Peincédé. Voir le détail des articles du recueil concernant Perrigny-lès-Dijon en page de discussion.</ref>.

Le domaine de Perrigny passe ensuite à une famille à laquelle il donne son nom. En Modèle:Date-, une « dame Eudes de Perrigny », héritière de Pons de Blaisy, signe une procuration en présence d'un témoin, le « damoiseau » Guiot de Perrigny, sans doute son fils<ref group=Note>Eudes (ou Aude ?) de Perrigny est-elle Adeline, fille de feu Eudes de Domois, déjà connue en 1276 comme possédant Perrigny et Domois ? Inhumée à Bonvaux, on identifie aussi une dame Alix de Bressey, femme d'Eudes, sire de Domois au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sans savoir s'il y a un lien avec les précédents. Un écrit de 1316 évoque encore une dame "Elvis" de Perrigny, nièce de Jean d'Arceau, chanoine de Langres, qui posséderait la moitié de la maison forte de Fouchanges (Cf. l'article « Famille de Perrigny (Bourgogne) » pour les sources et références).</ref>. Ce dernier est ensuite seigneur du village jusqu'à sa mort, en 1339. On connait surtout Jean de Perrigny, fils de Guiot de Perrigny et de Jeanne d'Éguilly, seigneur dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d’un village qui compte alors un peu plus d’une vingtaine de feux (soit de 85 à 110 habitants), tous taillables à volonté et mainmortables<ref group=Note>On dénombre 26 feux (dont 6 misérables) en 1375 et 22 feux en 1387.</ref>. Le seigneur a droit de haute, moyenne et basse justice. Régulièrement, Jean de Perrigny reçoit une rente de 60 sols sur la prévôté de Nuits pour son fief qui est acensé. Également seigneurs d’Arceau et d’une partie de Fouchanges, les Perrigny restent le plus souvent dans les vallées de la Bèze, notamment à Mirebeau, et de la Tille, régions assez lointaines du village d’origine. Jean de Perrigny participe aussi aux chevauchées du duc de Bourgogne en Flandres (1382 et 1383).

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, son fils, Thomas de Perrigny, épouse Jeanne, fille d'Henri de Bauffremont. Veuve, celle-ci se remarie à Jean de Chandio(n), seigneur d'Arcelot, qui gère comme tuteur le domaine patrinien<ref name="ADCO">Pour le détail des références d’archives utilisées par les différents ouvrages cités, voir la page de discussion.</ref>. Par un acte en date du Modèle:Date-, les enfants de feu Thomas de Perrigny, Pierre et Agnès, échangent avec leur oncle, Jean de Bauffremont, seigneur de Mirebeau et de Bourbonne, la terre de Perrigny contre celle de Boux<ref name="ADCO_ B10569">Archives départementales de la Côte-d’Or, B10569.</ref>. Pierre de Perrigny, « simple d’esprit » qui était passé de la curatelle de son beau-père (Chandio), à celle de son oncle (Bauffremont), puis à celle de son beau-frère (Mailly)<ref name = "Garnierinventaire"/>, disparaît la même année à l’âge de 12 ans : il est le dernier représentant mâle de cette famille (1432). Agnès, mariée à Étienne de Mailly, seigneur d’Arceau et d’Arcelot, décède bien plus tard, en 1468. Avec elle, s’éteint la première famille de Perrigny.

Modèle:Article détaillé

Mathieu Regnault, la charte d’affranchissement et le Pas d'Armes (1432-1448)

En ce début de Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village de Perrigny est alors appelé « Perrigny en Montagne ». Jean de Bauffremont se sépare très vite d’un domaine qui comprend maison forte, terres, dîme, four, moulin<ref name = "Moulin" group=Note>Ce moulin était sans doute localisé au lieu-dit actuel du "Terreau du Moulin".</ref>… Trois jours après l’échange, le Modèle:Date-, la seigneurie est ainsi revendue pour Modèle:Nombre livres tournois à Jean Péluchot, conseiller du duc, et à Mathieu Regnault, receveur général du duché de Bourgogne<ref name="ADCO"/>. Mathieu Regnault, également « pardessus (intendant) des offices de la saulnerie de Salins », est le gendre de Péluchot : il a épousé sa fille Marguerite. Deux mois auparavant, le Modèle:Date-, ceux-ci avaient obtenu la permission du duc, Philippe le Bon, pour cette éventuelle transaction<ref name="ADCO"/>,<ref name="Caron">Marie-Thérèse Caron, La noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477, Lille, P.U.L., 1987.</ref>. L’oncle des derniers Perrigny, Jean de Bauffremont, avait lui aussi obtenu l’autorisation ducale la veille de l’échange (Modèle:Date-)<ref name="Peincédé"/>,<ref name="ADCO"/>,<ref name="Caron"/>. Assez rapidement, Mathieu Regnault reste seul propriétaire du domaine au décès de son beau-père.

L’année suivante, le Modèle:Date-, Regnault octroie une charte d’affranchissement aux derniers serfs du village<ref name="Garnier" />. Cet acte, cosigné par 23 délégués des habitants de Perrigny, est approuvé par le duc début 1434. Il s’agit alors de permettre le repeuplement de Perrigny, lourdement affecté par les fléaux de l’époque et le relatif désintérêt de la famille de Perrigny, plus concernée par Arceau. La population, selon un dénombrement de 1431, n’était en effet plus que de 13 feux (soit de 50 à 60 habitants) : « 3 feux solvables, 2 feux misérables, 8 feux mendiants ». La disparition du servage doit faciliter la venue d'habitants libres et non soumis à la mainmorte des villages voisins (Chenôve, Marsannay, Couchey…).

En Modèle:Date-, Pierre de Bauffremont, comte de Charny et frère de Jean de Bauffremont, l’initiateur de l’échange de 1432, organise un tournoi dans une prairie, ou « champagne », du finage de Marsannay, tout « près du chastel de Perryny<ref>Extrait de la Chanson du Pas de Marsannay (1443) de Jacques de Challant Aymavilles (citée par H. Stein) : « Pour combatre hardiemant ; Prés du chastel de Perryny ; A l'arbre qu'on dist Challemaigne ; Avoyst le seignieur de Charny » in Bibliothèque de l’École des Chartes, tome 82, Paris, Picard, 1921 (Modèle:Pp.). Lien</ref> ». Ce « Pas d'Armes », qui se déroule au pied de l’« Arbre de Charlemagne », réunit la chevalerie de Bourgogne et d’autres contrées ; il a un grand retentissement dans le pays<ref>Enguerrand de Monstrelet, Chroniques, Éd. Douët d'Arcq, tome 6, Modèle:P.. Lien</ref>,<ref name = "Lamarche">Olivier de La Marche, Mémoires, Livre 1, chapitre 9, Modèle:Pp. (description des lieux : Modèle:Pp.) Lien</ref>. Alors que les chevaliers participants et leur entourage sont logés dans deux petits « chastels » (à Marsannay et Couchey), le comte de Charny est hébergé avec sa suite dans la maison forte de Perrigny, située à un « trait d'arc » du lieu de rencontre, de l’autre côté du « grand chemin »<ref group=Note>La maison forte de Perrigny donnait directement, par l’allée située en avant, sur la prairie portant l’« Arbre de Charlemagne » et distante d’environ 500 mètres.</ref>. Témoin du tournoi, le chroniqueur Olivier de la Marche décrit à ce propos la bâtisse patrinienne comme une Modèle:Citation dans laquelle Bauffremont mène grand train durant plus de deux mois<ref name = "Lamarche"/>. En 1448, les terres de Mathieu Regnault sont finalement saisies puis revendues Modèle:Nombre francs à Oudot le Bediet, conseiller du duc qui agit pour le compte du chancelier Rolin<ref name = "Garnierinventaire"/>,<ref name="ADCO"/>,<ref name="Caron"/>.

Les Rolin : de la maison forte au château (1449-1507)

Le fief est repris en 1449 par le chancelier de Bourgogne, Nicolas Rolin, qui a reçu une lettre d'autorisation ducale l'année précédente<ref name = "Garnierinventaire"/>. Il entame le remplacement de la maison forte par un véritable château. C'est alors la période de « reconstruction » dans les seigneuries locales : il s'agit de faire face aux Écorcheurs qui écument la région<ref name="Mouillebouche">Mouillebouche (Hervé), Les Maisons fortes en Bourgogne du Nord du {{#switch: e

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}}, EUD, Dijon, 2002.</ref>. Les comptes de Jean Girard, receveur de Perrigny, abordent ainsi la réparation des pont-levis et dormant du château, la construction de la porte de la barrière ou la plantation de 1400 « paulx esguisés et garnis d'espines autour des jardins » ainsi que les 90 aunes de toile devant garnir les volants du moulin à vent (1448-1449)<ref name = "Garnierinventaire"/>,<ref name = "Moulin" group=Note />. Le chancelier, par ailleurs propriétaire d'une cinquantaine de bâtiments fortifiés dont une trentaine en Bourgogne<ref name="Mouillebouche"/>, fait son entrée sur ce domaine le Modèle:Date-<ref name = "Garnierinventaire"/>. Il nomme un châtelain, un bailli, un sergent et un maire pour sa châtellenie<ref name="ADCO"/>,<ref name="Caron"/>.

Après son décès, son fils, Guillaume Rolin<ref group=Note>Guillaume Rolin (1411-1488), seigneur de Beauchamp et de Savoisy, est le fils de Nicolas Rolin et de sa deuxième épouse, Marie des Landes (mariée en 1405, morte en 1421). Il est le frère de Jean, évêque d'Autun (1408-1483), de Philippote (v.1410-1484) et de Nicolas (v.1413-v.1450). Il aura souvent des relations tendues avec sa belle-mère, Guigone de Salins (1403-1470), troisième épouse en 1423 du chancelier Rolin.</ref>, seigneur de Beauchamp, hérite de la seigneurie lors du partage des possessions (Modèle:Date-)<ref name="ADCO"/>. On signale cependant quelques conflits d'héritage impliquant Perrigny dans les années suivantes : en 1466, Philippote, sœur de Guillaume, fait saisir temporairement le domaine avant de recevoir enfin sa part ; en 1467, Guigone de Salins, leur belle-mère, réclame du petit mobilier du vieux moulin (pressoirs, râteliers, mangeoires)<ref>Marie-Thérèse Berthier, John-Thomas Sweeney, Guigone de Salins 1403-1470, une femme de la bourgogne médiévale, Éditions de l'Armançon, 2003 Modèle:ISBN & Marie-Thérèse Berthier, John-Thomas Sweeney, Le chancelier Rolin, ambition, pouvoir et fortune en Bourgogne 1376-1462, Éditions de l'Armançon, 2005.</ref>. Grâce à la charte d'affranchissement de 1433, le peuplement retrouve son niveau du siècle précédent : on compte ainsi 21 feux (85 à 95 habitants) en 1469. Le « château Guillaume » est alors achevé. En janvier 1474, le dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, de retour des provinces du nord et après une nuit à Rouvres, passe trois jours au château de son chambellan avant de rejoindre Dijon. Il s'agit d'attendre en ce lieu la noblesse, le clergé et la magistrature devant constituer le cortège honorifique qui entrera dans la capitale. Perrigny abrite alors toute la notabilité bourguignonne.

Guillaume Rolin meurt le Modèle:Date- ; sa veuve, Marie de Lévis-Couzan<ref group=Note>Née vers 1426, Marie de Lévis-Couzan épouse Guillaume Rolin le 24 mars 1442</ref>, douairière, régit alors le domaine. Les biens sont partagés le Modèle:Date-<ref name="ADCO"/>. En 1494, François Rolin<ref group=Note>François Rolin (1449-1521), marié à Jeanne de Bourbon, est également seigneur de Beauchamp et de Monestoy (Épinac).</ref>, leur fils, échange avec sa mère sa seigneurie de La Vesvre contre celle de Perrigny<ref name = "Garnierinventaire"/>. L'année suivante, il vend une première fois le domaine patrinien à Honorat de Cavaillon et à Françoise de Chantemelle, sa femme (1495)<ref name = "Garnierinventaire"/>. Perrigny retourne dans le patrimoine de François Rolin (on ne sait à quelle date ni dans quelles conditions) qui revend à nouveau la seigneurie en 1507 à Guillaume Chambellan<ref group=Note>Cette famille de notables dijonnais a donné plusieurs vicomtes-maïeurs (maires) à Dijon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Étienne Chambellan (1422-1426, puis 1427-1428 et 1433-1434), Guillaume, son fils (1450-1454) et enfin le petit-fils, Henri Chambellan (1490-1493). Ce dernier, également conseiller à la Chambre des comptes de Bourgogne, a épousé Alix Berbisey. Sur un terrain dijonnais appartenant à sa femme, il fait édifier un célèbre hôtel particulier (appelé "Hôtel Chambellan" ou "Hôtel des Ambassadeurs").</ref>, conseiller au Grand Conseil du Roi<ref group=Note>Le roi Louis XII lui accorde des lettres d'autorisation pour la reprise de ce fief en 1507.</ref> et au parlement (depuis 1490)<ref name = "Garnierinventaire"/>.

Chambellan, Épinac, Pernes : mariages et dévastations (1507-1650)

Tout au long du siècle, la seigneurie changera encore plusieurs fois de famille par le jeu des mariages. En 1513, il semble qu'à l'occasion du siège de Dijon, les Suisses incendient le château de Perrigny<ref>Une allusion à cet incendie se trouve dans le récit de Denis Possot, « Voyage à Jérusalem », cité dans (ouvr. collectif), Le voyage de la Terre Sainte (page 26) : « Barrigny chasteau tresbeau à monsieur de la Vernade, bruslé par les Suisses » Lien </ref>. Guillaume Chambellan<ref group=Note>Guillaume Chambellan, fils d'Henri Chambellan et d'Alix Berbisey, est parfois appelé Guillaume Berbisey.</ref> et Jacquette Bouesseau, fille de Nicolas Bouesseau, président de la Chambre des comptes de Dijon, ont un fils, Nicolas. Celui-ci reprendra officiellement le fief en 1521<ref name = "Garnierinventaire"/>. Pourtant, la véritable gestion du domaine est assurée par Jacquette Bouesseau, veuve de Chambellan, douairière, puis remariée à Pierre de La Vernade, un maître des requêtes du roi qui meurt en 1519. En 1523, elle établit ainsi différents baux et vend des terres agricoles à un laboureur, Jean le Blanc. Lors de cette transaction, il est fait un rappel des corvées de charrues dues, même si certaines exemptions de menues corvées sont alors accordées<ref name="Peincédé"/>. Vers 1540, Jean Rolin, fils et petit-fils des anciens seigneurs de Perrigny, lui-même seigneur de Beauchamp, de Savoisy et de Monestoy, mais surtout grand débiteur des Chambellan, marie sa fille, Suzanne Rolin (1513-1577), au jeune Nicolas Chambellan. C'est que les Chambellan-de La Vernade sont soucieux d'afficher un lien avec l'illustre famille de l'ancien chancelier ducal ! Le couple a une fille unique, Madeleine Chambellan (1544-1584). En 1544, un cartulaire du domaine est établi<ref name = "Garnierinventaire"/>. Nicolas Chambellan étant plus occupé par son autre seigneurie d'Oisilly, c'est encore sa mère, Jacquette Bouesseau-de La Vernade, qui continue à s'occuper des affaires patriniennes. Elle intente ainsi un procès aux villageois à propos de « terres vagues »<ref name = "Garnierinventaire"/>.

Le Modèle:Date-, par l'union de Madeleine Chambellan, héritière, avec Jean Maréchal (v.1535-1576), chevalier de l'Ordre du roi et gouverneur du Nivernais, le domaine de Perrigny, avec d'autres biens tels Monestoy-Épinac<ref>Histoire d'Épinac</ref> ou l'Hôtel-Chambellan de Dijon, change une nouvelle fois de famille. Par cette union, Jean Maréchal devient seigneur d'Épinac ; on le connaît désormais sous le nom de Jean d'Épinac. Les villageois, eux, participent au droit d'indiction à l'occasion du mariage (1560). Après le décès de son époux, en 1576, Madeleine Chambellan-Épinac est douairière pendant quelques années. Leur fils, Gaspard d'Épinac (1560-1591), est seigneur de Perrigny et Domois (ainsi que d'Épinac et d'Oisilly) en 1583. L'année suivante, il demande aux villageois de participer au droit d'indire à l'occasion du mariage de sa sœur, Guicharde (1584)<ref group=Note>En octobre 1584, Louis de Murat de Lestang, seigneur de Sablons et de La Pérouse, épouse Guicharde d'Épinac.</ref>,<ref name="Peincédé"/>. Lui-même, lieutenant au gouvernement de Bourgogne, épouse Gabrielle de Vaudrey<ref group=Note>On trouve deux dates différentes pour ce mariage : 1575 et 1588.</ref>. Ils ont une fille : Claude (aussi appelée Claudine) Maréchal.

La fin des guerres de religion laisse des traces à Perrigny. Entre 1590 et 1593, les reîtres du maréchal d'Aumont, rangé du côté d'Henri IV, ravagent la contrée<ref name="Denizot">Denizot, Encyclopédie de la Côte-d'Or, Morey-Saint-Denis, 1866.</ref>,<ref name = "Garnierinventaire"/>. Le Modèle:Date-, des cavaliers rejoignent le maréchal qui stationne à Marsannay. Ensemble, ils assiègent le château patrinien défendu par le capitaine Camus. Malgré sa résistance, la bâtisse tombe, Camus est pendu<ref>Journal de Pépin, chanoine musical de la Sainte-Chapelle de Dijon (1571-1601) cité dans Garnier, Analecta Divionensia, documents inédits pour servir à l'histoire de France et particulièrement à celle de Bourgogne, Dijon, Éd. Rabutot, 1864 (tome I, page 77) Lien</ref>. Quelques réparations sont effectuées en 1593. Puis, le Modèle:Date-, c'est une troupe de quatre cents cavaliers de M. du Maine, de la Ligue catholique, qui loge sur les lieux<ref>Journal de Gabriel Breunot, conseiller au parlement de Dijon cité dans Garnier, Analecta Divionensia, documents inédits pour servir à l'histoire de France et particulièrement à celle de Bourgogne, Dijon, Éd. Rabutot, 1864 (tome II, page 437) Lien</ref>. Enfin, d'avril à Modèle:Date-, ce sont les troupes royales venues « reprendre » Dijon qui pillent les récoltes locales<ref>Henri Drouot, Mayenne et la Bourgogne, étude sur la Ligue (1587-1597), A.Picard, Paris, 1937.</ref>. Au cours de ces évènements, le château de Perrigny est ruiné<ref>Procès verbal de la visite du château (1596) in Joseph Garnier, op. cité.</ref> et le village temporairement déserté par ses habitants<ref name = "Garnierinventaire"/>,<ref group=Note>Visite du moulin de Perrigny par Édouard Bredin, maître architecte de la ville de Dijon (1596-1598).</ref>. Vers 1600, un état des lieux établi à la demande de Gabrielle de Vaudrey, veuve depuis 1591, présente la situation du domaine au tournant du siècle : « En la terre, il y a ung chastel, lequel est garny de tours et fossoyé. Il y a une basse-court où sont les estableries, granges et pressoir, jardin, vignes, terre de la grande et de la petite rente, bois, prés. »<ref name = "Garnierinventaire"/>,<ref>État des lieux (« manuel au vrai ») à l'expiration du bail du fermier Guillaume Languet.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>On trouve plusieurs dates à ce mariage de Claude (Claudine) d’Épinac avec Louis de Pernes : 1609, 1620 et 1630 ; à vérifier !</ref>, Claude Maréchal « d’Épinac » épouse Louis de Pernes, colonel d’infanterie et gouverneur de Saintes. Ce dernier, qui avait été fidèle au roi Henri IV lors des évènements de la Ligue, est également un élu des États généraux de Bourgogne. Perrigny change donc encore de famille, même si le contrat de mariage impose la conservation du nom et des armes de la maison d'Épinac. Homme de confiance de Condé, gouverneur de Bourgogne, Louis de Pernes ne sait gérer son patrimoine et s'endette. En 1650, cinq ans avant son décès (1655), ses biens sont saisis. Son fils, Louis II de Pernes, parvient à reprendre le domaine de Monestoy (Épinac) tandis que Perrigny et Domois sont vendus.

La famille Gagne de Perrigny et les difficultés villageoises (1650-1720)

En 1650, Nicolas Gagne, trésorier général de la généralité de Bourgogne, achète la seigneurie. À cette époque, outre les blés, la culture de la vigne est florissante : un pressoir banal est présent dans les communs du château. Celui-ci, d'aspect encore médiéval avec ses douves, est bordé au nord d'un petit bois ceinturé d'un muret et de fossés. Une grande partie des villageois doivent des corvées, notamment celle du curage régulier des fossés et des travaux d'empierrement des murets. Pénibles, sujettes à quolibets, elles sont très mal supportées. En 1653, sous la pression des habitants, le seigneur accepte de rétribuer modestement ces travaux<ref name = "Garnierinventaire"/>. Peu de temps après, la communauté villageoise doit cependant vendre 38 arpents de bois au seigneur local afin de solder ses dettes (contrat du Modèle:Date-)<ref name="Peincédé"/>. L'année suivante, des amendes sont prononcées contre des habitants pour infraction au ban des vendanges (1660)<ref name = "Garnierinventaire"/>.

Antoine-Bernard Gagne (1623-1686), conseiller puis président à mortier au Parlement de Bourgogne, fils de Nicolas Gagne, hérite de ses domaines. En 1666, l'enquête de l'intendant Bouchu dénombre 33 feux à Perrigny (130 à 150 habitants). Il les trouve en situation « commode » (alors qu'ils étaient considérés comme pauvres lors des dénombrements précédents) quant aux 6 feux de Domois, ils sont en conflit avec le seigneur au sujet de dettes. Ce même intendant condamne les villageois à payer les gages dus à un certain Trapet, recteur des basses écoles de Perrigny et Marsannay (1675)<ref name ="GarnierC">Joseph Garnier, Côte-d'Or - Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles série C, Paris, Éd. P. Dupont, 1880-1890, (pages 181, 218).</ref>. Tout au long du siècle, des incidents avec les habitants de Couchey montrent l'absence de délimitation claire des finages : la sentence du bailliage de Dijon du Modèle:Date-, autorisant les droits de pâtures réciproques, n'empêche pas la tenue d'un procès en 1676 <ref name = "Garnierinventaire"/>. Quelques années plus tard, l'église Saint-André est reconstruite et agrandie aux frais du seigneur, des habitants et de l'abbé commendataire de Saint-Étienne (de Dijon), Claude Fyot de La Marche, qui en fait la bénédiction le Modèle:Date-<ref name="Courtépée"/>.

En 1686, Antoine Gagne (1645-1711), également conseiller au parlement, succède à son père à la tête de la seigneurie. Un dénombrement de 1688 précise que les habitants du village sont retrayants au château, c'est-à-dire qu'ils peuvent s'y réfugier en cas de danger. Le corollaire à cette protection, c'est qu'ils doivent « le guet et la garde en période d'éminent péril » ainsi que « l'entretien du pont dormant et la curée des fossés » (dénombrement de 1728). Par ailleurs, la pression sur les villageois ne se relâche pas au tournant du siècle : en 1693, des procédures sont entamées contre ceux qui refusent d'user des pressoirs banaux ; en 1720, il leur est fait défense de vendre leur vin sans la licence seigneuriale<ref name = "Garnierinventaire"/> ; en 1723, l'intendant de La Briffe leur rappelle l'obligation de verser des gages au recteur d'école<ref name="GarnierC"/>. Modèle:Article détaillé

Les transformations patriniennes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Cassini Perrigny.JPG
Carte de Cassini (1760)

Dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c’est Philibert-Bernard Gagne (1689-1759), lui aussi conseiller du roi puis président au Parlement de Bourgogne (1715), qui possède Perrigny et Domois (depuis 1711). Il fait rénover le terrier de la seigneurie (1724) et établir le bornage de ses forêts (1742 et 1748)<ref name = "Garnierinventaire"/>. Il fait surtout établir un projet confié à l'architecte Claude Desgots prévoyant de démolir l’ancien château médiéval pour le remplacer par une construction au standard moderne de l’époque (1727). Le petit bois voisin de la demeure est alors percé d’allées couvertes et le parc est dessiné et planté d’essences rares.

Le dernier Gagne de Perrigny est, après 1759, Antoine-Jean. En 1761, lors de travaux d’aménagement dans le domaine du nouveau château, des vestiges antiques sont exhumés. Quelques fragments de colonnes en marbres blanc ornés de bas-reliefs annoncent l’emplacement probable d’un temple antique. Ce marbre sera réutilisé pour édifier le mausolée de Madame la présidente de Brosses<ref group=Note>Le président de Brosses avait épousé le 23 novembre 1742 Françoise Castel de Saint-Pierre, petite-nièce de l’abbé de Saint-Pierre, l’auteur de la Paix perpétuelle, fille du marquis de Crèvecœur, écuyer de la duchesse d’Orléans, parent du maréchal de Villars.</ref> en l’église Saint-Jean de Dijon<ref group=Note>Le tombeau de Françoise Castel de Saint-Pierre, morte le 23 décembre 1761, était abrité dans la chapelle des Févret en l'église Saint-Jean (Dijon). Le sculpteur Jérôme Marlet avait sculpté deux médaillons en marbre la représentant elle ainsi que son mari. Cette chapelle disparut sous la Révolution.</ref>. Les chemins d'accès au château, vers la route royale Dijon-Lyon et vers Domois, sont aussi redessinés (place semi-circulaire à l'entrée de la basse-cour au lieu-dit la Tourelle) ou plantés de tilleuls. Perrigny compte alors environ 40 feux (entre 160 et 180 habitants).

En 1768, le domaine seigneurial de Perrigny, avec le hameau de Domois, est érigé en comté au profit d’Antoine-Jean Gagne de Perrigny. Celui-ci le réunit à son autre comté de Saulon (crée en 1657 pour les Legrand et reçu de sa tante Claude-Marie en 1766) dont dépend aussi le vieux domaine de Layer, Fénay, une partie de Chevigny, Barges, l'étang de Sathenay et Noiron-lès-Cîteaux. Saulon abrite alors un château plus ancien (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) mais sans doute plus confortable que le chantier patrinien.

Fichier:Chateaudesgotsperrigny18.jpg
Projet pour le château de Perrigny établi par Claude Desgots

Il semble que la famille Gagne de Perrigny connaisse quelques problèmes à la fin du siècle : la banalité du four est cédée aux habitants (1768)<ref name = "Garnierinventaire"/>,<ref>Pierre de Saint Jacob, Les paysans de la Bourgogne du nord au dernier siècle de l'Ancien Régime, 1995, 643 p. (page 411)</ref>, le Petit Bois est vendu et rendu à l’agriculture dans les années 1770 (parcelle de la Grande Pièce), le château ne semble pas avoir été totalement achevé selon les plans initiaux à la fin du siècle… Cependant, le comte tente de réaffirmer ses prérogatives (dont le droit de haute-justice) en dressant un terrier en 1779. Par ailleurs, les conflits de voisinage avec Couchey sont définitivement réglés par l'établissement d'un bornage (1782)<ref name = "Garnierinventaire"/>. Finalement, à la mort d’Antoine-Jean Gagne en 1783, le comté de Saulon-Perrigny passe au jeune Anne-Charles de Clermont (1773-1855), lointain parent de la lignée des marquis de Montoison (branche de la maison de Clermont-Tonnerre)<ref name = "Garnierinventaire">Joseph Garnier, Côte-d'Or - Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles séries D & E, Tome 1, Dijon, Éd. Darantière, 1898, Modèle:Pp..</ref>,<ref group=Note>Anne-Charles de Clermont est l'arrière-petit-fils (du côté maternel) du sire de Ragy, Jean de Thésut, le beau-père de Philibert-Bernard Gagne de Perrigny.</ref>. C’est sa mère, Henriette du Tillet, marquise de Montoison, qui le représente pour les affaires du village. Destiné à la carrière militaire, le jeune comte émigre à la Révolution pour combattre dans l’armée des princes.

Modèle:Boîte déroulante/début Fils de Claude-Louis de Clermont-Montoison (Modèle:Date--1787/92 ?) et d'Henriette Louise Madeleine du Tillet (mariage célébré le Modèle:Date- à Versailles), neveu de Louis-Claude de Clermont-Montoison qui possédait Talant (1722-1787), Anne-Charles, né le Modèle:Date-, également seigneur de Serrigny et plus tard marquis de Montoison comme ses parents, est un des derniers représentants de la branche "Montoison" de la maison de Clermont-Tonnerre. Toujours fidèle à la royauté, il embrasse la carrière militaire. Au service des chevau-légers de la garde du roi à 17 ans (1790), il émigre et rejoint l'armée des princes avec le grade de sous-lieutenant au Royal-Guyenne de cavalerie, puis de lieutenant au régiment des Dragons de Sardaigne en 1794 (ces régiments sont commandés par le vicomte Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre, un parent). Colonel à l'état-major du maréchal Souvarov (1799), il repasse capitaine-adjoint de l'état-major de la garde nationale sédentaire à Paris (1814). Il en devient chef d'escadron la même année. Sous-lieutenant à la compagnie écossaise des gardes du roi, il retrouve son grade de colonel de cavalerie afin de conserver son rang acquis en 1799. En 1824, il est finalement nommé maréchal de camp des armées du roi. En 1801, il a épousé Louise-Charlotte de Cléron d'Haussonville (1773-1853). Ses enfants, Philibert-Henri (1811-?) et Cécile (1814-1847), mariée à Gaspard Louis Aimé de Clermont-Tonnerre (1812-1889), Modèle:6e de Clermont-Tonnerre et Pair de France, sont les derniers "Montoison". Commandeur de l'Ordre de Charles III d’Espagne et de l’Ordre de Saint-Louis, chevalier de la Légion d'honneur et de l’Ordre Saint-Maurice, il décède le Modèle:Date-. Modèle:Boîte déroulante/fin

La Révolution au village

En 1789, le seigneur Anne-Charles de Clermont a 16 ans et se prépare à la carrière militaire. Les villageois de Perrigny, au nombre d'environ 200, sont alors pour la plupart manouvriers ; mais on trouve aussi des laboureurs, des pâtres, des jardiniers, des vignerons, des aubergistes, des charrons, des marchands... Pour représenter le village au bailliage de Dijon, le clergé désigne Jean-Joseph Genret, prieur curé de Marsannay et de ses annexes, Perrigny et Couchey. La noblesse est représentée par Henriette du Tillet, marquise de Montoison, tutrice de son fils, le jeune seigneur<ref group=Note>Henriette Louise Madeleine du Tillet, fille de Charles Jean-Baptiste du Tillet, seigneur de Villarceaux (1710-1796), et d'Henriette Louise d'Illiers-d'Entragues, a épousé Claude Louis de Clermont-Montoison (1731-1787/92 ?) à Versailles, le 22 mars 1768. Le couple n'a eu qu'un enfant, Anne-Charles (1773-1855).</ref>. Quant au tiers-état, il choisit le Modèle:Date- les sieurs Jean Truffein, un marchand aisé d'une vieille famille patrinienne<ref group=Note>En 1768, Jean Truffein avait obtenu l'amodiation des dîmes de Perrigny moyennant 1430 livres par an. On trouve dans les archives la trace de plusieurs membres de la famille Truffein : Guillaume Truffin fait l'acquisition de terres à Perrigny (1624), J. Treuffin y achète des vignes (1641), en 1693, a lieu le partage de la succession d'André Truffin...</ref>, et Claude Lamarche ; à charge pour eux de participer à la rédaction des cahiers de doléances avec les autres députés du Tiers.

Le Modèle:Date-, dans une salle du château, a lieu la première élection municipale : 38 votants (habitants de plus de 25 ans, non domestiques et payant une contribution) élisent six notables comme conseillers municipaux ainsi que le premier maire, Jean Truffein. Face à l'évènement, on implore les lumières du Saint Esprit lors d'une messe solennelle dans l'église paroissiale. Le recteur d'école, Jacques Salbreux, est nommé secrétaire-greffier par le conseil général de la commune. Cette même année, le jeune comte, fidèle à la royauté, rejoint l'armée des émigrés : ses terres et son château sont confisqués. Domois est séparé de Perrigny et intègre la commune de Fénay tandis que la rente de la Sansfond lui est rattachée pour des questions de propriété foncière.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

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La rue centrale (fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château seigneurial, mis en vente comme bien national en 1793 (mais toujours « debout » lors des estimations de Modèle:Date- et Modèle:Date-), disparaît rapidement et laisse place à une friche qui deviendra rapidement un petit bois. Il ne peut donc recevoir la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, qui passe au village le Modèle:Date-<ref name="perrinfos14">Perrigny infos no 14 de janvier 1991.</ref>. Le village poursuit son développement tout au long du siècle. En 1820, on ouvre une salle pour permettre à l'instituteur, François Gaitet, de faire classe aux enfants de Perrigny. Elle est remplacée par une véritable école pouvant accueillir 70 élèves des deux sexes en 1857. La place Saint-André, centre du village, est aménagée : plantation de châtaigniers (1840), réfection de l'église (1846), disparition de la vieille mare, construction d'une mairie jointe à l'école, en remplacement de l'ancienne maison commune à laquelle était adjointe le four communal... En 1847, un corps de sapeurs pompiers bénévoles est créé au village ; quelques années plus tard, une annexe de la mairie abritera la pompe à incendie. Avec le décret de 1857 instituant la médaille de Sainte-Hélène destinée à récompenser les anciens soldats du Premier Empire encore vivants, on retrouve 11 récipiendaires parmi les villageois ; la plupart sont vignerons-cultivateurs<ref>Perrigny infos no 33 de janvier 2001, pages 17 et 18.</ref>. Par contre, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, deux Patriniens perdent la vie<ref group=Note>Hippolyte Pallant et Pierre Paris</ref>.

Fichier:SaintAndrePerrigny.jpg
La place Saint-André (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

La physionomie du terroir de Perrigny évolue. Le domaine de la vigne s'étend, passant de 41 hectares en 1830<ref>Denis Morelot, Statistique de la vigne dans le département de la Côte-d'Or, Dijon, 1831. Lien</ref> à 150 hectares en 1900 (et moins de 2 hectares un siècle plus tard), cela malgré la grave crise du phylloxera des années 1880. Une société de Saint-Vincent et de secours mutuels des vignerons de Perrigny est fondée en 1857. Composée de 4 sections de 8 hommes et d'une section de 14 femmes, elle est destinée à venir en aide à ses membres empêchés de travailler. Des vergers apparaissent tandis que les masses boisées reculent dans la plaine (Bois du Champ Levé). En 1849, on signale cependant une cinquantaine d'indigents organisés en bande qui commettent des dégradations dans les forêts de M. de Clermont : « nous allons dans nos bois », affirment-ils<ref>Arlette Brosselin, Les forêts de la Côte-d'Or au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et l'utilisation de leurs produits, Dijon, 1977 (page 133).</ref>.

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Le café Masson

Le modernisme arrive aussi à Perrigny. Le Modèle:Date-, un premier train à vapeur de la compagnie « Paris Lyon » (ancêtre du PLM) traverse le territoire de la commune sur le tronçon Dijon - Chalon-sur-Saône de la « Voie impériale ». Il a été précédé par le chantier de la « tranchée » initié vers 1845<ref>Journal des chemins de fer, 1845, page 695</ref> et par une petite gare provisoire, localement appelée la « station » ; elle héberge encore deux ménages lors du recensement de 1851. En 1866, cette dernière est supprimée et remplacée un peu plus tard par une gare de triage complétée d'ateliers du chemin de fer, le tout, déplacé plus au nord, en direction de Dijon. Inauguré en 1886, ce nouvel ensemble conserve pourtant le nom « de Perrigny » pour des raisons de commodité. À Perrigny, il ne subsiste alors que la « barrière Bonnefond ou de Sansfond», maison abritant des cheminots<ref name="Denizot"/>. Le cimetière migre lui aussi des environs de l'église à un nouvel emplacement sur la route de la Rente Logerot (1884). En un siècle, la population a presque doublé avec 400 habitants dans les années 1890.

Modèle:Article connexe

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La place Saint-André dans les années 1920

Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village est raccordé au réseau téléphonique (1901). Un syndicat de défense contre les dégâts de la grêle dans les vignes est constitué en 1902<ref>Robert Laurent, Les vignerons de la Côte-d'Or au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 1958 (volume 1, page 356) ; Jean-François Bazin, Histoire du vin en Bourgogne, Dijon, 2002, page 53. Lien</ref>. Plusieurs cafés sont installés à Perrigny : café de la place, café Esmonin, auberge Masson. Une salle des sociétés est adjointe à la mairie (1903) et l’horloge de l’église est enfin installée (1909). Quinze soldats originaires de Perrigny sont tués durant la première guerre mondiale (1914-1918), dont Raoul Gaitet, officier héroïque à la bataille de l'Artois (mai 1915)<ref group=Note>François Lazare Anatole Baudement (1876-1916), Claude Victor Boichard (1890-1914), Ernest Caillot, Lucien André Chaillot (1893-1914), Marius Esmonin, Raoul Gaitet (1875-1915), Gabriel Pierre Alfred Gauriot (1893-1914), Bernard Paul Étienne Joliet (1892-1917), Prosper Juge, Marius Ernest Lechenot (1894-1916), Augustin Moniot (1894-1915), Edmond Moullon, Henri Munier, Amédée Perreau, Louis Armand Perreau (1878-1916).</ref>. Le monument aux morts érigé en 1920 leur rend hommage<ref>MemorialGenWeb.org - Perrigny-lès-Dijon : monument aux morts</ref>.

La modernisation se poursuit dans l’entre-deux-guerres : construction d'un pont-bascule place Saint-André (installé en 1923, il est supprimé en 1976), éclairage public et électricité dans les foyers (1924), goudronnage de la Grande Rue (1928), installation du gaz rural (1933). Les chasseurs du village se réunissent en une société de chasse en 1927. Le Modèle:Date-, les troupes alliées remontant de Beaune vers Dijon, un véhicule militaire est détaché pour opérer une reconnaissance en direction de Domois : le village est « libéré »<ref group=Note>Information basée sur des témoignages oraux et nécessitant une confirmation par une source écrite.</ref> (Dijon le sera le lendemain, Modèle:Date-). Et en 1959, c'est le général de Gaulle qui, traversant Perrigny pour rejoindre le terrain d'aviation de Longvic, rend visite à la municipalité Boit<ref name="perrinfos14"/>. Avec la guerre d'Algérie, on regrette la mort d'un enfant du pays<ref group=Note>Alain Bernot, tué en 1960.</ref>.

Démographiquement, le village connait après guerre le phénomène de rurbanisation. Proche de l'agglomération dijonnaise, il voit ainsi l'apparition de plusieurs lotissements d'habitations : la « cité Abbé Pierre », ou « Aubépines » (22 pavillons, 1954-1957), le lotissement de « La Tourelle » (1965), le lotissement « En la Mare » (1968), le lotissement du « Meix Boulier » (1973), le lotissement du « Terreau du Moulin » (72 pavillons, 1979), le lotissement « Philippe Joliet<ref name="Joliet" group=Note/> » (13 pavillons, 1981), les 18 pavillons locatifs HLM (1985) et le « Clos du Château-Guillaume » avec 20 logements sociaux (1995-1996). La population s'accroît considérablement : elle est multipliée par quatre au cours du demi-siècle, passant de 404 habitants en 1946 à 1648 habitants en 1999 (en 2006, ce niveau est redescendu à 1479). Les anciens bâtiments scolaires de 1857 deviennent insuffisants. En 1966, une nouvelle école primaire est construite puis, en 1971, deux classes sont transférées dans un autre bâtiment. Une extension de trois classes s'ajoute au groupe scolaire (1985) et est suivie par la construction d'une école maternelle de deux classes (1992).

Les infrastructures du village sont adaptées à la nouvelle situation : adduction d'eau (1947), extension du cimetière (1961), démolition du vieux lavoir (1962), assainissement au niveau des égouts du village (1971), ouverture d'une agence postale (1973), élargissement du pont CD108 sur la voie SNCF, en même temps que la démolition d'une maison de cheminots (1984), et nouvel atelier communal (1986). En 1999, la commune est intégrée au district de l'agglomération dijonnaise. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la mairie est modernisée (2004) et la place Saint-André réaménagée avec, cependant, la disparition des châtaigners centenaires (2007).

Perrigny-lès-Dijon développe également des activités sportives et de loisirs avec les structures inhérentes. Le terrain de football<ref>Site de l'A.S. Perrigny</ref> est installé au sud du village (1968) où il est rejoint par un stand de tir<ref>Site de l'A.S. Perrigny-Tir sportif</ref>. En 1977, un terrain de sport est déployé près de l'école, à « La Tourelle » ; il sera remanié en 2003. Une partie de l’ancien parc du château, domaine privé agrémenté d’arbres remarquables, est cédé à la commune qui en fait un parc municipal (1975). À proximité, une salle polyvalente remplace l’ancienne salle des fêtes (1984). Puis, une nouvelle bibliothèque communale est installée (1990)<ref>En 1893, la municipalité créa une première bibliothèque populaire communale installée dans un placard de la mairie. La bibliothèque scolaire créée en 1869 regroupait déjà 400 ouvrages (source : Perrigny infos no 14 de janvier 1991).</ref> et des terrains de tennis sont construits (1993). La vie associative s’épanouit : petit théâtre<ref>Initié par un prêtre enseignant le catéchisme par des saynètes, le petit théâtre de Perrigny sera poursuivi par des amateurs bénévoles, d'abord dans un baraquement rapporté du Creusot, puis dans le cellier de la maison du parc qui deviendra la première salle des fêtes du village (Source : Perrigny infos no 42 de juillet 2005, page 29).</ref> (1953), amicale des sapeurs pompiers (1964), association sportive de Perrigny (ASP, 1968), compagnie de majorettes « Les Coralines » (1972-1996), comité des fêtes et loisirs (1973), union des anciens combattants (UACP, 1974), club de l’amitié, harmonie musicale<ref>Site de l'harmonie musicale de Perrigny-lès-Dijon</ref> (2005), etc.

Sur le plan économique, le triage SNCF « de Gevrey » inauguré entre 1951 et 1952, avec plus de 50 hectares sur la commune de Perrigny, contribue un temps au maintien des emplois de cheminots dans la région. Ce nouvel ensemble ferroviaire comprend des « raquettes » ainsi qu'une voie de retournement assez particulière de par sa courbure et son dégagement visuel<ref group=Note>Elle permet à un conducteur de train en phase de "retournement" (et de longueur suffisante) d’apercevoir la fin du convoi tout en regardant droit devant lui, sans même tourner la tête.</ref>. Pourtant, les activités industrielles et commerciales du village se modifient tout au long de cette deuxième moitié de siècle. Une tonnellerie<ref>Site de la Tonnellerie Rousseau</ref>, créée par deux ouvriers en 1954 au « Rocher » de Marsannay est transférée place Saint-Éloi en 1962 avant d'être délocalisée sur Couchey (1979). Des cafés, au niveau du triage ou au centre du village, prospèrent un temps avant de fermer, faute de repreneurs. Le minuscule petit débit de tabac s'arrête avec la retraite de sa gérante. L'unique épicerie est finalement concurrencée par un hypermarché qui reprend le site d'un projet abandonné de magasin d'usines (1989-1991). Dans les années 1980, une zone d'activité industrielle et commerciale est implantée en limite de la zone « Cap sud » de Marsannay-la-Côte. Perrigny-lès-Dijon est par ailleurs de plus en plus relié au réseau de communications et de transport de Dijon Métropole : bus Divia, plateforme bimodale rail-route (2003)<ref>Faute d'un trafic suffisant, Réseau ferré de France (RFF) a suspendu l'activité de cette plateforme bimodale en août 2005. En raison du niveau des montants déjà investis par les différents partenaires, le devenir du site a été évoqué lors d'une séance de questions au gouvernement (27 mai 2008). Depuis 2009, une reprise d'activité est amorcée... Question n°287 de la Modèle:13e de l'Assemblée nationale</ref>, échangeur sur l’A31. Enfin, récemment, quelques commerces, une brasserie artisanale de bière ainsi qu’un centre médical se sont installés au centre du village et tentent de relancer son dynamisme économique.

Toponyme

Le toponyme originel de la commune est Perigny (« Parigney » en patois), sans doute issu du latin Patriniacum. Comme pour Marsannay-la-Côte ou Gevrey-Chambertin, on trouvera un temps l'appellation « Perrigny en Montagne » (ou « Perrigny en Montaigne ») ; la « montagne » désignant ici la côte et l'arrière-côte. Par la suite, pour éviter toute confusion avec des Modèle:Page h', il est précisé qu'il s'agit du « Perigny près de Dijon », soit « Perigny lès Dijon » ; lès ou lez, issu du latin latus, signifiant « à côté ». Sous la Révolution, la municipalité prend alors officiellement le nom de Perigny les Dijon (1793, An II). Le Bulletin des Lois enregistre en 1801 le nom toujours actuel de Perrigny-lès-Dijon.

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toponyme date source
Patriniacus ? 630 Chronique de Bèze, f.15
Patriniaco (« In pago Oscharensi, in Patriniaco villa ») 849 Cartulaire de Saint-Étienne, I, f.2
Villa Patriniaca 880 Cartulaire de Saint-Bénigne, ch.87
Patriniaco (« In pago Oscarense sive in Divionense, vel in villa que dicitur Patriniaco ») 1007-1020 Cartulaire de Saint-Étienne, I, f.22
Parriniacum 1124 Cartulaire de Saint-Étienne, I, f.46
Parrigniacum 1185 Archives départementales de la Côte-d'Or, G 117
Parriné 1216 Tart, H 1051
Perrigniacum 1229 Cartulaire de Cîteaux, II, f.6
Parigniacum 1245 Archives départementales de la Côte-d'Or, G 117
Parrigné 1274 Saint-Bénigne H 58
Perrigney 1372 Archives départementales de la Côte-d'Or, B 10521
Parrigney 1375 Archives départementales de la Côte-d'Or, B 11570
Perrigney 1395 Arbaumont, La Vérité, p. 159
Parrigny en Montaigne 1433 Archives départementales de la Côte-d'Or, E 488
Parrigny 1451 Archives départementales de la Côte-d'Or, B 10575
Perrigny 1518 Archives départementales de la Côte-d'Or, B 10597
Périgny 1688 Archives départementales de la Côte-d'Or, B 10838
Perrigny lez Dijon 1789 -
Perigny les Dijon 1793 -
Perrigny-lès-Dijon 1801 Bulletin des Lois

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Héraldique

Modèle:Blasonnement

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe

Administration ancienne

Sous l'ancien régime, Perrigny appartient au bailliage de Dijon et à l'évêché de Langres (puis à celui de Dijon après sa création en 1731). Le domaine seigneurial de Perrigny est érigé en comté en 1768 puis est rapidement réuni au comté de Saulon. Après la Révolution, la commune de Perrigny-lès-Dijon appartient d'abord au district de Dijon (1793-1800) puis à l'arrondissement de Dijon (depuis 1801). Au niveau cantonal, elle est intégrée au canton de Gevrey (1793), puis passe à celui de Dijon-Ouest (1801) suivi de Dijon-Sud (1907) pour finir, en 1973, par être rattaché au canton de Chenôve.

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Dates Seigneur (ou représentant provisoire) Mode d'accession Remarques
Modèle:1re du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Hubert le Pitois mariage Son épouse, Alix de Latrecey, lui apporte Perrigny et Couchey en dot.
citée en 1276 et en 1277 Adeline de Domois ? Fille d'Eudes de Domois
cité(e) en 1311 puis en 1316 Eudes (ou Elvis, ou Aude) de Perrigny ? Cité(e) en 1311, peut-être s'agit-il d'Eudes de Domois voire d'Adeline (ou Aude) de Domois ? Le texte de 1316<ref name="ADCO"/> fait référence à une « dame Elvis de Perrigny » qui tient déjà en fief du duc la moitié de la maison forte de Fouchanges.
avant 1339 Guiot de Perrigny ? Fils d'Eudes (ou Aude) de Perrigny ?
fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Jean de Perrigny héritage Fils de Guiot de Perrigny et de Jeanne d'Éguilly, Jean de Perrigny est également seigneur d'Arceau et d'une partie de Fouchanges.
début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Thomas de Perrigny héritage Fils de Jean de Perrigny et de Marie Dortoillon (ou d'Artoillon)
? Jeanne de Bauffremont tutelle Veuve, Jeanne de Bauffremont se remarie à Jean de Chandio(n), seigneur d'Arcelot, qui administre le domaine patrinien<ref name="ADCO"/>.
avant 1432 Pierre de Perrigny héritage Fils de Thomas de Perrigny et de Jeanne de Bauffremont, Pierre de Perrigny, simple d'esprit, a 12 ans en 1432.
1432 Jean de Bauffremont échange Le Modèle:Date-, Jean de Bauffremont, fils d'Henri de Bauffremont et de Jeanne de Vergy, oncle de Pierre de Perrigny, échange sa terre de Boux contre celle de Perrigny.
1432 - 1448 Mathieu Regnault (avec Jean Péluchot en 1432) achat Le Modèle:Date-, Jean Péluchot (mort quelques mois plus tard) et son gendre, Mathieu Regnault, achètent Perrigny à Jean de Bauffremont. Le fief est saisi en 1448.
1448 Oudot le Bediet achat L'achat après la saisie sur Mathieu Regnault semble n'être que transitoire avant la revente au chancelier Rolin.
1449 - 1462 Nicolas Rolin achat Perrigny n'est qu'un de la trentaine de fiefs bourguignons du chancelier, peut-être intéressant de par sa proximité de Dijon et de Rouvres, lieux de résidence des ducs.
1462 - 1488 Guillaume Rolin héritage Fils de Nicolas Rolin et de Marie des Landes, seigneur de Beauchamp, il hérite lors du partage du Modèle:Date-.
1488 - 1494 Marie de Lévis-Couzan douaire Veuve de Guillaume Rolin
1494 - 1495 François Rolin échange Fils de Guillaume Rolin, il échange avec sa mère, Marie de Lévis-Couzan, sa terre de Vesvre contre celle de Perrigny.
1495 - ? Honorat de Cavaillon achat Le fief de Perrigny retournera dans le patrimoine de François Rolin !
? - 1507 François Rolin ? -
1507 - ? Guillaume Chambellan achat Fils d'Henri Chambellan, maire de Dijon, et d'Alix Berbisey, il est parfois appelé Guillaume Berbisey.
Entre 1521 et 1524 Jacquette Bouesseau douaire Veuve de Guillaume Chambellan, tutrice de son fils Nicolas, elle est remariée à Pierre de La Vernade.
1521 - ? Nicolas Chambellan héritage Fils de Guillaume Chambellan et de Jacquette Bouesseau qui régit un temps le domaine (1521-1524 ?)
? - 1576 Jean d'Épinac mariage Par son mariage avec Madeleine Chambellan (1556 ou 1559), Jean Maréchal devient Jean d'Épinac, seigneur de Perrigny.
1576 - 1583 Madeleine Chambellan douaire Veuve de Jean d'Épinac, héritière de Nicolas Chambellan, elle est douairière quelques années ; le fief est acensé pour un écu annuel.
1583 - 1591 Gaspard d'Épinac héritage Fils de Jean d'Épinac et de Madeleine Chambellan
1591 - ? Gabrielle de Vaudrey douaire Veuve de Gaspard d'Épinac, décédé en 1591, elle est douairière. Le fief est alors acensé<ref group=Note>En 1617, le fief est acensé, moyennant 3 livres par an, à Jean Millière, doyen de la Sainte-Chapelle de Dijon.</ref>. Elle meurt peut-être en 1603 ?
? - 1650 Louis de Pernes mariage Son mariage avec Claud(in)e Maréchal, fille de Gaspard d'Épinac et de Gabrielle de Vaudrey, le fait seigneur de Perrigny. Un enregistrement de la reprise du fief date de 1637. Endetté, Louis de Pernes doit se séparer de ses seigneuries en 1650, cinq ans avant son décès (1655).
1650 - ? Nicolas Gagne achat L'enregistrement de la reprise du fief est de 1651. On ne connait pas la date du décès de Nicolas Gagne.
? - 1686 Antoine-Bernard Gagne héritage L'enregistrement de la reprise du fief est datée du Modèle:Date-, même si on est sûr qu'Antoine-Bernard, fils de Nicolas Gagne et de Claude Joly, était déjà seigneur avant 1666 (Enquête de l'intendant Bouchu).
1686 - 1711 Antoine Gagne héritage Fils d'Antoine-Bernard Gagne (mort le Modèle:Date-) et de Jacqueline Gonthier
1711 - 1759 Philibert-Bernard Gagne héritage Fils d'Antoine Gagne (mort le Modèle:Date-) et d'Élisabeth-Marie Guyet
1759 - 1783 Antoine-Jean Gagne héritage Fils de Philibert-Bernard Gagne (mort le Modèle:Date-) et de Jeanne-Marie de Thésut, il devient comte de Perrigny en 1768.
1783 - 1790 Anne-Charles de Clermont héritage Anne-Charles de Clermont, arrière-petit-fils de Jean de Thésut, le beau-père de Philibert-Bernard Gagne, hérite d'Antoine-Jean Gagne, mort le Modèle:Date-. Comte, il est le dernier seigneur de Perrigny. Sa mère, Henriette du Tillet, marquise de Montoison, s'occupe des affaires patriniennes en tant que tutrice de son fils jusqu'en 1790.

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Liste des maires

Actuellement, Perrigny-lès-Dijon appartient au canton de Longvic (depuis 2015) et à l'arrondissement de Dijon. La commune est également intégrée à la métropole dijonnaise.

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Démographie

Gentilé

Patriniens ou Patriniciens ?

Les habitants de Perrigny-lès-Dijon se nomment officiellement les Patriniens et les Patriniennes.

Encore récemment, le gentilé officiel des habitants de Perrigny-lès-Dijon posait problème. On a tout d’abord trouvé, selon certaines sources écrites<ref name="Amboise">Selon le Guide d'Amboise de Bourgogne de M. Valéry d'Amboise (Éditions d'Amboise, Tourette-Levens), qui s’appuie lui-même sur le "Dictionnaire étymologique des noms de lieux" de Dauzat et Rostaing (Librairie Guénégaud), on trouve déjà "Patriniaco" dès 849. Ce toponyme serait à l’origine du gentilé "Patrinien".</ref>, l’appellation de Patrinien(ne). Mais à vrai dire, dans les faits, seuls les surnoms des villageois étaient utilisés. Puis, sans doute par référence au toponyme originel du village, Patriniacum, la municipalité a utilisé un certain temps l’appellation de Patriniciens et Patriniciennes<ref>Le gentilé de Patrinicien est celui utilisé dans les brochures municipales de 2008 et du premier trimestre 2009 ainsi que, jusqu’à une date récente, sur le site Internet officiel de la municipalité (http://www.perrigny-les-dijon.fr/).</ref>. Finalement, après décision municipale en date du Modèle:Date-, un retour au premier gentilé a été décidé<ref>Article du Bien public no 1456 du 28 avril 2009.</ref>.

Les surnoms des habitants de Perrigny

Une ancienne tradition dit que les habitants de Perrigny, à l’instar de ceux d’autres villages bourguignons<ref>On connaît ce même surnom de « renouillei » pour les habitants de Nicey. Cf. Michel-Hilaire Clément-Janin, Sobriquets des villes et villages de la Côte-d'Or, Châtillon-sur-Seine, 1880 (rééd. Lyon, 1990), page 55. Lien</ref>, étaient autrefois surnommés « lé renouillei » (« les grenouilles »). Chargés du curage des fossés du château et de ses dépendances, ils auraient aussi été tenus de « battre l’eau pour empêcher les grenouilles de venir troubler le repos des seigneurs »<ref>Bulletin municipal no 10 de janvier 1989, page 7.</ref>. Une autre explication du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle prétend que cette appellation (plus exactement celle de « grenouillard ») proviendrait plutôt de la mauvaise qualité du vin du terroir<ref>Selon un article de la Revue historique, volume 13, 1880.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une tradition populaire locale a attribué aux habitants de Perrigny-lès-Dijon le surnom d’« Africains ». L’origine exacte de cette dénomination n’est pas clairement établie. Peut-être fait-elle référence au mont Afrique qui, s’il n’est pas situé sur le territoire de la commune, en est assez proche ? À moins que les « Africains » en question ne soient tout simplement que les nombreux cheminots domiciliés au village à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et qui rentraient des ateliers PLM ou du triage, le soir, le visage noirci par la suie (ou noir de fumée) des trains à vapeur <ref>Selon M. Ansoumane Doré, rubrique « courier des lecteurs » in Le Bien public, n°x d'octobre 1999. Ce témoignage précise qu’il s’agit de l’explication donnée localement à ce surnom dans les années 1950 (à confirmer par d'autres sources écrites).</ref>?

Dénombrements de feux avant 1789

Les dénombrements effectués à partir des « cherches de feux » permettent d'avoir une estimation du nombre d’habitants de Perrigny sous l’ancien régime. Le feu correspond à un foyer fiscal : il regroupe donc souvent plusieurs personnes dans un même domicile. Il est d'usage de considérer qu’un feu abrite en moyenne de 4 à 4,5 habitants. Pourtant, les dénombrements conservés utilisent l’appellation d’habitants, voire de veuves, pour désigner le chef du ménage imposé. Un calcul correctif est donc nécessaire pour avoir une estimation du nombre probable d’individus composant toute la communauté villageoise (avec les femmes, les enfants, les vieillards, les domestiques, etc).

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Date Nombre de feux Estimation du nombre d'individus Source Remarques
1366 ? ? Dénombrement de messire Jean de Perrigny, chevalier, de la ville et fort maison de Perrigny<ref name="Peincédé"/> -
1372 ? ? Dénombrement du Modèle:Date- par Jean, sire de Perrigny, chevalier, de sa terre de Perrigny, et de la moitié de la terre de Fouchanges<ref name="ADCO"/> Modèle:Citation
1375 26 104 à 117 - Parmi les 26 feux, on compte 6 feux « misérables ».
1378 21 84 à 95 Cherche des feux du bailliage de Dijon -
1387 22 88 à 99 Dénombrement<ref name="ADCO"/> « Les feux de la ville de Perrigney, lesquels sont tous taillables à Messire Jehan de Perrigney, chevalier, et en laquelle ville a ung petit fort. »
1424 ? ? Cherche de feux<ref name="ADCO"/> Administration de la seigneurie par Jean de Chandio(n)
1431 13 52 à 58 - Les 13 feux sont répartis en 3 feux « solvables », 2 feux « misérables » et 8 feux « mendiants ».
1460 20 80 à 90 Cherche des feux du bailliage de Dijon<ref name="ADCO"/> « Il y a chastel fort... et sont taillables à messire le chancelier. »
1469 21 84 à 95 Cherche de feux<ref name="ADCO"/> « Il y a chasteaul et n'y a foire ne marché et sont les habitans tailliables de M. de Beauchamp. »
1474 ? ? Dénombrement<ref name="ADCO"/> -
1584 ? ? Dénombrement de la seigneurie de Perrigny et Domois -
1610 28 112 à 126 Procès-verbal dressé par Ét. Humbert, vicomte mayeur de Dijon, commissaire délégué par les Élus pour la visite des feux du bailliage, ordonnée par lettres patentes du mois de Modèle:Date-. -
1645 35 140 à 157 Procès-verbal dressé par P. Comeau, vicomte mayeur de Dijon, élu du Tiers-État, de la visite des villes et bourgs du bailliage sujets à la subvention. Les habitants sont signalés « pauvres », comme dans toute la région après le passage de Gallas (Guerre de Trente Ans).
1657 32 128 à 144 Procès-verbal dressé par G. Richard, Élu du Roi à la Chambre des Élus de Bourgogne, de la visite des feux du bailliage de Dijon, ordonnée par les États à cause des ruines causées par les armées et la désertion des communautés qui en est résultée. -
1666 33 132 à 148 Enquête de l'intendant Bouchu Les habitants sont signalés être en situation « commode ».
1681 40 160 à 180 Procès-verbal dressé par B. Fevret, conseiller maître à la Chambre des Comptes, commissaire délégué à la Chambre des Élus, de la visite générale des feux, ordonnée dans la dernière assemblée des États, afin de procéder avec plus de connaissance au département des tailles. Les 40 feux sont répartis en 34 « habitants » et 6 « veuves ».
1688 ? ? Dénombrement de la seigneurie de Perrigny et Domois du Modèle:Date- Les villageois sont rettrayants au château.
1728 ? ? - Les villageois sont rettrayants au château et doivent donc en conséquence assurer l'entretien du pont dormant, la curée des fossés, le guet et la garde en cas de danger.
vers 1770-1780 40 ? 160 à 180 ? Estimation -
1789 45 à 50 ? 180 à 225 ? Estimation En 1793, il y aura 222 habitants lors du premier recensement.

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Évolution démographique contemporaine

Modèle:Population de France/section

Économie

Modèle:…

Lieux et monuments

Les traces de l'ancien château et de ses dépendances

Fichier:Chateau Perrigny Cadatre.jpg
Emprise du château (démoli) et de ses dépendances (cadastre de 1812).

Siège d'une ancienne seigneurie remontant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, devenue comté en 1768, Perrigny-lès-Dijon a abrité une maison forte remplacée par un château au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les lieux ont notamment appartenu à la famille de Perrigny, au chancelier Nicolas Rolin et à la famille Gagne. Ils ont accueilli Pierre de Bauffremont lors du Pas d’armes de Marsannay (1443) ainsi que le dernier duc de Bourgogne Charles le Téméraire (1474). Ils ont également été témoins de dures luttes lors des guerres de la Ligue dans la région dijonnaise (1590-1595). Modifié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château a été rasé après la Révolution. Outre la bâtisse, le domaine seigneurial possédait aussi des dépendances. Le village garde aujourd’hui encore des traces de cet ensemble castral, tant au niveau de la topographie que de la toponymie : la « Cour du château », la Tourelle, le Pavillon, le Parc, le Petit Bois, l’Allée des Tilleuls, etc.

Modèle:Article détaillé

Le « Petit Bois »

Le « Petit Bois » de Perrigny, cher aux Patriniens, a la particularité de désigner deux lieux différents du village. À l'origine, il s'agissait d'une annexe du château seigneurial, située au nord-est des jardins et du pavillon, et donc à l'opposé du parc actuel. Véritable bois percé d'allées, cerné d'un muret et de fossés (dont certains seront plantés de noyers jusqu'à l'époque contemporaine), il a été revendu par le seigneur local dans les années 1770<ref name="Courtépée"/>. Rendu à l'agriculture, ce premier petit bois devient ensuite un grand champ de forme quadrilatère et d'un seul tenant : on l'appelle alors la « Grande Pièce ».

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les villageois avaient pris l'habitude d'appeler « Petit Bois » un autre lieu très proche de ce premier bois disparu. Par une sorte de « glissement » topographique et toponymique, le site du château démoli à la Révolution (« Clos Guillaume »), rapidement devenu friche, broussaille puis taillis, s'est trouvé être le nouveau « petit bois » de Perrigny. Le château lui-même a été oublié jusqu'à sa redécouverte au milieu des années 1990, lors de la construction d'un lotissement. On rase alors ce second « Petit Bois », lieu plein de mystères<ref group=Note>Une légende locale disait qu'un souterrain y débouchait. Il s'agissait sans doute d'une trace des caves de l'ancien château.</ref>. Quant au véritable « Petit Bois » originel, dont certains murets de clôture restent ensevelis et qui n'a pas encore été sondé archéologiquement, un projet d'urbanisation est actuellement à l'étude<ref>AFUA "Les Charmes du Petit Bois"</ref>.

Le parc

Fichier:07a-Chateau.jpg
La  maison du parc

Une maison bourgeoise du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, improprement appelé « Le Château » au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Joliet" group=Note>Cette bâtisse a aussi été appelée Maison Joliet en référence à une famille de propriétaires vignerons, notamment Philippe Joliet (1862-1935), qui l’a occupée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>, s’ouvre sur l’ancien parc du château seigneurial (aujourd’hui démoli) et dont une partie reste encore son domaine privé (l’autre partie constituant le parc municipal). Ce bâtiment de plan rectangulaire est composé de trois parties. Le corps central, à trois niveaux dont un sous combles, comporte un escalier menant à une entrée surmontée d'une marquise (située, elle, au premier étage). Les baies de cette partie centrale sont à linteau cintré. Sa couverture est composée d'un toit brisé à quatre versants en ardoise, dont le brisis est percé de lucarnes à linteau cintré. Les deux corps latéraux sont différents. Le corps latéral droit, dont la façade sur cour est en pierre de taille, comporte deux niveaux seulement. Sa toiture en ardoise est percée de lucarnes tombantes et ses baies sont en plein cintre. La partie latérale gauche, à trois niveaux, est percée de baies rectangulaires à encadrement plat en pierre<ref>Fiche Mérimée (Maison du Parc)</ref>.

Fichier:Parcde Perrigny.jpg

Le parc municipal<ref>Fiche Mérimée (Parc)</ref> occupe depuis 1975 une partie de l'ancien parc du château seigneurial de Perrigny (puis de la demeure précédemment citée). Il abrite de beaux arbres centenaires : cèdres de l'Atlas, pins ponderosa, platanes, érables, acacias, ainsi qu'un châtaignier planté en 1840<ref group="Note">Les bois de Perrigny abritaient autrefois de gros châtaigniers dont les rejetons ont procuré les greffons utilisés au jardin botanique de l'Arquebuse de Dijon. Espèce en régression dans la région, ces châtaigniers ont disparu des bois patriniens.</ref>. Depuis 2000, le parc abrite également un copalme d'Amérique et un ginkgo biloba.

L’église Saint-André

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L'église Saint-André vers 1900

L’Église Saint-André a pour origine une ancienne chapelle, annexe de Couchey puis de Marsannay-la-Côte, et qui dépendait de Saint-Étienne de Dijon<ref name="partiehistoire" group=Note>Voir la partie Histoire de l'article.</ref>. Reconstruite à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle aux frais du seigneur local, Antoine-Bernard Gagne, et des habitants, elle reçoit sa bénédiction par l’abbé Fyot le Modèle:Date-. Elle subit une réfection en 1846. Le cimetière qui l’entourait est déplacé à la périphérie du village, route de la Rente Logerot, en 1884 ; en 1961, il est agrandi. Alors que l’emplacement était initialement prévu sur le clocher du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’église ne recevra son horloge qu’en 1909, grâce à un don d’une villageoise<ref>Don de Mme. Bolotte (source : Bulletin municipal no 4 de janvier 1985).</ref>.

L’église est bâtie sur un plan en croix latine. Sa façade occidentale utilise un vocabulaire classique : pilastres doriques, frontons triangulaires. Elle est surmontée d'un clocher carré terminé par une flèche<ref>Fiche Mérimée (Église Saint-André)</ref>.

L’église abrite une statue en calcaire de saint André, datée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (classée le Modèle:Date-)<ref>Fiche Palissy (Statue de saint André)</ref>. Elle a reçu deux cloches : une petite, portant en couronne l'inscription « j'ai été bénitte par Jean-François Favelier déservant de leglise de Paraigny. J'ai eu pour parrain Bernard Le Jeune, bourgeois, et pour marraine Reine le Prince, bourgeoise. Nicolas Perreau maire et Bernard Perreau adjoin. Fort, fondeur a Dijon ma fait en 1805 » et une grande de bien plus belle facture. Datée de 1888, cette dernière semble être un réemploi d'une cloche destinée à l'origine à un autre édifice. Elle porte, entre deux guirlandes décoratives, l'inscription suivante : « J'ai été baptisée par Dom Bernard Joliet, moine bénédictin de Solesme, le dimanche XXVII mai MDCCCLXXXVIII. J'ai pour parrain M. Louis François Michel Philippe Joliet, avocat à Dijon. J'ai pour marraine Mme Pauline Charlotte Clémence Masquelier, épouse de M. Toussaint, bâtonnier des avocats de Dijon. Laudo Deum verum plebem voco congreso clerum defunctos ploro psetem fugo festa decoro. M. Louis Pierrotte, curé, M. Claude Lucotte, maire. Je m'appelle Philippine Pauline. "J. Robert, fondeur, Nancy" »<ref>Bulletin municipal no 1 d’avril 1983 (page 13).</ref>.

La mairie

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La mairie vers 1900

La mairie<ref>Fiche Mérimée (Mairie)</ref>, bâtie en deux étapes dans la deuxième partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ancienne mairie-école, abrite dorénavant les activités municipales et l’agence postale. Elle a été rénovée et modernisée récemment (2004).

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Place Saint-André (Plan d’alignement des rues de 1842)

Historique

Les premières activités municipales, à l’époque révolutionnaire, ont lieu dans une salle du château abandonné par le seigneur local (première élection du maire en 1790). Par la suite, la mairie occupe un petit bâtiment, la maison commune, situé place Saint-André, à proximité du four communal et face à l’église. À l’emplacement de la mairie actuelle, une mare est cernée par les rues des Romains et du Château. En 1857, la municipalité de Perrigny décide la construction d'une école d'une capacité de 70 places, avec cour et poulailler. La mare est comblée et le devis initial de Modèle:Nombre francs largement dépassé : le bâtiment final revient à Modèle:Nombre francs. Une dizaine d’années plus tard, une extension de l’édifice est réalisée du côté de la place Saint-André afin d’y transférer la mairie ainsi que le magasin abritant la pompe à incendie. La vieille maison commune, en mauvais état, est démolie. La place, plantée de châtaigniers depuis 1840 (et récemment abattus), prend sa physionomie actuelle. En 1903, une salle est adjointe à la mairie. Avec la croissance démographique, les classes scolaires sont progressivement transférées dans de nouveaux locaux. Depuis les années 1970, le bâtiment est réservé aux activités municipales et abrite une agence postale.

Lieux divers

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Calvaire de la place Saint-Éloi.
  • Chemin des Romains<ref name = "cheminromain">Fiche Mérimée (Chemin des Romains)</ref> : le chemin rural no 18, dit « des Romains », est une portion d’une ancienne voie romaine<ref name="partiehistoire" group=Note/>.
  • Bâtiments anciens remarquables : maisons de l’impasse des Romains ({{#switch: XX
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}}

}})<ref>Fiche Mérimée (Impasse des Romains)</ref>, ferme de Prielle (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Fiche Mérimée (Ferme de Prielle)</ref>...

Personnalités liées à la commune

=== Famille de Perrigny ({{#switch: e

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 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXV

}}) === Le domaine de Perrigny a donné son nom à une famille de petits seigneurs bourguignons, également devenus seigneurs d’Arceau. On trouve ses origines à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle s’éteint à Perrigny en 1432 avec Pierre de Perrigny, puis disparaît avec Agnès de Perrigny, sa sœur, en 1468. Modèle:Article détaillé

Mathieu Regnault

Mathieu Regnault, conseiller et receveur général du duc de Bourgogne, est seigneur de Perrigny depuis son achat de 1432 (avec son beau-père, Jean Péluchot, mort cette même année) jusqu’à la saisie de 1448. Le Modèle:Date-, il accorde une charte d'affranchissement aux habitants d’un village qui était parmi les derniers de Bourgogne à avoir encore des serfs<ref name="Garnier" />,<ref>Pierre Lévêque, La Côte-d'Or de la préhistoire à nos jours, Éditions Bordessoules, 1996.</ref>. Il cherche surtout par ce biais à permettre le repeuplement des lieux. En 1443, il héberge durant deux mois dans son château Pierre de Bauffremont, l'initiateur du tournoi du Pas d'Armes de Marsannay situé à proximité.

Famille Gagne de Perrigny

La seigneurie de Perrigny et Domois a appartenu aux parlementaires de la famille Gagne de Perrigny, à qui elle a donné son nom, de 1650 à 1783. Modèle:Article détaillé

Raoul Gaitet

Fichier:AttaqueBataillonGaitet25mai1915NDLorette.JPG
Prise de la chapelle ND de Lorette par le bataillon Gaitet le 12 mai 1915<ref>Journal de marches et opérations du Modèle:21e d'infanterie de ligne, 31 juillet 1914-12 mai 1915 (cote : 26 N 593/1) Journal des marches et opérations du [[:Modèle:21e] d'infanterie de ligne]</ref>.
Fichier:RaoulAlbertFrançoisLéonGaitet.jpg
Raoul Gaitet (1875-1915).

Raoul (Albert-François-Léon) Gaitet, né à Perrigny-lès-Dijon le Modèle:Date- dans une famille d'épiciers-buralistes, saint-cyrien et capitaine au début de la première guerre mondiale, est nommé chef de bataillon en Modèle:Date-, d'abord au [[21e bataillon de chasseurs à pied|Modèle:21e]] puis au [[21e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:21e d'infanterie de ligne]]. Avec ses unités successives, il s'illustre lors de la bataille du Donon (Modèle:Date-) et participe activement à la prise de la chapelle ND-de-Lorette au cours de la première bataille de l'Artois (mai 1915).

Il reçoit une première citation le Modèle:Date- : « A fait preuve de courage, de ténacité, de coup d'œil et de méthode depuis le commencement de la campagne. Le Modèle:Date-, au Donon<ref>Raoul Gaitet est alors capitaine de la 3e compagnie du 21e bataillon de chasseurs. Voir : Les combats des 20 et 21 août 1914 au Petit Donon décrits par un survivant, le sous-lieutenant Dalanzy, du 21e B.C.P.</ref>, a maintenu cinq heures un ennemi très supérieur en nombre. Le Modèle:Date-, a jugé avec à-propos et très offensivement le moment de repousser une contre-attaque ennemie. Du 17 au Modèle:Date-, a dirigé avec énergie et méthode l'attaque d'un bois fortement organisé. » Avec une deuxième citation, il est également présenté comme un « chef de bataillon hors ligne. Énergique, méthodique, d'un grand sang-froid, tenace, ayant un ascendant extraordinaire sur sa troupe à laquelle il peut tout demander. Le Modèle:Date-, a enlevé avec son bataillon et après une lutte des plus acharnées, une position et les tranchées voisines fortement organisées. A résisté pendant vingt-quatre heures à de furieuses contre-attaques. A maintenu par la suite son bataillon sur les positions conquises, malgré un bombardement d'artillerie des plus violents. »<ref>Planche n° 191 du supplément du journal L'Illustration (1916)</ref>

Raoul Gaitet est tué par éclats d'obus au cours du bombardement de Bouvigny-Boyeffles, dans le Pas-de-Calais, le Modèle:Date-. Chevalier de la Légion d'honneur<ref>Dossier LH/1056/70 Base LEONORE</ref>, croix de guerre avec palme, il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Lorette (Carré 64 ; Rang 7 ; Tombe n°12917) <ref>==&_C=3094999939 Fiche 1 Mémoire des hommes ==&_C=3383620882 Fiche 2 Mémoire des hommes</ref>.

Edmond Marin la Meslée

L’aviateur Edmond Marin la Meslée (1912-1945), as de la chasse aérienne qui s’est illustré lors de la campagne de France (1940), avait épousé à Perrigny-lès-Dijon, le Modèle:Date-, une jeune fille du village, Élisabeth Joliet (1909-1996), fille du viticulteur et notable local Philippe Joliet (1862-1935)<ref>Général de Maricourt, « Le square Marin-la-Meslée », article de Perrigny Infos no 19 de juin 1993 (page 10) & Bulletin municipal, no 6 de janvier 1986 (page 11).</ref>,<ref name="Joliet" group=Note/>. Abattu en Alsace le Modèle:Date-, une cérémonie d'obsèques a été célébrée à Dole. Depuis 1950, son corps repose à Dessenheim, sur les lieux du crash de son avion. Un square du village de Perrigny-lès-Dijon porte son nom. Modèle:Article détaillé

Alain de Maricourt

Le général de corps aérien Alain Dumesnil de Maricourt (1909-1999), saint-cyrien, officier de l’Armée de l'air ayant servi durant la seconde guerre mondiale, la guerre d'Indochine, la guerre d’Algérie mais aussi dans les états-majors des forces aériennes tactiques, à l’origine du corps des commandos parachutistes de l'air, a passé sa retraite (prise en 1962) dans le village de Perrigny-lès-Dijon, auprès de sa famille. Modèle:Article détaillé

René Han

Fils d'un Chinois de la haute société lettrée envoyé en France au temps de Tchang Kaï-chek pour compléter sa formation dans une université occidentale, René Han, né à Dijon le Modèle:Date-, est mis en nourrice à Perrigny-lès-Dijon, dans une humble famille<ref>Famille Gaudot</ref> alors qu'il n'a que neuf mois (1931). Quelques années plus tard, la guerre sino-japonaise obligeant ses parents à rentrer précipitamment en Chine, l'enfant est laissé chez la nourrice qui est chargée de le garder jusqu'à leur prochain retour. Ce retour n'aura jamais lieu : l'enfant passe alors toute sa jeunesse à Perrigny. Après avoir refusé de rejoindre son père devenu notable en 1948, il poursuit ses études à Dijon puis à Paris et entre à la télévision française en 1952. Il y fait carrière et devient président-directeur général de FR3 (1986-1989). Il retrouvera les traces de ses parents bien plus tard… Deux récits autobiographiques, "Un Chinois en Bourgogne" suivi d’"Un Bourguignon en Chine", décrivent son parcours original. Modèle:Article détaillé

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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