Robert Debré

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Robert Debré, né à Sedan le Modèle:Date et mort au Kremlin-Bicêtre le Modèle:Date de décès, est un médecin français, pionnier de la pédiatrie et résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Il est aussi à l'origine de la réforme universitaire de 1958 et de la création des CHU en France. Selon l'hématologue et académicien Jean Bernard, il fut Modèle:Citation.

Il est le père de l'homme politique Michel Debré et du peintre Olivier Debré, et le grand-père des hommes politiques Jean-Louis Debré et Bernard Debré.

Biographie

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L’hôpital Robert-Debré à Paris.
Fichier:Plaque Robert Debré, 5 rue de l'Université, Paris 7.jpg
Plaque apposée au no 5 de la rue de l'Université où Robert Debré vécut de 1926 à 1978.

Modèle:Article connexe Robert Anselme Debré<ref>Registre Matricule 4296 Classe 1901 Département de la Seine (engagé volontaire).</ref> est issu d’une famille de rabbins alsaciens émigrés après la guerre franco-allemande de 1870. Son père Simon Debré (1854-1939) est écrivain, linguiste et talmudiste renommé, rabbin à Sedan de 1880 à 1888, puis grand rabbin à Neuilly-sur-Seine, et auteur d'un livre sur « l'humour judéo-alsacienModèle:Sfn ».

Ayant débuté à la Sorbonne des études de philosophie, il les abandonne après la licence pour se consacrer à la médecine.

Les grandes étapes de sa carrière

En Modèle:Date-, à 24 ans, il est reçu à l'internat des hôpitaux de ParisModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, il épouse Jeanne Debat-Ponsan, une des premières femmes internes en médecine des hôpitaux de Paris reçue la même année que lui, sœur de l'architecte Jacques Debat-Ponsan et belle-sœur du politicien André Morizet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Jean Cortot, « Notice sur la vie et travaux de M. Olivier Debré (1920-1999) », notice lue à l'occasion de son installation comme membre de la section Peinture de l'Académie des Beaux-Arts, le 11 décembre 2002.</ref>,Modèle:Sfn. Jeanne disparaîtra jeune, âgée seulement de 50 ans, le Modèle:Date-.

En 1914, l'année de ses Modèle:Nobr, il est mobilisé comme médecin-lieutenant dans un régiment d'artillerie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sept ans plus tard, la guerre finie, il devient médecin des hôpitaux et rapidement nommé chef de service à l'hôpital Bretonneau à Paris. Dans les années 1930, devenu veuf, il tient le même poste à l'hôpital des Enfants malades, toujours à Paris, ayant clairement choisi d'être un « médecin d'enfantsModèle:Sfn ».

En Modèle:Date-, en raison de l'occupation allemande et de la mise en application des lois antisémites, il se voit interdire de continuer à pratiquer. Sans qu'il y ait de protestations très apparentes, la solidarité des milieux universitaires et médicaux joue à plein en sa faveur pour qu'il obtienne une dérogation. Le doyen de la faculté de médecine et le secrétaire général à la Santé le tiennent discrètement informé des démarches menées en sa faveur. L'argumentation de cette dérogation met en avant son expertise, notamment sur la méningite cérébro-spinale, la rougeole, la diphtérie et la tuberculose. Un des avis, bien que favorable, note cependant que le professeur Debré est considéré comme ayant exercé une influence favorable au Front populaire au sein des milieux médicaux. Le Modèle:Nobr, le maréchal Pétain signe la dérogation, mais elle met plusieurs mois à être publiée au Journal officiel et n'est applicable que Modèle:NobrModèle:Sfn. À la rentrée universitaire de 1941 à près de Modèle:Nobr, il est élu, à l'unanimité de ses pairs, à la chaire de clinique de médecine infantile à l’hôpital des Enfants malades. Son statut reste précaire. Proclamant à la fois sa fidélité au judaïsme et à l'État français, il croit jusqu'au Modèle:Nobr à un double jeu du Maréchal, mais ses illusions se dissipent. Modèle:Nobr, accompagné de Clovis Vincent et de Louis Pasteur Vallery-Radot, il rencontre secrètement le colonel Remy, agent secret de la France libre en territoire occupé, sur la création d'un service clandestin de médecine et de chirurgie pour la Résistance intérieure française<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il est aussi en relation avec d'autres milieux de la Résistance et fournit aux Éditions de Minuit le moyen de démarrerModèle:Sfn. Il passe par Montauban, rencontre l'évêque Théas, grâce auquel sa mère sera abritée près de Montauban<ref>Mémoires du Dr Debré sur le site Les Amitiés de la Résistance, p.13.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Son fils Michel y fabriquait déjà des fausses cartes à la mairie et organisait des abris sûrs dans les maisons religieuses, avec l’appui de Bourdeau, coadjuteur de l’évêque.

Il refuse à partir de 1943 de porter l'étoile jaune, sans disposer de dispense. Il commence également à participer aux actions médicales au sein de la Résistance intérieure, par l'entremise du mouvement « Front national », sans adhérer pour autant au parti communiste qui pilote ce mouvementModèle:Sfn. Le groupe du Front national auquel il appartient, outre un appui médical à la Résistance, formule en 1944 des propositions de réformes hospitalo-universitaires qui seront reprises bien des années plus tard, par Gabriel Richet et Jean Dausset dans les ordonnances des 11 et Modèle:NobrModèle:Sfn, par le gouvernement français<ref group="N">Gouvernement auquel appartient son fils, Michel Debré.</ref>. Robert Debré s'emploie à cacher dans sa maison de Touraine des enfants ayant échappé aux rafles. Il abrite également un atelier de fabrication de faux papiers à l’hôpital des Enfants malades. Il échappe à une arrestation, avec Frédéric Joliot-Curie et Louis Pasteur Vallery-Radot, et est contraint à la clandestinité. En Modèle:Nobr, il participe à la Libération de Paris, en liaison avec le colonel Rol-Tanguy, et soigne les blessésModèle:Sfn.

De 1946 à 1964, Robert Debré est le président de l'Institut national d'hygiène<ref group=N>L'actuel INSERM.</ref>, se mobilisant pour le renouveau et l'essor d'une politique d'hygiène et de santé publique en France, même si, au sein du milieu hospitalier, il est devenu l'archétype du grand mandarinModèle:Sfn.

Veuf depuis 1929, le Modèle:Nobr, dans sa soixante-quatorzième année, il épouse en secondes noces Élisabeth de La Panouse<ref group=N>Fille de Sabine de Wendel.</ref> avec qui il entretenait une relation étroite au moins depuis les années de l'Occupation allemandeModèle:Note. Sa seconde épouse est morte en 1972 à 73 ans. Sa biographie a été publiée en mars 2021 par Lorraine Colin aux éditions L’Harmattan sous le titre : De châteaux en prison, la vie d'Elisabeth de La Panouse-Debré, avec le sous-titre : Amour et résistance.

Ses apports et sa postérité

En 1949 il crée le Centre international de l'enfance. Son nom est aussi associé à la création des centres hospitaliers universitaires (CHU) avec la réforme hospitalo-universitaire de 1958, réforme qu'il avait proposée dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale<ref group=N>Cf. supra.</ref>,Modèle:Sfn. Cette réforme consacre une double appartenance du corps médical dans ces établissements, hospitalière et universitaire, avec trois responsabilités : les soins, l’enseignement et la recherche.

Membre de l'Académie nationale de médecine dès 1933, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1961.

Son ouvrage de pédiatrie, Traité de pathologie infantile, écrit en collaboration avec Paul Rohmer et paru en 1946 a fait autorité pour toute une génération de médecins. Il est souvent considéré comme le père de la pédiatrie française moderne, voire européenne<ref>Voir le site du CHU Robert-Debré Paris et l'interview du docteur Lyonnel Rossant sur RCF.</ref>,Modèle:Sfn. Il était à la fois le collègue et l'ami des professeurs Jean Quénu, Paul Rohmer (1876-1977) et Albert Besson (1896-1965). Il a été président de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance en 1955.

Il fit sa dernière allocution publique le Modèle:1er, alors âgé de près de Modèle:Nobr, à la cérémonie du centenaire de Paul Rohmer au grand amphithéâtre de la faculté de médecine de Strasbourg.

Distinction

Hommages

Son nom a été donné à :

En 1982, un timbre commémoratif de Modèle:Unité à l’effigie de Robert Debré est édité par le service philatélique de la Poste<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Famille

Modèle:Article détaillé Robert Debré est le père de :

Il est notamment le grand-père de :

Il est notamment l’arrière grand-père de :

Il est notamment l'oncle de :

Il est notamment le grand-oncle de :

Publications

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Robert Debré et la recherche médicale (Histrecmed, 2023)Modèle:Portail