Saint-Martin-sur-Ouanne

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Saint-Martin-sur-Ouanne est une ancienne commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté, devenue, le Modèle:Date-, une commune déléguée de la commune nouvelle de Charny Orée de Puisaye.

Modèle:Sommaire

Géographie

Saint-Martin est situé dans la vallée de l'Ouanne, entre Charny et Toucy, sur la RD 950 qui suit le cours de la rivière en traversant la commune du nord au sud. Les coteaux pour l'essentiel boisés en rive gauche de l'Ouanne et du Branlin (qui confluent l'un avec l'autre à Saint-Martin), sont assez abrupts, avec notamment Modèle:Nobr de dénivellation sur Modèle:Nobr de distance au niveau du bois des Naudins, au nord de Saint-Martin. Ces coteaux marquent une nette séparation entre un plateau au relief très peu marqué à l'ouest de la commune, et la large vallée au milieu. Le plateau à l'est présente des coteaux beaucoup moins marqués et un paysage plus vallonné qu'à l'ouest.

Le bourg se trouve en bordure sud du territoire de la commune.

Communes limitrophes

Géologie et relief

La superficie de la commune est de Modèle:Unité ; son altitude varie entre 136 et Modèle:Unité<ref>Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

La source du Moulin Blanc, d'origine karstique, débouche dans un étang au fond envasé. Elle s'ouvre par un entonnoir de 7 mètres de profondeur, 13 mètres de diamètre au sommet et 2 mètres de diamètre à la base. La couche supérieure du sol est composée d'alluvions (terre végétale, limons) ; le sous-sol est formé de plusieurs couches de craie du Turonien reposant sur de la craie marneuse. Au fond de l'entonnoir se trouve un goulet vertical descendant à 15 mètres de profondeur, juste assez large pour laisser passer un plongeur équipé de bouteilles Ce goulet est prolongé par une galerie déclive large de 60 à 80 cm, qui peut être parcourue assez facilement jusqu'à -55 mètres de profondeur (la longueur de la cavité explorée est de ~120 mètres). Cette source est alimentée au moins en partie par les pertes des cours d'eau coulant sur le plateau à 4 km du Moulin Blanc, dont le ru du Cuivre<ref name="sourceMoulinBlanc">Modèle:Lien web.</ref>.

Hydrographie

La rivière Ouanne traverse la commune du sud au nord.

Le Branlin conflue avec l'Ouanne sur la commune, en aval et au nord de Saint-Martin.

Le ru des Entonnoirs fait une courte apparition à la pointe sud de la commune. Venant de Saint-Denis, il sert de limite avec cette commune sur Modèle:Nobr avant de passer sur le territoire de Saint-Martin. Il y coule sur environ Modèle:Nobr avant de confluer avec l'Ouanne au niveau de Donzy, au sud de Saint-Martin.

Voies de communication et transports

Fichier:St martin ouanne.jpg
La gare en 1900.

Saint-Martin est traversé par la RD950 qui relie Charny et la D943 Montargis-Joigny au nord, à Toucy, Leugny et Courson-les-Carrières au sud. La D18 vers Saint-Fargeau commence à la sortie sud du village.

La sortie n° 4 (Courtenay ouest) de l'autoroute A19 est à 27 km au nord, la sortie n° 18 (Sépeaux) de l'autoroute A6 à 19 km au nord-est.

Les gares de trains les plus proches sont Montargis à 40 km au nord-ouest et Laroche-Migennes à 42 km à l'est.

Urbanisme

Lieux-dits et écarts

Le territoire de la commune inclut de nombreux hameaux et lieux-dits.

Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.

Modèle:Colonnes

Logement

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 332, alors qu'il était de 288 en 1999<ref group="I">LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.</ref>.

Parmi ces logements, 59,9 % étaient des résidences principales, 30,9 % des résidences secondaires et 9,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 94,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,5 % des appartements<ref group="I" name="LOG T2">LOG T2 - Catégories et types de logements.</ref>.

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 75,9 %, en hausse par rapport à 1999 (71,4 %)<ref group="I">LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.</ref>.

Projets d'aménagement

Modèle:…

Toponymie

Ponessant

En écrivant leurs chartes, exclusivement en latin, les scribes du Moyen Âge, moines d’abbaye ou clercs de chancellerie, avaient le choix, face aux toponymes gaulois, germaniques ou romans, entre transcrire phonétiquement ou tenter une latinisation voire une traduction en latin plus ou moins hasardeuse. De ce fait, d’un scribe à l’autre, les noms changent. Il faut donc être circonspect tant sur la forme que sur le sens original des toponymes .

Les variantes du toponyme Ponessant, depuis Charles le Chauve jusqu’à l’abbé Lebeuf, font toutes référence à un pont (pons). Elles présupposent donc deux choses : 1- une racine latine<ref group="Note">En gaulois : brivo, le pont</ref>, bien que les villes et les voies romaines en soient fort éloignées<ref group="Note">Sur la cartographie routière antique dans l’Yonne, voir : Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne : recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, volume II, Auxerre, Éditeur : Perriquet et Rouillé, 1860, p. XI ; Augusta Hure, Le Sénonais gallo-romain, Editions Culture et Civilistion, Bruxelles, 1978, p. 71 ; Dr Ed. Couillault, Découverte d’un tronçon de voie pavée […] près du hameau des Roussines, Bulletin de Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, année 1935.</ref>, 2- l’implantation de la villa auprès d’un pont. Sur le premier présupposé, la probabilité est faible, quant au second, si les traces probables d’un pont antique ont bien été identifiées à l’emplacement du pont actuel sur l’Ouanne, à la sortie nord de Saint-Martin<ref>Modèle:Article</ref>, cet ouvrage est distant de 1,6 km en amont de Ponessant, lequel en outre se tient non au bord de l’eau mais sur le coteau à 550 m de la rivière. L’hypothèse de cette mense conventuelle prenant le nom d’un pont parait dès lors fragile. Peut-être faudrait-il envisager une racine gauloise qui reste à établir<ref group="Note">Quelques pistes à titre d'exemple : Penno, la tête ; naseo, lier ; Asia, l'orge</ref>.

Les noms donnés à ce supposé pont sur les chartes sont de deux sortes : Nascencius, majoritaire et première occurrence, forgé semble-t-il à partir du latin Nascentia, naissance, et Maxentius (deux occurrences). Maxentius, Maxence (Maixent en roman), est un nom d’homme latin, à rapprocher de sainte Maxence, martyre scote de la fin du Ve siècle, qui donna son nom à Pont-Sainte-Maxence, pont permettant à une importante chaussée romaine le franchissement l’Oise.

On trouve successivement : Pons-Nascencii (Chancellerie de Charles le Chauve, 853), Ponsnascentus (Chancellerie de Charles le Chauve, 864), Pons Maxentus (scribe du concile de Piste, 864), Pons Maxentius (chancellerie de Carloman, 884), Pontis-Nascentiis (scribe de Saint-Germain, 1175), Pontem-Nascentem (Bulle du pape Clément III, 1188), Terra de Pont-Naissant (Parlement de Paris, 1269), Pont-Naixant (abbé Lebeuf, 1743), Ponessant (Cassini, fin XVIIIe s.)

Cassini, qui est le premier à donner la graphie actuelle de Ponessant, distingue par ailleurs Ponessant Haut et Bas, ainsi que le moulin implanté sur l’Ouanne au droit du hameau, qui n’est mentionné dans aucune des chartes publiées par Maximilien Quantin.

Histoire

Le territoire de la commune de Saint-Martin-sur-Ouanne comprend, outre le village, plusieurs hameaux et lieudits dont l’histoire mérite d’être contée, en particulier Ponessant, Donzy, le Moulin-Rouge et la Grange-Rouge.

Saint Martin-sur-Ouanne (village)

XIe siècle

Saint-Martin-sur-Ouanne (Sanctum Martinum) est cité dans une liste d'églises ajoutée au Liber Sacramentorum de Sens<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il s’agit d’une liste de 145 églises, paroisses ou prieurés appartenant à l’archidiaconé de Sens<ref group="Note">Cet archidiaconé recouvrait l’ancien pagus senonensis, l’une des cinq divisions territoriales de la civitas des Sénons, civitas qui formait l’assiette de l’archidiocèse de Sens jusqu’à la Révolution.</ref>, qu’un scribe écrivit au verso des feuillets 3 et 4 d’un sacramentaire à l’usage de l’Eglise de Sens. Datée tout d’abord du IXe s., cette liste est depuis les travaux de Léopold Delisle datée du XIe s<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.  

Saint-Martin-sur-Ouanne apparait plus précisément parmi les quarante-neuf églises composant le Ministerium confié à cette époque au prêtre Frédéraire, couvrant notamment le futur doyenné de Courtenay. Sont également citées, entre autres, les paroisses de Saint-Denis-sur-Ouanne, Grandchamp et Champignelles, mais ni Charny, ni Perreux, ni Malicorne ne semblent avoir d’église à cette époque.

La paroisse de Saint-Martin dépendait dans l’ancienne France du doyenné de Courtenay, l’un des cinq doyennés de l’archidiaconé de Sens, lui-même l’un des cinq archidiaconés de l’archidiocèse de Sens. Ce doyenné de Courtenay s’étendait depuis Gron et Egriselles-le-Bocage au nord, jusqu’à Branches, Dracy et Tannerre au sud, ces derniers villages formant la limite entre l’archidiocèse et l’évêché d’Auxerre. À l’ouest, les villages de Chêne-Arnoult, Saint-Maurice sur Lavéron, Aillant-sur-Milleron et Rogny étaient compris dans l’archidiaconé du Gâtinais.

Après 1817, Saint-Martin est rattaché à l'archiprêtré de Joigny et au doyenné de Charny.

1276 – Le testament de Guillaume de Courtenay en faveur de Saint-Martin et de Boissel

Par testament, Guillaume de Courtenay<ref group="Note">Guillaume (1226 – 1280), fils de Robert et de Mahaut de Mehun, participa à la dernière croisade de Saint-Louis et à la prise de Carthage en 1270. Il avait acquis de son neveu Jean Ier de Sancerre la châtellenie de La Ferté-Loupière au manoir de la Coudre.</ref>, seigneur de Champignelles et de La Ferté-Loupière, lègue le Modèle:Date- à la cure de Saint-Martin cinq sous pour un service de messe (pro servicio faciendo) et cinq sous à la léproserie du même lieu (Boissel)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La période sombre, 1348 -1360

Après la peste noire qui sévit en 1349 tuant environ le tiers de la population française, c'est au tour du capitaine anglais Robert Knolles de ravager la région entre 1358 et 1360, depuis la forteresse voisine de Malicorne. Il dévaste Saint-Martin, maltraite et rançonne la population. Il faudra plusieurs générations avant que la région se repeuple.

Trace émouvante des exactions de Robert Knowles et de ses comparses, une lettre de rémission est accordée en Modèle:Date- par le Dauphin (futur Charles V) aux habitants de Saint-Martin-sur-Ouanne et de Champignelles :

« Savoir faisons que comme nos ennemis ont naguère pris et tiennent le châtel de Malicorne-sur-Ouanne et pillent, brûlent, rançonnent, détruisent tout le pays, mettent à mort et prennent prisonniers tous les hommes et ravissent et déshonorent toutes les femmes qu’ils peuvent trouver […] pour ce […] les habitants […] se sont rançonnés à ces ennemis sans notre licence […] et pour ce notre amé Bérard de Bellegarde a fait brûler plusieurs desdites villes en tout ou parti et pillé et pris les biens desdits habitants et avec ce a pris ou fait prendre quelques-uns desdits habitants […] et veut les rançonner […] »

Le Dauphin leur fit grâce, ordonne la mise en liberté des prisonniers et la restitution du butin et des rançons déjà perçues<ref>Modèle:Article</ref>.

Ponessant

C’est une grande chance pour un modeste hameau d’avoir des références historiques si anciennes et si nombreuses. La raison en est que cette terre appartenait aux moines et que ceux-ci demandaient régulièrement au monarque confirmation de leurs possessions contre les envahissements des puissants.  Certaines de ces chartes ont été conservées et mises à la disposition du public grâce au travail remarquable de Maximilien Quantin.

Avant de passer en revue les chartes traitant de Ponessant, donnons la parole au savant abbé Lebeuf.

Entre 748 et 763 - Ponessant est donné aux moines de Saint-Germain<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

L’abbé Lebeuf rapporte<ref group="Note">Le chanoine Jean Lebœuf (1687 1760), historien français natif d’Auxerre, a utilisé notamment la Gesta pontificum Autissiodorensium, écrite entre 872 et 875</ref> qu’Haymar ou Ainmar, 30e évêque d’Auxerre (748-763), « courageux, distingué par la noblesse de son sang et qui possédait de grands biens [] donna à l’église de S. Germain pour la nourriture des moines le village d’Annay [] dans le pays auxerrois. Il y ajouta encore un village du Gâtinais, appelé aujourd’hui Pont-Naixant et autrefois en latin Pons Maxentii, avec ce qui en dépendait ».

30 Juin 853 - Charte de Charles le Chauve confirmant les biens de Saint-Germain dont Ponessant<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, par cette charte, concède (concedere et confirmare) plusieurs villae à l’usage des moines de Saint-Germain, dont Ponsnascencii et apendiciis suis . Le verbe concedere suggère une restitution dans un contexte non précisé d'empiétement sur les biens ecclésiastiques.

20 juin 864 - Précepte de Charles le Chauve confirmant les biens de Saint-Germain dont Ponessant<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>

Compte tenu de ce qui précède, les moines vont logiquement chercher à obtenir régulièrement des confirmations de leurs possessions. Le roi confirme ici sa précédente charte, en particulier concernant : Ponsnascentus cum ecclesiis duabus et manso indominicato et appenditiis suis. La villa  comporte maintenant deux églises, une mense domaniale (ce qu’on peut traduire par franc-alleu) et ses dépendances . La présence des deux églises laisse à penser qu’une des dépendances, peut-être éloignée, dispose d’un oratoire propre. A moins qu’un des deux oratoires de la villa soit réservé aux religieux, l’autre étant délaissé aux hommes de saint Germain (serfs du domaine).

864 (sans autre précision) - Décret du concile de Piste<ref group="Note">Piste, ancien nom de Pont-de-l’Arche (Eure)</ref>  confirmant les possessions de l’abbaye Saint-Germain<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Dans cette nouvelle confirmation, accordée par les 21 évêques de Gaules convoqués près de Rouen par le roi et signataires de la charte, figure Pons Maxentus ad integrum . Les moines font dire aux évêques conciliaires qu’ils possèdent la villa dans son intégralité. Cela sous-tend que la restitution de 853 n’était pas chose aisée. Les églises ne sont pas mentionnées, non plus que les dépendances. A noter que la graphie Nascencius est abandonnée au profit de Maxentus.

11 juin 884 - Diplôme de Carloman, roi des Francs, confirmant les possessions de Saint-Germain<ref name=":0" />

Cette charte reprend les termes de la précédente avec toutefois la variante toponymique du concile de Piste légèrement corrigée : Pons-Maxentius cum ecclesiis duabus et manso indominicato et suiis appendiciis .

28 octobre 886 – Privilège de Charles le Gros, empereur d’Occident, confirmant les privilèges et les bulles précédents<ref name=":0" />

Parmi toutes les possessions de Saint-Germain figure toujours Pons Maxentius, mais il n’est plus question ni d’églises ni de dépendances. Ont-elles été détruites par les Normands à la suite du Siège de Paris (885-887) ? L'empereur Charles le Gros, en effet, avait fait lever le siège après avoir promis de verser aux Normands un tribut de sept cents livres d'argent et avoir autorisé le pillage de la Bourgogne.

1176 - Contrat de pariage entre l’abbé de Saint-Germain d’Auxerre et le comte de Sancerre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Les Xe et XIe siècles, siècles de fer pendant lesquels les chartes deviennent très rares, ne livrent aucune information sur Ponessant. Au XIe s. les comtes de Blois s’étaient emparés de l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre. Les comtes de Champagne, puis de Sancerre, leurs successeurs, n’en conservèrent que le droit de garde tant sur l’abbaye que sur ses domaines<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ce droit de garde est onéreux et les moines cherchent à s'y soustraire. Le contrat de pariage de 1176 intervient dans ce contexte . Etienne Ier de Sancerre (1132-1191)<ref group="Note">Frère de Thibault V compte de Blois, de Henri le Libéral, comte de Champagne, et de Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Sens, il avait hérité du comté de Sancerre et de la châtellenie de La Ferté-Loupière y compris la garde de Ponessant.</ref>, fils du comte de Blois Thibault II (1085-1152), qui semble désormais détenir la moitié du domaine de Ponessant, percevra la moitié des revenus de la potestatem Pontis-Nascentiis appartenant à Saint-Germain et les moines percevront la moitié de ce qui appartient au comte, les officiers de la terre (ministri) étant communs aux deux cocontractants. Le scribe à cette occasion revient à la toponymie première.

1188- Bulle du pape Clément III<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Le pape Clément III (1187-1191), dans une bulle des Ides de mai 1188 adressée à l’abbé Raoul, énumère toutes les églises et les biens qui dépendent de l’abbaye Saint-Germain, en particulier quidquid habetis apud Pontem-Nascentem, sans autre précision.

1269 - Le comte de Sancerre débouté de ses revendications sur Ponessant<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

A la Pentecôte 1269, le Parlement de Paris déboutait Henri Ier, roi de Navarre, agissant pour le compte de son parent Jean Ier comte de Sancerre, arrière-petit-fils d’Etienne Ier, de sa revendication sur de prétendus droits sur la terra de Pont-Nessant, au motif que la vente de la « villa » de La Ferté-Loupière consentie par Etienne à son oncle Guillaume de Courtenay-Champignelles avait éteint lesdits droits<ref group="Note">La moitié de la châtellenie de La Ferté-Loupière ayant son siège au manoir de la Coudre (paroisse de Perreux), engagée au comte de Joigny par son arrière-grand-père Etienne Ier, fit retour à Jean, l'autre moitié ayant son siège au bourg de la Ferté demeurant la possession du comte de Joigny. Il l'échangea en 1265 avec son oncle Guillaume de Courtenay-Champignelles contre Argenton, tout en conservant le fief de la Vieille-Ferté, au ressort du manoir ancien de la Coudre, où il construisit un château. Sur plainte de Guillaume, le Parlement enjoignit au bailli de faire démolir cette forteresse.</ref> et que la garde était transférée au roi de France.

1577- L’abbaye de Saint-Germain contrainte de vendre Ponessant

Les moines de Saint-Germain, pour acquitter le don gratuit (impôt extraordinaire sur le Clergé) réclamé par Henri III pour faire face aux dépenses de la guerre civile, vendent leur franc-alleu de Ponessant à un parent de l’abbé, dont l’héritier Rodolphe de Beaucaire se défera en 1617 au profit de Guillaume de Montigny (1575 – 1641), seigneur des Hâtes (Perreux) et gouverneur de Château-Thierry. Les Montigny resteront seigneurs de Ponessant jusqu’à la Révolution.

Il subsiste dans le hameau de Ponessant une chapelle du XIIIe s., jadis placée sous le vocable de saint Georges  et aujourd’hui déconsacrée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, ainsi que le moulin sur l’Ouanne.

La Grange Rouge

Fichier:St-Martin-s-Ouanne - Villa de la Grange Rouge.JPG
Villa de la Grange Rouge.

La possession de La Grange Rouge, fief de la seigneurie de Champignelles<ref>Modèle:Article</ref>, est suivie depuis au moins la seconde moitié du XVe s. avec Lancelot des Barres, seigneur de Hautefeuille (Malicorne) et des Haymes près Melleroy (Loiret), lui-même fils du seigneur de Chaumont-sur-Yonne<ref>Modèle:Article</ref>.

Le fief passera à sa petite-fille Marguerite, dame d’Hautefeuille et de Fontaine-l’Hermite (Perreux), épouse de Pierre du Plessis<ref group="Note">Racines et Histoire, Famille des Barres, http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/des_Barres.pdf</ref>, conseiller et maître d’Hôtel de Catherine de Médicis, seigneur de Périgny (Loir-&-Cher). Jean du Plessis, leur fils, est seigneur d'Asnières et de La Grange Rouge. La petite-fille de ce dernier, Claude, laissera ces fiefs à son fils Edmé Gaston de Lenfernat<ref group="Note">François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse</ref>, capitaine au régiment de Condé-Cavalerie, seigneur de La Jacqueminière et d’Asnières. Son petit-fils, Gaston-Joseph de Lenfernat, vendit Asnières et La Grange Rouge en 1766 au lieutenant-général de Rogres de Lusignan, marquis de Champignelles.

Au XIXe s., La Grange Rouge fut la maison de campagne d'Ambroise Challe (1799-1883), maire d'Auxerre et président de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne.

Donzy

En 1868, à Donzy, Ambroise Challe a identifié à 50 cm de profondeur de massives et vastes substructions. La fouille a également livré les restes de larges tuiles à rebord et les débris de colonnette et de chapiteaux, ainsi qu'une monnaie de Constantin, permettant de caractériser les ruines d'une villa gallo-romaine<ref>Modèle:Article</ref>.

Donzy formait une petite seigneurie de la châtellenie de La Ferté-Loupière au manoir ancien de la Coudre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle comportait un moulin sur l’Ouanne tenu à bail emphytéotique de l’abbé des Echarlis. Parmi ses derniers seigneurs figurent Pierre de Certaines (°1620-1666), chef d'escadre des armées navales, seigneur des Pinabeaux, de Donzy, de Saint-Denis et des Hastes, fils de Jeanne de Martinet, dame des Pinabeaux et de Fricambault. Donzy passera à son beau-frère Charles Le Maistre de La Robie, baron de Grandchamp, seigneur des Pinabeaux, puis à  Melchior de Jordy de Cabanac, baron de Grandchamp, enfin à sa petite-fille, Anne Marie Madeleine, comtesse de Laffémas, dame des Pinabeaux, qui vendit Donzy à Charles Louis Texier, comte d'Hautefeuille, colonel du Régiment de Normandie, dernier seigneur du lieu<ref group="Note">Archives privées des Pinabeaux</ref>.

Le Moulin Rouge

Le fief appelé Le Moulin-Rouge, avec ses douze arpents de vigne et son moulin sur le Branlin, dépendait du Temple de Chambeugle dont le preceptor était le frère Guy en 1207, date à laquelle l’évêque d’Orléans prononçait une sentence arbitrale au sujet du droit d’usage que les templiers fratres Templi de Campobugle prétendaient avoir, eux et leurs hommes, dans les bois d’Augalon seigneur de Prunoy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Après la chute du Temple, ses biens furent dévolus vers 1313 aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Le dernier commandeur de Chambeugle fut en 1409 le frère Jehan Bridaut, après quoi la commanderie fut rattachée à Saint-Marc d’Orléans. En 1783, le Moulin-Rouge rapportait à l’Hôpital 260 livres<ref group="Note">La belle chapelle templière de Chambeugle, parvenue presqu’intacte, a été superbement restaurée.</ref>.

Administration municipale

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Instances judiciaires et administratives

Saint-Martin-sur-Ouanne relève du conseil de prud'hommes de Sens, de la Cour administrative d'appel de Lyon, de la Cour d'appel de Paris, de la Cour d'assises de l'Yonne, du tribunal administratif de Dijon, du tribunal d'instance de Sens, du tribunal de commerce de Sens, du tribunal de grande instance de Sens et du tribunal pour enfants d'Auxerre<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Population et société

Démographie

Modèle:Section démographie d'article de commune de France

Manifestations culturelles et festivités

Modèle:…

Enseignement

Saint-Martin-sur-Ouanne est située dans l'académie de Dijon.

Elle administre une école maternelle et une école élémentaire regroupant Modèle:Nobr<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Santé

Modèle:… L'association Cap Saint-Martin, qui rassemble des malades atteints du cancer et leurs proches, se réunit tous les jeudis depuis 2008 à Saint-Martin dans la maison de sa fondatrice Hélène Couzin <ref> Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="Note">L'association Cap Saint-Martin ne doit pas être confondue avec l'antenne de la Ligue contre le cancer précédemment située Bd Saint-Martin à Saint-Martin-des-Champs (29), qui après sept ans de présence à cette adresse a déménagé en décembre 2011 à Plourin-lès-Morlaix au 56, rue Saint-Fiacre.</ref>.

Sports

Fichier:Saint-Martin-sur-Ouanne--GR 13 à Boissel.JPG
Signes peints du GR 13 à Boissel.

Le GR 13 traverse la commune (et la vallée de l'Ouanne) dans le sens est-ouest.
Entrant par l'est sur la commune sur le chemin qui sépare les Pinabeaux (sur Saint-Denis) de Montigny (sur Perreux), il passe par Boissel, les Renomborées ; puis remonte vers le nord-ouest, Heurtebise et Bois Villotte. Là il tourne vers l'ouest de nouveau, passe la D 950 puis l'Ouanne au gué et au pont des Petits Naudins situés au pied du coteau ouest de l'Ouanne. Il grimpe le coteau par la voie Creuse par le très ancien chemin du sel entre Loire et Yonne, et se dirige vers la Haie Neuve et Chambeugle.

La pêche à la truite est pratiquée dans l'Ouanne, rivière de première catégorie, et au Moulin Blanc où l'on peut aussi louer un étang et du matériel de pêche<ref name="CCRCStMartinLoisirs">Loisirs à Saint-Martin-sur-Ouanne sur le site de la CCRC.</ref>.

Le vélorail de Puisaye, le plus long de France avec ses 30 km aller-retour<ref name="PuisayeForterrecyclorail">Cyclorail de Puisaye-Forterre.</ref>, passe par Saint-Martin où est inscrit son siège social. Il relie Charny (au nord-ouest), qui est la gare de départ, à Villiers-Saint-Benoît (au sud-est), suivant le cours de l'Ouanne. Son parcours passe par deux aires de pique-nique aménagées, et l'on peut également s'arrêter au café-restaurant de Saint-Martin<ref name="cyclorailCom">Modèle:Lien brisé sur le site de </ref>.

Cultes

Culte catholique

Le territoire de l'ancienne commune dépend de la nouvelle paroisse Saint-Lazare (presbytère à Charny) qui regroupe Modèle:Nobr au sein du doyenné de la Puisaye dans le diocèse de Sens-Auxerre<ref> Modèle:Lien web.</ref>,<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Autres cultes

Modèle:…

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro, ce qui plaçait Saint-Martin-sur-Ouanne au 19 574e rang parmi les Modèle:Nombre de plus de Modèle:Nombre en métropole<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

En 2009, 51,0 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables<ref group="I">REV T1 - Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.</ref>.

Emploi

En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on comptait 66,3 % d'actifs dont 60,1 % ayant un emploi et 6,2 % de chômeurs<ref group="I">EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.</ref>.

On comptait Modèle:Nombre dans la zone d'emploi, contre 48 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 170, l'indicateur de concentration d'emploi<ref group="Note">L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.</ref> est de 37,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi n'offre qu'un peu plus d'un emploi pour trois habitants actifs<ref group="I">EMP T5 - Emploi et activité.</ref>.

Entreprises et commerces

Fichier:Saint-Martin-sur-Ouanne--vue ouest de Boissel-silos CAPROGA.JPG
Silos CAPROGA, route de Perreux.

Au Modèle:Date-, Saint-Martin-sur-Ouanne comptait Modèle:Nombre : 13 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 3 dans l'industrie, 6 dans la construction, 12 dans le commerce-transports-services divers et 3 étaient relatifs au secteur administratif<ref group="I" name="CEN T1">CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.</ref>.

En 2011, Modèle:Nombre ont été créées à Saint-Martin-sur-Ouanne<ref group="I">DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.</ref>, dont 5 par des autoentrepreneurs<ref group="I">DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.</ref>.

En Modèle:Date-, deux exploitations agricoles seulement étaient enregistrées à Saint-Martin<ref name="CCRCStSMartinAgriculteurs"> Modèle:Lien web.</ref> et quatre à Saint-Denis-sur-Ouanne<ref name="CCRCStSDenisAgriculteurs">Exploitations agricoles de Saint-Denis-sur-Ouanne sur le site de la CCRC.</ref>, pour douze à Perreux<ref name="CCRCPerreuxAgriculteurs">Exploitations agricoles de Perreux sur le site de la CCRC.</ref> qui est situé hors de la vallée de l'Ouanne. Les silos de la « coopérative agricole des producteurs du Gâtinais la Meunière » (CAPROGA la Meunière) dominent l'horizon de la route de Perreux et de la plaine environnante.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

La commune compte un monument inscrit<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> et Modèle:Nombre classés<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> à l'inventaire des monuments historiques, ainsi qu'un objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.

Monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques

L'église Saint-Martin est inscrite depuis le Modèle:Nobr<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Originellement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a été restaurée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

À l'intérieur de l'église :

La chapelle Notre-Dame de la Pitié, bâtie vers la fin du Moyen Âge, a été un centre important de pèlerinage jusque vers les années 1950. Elle est construite à pans de bois, avec une abside en cul-de-four et une voûte ogivale peinte en bleu étoilée d'or.

Lavoir

Fichier:St-Martin-s-Ouanne, lavoir-1.JPG
Le lavoir et les deux bras de l'Ouanne.

L'ancien lavoir du village est situé à la sortie de village sur la D18 menant à Champignelles, à droite du pont sur l'Ouanne vers l'aval. Il est approvisionné en eau par un chenal artificiel de l'Ouanne, qui longe le bras principal de la rivière en le surplombant d'environ un mètre de haut au niveau du pont et du lavoir ; il rejoint l'Ouanne peu après son passage au lavoir. Immédiatement en amont du pont se trouve un déversoir entre le bras secondaire et le bras principal de la rivière ; il sert à prévenir l'inondation du lavoir. La photo ici à droite montre le lavoir encadré du bras secondaire à sa gauche, et du bras principal à Modèle:Unité en contrebas à droite. Le déversoir est visible sur la troisième photo.

Fichier:Nachtigall (Luscinia megarhynchos)-2.jpg
Rossignol philomèle
Fichier:Emberiza citrinella -Midtjylland, Denmark -male-8.jpg
Bruant jaune

Patrimoine naturel

La commune inclut une partie de la ZNIEFF de la vallée de l'Ouanne de Toucy à Douchy<ref>Modèle:ZNIEFF. Les communes concernées par cette ZNIEFF sont : Charny, Grandchamp, Malicorne, Saint-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Ouanne, Villiers-Saint-Benoît.</ref>. Cette zone vise particulièrement les habitats d'eaux courantes, mais on y trouve aussi des tourbières et marais, des prairies améliorées, des cultures et des bocages. Comme le nom l'indique, sur la commune elle couvre quasiment toute la vallée de l'Ouanne, incluant aussi le coteau ouest, très pentu et boisé. Près du bourg, elle n'inclut pas certaines parties de l'Ouanne vers l'amont à partir du pont de la route de Malicorne (la D 18) ; il s'agit de 830 m du bras de l'Ouanne que vient longer la route de Toucy (la D 950) passant dans le bourg, et de 350 m de l'autre bras de l'Ouanne, qui par ailleurs se trouve sur la commune de Malicorne dès le pont cité. Elle n'inclut pas non plus les 110 m du ru des Entonnoirs arrivant sur la commune au sud-est en amont du bourg, mais seulement ses 20 derniers mètres avant sa confluence avec l'Ouanne (qui se fait sur la commune de Malicorne, en limite avec Saint-Martin)<ref>Modèle:Géoportail La couche « Hydrologie » est activée pour souligner les bras de l'Ouanne. Pour voir la ZNIEFF : cliquer sur l'onglet « Cartes » en haut à gauche ; dans le menu déroulant « Données thématiques », cliquer sur « Développement durable, énergie » puis sur « Espaces protégés », puis sur « Zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) type II ». Vous pouvez faire varier la transparence de la zone ZNIEFF avec son échelle d'intensité dans l'onglet « sélection de couches » en haut à droite.</ref>.

Pour approfondir

Bibliographie

Modèle:…

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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Références INSEE

Insee, dossier relatif à la commune Modèle:Lire en ligneModèle:Références

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