Sleepy Hollow (film)

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin Modèle:Langue, sous-titré La Légende du cavalier sans tête en français, est un film fantastique américain de Tim Burton, sorti en 1999. Il s'agit d'une adaptation de la nouvelle La Légende de Sleepy Hollow de Washington Irving.

Johnny Depp y incarne un inspecteur de police de New York chargé de résoudre une série de meurtres commis en 1799 dans le village de Sleepy Hollow par un mystérieux cavalier sans tête, interprété par Christopher Walken. La distribution se compose notamment aussi de Christina Ricci, Miranda Richardson, Michael Gambon et Casper Van Dien. Le film, dont le développement a commencé en 1993, était prévu pour être à l'origine un Modèle:Langue à petit budget mais Paramount Pictures décida par la suite d'en confier la réalisation à Burton avec des moyens plus importants.

À sa sortie au cinéma, Modèle:Langue a connu un important succès commercial et a été accueilli plutôt favorablement par la critique. Il a reçu plusieurs récompenses, dont l'Oscar des meilleurs décors et deux British Academy Film and Television Arts Awards. Burton y laisse transparaître dans son aspect visuel, au gothisme assez marqué, ses influences sur le plan de l'horreur, notamment les œuvres de Hammer Film Productions, et y explore des thèmes comme la recherche de ses origines et la confrontation entre la raison et les forces de l'imaginaire.

Synopsis

En 1799, l'inspecteur new-yorkais Ichabod Crane, un homme rationnel aux méthodes scientifiques d'avant-garde, est envoyé enquêter dans le village de Modèle:Lang, où les corps du riche bourgeois Peter Van Garrett, de son fils et de la veuve Winship ont été retrouvés décapités, la tête ayant disparu. Crane rencontre à son arrivée les notables du village, le propriétaire agricole Baltus Van Tassel, le révérend Steenwick, le juge Philipse, le docteur Lancaster et le notaire Hardenbrook, qui lui apprennent que le responsable de ces crimes serait le cavalier sans tête, un cruel mercenaire hessois mort pendant la guerre d'indépendance des États-Unis il y a Modèle:Nombre et qui serait revenu des enfers dans le but de faucher des têtes.

Crane reste sceptique devant cette histoire de revenants et commence à mener son enquête au moment où un quatrième meurtre est commis. Le fils de la victime, le jeune Masbath, un adolescent désormais orphelin, se met alors au service de Crane. Ce dernier commence également à nouer des liens avec Katrina Van Tassel, la fille de Baltus, au grand dam de Brom Van Brunt, soupirant de la jeune femme, qui se fait passer un soir pour le cavalier afin d'effrayer Crane. Le juge Philipse est ensuite à son tour décapité par le cavalier sans tête sous les yeux de Crane, à qui il avait avoué que la veuve Winship était enceinte. L'inspecteur, accompagné du jeune Masbath et rejoint par Katrina, se rend alors à « l'arbre des morts », où se trouve la tombe du cavalier ainsi qu'un point de passage vers les enfers. Ils y découvrent les têtes de ses victimes mais celle du cavalier a disparu. C'est alors que le spectre se réveille et tue le villageois Killian et sa famille, ainsi que Brom Van Brunt qui avait tenté de l'arrêter, tandis que Crane est blessé.

Crane sait maintenant que le cavalier ne tue pas au hasard et découvre au cours de ses recherches que Van Garrett s'était marié en secret avec la veuve Winship et lui avait légué sa fortune. Les notables étaient de toutes évidences complices et l'inspecteur soupçonne alors Baltus Van Tassel, le suivant sur la liste des héritiers, d'être l'invocateur du cavalier. À la suite du suicide du notaire Hardenbrook, la population de Modèle:Lang tient une réunion d'urgence dans l'église au moment où le cavalier fait sa réapparition. Baltus voit ce dernier fondre sur son épouse Lady Van Tassel et la croyant morte, se réfugie dans l'église où le revenant ne peut pénétrer. Les notables s'y disputent et Steenwick tue Lancaster qui s'apprêtait à faire des révélations, avant d'être lui-même abattu par Baltus. Ce dernier est ensuite trainé hors de l'église puis décapité par le cavalier. Crane, qui sait que Katrina s'intéresse à la sorcellerie, est désormais convaincu que la jeune femme est la maîtresse du cavalier, instigatrice des meurtres.

Le cœur meurtri, l'inspecteur décide de quitter Modèle:Lang mais se rend alors compte que le supposé cadavre de Lady Van Tassel est en fait celui de sa servante, Sarah. La belle-mère de Katrina réapparait et révèle à Katrina être celle qui a invoqué le cavalier pour se venger de son enfance gâchée par les Van Garrett et les Van Tassel, et pour éliminer tous ceux qui se dressent entre elle et l'héritage. Katrina est la dernière et le cavalier la poursuit avec acharnement. Elle est protégée par Crane et le jeune Masbath, jusqu'à ce que l'inspecteur parvienne à arracher son crâne des mains de Lady Van Tassel et le lui restitue. Le cavalier regagne alors les enfers en emportant avec lui Lady Van Tassel. Crane rentre ensuite à New York en compagnie de Katrina et du jeune Masbath.

Fiche technique

Fichier:Tim Burton 01 cut.jpg
Modèle:Lang est le Modèle:8e métrage du réalisateur Tim Burton.

Distribution

Sources doublage : AlloDoublage (VF)<ref>Modèle:Lien web</ref> et doublage.qc.ca (VQ)<ref>Modèle:Lien web</ref>

Production

Développement et préproduction

En 1994, Kevin Yagher, un concepteur de maquillage qui a également réalisé deux épisodes des Contes de la crypte, a l'idée d'adapter au cinéma La Légende de Sleepy Hollow, une nouvelle de Washington Irving. Il est présenté par l'intermédiaire de son agent au scénariste Andrew Kevin Walker et les deux hommes écrivent une première version de vingt pages d'un script<ref name="Salisbury237">Modèle:Harvsp</ref>, transformant notamment le personnage d'Ichabod Crane, qui est dans la nouvelle un maître d'école, en inspecteur de police new-yorkais<ref name="Shapera">Modèle:Article</ref>. Yagher et Walker proposent ensuite ce scénario à plusieurs sociétés de production et concluent un accord avec le producteur Scott Rudin, que le scénario de Walker pour [[Seven (film)|Modèle:Lang]] a impressionné<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Rudin met une option sur le projet pour le compte de Paramount Pictures, l'accord prévoyant que Yagher sera chargé de la réalisation et Walker du scénario alors que les deux hommes se partageront le crédit de l'adaptation à l'écran<ref name="Salisbury237"/>. Après avoir réalisé Hellraiser: Bloodline, Yagher prévoit de faire de Modèle:Lang un Modèle:Lang à petit budget mais Paramount s'oppose à ce concept et relègue l'implication de Yagher dans le film à la conception des prothèses de maquillage<ref>Modèle:Article</ref>.

Sherry Lansing, présidente de Paramount, réactive le projet en 1998<ref name="EW">Modèle:Lien web</ref>. Scott Rudin et le producteur Adam Schroeder, qui a travaillé avec Tim Burton sur le tournage d'Edward aux mains d'argent, suggèrent que ce réalisateur dirige le film<ref name="Salisbury237"/>. Burton sort à ce moment du projet avorté d'un film sur Superman, Superman Lives, sur lequel il a passé un an, et traverse une période de profonde déprime<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il est engagé pour réaliser Sleepy Hollow au mois de Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Il explique à ce sujet : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Son intérêt pour réaliser un film d'horreur trouve son origine dans son amour pour les films de Hammer Film Productions et pour Le Masque du démon (1960), et en particulier pour la sensation d'irréalité qui se dégage de ces films et qui vient du fait qu'ils ont été tournés principalement dans des studios d'enregistrement<ref name="Fangoria">Modèle:Article</ref>. Modèle:Lang rend en conséquence hommage aux œuvres de Hammer Film Productions<ref>Modèle:Article</ref>, ainsi qu'à Frankenstein (1931, avec Boris Karloff) et aux films d'horreur de Roger Corman<ref>Modèle:Article</ref>. Le cavalier sans tête fascine également Burton depuis son apprentissage au California Institute of the Arts, lorsque l'un de ses professeurs, qui avait travaillé en tant que dessinateur sur Le Crapaud et le Maître d'école (1949), lui a montré des dessins du cavalier qu'il avait réalisés pour cette autre adaptation de La Légende de Sleepy Hollow<ref>Modèle:Harvsp</ref>. C'est le Modèle:Citation de ce film d'animation que Burton souhaite retrouver<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Burton travaille avec Walker sur la réécriture du scénario, et Tom Stoppard est également engagé pour y apporter son aide, bien qu'il ne soit pas crédité au générique du film, ajoutant un aspect comique au personnage d'Ichabod Crane et développant sa relation romantique avec Katrina Van Tassel<ref name="Mills">Modèle:Article</ref>.

Choix des interprètes

Fichier:The Headless Horseman Pursuing Ichabod Crane.jpg
Modèle:Lang, par John Quidor (1858).

Paramount Pictures suggère à Burton d'engager Mel Gibson pour jouer le personnage d'Ichabod Crane<ref name="Baecque142">Modèle:Harvsp</ref> puis lui demande d'envisager dans le rôle Brad Pitt, Liam Neeson et Daniel Day-Lewis<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais Johnny Depp est le premier choix du réalisateur et est engagé en Modèle:Date- pour sa troisième collaboration avec Burton<ref name="Hindles">Modèle:Article</ref>. L'acteur demande à ressembler physiquement au personnage tel que le décrit Irving dans sa nouvelle, ce qui inclurait une prothèse nasale, de grandes oreilles et des doigts très longs, mais Paramount refuse sa suggestion<ref name="Blackweider">Modèle:Lien web</ref>. Après avoir lu la nouvelle version du scénario, Depp, ne souhaitant pas représenter son personnage comme un acteur de films d'action l'aurait fait, décide de le rendre encore plus sensible et fragile, avec un côté féminin très développé, et s'inspire de l'interprétation d'Angela Lansbury dans Mort sur le Nil (1978)<ref name="EW"/>. Concernant les talents de détective du personnage, Depp trouve son inspiration dans Sherlock Holmes tel qu'il est joué au cinéma par Basil Rathbone<ref name="Blackweider"/>. Il s'inspire également du jeu de Vincent Price et de Peter Cushing dans les films de la Hammer<ref name="Baecque142"/>.

Winona Ryder est contactée par Burton pour interpréter le personnage de Katrina Van Tassel mais elle décline sa proposition et c'est Christina Ricci, qui a travaillé avec Rudin sur La Famille Addams, qui est alors engagée pour le rôle<ref name="Fangoria"/>, Burton trouvant qu'elle Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le réalisateur, qui aime travailler avec des interprètes qu'il a déjà dirigés, persuade Michael Gough (Alfred dans Batman et Batman : Le Défi) de sortir de sa retraite pour jouer dans le film<ref>Modèle:Harvsp</ref>, qui marque également les retrouvailles du réalisateur avec Jeffrey Jones (qui a déjà joué dans Modèle:Lang et Ed Wood), Christopher Walken (Max Shreck dans Batman : Le Défi) et Martin Landau (Béla Lugosi dans Ed Wood), ce dernier apparaissant pour un caméo au début du film où il est victime du cavalier sans tête. Avant que Christopher Walken ne soit choisi pour le rôle du Cavalier sans tête, le premier choix était Marlon Brando. Lisa Marie, qui est alors en couple avec Burton, et Christopher Lee apparaissent aussi brièvement dans le film, la première interprétant la mère d'Ichabod Crane dans des scènes de flashbacks, et le second jouant le rôle du bourgmestre qui charge Ichabod d'enquêter sur les meurtres, ce dernier caméo étant un hommage supplémentaire rendu à Hammer Film Productions (Lee s'étant rendu célèbre par son interprétation du comte Dracula dans plusieurs films produits par la Hammer)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Tournage

Il est prévu à l'origine de tourner le film principalement en extérieurs et avec un budget de Modèle:Unité<ref name="Calhoun">Modèle:Article</ref>. Des repérages sont effectués dans la vallée de l'Hudson, dans l'État de New York, avec l'aide de l'Historic Hudson Valley<ref name="Shapera"/>, et l'équipe du film décide de commencer le tournage à Tarrytown au mois d'Modèle:Date-<ref name="Hindles"/>, avant de changer d'avis. Le chef décorateur Rick Heinrichs commente à ce sujet que les sites repérés étaient merveilleux Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. D'autres sites sont alors étudiés, dans le Massachusetts, mais aucun ne se révèle satisfaisant, problème qui vient s'ajouter à la difficulté de trouver dans la région de New York des studios disponibles suffisamment grands pour abriter les nombreux plateaux de la production. Scott Rudin suggère alors de déplacer le tournage en Angleterre<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Fichier:Low Scrubs (Sleepy Hollow) - geograph.org.uk - 1346670.jpg
Paysage anglais rappelant les « bois du Ponant » dans le film.

Rudin pense en effet que l'Angleterre peut offrir des artisans capables de concevoir les décors et les costumes qui conviennent au design du film<ref name="Wolf">Modèle:Article</ref>. Tim Burton, qui a déjà réalisé Batman entièrement en Angleterre, donne son accord, et l'équipe anglaise du département artistique ayant travaillé sur Batman est alors engagée par Paramount<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le début du tournage est repoussé au Modèle:Date- et commence aux studios de Leavesden, que l'équipe de Star Wars, épisode I : La Menace fantôme vient tout juste de libérer<ref name="Calhoun"/>. La plus grande partie du tournage se déroule à Leavesden, ainsi qu'aux studios de Shepperton, où est construit le plateau utilisé pour les scènes de l'« Arbre des morts »<ref name="EW"/> (lequel est conçu par le sculpteur britannique Keith Short<ref>Modèle:Lien web</ref>). De nombreux décors sont créés par Heinrichs et son équipe dans l'environnement totalement contrôlé de Leavesden, le Modèle:Lang très gothique des décors étant influencé par les films produits par Hammer Film Productions, le style architectural des colons d'origine néerlandaise, le cinéma expressionniste et les illustrations du Dr. Seuss<ref name="Fangoria"/>. Un plateau, spécialement étudié pour le rendu des effets sonores, est consacré aux scènes de chevauchées du cavalier sans tête dans la forêt et les champs, avant d'être transformé successivement en cimetière, en champ de maïs et en champ de bataille enneigé, toujours pour des scènes centrées autour du cavalier sans tête. Un plateau temporaire est construit à l'extérieur des studios pour figurer une rue de New York et un réservoir sur les quais de cette même ville<ref name="Calhoun"/>.

Burton, impressionné par le travail d'Emmanuel Lubezki sur le film De grandes espérances (1998), l'engage comme directeur de la photographie<ref name="Cinematographer"/>. Les deux hommes envisagent de tourner le film en noir et blanc et dans un format d'image académique utilisé dans les années 1930 mais cela se révèle infaisable et ils optent alors pour un effet monochromatique afin de renforcer l'aspect fantastique<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ils utilisent abondamment la fumée et un éclairage doux pour accompagner l'utilisation de l'objectif grand angle. Des effets de lumière accentuent l'énergie dynamique du cavalier sans tête et le contraste de la pellicule est augmenté en postproduction pour intensifier le côté monochromatique<ref name="Cinematographer">Modèle:Article</ref>.

Les studios de Leavesden, une ancienne usine aéronautique, posent cependant des problèmes en raison de leurs plafonds relativement bas, et l'équipe du film doit pallier cet inconvénient en multipliant les jeux de lumière et de fumée pour masquer ces plafonds<ref name="Calhoun"/>. Une fois les scènes en studios bouclées, le tournage se poursuit ensuite pendant un mois, en Modèle:Date-, à Hambleden, dans le Buckinghamshire, où le village de Modèle:Lang a été construit en quatre mois par Heinrichs et son équipe pour un coût de Modèle:Unité. Douze bâtiments ont ainsi été construits dont plusieurs sont dotés d'intérieurs détaillés<ref name="Calhoun"/>. Le tournage se termine le Modèle:Date- à Yonkers, dans l'État de New York, où quelques scènes de dernière minute sont ajoutées<ref name="Shapera"/>. L'acteur Ian McDiarmid, qui interprète le Modèle:Dr Lancaster et qui avait, juste auparavant, joué le rôle de Palpatine dans La Menace fantôme, compare l'esthétique des deux films, affirmant que les décors sur des plateaux aident les interprètes à entrer plus naturellement dans leur rôle et qu'après avoir tourné devant les écrans bleus de Modèle:Lang, il était merveilleux de voir une équipe recréer tout un monde avec de véritables décors. Modèle:Citation, conclut-il<ref name="Wolf"/>.

Postproduction

La plus grande partie des cent cinquante effets spéciaux du film sont réalisés par Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref>, tandis que Kevin Yagher supervise les effets de maquillage. Tim Burton décide de faire appel à l'infographie aussi peu que possible, en partie en réaction à tous les effets numériques qu'il a utilisés pour Mars Attacks!<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ray Park officie en tant que doublure du cavalier sans tête pour les cascades et porte un masque de ski bleu, effacé numériquement par ILM, pour un effet d'incrustation<ref name="Mills"/>. Burton et Rick Heinrichs appliquent pour Modèle:Lang plusieurs des techniques qu'ils ont utilisé en animation en volume sur Vincent, comme la perspective forcée<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Pour les scènes se déroulant dans le moulin à la fin du film, deux décors, un pour chaque étage, ont été construits sur deux plateaux différents, et une miniature de presque cinq mètres de haut a été réalisée pour l'incendie et l'explosion du moulin<ref>Modèle:Article</ref>. Ce n'est également que pendant la postproduction, au cours du processus de montage, que Burton s'est rendu compte de la participation de Francis Ford Coppola dans le film, en tant que producteur minoritaire, quand on lui a envoyé une copie de la bande-annonce du film et qu'il a vu le nom de Coppola dessus<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Bande originale

Modèle:Article détaillé

La bande originale de Modèle:Lang a été composée par Danny Elfman, collaborateur habituel de Tim Burton. Le thème principal est toujours le même mais est repris à travers différentes orchestrations et harmonisations au cours des différents morceaux qui composent l'album. Elfman fait un usage considérable des bois (contrebasson, clarinette contrebasse), des cuivres (tuba wagnérien, cimbasso) et d'un chœur au registre grave pour souligner la tension et le côté sinistre et surnaturel du film tout en disséminant par moments des morceaux plus éthérés et romantiques<ref name="Allmusic">Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Album

Accueil

Promotion

Pour assurer la promotion de Modèle:Lang, Paramount Pictures présente une bande-annonce du film lors de la San Diego Comic-Con au mois d'Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au mois d'octobre, le studio met en ligne un site web que le magazine Modèle:Lang décrit comme Modèle:Citation<ref name="Graser">Modèle:Article</ref>. Les visiteurs du site peuvent voir des photos et des bandes-annonces du film, des entretiens avec des membres de l'équipe de tournage, un documentaire sur le Modèle:Langue, et une présentation détaillée de plusieurs plateaux utilisés comme décors. Arthur Cohen, président du marketing mondial de Paramount, explique que la création de ce site a été influencée par les différents articles favorables concernant le film parus au cours des mois précédents sur des sites spécialisés dans le cinéma<ref name="Graser"/>. Dans les semaines précédant la sortie de Modèle:Lang, des jouets représentant plusieurs personnages du film sont également mis à la vente par McFarlane Toys<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sortie du film et box-office

La sortie nationale aux États-Unis a lieu le Modèle:Date dans Modèle:Unité, le film rapportant au box-office Modèle:Unité pour son premier week-end d'exploitation et se classant ainsi au deuxième rang des recettes hebdomadaires derrière Le monde ne suffit pas, sorti le même jour<ref name="Mojo">Modèle:Lien web</ref>. Il rapporte au total Modèle:Unité aux États-Unis et au Canada, et Modèle:Unité dans le monde entier<ref name="Mojo"/>, ce qui le place, en termes de recettes au box-office, au Modèle:20e des films sortis en 1999<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il a réalisé Modèle:Unité en France (ce qui le classe au Modèle:16e de l'année 2000 pour les entrées réalisées dans ce pays), Modèle:Unité en Belgique et Modèle:Unité en Suisse. Il a également dépassé les deux millions d'entrées au Royaume-Uni (2 308 846) et le million d'entrées en Allemagne (1 804 011) et en Espagne (1 523 968)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Accueil critique

Le film a reçu un accueil critique plutôt positif, recueillant 67 % de critiques favorables, avec un score moyen de Modèle:Fraction et sur la base de 126 critiques collectées, sur le site Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur le site Metacritic, il obtient un score de Modèle:Fraction, sur la base de 35 critiques collectées<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Parmi les critiques positives, Roger Ebert, du Chicago Sun-Times, trouve le film visuellement superbe et salue la performance d'acteur de Johnny Depp, estimant qu'il est Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour Richard Corliss, du Modèle:Lang, il s'agit d'un exercice de style virtuose et du film de Tim Burton Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Janet Maslin, du New York Times, évoque un film qui laisse transparaître Modèle:Citation de Burton, à la distribution impressionnante et aux décors et costumes somptueux, mais elle le déconseille aux âmes sensibles<ref>Modèle:Lien web</ref>.

D'autres critiques sont plus mesurées, ou même franchement négatives. Ainsi, Jonathan Rosenbaum, du Chicago Reader, pense que le film est Modèle:Citation et est servi par des interprètes talentueux, mais déplore un scénario prévisible et très éloigné de la nouvelle d'Irving<ref>Modèle:Lien web</ref>. Owen Gleiberman, d'Modèle:Lang, compare le film à La Momie (1999), estimant qu'il est sans surprises, avec un final ressemblant à n'importe quel autre des productions du même genre des dix dernières années<ref>Modèle:Lien web</ref>. Et Mick LaSalle, du San Francisco Chronicle, éreinte le film, trouvant la réalisation de Burton Modèle:Citation, l'histoire dépourvue Modèle:Citation, et les scènes entre Depp et Christina Ricci Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En France, les critiques l'ont salué de façon quasi unanime. Le site Allociné propose une moyenne de 4,4 étoiles sur 5 à partir de l'interprétation de 24 critiques de presse collectées<ref name="Allociné">Modèle:Lien web</ref>. Pour Samuel Blumenfeld, pour Le Monde, Modèle:Citation. Pierre Vavasseur, du Parisien, évoque Modèle:Citation. Pour David Matarasso, de L'Écran fantastique, Burton Modèle:Citation mais Modèle:Citation, ajoutant que Modèle:Citation<ref name="Allociné"/>. Jean-Pierre Dufreigne, de L'Express, salue particulièrement les décors et le jeu de Johnny Depp et estime que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cédric Delelée, de Modèle:Lang, parle de Modèle:Citation Modèle:Citation Modèle:Citation et Modèle:Citation. Pour Françoise Maupin, du Figaroscope, Modèle:Citation, faisant du film un Modèle:Citation. Gérard Delorme, de Première, évoque Modèle:Citation, regrettant seulement que Burton fasse plus Modèle:Citation. Pour Serge Kaganski, des Inrockuptibles, c'est Modèle:Citation<ref name="Allociné"/>. Jean-Claude Loiseau, de Télérama, estime que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Belgique, Luc Honorez, du Soir, évoque Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Distinctions

Récompenses

Année Prix Catégorie Récipiendaire(s)
1999
LAFCA Awards<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleurs décors Rick Heinrichs
Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleure photographie Emmanuel Lubezki
2000 Oscars<ref name="Oscars">Modèle:Lien web</ref> Meilleurs décors Rick Heinrichs et Peter Young
BAFTA Awards<ref name="Bafta">Modèle:Lien web</ref> Meilleurs décors Rick Heinrichs
Meilleurs costumes Colleen Atwood
Modèle:Lang<ref name="Saturn">Modèle:Lien web</ref> Meilleure actrice Christina Ricci
Meilleure musique Danny Elfman
[[4e cérémonie des Satellite Awards|Modèle:Lang]]<ref name="Satellite">Modèle:Lien web</ref> Meilleure musique Danny Elfman
Meilleure photographie Emmanuel Lubezki
Meilleur son Gary Alper, Skip Lievsay et Frank Morrone
Meilleurs décors Rick Heinrichs, Ken Court, John Dexter, Andrew Nicholson et Leslie Tomkins
Meilleurs costumes Colleen Atwood
Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleurs décors dans un film Rick Heinrichs, Les Tompkins, John Dexter, Kevin Phipps, John Wright Stevens, Ken Court, Andrew Nicholson, Bill Hoes, Julian Ashby, Gary Tompkins et Nick Navarro
Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleurs costumes pour un film d'époque ou fantastique Colleen Atwood
Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleurs décors Rick Heinrichs
Modèle:Lang<ref name="Awards">Modèle:Lien web</ref> Meilleure photographie Emmanuel Lubezki

Nominations

Année Prix Catégorie Récipiendaire(s)
2000
Oscars<ref name="Oscars"/> Meilleure photographie Emmanuel Lubezki
Meilleurs costumes Colleen Atwood
BAFTA Awards<ref name="Bafta"/> Meilleurs effets visuels Jim Mitchell, Kevin Yagher, Joss Williams et Paddy Eason
Modèle:Lang<ref name="Awards"/> Meilleur film d'horreur
Meilleur acteur Johnny Depp
Meilleure réalisation Tim Burton
Meilleur scénario Andrew Kevin Walker
Meilleur acteur dans un second rôle Christopher Walken
Meilleure actrice dans un second rôle Miranda Richardson
Meilleurs costumes Colleen Atwood
Meilleurs effets spéciaux Jim Mitchell, Joss Williams, Kevin Yagher et Mark S. Miller
Meilleur maquillage Kevin Yagher et Peter Owen
[[4e cérémonie des Satellite Awards|Modèle:Lang]]<ref name="Satellite"/> Meilleur acteur dans un film musical ou une comédie Johnny Depp
Meilleur montage Chris Lebenzon
Meilleurs effets spéciaux Jim Mitchell et Joss Williams
MTV Movie & TV Awards<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleur méchant Christopher Walken
Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleure photographie dans un film Emmanuel Lubezki
Chlotrudis Awards<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleure photographie Emanuel Lubezki
Ruban d'argent<ref name="Awards"/> Réalisateur du meilleur film étranger Tim Burton
CFCA Awards<ref name="Awards"/> Meilleure photographie Emmanuel Lubezki
Sierra Awards<ref name="Awards"/> Meilleure musique Danny Elfman
Meilleure photographie Emmanuel Lubezki
Meilleurs costumes Colleen Atwood
Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref> Meilleure actrice Christina Ricci
Teen Choice Awards<ref name="Awards"/> Meilleure actrice Christina Ricci

Analyse

Fichier:Goya-Capricho-43.jpg
Le film baigne dans une ambiance gothique de confrontation entre la raison et l'imagination.

Le film est une adaptation très libre de la nouvelle de Washington Irving, dont il ne reprend que quelques éléments : les noms des personnages, la légende du cavalier sans tête, et la rivalité amoureuse entre Ichabod Crane et Brom Van Brunt pour obtenir la main de Katrina Van Tassel, rivalité qui est l'élément essentiel de la nouvelle, et qui se termine par le tour joué par Van Brunt, déguisé en cavalier, à Crane (scène qui apparaît également dans le film) alors qu'elle est à peine esquissée dans l'œuvre de Tim Burton<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sur le plan esthétique, le film est considéré comme l'un des Modèle:Citation et est vu comme une réaction envers le classicisme et la normalisation de la mise en scène hollywoodienne<ref name="Baecque139">Modèle:Harvsp</ref>. Burton réinvente le style du roman gothique, le replaçant dans le contexte actuel en révélant le mal-être des personnages et les changements de la société à travers le récit et les paysages<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le gothique devient Modèle:Citation<ref name="Baecque139"/>. Les principales influences de Sleepy Hollow sont les productions de la Hammer (on retrouve les mêmes images contrastées, les expressions de frayeur démesurées sur les visages et les paysages gothiques, lugubres et nocturnes), les films d'horreur de Roger Corman avec Vincent Price, et les films de Mario Bava, notamment Le Masque du démon auquel Burton rend hommage dans une scène de flashback où le père d'Ichabod Crane tue sa femme en l'enfermant dans une vierge de fer. En parsemant son film de références visuelles à ces œuvres, Burton paie ainsi sa dette envers le cinéma d'horreur qui a bercé son enfance<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le film explore l'identité et les origines d'une Amérique qui vient de naître à l'époque où se déroule l'action et qui est partagée entre un passé sanglant et empreint de superstitions et un avenir qu'elle espère radieux. Ainsi, Ichabod Crane, qui représente le progrès, nie ses propres origines en refoulant les souvenirs de son enfance (sa mère ayant été tuée par son père pour avoir pratiqué la sorcellerie)<ref name="Positif">Modèle:Article</ref> mais retrouve finalement l'image de sa mère en Katrina, qui est elle aussi sorcière. Ce passé refoulé est aussi symbolisé par « l'arbre des morts », un Modèle:Citation et dont jaillit à plusieurs reprises le cavalier sans tête, qui représente les démons du passé revenant constamment, pour des scènes symbolisant un enfantement dans la douleur<ref>Modèle:Lien web</ref>. De la même manière, l'obscurité quasi permanente des images au village de Sleepy Hollow représente l'obscurantisme, qui s'oppose à une scène finale lumineuse à New York symbolisant le progrès et l'espoir (tout comme l'entrée dans un nouveau siècle)<ref name="Positif"/>. Entre ces deux mondes, la forêt traversée par Ichabod Crane au début et à la fin du film joue le rôle de seuil, servant Modèle:Citation. Pénétrer dans ce refuge du fantastique équivaut à Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Ichabod Crane, qui a rejeté son passé et a fait de la pensée rationnelle son credo, s'aperçoit néanmoins finalement qu'il a besoin de ses racines et rentre à New York avec une jeune sorcière, le passé et l'avenir étant réconciliés, de même que la magie et la science<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cette opposition entre le rationnel et l'irrationnel, entre le conventionnel et l'étrange, entre la norme et ceux qui la perturbent, est une constante dans l'œuvre de Burton (Modèle:Lang, Edward aux mains d'argent, Ed Wood). Ici, Ichabod Crane a trouvé un refuge dans la raison et les méthodes scientifiques pour échapper à son passé, dont le mysticisme est représentée par ses parents (une mère pratiquante de la sorcellerie et un père fanatique religieux), mais son arrivée à Sleepy Hollow va le confronter à ses démons. Il commence par réfuter la possibilité d'une explication surnaturelle mais c'est seulement en acceptant la magie et l'imaginaire qu'il va se réconcilier avec son identité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La paix est d'ailleurs restaurée non pas par une victoire sur le cavalier (dont l'absence de tête symbolise l'irrationnel mais qui n'est pas mauvais par essence, ne faisant qu'obéir à la volonté de son invocatrice) mais par le fait de lui rendre sa tête, Crane ne parvenant à ce résultat qu'en acceptant l'existence de la magie, en y faisant appel (allant trouver la sorcière qui vit dans les bois pour en tirer des informations cruciales) et en réconciliant sa raison avec ses sentiments (son amour, autre élément échappant à toute logique, pour Katrina)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La société et l'époque où se déroule le film étant totalement placées sous le signe du patriarcat, on peut aussi voir l'œuvre sous un angle féministe<ref name="Filaire">Modèle:Lien web</ref>. Lady Van Tassel, dont la mère a été rejetée par le village à la mort de son mari, cherche à se venger de cette injustice et à obtenir un statut social influent par elle-même et non par le mariage, servitude domestique qui la cantonne au rôle d'hôtesse souriante. Et Katrina peut être vue comme la véritable héroïne de l'histoire, protégeant Crane par son livre de sorcellerie et montrant un courage plus grand (alors que Crane s'évanouit plusieurs fois au cours du film et est arachnophobe). Mais Katrina a elle aussi besoin de Crane et la fin du film présente un couple mis sur un pied d'égalité, une harmonie entre le féminin et le masculin et non une mise en opposition des deux sexes<ref name="Filaire"/>.

Éditions en vidéo

Modèle:Lang est sorti en DVD le Modèle:Date en région 1<ref>Modèle:Lien web</ref> et le Modèle:Date en région 2<ref>Modèle:Lien web</ref>. La version DVD comprend le commentaire audio du film par Tim Burton, des interviews de Burton et de Johnny Depp et le Modèle:Langue du film. La version en disque Blu-ray est sortie le Modèle:Date en région 1<ref>Modèle:Lien web</ref> et le Modèle:Date en région 2<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Notes

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Annexes

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Bibliographie

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