Sous-commandant Marcos

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Rafael Sebastián Guillén Vicente, dit « sous-commandant Marcos »<ref>La jornada semanal du 15 février 1996.</ref>, né en 1957 à Tampico (Mexique), est un insurgé mexicain, l'ancien chef militaire et porte-parole de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) dans le conflit en cours au Chiapas, un anticapitaliste et une icône de l'opposition à la mondialisation néolibérale.

Appelé, dans le cadre de La Otra Campaña (l'« Autre Campagne », mouvement civil lancé à l'initiative des zapatistes, en 2006, pour se démarquer de la campagne électorale mexicaine), El Delegado Zero (le délégué zéro), il était le dirigeant principal et porte-parole de l'EZLN, groupe armé révolutionnaire mexicain, dont les membres sont actifs au Chiapas depuis leur soulèvement en 1994. Non indigène revendiquant de combattre à l'origine pour les indigènes et la justice sociale, il s'est également rapproché du mouvement altermondialiste<ref>Modèle:Citation, cité in L'Altermondialisme, Eddy Fougier, Le Cavalier Bleu, 2008, p 20 accessible en ligne</ref>.

Il a annoncé en Modèle:Date- qu'il renonçait à la direction du mouvement et prenait le nom de « sous-commandant Galeano » en mémoire d’un compagnon tué<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="jornada">« Anuncia 'Marcos' la desaparición de su "personaje" en el ezln ».</ref>.

Biographie sommaire

Famille

Né en 1957 — la date précise est inconnue, bien que certaines sources parlent du Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « El subcomandante Marcos cumple medio siglo », El País, 19 juillet 2007.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Diego Cevallos, « La guerrilla se pone cana », rebelion.org, 3 janvier 2007.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Javier Espinosa, « La verdadera historia del subcomandante Marcos », El Mundo, 26 février 1995.</ref>, ou du Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « El “subcomandante Marcos”, un mito en crisis, cumple 50 años », Terra, 19 juillet 2007.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « El subcomandante Marcos cumple 50 », 20minutos.es, 19 juillet 2007</ref> — à la Modèle:Lien, un hôpital privé de la ville de Tampico (au nord-est du Mexique).

Il est le fils d'Alfonso Guillén, fils de migrants d'origine espagnole, qui a fait fortune grâce à un commerce de vente de meubles, et de María del Socorro Vicente González.

Formation

Le sous-commandant Marcos est initié aux enseignements de la théologie de la libération pendant sa scolarité au collège jésuite<ref>Collège jésuite de Tampico rattaché à l'Institut du même nom.</ref> puis à l'institut culturel de Tampico et y commencerait l'élaboration de son « engagement social »<ref>Selon le témoignage du Père Juan José Sosa, alors prêtre à l'église de Notre-Dame de Lourdes, où Guillén Vicente assistait aux offices dominicaux (in La verdadera historia del subcomandante Marcos, déjà cité).</ref>. À 20 ans, en 1977, il décide de poursuivre des études de philosophie et de lettres. Il termine sa licence en trois ans (au lieu de cinq habituellement) et le président José López Portillo lui remet personnellement en 1982 la médaille Gabino Barreda, honorant les meilleurs étudiants de l'UNAM<ref>Pour l'ensemble des données sur le cursus universitaire de Guillén, lire Guillén, un estudiante brillante (Guillén, un étudiant brillant), El Tiempo - 11 février 1995 : le sous-commandant Marcos, alias Rafael Sebastián Guillén Vicente, a terminé en 1980 sa thèse de philosophie et éducation « Pratiques discursives et idéologiques » avec mention.</ref>,<ref>Pour El periodico de Mexico, l'intitulé exact de la thèse serait « Philosophie et éducation : pratiques discursives et idéologiques dans les manuels scolaire de l'école primaire ».</ref>. À cette époque, Guillén Vicente étudie des écrits de Louis Althusser, de Michel Foucault, de Karl Marx et de Friedrich Engels, auxquels il déclare toutefois préférer le Don Quichotte de Miguel de Cervantes<ref>Voir l'entretien de Raymundo Reynoso avec le sous-commandant Marcos en novembre 2006, traduit par Ángel Caído sur le site du CSPCL.</ref>.

Militantisme

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Le sous-commandant Marcos à cheval.

Au début des années 1980, il fait quelques séjours au Chiapas afin de travailler à l’organisation de projets de santé, de syndicats de travailleurs et à la mise en place de cours de premiers soins et de communication radio.

Il donne des conférences sur l'administration des affaires à Tampico, et enseigne la communication en design graphique au sein de l' Université Autonome Métropolitaine (UAM), à Mexico. En 1983, il se voit offrir un poste de professeur à l'UAM. Selon des rumeurs nées en 1980, il se serait constitué au sein de l’université UAM, à cette époque, un noyau de professeurs révolutionnaires qu'il fréquentait. Ses idées révolutionnaires le poussent dès Modèle:Date- à remettre sa démission et à s’engager résolument dans ce qu’il pense être la Modèle:Page h'.

Quand il rejoint, en 1984, l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), formée un an auparavant, Marcos aurait occupé le cinquième poste en importance dans la hiérarchie militaire zapatiste. L’EZLN était alors conduite par Fernando Yáñez, alias Raúl o Germán. Il devient chef de l’armée zapatiste en 1986<ref>MONTEMAYOR, Carlos. La rébellion indigène au Mexique, Violence, autonomie et humanisme. Paris, Édition Syllepse, 2001, p. 108.</ref>.

Depuis le soulèvement zapatiste de 1994, qui commence avec le saccage et l'occupation durant quelques heures du palais municipal (mairie) de la capitale du Chiapas connue sous le nom de prise de San Cristóbal de las Casas à laquelle il participe, il est porte-parole des forces zapatistes et du Comité clandestin révolutionnaire indigène de l’Armée zapatiste de libération nationale.

Marcos a fait évoluer son discours au fil des années, passant du marxisme à l'altermondialisme sans pour autant déposer les armes de la critique sociale<ref>« L’actualité de la théologie de la libération en Amérique latine : déclin et héritages », Malik Tahar Chaouch, Universidad Autónoma del Estado de Hidalgo (Mexique), Cahiers de l’Institut Religioscope, juin 2008, p. 11.</ref>.

Retraite progressive

En 1995, le président mexicain, Ernesto Zedillo, révèle que le sous-commandant Marcos est un ancien professeur de l'Université nationale autonome du Mexique, Rafael Sebastián Guillén Vicente. Cela a été confirmé par son père<ref>Cimanonicias du 17 novembre 2000.</ref> et par sa sœur Modèle:Lien membre de la direction du PRI, ex-procureur général de justice de l’État de Tamaulipas<ref>Disputados.gob.mx.</ref>,<ref>Agborderconference.</ref>, sénatrice pour le PRI depuis le Modèle:Date-<ref>[1]</ref>.

Il annonce en mai 2014, dans le journal La Jornada (dans lequel il a écrit de nombreux articles), la disparition de son personnage de l'EZLN<ref name="jornada"/>.

Abandon des poursuites par la justice mexicaine

Accusé de rébellion et de terrorisme par la justice mexicaine depuis 1995, le sous-commandant Marcos, depuis le Modèle:Date-, n'est plus passible de poursuites pour ces actes, le gouvernement ayant décidé, conformément à la loi, d'abandonner toute action judiciaire engagée contre lui<ref>Voir sur legrandjournal.com.mx. </ref>.

Publications

  • Eux et Nous, sous-commandants Marcos et Moisés, Éditions de l'Escargot, Paris, 2013
  • Éthique et politique, sous-commandant Marcos, Éditions de l'Escargot, Paris, 2013

Littérature

  • Des morts qui dérangent, roman, Paco Ignacio Taibo II et le sous-commandant Marcos, Éd. Payot et Rivages, 2005 Modèle:Commentaire
  • Le Récit du vieil Antonio, ou Comment les Indiens du Mexique racontent la belle et indispensable diversité du monde (Traduction de La historia de los colores), Sous-commandant Marcos, illustré par Benoît Morel, traduction de Françoise Escarpit, coll. « Trimestre », Oskar éditeur, 2011

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Bibliographie émanant de l'EZLN ou de sympathisants

  • Pistes zapatistes: La pensée critique face à l'hydre capitaliste, Co-édition Albache, Nada et Solidaires International, Paris, 2018 Modèle:ISBN
  • Contes rebelles: Récits du sous-commandant Marcos, Les Lilas, Paris, Muscadier, 2014 Modèle:ISBN
  • Saisons de la Digne Rage, ed. Jérôme Baschet. Paris, France: Climats, 2009 Modèle:ISBN
  • Mexique, calendrier de la résistance, Rue des Cascades, Paris, 2007 Modèle:ISBN
  • Don Durito de la forêt lacandone (fiction romanesque), illustrations de Beatriz Aurora, Éditions de la mauvaise graine, Lyon, 2004 Modèle:ISBN
  • Depuis les montagnes du sud-est du Mexique, ouvrage collectif
  • Contes Maya, l'Esprit frappeur, Paris, 2001 Modèle:ISBN
  • Chiapas : Le Sud-Est en deux vents, un orage et une prophétie in Coffret dix textes contre, Mille et une nuits, Paris, 1996 (texte en français disponible en archive)
  • Ya basta!
    • tome 1, Les insurgés zapatistes racontent un an de révolte au Chiapas, Dagorno, Paris, 1996 Modèle:ISBN
    • tome 2. Vers l'internationale zapatiste, Dagorno, Paris, 1996 Modèle:ISBN

Bibliographie critique

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail