Steve Jobs

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Semi-protection longue Modèle:Voir homonymes Modèle:Autre Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Biographie2

Steve Jobs, né le Modèle:Date de naissance à San Francisco (Californie) et mort le Modèle:Date de décès à Palo Alto (dans le même État), est un entrepreneur et inventeur américain, souvent qualifié de visionnaire<ref name="Point-Obama"/>, et une figure majeure de l'électronique grand public, notamment pionnier de l'avènement de l'ordinateur personnel, du baladeur numérique, du smartphone et de la tablette tactile. Cofondateur, directeur général et président du conseil d'administration de l'entreprise multinationale américaine Apple Inc, il dirige aussi les studios Pixar et devient membre du conseil d'administration de Disney lors du rachat en 2006 de Pixar par Disney.

Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne créent Apple le Modèle:Date- à Cupertino. Au début des années 1980, Steve Jobs saisit le potentiel commercial des travaux du Xerox Parc sur le couple interface graphique/souris, ce qui conduit à la conception du Lisa, puis du Macintosh en 1984, les premiers ordinateurs grand public à profiter de ces innovations. Après avoir perdu sa lutte de pouvoir à la tête d'Apple avec John Sculley, le directeur général qu'il avait pourtant recruté, il quitte l'entreprise en Modèle:Date- pour fonder NeXT.

En 1986, il rachète la division Graphics Group de Lucasfilm, la transforme en Pixar Animation Studios et rencontre le succès commercial en 1995 avec Toy Story, un film dont il est le producteur exécutif. Il reste directeur général propriétaire de la société (à 50,1 %) jusqu'à son acquisition par la Walt Disney Company en 2006.

Début 1997, Apple, alors au bord de la faillite, rachète NeXT. L'opération permet à Steve Jobs de revenir à la tête de la firme qu'il a cofondée et fournit à Apple le code source de NeXTSTEP à partir duquel est développé le système d'exploitation Mac OS X. Il supervise durant les quatorze années suivantes la création, le lancement et le développement de l'iMac (1998), de l'iPod, d'iTunes et de la chaîne de magasins Apple Store (2001), de l'iTunes Store (2003), de l'iPhone (2007) et de l'iPad (2010), présentant les différents produits à un rythme pluriannuel lors de ses fameuses Modèle:Lang et faisant de son entreprise une des plus riches au monde au moment de sa mort.

En 2003, Steve Jobs apprend qu'il est atteint d'une forme rare de cancer pancréatique. Il refuse d'abord la chirurgie et a recours à différentes méthodes pseudo-scientifiques (acupuncture, consommation de carottes et jus de fruits), qui ne retarderont pas la progression de sa maladie et l'apparition de métastases. Il fait finalement l'objet de plusieurs hospitalisations et arrêts de travail, apparaissant de plus en plus amaigri au fur et à mesure que sa santé décline. Il meurt le Modèle:Date- à son domicile de Palo Alto, à l'âge de cinquante-six ans. Sa mort soulève une importante vague d’émotions à travers le monde.

Jeunesse et études

Fichier:Apple Garage.jpg
2066 Crist Drive, Los Altos. L'ancienne maison des Jobs.

Steven Paul Jobs naît le Modèle:Date- à San Francisco en Californie<ref group=a name="IsaacsonChap1" />, d'un père d'origine syrienne étudiant en sciences politiques<ref>Victoria Castro, "Le père de Steve Jobs était-il vraiment «un réfugié syrien» ?", sur lefigaro.fr, 5 juillet 2018.</ref>, Abdulfattah « John » Jandali (en Modèle:Lang-ar)<ref group=a name="IsaacsonChap1" />, et de Joanne Carole Schieble, américaine d'origine suisse<ref group=a name="IsaacsonChap1" />. Ils ne sont à l'époque pas mariés<ref group=a name="IsaacsonChap1" />. Alors que Joanne est enceinte, le père de Joanne menace de la déshériter si elle épouse Abdulfattah « John » Jandali, car il est non catholique, ce qui l'amène à consulter un avocat de San Francisco pour trouver une famille adoptive à l'enfant<ref group=a name="IsaacsonChap1" />.

Le nouveau-né est alors adopté par Paul Reinhold Jobs (1922–1993) et son épouse Clara, née Hagopian, d'origine arménienne (1924–1986)<ref group=a name="IsaacsonChap1" />. Adulte, lorsqu'il est interrogé à propos de ses parents adoptifs, Jobs répond que Paul et Clara Jobs Modèle:Citation<ref name="NYTimes_19970112">Modèle:Lien web.</ref>. Dans sa biographie autorisée, il déclare que ce sont ses parents à 1 000 %<ref name="IsaacsonChap1" group="a"/>. Quant à ses parents biologiques, ils se marient en 1955 et ont un second enfant, Mona Simpson en 1957, puis divorcent en 1962.

Lorsque Steve a deux ans, ses parents adoptent une fille, Patty<ref group="a" name="IsaacsonChap1"/>. Trois ans plus tard, la famille Jobs déménage de San Francisco pour s'installer à Mountain View, en Californie, après la mutation de Paul Jobs à Palo Alto. Celui-ci est alors machiniste dans une entreprise qui fabrique des lasers, et enseigne à son fils des rudiments d'électronique, tout comme à se servir de ses mains<ref name="Smithsonian 1995"/>. Pour sa part, Clara est comptable et apprend à lire à Steve avant qu'il n'aille à l'école<ref name="Smithsonian 1995"/>.

Jobs entame sa scolarité à la Modèle:Lang à Mountain View puis intègre la toute proche Modèle:Lang mais, à la suite de problèmes scolaires, il lance un ultimatum à ses parents : soit ils le font changer d'établissement, soit il arrête l'école. La famille déménage alors cinq kilomètres plus au sud, au 2066 Crist Drive à Los Altos, ce qui permet à Steve de poursuivre son cursus scolaire à la Modèle:Lang puis à la Modèle:Lang à Cupertino<ref group="a" name="IsaacsonChap1"/>. Larry Lang, un ingénieur qui habite à cent mètres de leur ancienne maison et chez qui Jobs passe de nombreuses soirées, le fait entrer au club des Explorateurs d'Hewlett-Packard. Quinze élèves s'y réunissent tous les mardis soir dans la cafétéria de l'entreprise et font venir un ingénieur en informatique de la société pour parler de ses travaux. À la suite de l'une de ces conférences, il convie l'un des élèves à visiter son laboratoire ; c'est à cette occasion que le jeune Steve voit le premier ordinateur de bureau qu'Hewlett-Packard développe, le 9100A<ref group="a" name="IsaacsonChap1"/>. Âgé de treize ans, il n'hésite pas à téléphoner à William Hewlett, le président de l'entreprise qui porte en partie son nom<ref name="NYTimes_19970112" />. Steve est en train de construire un fréquencemètre et il a besoin de pièces<ref name="NYTimes_19970112" />. Ils discutent pendant vingt minutes, Hewlett lui expédie les composants dont il a besoin et lui offre un emploi d'été dans son entreprise<ref name="NYTimes_19970112" />.

Après sa première année à Modèle:Lang, Steve Jobs travaille donc durant l'été sur l'une des chaînes d'assemblage d'Hewlett-Packard. À la même époque, un camarade de classe de Homestead High, Bill Fernandez, lui présente Steve Wozniak. Ils partagent la même passion de l'électronique, ils deviennent amis et réalisent ensemble de nombreux canulars<ref group=a name="IsaacsonChap2" />. En Modèle:Date-, les deux Steve mettent la main sur un article du magazine Esquire qui explique comment fabriquer une Modèle:Lang, un appareil qui permet de passer des appels longue distance de façon entièrement gratuite en fraudant donc les sociétés téléphoniques, et plus précisément AT&T<ref group=a name="IsaacsonChap2" />. Ils décident alors d'en monter et de les vendre. Selon Jobs, cette expérience est à l'origine d'Apple<ref group="a" name="IsaacsonChap2"/>.

En 1972, à sa sortie de Homestead High, il décide de poursuivre ses études à Reed College à Portland dans l'Oregon où il rencontre Daniel Kottke<ref group=a name="IsaacsonChap2" />. À la suite de plusieurs lectures d'ouvrages sur la spiritualité orientale lors de cette première année à Reed, ils deviennent tous les deux végétariens<ref group=a name="IsaacsonChap2" />. Toujours à Reed College, il rencontre un autre adepte de la spiritualité orientale et son futur gourou, Robert Friedland. Ce dernier dirige une grande ferme communautaire de cent hectares, l'Modèle:Lang, où le jeune Steve se rend souvent<ref group="a" name="IsaacsonChap3"/>.

Très vite, Jobs se rend compte qu'il s'ennuie à Reed, se trouvant dans l'obligation de suivre un certain nombre de cours qui ne l'intéressent pas. Il décide donc d'abandonner ce cursus, sans en informer ses parents qui se sont pourtant littéralement ruinés pour l'y inscrire<ref name="commencement" />, et se choisit d'autres cours où il se rend en tant qu'auditeur libre. En 2005, Steve Jobs déclare : Modèle:Citation

C'est une période où Steve Jobs expérimente assidument le LSD en écoutant les disques de Bob Dylan, des Beatles et des groupes phares de la contre-culture californienne<ref group=a name="IsaacsonChap3" />. Il déclare plus tard que prendre du LSD a été l'une des deux ou trois expériences les plus importantes de sa vie<ref group=a name="IsaacsonChap29"/>,<ref name="thefix">Modèle:Lien web.</ref>. Il évoque cette substance psychotrope hallucinogène comme une des principales raisons de sa réussite, pour lui avoir ouvert l'esprit en grand<ref name="thefix" />. Il déclare également : Modèle:Citation<ref name="NYTimes_19970112" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Carrière

Début

Après avoir passé dix-huit mois au Reed College, Jobs revient chez ses parents à Los Altos en 1974 pour se trouver un emploi. Le hippie négligé qu'il est se présente chez Atari, firme en vogue à l'époque, avec la ferme intention d'y obtenir un emploi. Il s'attire les faveurs de son patron Nolan Bushnell qui l'embauche comme technicien, mais pas celles de nombreux employés, du fait notamment de sa forte odeur<ref group=a name="IsaacsonChap4" />. Il estime, en effet, que son régime alimentaire végétarien strict et tout à fait personnel lui permet d'éviter la production de mucus et de toute odeur corporelle et ne se lave donc pas<ref group=a name="IsaacsonChap4" />. Il se retrouve donc à devoir travailler pendant le service de nuit. Pendant son séjour chez Atari, il rencontre entre autres le dessinateur industriel Ronald Wayne, avec qui il devient ami<ref group=a name="IsaacsonChap4"/>.

Il décide à cette époque de suivre la trace de son gourou du Reed College, Robert Friedland. Il entreprend donc un voyage en Inde. Sur place, il se rend à Haridwar pour le pèlerinage du Kumbhamela puis prend la direction de Nainital au pied de l'Himalaya où vivait le gourou Neem Karoli Baba. Il y rencontre l'épidémiologiste Larry Brilliant avec qui il devient ami. Par la suite, il est rejoint par son ami Daniel Kottke. Après avoir passé sept mois en Inde, Steve revient aux États-Unis, tête rasée et portant des habits traditionnels indiens, à l'image des Hare Krishna<ref group=a name="IsaacsonChap4"/>. À son retour, il récupère son poste chez Atari. Bushnell lui demande alors de concevoir le circuit imprimé du jeu Modèle:Lang avec le moins de puces possibles. À la clé, en plus de la rémunération, il y aura un bonus proportionnel au nombre de puces économisées. Pour cela, il fait appel à son acolyte Steve Wozniak pour l'aider à le réaliser. Ce dernier réussit, en quatre jours, à concevoir un circuit en n'utilisant que quarante-cinq puces. Pour le travail réalisé, Jobs annonce à son compère qu'il coupe la poire en deux, trois cent cinquante dollars chacun. Bien que Jobs le nie, certains témoins, dont Bushnell, confirment que Jobs a obtenu cinq mille dollars et non sept cents pour le travail réalisé. Wozniak, qui ne découvre les faits que dix ans plus tard à la lecture de Zap, un ouvrage sur l'épopée d'Atari, reconnaît avoir été blessé par l'attitude de son ami<ref group="N">Modèle:Citation.</ref>,<ref group=a name="IsaacsonChap4"/>.

Apple Computer

Modèle:Article détaillé

Fichier:Homebrew Computer Club Sep1976.png
Homebrew Computer Club Newsletter, September 1976

En 1975, Jobs et Wozniak participent aux rencontres du Homebrew Computer Club, où les amateurs d'informatique viennent échanger leurs idées concernant les machines de l'époque, telles que l'Altair 8800. Steve Wozniak s'initie aux microprocesseurs en découvrant l'Altair équipé d'un Intel 8080<ref group=a name="IsaacsonChap5" />. Il conçoit à la suite de cela l'Apple I pendant l'année 1975. La machine, bien que sommaire, impressionne Steve Jobs. Munis d'un petit moniteur, ils l'emmènent pour le présenter au Homebrew Computer Club. L'altruisme de Wozniak l'aurait amené à distribuer gratuitement ses schémas de montage. Jobs, au contraire, voit plus loin. Considérant que la plupart des gens n'ont pas le temps de monter une machine, Jobs et Wozniak pourraient donc assembler les circuits pour leur vendre l'ordinateur monté. Jobs suggère donc à son acolyte de créer leur propre entreprise<ref group=a name="IsaacsonChap5" />,<ref group=N>Modèle:Citation, dit-il à son ami.</ref>.

Pour réunir les fonds nécessaires au lancement, Jobs, âgé de 21 ans, vend son Volkswagen Combi, Wozniak, 25 ans, sa calculatrice HP-65. L'acte de la fondation d'Apple est signé le Modèle:Date- par Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne. Moins de deux semaines après, Wayne se sépare des deux Steve et récupère sa mise mais, très vite, un élément va apporter un coup d'accélérateur à Apple : Mike Markkula, un business angel californien, apporte Modèle:Monnaie à la nouvelle société, en plus d'un plan d'affaires<ref group=a name="IsaacsonChap5"/>. Wozniak et Jobs se mettent au travail dans le garage de la maison familiale de ce dernier, à Los Altos, où, avec quelques proches, ils assemblent les cinquante premiers Apple I que Steve Jobs a vendus au magasin Byte Shop de Menlo Park<ref group=a name="IsaacsonChap5" />. Le nom de l'entreprise est une idée de Jobs : Modèle:Lang. Il est en effet dans la phase « pomme » de son régime et revient tout juste d'une plantation de pommiers. Il sait aussi qu'Apple se trouvera devant Atari dans l'annuaire<ref group=a name="IsaacsonChap5" />. Ce nom se trouve cependant être aussi celui de la société des Beatles (Modèle:Lang). Cela vaudra à son entreprise plusieurs contentieux en justice durant les décennies suivantes.

Fichier:Apple Computer Logo rainbow.svg
Logo d'Apple à partir de 1977, créé par Rob Janoff. Les couleurs arc-en-ciel sont utilisées jusqu'en 1998.

Apple est constituée sous forme de société le Modèle:Date-. Pour faire la promotion de ses produits, Jobs contacte le grand publicitaire de la vallée, Regis McKenna. L'une des priorités est de trouver un nouveau logo. Steve Jobs précise alors Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap6"/>. Début Modèle:Date-, Apple commercialise l'Apple II, conçu par Steve Wozniak. Il peut être considéré, trois ans avant la sortie de l'IBM PC, comme le premier ordinateur personnel construit à grande échelle. Il rencontre le succès et fait la richesse de la jeune entreprise<ref group=a name="IsaacsonChap6" />. En 1978, Apple recrute Michael Scott de la National Semiconductor afin de devenir son directeur général<ref group=a name="IsaacsonChap6"/>. En Modèle:Date-, Apple, qui a gagné sa renommée avec l'Apple II, est introduite en bourse, ce qui fait de Steve Jobs un multimillionnaire à vingt-cinq ans et enrichit considérablement environ trois cents de ses dirigeants et cadres, mais pas Daniel Kottke. Le grand ami d'adolescence de Steve Jobs n'occupe pas un poste hiérarchique assez élevé pour détenir des actions et le jeune patron se montre intraitable avec lui en refusant catégoriquement de lui permettre de profiter de cette manne<ref group=a name="IsaacsonChap9"/>.

Apple Lisa
Apple Lisa.

Au début des années 1980, Jobs est l'un des premiers à cerner le potentiel commercial de l'interface graphique couplée avec l'usage d'une souris développée au Xerox PARC. Pour avoir accès à cette technologie alors balbutiante, il propose aux responsables de Xerox d'investir dans Apple (à hauteur d'un million de dollars en actions Apple) et, en échange, Steve et ses collègues obtiennent l'autorisation en Modèle:Date- de se rendre au PARC pour y voir une démonstration complète du système développé par les ingénieurs de Xerox. Ce qu'ils y voient leur sert de base à la conception de leur interface maison à laquelle ils apportent leurs propres améliorations<ref group=a name="IsaacsonChap8"/>. Cela conduira au lancement de l'Apple Lisa en 1983 puis du Macintosh en 1984, les premiers ordinateurs personnels à profiter de ces innovations qui restent aujourd'hui le standard général<ref group=a name="IsaacsonChap8"/>. À la question de savoir s'il s'agit de ce qui a pu être considéré comme le Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap8" />, Steve Jobs répond : Modèle:Citation, et ajoute à propos de Xerox qu'ils ont raté le coche, qu'ils n'avaient pas conscience du potentiel de ce qu'ils étaient en train de développer alors qu'ils auraient pu devenir les maîtres de toute l'industrie informatique<ref group=N>« Ce n'étaient que des fabricants de photocopieurs qui n'avaient pas la moindre idée de ce que pouvait faire un ordinateur. Ils ont juste raté le coche. Xerox aurait pu être le maître de toute l'industrie informatique</ref>,<ref group=a name="IsaacsonChap8" />.

Le projet Macintosh est lancé et mené par Jef Raskin, brutalement écarté pour des problèmes d'ego<ref group=a name="IsaacsonChap10"/> par Steve Jobs en Modèle:Date-, lorsqu'il s'en saisit pour mettre en pratique ses idées — déjà développées sur le Lisa — d'une machine avec interface graphique et souris<ref name="wednesday" />. Débarqué du projet Lisa quelques mois plus tôt par Michael Scott et Mike Markkula qui trouvent que ses accès de colère empêchent son équipe de travailler sereinement<ref group=a name="IsaacsonChap8" />, il prend dès lors la tête d'un groupe de jeunes ingénieurs talentueux (au premier rang desquels figurent Andy Hertzfeld, Bill Atkinson, Burrell Smith, Susan Kare, Joanna Hoffman, Bud Tribble<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Original Macintosh - Folklore.org.</ref>) dont certains resteront ses amis<ref group="a" name="IsaacsonChap20" />. Ils sont regroupés dans un bâtiment sur lequel flotte un drapeau noir orné d'un crâne barré par deux os et se baptisent « les pirates »<ref group=a name="IsaacsonChap13"/>. Ils conçoivent ce que tous les utilisateurs d'ordinateurs ont connu : une souris à un seul bouton, qui déplace le pointeur à l'écran dans toutes les directions grâce à une unique bille placée en dessous et qui doit pouvoir comme le spécifie Jobs Modèle:Citation (bien loin du concept de départ des ingénieurs du PARC)<ref group=a name="IsaacsonChap8" />, les menus déroulants, le « glisser-déposer », le chevauchement des fenêtres, les icônes, la corbeille, apportant des évolutions décisives au principe du WYSIWYG (Modèle:Lang/Ce que vous voyez est ce que vous obtenez) et donc à ce qui est connu sous le nom de « bureau »<ref group=a name="IsaacsonChap8" />.

Steve Jobs veut embaucher les meilleurs pour chaque poste et sa façon de recruter peut se révéler très déstabilisante pour les candidats. Andy Hertzfeld raconte ainsi un entretien d'embauche pour le poste de responsable de la division logiciels auquel il assiste début 1982. Jobs demande à l'impétrant, interloqué : Modèle:Citation, et enchaîne : Modèle:Citation Modèle:Citation, répond le candidat. Modèle:Citation lâche Jobs devant ses plus proches collaborateurs qui répriment un fou-rire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gobble, Gobble, Gobble - Andy Hertzfeld, Folklore.org, mars 1982.</ref>.

C'est dans cette même période, en 1983, que Steve Jobs débauche John Sculley, alors directeur général de Pepsi, pour remplacer Scott, en lui demandant Modèle:Citation Le lancement du Macintosh est accompagné d'une campagne publicitaire d'envergure décidée par Jobs et Sculley. Pendant la mi-temps du [[Super Bowl XVIII|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} Super Bowl]], le Modèle:Date-, Apple fait diffuser à la télévision le spot publicitaire 1984 réalisé par Ridley Scott devant plus de 90 millions de téléspectateurs<ref group=a name="IsaacsonChap15" />. Ce spot remportera plusieurs prix prestigieux et redéfinira la façon dont les entreprises envisagent leurs campagnes publicitaires, en privilégiant de montrer le signe, l'évocation, plutôt que le produit en lui-même<ref group=a name="IsaacsonChap15"/>.

Bien que Jobs soit un chef charismatique et persuasif, certains salariés d'Apple le décrivent comme erratique et capricieux. Bud Tribble invente à cette époque le terme de « champ de distorsion de la réalité » qu'il emprunte à la série Star Trek<ref name="distorsion" /> et qui décrit la capacité de son patron à imposer aux autres ses conceptions, quelles qu'elles soient. Ce dernier n'hésite pas, en effet, à humilier ses collaborateurs en public et est réputé pour sa vision « binaire » de leur travail : soit Modèle:Citation, soit, le plus souvent, Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap11"/>. Le même principe est appliqué aux êtres humains qui sont soit Modèle:Citation, Modèle:Citation et peu nombreux, soit font partie de la masse des Modèle:Citation, des Modèle:Citation qui tirent une entreprise vers le bas et dont il faut se séparer au plus vite<ref group=a name="IsaacsonChap17" />. Jobs est capable de repousser une idée d'un de ses collaborateurs en la qualifiant de « stupide » et de revenir plus tard en s'étant attribué cette idée. Il sait imposer des délais qui paraissent impossibles à tenir en disant juste qu'il n'acceptera aucune objection<ref name="distorsion">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reality Distortion Field - Andy Hertztfeld, Folklore.org, février 1981.</ref>. Par ailleurs, il scelle le malheureux destin du Lisa (échec commercial, rapide arrêt de la production) en rendant le Macintosh incompatible avec cet appareil<ref group=a name="IsaacsonChap13" /> et crée un rapport de force et un lourd climat de tension entre son équipe et celle qui s'occupe de l'ordinateur qui continue à cette époque à assurer l'essentiel des revenus de son entreprise, l'Apple II<ref name="wednesday">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Black Wednesday - Andy Hertztfeld, Folklore.org, février 1981</ref>, en expliquant notamment : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pirate Flag - Andy Hertzfeld, Folklore.org, août 1983.</ref>.

La relation entre Jobs et Sculley devient tendue en raison des ventes en berne fin 1984. Une lutte de pouvoir interne va les amener à se tirer dans les pieds. Jobs manœuvre pour débarquer Sculley, sûr de son fait, mais, à son grand dam, ce dernier réussit dans les derniers jours de Modèle:Date- à ranger l'ensemble des membres du conseil d'administration de son côté<ref group=a name="IsaacsonChap17" />, et ceux-ci décident donc d'écarter Steve Jobs, en le Modèle:Citation, déchargé de tout rôle décisionnel et opérationnel, avec le vague titre de responsable du Modèle:Citation étrangère dans un bureau éloigné du centre décisionnel de l'entreprise<ref name="andy">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The End of an Era - Andy Hertzfeld, Folklore.org, mai 1985.</ref>. Désabusé, il quitte la société en Modèle:Date- pour fonder NeXT Inc. et ne parlera plus jamais à John Sculley<ref group=a name="IsaacsonChap17"/>.

NeXT Computer

Modèle:Article détaillé

Fichier:NeXTstation.jpg
Une NeXTstation avec son clavier et sa souris d'origine et un moniteur NeXT MegaPixel.

Après son départ amer d’Apple, Jobs fonde NeXT Computer, en déboursant sept millions de dollars<ref group=a name="IsaacsonChap18" />. Il s'attire par ailleurs des ennuis en justice avec Apple, car il emmène avec lui quelques-uns des plus brillants ingénieurs<ref group=a name="IsaacsonChap18"/>. Un an plus tard, manquant de fonds et en l’absence d’un produit sur le marché, il se lance à la recherche d’investisseurs<ref group=a name="IsaacsonChap18" />. Il attire l’attention du milliardaire Ross Perot qui investit massivement dans la société<ref group=a name="IsaacsonChap18" />. La station de travail NeXT, le NeXT Computer, est commercialisée en 1988 pour un prix de six mille cinq cents dollars<ref group=a name="IsaacsonChap18" />. À l’image du Macintosh, les ordinateurs NeXT possèdent une belle avance technologique, mais leur coût se révèle prohibitif pour le secteur de l’éducation auquel ils sont destinés. Et les ventes sont très décevantes<ref group=a name="IsaacsonChap18" />. Les produits de la marque gagnent toutefois une belle réputation pour leurs atouts techniques, au premier rang desquels figure la programmation orientée objet<ref group=a name="IsaacsonChap18"/>. Jobs veut vendre les produits NeXT aux communautés financière, scientifique et académique, soulignant les nouvelles technologies innovantes et expérimentales de l'ordinateur, telles que son noyau Mach, son processeur de signal numérique et le port Ethernet intégré<ref group=a name="IsaacsonChap18" />.

L’ordinateur de seconde génération, le NeXTcube, est commercialisé en 1990. Jobs qualifie ce produit de Modèle:Citation qui va remplacer l’ordinateur personnel<ref name="newstrait">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Interpersonal computing - the third revolution? - The New Strait Times, 31 mai 1990.</ref>. Avec son client de messagerie NeXTMail, un système multimédia de courrier électronique, le NeXTcube peut pour la première fois offrir le partage de la voix, de l’image, des graphismes et de la vidéo dans un courriel<ref name="newstrait" />. Modèle:Citation, explique un Steve Jobs visionnaire à des journalistes le Modèle:Date-<ref name="newstrait" />. D'ailleurs, Tim Berners-Lee invente à cette époque le Modèle:Lang au CERN sur un NeXT Computer<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The website of the world's first-ever web server, cern.ch, consulté le 10 février 2012.</ref>.

Steve Jobs dirige NeXT avec une obsession de la perfection esthétique, comme le souligne le développement et l’attention portée au cadre magnésium du NeXT Cube, en mettant une pression terrible à la division « matériel » de sa société<ref group=a name="IsaacsonChap18" />. En 1993, après n’avoir vendu que cinquante mille machines, NeXT abandonne la fabrication pour se consacrer exclusivement au développement de logiciels, avec la mise en vente du NeXSTEP/Intel<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The 10 greatest flops in computer history Telegraph.co.uk 15 avril 2009, consulté le 16 février 2012.</ref>. La société annonce ses premiers bénéfices de Modèle:Unité en 1994<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Owen W. Linzmayer, Apple Confidential 2.0 : The Definitive History of the World's Most Colorful Company, Modèle:P..</ref>. En 1996, NeXT Software, Inc. commercialise WebObjects, un système conçu pour le développement d’applications web. Après l’acquisition de NeXT Software par Apple en 1997, WebObjects est utilisé pour concevoir et exploiter les Apple Stores, l’ITunes Store et les services en ligne de MobileMe<ref>Fin de partie pour WebObjects ? MacGeneration.com 8 juillet 2009, consulté le 16 février 2012.</ref>. Avec le recul, il dit à propos de ces années-là Modèle:Citation<ref name="NYTimes_19970112" />.

Pixar et Disney

En 1986, Steve Jobs rachète la division « graphisme par ordinateur » de Lucasfilm, le Modèle:Lang qui sera renommé Pixar. Il débourse dix millions de dollars dont la moitié est versée au capital de la nouvelle société<ref name="To Infinity and Beyond 52">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="pixar">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The dynamic duo behind Pixar's big success / Lasseter and Catmull driving force behind studios' blockbusters.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Take Our Word For It, page two, Words to the Wise</ref>. L'entreprise est basée aux studios Kerner de George Lucas à San Rafael, avant de s’installer à Emeryville<ref group=a name="IsaacsonChap19"/>. Steve Jobs investit environ cinquante millions de dollars à perte<ref group=a name="IsaacsonChap19"/> dans cette société qui traverse plusieurs années sans aucune rentabilité. Ses principales activités sont de développer et fournir du matériel numérique de conception graphique haut de gamme et de vendre en petite quantité l'ordinateur « Pixar Image », notamment au secteur de la médecine<ref group=a name="IsaacsonChap19"/>. Mais, au sein de Pixar, il existe une division « animation » qui sauve finalement l’entreprise en remportant l'Oscar du meilleur court métrage d'animation avec Modèle:Lang en 1989<ref group=a name="IsaacsonChap19"/>. Par la suite, le studio décroche un contrat avec le studio Walt Disney Pictures pour réaliser une série de longs métrages d'animation par ordinateur, Disney assurant le financement et la distribution<ref group="a" name="IsaacsonChap3"/>.

Le premier film issu de ce partenariat est Modèle:Lang (1995), dans lequel Steve Jobs est crédité en tant que producteur délégué<ref group=a name="IsaacsonChap21"/>. Le film apporte la célébrité ainsi qu'une reconnaissance critique et commerciale sur un plan mondial à Pixar. La recette globale est de 362 millions de dollars<ref group=a name="IsaacsonChap39"/>. Une semaine après la sortie de Modèle:Lang, la société Pixar est introduite en bourse, avec un résultat aussi glorieux et profitable que pour Apple en 1980<ref group=a name="IsaacsonChap39"/>,<ref>The New York Revue of Books Sue Halpern, "Who was Steve Jobs ?", consulté le 08/02/12</ref>,<ref>Reference for Business "Steve Jobs", consulté le 08/03/12.</ref>,<ref group=N>Le jour du lancement de l'offre publique, le 29 novembre 1995, l'action Pixar passe de vingt-deux à trente-neuf dollars. Jobs, qui en détient 80 millions, devient milliardaire</ref>. Durant les quinze années suivantes, sous la houlette du créatif directeur artistique John Lasseter, le studio aligne les succès : 1001 pattes (1998), Modèle:Lang (1999) Monstres et Cie (2001), Le Monde de Nemo (2003), Les Indestructibles (2004), Modèle:Lang (2006), Ratatouille (2007), WALL-E (2008), Là-haut (2009), Modèle:Lang (2010), Modèle:Lang (2011). La plupart des films sortis à partir de 2003 ont reçu l'Oscar du meilleur film d'animation<ref>Modèle:Lien brisé Base de données sur le site officiel des oscars.</ref>.

Dans les années 2003-2004, alors que le contrat liant Pixar à Disney arrive à échéance, les négociations entre Steve Jobs et Michael Eisner destinées à renouveler le partenariat échouent<ref name="vanityfair">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vanity Fair Michael Wolff, "iPod, Therefore I Am", consulté le 24/02/12.</ref>. En Modèle:Date-, Jobs annonce que Pixar cherche un autre distributeur pour les films de son studio<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Disney rivals court Pixar - Emeryville animation studio looking for new distributor</ref>. En Modèle:Date-, Robert Iger remplace Michael Eisner à la tête de Disney et il se met rapidement à l’œuvre pour renouer de bonnes relations avec Jobs et Pixar<ref name="splash" />. Le Modèle:Date-, Jobs et Iger annoncent que Disney a décidé d’acheter Pixar pour une transaction de 7,4 milliards de dollars<ref name="vanityfair" />. Steve Jobs devient alors le premier actionnaire individuel de la plus grande société de divertissement mondiale, avec environ 7 % de parts<ref name="vanityfair" />. Celles-ci sont en effet, et de loin, supérieures à celles de Michael Eisner (1,7 %) ou de l'héritier Roy Edward Disney qui détient 1 % jusqu'à sa mort en 2009 et dont les critiques envers Eisner (portant notamment sur son échec à négocier avec Pixar et Steve Jobs) ont accéléré le départ<ref name="splash">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Splashnology Design & Development magazine. "Steve Jobs, 1955-2011", consulté le 24/02/12</ref>. Steve Jobs rejoint le conseil d’administration de Disney où il supervise la division « animation » de la société au sein d’un comité spécial de pilotage constitué de six membres<ref group="a" name="IsaacsonChap32"/>.

Retour à Apple et montée en puissance de l'entreprise

Fichier:Apple logo Think Different vectorized.svg
Logo de la campagne Modèle:Lang créée par TBWA\Chiat\Day et lancée par Steve Jobs lors de son retour chez Apple en 1997.

En Modèle:Date-, Apple annonce son intention de racheter NeXT. L’opération, effective le Modèle:Date-, est estimée à Modèle:Unité. Propriétaire à 45 % de NeXT, Steve Jobs obtient cent millions de dollars ainsi qu'un million et demi d'actions Apple<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Owen W. Linzmayer, Apple Confidential 2.0 : The Definitive History of the World's Most Colorful Company, Modèle:P..</ref>. Cela lui permet de reprendre pied dans la société qu’il a cofondée en tant que « conseiller à mi-temps ». Steve Jobs déclare en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref name="NYTimes_19970112" />. Apple est à ce moment au bord de la faillite<ref group=a name="IsaacsonChap23"/>. Il redevient de facto le patron d'Apple lorsque le directeur général de l’époque, Gil Amelio, est remercié en Modèle:Date-. Jobs est officiellement nommé « directeur général par intérim » au mois de septembre<ref group=a name="IsaacsonChap23"/>. À cette époque, il est surnommé iPDG (iCEO) par ses équipes qui s'inspirent de la lettre « i » comme marque de fabrique désignant les produits à venir. Selon Adam Lashinsky dans son ouvrage Inside Apple publié en 2012, la lettre i faisant référence au statut d'intérimaire du PDG. Le site Reference for Business attribue cette première lettre à l'attrait vendeur d'Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Inside Apple, par Adam Lashinsky, 2012, éditions Dunod, p. 32 Modèle:ISBN.</ref>.

En Modèle:Date- et afin de concentrer les efforts d’Apple sur un retour aux bénéfices, il met un point final aux programmes Newton, Cyberdog et OpenDoc ainsi qu'à la vente de licence Mac OS afin d'empêcher la multiplication des « clones » et explique à ses collaborateurs qu'ils doivent désormais se concentrer sur pas plus de quatre produits<ref group="a" name="IsaacsonChap24" />. Il met au point le slogan Modèle:Lang avec son erreur grammaticale délibérée, en compagnie de son ami publicitaire Lee Clow, et lance une grande campagne d'affichage et un spot télévisé intitulé Modèle:Lang (les fous) où ce Modèle:Citation est illustré avec les plus grandes figures du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme Albert Einstein, Gandhi, Martin Luther King, John Lennon, Alfred Hitchcock, Bob Dylan, Pablo Picasso<ref group="a" name="IsaacsonChap24" />.

La technologie de NeXT étant devenue propriété d’Apple une fois le rachat conclu, bon nombre de ses réalisations vont trouver place dans les produits de la firme à la pomme, au premier rang desquels figure NeXTSTEP qui est la base du système d’exploitation Mac OS X<ref group=a name="IsaacsonChap23" />.

Sous la houlette de Steve Jobs, Apple se déploie avec tout d’abord l’introduction de l’iMac en 1998 puis, chaque année, de nouveaux produits qui assoient la puissance de la marque. Lors de la Macworld Expo de l’an 2000, Steve Jobs enlève officiellement « intérim » du titre de sa fonction et devient directeur-général permanent. Dans le même temps, il souligne qu’il utilisera le titre « iCEO »<ref group=a name="IsaacsonChap22"/>.

Fichier:Stevejobs Macworld2005.jpg
Steve Jobs sur scène à la Macworld Conference & Expo, San Francisco, le 11 janvier 2005.

Apple continue son développement, introduisant et développant de nouveaux appareils numériques et leur environnement au cours des années 2000. Avec le lancement de l’iPod et d’iTunes en 2001 puis de l’iTunes Store en 2003, la société crée une véritable révolution dans l’industrie de la musique, désormais dématérialisée<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Los Angeles Times Steve Jobs and the iTunes/iPod révolution, consulté le 27/02/12.</ref>. Steve Jobs supervise dans le même temps la création de la chaîne de magasins Apple Store, d'abord aux États-Unis puis dans le monde entier. Le succès est fulgurant<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} All Things Digital John Paczowski, Apple Store Customers Satisfied Even If They Don’t Buy Anything, consulté le 27/02/12.</ref>. Le Modèle:Date-, Apple entre dans le marché des téléphones portables avec la commercialisation de l’iPhone, un appareil cellulaire doté d’un écran tactile multi-touch qui comprend aussi un iPod et un navigateur web, révolutionnant là aussi le marché de la téléphonie mobile<ref group=a name="IsaacsonChap35" />, Steve Jobs ayant comme le dit le président des États-Unis Barack Obama Modèle:Citation<ref name="obama" />. Il lance l'année suivante un véritable « écosystème » pour cet appareil, et bientôt pour tous les produits Apple : l'App Store, créant ainsi une forme de standard pour tous les smartphones<ref group=a name="IsaacsonChap37" />.

Le Modèle:Date-, Steve Jobs présente l’iPad, une tablette numérique reprenant le principe de l’écran tactile multipoints. C’est encore une forme de révolution, la porte ouverte à un nouveau marché dans lequel vont s'engouffrer bien des marques<ref group=a name="IsaacsonChap37" />. Sans parvenir à égaler son succès, l'iPad captant 62 % du marché mondial des tablettes en 2011<ref>LeMonde.fr Un nouvel iPad et toujours pas de concurrent sérieux, consulté le 07/12/12.</ref>. Enfin, tous les contenus personnels des utilisateurs stockés sur les différents appareils se retrouveront dans le « nuage numérique », l'iCloud, à partir duquel ils pourront être redistribués Modèle:Citation, un service présenté par Jobs en Modèle:Date-, lors de sa toute dernière keynote<ref group=a name="IsaacsonChap39" />.

Sur l'enchaînement des deux derniers produits phares d'Apple, Steve Jobs explique à Walt Mossberg lors du forum D8 en 2010 : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Youtube Steve Jobs on the origine of iPhone, consulté le 14/02/12.</ref>.

À partir d'Modèle:Date-, après quatorze années de montée en puissance sous la direction de son charismatique patron et au gré des fluctuations du marché, Apple est l'entreprise la plus riche au monde par sa capitalisation boursière<ref>Le monde numérique Apple est devenue l'entreprise la plus valorisée au monde, quelques instants, consulté le 11/01/12.</ref>, son trésor de guerre dépassant notamment celui du gouvernement des États-Unis<ref>Le Figaro.fr Apple, l'entreprise la plus riche du monde, consulté le 11/01/12</ref>. L'entreprise qu'il a fondée continue sa course en tête à partir de 2012<ref>LeMonde.fr Audrey Tonnelier, "Quand Apple brouille les signaux boursiers", consulté le 27/03/12.</ref>.

Fichier:Steve Jobs with the Apple iPad no logo.jpg
Steve Jobs présente l'iPad, le Modèle:Date-.

Toujours enclin à stimuler l’innovation, Jobs n’a jamais manqué de rappeler à ses collaborateurs une vieille maxime qu’il avait trouvée à l’époque du lancement du Macintosh : « Modèle:Lang », c'est-à-dire que les vrais artistes savent aussi vendre leurs créations, et que la finalité d’un produit reste d’être distribué au public<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Visualnews.com Benjamin Starr, Inspiration from Steve Jobs, Real Artist Ship, consulté le 14/02/12.</ref>. De son vivant, Steve Jobs est à la fois admiré et critiqué pour ses formidables talents de persuasion, ce fameux « champ de distorsion de la réalité », c’est-à-dire qu’il est capable d’altérer la perception de son ou de ses interlocuteurs pour leur faire adopter ses propres conceptions, qu’elles se révèlent par la suite justes ou non. Il sait ainsi décrocher des partenariats, avec l’industrie de la musique ou les opérateurs téléphoniques, à des conditions exceptionnelles pour son entreprise<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jean-Louis Gassée The real iPhone 1.0.</ref>. Ce talent particulier apparaît au grand public lors des discours de Steve Jobs aux Macworld Expos ou aux Worldwide Developers Conferences, où il présente l’actualité de son entreprise lors de ses Modèle:Lang, renommées pour l’occasion Modèle:Lang. Lors de ces grandes messes où il parcourt la scène en jeans, baskets, et vêtu d'un pull à col roulé de marque, le patron d'Apple sait captiver son auditoire, notamment en répétant à l'envi des mots récurrents tels que Modèle:Lang, etc.<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Youtube.com iPad Keynote in less than 180 Seconds: Incredible, Beautiful, Amazing!, consulté le 11/01/12.</ref>. Il sait aussi maintenir le suspense et ravir son public avec le fameux Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation) qu'il prononce à la fin de ses présentations pour annoncer par surprise une autre nouveauté importante<ref name="engadget" />.

Démission

Steve Jobs lutte durant plus de sept ans contre la maladie, subissant notamment une greffe du foie en Modèle:Date-<ref group=a name="IsaacsonChap36" />. Au fil des années, la santé florissante de son entreprise contraste avec son apparence de plus en plus frêle. Le Modèle:Date-, il prend un nouveau congé « pour une durée indéterminée »<ref>Apple.com January 17, 2011 "Apple CEO Steve Jobs today sent the following email to all Apple employées", consulté le 28/02/12.</ref> qui se révélera être le dernier. Le Modèle:Date-, le monde entier apprend qu'il démissionne de son poste de directeur-général d'Apple, annonçant dans une lettre adressée à tous ses collaborateurs qu'il souhaite que Tim Cook prenne définitivement sa place, et qu'il restera président du conseil d'administration afin de pouvoir continuer à superviser les activités de la marque qu'il a fondée<ref name="IsaacsonChap40" group="a"/>. Quelques heures après cette annonce, les actions boursières de la société chutent de 5 %<ref name="WSJ">The Wall Street Journal Jennifer Valentino-DeVries, "Apple’s Stock: Looks Like Jobs’s Departure Was Priced In", consulté le 28/02/12.</ref>.

L'entrepreneur

Patrimoine

Steve Jobs ne gagne qu’un dollar symbolique par an en tant que directeur-général d’Apple<ref group=a name="IsaacsonChap33"/>, mais il possède dans le même temps Modèle:Unité d’actions de son entreprise, tout comme Modèle:Unité d’actions Disney, celles qu’il avait reçues en 2006 lors du rachat de Pixar<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nine msn finance "Executive salaries on the rise again", consulté le 24/02/12>.</ref>. Il plaisante en expliquant que son dollar annuel de revenu est divisé en cinquante cents pour participer aux réunions, et cinquante cents basés sur la performance<ref group=a name="IsaacsonChap33" />. En plus de son salaire, il obtient de la part d'Apple le remboursement de ses frais de transport (deux cent mille dollars en 2010)<ref>Le salaire annuel de Steve Jobs toujours de Modèle:Unité en 2010 JournalDuNet.com 12 janvier 2011, consulté le 7 février 2012.</ref> mais aussi un jet Gulfstream V en tant que bonus. En 2011, Forbes estime sa fortune personnelle à sept milliards de dollars, faisant de lui la trente-neuvième plus grande fortune américaine<ref>400 plus grosses fortunes américaines : le succès de la high-tech PCINpact.com 22 septembre 2011, consulté le 8 février 2012.</ref>.

Style de management et personnalité

Fichier:Apple Macintosh 128Kb naked.jpg
L'intérieur du boîtier du premier Macintosh qui cache les signatures de toute l'équipe qui a participé à sa conception.

Steve Jobs est un perfectionniste<ref group=a name="IsaacsonChap27"/>,<ref>The New Yorker James Surowiecki, "How Steve jobs Changed", consulté le 29/02/12.</ref> d’une grande exigence<ref group=a name="IsaacsonChap13" />,<ref>The Boston Globe Hlawata Bray, "Steve Jobs, Apple co-founder, dead at 56", consulté le 20/02/12</ref> qui a toujours voulu positionner ses entreprises et leurs produits à la pointe de l’industrie des technologies de l’information en prévoyant les tendances du marché, mais aussi en les créant, tout du moins en termes d’innovations et de style<ref group=a name="IsaacsonChap28" />. Jobs résume cela en Modèle:Date- par une maxime de la star canadienne du hockey Wayne Gretzky : Modèle:Citation<ref group="a" name="IsaacsonChap26"/>. Sur un plan personnel, ce n'est pas tant la richesse qui l'intéresse (il se range dans la catégorie des grands patrons les moins ostentatoires) que de laisser sa trace, d'assurer sa place parmi les grands entrepreneurs et inventeurs de l'histoire de son pays, ainsi que la pérennité de son entreprise, qui devra lui survivre<ref group=a name="IsaacsonChap41"/>.

Il restera toute sa vie un adepte de l'intégration verticale, ou « système fermé », qui veut que son entreprise conçoive tout à la fois de façon exclusive : le matériel, le système d'exploitation qui l'anime, les logiciels, les applications, les périphériques. Cette philosophie débouchant sur des appareils « tout-en-un » qui, reliés entre eux, proposeront l'expérience unique du « foyer numérique »<ref group=a name="IsaacsonChap29"/>, un environnement totalement généré par Apple : une vision que Jobs a dès le début des années 2000<ref group=a name="IsaacsonChap39"/>.

Tout doit donc être contrôlé à 100 %. L'intérieur (ce qui ne se voit pas et auquel, du premier Macintosh au dernier iPhone, on ne peut pas accéder) doit être aussi parfait que l'extérieur. Il fait, par exemple, changer les vis du boitier du premier Macintosh afin qu'il soit impossible pour le public de l'ouvrir avec un tournevis conventionnel<ref group="a" name="IsaacsonChap13"/> et refait la même chose vingt-six ans plus tard avec l'iPhone 4<ref group=a name="IsaacsonChap35"/>. Jobs s'oppose aussi formellement, à quelques années d'écart, à la mise à disposition d'iTunes sur les plates-formes Windows<ref group=a name="IsaacsonChap30"/> ou à l'ouverture de l'App Store aux développeurs externes qui viendront y déposer leurs créations, et doit à chaque fois être convaincu par ses plus proches collaborateurs, à l'aide d'arguments imparables<ref group=a name="IsaacsonChap30" /> et dans le dernier cas, à la condition expresse que ce soit Apple qui teste et qui approuve ces « apps » venues de l'extérieur avant de les proposer en ligne<ref group=a name="IsaacsonChap37"/>.

Sa philosophie consistant à positionner son entreprise et ses productions à la convergence de l'art et de la technologie<ref group=a name="IsaacsonChap29" />, Steve Jobs est également littéralement obsédé par le design<ref group=a name="IsaacsonChap28" />,<ref group=a name="IsaacsonChap25"/>. Il considère que c'est une absolue priorité, la beauté et la simplicité<ref group=a name="IsaacsonChap28" />, stimulé et épaulé dans la deuxième partie de sa carrière chez Apple par le britannique Jonathan Ive, le patron de ce secteur<ref group=a name="IsaacsonChap25" />. Une démarche globale, qui va des cordons, adaptateurs électriques ou emballages aux escaliers translucides en colimaçon des Apple Stores<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The New York Times "Steve Jobs patents", consulté le 16/02/12.</ref>, pour le moins couronnée de succès. Mais elle peut aussi conduire en 2010 à l'affaire de l'Antennagate, ce premier modèle de l'iPhone 4 qui rencontre des problèmes de réseau quand on le tient d'une certaine façon, car Jobs et Ive ont tenu à ce que son contour soit d'une pureté de ligne parfaite, en aluminium brossé, au détriment du fonctionnement de son antenne, et sans tenir compte des avertissements de leurs ingénieurs à ce sujet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Washington Post {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} "Steve Jobs bio: Handling ‘Antennagate’", consulté le 08/02/12.</ref>. Contraint de réagir par le buzz négatif qui enfle dans les semaines suivant la commercialisation de l'appareil, Jobs convoque une conférence de presse où il explique avant tout que les concurrents ne font pas mieux, que le problème a été surestimé par la sphère médiatique, et offre un contour de protection (Modèle:Lang) à tous les possesseurs de l'appareil<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Guardian {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} "Steve Jobs biography: he thought 'Antennagate' row was a smear", consulté le 10/02/12.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Youtube"Steve Jobs - iPhone 4 Problem", consulté le 10/02/12.</ref>.

Fichier:Steve Jobs Presentation 1.jpg
En 2005, Apple choisit de se tourner vers le microprocesseur Intel.

Il a beaucoup été question de la personnalité agressive et exigeante de Steve Jobs. Le magazine Fortune (qui a sacré Jobs « directeur général de la décennie » en Modèle:Date-<ref>CNN Money - Fortune Adam Lashinsky, "The Decade of Steve, consulté le 29/02/12.</ref>) a, par exemple, écrit qu’il était « considéré comme un des plus grands égotistes de la Silicon Valley<ref>CNN Money -) Fortune Geoff Colvin, "Steve Job's bad bet", consulté le 29/02/12.</ref> ». En 1993, Jobs figure dans la liste des patrons les plus durs de Fortune, en regard de la façon dont il dirige NeXT<ref name="Fortune93">CNN Money - Fortune Biran Dumaine "America's toughest bosses", consulté le 29/02.12.</ref>. Le cofondateur de cette entreprise, Dan’l Lewin, déclare dans ce même magazine que Steve Jobs, durant cette période, « avait des sautes d'humeur inimaginables »<ref name="Fortune93" />,<ref group=N>Citation originale exacte « The highs were unbelievable but the lows were inimaginable ».</ref>. Jef Raskin, qui fut un temps au début des années 1980 chef de projet pour le Macintosh, a déclaré que Jobs Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Little Kingdom - Andy Hetzfeld, Folklore.org, décembre 1982.</ref>, faisant ainsi allusion à sa personnalité impérieuse et démesurée. Pour ce qui est de son style de management chez Pixar, l’animateur américain Floyd Norman déclare qu’il Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang jimhillmedia.com 19 janvier 2009, consulté le 14 février 2012.</ref>.

Le biographe autorisé Walter Isaacson, qui publie Steve Jobs en 2011, se demande tout au long de son livre si la méchanceté ou la malveillance dont fait parfois preuve son sujet est intentionnelle ou fait simplement partie d’un personnage entier, qui dit ce qu’il pense, pense ce qu’il dit même si cela s'écarte de la réalité, ne s'embarrasse jamais de considérations liées à l’empathie et ne peut pas (ou ne veut pas) contenir ses émotions<ref group=a name="IsaacsonChap11" />. Il y a beaucoup d'exemples frappants à ce titre, le plus récent voyant un Steve Jobs très affaibli par la maladie en 2009, trouvant l'énergie de démolir littéralement et publiquement, dans l'auditorium du quartier général de Cupertino, l'équipe du service en ligne MobileMe (lancé en 2008, fermé en 2011) en lui disant Modèle:Citation et en congédiant sur-le-champ les responsables<ref name="Nelson">La Chronique de Nelson "« Steve Jobs » de Walter Isaacson: le fil d’Ariane qui me manquait", consulté le 9/02/12.</ref>,<ref group=a name="IsaacsonChap39"/>.

On apprend aussi que le fondateur d'Apple s'estime souvent au-dessus des lois des hommes, affectant notamment de rouler dans une Mercedes sans plaques d'immatriculation et la garant n'importe où, par exemple, sur les places réservées aux handicapés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Handicapped - Andy Hertzfeld, Folklore.org, 1985.</ref>. Dans son ouvrage, Isaacson décrit à plusieurs reprises Steve Jobs comme un personnage qui pour le meilleur ou pour le pire Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap34" />.

Steve Jobs est également un grand fan de musique<ref group=a name="IsaacsonChap31" /> et, à son panthéon, figurent Bob Dylan<ref group=a name="IsaacsonChap17" /> dont il collectionne les albums depuis son plus jeune âge<ref group=a name="IsaacsonChap2" /> et les Beatles<ref group=a name="IsaacsonChap41" />. Il se réfère souvent au groupe de Liverpool, notamment au cours de ses Modèle:Lang (en Modèle:Date-, lorsqu'il présente la fonction iPod du premier iPhone, il joue deux morceaux de Modèle:Lang<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Youtube "The Beatles on Steve Jobs Iphone", Consulté le 10/02/12. N.B.: les deux morceaux sont With a Little Help from My Friends et Lovely Rita'.</ref>) ou la même année lors de la conférence télévisée All Things Digital où il partage le plateau avec Bill Gates et où il choisit un vers de la chanson Modèle:Lang pour décrire avec beaucoup d'émotion leurs tumultueuses relations désormais apaisées : Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steve Jobs and Bill Gates, Historic Interview.</ref>.

Il déclare par ailleurs lors de l'émission 60 Minutes de CBS en 2003<ref>CBS news.com "Steve Jobs and the Beatles - 60 minutes", consulté le 29/02/12.</ref> : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Youtube "Steve Jobs on Teamowrk", 60 minutes, consulté le 03/02/12.</ref>. À propos de la conception de l'iPhone, il dit aussi : Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap35"/>. Il met également, à la fin de sa vie, toute son énergie dans les négociations avec EMI et la compagnie homonyme Apple Corps pour mettre fin au contentieux qui les oppose afin de pouvoir proposer l'œuvre de son groupe favori<ref group=a name="IsaacsonChap31"/> en téléchargement légal sur iTunes. C'est chose faite le Modèle:Date-, et Steve Jobs s'occupe personnellement du lancement en grande pompe de cet événement<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Apple.com "The Beatles Now on iTunes", consulté le 10.02.12.</ref>,<ref group=a name="IsaacsonChap38"/>.

Steve Jobs résume sa façon d’être dans son fameux discours à l’adresse des étudiants de l’université de Stanford en 2005 : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stanford University {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} "Text of Steve Jobs' Commencement adress (2005)", consulté le 10/02/12.</ref>.

Relation avec Bill Gates et autres personnalités de l'industrie

Steve Jobs et Bill Gates, tous deux nés en 1955, sont à l'origine d'un pan entier de l'histoire de la révolution micro-informatique. Ils partagent le fait d'avoir eu très tôt la vision d'un monde où tous les foyers seraient équipés d'un ordinateur et d'avoir été des acteurs majeurs de cette évolution<ref>interstices.info "40 ans d’interaction homme-machine : points de repère et perspectives ", consulté le 25/02/12.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ars Technica Jeremy Reimer (2005) : "Total share: 30 years of personal computer market share figures", consulté le 25/02/12.</ref>. Là où l'un, intuitif, développe très vite des talents de design, de persuasion et de vente, l'autre, homme d'affaires précoce et avisé, sait aussi programmer, ce qu'il ne manquera jamais de souligner. En Modèle:Date-, avant même la création d'Apple, Bill Gates écrit une fameuse lettre ouverte au club informatique, dont sont membres Jobs et Wozniak, pour fustiger l'utilisation libre des logiciels (en l'occurrence, son tout récent BASIC), créant un véritable précédent historique dans le monde numérique sur la question de la licence des programmes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Digibarn computer museum Homebrew computer club newsletter : Bill Gate's open letter to hobbyists.</ref>.

Comme le raconte Andy Hertzfeld, Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap16" />. Mais Apple est déjà sur le devant de la scène lorsque Microsoft balbutie, et c'est Apple qui « met le pied à l'étrier » à la jeune firme de Seattle en lui faisant développer son tableur (Excel) et son traitement de texte (Word) pour le premier Macintosh<ref group=a name="IsaacsonChap16" /> commercialisé en 1984. Les relations entre les deux patrons vont s'envenimer lorsque Microsoft développe son propre système d'exploitation, Windows, en reprenant les principes inventés par Rank-Xerox et développés sur les ordinateurs Apple Lisa et MacIntosh : l'interface graphique et la souris. Un accord stipulait, en effet, que Microsoft ne développerait rien dans ce sens pendant un an après la sortie du Macintosh programmée en Modèle:Date-. Mais l'appareil pommé prend un an de retard et, en novembre de la même année, Gates présente à New York les principes de son nouvel « OS »<ref group=a name="IsaacsonChap16"/>. Une scène passée à la postérité<ref group="N">Cette scène est notamment reprise dans son intégralité dans le film Les Pirates de la Silicon Valley en 1999.</ref> se déroule alors à Cupertino où Gates est venu seul pour prendre un véritable savon. Modèle:Citation hurle Jobs. Modèle:Citation, répond Bill, Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap16" />. Bill Gates se trouve être une des très rares personnes totalement insensibles au champ de distorsion de la réalité de Jobs<ref group=a name="IsaacsonChap18" />.

Cette histoire, Modèle:Citation, restera toujours un point d'achoppement entre les deux géants. À la fin de sa vie, Jobs dit encore : Modèle:Citation, à quoi ce dernier répond : Modèle:Citation Au cours des années 1990, Windows gagne haut la main la « guerre des systèmes d'exploitation » en atteignant une position quasi hégémonique. Ce qui n'empêche pas Steve Jobs de dire à cette époque : Modèle:Citation Ils s'opposent en fait sur un principe industriel : la verticalité (le système fermé) prônée par Jobs, et l'horizontalité (la mise en licence des programmes pour tous les appareils), credo de Gates. Les relations sont souvent houleuses, comme lorsque Gates, en position de force, refuse de créer le moindre programme pour les ordinateurs NeXT en dénigrant le nouveau produit lancé par Jobs après son départ d'Apple<ref group=a name="IsaacsonChap16"/>.

Lorsqu'il y revient, en 1997, Jobs décide d'enterrer la hache de guerre, de mettre un terme à une décennie de poursuites judiciaires avec Microsoft, et propose à Gates d'entrer au capital d'Apple en investissant cent cinquante millions de dollars<ref group=a name="IsaacsonChap23" /> tout en continuant à développer des programmes compatibles pour Apple. Il lui explique qu'en poursuivant les actions en justice pour « vol de brevets », Microsoft pourrait finir par être condamné à verser une véritable fortune à Apple, mais que cette dernière pourrait disparaitre avant cette échéance<ref group=a name="IsaacsonChap23" />,<ref group=N>Modèle:Citation.</ref>. L'accord est entériné lors de la Modèle:Lang de la MacWorld Expo de Boston, le Modèle:Date-<ref>Mac History "MacWorld Boston 1997 – Steve Jobs returns – Bill Gates appeares on-screen", consulté le 29/02/12.</ref>, où le patron de Microsoft apparaît en direct sur l'écran géant devant un Jobs du coup tout petit et un public stupéfait, ce qu'il considérera a posteriori comme une gaffe magistrale<ref group=a name="IsaacsonChap23"/>. Les observateurs ne manquent pas, en effet, de relever l'étonnant parallèle entre le Big Brother fracassé par Apple dans la publicité 1984 et l'apparition de Bill Gates lors de cette Modèle:Lang<ref>CNN Money - Fortune Philip Elmer-DeWitt, "Steve Jobs: 'My worst and stupidest staging event', consulté le 06/03/12.</ref>,<ref group=a name="IsaacsonChap38" />.

Fichier:Steve Jobs and Bill Gates (522695099).jpg
Steve Jobs et Bill Gates sur le plateau de la conférence All Things Digital, le 31 mai 2007.

Durant les années 2000, chaque entreprise ayant trouvé sa place dominante<ref>referencement-internet-web.com "Explosion du marché des baladeurs mp3", consulté le 25/02/12.</ref> sur le marché de l'électronique grand public, les relations s'apaisent. Ainsi, lors du forum télévisé All Things Digital en Modèle:Date-, les deux hommes qui partagent le plateau de Walt Mossberg se couvrent de louanges. Les yeux dans ceux de son rival historique, Gates déclare : Modèle:Citation, tandis que Jobs conclut cet entretien avec le vers de Modèle:Lang en écrasant une larme<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Youtube "Steve Jobs gets emotional with Bill Gates about their friendship", consulté le 24/02/12.</ref>. À l'été 2011, Bill Gates rend une dernière visite à Steve Jobs, dont le cancer est en phase terminale. Ils restent plus de trois heures ensemble à discuter avec beaucoup d'émotion dans le salon de sa maison de Palo Alto, et concluent : Modèle:Citation, dit Gates. Modèle:Citation, lui répond Jobs<ref group=a name="IsaacsonChap40"/>.

Avec les autres grands patrons de l'industrie informatique américaine, Steve Jobs n'est pas toujours tendre. Ainsi, une guerre des mots éclate à la fin des années 1990 avec le constructeur d’ordinateurs Michael Dell. C’est d’abord le patron d’Apple qui qualifie les produits Dell de Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, lorsque l’on demande à Michael Dell ce qu’il ferait s’il possédait un ordinateur Apple, il répond : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cnet.com. Charles Cooper : "If Apple can go home again, why not Dell?", consulté le 24/02/12.</ref>. En 2006, Jobs envoie un courriel à tous les salariés de sa compagnie, au moment où la capitalisation boursière d'Apple dépasse celle de Dell : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The New York Times John Markoff, "Michael Dell should eat his word, Apple chief suggests", consulté le 24/02/12.</ref>.

Son côté rancunier s'exprime aussi lorsqu'il barre l'accès de la technologie Flash d'Adobe à la plate-forme iOS en 2010<ref group=a name="IsaacsonChap38" />. Très proche du fondateur de cette entreprise, John Warnock, il avait aidé à la lancer en lui faisant développer Adobe Illustrator pour le Macintosh au début des années 1980<ref group=a name="IsaacsonChap38" />. Mais Warnock prend sa retraite et, en 1999, les nouveaux dirigeants refusent d'adapter leurs produits phares, tel Photoshop pour le premier iMac<ref group=a name="IsaacsonChap38" />. Dix ans plus tard, Jobs se venge. Modèle:Citation, dit-il<ref group=a name="IsaacsonChap38" />. Il ajoute : Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap38" />.

Un de ses plus grands amis de l'industrie informatique est Larry Ellison, le patron fondateur d'Oracle. En 1995, Ellison veut entraîner son ami dans une tentative de putsch contre Apple, en rachetant l'entreprise et en lui donnant dans la foulée 25 % des parts pour lui permettre de reprendre les rênes<ref group=a name="IsaacsonChap22"/>. Mais Jobs n'est pas un partisan de ce genre d'offensive inamicale en bourse<ref group=a name="IsaacsonChap22"/>. Il veut revenir par la grande porte, ce qu'il fera fin 1996, avant d'inviter Ellison à siéger au conseil d'administration d'Apple. Situé dans le top dix des entrepreneurs les plus nantis au monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}CNN.com Top 25 highest pay fortune", consulté le 24/02/12.</ref>, Ellison, qui invite souvent la famille Jobs en croisière sur un de ses luxueux yachts, est surnommé « notre ami riche » par le fils de Steve, Reed Jobs, qui souligne ainsi le refus de son père d'afficher tout signe ostentatoire<ref group=a name="IsaacsonChap20"/>. Un autre grand ami de Jobs est Millard « Mickey » Drexler, directeur général du fabricant de vêtements Gap<ref>jcrew.com "Millard Drexler", consulté le 25/02/12.</ref> quand il lui offre un siège dans ce conseil d'administration d'Apple qu'il taille à sa mesure lors de son retour, à la fin des années 1990<ref group=a name="IsaacsonChap23"/>. Drexler donne souvent des conseils avisés à Jobs<ref group=a name="IsaacsonChap28"/> et il dira de lui au moment de sa démission en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap40" />.

Au début de son parcours d'entrepreneur, l'ennemi s'appelait IBM<ref group=a name="IsaacsonChap16" />. Il est ensuite devenu Microsoft. À la fin de sa vie, Steve Jobs va ferrailler contre Google, sur un problème similaire : la naissance d'Android, le système d'exploitation ouvert pour appareils mobiles développé par le géant de Moutain View qui, selon lui, est une honteuse copie d'iOS<ref group=a name="IsaacsonChap38"/>. Il avait pourtant fait entrer le patron de Google, Eric Schmidt, au conseil d'administration d'Apple<ref group=a name="IsaacsonChap38" />, mais en 2010, il lui explique que son entreprise a les mains sales et qu'au lieu de cinq milliards de dollars de dédommagement, il souhaiterait qu'Android cesse de voler ses idées à Apple<ref group=a name="IsaacsonChap38" />,<ref group=N>Modèle:Citation.</ref>. Il déclare aussi qu'il est prêt à lancer une guerre thermonucléaire pour détruire le système d'exploitation pour appareils mobiles de Google<ref group=a name="IsaacsonChap38" />,<ref group=N>« Je détruirai Android parce que c'est un produit volé. Je vais lancer une guerre thermonucléaire ! Ils vont avoir la peur de leur vie, parce qu'ils savent qu'ils sont coupables. En dehors de son moteur de recherche, les produits Google sont nuls ».</ref>. Étrange parallèle avec ce qui s'est passé un quart de siècle auparavant avec Windows, et issue identique. Les éventuelles actions en justice sont vouées à l'échec<ref group=a name="IsaacsonChap38" />. Pourtant, alors que sa mort approche, lors de son ultime congé maladie en 2011, Steve Jobs reçoit Larry Page à son domicile de Palo Alto. Ce dernier vient de reprendre les rênes de l'entreprise qu'il a cofondée avec Sergey Brin et a sollicité une « audience » pour prendre conseil auprès du patron légendaire. Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap40" />, dit Jobs. Il lui parle de l'importance du recrutement, du fait qu'il faut rester concentré sur pas plus de cinq produits phares car tous les autres Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap40" />, et raconte : Modèle:Citation<ref group=a name="IsaacsonChap40" />.

Inventions et design

Le sens du design de Steve Jobs a été grandement influencé par le bouddhisme qu’il a expérimenté en Inde lors d’un voyage spirituel de sept mois. Ses capacités intuitives si développées<ref group=a name="IsaacsonChap28" />,<ref group=a name="IsaacsonChap34" /> ont également connu l’influence de la spiritualité qu’il a étudiée avec différents maîtres<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Hindu "Steve Jobs' autobiography: a chronicle of a complex genius", consulté le 24/02/12.</ref>, et selon lui, du LSD<ref group=a name="IsaacsonChap29"/>.

Au Modèle:Date-, il est listé comme inventeur ou coinventeur de trois cent quarante-deux brevets américains liés à la technologie, allant des ordinateurs actuels et appareils portables aux interfaces utilisateurs (dont les tactiles), haut-parleurs, claviers, adaptateurs électriques, coffrets, fermoirs, pochettes, cordons et emballages. La plupart de ces brevets ont trait au design, mais quarante-trois d’entre eux sont listés comme des inventions de produits<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} US Government Patent Database consulté le 24/02/12.</ref>. Celui du nouveau dock du système d’exploitation Mac OS X 10.7 (Lion) a été validé le jour précédant sa mort<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} US government patent application database consulté le 24/02/12.</ref>.

Philanthropie

L'engagement philanthropique de Steve Jobs, comparé à celui de Bill Gates, par exemple, est resté très discret. Après avoir quitté Apple et fondé NeXT, il lance la Steven P. Jobs Foundation, mais l'abandonne un an plus tard. Lors de son retour à la tête d'Apple en 1997, il arrête le programme caritatif de la firme. Cependant, sous l'ère Jobs, Apple participe au programme Product Red en produisant des modèles rouges de ses iPods dont une partie des profits générés sont reversés au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, faisant d'Apple son contributeur le plus important<ref>« Qui va hériter de la fortune de Steve Jobs ? », L'Expansion, 6 octobre 2011, consulté le 20 janvier 2012.</ref>. Son non-ralliement à The Giving Pledge, mouvement philanthropique lancé par Bill Gates et Warren Buffett en Modèle:Date-, n'est pas passé inaperçu. Ces derniers invitaient les plus fortunés du pays à prendre l’engagement moral — et public — de destiner une grande partie de leur fortune à la philanthropie<ref>« Steve Jobs l’homme qui portait bien son nom », Le Temps, 11 octobre 2011, consulté le 20 janvier 2012.</ref>. Après une critique au sujet de sa philanthropie dans The New York Times, Bono, l'un des fondateurs de (RED), prend sa défense en rapportant que, lorsqu'il a approché Steve Jobs au sujet de la marque (RED), il aurait dit : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bono Praises Steve Jobs as Generous and ‘Poetic’ New York Times, Modèle:Date-, consulté le 20 janvier 2012.</ref>.

Vie privée

Vie familiale

Les parents biologiques de Steve Jobs se rencontrent à l'université du Wisconsin. Abdulfattah « John » Jandali, un Syrien musulman, y fait ses études en sciences politiques puis les enseigne fin des années 1960 à l'université du Nevada à Reno. Rapidement, il se reconvertit dans la restauration en rachetant un restaurant dans cette même ville. Il est, depuis 2006, vice-président de l'hôtel-casino Boomtown, toujours à Reno. En Modèle:Date-, dix mois après avoir donné leur enfant à l'adoption, Joanne Carole Schieble et Adbulfattah se marient. En 1957, ils ont ensemble une fille, Mona. Après leur divorce, en 1962, Jandali perd le contact avec sa fille. Schieble quant à elle se remarie et Mona prend alors le nom de son beau-père et devient ainsi connue sous le nom de Mona Simpson<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} For Jobs's Biological Father, the Reunion Never Came, The Wall Street Journal, 10 octobre 2011, consulté le 20 janvier 2012.</ref>.

Dans les années 1980, Steve Jobs retrouve sa mère biologique Joanne qui lui révèle qu'il a une sœur biologique, Mona Simpson. Ils se rencontrent pour la première fois en 1985 et deviennent de proches amis<ref name="eulogy">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A Sister’s Eulogy for Steve Jobs, The New York Times, 30 octobre 2011, consulté le 21 janvier 2012.</ref>. Mona décide par la suite de partir à la recherche de son père, elle le retrouve alors qu'il dirige un petit restaurant à Sacramento. Sans savoir ce que son fils est devenu, Jandali raconte à sa fille qu'il a, par le passé, dirigé un grand restaurant dans la Silicon Valley où même Steve Jobs est venu manger. Modèle:Citation. Lors d'une de ses interviews enregistrées avec son biographe Walter Isaacson, Steve Jobs dit : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jobs refused to meet father, CBS-60 Minutes, 23 octobre 2011, consulté le 21 janvier 2011.</ref>. En parlant de ses parents, Steve déclare : Modèle:Citation<ref name="IsaacsonChap1" group="a"/>. Jandali rapporte, lui, de son côté au Sun que ses efforts pour contacter Jobs ont été vains<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} First chat with Apple tycoons dad The Sun, 27 août 2011, consulté le 21 janvier 2011.</ref>.

La première fille de Steve Jobs, Lisa Brennan-Jobs, naît en 1978 de sa relation avec sa petite amie de l'époque, Chrisann Brennan. Pendant deux ans, elle élève l'enfant seule alors que Jobs nie en être le père, prétendant qu'il est stérile<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Trouble with Steve Jobs cnn.com 5 mars 2008, consulté le 11 février 2012.</ref>. À la même époque, il lance l'ordinateur Lisa. Par la suite, au moment de l'introduction en bourse d'Apple et sous la pression de ses associés, il finit par reconnaître Lisa comme sa fille, et elle viendra vivre à ses côtés pendant quatre ans lors de son adolescence avant d'aller poursuivre ses études à Harvard<ref group="a" name="IsaacsonChap20"/>.

En 1982, il rencontre la chanteuse Joan Baez avec qui il entretient une relation. Pour Elizabeth Holmes, l'amie de Steve Jobs depuis les années Reed, la principale raison de son intérêt pour Joan — hormis le fait qu'elle est belle, drôle et talentueuse — est qu'elle a eu une liaison avec Bob Dylan. Modèle:Citation Après s'être posé la question d'un hypothétique mariage avec cette femme, plus vieille que lui et qui ne voudrait probablement plus d'enfants, ils mettent fin à leur relation après trois ans<ref group="a" name="IsaacsonChap20" />. Steve Jobs passe les années suivantes auprès de Tina Redse, qui se trouve à ses côtés au moment où il doit quitter Apple en 1985, et qui restera sa petite amie jusqu'à sa rencontre avec Laurene Powell<ref name="andy" />,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The New York Times Maureen Dowd, "The Limit of Magical Thinking", consulté le 13/02/12.</ref>.

Steve Jobs se rend à la Modèle:Lang pour y donner une conférence en Modèle:Date-. Il y rencontre donc une autre femme, Laurene Powell, qui y poursuit des études. Ils échangent leurs numéros de téléphone, il repart, puis il raconte, dix ans plus tard : Modèle:Citation<ref name="NYTimes_19970112"/>. Le Modèle:Date-, Steve (36 ans à l'époque) se marie avec Laurene (27 ans), lors d'une cérémonie au Ahwahnee Hotel dans le Parc national de Yosemite. Le mariage est présidé par le moine bouddhiste zen Kobun Chino Otogawa. Le premier enfant issu de cette union, Reed, voit le jour en Modèle:Date-, puis naissent ses sœurs Erin en Modèle:Date- et Eve en 1998. La famille vit depuis à Palo Alto<ref group="a" name="IsaacsonChap20" />.

Il a commandé à l'architecte Philippe Starck la construction d'un yacht de Modèle:Unité de long, Venus, qui ne sera achevé qu'après sa mort<ref>Sylvie Santini, « La déesse et les génies », Vanity Fair no 15, septembre 2014, pages 182-191.</ref>.

Problèmes de santé

En Modèle:Date-, les médecins apprennent à Steve Jobs qu'il est atteint d'un cancer<ref group=a name="IsaacsonChap34" />. Il ne révèle sa maladie à ses employés et au grand public qu'en Modèle:Date-, après avoir subi une intervention pour faire retirer une tumeur cancéreuse de son pancréas. Jobs est atteint d'une forme relativement rare de tumeur, plus simple à traiter, une « tumeur neuroendocrinienne des îlots de Langerhans »<ref group=a name="IsaacsonChap34" />. Dans un premier temps, et malgré le diagnostic des médecins, il va à l'encontre de leurs recommandations en refusant de subir une intervention chirurgicale. Il lui préfère un régime alimentaire végétarien strict avec une grande quantité de carottes et de jus de fruits frais, des séances d'acupuncture et divers remèdes à base de plantes<ref group=a name="IsaacsonChap34" />. C'est seulement au bout de neuf mois, après que sa femme et ses amis ont tenté de le raisonner et qu'il apprend que la tumeur a encore grossi<ref group=a name="IsaacsonChap34" />, qu'il décide de se faire opérer<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Daily Mail Graham Smith, Steve Jobs doomed himself by shunning conventional medicine until too late, claims Harvard expert, consulté le 24 février 2012.</ref>. Il subit alors une opération de Whipple au Modèle:Lien le Modèle:Date-, tandis que Tim Cook le remplace à la tête d'Apple<ref group=a name="IsaacsonChap34" />. Dans la foulée, il annonce dans un courriel à ses employés qu'il est guéri, qu'il n'a pas besoin de subir une chimiothérapie ou une radiothérapie et qu'il reprendra le travail en septembre<ref group=a name="IsaacsonChap34" />. La vérité est différente, mais elle restera bien cachée : lors de l'opération, les médecins ont découvert des métastases au foie<ref group=a name="IsaacsonChap34" />. Il évoque publiquement cet épisode lors de son discours à l'adresse des étudiants de Stanford le Modèle:Date-<ref group=a name="IsaacsonChap34" />,<ref group=N>Modèle:Citation, dit-il aux étudiants de Stanford en 2005.</ref>.

Début Modèle:Date-, Steve Jobs est sur la scène de l'annuel Modèle:Lang pour une de ses traditionnelles Modèle:Lang. Son extrême minceur, son apparence décharnée et sa présentation inhabituellement apathique, ajoutées à son choix de déléguer une partie importante de cette Modèle:Lang à ses principaux collaborateurs, alimentent un florilège de commentaires dans la presse et sur internet à propos de son état de santé<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wired.com Leander Kahney, Has Steve Jobs lost his magic ?, consulté le 24 février 2012.</ref>. Pourtant, selon un article de l'Ars Technica journal, les participants à cette WWDC qui ont rencontré Jobs en personne déclarent qu'il « a l'air de bien se porter »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ars Technica Jacqui Cheng, What Happened to the Steve we know and love ?, consulté le 24 février 2012.</ref>. Un porte-parole d'Apple souligne pour sa part que « la santé de Steve est robuste »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Information Week Thomas Claburn, Steve Jobs Lives !, consulté le 24 février 2012.</ref>.

Fichier:Steve Jobs.jpg
Steve Jobs au Macworld Conference & Expo 2008.

Deux ans plus tard, en Modèle:Date-, les rumeurs repartent de plus belle après la Modèle:Lang de Steve Jobs au WWDC 2008. Les responsables d'Apple déclarent qu'il est victime d'un « problème courant » et qu'il prend des antibiotiques, tandis que l'on conjecture sur son extrême pâleur qui serait due aux conséquences de l'opération de Whipple qu'il a subie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Apple Insider Apple says Steve Jobs feeling a little under the weather recently, consulté le 24 février 2012.</ref>. Les rumeurs ne se trompent pas, les médecins constatent que son cancer se propage. Il a par ailleurs de plus en plus de mal à s'alimenter<ref group=a name="IsaacsonChap36"/>. Mais le secret reste bien gardé<ref group=a name="IsaacsonChap36" />. Durant une conférence téléphonique de présentation des revenus d'Apple, en Modèle:Date-, les participants doivent répondre à une série de questions tournant autour de la santé de leur patron et insistent sur le fait qu'il s'agit d'une « affaire privée »<ref group=a name="IsaacsonChap36" />. Le Modèle:Lang publie à ce moment un article qui conclut que le cancer de Jobs « n'a pas connu de récurrence »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The New York Times Joe Nocera, Apple culture of secrecy, consulté le 24 février 2012.</ref>.

Le Modèle:Date-, l'agence Bloomberg publie par erreur une nécrologie de Steve Jobs de deux mille cinq cents mots dans son fil d'informations qui comprend des blancs sur son âge et la cause de sa mort (le fait est que les agences de presse gardent toujours sous la main des nécrologies préparées afin de réagir rapidement lors de la disparition de personnalités)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} gawker.com Steve Jobs Orbituary, as run by Bloomberg, consulté le 24 février 2012.</ref>. Bien que cette erreur soit rapidement rectifiée, la nouvelle est reprise dans la presse et sur internet. Steve Jobs apporte sa réponse au siège d'Apple lors de la keynote Let's Rock en septembre, choisissant de citer Mark Twain : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Macworld.com Peter Cohen, Apple posts "Let's Rock" évent video, consulté le 24 février 12.</ref>. Plus tard, lors d'un nouvel événement médiatique, Steve Jobs conclut sa présentation en affichant sur l'écran géant une diapositive sur laquelle est inscrit « 110/70 », c'est-à-dire l'état de sa pression artérielle, expliquant par ailleurs qu'il n'acceptera aucune question supplémentaire sur sa santé<ref name="engadget">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} engadget.com Joshua Topolsky, Live from Apple's "spotlight turns to notebooks" event, consulté le 24 février 2012.</ref>.

Le Modèle:Date-, Apple annonce que le vice-président chargé du marketing, Phil Schiller, se chargera de la Modèle:Lang au Macworld Conference and Expo 2009, ce qui relance à nouveau les spéculations sur la santé de Jobs. Ce dernier explique sur une page publiée le Modèle:Date- sur le site apple.com qu'il souffre d'un « déséquilibre hormonal » depuis plusieurs mois<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Apple.com Apple Press Info, january 5 2009 : Letter from Apple CEO Steve Jobs, consulté le 24 février 2012.</ref>.

Le Modèle:Date-, dans une note interne à Apple, Steve Jobs écrit que, durant les semaines précédentes, il a « appris que [ses] problèmes de santé étaient plus complexes que ce [qu'il] croyai[t] » et annonce un congé maladie de six mois, jusqu'à la fin Modèle:Date-, pour lui permettre de mieux se concentrer sur sa santé. Tim Cook prend à nouveau les rênes de la compagnie tandis que Jobs reste impliqué dans les « décisions stratégiques majeures »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Apple.com Apple Press Info, 14 janvier 2009, Apple CEO Steve Jobs today sent the following email to all Apple employees, consulté le 24 février 2012.</ref>. En Modèle:Date-, il subit une greffe du foie au Methodist University Hospital Transplant Institute de Memphis, Tennessee. Le pronostic vital pour Jobs est à ce moment déclaré « excellent »<ref>CNN.com 23 juin 2009, Steve Jobs recovering after liver transplant, consulté le 27 février 2012.</ref>.

Le Modèle:Date-, un an et demi après son retour consécutif à sa greffe du foie, Apple annonce qu'il prend un nouveau congé maladie. Jobs écrit à ses collaborateurs pour expliquer qu'il a pris cette décision, à nouveau, pour se concentrer sur sa santé. Comme en 2004 et en 2009, Tim Cook reprend son poste de directeur-général opérationnel tandis que Jobs continuera à superviser les décisions stratégiques majeures de l'entreprise<ref>AppleInsider.com 17 janvier 2011, Steve Jobs to take medical leave of absence but remain Apple CEO, consulté le 27 février 12.</ref>. Malgré ce nouveau congé maladie, Steve Jobs apparaît lors du lancement de l'Modèle:Nobr (le Modèle:Date-)<ref>Youtube Steve Jobs unveils iPad 2.</ref>, lors de la Modèle:Lang où est présenté le service iCloud (le Modèle:Date-)<ref>Youtube Steve Jobs introduces iCloud.</ref> et, enfin, devant le conseil municipal de la ville de Cupertino (le Modèle:Date), sa dernière apparition publique et télévisée où il présente le nouveau projet de campus géant d'Apple, un énorme bâtiment en forme d'anneau circulaire entouré de verdure qui doit abriter douze mille employés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Youtube Steve Jobs presents to the Cupertino City Concil (07/06/11).</ref>.

Steve Jobs annonce finalement sa démission de son poste de directeur général d'Apple le Modèle:Date-. « Malheureusement, ce jour est arrivé », écrit-il, car il ne « peut plus, désormais, assumer [ses] fonctions et [ses] attentes en tant que directeur général d'Apple<ref>Apple Press Info A Letter from Steve Jobs.</ref>. » Il devient le président du conseil d'administration d'Apple et nomme Tim Cook comme son successeur. Steve Jobs continue à travailler pour l'entreprise qu'il a fondée jusqu'à la veille de sa mort<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gizmodo.com Steve Jobs worked the day before he died.</ref>.

Mort et hommages

Fichier:Apple flags half-mast.jpg
Drapeaux en berne au siège social d'Apple le soir de la mort de Steve Jobs.

Steve Jobs meurt le Modèle:Date- vers Modèle:Heure (heure locale), dans son domicile de Palo Alto en Californie, des complications engendrées par la récidive de son cancer pancréatique neuroendocrinien, résultant en un arrêt cardiorespiratoire. L'annonce de sa mort est faite par Apple sous la forme d'un communiqué de presse<ref>Déclaration du conseil d'administration d'Apple Apple.com - 5 octobre 2011, consulté le Modèle:Date-.</ref>. Sa famille déclare dans un communiqué distinct : Modèle:Citation<ref>« Steve Jobs, l'emblématique patron d'Apple, est décédé », France24.com, 5 octobre 2011, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Selon sa sœur Mona Simpson, présente à ses côtés, Steve Modèle:Citation. Ses derniers mots, prononcés plusieurs heures avant sa mort, ont été Modèle:Citation étrangère<ref name="eulogy"/>.

Pendant les deux semaines qui suivent sa disparition, le site web d'Apple affiche une page d'accueil sobre, comportant une photo de lui en noir et blanc, son nom ainsi que ses dates de naissance et de mort. L'hyperlien de l'image mène vers une nécrologie qui rend hommage à un visionnaire et à un génie créatif. Une adresse de courriel en fin de page permet d'adresser des condoléances, mémoires et pensées qui sont maintenant affichées sur sa page commémorative. Apple annonce avoir reçu plus d'un million de courriels à cette adresse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Remembering Steve. Apple.com, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

La mort de Steve Jobs déclenche aux États-Unis mais aussi dans le monde entier une importante vague d'émotion<ref>Steve Jobs, l’inimitable, par Marc Cohen et Gil Mihaely sur Causeur.fr, en ligne le 7 octobre 2011</ref>,<ref>Jobs, son héritage est devenu un filon par Guillaume Serina sur leJDD.fr, en ligne le 19 juin 2017</ref>,<ref>Comment Apple va-t-il survivre à Steve Jobs ? par Delphine Cuny, sur latribune.fr, en ligne le 7 octobre 2011</ref>,<ref>Après la mort de Steve Jobs, une tristesse collective étonnante par Thomas Monnerais, sur lemonde.fr, en ligne le 7 octobre 2011</ref>. Devant tous les Apple Store du monde, la foule se presse pour déposer des fleurs, des mots de condoléance, des pommes, des appareils tactiles de la marque qui affichent des chandelles<ref>Reuters "Jobs death prompts grief at Apple stores worldwide", consulté le 29/02/12.</ref>. De nombreuses personnalités, plus ou moins proches de lui, lui rendent également hommage. C'est, par exemple, le cas du président démocrate des États-Unis Barack Obama<ref name="abcnews">ABC news "President Obama, Bill Gates, Mark Zuckerberg, Others React to Steve Jobs' Death", consulté le 29/02/12.</ref>, de Bill Gates<ref>The Los Angeles Times Bill Gates: Working with Steve Jobs an 'insanely great honor', consulté le 29/02/12.</ref>,<ref name="abcnews" />, du PDG de The Walt Disney Company Robert Iger<ref name="abcnews" />, de Steve Wozniak<ref name="abcnews" />, de Mark Zuckerberg<ref name="abcnews" /> ainsi que d'autres grandes figures de la Silicon Valley, tout comme de nombreuses personnalités du monde du spectacle, de la politique, de l'industrie et des médias<ref name="abcnews" />. En marge de ces hommages, l'informaticien et militant américain du logiciel libre Richard Stallman, déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ses obsèques se déroulent le Modèle:Date- lors d'une petite cérémonie privée dont les modalités n'ont pas été révélées par respect envers la famille Jobs<ref>The Daily Mail Mark Duell, "'Private funeral' held for Steve Jobs as Apple says no public service is planned...", consulté le 01/03/12.</ref>. Il est inhumé dans Alta Mesa Memorial ParkModèle:OùModèle:Refnec.

Honneurs et reconnaissance

Fichier:Steve Jobs (1).JPG
Statue de Steve Jobs au Science Park de Budapest.

Après avoir fondé Apple, Steve Jobs devient un symbole pour sa firme, mais aussi l'industrie informatique. Lorsque Modèle:Lang, en 1982, nomme l'ordinateur homme de l'année, le magazine publie un long profil de Steve Jobs en l'appelant Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Other Maestros of the Micro, Time Magazine, 3 janvier 1983, consulté le 7 février 2012.</ref>.

En 1985, le président républicain américain Ronald Reagan remet à Steve Jobs et à son collègue Steve Wozniak la [[National Medal of Technology and Innovation|Modèle:Lang]]. Ils sont parmi les premiers à recevoir cette décoration<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The National Medal of Technology and Innovation Recipients uspto.org, consulté le 7 février 2012.</ref>.

En Modèle:Date-, le magazine Fortune lui donne le titre d'Modèle:Citation<ref>« Steve Jobs, patron de l'année pour "Fortune" », LeMonde.fr, 28 novembre 2011, consulté le 7 février 2012.</ref>. En Modèle:Date-, le magazine Forbes le classe dix-septième dans son classement des personnes les plus puissantes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Most powerful people 2010 Forbes.com, consulté le 7 février 2012.</ref>. En Modèle:Date-, le Financial Times nomme Jobs personnalité de l'année et conclut son article sur une déclaration de John Sculley en 1987, évoquant les ambitions de l'homme qu'il a évincé : Modèle:Citation et le journaliste y ajoute de façon rhétorique : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Silicon Valley visionary who put Apple on top FinancialTimes.com 22 décembre 2010, consulté le 7 février 2012.</ref>.

Le magazine américain TIME lui consacre sa une de couverture le Modèle:Date- avec une photographie du Suisse Marco Grob.

Au moment de sa démission puis de nouveau après sa mort, Steve Jobs est décrit par beaucoup comme un visionnaire, un pionnier et un génie<ref>The Newyorker Malcolm Gladwell, "The Real Genius of Steve Jobs", consulté le 29/02/12.</ref>,<ref>The New York Times Walter Isaacson, "The Genius of Steve Jobs, consulté le 29/02/12.</ref>,<ref>The Economist "Steve Jobs : A Genius départs", consulté le 29/02/12</ref>,<ref>The Guardian Dan Gillmor, "Steve Jobs: a man of contradiction and genius", consulté le 29/02/12.</ref>,<ref name="Point-Obama"/>. Il est parfois considéré comme le Thomas Edison et le Henry Ford de son époque<ref>Les Echos Dominique Seux, Les trois i-génies de Steve Jobs, consulté le Modèle:Date-.</ref>. Modèle:Citation, dit Bill Gates<ref name="abcnews" />. Modèle:Citation, déclare Mark Zuckerberg<ref name="abcnews" />. Modèle:Citation, dit de lui le président des États-Unis Barack Obama<ref name="obama">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Whitehouse blog "Modèle:Lang", consulté le 12/02/12.</ref>.

Le Modèle:Date-, la société Graphisoft dévoile à Budapest la première statue en bronze au monde de Steve Jobs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Steve Jobs to be remembered with statue in Hungary news.yahoo.com, 10 décembre 2011, consulté le 7 février 2012.</ref>.

Biopics à la télévision et au cinéma

L'histoire d'un entrepreneur qui révolutionna de manière durable le monde technologique malgré les nombreux obstacles sur sa route est un sujet qui attire les producteurs hollywoodiens, friands des success-stories.

Les Pirates de la Silicon Valley

Les Pirates de la Silicon Valley est un téléfilm de Martyn Burke réalisé en 1999. Il relate les débuts de la micro-informatique individuelle aux États-Unis du début des années 1970 à la fin des années 1980 et met en scène la rivalité entre les célèbres duos Steve Jobs et Steve Wozniak, et William Henry Bill Gates III et Paul Allen. Steve Jobs y est interprété par Noah Wyle. Le narrateur de ce téléfilm est Steve Ballmer, joué par John DiMaggio.

Jobs

Un biopic indépendant, Jobs, est sorti à l'été 2013. Réalisé par Joshua Michael Stern, le film se concentre sur la naissance d'Apple, l'épisode de NeXT et s'achève avec la présentation de l'iPod. Steve Jobs est incarné par Ashton Kutcher, Steve Wozniak est joué par Josh Gad. La critique est très médiocre (y compris sur l'interprétation de Kutcher), le film est un échec au box-office<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Steve Jobs

Un autre film est développé en parallèle par Sony Pictures Entertainment. Ce biopic est plus exhaustif que le premier, en se basant sur la biographie de Walter Isaacson. Le film est réalisé par Danny Boyle et écrit par Aaron Sorkin (notamment scénariste du film The Social Network, autre biopic sur une star des nouvelles technologies). Seth Rogen est sélectionné pour être l'interprète de Wozniak. Le rôle principal, d'abord proposé à Leonardo DiCaprio et à Christian Bale, qui l'ont tour à tour refusé<ref>Modèle:Lien web.</ref>, revient finalement à Michael Fassbender. Cependant, en Modèle:Date-, Sony Pictures renonce à produire ce film et le traitement du film est mis en vente<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le projet est ensuite relancé par Universal Pictures. Le film, simplement intitulé Steve Jobs, est tourné au cours de l'année 2015 et sorti le Modèle:Date en France. Il tourne autour de trois présentations majeures qui ont ponctué la carrière de Jobs (celle du Macintosh 128K en 1984, du NeXT Computer en 1988 et de l'iMac G3 en 1998), et se penche principalement sur ses relations avec sa fille Lisa Brennan-Jobs.

Le film comporte bon nombre d'inexactitudes historiques, le scénariste Aaron Sorkin a, par ailleurs, déclaré que le film était « un portrait, plus qu'une photographie » peu avant la sortie du film.

Notes et références

Notes

<references group="N"/>

Références

Références bibliographiques

Modèle:Références

Autres références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

En français

  • Modèle:Ouvrage
  • Daniel Ichbiah, Les 4 vies de Steve Jobs, Leduc S., Paris, 2011, coll. « Documents », 256 p., Modèle:Isbn.
  • Carmine Gallo (Modèle:Date-), Les secrets d'innovation de Steve Jobs : 7 principes pour penser autrement, [[Pearson (maison d'édition)|Modèle:Lang]], coll. « Village mondial », Modèle:Isbn
  • Carmine Gallo, Les secrets de présentations de Steve Jobs, Éditions Télémaque, 2010, coll. « Grands Doc », 252 p., Modèle:Isbn.
  • Michael Moritz, Le Jeu de la pomme : la grande aventure d'Apple Computer, Denoël, 1987, 307 p., Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage
  • Stéphane Ribes, Steve Jobs, Du visionnaire de génie au dernier clic, Ed. Exclusif, coll. « Ed. Collection privée », Paris 2012, 256 p. Modèle:Isbn
  • David Brunat et Antoine Dubuquoy, Steve Jobs, figure mythique, Les Belles Lettres, 2014, coll. « Vérité des mythes », 176 p. Modèle:Isbn
  • Inside Apple, Adam Lashinsky, Ed. Dunod, 2013

En anglais (versions originales)

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Caddes, Carolyn (1986). Portraits of Success: Impressions of Silicon Valley Pioneers. Tioga Publishing Co. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cringely, Robert X. (1996). Accidental Empires. HarperBusiness. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Denning, Peter J.; Frenkel, Karen A. (1989). A conversation with Steve Jobs. Communications of the ACM 32 (4): 436–433. Modèle:Doi.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Deutschman, Alan (2001). The Second Coming of Steve Jobs. Broadway. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Freiberger, Paul; Swaine, Michael (1999). Fire in the Valley: The Making of The Personal Computer. McGraw-Hill Trade. Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hertzfeld, Andy (2004). Revolution in the Valley. O'Reilly Books. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kahney, Leander (2004). The Cult of Mac. No Starch Press. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Levy, Steven (1984). Hackers: Heroes of the Computer Revolution. Anchor Press, Doubleday. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Levy, Steven (1994). Insanely Great: The Life and Times of Macintosh, the Computer that Changed Everything. Penguin Books. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Malone, Michael S. (1999). Infinite Loop. Aurum Press. Modèle:ISBN. Bantam Doubleday Dell. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Markoff, John (2005). What the Dormouse Said: How the 60s Counterculture Shaped the Personal Computer Industry. New York: Viking. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moritz, Michael (1984). The Little Kingdom: The Private Story of Apple Computer. William Morrow & Co. 336 p. Modèle:Isbn.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simon, William L.; Young, Jeffrey S. (2005). iCon: Steve Jobs, The Greatest Second Act in the History of Business. John Wiley & Sons. 368 p. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stross, Randall E. (1993). Steve Jobs and The NeXT Big Thing. Atheneum Books. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Slater, Robert (1987). Portraits in Silicon. MIT Press. Modèle:ISBN. Chapter 28.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Young, Jeffrey S.; Simon, William L. (2005). Icon Steve Jobs: The Greatest Second Act in the History of Business, John Wiley & Sons. 368 p. Modèle:Isbn.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Young, Jeffrey S. (1988). Steve Jobs: The Journey is the Reward. Scott, Foresman & Co. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wozniak, Steve (2006). iWoz: Computer Geek to Cult Icon: How I invented the personal computer, co-founded Apple and had fun doing it. W. W. Norton & Co. Modèle:ISBN.

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:77409210

 |oldid=
 |XXXXXX=
 |XXXXXXX=
 |XXXXXXXX=
 |#default={{#if:77409210||}}
 }}

}}