The Thing (film, 1982)

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin Modèle:Lang Modèle:MSAPIModèle:Note ou L'Effroyable Chose au Québec est un film de science-fiction horrifique américain réalisé par John Carpenter et sorti en 1982. Écrit par Bill Lancaster, le film est adapté du roman court La Chose (Modèle:Lang, 1938) de John W. Campbell. Le film met en scène un groupe de chercheurs américains en Antarctique en proie à la Chose, une forme de vie parasite extraterrestre, qui assimile puis imite les autres organismes. La distribution comprend Kurt Russell dans le rôle principal, celui du pilote d'hélicoptère R.J. MacReady, et A. Wilford Brimley, T.K. Carter, David Clennon, Keith David, Richard A. Dysart, Charles Hallahan, Peter Maloney, Richard Masur, Donald Moffat, Joel Polis et Thomas G. Waites dans les rôles secondaires.

La production débute au milieu des années 1970, avec pour ambition d'être une adaptation plus fidèle que La Chose d'un autre monde (The Thing from Another World, 1951) de Christian Nyby. The Thing connaît plusieurs développements, passant aux mains de divers réalisateurs et scénaristes, chacun ayant une approche différente, avant d'être récupéré par Carpenter et Lancaster. Le tournage débute en Modèle:Date- dans les décors réfrigérés de Los Angeles mais aussi à Juneau en Alaska et à Stewart en Colombie-Britannique pour environ douze semaines. Sur un budget alloué de Modèle:Nobr de dollars, Modèle:Unité de dollars sont nécessaires pour la réalisation des créatures métamorphes de Rob Bottin, mêlant produits chimiques et alimentaires, caoutchouc et pièces mécaniques.

À sa sortie en 1982, The Thing est très mal reçu par la critique. Il est décrit comme de la Modèle:Citation, Modèle:Citation et proposé comme le film le plus détesté de tous les temps par le magazine spécialisé Modèle:Lien. Les critiques louent autant la réussite technique des effets spéciaux qu'ils réprouvent leur visuel écœurant, tandis que d'autres s'attardent sur le développement des personnages jugé faible. Le film figure à la Modèle:8e au box-office lors de son premier week-end d'exploitation et rapporte Modèle:Unité de dollars durant sa diffusion en salles. Plusieurs raisons ont été citées expliquant cet échec à impressionner le public : la concurrence de films tels que E.T., l'extra-terrestre (E.T., the Extra-Terrestrial) de Steven Spielberg, dont l'approche des visites extraterrestres est bien plus optimiste ; un été chargé en films fantastiques et de science-fiction à succès ; et un public en pleine récession, peu disposé au ton résolument nihiliste de The Thing.

Le film connaît un nouveau succès avec sa sortie en vidéo et sa diffusion à la télévision. Depuis, il a été reconnu comme l'un des meilleurs films de science-fiction et d'horreur et a obtenu le statut de film culte. De nombreux réalisateurs ont souligné son influence sur leurs œuvres et il est régulièrement cité dans d'autres médias tels que les séries télévisées ou les jeux vidéos. The Thing a engendré de nombreux produits dérivés parmi lesquels une novélisation par Alan Dean Foster en 1982, des attractions sous la forme de maisons hantées ou encore un film préquel du même nom sorti en 2011. Début 2020, un remake est annoncé.

Synopsis

Toile de fond

Les membres d'une station de recherche basée en Antarctique découvrent qu'une créature extraterrestre a survécu au crash de son vaisseau. Celle-ci témoigne très vite de sa capacité à parasiter puis assimiler toute forme de vie. Isolés du monde, ne sachant plus qui est contaminé et qui ne l'est pas, les hommes de l'équipe vont sombrer dans la peur et la paranoïa.

Résumé détaillé

Des bâtiments carrés oranges dans un paysage enneigé.
Le film se déroule dans une station de recherche basée en Antarctique (ici, la base norvégienne Troll).

Antarctique, hiver 1982. Un hélicoptère norvégien pourchasse un chien de traîneau près d'une station de recherche américaine, le passager armé d'un fusil d'assaut équipé d'une lunette tentant d'atteindre l'animal en tirant par la portière de l'appareil. Tandis que les Américains accourent, l'hélicoptère atterrit. Le passager dégoupille une grenade mais la laisse échapper malencontreusement et celle-ci explose, détruisant l'hélicoptère et tuant son pilote. Le passager norvégien, hors de contrôle, continue de tirer sur le chien et crie à l'adresse des Américains, mais ceux-ci sont incapables de le comprendre. Après qu'une de ses balles a atteint un Américain, il est abattu par Garry, le directeur de la station. Le pilote d'hélicoptère, R. J. MacReady, et le docteur Copper volent jusqu'au camp norvégien afin d'enquêter sur les causes de l'incident mais ne trouvent que des ruines calcinées, des corps mutilés et congelés ainsi qu'un imposant bloc de glace semblant avoir été excavé afin d'en extraire quelque chose. Ils y récupèrent cependant les restes brûlés d'un cadavre humanoïde à deux faces. De retour à la station, le biologiste Blair effectue une autopsie sur la chose mais ne trouve que des organes humains normaux.

Clark, le maître-chien de la station, conduit le chien au chenil avec ceux de la station. L'animal subit une monstrueuse métamorphose et attaque les autres animaux. Les hurlements alertent l'équipe et Childs incinère la créature au lance-flammes. Une autopsie révèle que la Chose est capable d'imiter parfaitement toute autre forme de vie. Le visionnage des vidéos récupérées au camp norvégien révèle à l'équipe l'endroit où les Norvégiens passaient le plus clair de leur temps. Copper, Norris et MacReady s'y rendent et découvrent un gigantesque cratère contenant ce qui semble être l'épave d'un vaisseau spatial et plus loin, une excavation en forme de baignoire. Norris estime que le vaisseau est resté enterré pendant au moins Modèle:Unité. Blair devient paranoïaque lorsqu'il comprend que n'importe qui a pu être remplacé et imité par la créature et que si elle atteignait les zones habitées, la population mondiale se trouverait entièrement infectée Modèle:Nobr après le premier contact. Les membres de la station prennent des mesures pour limiter le risque d'assimilation.

La créature humanoïde présumée morte attaque Bennings mais Windows la surprend et alerte MacReady qui brûle la Chose-Bennings avant qu'elle n'ait achevé le processus d'assimilation. MacReady incinère ensuite tous les restes de la chose. Blair sabote tous les moyens de transport, tue les chiens de traîneau restants et détruit la radio afin de confiner tout le monde. L'équipe le retrouve en pleine crise de nerfs, armé d'un revolver et d'une hache. Mac Ready parvient à le maîtriser et l'enferme dans la cabane à outils. Copper suggère alors de comparer le sang de chaque membre au sang non contaminé en réserve mais les poches ayant été détruites, les hommes perdent foi en Garry, commencent à s'accuser les uns les autres et MacReady prend les commandes de l'équipe.

MacReady, Windows et Nauls trouvent le corps calciné de Fuchs et supposent qu'il s'est suicidé pour éviter d'être assimilé par la chose. Windows retourne à la base tandis que MacReady et Nauls enquêtent dans la cabane de MacReady. Ayant trouvé une de ses chemises déchirées, Nauls pense que MacReady a été assimilé et l'abandonne dans une tempête de neige sur le chemin du retour. À l'intérieur de la station, le débat fait rage pour savoir s'il faut laisser MacReady entrer mais celui-ci brise une vitre, s'introduit dans la station et menace de se dynamiter avec eux. Pendant la confrontation, Norris tombe, a priori foudroyé par une crise cardiaque.

Lorsque Copper tente de le réanimer par défibrillation, la poitrine de Norris s'ouvre et se referme sur les bras de Copper comme une mâchoire géante. Les entrailles de la créature s'animent en un double monstrueux de Norris. MacReady incinère la créature mais la tête de Norris se sépare du corps et tente de s'échapper sous forme d'arachnide avant d'être également brûlée. MacReady ordonne à Windows d'attacher tout le monde pour un nouveau test, Childs et Clark refusent de s'y soumettre, et Clark est tué par MacReady, alors qu'il tentait de l'attaquer. MacReady explique sa théorie : chaque cellule de la Chose est un organisme individuel, avec son propre instinct de survie, qui réagit défensivement quand elle est menacée, à l'instar de la tête de la Chose-Norris. Il teste le sang de tout le monde, y compris le sien, avec un morceau de fil de cuivre chauffé au rouge. Tout le monde passe l'examen, y compris MacReady, mais le sang de Palmer réagit violemment à la chaleur. Palmer se métamorphose et contamine Windows, obligeant MacReady à les brûler tous les deux.

Pendant que Childs est de garde au campement, ce qui reste du groupe se met à la recherche de Blair afin de le tester. Ils découvrent un tunnel sous la cabane à outils et comprennent que Blair a construit un petit vaisseau pour s'évader. À la station, Childs a disparu et le générateur de courant a été détruit. MacReady pense que la Chose a l'intention d'hiberner jusqu'à ce qu'une équipe de secours arrive au printemps pour la libérer. MacReady, Garry et Nauls décident de dynamiter tout le complexe dans l'espoir de la détruire définitivement. Alors qu'ils sont en train de disposer les explosifs dans les sous-sol, Blair réapparaît et s'empare de Garry. Nauls ne donne plus signe de vie. MacReady qui, craignant le pire a allumé la mèche d'un bâton de dynamite, voit alors se dresser devant lui la forme la plus monstrueuse de la chose. Dans un geste de rage désespérée, il lui hurle alors Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère en version originale) avant de lui lancer le bâton de dynamite, anéantissant la dernière manifestation de la créature ainsi que la quasi-totalité des bâtiments restants.

MacReady s'assoit pour observer la station brûler. Childs réapparaît, expliquant s'être perdu dans la tempête en poursuivant Blair. Épuisés et se sachant condamnés par le froid, ils reconnaissent la futilité de leur méfiance mutuelle et partagent une bouteille de scotch ayant miraculeusement échappé à l'apocalypse.

Fiche technique

Distribution

Production

Développement

Un homme à la moustache et aux cheveux dégarnis gris, regardant l'objectif et portant un col roulé noir.
Le réalisateur John Carpenter en 2001.

Au milieu des années 1970, les producteurs David Foster et Lawrence Turman soumettent le projet d'une adaptation du roman court La Chose (Who Goes There?, 1938) de John W. Campbell à Universal Pictures. Celle-ci a déjà été librement adaptée par le passé en long-métrage avec La Chose d'un autre monde (The Thing from Another World, 1951) de Christian Nyby (et Howard Hawks, non crédité) ainsi qu'à la télévision avec l'épisode Créature de feu (The Heat Monster) de la série Voyage au fond des mers (Voyage to the Bottom of the Sea, 1964-1968) de Irwin Allen. Cependant, Foster et Turman souhaitent développer un projet plus fidèle à l’œuvre originale.

Les droits sont jusque là détenus par différentes personnes. Les scénaristes Modèle:Lien et Matthew Robbins possèdent ceux de l'adaptation mais ils ratent l'opportunité d'en faire un nouveau film, et Universal les récupère<ref name="lyttelton2012">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Wilbur Stark a acheté quant à lui les droits de remake de Modèle:Nobr de la RKO Pictures en 1976, y compris ceux de La Chose d'un autre monde, à trois financiers de Wall Street qui ne savent pas quoi en faire, en échange d'un retour une fois les films produits<ref name="manna1982">Modèle:Article.</ref>. Universal obtient à son tour les droits de remake du film à Stark, ce qui lui vaut une citation en tant que producteur exécutif sur toutes les publicités imprimées et télévisées, les posters et les communiqués de presse<ref name="foster1982b" />.

John Carpenter est approché une première fois en 1976 par le coproducteur et ami Stuart Cohen<ref name="swires1982b">Modèle:Article.</ref> mais Carpenter est alors vu principalement comme un réalisateur indépendant et Universal préfère choisir le réalisateur de Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chain Saw Massacre, 1974), Tobe Hooper, déjà sous contrat. Finalement, les producteurs désapprouvent le concept proposé par Hooper et son co-scénariste, Kim Henkel. Après avoir été pitché par plusieurs autres scénaristes et avoir tenté de recruter d'autres réalisateurs, tels que John Landis, en vain, le projet est mis sur pause. Le succès du film de science fiction horrifique de Ridley Scott, Alien (1979), réanime le projet et Carpenter est de nouveau associé au projet après le succès public et critique de son slasher, La Nuit des masques (Halloween, 1978)<ref name="lyttelton2012" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.

John Carpenter est tout d'abord réticent à l'idée de rejoindre le projet car il pense que l'adaptation de Hawks est difficile à surpasser, malgré un monstre jugé insignifiant. Cohen lui suggère de lire la nouvelle originale. Les transformations sinistrement baroques de la créature et les questions qu'elles soulèvent attisent l'intérêt de John Carpenter. Il établit des parallèles entre le roman court et le roman d'Agatha Christie Dix Petits Nègres (And Then There Were None, 1939) et note qu'il pourrait donner à l'histoire de La Chose une nouvelle signification : Modèle:Citation<ref>Modèle:Citation étrangère. Cité dans : Modèle:Lien web.</ref>. Carpenter est un grand admirateur de Howard Hawks. Il a ainsi déjà adapté Rio Bravo (1959) avec son film Assaut (Assault on Precinct 13) en 1976, a rendu hommage à La Chose d'un autre monde dans La Nuit des masques et l'a revu plusieurs fois avant le tournage pour y trouver de l'inspiration<ref name="tompkins2015">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="hemphill2017">Modèle:Lien web.</ref>. Carpenter et le directeur de la photographie Dean Cundey ont collaboré ensemble pour la première fois sur La Nuit des masques, The Thing est leur premier projet à gros budget pour une major<ref name="hemphill2017" />.

Après avoir garanti la participation de l'équipe de tournage et du scénariste, la production du film est de nouveau mise à mal lorsque John Carpenter pense à démissionner. Celui-ci apprend en effet qu'un de ses projets fétiches, Modèle:Lien, est sur le point d'être produit par Modèle:Lien. Les producteurs pensent à le remplacer par Walter Hill, Sam Peckinpah ou encore Michael Ritchie mais le développement de El Diablo n'est pas aussi imminent que John Carpenter le pensait et il reste aux commandes de The Thing<ref name="lyttelton2012" />. El Diablo ne sera en effet réalisé qu'en 1990 par Peter Markle, sous la forme d'un téléfilm pour HBO.

Le budget alloué au film par Universal s'élève à l'origine à Modèle:Nobr de dollars, dont Modèle:Unité pour les effets de la créature, ce qui dépasse à l'époque le budget de n'importe quel film de monstre du studio. Le tournage doit durer Modèle:Nobr. Les studios de production d'Universal estiment finalement que Modèle:Nobr de dollars seront nécessaires, avant même le marketing et les coûts annexes, car d'autres décors sont planifiés, y compris des décors extérieurs et un plateau immense où doit se dérouler la mort de Bennings dans le script d'origine, coûtant à lui seul Modèle:Unité de dollars. Une fois les storyboards et les designs finalisés, l'équipe estime avoir besoin d'au moins Modèle:Unité pour la création des créatures, un chiffre que les exécutifs d'Universal n'acceptent qu'après avoir vu le nombre d'ouvriers travaillant pour Rob Bottin, le maquilleur et responsable des effets spéciaux. Le producteur associé Larry Franco est chargé de réévaluer le budget du film : il réduit la durée du tournage d'un tiers, supprime les décors en extérieurs pour un tournage sur place et fait abandonner la première version de la mort de Bennings, jugée trop extravagante. Cohen suggère de réutiliser le campement américain détruit pour les scènes du campement norvégien en ruine, économisant Modèle:Unité de plus. Lorsque le tournage débute en Modèle:Date-, The Thing a un budget de Modèle:Unité de dollars, Modèle:Nobr en comptant les frais indirects<ref name="cohen2013">Modèle:Lien web.</ref>. Finalement, le budget est dépassé d'environ Modèle:Unité de dollars, obligeant l'équipe à supprimer certaines scènes telles que la confrontation de Nauls avec une créature nommée Modèle:Citation étrangère dans le script original<ref name="cohen2013" />,<ref name="freer2016">Modèle:Article.</ref>. À la fin de la production, Carpenter est obligé de demander au producteur exécutif Ned Tanen Modèle:Unité de plus pour terminer une version simplifiée de la Chose-Blair<ref name="cohen2013" />. Le coût final est de Modèle:Unité de dollars, les frais généraux le faisant grimper à Modèle:Nobr de dollars<ref name="cohen2013" />,<ref name="freer2016" />.

Écriture du scénario

Jeune homme avec un chapeau de cowboy, une chemise à carreaux et une frange derrière un encadrement de porte sur lequel il pose sa main.
Le scénariste Bill Lancaster en 1967.

De nombreux écrivains se sont penchés sur le projet The Thing avant qu'il ne soit récupéré par Carpenter, parmi lesquels William F. Nolan, le co-auteur de L'Âge de cristal (Logan's Run, 1967), adapté en 1976 par Michael Anderson et le romancier David Wiltse. La version prévue par Hooper et Henkel devait se dérouler au moins partiellement sous l'eau ; Cohen la décrit comme une histoire à la Moby Dick dans laquelle le Capitaine devait se battre contre une énorme créature non-métamorphe<ref name="lyttelton2012" />. Tous ont quitté le projet avant l'arrivée de Carpenter<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="cinephilia">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="abrams2014">Modèle:Lien web.</ref>. Selon lui, ces scripts étaient Modèle:Citation, dénaturant l'histoire et ignorant le côté caméléon de la Chose<ref name="swires1982c">Modèle:Article.</ref>. Carpenter ne veut cependant pas écrire le projet lui-même. Les trois mois de tournage de New York 1997 (Escape from New York, 1981), principalement de nuit, l'ont épuisé et il lutte au même moment pour terminer sa version du scénario de Philadelphia Experiment (Stewart Raffill, 1984). Il préfère alors laisser un autre s'en occuper<ref name="bauer">Modèle:Lien web.</ref>. Une fois Carpenter confirmé en tant que réalisateur, la production demande à plusieurs auteurs de scénariser The Thing, dont Richard Matheson, Nigel Kneale et Deric Washburn<ref name="lyttelton2012" />.

Bill Lancaster rencontre Turman, Foster et Cohen une première fois en 1977 mais il a l'impression que les producteurs veulent refaire La Chose d'un autre monde à l'identique et il ne désire pas en écrire un simple remake<ref name="swires1982">Modèle:Article.</ref>. Lancaster est contacté à nouveau en Modèle:Date-. Entre-temps, il a lu le roman court original La Chose et Carpenter a été rattaché au projet. Lancaster est engagé pour écrire le script, après avoir défendu sa vision du film et sa volonté de rester fidèle à l'œuvre d'origine auprès de Carpenter, lui-même grand admirateur du travail de Lancaster sur La Chouette Équipe (The Bad News Bears, Michael Ritchie, 1976)<ref name="swires1982" />,<ref name="bauer" />,<ref name="cinephilia" />. Lancaster écrit plusieurs scènes clés du film, dont celle où la Chose-Norris mord le docteur Copper et celle du test sanguin, que Carpenter cite comme la principale raison de sa participation au film<ref name="bauer" />. Lancaster explique avoir eu certaines difficultés à transcrire La Chose en film parce qu'elle ne présente que peu d'action. Il réalise des changements considérables en particulier dans le nombre de personnages, passant de 37 à 12. Lancaster pense en effet que mettre en scène 37 personnages serait excessif, qu'il serait difficile pour le public de suivre et pour le scénariste de les développer correctement. Il choisit également de modifier la structure narrative, en la débutant au milieu du récit, au lieu d'utiliser des flashbacks comme dans le livre<ref name="swires1982" />. Plusieurs personnages sont modernisés pour le public contemporain. MacReady notamment, météorologue dans sa version originale, devient un dur-à-cuire solitaire, décrit dans le script ainsi : Modèle:Citation. Lancaster désire faire émerger un personnage fort et héroïque d'un ensemble de protagonistes au fil de l'intrigue, et non pas mettre en scène un héros archétypé à la manière d'un Doc Savage dès le début<ref name="swires1982" />.

Lancaster écrit entre 30 et Modèle:Nobr mais se retrouve bloqué au second acte et il lui faut plusieurs mois pour compléter le scénario<ref name="bauer" />,<ref name="swires1982" />. Lancaster et Carpenter le finalisent ensuite ensemble en un week-end, partageant leurs idées sur l'attitude des personnages et la mise en scène de plusieurs scènes. Dans la première mouture du scénario de Lancaster, la créature reste cachée la plupart du temps mais Bottin convainc Carpenter de le rendre plus visible pour avoir un impact plus important sur les spectateurs<ref name="bauer" />,<ref name="billson2009">Modèle:Article.</ref>. La fin connait également de profondes modifications : chez Lancaster, MacReady et Childs se transforment en monstres. Ils sont sauvés au printemps par hélicoptère, accueillant leurs sauveteurs par la réplique Modèle:Citation étrangère (qui peut se traduire par Modèle:Citation) mais Carpenter trouve cette fin trop superficielle. Le roman court, quant à lui, se termine sur une victoire indéniable des humains mais ceux-ci sont inquiets d'une possible infection des oiseaux qu'ils voient voler vers le continent. Carpenter décide de terminer son film par la mort progressive des personnages principaux, transis de froid, se sacrifiant pour sauver l'humanité de l'infection ; il y voit l'ultime acte héroïque<ref name="bauer" />,<ref name="swires1982" />. Lancaster écrit cette nouvelle fin en évitant un twist à la manière de La Quatrième Dimension ou par la destruction du monstre, préférant laisser planer une certaine ambiguïté sur la situation des deux personnages, entre confiance et méfiance, crainte et soulagement<ref name="swires1982" />. Au total, Lancaster écrit cinq versions de son scénario<ref name="swires1982" />.

Choix des acteurs

Modèle:Multiple image En Modèle:Date-, alors que la seconde équipe a déjà commencé le tournage à Juneau en Alaska, Kurt Russell est le dernier acteur à être sélectionné, bien qu'il ait aidé John Carpenter à développer ses idées<ref name="corrigan2017">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="cohen2011">Modèle:Lien web.</ref>. Carpenter a déjà collaboré avec Russel deux fois auparavant mais il veut se laisser d'autres possibilités. Plusieurs acteurs sont pressentis : Christopher Walken, Jeff Bridges et Nick Nolte sont indisponibles ou refusent le rôle ; Sam Shepard est intéressé mais n'insiste pas. Tom Atkins et Jack Thompson sont tous deux de solides prétendant au rôle en début comme en fin de processus mais c'est finalement Russel qui est gardé<ref name="cohen2011" />. Carpenter explique son choix parce qu'il l'a trouvé auparavant fiable et qu'il ne se plaindra pas des conditions de tournage difficiles<ref name="swires1982b" />. Russel se laisse pousser les cheveux et la barbe pendant un an<ref name="kirk2011">Modèle:Lien web.</ref>. Les producteurs ont rencontré de nombreux acteurs durant les premières étapes de la production tels que Brian Dennehy, Kris Kristofferson, John Heard, Ed Harris, Tom Berenger, Jack Thompson, Scott Glenn, Fred Ward, Peter Coyote, Tom Atkins et Tim McIntire. Certains ont refusé de jouer dans un film de monstre, tandis que Dennehy a été choisi pour interpréter Copper<ref name="cohen2011" />. Chaque acteur est payé Modèle:Unité, à l'exception de Russel, plus connu, dont le cachet s'élève à Modèle:Unité<ref name="cohen2013" />.

Geoffrey Holder, Carl Weathers et Bernie Casey sont envisagés pour le rôle de Childs, quand Carpenter pense à Isaac Hayes avec qui il a travaillé sur New York 1997. Ernie Hudson est favori et est à deux doigts de signer avant que la production ne rencontre Keith David<ref name="swires1982b" />. The Thing est le premier grand rôle de David. Venant du théâtre, il doit apprendre à se contenir et ne pas trop exposer les émotions de son personnage, conseillé par Richard Masur et Donald Moffat en particulier, interprétant réciproquement Clark et Garry. Masur et David discutent de leurs personnages durant les répétitions et décident que Clark et Childs ne s'apprécient pas<ref name="abrams2016">Modèle:Lien web.</ref>. Pour le rôle de Blair, l'équipe choisit Wilford Brimley, encore inconnu, car ils veulent un Modèle:Citation dont l'absence ne paraîtrait pas suspecte aux yeux du public jusqu'au moment adéquat. L'idée est d'infecter le personnage tôt dans le film mais hors-champ. Sa condition serait inconnue du public et ses intentions cachées. Carpenter veut donner le rôle à Donald Pleasence mais celui-ci est jugé trop reconnaissable<ref name="cohen2012">Modèle:Lien web.</ref>. T. K. Carter obtient le rôle de Nauls mais le comédien Franklyn Ajaye est aussi auditionné. Celui-ci, cependant, livre un long discours sur son personnage qu'il considère stéréotypé, sur quoi se termine la réunion<ref name="cohen2012b">Modèle:Lien web.</ref>.

Un homme avec une grande moustache grise, un chapeau de cowboy et un pull rayé horizontalement rouge et noir. Il tient un micro dans sa main droite.
Wilford Brimley en 2012.

Bottin insiste pour jouer Palmer mais ses fonctions en tant que responsable des effets spéciaux l'obligent finalement à renoncer. Le personnage ayant quelques moments de comédie, Universal pense entre autres à Jay Leno, Garry Shandling et Charles Fleischer pour interpréter le rôle mais c'est finalement David Clennon qui est sélectionné notamment pour son jeu dramatique<ref name="cohen2012c">Modèle:Lien web.</ref>. Clennon a également été auditionné pour le rôle de Bennings mais il préfère jouer un Modèle:Citation qu'un Modèle:Citation<ref name="abrams2016" />. Powers Boothe<ref name="lyttelton2012" />, Lee Van Cleef, Jerry Orbach, et Kevin Conway sont envisagés pour le rôle de Garry, ainsi que Richard Mulligan lorsque la production hésite à rajeunir le personnage pour le rapprocher de MacReady<ref name="cohen2012d">Modèle:Lien web.</ref>. Masur auditionne également pour Garry mais il demande lui-même à jouer Clark, préférant ses répliques et appréciant énormément les chiens. Masur répète tous les jours avec le chien-loup Modèle:Lien et son maître, Clint Rowe, celui-ci familiarisant Jed aux sons et aux odeurs des acteurs. Ce travail se reflète à l'écran lorsque le chien se tient aux côtés de Masur sans avoir à chercher son maître. Masur décrit son personnage comme peu intéressé à la compagnie humaine, préférant travailler avec les chiens. Il est allé dans un magasin survivaliste pour acheter un canif à lame rétractable qu'il utilise dans sa confrontation avec le personnage interprété par David<ref name="abrams2016" />. Masur a refusé un rôle dans E.T. l'extra-terrestre (E.T. the Extra-Terrestrial, 1982) pour jouer Clark<ref name="beresford2017">Modèle:Lien web.</ref>. Wiliam Daniels et Dennehy étaient tous deux intéressés au rôle du docteur Copper mais Carpenter choisit à la dernière minute Richard Dysart<ref name="cohen2012d" />.

Dans les premières versions du scénario, Windows est appelé Sanchez, puis Sanders (nom adopté dans la novélisation par Alan Dean Foster). Le nom Windows (Modèle:Citation en anglais) a été choisi en voyant l'acteur Thomas G. Waites en costume, essayant une énorme paire de lunettes à verres teintés, que le personnage porte dans le film<ref name="cohen2012e">Modèle:Lien web.</ref>. L'unique présence féminine de la distribution est la voix de l'ordinateur de MacReady, doublé par la femme de Carpenter à l'époque, Adrienne Barbeau avec qui il avait déjà travaillé sur Meurtre au 43e étage (Someone's Watching Me!, 1978), Fog (1980) et New York 1997<ref name="lyttelton2012" />,<ref name="freer2016" />. Russell trouve le côté exclusivement masculin de l'intrigue intéressant, les hommes n'ayant pas à poser devant une femme<ref name="corrigan2017" />. Foster, Franco et Lancaster, parmi d'autres membres de l'équipe technique, font un caméo dans la vidéo des Norvégiens<ref name="cohen2011b">Modèle:Lien web.</ref>. Le cadreur Ray Stella a doublé toutes les scènes où des aiguilles sont utilisées pour prélever du sang, précisant à Carpenter qu'il pourrait faire ça toute la journée. Franco joue également le Norvégien au fusil sortant de l'hélicoptère dans la séquence d'ouverture<ref name="kirk2011" />,<ref name="canby1982">Modèle:Article.</ref>. La distribution est dirigée par Anita Dann<ref name="abrams2016" />.

Tournage

Les storyboards de The Thing, réalisés par Mike Ploog et Mentor Huebner avant le début du tournage, sont tellement détaillés que certains plans répliquent les dessins à l'identique<ref name="dowd2017">Modèle:Lien web.</ref>. Le directeur de la photographie, Dean Cundey, insiste pour l'utilisation du format large anamorphosé, afin de placer plus de personnages dans le plan et mettre en valeur l'environnement, tout en créant un sentiment de confinement à l'image. Cela crée également un Modèle:Citation autour des acteurs pour laisser deviner une présence hors-champ<ref name="kirk2011" />.

Un paysage neigeux avec des montagnes rocheuses.
Le tournage débute en Modèle:Date- à Juneau, Alaska.

Le tournage principal débute le Modèle:Date- à Juneau, la capitale de l'état d'Alaska<ref name="freer2016" />,<ref name="gamesradar2008">Modèle:Lien web.</ref>, pour environ 12 semaines<ref name="official2008">Modèle:Lien web.</ref>. Carpenter demande deux semaines de répétition en amont du tournage pour voir comment les scènes fonctionnent. La requête est inhabituelle à l'époque car elle engendre de nouveaux frais<ref name="swires1982" />. Le tournage se déplace ensuite à Los Angeles dans les studios Universal, où la température extérieure atteint les Modèle:Tmp quand celle des plateaux est régulée à Modèle:Tmp<ref name="corrigan2017" />,<ref name="gamesradar2008" />. L'équipe voulait à l'origine tourner dans une structure réfrigérée mais aucune assez grande n'existait. À la place, ils récupèrent autant de climatiseurs portables qu'ils peuvent, rendent le plateau hermétique et utilisent des humidificateurs et des brumisateurs pour augmenter l'humidité de l'air<ref name="swires1982b" />. Carpenter est mécontent des premières scènes tournées, réunies dans un premier montage Modèle:Citation (collées les unes aux autres, sans transition). Selon lui, le film ressemble à une succession de scènes où les hommes restent debout à discuter sans rien faire d'autre. Il décide de les réécrire pour les situer en extérieur, lorsque le tournage se déplace à Stewart (Colombie-Britannique)<ref name="hemphill2017" />,<ref name="abrams2016" />.

Carpenter est déterminé à utiliser des lieux préexistants au lieu des studios de tournage, ses succès précédents, Halloween et The Fog, lui donnant la crédibilité nécessaire pour s'imposer dans cette production à plus gros budget qu'est The Thing. Les responsables du repérage ont trouvé une zone juste à l’extérieur de Stewart, le long de la côte canadienne, qui offre au projet une certaine facilité d'accès et valorisera les scènes de jour<ref name="hemphill2017" />. Le Modèle:Date-, une centaine de techniciens américains et canadiens y déménagent pour commencer le tournage<ref name="official2008" />. Durant le transport, le bus de l'équipe glisse dans la neige vers une partie de la route non protégée et manque de faire une chute de Modèle:Nobr<ref name="beresford2017" />. Certains résident dans la petite ville minière, lorsque d'autres logent dans des péniches résidentielles le long du canal Portland<ref name="abrams2016" /> et doivent conduire Modèle:Nobr sur une route étroite et venteuse avant d'accéder au plateau d'Alaska<ref name="corrigan2017" />,<ref name="abrams2016" />,<ref name="swires1982b" />.

Les décors ont été construits en Alaska durant l'été, au sommet d'une zone rocheuse surplombant un glacier, en attendant que la neige tombe et les recouvre<ref name="hemphill2017" />. Ils sont utilisés à la fois pour les scènes intérieures et extérieures, ce qui signifie que l'intérieur ne peut pas être chauffé au-delà du seuil de congélation pour ne pas fondre la neige sur le toit. Dehors, les températures sont si basses que les objectifs gèlent et se brisent<ref name="corrigan2017" />. De plus, les caméras doivent être laissées dans le froid, la chaleur floutant les objectifs, ce qui met des heures à se dissiper<ref name="gamesradar2008" />. Le tournage, victime des aléas de la météo, dure trois semaines<ref name="swires1982b" />, la neige étant parfois tellement forte qu'il est impossible de tourner pendant des jours<ref name="abrams2016" />. Huit heures sont nécessaires pour préparer les explosifs pour le final<ref name="swires1982c" />.

Keith David se casse la main la veille de son premier jour de tournage dans un accident de voiture. Il se rend tout de même sur le plateau mais Carpenter et Franco, voyant sa main enflée, l'envoient à l’hôpital où on lui fait deux points de suture. Il revient avec un gant chirurgical sous un gant noir, peint pour correspondre à sa couleur de peau. Sa main gauche est ainsi cachée pendant la première moitié du film<ref name="abrams2016" />. The Thing est tourné à une époque où l'utilisation massive d'effets spéciaux est encore rare, les acteurs doivent donc adapter leur jeu sous les instructions de Carpenter, les effets étant ajoutés en postproduction. Quelques marionnettes sont présentes pour figurer ce qu'il se passe dans la scène mais la plupart du temps, les acteurs jouent en regardant un mur ou un objet marqué d'un X<ref name="corrigan2017" />. La destruction de la base par explosifs oblige les cadreurs à rester sur le plateau avec les explosifs, activés à distance. Ils doivent alors courir pour se mettre à l'abri pendant que sept caméras enregistrent la destruction<ref name="swires1982c" />. Carpenter filme les scènes de la base norvégienne après la séquence finale, le campement américain détruit figurant le premier en ruine<ref name="menzies2017">Modèle:Lien web.</ref>.

Le directeur artistique John J. Lloyd a supervisé le design et la construction de tous les décors, lorsqu'il n'en n'existait pas préalablement, et c'est Cundey qui a suggéré le visuel des plafonds et des canalisations afin de rendre l'espace plus claustrophobe<ref name="swires1982b" />.

Effets spéciaux

La créature

Les effets spéciaux de The Thing ont été créés en majeure partie par Rob Bottin<ref name="billson2009" /> qui a précédemment travaillé avec Carpenter sur Fog (1980)<ref name="carlomagno1982">Modèle:Article.</ref>. À l'origine Bottin refuse la proposition de Carpenter et n'accepte qu'à condition d'avoir l'entière liberté de créationModèle:Sfn. Lorsqu'il rejoint le projet mi-1981, la préproduction est en cours mais aucun design de l'alien n'a encore été conçu<ref name="carlomagno1982" />. L'artiste Dale Kuipers a créé quelques peintures préliminaires pour l'aspect général de la créature mais il quitte le projet après un accident de voiture, pour lequel il doit être hospitalisé, et avant de pouvoir les développer avec Bottin<ref name="freer2016" />,<ref name="carlomagno1982" />. Pour Carpenter, la Chose devrait être une seule et unique créature mais Bottin suggère qu'elle pourrait changer constamment, capable de prendre n'importe quelle forme<ref name="abrams2016" />. Carpenter trouve dans un premier temps les idées de Bottin Modèle:Citation et lui demande de travailler sur les ébauches avec l'artiste Mike Ploog à la place<ref name="carlomagno1982" />. Lors de la création du design de la Chose, l'équipe décide que quiconque assimilé par elle serait une imitation parfaite et n'aurait pas conscience d'être la Chose<ref name="kirk2011" />. Les acteurs passent des heures à débattre durant les répétitions pour décider si oui ou non les personnages devraient savoir qu'ils font partie de la Chose une fois possédés. David Clennon affirme que cela n'a pas d'importance puisque tout le monde agit, ressemble et a la même odeur qu'avant l'assimilation<ref name="abrams2016" />. À son apogée, l'équipe comprend 35 artistes et techniciens et Bottin trouve difficile de gérer autant de personnes. Pour l'aider, il fait appel au producteur exécutif spécialisé dans les effets-spéciaux Erik Jensen, avec lequel il a travaillé sur Hurlements (The Howling de Joe Dante, 1981), et lui confie l'unité de maquillage<ref name="carlomagno1982" />. L'équipe de Bottin comprend également le superviseur de l'aspect mécanique Dave Kelsey, le coordinateur de l'aspect maquillage Ken Diaz, le moulurier Gunnar Ferdinansen, et son amie de longue date Margaret Beserra, responsable des peintures et des coiffures<ref name="carlomagno1982" />.

Pour créer les différentes formes de la Chose, Bottin imagine que la créature a voyagé à travers toute la galaxie, ce qui lui a permis d'acquérir différents attributs selon la nécessité, tels que des estomacs se transformant en bouches géantes ou des pattes d'araignées se développant à partir de têtes<ref name="billson2009" />. Bottin avoue subir une telle pression qu'il fait des rêves dans lesquels il travaille sur les designs et prend des notes à son réveil<ref name="carlomagno1982" />. Quelques idées considérées comme trop grossières sont abandonnées, parmi lesquelles une série de bébés monstrueux morts<ref name="freer2016" />. Bottin n'a aucune idée de comment mettre ses créatures en pratique mais Carpenter ne rejette aucune de ses inspirations. Le réalisateur précise : Modèle:Citation<ref name="mahon2018" />. Selon Cundey, Bottin était très sensible à propos de ses designs et avait peur que le film en montre trop<ref name="menzies2017" />. Pour prévenir d'une certaine censure, Bottin suggère d'amoindrir la violence des transformations et le dégoût des organes internes en atténuant la couleur (en particulier du sang et des viscères) bien que le tournage soit déjà terminé<ref name="abrams2014" />. De nombreux matériaux sont utilisés pour réaliser les effets de la créatures tels que de la mayonnaise, du maïs à la crème, du chewing-gum au micro-ondes et du lubrifiant<ref name="tompkins2015" />.

Durant le tournage, Bottin, âgé de 21 ans, est hospitalisé, souffrant d'épuisement, d'une double pneumonie et d'un ulcère hémorragique, causés par sa charge de travail. Bottin explique qu'il Modèle:Citation, préférant être directement impliqué dans les tâches difficiles<ref name="svitil1990">Modèle:Article.</ref>. Entièrement dévoué au projet, Bottin vit pendant un an dans les résidences Universal, ne prend aucun jour de congés et dort sur les plateaux ou dans les vestiaires<ref name="freer2016" />. Pour soulager son équipe de la pression, Bottin fait appel au créateur d'effets spéciaux Stan Winston afin de finaliser quelques designs, dont la Chose-Chien<ref name="menzies2017" />,<ref name="carlomagno1982" />. Avec un délai trop court pour réaliser une créature mécanique sophistiquée, Winston se rabat sur l'utilisation d'une marionnette à gaine. Un moulage est réalisé à partir du bras et de la tête du maquilleur Lance Anderson, autour de quoi la Chose-Chien est sculptée dans de l'argile huileuse. La marionnette finale de mousse et de latex, portée par Anderson, intègre des yeux radio-commandés et des pattes contrôlées par câble<ref name="martin2018">Modèle:Lien web.</ref> et est manipulée par-dessous un plateau surélevé sur lequel le chenil a été construit<ref name="martin2018" />,<ref name="hemphill2017" />. Du liquide gluant provenant de la marionnette goutte sur Anderson pendant les deux jours de tournage nécessaires à la séquence et il doit porter un casque le protégeant des explosions simulant les coups de feu. Anderson doit tirer sur les tentacules pour les ramener à l'intérieur de la Chose-Chien, la scène étant montée à l'envers (Modèle:Lien) pour donner l'impression qu'elles sortent de son corps<ref name="martin2018" />. Winston refuse d'être crédité pour son travail, insistant sur le fait que Bottin mérite tous les honneurs. Winston est cité dans les remerciements du générique final<ref name="menzies2017" />,<ref name="carlomagno1982" />.

Dans une scène, le docteur Copper tente de réanimer Norris à l'aide d'un défibrillateur. Ce dernier se révèle être la Chose, sa poitrine s'ouvre et se transforme en bouche énorme arrachant les bras de Copper. Bottin la réalise en recrutant un double amputé sur lequel sont ajoutés des prothèses remplies d'os en cire, des veines de caoutchouc et de la Jell-O. Les bras sont ensuite placés dans l'estomac factice, une mâchoire mécanique se serre et l'acteur s'éloigne, tranchant les faux bras<ref name="menzies2017" />. L'effet de la tête de la Chose-Norris se détachant de son corps pour se sauver a été testé durant plusieurs mois avant que Bottin n'en soit satisfait. La scène comprend un effet pyrotechnique mais l'équipe ignorait que les fumées issues de la mousse qui compose l'intérieur de la marionnette sont extrêmement inflammables. Les fumées prennent feu, créant une énorme boule de feu qui engloutit la marionnette. Malgré cela, elle ne souffre que de peu de dégâts et l'équipe peut terminer de tourner la scène une fois le début d'incendie éteint<ref name="beresford2017" />,<ref name="carlomagno1982" />. L'expert en stop-motion Randall William Cook est chargé de développer la séquence finale, durant laquelle MacReady affronte la Chose-Blair. Cook créée une maquette du plateau et filme le monstre en grand angle image par image, mais Carpenter n'est pas convaincu par l'effet et n'utilise que quelques secondes du résultat<ref name="menzies2017" />. Il faut finalement cinquante personnes pour actionner la marionnette de la Chose-Blair<ref name="kirk2011" />.

La production voulait utiliser une caméra centrifugeuse Modèle:Incise pour la scène de la Chose-Palmer, lui permettant de courir le long du mur et traverser le plafond. Mais une fois de plus, le coût est jugé trop important et l'idée est abandonnée. À la place, Carpenter filme un cascadeur tombant à travers un sol, maquillé pour ressembler au plafond de l'avant-poste<ref name="cohen2011g">Modèle:Lien web.</ref>. Le cascadeur Anthony Cecere double la Chose-Palmer après que MacReady l'ait incendié et qu'il soit passé à travers le mur de la base<ref name="rosenbaum1982">Modèle:Lien web.</ref>. Le budget des effets spéciaux est dépassé au-delà de ce qui était prévu, et atteint le million et demi de dollarsModèle:Sfn.

Visuel et éclairage

Le directeur de la photographie Dean Cundey et Rob Bottin travaillent ensemble pour déterminer quel éclairage est le plus approprié pour chaque créature. Cundey voudrait afficher l'œuvre de Bottin le plus possible tellement ses créations sont détaillées mais il est conscient qu'en en montrant trop, il révélerait en même temps sa nature artificielle, brisant son illusion. Chaque rencontre avec la Chose est planifiée dans des endroits où l'utilisation de petites lumières, mettant en valeur la surface et les textures uniques de la marionnette, est justifiée. Cundey utilise également l'éclairage en arrière plan afin de détailler sa forme globale. Il développe avec Panasonic et quelques autres entreprises une caméra capable de s'ajuster automatiquement par rapport à l'exposition à la lumière selon différentes vitesses d'enregistrement. Il voudrait filmer la créature en accéléré et en ralenti pensant que cela rendrait l'effet visuel plus intéressant mais c'est à l'époque impossible à réaliser. Pour le reste du décor, Cundey travaille sur le contraste. Pour les intérieurs, il confronte des lumières chaudes, suspendues au plafond avec des abat-jours coniques afin de toujours pouvoir contrôler la luminosité, et des zones plus sombres. Les extérieurs sont constamment baignés dans une lumière bleutée et froide que Cundey a découvert dans des couloirs d'aéroports. La surface réfléchissante de la neige et la lumière bleue renforcent cette ambiance glaciale. L'utilisation de lance-flammes et de feux à main magenta créent une lumière dynamique<ref name="hemphill2017" />.

À l'origine, The Thing avait été pensé pour être filmé en noir et blanc mais Universal est réticent, pensant que cela pourrait affecter les ventes auprès des diffuseurs télévisuels. À la place, Cundey suggère d'atténuer les couleurs autant que possible. Les décors intérieurs sont peints de couleurs neutres, comme le gris, de nombreux accessoires sont aussi peints en gris, et les costumes sont de teintes sombres Modèle:Incise. Il compte sur l'éclairage pour ajouter de la couleur<ref name="swires1982b" />. Le spécialiste en matte painting Albert Whitlock s'est occupé des peintures d'arrière plan, y compris pour la scène où les Américains découvrent le vaisseau alien géant enfoui dans la glace<ref name="hemphill2017" />. La scène où MacReady entre dans la cavité où l'alien a été enterré est filmée à Universal, tandis que l'environnement, le vaisseau extraterrestre, l'hélicoptère et la neige, sont peints<ref name="kirk2011" />.

John Wash, un ami de Carpenter qui avait déjà développé la simulation informatique pour New York 1997, réalise le programme qui montre comment la Chose assimile les autres organismes<ref name="spry2017b" />. La maquettiste Susan Turner construit le vaisseau alien approchant la Terre dans la séquence pré-générique, composé de 144 lumières stroboscopiques<ref name="spry2017b">Modèle:Lien web.</ref>. L'artiste Drew Struzan est chargé de créer l'affiche du film qu'il termine en 24 heures, après un unique briefing et avec peu d'informations concernant le film en lui-même<ref name="nugentdyer2017">Modèle:Lien web.</ref>.

Postproduction

Plusieurs scènes présentes dans le scénario sont absentes du film, parfois pour une question de rythme ou pour ne pas casser le suspense avec trop de dialogues. Pour Carpenter, certains de ces problèmes proviennent directement de sa méthode de travail, notant que plusieurs séquences ne font que répéter des événements ou des informations. Une autre scène de poursuite des chiens en motoneige a été supprimée du script au moment du tournage car jugée trop coûteuse à filmer. À l'inverse, le monologue de MacReady est ajoutée à la dernière minute et n’apparaît pas dans le scénario. Carpenter l'a insérée en partie pour clarifier l'histoire mais surtout pour souligner le caractère héroïque de MacReady après qu'il a pris les commandes de la base. Le réalisateur explique en outre que l'écriture de Lancaster, se focalisant sur un ensemble de protagonistes, ne mettait pas assez en valeur la singularité des personnages. Depuis le succès de La Nuit des masques, de nombreux films ont répété les mêmes techniques d'effroi, ce dont Carpenter voulait d'éloigner avec The Thing. Il a ainsi supprimé certaines scènes du script de Lancaster pourtant déjà filmées, telles qu'un corps tombant subitement dans le cadre, ce qu'il trouve trop cliché<ref name="bauer" />. Seules trois minutes de développement du background des personnages apparaissent dans le script initial de Lancaster<ref name="abrams2016" />.

Une scène dans laquelle MacReady gonfle distraitement une poupée gonflable alors qu'il regarde la vidéo de Norvégiens a été filmée mais n’apparaît pas dans la version finale du film mais elle apparaît en tant que jump scare dans une scène avec Nauls. Différentes morts, ou des versions allongées, ont été tournées selon les personnages. Dans le film, les os calcinés de Fuchs sont retrouvés, révélant qu'il est mort hors-champ, mais une scène alternative montre son corps empalé à un mur avec une pelle. Le scénario prévoyait l'apparition de Nauls partiellement assimilé dans une masse de tentacules, mais dans le film, il disparaît simplement<ref name="lambie2017a">Modèle:Lien web.</ref>. Carpenter éprouve des difficultés à expliciter ce qu'est l'assimilation aux yeux du public. Dans la version de Lancaster, Benning devait mourir en étant tiré sous une couche de glace par la Chose avant de resurgir à différents endroits, sous plusieurs formes d'assimilation. Cette scène aurait dû être construite dans l'un des plus grands plateaux d'Universal, avec un système hydraulique complexe, des chiens et des lance-flammes, mais elle est finalement abandonnée pour des raisons budgétaires<ref name="cohen2011e">Modèle:Lien web.</ref>. Une scène où Bennings est assassiné par un mysterieux assaillant a été tournée mais l'équipe estime que l'assimilation, causant sa mort, n'est pas suffisamment expliquée. Dans des délais réduits et avec peu de décors intérieurs restants, un petit plateau est construit et Maloney est recouvert de lubrifiant, de teinture orange et de tentacules en caoutchouc. Des gants utilisés pour une autre créature sont repris pour figurer l'assimilation partielle<ref name="lambie2017a" />,<ref name="cohen2011e" />.

Carpenter filme plusieurs fins pour The Thing, dont une plus Modèle:Citation parce que le monteur Todd Ramsay pense qu'une conclusion aussi sombre et nihiliste ne passerait pas les projections tests. Dans cette version alternative, MacReady est secouru et un test sanguin prouve qu'il n'est pas contaminé<ref name="menzies2017" />,<ref name="mahon2018">Modèle:Lien web.</ref>. Mais pour Carpenter, stylistiquement parlant, cette fin aurait paru Modèle:Citation<ref name="bauer" />. La monteuse Verna Fields est tachée de retravailler la fin pour la clarifier et résoudre l'intrigue. Finalement, une scène entièrement nouvelle est tournée, dans laquelle Childs est supprimé (et avec lui, la suspicion qu'il soit infecté), laissant seul MacReady<ref name="bauer" />. Les retours des projections tests sont légèrement meilleurs que pour la fin originelle et la production accepte la requête du studio d'utiliser celle-ci<ref name="cohen2011f">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="whittaker2014">Modèle:Lien web.</ref>. Juste avant son impression pour la sortie en salle, Carpenter et la productrice exécutive Helena Hacker décident que le film serait meilleur en terminant sur une ambiguïté que sur rien du tout. Sous l'approbation de Carpenter, la fin équivoque est réinstaurée mais un cri est inséré au moment de l'explosion de l'avant-poste pour confirmer la mort du monstre<ref name="bauer" />,<ref name="cohen2011f" />. L'exécutif d'Universal Sidney Sheinberg désapprouve le nihilisme final et, selon Carpenter, lui aurait dit : Modèle:Citation<ref name="bauer" />,<ref name="whittaker2014" />. Carpenter soulignera plus tard que la fin originelle comme celle sans Childs n'a pas fonctionné lors des projections tests, ce qu'il interprète comme un manque d'héroïsme dans le film<ref name="bauer" />.

Bande originale

Modèle:Infobox Musique (œuvre) The Thing est l'un des rares films de John Carpenter dont la bande originale n'est pas composée par lui-même. Il fait appel à l'Italien Ennio Morricone car il veut que le film ait une approche musicale européenne et le rejoint à Rome pour le convaincre<ref name="evangelista2017">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="fangoria1994">Modèle:Article.</ref>. Lorsque Morricone s'envole pour Los Angeles, il a déjà préparé une cassette avec plusieurs essais de synthétiseurs car il n'est pas certain du type de musique que souhaite Carpenter<ref name="fangoria1994" />. Morricone écrit différentes partitions, sous différentes formes : orchestrale, électronique et combinée, qu'il savait être la préférence de Carpenter<ref name="jagernauth2015">Modèle:Article.</ref>. Carpenter choisit celle qui ressemble le plus à ses propres partitions, ce qui deviendra le thème musical repris tout au long du film<ref name="fangoria1994" />. Il fait écouter à Morricone la bande originale de New York 1997, qu'il avait composée avec Alan Howarth, pour lui donner un exemple de l'ambiance de ses films. Morricone réalise plusieurs autres tentatives, essayant de se rapprocher au mieux du style musical de Carpenter<ref name="evangelista2017" />. Finalement, Morricone produit environ une heure de musique qui restera largement inutilisé mais sera repris dans la sortie commerciale de la bande originale<ref name="fangoria1994" />. Carpenter et Howarth ont développé plusieurs morceaux au synthétiseur également utilisés dans le film<ref name="twells2013">Modèle:Lien web.</ref>. En 2012, Morricone raconte : Modèle:Citation bloc

De son côté, John Carpenter explique : Modèle:Citation bloc

MCA Records édite la bande originale de The Thing en 1982<ref name="hammond2014">Modèle:Lien web.</ref>. Varèse Sarabande l'édite à nouveau en 1991 sur CD et cassette audio<ref name="Music1991A">Modèle:Lien web.</ref>. Par la suite, ces versions cessent d'être produites. En 2011, Howarth et Larry Hopkins restaure la bande son de Morricone digitalement et arrange l'ordre des pistes pour qu'elles suivent leur apparition dans le film. L'album reprend également les titres composés par Carpenter et Howarth<ref name="aicnhowarth">Modèle:Lien web.</ref>. Une version remasterisée de la bande originale sort en disque vinyle le Modèle:Date- ; une version deluxe comprend un entretien exclusif avec Carpenter<ref name="lozano2017">Modèle:Article.</ref>.

Album sorti en 1982

Modèle:Pistes

Album réédité en 2005

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Sortie et accueil

Un bâtiment blanc qui comporte beaucoup de fenêtres. Un grand panneau vertical se trouve au milieu de la façade sur lequel on peut lire Pacific. Plusieurs voitures sont arrêtées le long de la route devant le bâtiment.
The Thing est sorti en avant première au Hollywood Pacific Theatre, lors d'une soirée présentée par Elvira, maîtresse des ténèbres.

Le manque d'information concernant les effets spéciaux de The Thing préoccupent les distributeurs quelques mois avant sa sortie, début 1982. Ils désirent être rassurés sur sa capacité à attirer des spectateurs et sur le fait que The Thing n'est pas un film de seconde zone. Cohen et Foster, les coproducteurs du film, engagent un monteur spécialement pour créer une bande démo d'une vingtaine de minutes accompagnée de musique provenant des archives d'Universal, mettant l'accent sur l'action et le suspense. Pour ce faire, ils utilisent les scènes disponibles, y compris les scènes alternatives et non terminées qui ne seront pas présentes dans la version finale du film, mais évitent de révéler les effets spéciaux autant que possible. Les distributeurs, accueillent favorablement ces premières images et le producteur exécutif d'Universal Robert Rehme confie à Cohen que le studio compte sur le succès de The Thing, comme ils s'attendent à ce qu’E.T., l'extra-terrestre n'attire que des enfants<ref name="cohen2011h">Modèle:Lien web.</ref>. Alors que le film est en train d'être finalisé, Universal envoie à Carpenter une étude démontrant que la fréquentation des films d'horreur a décliné de 70 % durant les six derniers mois. Pour Carpenter, Universal lui suggère ainsi de réduire ses attentes vis-à-vis des performances du film au box-office<ref name="abrams2014" />. Lors d'une projection test en vue d'une étude de marché, Carpenter interroge le public sur leur ressenti et un spectateur interroge : Modèle:Citation Carpenter répond que c'est libre d'interprétation, selon l'imagination, ce à quoi le spectateur réplique : Modèle:Citation<ref name="bauer" />.

Une bande annonce de The Thing est diffusé lors d'une projection de E.T., l'extra-terrestre, le public reste silencieux ce qui fait dire à Foster Modèle:Citation. L'accueil du public lors des projections tests de The Thing pousse le studio à changer les publicités sombres et en noir-et-blanc pourtant approuvées par les producteurs pour une image en couleur d'un individu au visage lumineux. Le slogan est également modifié. Modèle:Citation étrangère (littéralement Modèle:Citation) écrite par Stephen Frankfurt, à qui l'on doit notamment le slogan d’Alien (Modèle:Citation), devient Modèle:Citation étrangère (littéralement Modèle:Citation), essayant de capitaliser sur le succès d’Alien. En France, le slogan est Modèle:Citation. Carpenter essaye de changer le titre du film à la dernière minute pour Who Goes There?, en vain<ref name="cohen2011" />. Une semaine avant sa sortie, Carpenter fait la promotion du film en diffusant des extraits au Late Night with David Letterman<ref name="stein1982">Modèle:Article.</ref>. En 1981, le magazine spécialisé dans le cinéma de genre Fangoria organise un concours encourageant les lecteurs à imaginer à quoi la Chose pourrait ressembler et à envoyer leurs dessins. Les gagnants gagnent un voyage au parc d'attraction Universal Studio<ref name="beresford2017" />. Le jour de sa sortie, une séance spéciale est tenue au Modèle:Lien, présidée par Elvira, maîtresse des ténèbres, avec une entrée gratuite pour les spectateurs déguisés en monstre<ref name="cohen2011" />.

Box office

The Thing est sorti aux États-Unis le Modèle:Date<ref name="freer2016" />. Au cours de son week-end d'ouverture, le film a rapporté Modèle:Unité de dollars auprès de Modèle:Nobr Modèle:Incise se positionnant en huitième position du box-office du week-end derrière Poltergeist de Tobe Hooper (Modèle:Unité de dollars), qui en était à son quatrième week-end de distribution, et devant le film d'action Megaforce de Hal Needham (Modèle:Unité de dollars)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est sorti du top 10 des films les plus rentables après trois semaines<ref name="BOMojo">Modèle:Lien web.</ref>. Il a fini son exploitation avec un total de Modèle:Unité de dollars contre son budget de Modèle:Nobr de dollars<ref name="BOMojo" />,<ref name="mahon2018" />, ce qui en fait seulement le Modèle:43e film le plus rentable de 1982<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film n'est ni un échec au box-office, ni un succès<ref name="lambie2018a">Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis sa sortie, de nombreux critiques et historiens du cinéma ont tenté de comprendre ce qui a conduit à l'échec initial de The Thing à trouver son public<ref name="fried2017">Modèle:Lien web.</ref>. Dans une interview de 1999, Carpenter a déclaré que le public avait rejeté The Thing pour son point de vue nihiliste et déprimant à un moment où les États-Unis étaient en pleine récession<ref name="bauer" />. Lors de sa sortie en salle, il se trouve en concurrence avec E.T., l'extra-terrestre (E.T. the Extra-Terrestrial), succès à la fois critique et commercial (Modèle:Nobr de dollars). Sorti deux semaines plus tôt, le film de Steven Spielberg est également reçu comme un film plus familial, avec une vision plus optimiste des visites extraterrestres<ref name="kirk2011" />,<ref name="fried2017" />,<ref name="bacle2014">Modèle:Lien web.</ref>. Carpenter le décrit comme l'exact opposé de son propre film<ref name="beresford2017" />. The Thing sort le même jour que le film de science-fiction Blade Runner de Ridley Scott, entré directement à la deuxième place du box-office ce week-end avec Modèle:Unité de dollars pour une recette finale de Modèle:Unité de dollars<ref name="BOMojo" />,<ref name="BOMblade">Modèle:Lien web.</ref>, également considéré comme un échec critique et commercial à l'époque<ref name="lambie2018a" />. Pour d'autres, cet échec est le résultat d'une saturation de l'offre des films de science-fiction et de fantasy sortis cette année-là, avec notamment Conan le Barbare (Conan the Barbarian) de John Milius (Modèle:Nobr de dollars), Poltergeist (Modèle:Unité de dollars), Mad Max 2 de George Miller (Modèle:Unité de dollars), Star Trek 2 : La Colère de Khan (Star Trek II: The Wrath of Khan) de Nicholas Meyer (Modèle:Nobr de dollars) ou encore Tron de Steven Lisberger (Modèle:Nobr de dollars). Certains analystes blâment aussi un mauvais marketing de la part d'Universal, qui n'a pas su rivaliser avec le déluge de promotion des films importants sortis cet été-là<ref name="lambie2018a" />,<ref name="fried2017" />. Un autre facteur serait le classement R qui lui a été attribué, restreignant le public aux personnes de plus de Modèle:Nobr à moins d'être accompagné d'un adulte. Poltergeist a reçu une côte PG, permettant aux familles et aux jeunes enfants de le voir<ref name="lambie2018a" />.

En France, le film Modèle:Incise ne parvient qu'à se hisser à la dixième place du box-office la semaine de sa sortie, avec Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une semaine après ses débuts dans les salles françaises, le film remonte en neuvième position avec Modèle:Unité depuis sa sortie, dont Modèle:Unité enregistrées en deuxième semaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film peine à se maintenir et totalise Modèle:Unité un mois après sa sortie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il quitte le top 30 hebdomadaire la semaine du Modèle:Date- après avoir enregistré plus de Modèle:Unité. En fin d'exploitation, The Thing totalise Modèle:Unité<ref>The Thing sur JP‘s Box-Office.</ref>.


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Modèle:Encadré texte The Thing est reçu très négativement à sa sortie et son ton cynique et anti-autorité ainsi que ses effets spéciaux crus sont vus avec hostilitéModèle:Sfn,<ref name="lambie2018b">Modèle:Lien web.</ref>. Le magazine spécialisé Modèle:Lien en fait sa une et interroge : Modèle:Citation<ref name="lambie2018a" />. Certains critiques méprisent le film, le qualifiant de Modèle:Citation, de Modèle:Citation<ref name="canby1982" /> ou encore de Modèle:Citation<ref name="arnold1982">Modèle:Article.</ref>. Alan Spencer, journaliste à Starlog, le décrit comme un film d'horreur Modèle:Citation essayant de capitaliser sur un public de genre, contrairement à Modèle:Citation<ref name="spencer1982">Modèle:Article.</ref>.

L'intrigue est jugée Modèle:Citation<ref name="denby1982">Modèle:Article.</ref> et alourdie par les effets spéciaux<ref name="ansen1982">Modèle:Article.</ref>. Linda Gross du Los Angeles Times écrit que The Thing est Modèle:Citation et dénué de sentiments, la mort des personnages n'ayant donc aucune importance<ref name="gross1982">Modèle:Article.</ref>. Spencer poursuit en expliquant que le film présente une continuité bâclée, sans rythme et dépourvue de chaleur ou d'humanité<ref name="spencer1982" />. David Ansen de Newsweek trouve que le film confond l'utilisation d'effets avec l'élaboration du suspense et qu'il manque de drame en Modèle:Citation<ref name="ansen1982" />. Dans les pages du Chicago Reader, Dave Kehr trouve les dialogues banals et interchangeables, ce qui fait que les personnages se ressemblent et sonnent tous pareils<ref name="kehr1982">Modèle:Lien web.</ref>. Gary Arnold du Washington Post apprécie l'ouverture du film, dans lequel la Chose a déjà vaincu la base norvégienne et survécu aux pièges vus dans la version de 1951<ref name="arnold1982" /> pendant que David Denby du magazine New York se plaint d'une menace visible uniquement d'un point de vue extérieur, sans mettre en scène ce que pourrait éprouver quelqu'un qui pense avoir été remplacé par la Chose<ref name="denby1982" />. Roger Ebert dit que le film est effrayant mais n'offre rien d'original au-delà des effets spéciaux<ref name="ebert1982">Modèle:Lien web.</ref> tandis que Modèle:Lien du New York Times le trouve divertissant seulement si le spectateur a besoin de voir des têtes avec des pattes d'araignée ou des autopsies de chien<ref name="canby1982" />.

Le jeu des acteurs est généralement bien accueilli<ref name="schickel1982">Modèle:Article.</ref>,<ref name="ebert1982" /> contrairement à leurs personnages<ref name="ebert1982" />,<ref name="variety1981">Modèle:Lien web Variety.</ref>,<ref name="ansen1982" />. Pour Ebert, ils manquent de développement, ne sont que des stéréotypes existant uniquement pour se faire tuer<ref name="ebert1982" />. Spencer les trouve fades mais pense que les acteurs font de leur mieux avec le matériel qu'ils ont<ref name="spencer1982" />. Richard Schickel du Time Magazine décrit Kurt Russell comme un héros Modèle:Citation quand les autres personnages ne sont pas développés de manière aussi forte ou intelligente<ref name="schickel1982" /> et Variety explique que le statut héroïque de Russell est amoindri par son attitude Modèle:Citation à la fin du film<ref name="variety1981" />. D'autres critiques relèvent des incohérences comme le fait que certains personnages se baladent seuls<ref name="ebert1982" />. Kehr est déçu que les hommes ne se liguent pas contre la Chose et plusieurs articles notent un manque de camaraderie et de romance, ce qui, selon Arnold, réduit tout intérêt au-delà des effets spéciaux<ref name="ansen1982" />,<ref name="arnold1982" />,<ref name="kehr1982" />.

Les effets spéciaux sont à la fois loués pour leur impressionnante technique et décriés pour leur visuel repoussant et excessif<ref name="denby1982" />,<ref name="schickel1982" />,<ref name="arnold1982" />. Les critiques qualifient le travail de Bottin de Modèle:Citation<ref name="denby1982" />,<ref name="spencer1982" />, soulevant que le design est inédit, inoubliable et Modèle:Citation, et iront jusqu'à dire de lui qu'il est un Modèle:Citation<ref name="schickel1982" />,<ref name="arnold1982" />. Pour Arnold, la scène du buste mâchoire fait preuve d'une Modèle:Citation et la scène de la tête coupée qui la suit est Modèle:Citation, les comparant aux chestbursters et à d'autres scènes de têtes décapitées dans Alien<ref name="arnold1982" />. À sa sortie, Variety décrit The Thing comme étant Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère)<ref name="variety1981" />. À l'inverse, Denby estime que les effets spéciaux sont plus dégoûtants qu'effrayants et regrette que le nouvelle tendance des films d'horreur tendant à ouvrir le corps humain verse de plus en plus dans l'obscénité<ref name="denby1982" />. Spencer remarque que le soin et la fierté de Bottin se reconnaissent dans les effets, mais il les trouve également trop encombrants et Modèle:Citation en absence d'une intrigue ou de personnages forts, ce qu'affirme également Schickel<ref name="schickel1982" />,<ref name="spencer1982" />. Canby quant à lui affirme que les effets sonnent Modèle:Citation<ref name="canby1982" />. Canby et Arnold soutiennent tous deux que le manque d'une forme unique et discernable de la créature joue contre elle et que le fait de se cacher parmi les humains rend la situation difficile à comprendre. Arnold trouve ainsi que la version de 1951 était moins versatile mais plus facile à suivre<ref name="arnold1982" />,<ref name="canby1982" />.

Gross et Spencer saluent la réussite technique du film, en particulier la photographie Modèle:Citation de Cundey, le son, le montage ou encore la bande originale de Morricone<ref name="gross1982" />,<ref name="spencer1982" />. Spencer est beaucoup plus critique envers la réalisation de Carpenter, la décrivant comme une tentative Modèle:Citation de répondre aux attentes présumées du public. Pour lui, Carpenter n'est pas fait pour réaliser des films de science fiction et devrait se cantonner à filmer Modèle:Citation<ref name="spencer1982" />. Ansen augure que Modèle:Citation sera le pire futur pour Carpenter<ref name="ansen1982" />.

The Thing est souvent comparé à des films similaires, tels que Alien, L'Invasion des profanateurs (Invasion of the Body Snatchers, 1978) de Philip Kaufman ou encore La Chose d'un autre monde<ref name="ebert1982" />,<ref name="denby1982" />,<ref name="canby1982" />. Ebert et Denby ont l'impression que The Thing est un dérivé de ces films, qui ont mis en scène une histoire d'une meilleure façon<ref name="ebert1982" />,<ref name="denby1982" />. Variety affirme qu'il est inférieur à la version de 1951<ref name="ebert1982" />. Arnold voit en The Thing la continuité d’Alien dans le sens où l'exigence en spectacle horrifique a augmenté<ref name="arnold1982" />.

L'acteur principal de La Chose d'un autre monde, Kenneth Tobey, ainsi que son réalisateur, Christian Nybby, critiquent eux aussi fortement le film. Nyby avertit : Modèle:Citation<ref name="beresford2017" />. Tobey s'appuie sur les effets spéciaux pour dire : Modèle:Citation<ref name="lambie2018a" />. Dans le livre Science Fiction (1984) de Phil Hardy, un critique décrit le film comme un Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref name="hardy1984">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'article précise que la narration Modèle:Citation<ref name="hardy1984" />. David Clennon, l'interprète de Palmer, explique que l'absence de scènes introductives concernant les personnages rend difficile l'attachement envers eux par le public, contrairement à l'attrait que peut avoir celles d’Alien<ref name="abrams2016" />.

En France, les critiques sont bien plus élogieuses. Dans Les Cahiers du Cinéma, Olivier Assayas en parle comme du Modèle:Citation de Carpenter. Les Modèle:Citation, pour Gérard Lefort de Libération. Certains journalistes dénoncent cependant la faiblesse du scénario mais applaudissent la réalisation de Carpenter et le visuel du film. Colette Godard écrit ainsi dans les pages du Monde que Modèle:Citation, lorsqu’Alain Garsault de Positif admet que le récit est Modèle:Citation, fait néanmoins avec Modèle:Citation jusque dans sa conclusion, mais que le cinéaste Modèle:Citation. Enfin, Télérama, par le biais de Bernard Génin, résume que le film s'adresse avant tout aux aficionados du genre en précisant : Modèle:Citation<ref name="""">Modèle:Lien web.</ref>.

Distinctions

Différentes versions et éditions en vidéo

Si The Thing n'a pas reçu le succès escompté lors de sa sortie en salle, il trouve un nouveau public lors de sa sortie en vidéo puis plus tard lors de sa diffusion télévisée<ref name="lambie2017b">Modèle:Lien web.</ref>. L'exécutif Sidney Sheinberg monte une nouvelle version du film pour la télévision, y ajoutant une narration et une fin remaniée, dans laquelle la Chose imite un chien et fuit le camp en ruine. Carpenter renie cette version et pense que Sheinberg lui reproche toujours de ne pas avoir écouté ses idées pour la version cinéma<ref name="deadline2014">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="schedeen2017">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="anderson2008">Modèle:Lien web.</ref>.

The Thing sort sur support DVD en 1998 dans une édition comprenant entre autres The Thing: Terror Takes Shape, un documentaire détaillé sur la production, des scènes coupées ou alternatives et un commentaire audio par Carpenter et Russell<ref name="henderson2004">Modèle:Lien web.</ref>. Une version HD DVD est éditée en 2006 avec les mêmes contenus additionnels<ref name="allmovie2018">Modèle:Lien web.</ref>, suivie en 2008 par une version Blu-ray avec pour seuls suppléments le commentaire de Carpenter et Russell et quelques vidéos des coulisses via un procédé de picture in picture (incrustation réduite des vidéos par-dessus le film)<ref name="liebman2008">Modèle:Lien web.</ref>. Une nouvelle version du film, restauré en 2K, sort en Blu-Ray en 2016, dans une édition supervisée par Dean Cundey et agrémentée de nombreux bonus : le commentaire et le documentaire Terror Takes Shape, des interviews de la distribution et de l'équipe technique ainsi que des segments explorant la musique, l'écriture, le montage, les recherches de Ploog, une interview de Alan Dean Foster, qui s'est occupé de la novélisation du film, et la version télévisuelle du film, plus courte que la version cinéma de 15 minutes<ref name="hunter2016">Modèle:Lien web.</ref>. Une restauration en 4K sort en 2017 en Blu-Ray, dans un premier temps en exclusivité au Royaume-Uni et limitée à Modèle:Unité. La restauration se base sur le négatif d'origine et est supervisée par Carpenter et Cundey<ref name="spry2017a">Modèle:Lien web.</ref>.

Analyse

La thématique centrale de The Thing est la paranoïa et la méfiance<ref name="berlatsky2011">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="taylor2016">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="tallerico2017">Modèle:Lien web.</ref>. Fondamentalement, le film explore l'érosion de la confiance dans une petite communauté<ref name="lingan2010">Modèle:Lien web.</ref> ainsi que différentes formes de paranoïa causées par la possibilité que quelqu'un ne soit pas ce qu'il dit être ou qu'un ami soit en réalité un ennemi<ref name="tallerico2017" />,<ref name="vlastelica2017">Modèle:Lien web.</ref>. Le film représente alors la méfiance qu'entretient l'humain envers l'Autre et la peur de la trahison par ceux que l'on connait et, finalement, par notre propre corps<ref name="tallerico2017" />. Le sujet de la paranoïa s'adaptant au fil du temps, ces thématiques restent actuelles. The Thing s'intéresse à notre incapacité à avoir confiance en nos pairs, pouvant être interprétée par une méfiance des institutions<ref name="marlborough2016">Modèle:Lien web.</ref>.

Développé durant la guerre froide, alors que les relations entre les États-Unis et l'Union soviétique sont extrêmement tendues, le film fait référence à la menace de l'annihilation nucléaire par destruction mutuelle assurée. Daniel Clarkson du magazine Diabolique note que MacReady détruit son ordinateur après avoir été fait échec et mat, de la même façon qu'il jure de détruire la Chose, même aux dépens de l'équipe<ref name="clarksonfischer2017">Modèle:Lien web.</ref>. L'isolationnisme nuit au groupe, tout comme durant la guerre froide, tandis que le manque de confiance le détruit. Michael Edward Taylor de Screen Rant voit dans The Thing un parallèle avec les accusations liées à la Peur rouge et au maccarthysme. Le film transmettrait en effet une peur anti-communiste par son infection des zones civilisées conduisant à son assimilation et son imitation<ref name="taylor2016" />,<ref name="clarksonfischer2017" />. Dans les pages du Slant Magazine, John Lingan explique que les personnages témoignent d'un Modèle:Citation typique post-Guerre du Viêt Nam (1955–1975), c'est-à-dire le rejet des normes sociales conventionnelles, défini par leurs propres excentricités<ref name="lingan2010" />.

Photo noire et blanc d'un homme, de face, avec des cheveux courts, des oreilles légèrement décollées et une petite bouche.
L'œuvre de l'écrivain H. P. Lovecraft a été une grande source d'inspiration pour John Carpenter. La Chose informe et indéfinissable a été comparée aux forces indescriptibles d'un autre monde de Lovecraft<ref name="grey2011">Modèle:Lien web.</ref>.

Le scénario de Lancaster omet les personnages féminins car il pense qu'une femme présenterait un intérêt amoureux inévitable dans l'intrigue. Noah Berlatsky de l’Atlantic pense que, contrairement à un film d'horreur typique, l'absence de femme fait de la Chose l'incarnation de la peur de ne pas être un homme ou d'être homosexuel. En effet, plusieurs assimilations mettent en scènes des pénétrations, des tentacules ainsi que, dans le cas de Norris, une naissance de sa propre réplique par l'ouverture de son estomac. Le genre du slasher favorise l'utilisation de personnages féminins perçues comme plus faibles et donc plus empathiques, permettant une libération cathartique lorsqu'elles défont le vilain mais, dans The Thing, les personnages masculins ne sont pas destinés à survivre<ref name="berlatsky2011" />. Patrick Marlborough, journaliste à Vice, considère le film comme une vision critique de la masculinité. Identifier la Chose requiert de l'intimité, de la confession et de l'empathie, ce à quoi la masculinité s'oppose. Piégés par leur fierté et ralentis par leur émotions grandissantes, les hommes sont incapables de se confronter à la peur de l'embarras ou de l'exposition<ref name="marlborough2016" />. Berlatsky note également que MacReady évite les attaches émotionnelles et est le plus paranoïaque, faisant de lui le héros. Mais ce détachement se retourne finalement contre lui, le laissant dans une méfiance futile vis à vis de Childs, chacun d'entre eux ne connaissant pas réellement l'autre<ref name="berlatsky2011" />.

Fichier:Shoggoth by Nottsuo.jpg
Monstrueux métamorphe du roman court lovecraftien Les Montagnes hallucinées (1936), le Shoggoth a été comparé à la Chose décrite par John W. Campbell<ref name="Whittaker" />.

Kyle Anderson de Nerdist et Orrin Grey de Strange Horizons analysent tous deux The Thing comme un exemple de l'horreur cosmique inspirée par l'auteur H. P. Lovecraft, l'idée qu'il existe des êtres anciens et inhumains qui ne se soucient en rien de l'humanité. Cela inclut également la peur de perdre son humanité et d'être consommé, au sens figuré ou littéral, par ces anciens mastodontes surnaturels. La Chose est un être dépassant notre entendement et possédant l’habilité de détruire toute vie sur Terre en quelques heures. Tout comme Lovecraft laisse ses créatures indéfinies, la Chose peut être vue mais sa forme est principalement indescriptible, au-delà du domaine de la connaissance humaine<ref name="anderson2017">Modèle:Lien web Anderson, K.</ref>. Pour Grey, MacReady représente un protagoniste hollywoodien plus traditionnel alors que Blair représente le protagoniste lovecraftien, succombant à sa peur de la créature, rendu fou par les implications de sa nature et finissant par devenir ce qu'il craignait<ref name="grey2011" />,<ref name="anderson2017" />. Du reste, Les Montagnes hallucinées de Lovecraft constitue l'une des influences possibles de La Chose, roman court que John W. Campbell conçoit peut-être comme une version commerciale de l'œuvre lovecraftienne en raison d'un rythme plus rapide, davantage conforme au style des pulps. Cette question fait l'objet de plusieurs débats du fait de l'histoire éditoriale des deux romans dans le magazine [[Analog Science Fiction and Fact|Modèle:Lang]]Modèle:Note ainsi que de leur contexte similaire : une équipe en mission scientifique dans l'Antarctique devient la proie d'une créature capable de monstrueuses métamorphoses (la Chose présente ainsi des analogies avec le Shoggoth). De surcroît, les deux textes confrontent l'humanité à l'indifférence cosmique incarnée par des entités antédiluviennes d'origine extraterrestre<ref name="Whittaker">Modèle:Chapitre.</ref>.

Jamais la Chose ne parle ou ne donne de motif pour ses actions ; elle ne fait que poursuivre inlassablement son but<ref name="harrison2016a">Modèle:Lien web.</ref>. Grey la décrit comme l'incarnation de la peur de la perte de soi. Elle attaque, consomme et imite l'individu à la perfection avec ses souvenirs et ses attitudes. L'original est alors intégré dans une copie extra-terrestre qui est virtuellement impossible à identifier<ref name="grey2011" />. Mark Harrison et Ryan Lambie de Modèle:Lien explique que l'essence de l'humanité est le libre arbitre, dépouillé par la Chose, sans doute sans que l'individu ait conscience d'être remplacé<ref name="harrison2016b">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lambie2012">Modèle:Lien web.</ref>. Dans une interview de 1982, lorsqu'on lui donne de choisir de décrire The Thing comme Modèle:Citation comme La Chose ou Modèle:Citation comme son adaptation La Chose d'un autre monde, Carpenter préfère dire de son film qu'il est Modèle:Citation, expliquant : Modèle:Citation<ref name="rosenbaum1982" />. D'autres théories ont été émises à propos de la scène du test sanguin et l'épidémie de sida ayant lieu aux États-Unis à la même époque, qui ne pouvait être identifié que par test sanguin<ref name="kirk2011" />,<ref name="murphy2018">Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis sa sortie, plusieurs hypothèses ont été développées pour tenter de répondre à la fin ambiguë partagée par MacReady et Childs<ref name="bradley2016">Modèle:Lien web.</ref>. Plusieurs critiques pensent que Childs est infecté, citant des propos de Dean Cundey selon lesquels il a délibérément illuminé les yeux des personnages sains, une lueur absente du regard de Childs. De la même manière, d'autres ont noté le manque de souffle visible du personnage dans l'air glacial. Alors que ces deux aspects sont présents chez MacReady, leur absence concernant Childs aurait été provoquée par un problème technique lors du tournage<ref name="eddy2016">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="glicksman2017">Modèle:Lien web.</ref>. Une des théories les plus populaires soutient que Childs a bel et bien été assimilé par la Chose et MacReady en est conscient : lorsque les deux hommes partagent un dernier verre, Macready donne à Childs une des bouteilles d'essence qu'il a utilisé pour ses cocktails Molotov aperçus plus tôt dans le film. MacReady teste ainsi Childs pour savoir s'il est capable de boire de l'essence sans problème, il est donc la Chose<ref name="bradley2016" />,<ref name="screenprism2015">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="jackson">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="whatculture">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="entertainment">Modèle:Lien web.</ref>. Durant la production, Carpenter pense à contaminer MacReady<ref name="kim2012">Modèle:Lien web.</ref> et une fin alternative est tournée montrant MacReady être sauvé et testé non infecté<ref name="menzies2017" />. Russel explique qu'analyser la scène à la recherche d'indices est Modèle:Citation, précisant : Modèle:Citation<ref name="bradley2016" />. Cependant, Carpenter continue à laisser planer le doute : Modèle:Citation<ref name="rome2013">Modèle:Lien web.</ref>.

Postérité

Conséquences

L'échec commercial et critique de The Thing a un impact immédiat sur la carrière de John Carpenter. Universal lui retire le projet d'adaptation du roman de Stephen King, Charlie (Firestarter, 1984), pour le confier à Mark L. Lester<ref name="leitchgrierson2017">Modèle:Lien web.</ref>. Le contrat d'exclusivité qui le lie au studio, signé à la suite de ses succès précédents, est annulé, Universal préférant le dédommager que poursuivre leur collaboration<ref name="paul2017">Modèle:Lien web.</ref>. Carpenter poursuit sa carrière mais perd confiance en lui. Il ne prendra la parole ouvertement à propos de ce revers qu'en 1985, lors d'une interview avec Starlog : Modèle:Citation<ref name="lambie2018a" />. Peu de temps après sa sortie, Wilbur Stark, nommé producteur exécutif après avoir cédé les droits d'adaptation, attaque Universal en justice et réclame Modèle:Nobr de dollars pour Modèle:Citation. Il prétend avoir subi une perte de revenu à la suite d'une mention inadéquate de son nom durant la promotion du film et en le faisant apparaître durant le générique de fin, une position jugée moins prestigieuse<ref name="manna1982" />. Stark affirme également avoir Modèle:Citation<ref name="foster1982b">Modèle:Article.</ref>. Le producteur David Stark répond que Stark n'a été impliqué dans la production du film d'aucune façon et a reçu la mention qu'il méritait dans la promotion et dans le film<ref name="foster1982b" />. Stark réclamera Modèle:Nobr de dollars supplémentaires à la suite des allégations de Foster. L'issue des poursuites est inconnue<ref name="LATmai83">Modèle:Article.</ref>.

Réévaluation critique

Durant les années qui ont suivi sa sortie, les critiques et les spectateurs ont réévalué The Thing en tant que jalon de l'histoire du film d'horreur<ref name="abrams2016" />. En 1992, un article prémonitoire de Peter Nicholls décrit The Thing comme Modèle:Citation<ref name="nicholls2016">Modèle:Lien web.</ref>. Plusieurs critiques l'ont reconnu comme l'un sinon le meilleur film de John Carpenter<ref name="corrigan2017" />,<ref name="anderson2015">Modèle:Lien web Anderson, K.</ref>,<ref name="o'neill2013">Modèle:Article.</ref>. John Kenneth Muir dit qu'il s'agit de Modèle:Citation<ref name="muir2013">Modèle:Ouvrage.</ref> et le critique Modèle:Lien le qualifie d'Modèle:Citation<ref name="zollerseitz">Modèle:Lien web.</ref>.

Trace Thurman de Bloody Disgusting le considère comme l'un des meilleurs films de tous les temps<ref name="thurman2017">Modèle:Lien web.</ref> et, en 2008, Empire le classe 289e de sa liste des 500 Meilleurs Films de tous les temps<ref name="empire500">Modèle:Lien web.</ref>, le décrivant comme Modèle:Citation<ref name="mahon2018" />. Il est désormais considéré comme l'un des plus grands films d'horreur jamais réalisés<ref name="muir2013" />,<ref name="legboston2007">Modèle:Lien web.</ref> et un classique du genre<ref name="greene2014">Modèle:Lien web.</ref>. Plusieurs publications l'ont désigné comme l'un des meilleurs films de 1982, dont Filmsite.org<ref name="filmsite2018">Modèle:Lien web.</ref>, Film.com<ref name="filmcom2018">Modèle:Lien web.</ref> ou encore Entertainment Weekly<ref name="rome2013" />. Muir explique que The Thing est Modèle:Citation<ref name="muir2013" />. Complex l'a nommé neuvième meilleur film de la décennie, disant de lui qu'il est Modèle:Citation<ref name="barone2013">Modèle:Lien web.</ref>. The Thing figure régulièrement dans les listes des meilleurs films de science-fiction : Modèle:4e chez IGN en 2016<ref name="legacyign">Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:12e chez Thrillist en 2018<ref name="fischer2018">Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:17e chez GamesRadar+ en 2018<ref name="legacygr">Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:31e chez Paste en 2018<ref name="paste2018">Modèle:Article.</ref>, Modèle:32e chez Esquire en 2015<ref name="hoffman2015">Modèle:Lien web.</ref> et Popular Mechanics en 2017<ref name="hoffmankelly2017">Modèle:Lien web.</ref>, et Modèle:76e chez Rotten Tomatoes<ref name="legacyrt">Modèle:Lien web.</ref>.

De même, The Thing est apparu sur plusieurs listes répertoriant les meilleurs films d'horreur, se retrouvant Modèle:1er chez The Boston Globe (2007)<ref name="legboston2007" />, Modèle:2e chez Bloody Disgusting (2018)<ref name="thurman2018">Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:4e chez Empire (2016)<ref name="williams2016">Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:6e chez Time Out (2016)<ref name="huddleston2016">Modèle:Lien web.</ref>. Empire l'a également classé Modèle:43e meilleur poster<ref name="nugentdyer2017" />. En 2016, il figure dans le top 10 des films sur les visites aliens sur Terre du British Film Institute<ref name="o'callaghan2016">Modèle:Lien web.</ref>. Il est arrivé Modèle:9e meilleur film d'horreur de tous les temps dans un sondage mené auprès des lecteurs de Rolling Stone<ref name="greene2014" /> et il est considéré comme l'un des meilleurs exemples de Modèle:Lien<ref name="faulkner2017">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="peitzman2014">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="smith2000">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="barone2014a">Modèle:Lien web.</ref>. Pour GamesRadar+, la fin de The Thing est l'une des 25 meilleures de tous les temps<ref name="edwards2019">Modèle:Lien web.</ref>. Le site internet Rotten Tomatoes qui recense les critiques professionnelles contemporaines recueille 84% d'avis favorables avec un score moyen de Modèle:Fraction, sur la base de Modèle:Nobr collectées. Son consensus explicite : Modèle:Citation<ref name="rottentomatoes">Modèle:Lien web.</ref>. Le film a cependant un score de 57% sur Metacritic basé sur 13 critiques, figurant des Modèle:Citation<ref name="revmeta">Modèle:Lien web.</ref>.

Dans une interview de 2011, Carpenter remarque que The Thing est l'un sinon son film favori de sa propre filmographie. Il regrette qu'il ait mis si longtemps à trouver son public, affirmant Modèle:Citation.

Impact culturel

The Thing a eu un impact significatif sur la culture populaire<ref name="thurman2017" /> et en 1998, il est déjà considéré comme un film culte<ref name="rome2013" />,<ref name="mahon2018" />. On en trouve des références dans différents médias, de la télévision (X-Files<ref name="shearmanpearson2009">Modèle:Ouvrage.</ref>, South Park, Futurama, Stranger Things) aux jeux vidéo (Resident Evil 4, Tomb Raider III, Overwatch<ref name="overwatch">Modèle:Lien web.</ref>, Dead Space), en passant par le cinéma (The Faculty, Horribilis, The Mist, The Thaw)<ref name="thurman2017" />. Il figure dans l'ouvrage de référence 1001 films à voir avant de mourir, où il est décrit comme Modèle:Citation<ref name="scheider2013">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'interprétation de Kurt Russell dans le rôle de MacReady est désormais reconnue comme l'un des éléments majeurs du film par les fans et les critiques<ref name="fried2017" />,<ref name="study breaks2019">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="screen rush2016">Modèle:Lien web.</ref>. Comic Book Resources le classe ainsi Modèle:7e personnage le plus révolutionnaire de John Carpenter, expliquant que la prestation de Russell est l'une des raisons principales de la réévaluation du film par le public après sa réception négative initiale<ref name="cbr2019">Modèle:Lien web.</ref>.

Des bâtiments métalliques dans un paysage enneigé, dans la nuit. Une aurore boréale verte et des étoiles sont visibles dans le ciel.
The Thing est projeté tous les ans à la base antarctique Amundsen-Scott.

Plusieurs cinéastes ont déclaré leur admiration pour The Thing ou l'ont cité comme influence majeure dans leur œuvre, dont Guillermo del Toro<ref name="nordine2016">Modèle:Article.</ref>, James DeMonaco<ref name="lambie2016">Modèle:Lien web.</ref>, J. J. Abrams<ref name="boucher2011">Modèle:Lien web.</ref>, Neill Blomkamp<ref name="liptak2017">Modèle:Lien web.</ref>, David Robert Mitchell<ref name="taylor2015">Modèle:Article.</ref>, Modèle:Lien<ref name="hephill2015">Modèle:Lien web.</ref>, Steven S. DeKnight<ref name="meslow2018">Modèle:Lien web.</ref> ou encore Quentin Tarantino<ref name="horton2016">Modèle:Lien web.</ref>. En 2011, à la question Modèle:Citation posée par The New York Times à de célèbres réalisateurs, John Sayles et Edgar Wright répondent The Thing<ref name="zinoman2011">Modèle:Article.</ref>. Le film Les Huit Salopards de Tarantino (The Hateful Eight, 2015) fait de nombreuses références à The Thing, du rôle principal interprété par Kurt Russell, à la thématique de la paranoïa et de la méfiance entre les personnages coincés dans un lieu unique à cause d'une tempête de neige, reproduisant même certains angles de caméra et plans utilisés par Carpenter et Cundey<ref name="première2015">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="horton2016" />. Certains morceaux de la bande originale de Morricone, inutilisés dans The Thing, ont été récupérés pour Les Huit Salopards<ref name="jagernauth2015" />. Tarantino cite également The Thing comme une source d'inspiration pour son premier long métrage Reservoir Dogs (1992)<ref name="freer2016" />.

Le film est projeté tous les ans en février pour marquer le début de l'hiver à la base antarctique Amundsen-Scott<ref name="freer2016" />,<ref name="mclane2013">Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, Clarkesworld Magazine publie The Things, une nouvelle de Peter Watts écrite du point de vue de la Chose ; celle-ci est incapable de comprendre pourquoi les humains sont hostiles envers elle. La nouvelle a été nominée aux Prix Hugo de la meilleure nouvelle courte en 2011<ref name="freer2016" />. Elle est parue en français en 2016 dans le recueil Au-delà du gouffre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2017 est publié The Thing Artbook, un livre de 400 pages d'œuvres inspirées par The Thing, avec la contribution de 350 artistes, une préface du réalisateur Eli Roth et une postface de Carpenter<ref name="eddy2017">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2007, l'événement Modèle:Langue au parc d'attractions Universal Studios Florida à Orlando (Floride) proposait une maison hantée basée sur le film. L'attraction comprenait MacReady et Childs, tous deux tenus en stase, la Chose-Blair et le chenil de l'avant-poste<ref name="brigante2011">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="phalin">Modèle:Lien web.</ref>.

Une excursion de fans sur le lieu de tournage en Colombie Britannique est prévue pour 2022 pour célébrer le quarantième anniversaire du film<ref name="spry2017c">Modèle:Lien web.</ref>.

Produits dérivés

Une novélisation du film est publiée par Alan Dean Foster en 1982<ref name="hunter2016" />. Basée sur une première version du script, elle présente plusieurs différences avec le film<ref name="cohen2012f">Modèle:Lien web.</ref> telles qu'une scène où MacReady, Bennings et Childs poursuivent des chiens infectés dans la neige et l'explication de la disparition de Naul : cerné par la Chose-Blair, il préfère se suicider qu'être assimilé<ref name="foster1982a">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 2000, McFarlane Toys commercialise deux figurines Modèle:Citation étrangère : la Chose-Blair<ref name="MerchBlair">Modèle:Lien web.</ref> et la Chose-Norris, comprenant sa tête décapitée dotée de pattes d'araignée<ref name="MechNorris">Modèle:Lien web.</ref>. SOTA Toys vend un set reprenant la scène du chenil avec des figurines de MacReady et de la Chose-Chien<ref name="MerchSota1">Modèle:Lien web.</ref>, ainsi qu'un buste de la tête araignée de la Chose-Norris<ref name="woods2014">Modèle:Lien web.</ref>. En 2017, Mondo et Monopoly sortent The Thing: Infection at Outpost 31, un jeu de société où les joueurs incarnent les personnages du film ou la Chose, chacun d'entre eux tentant de défaire l'autre par subterfuge ou sabotage<ref name="penzey2017">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="rife2017">Modèle:Lien web.</ref>.

Suites, remake et préquel

Modèle:Article détaillé À partir de Modèle:Date-, Dark Horse Comics publie The Thing from Another World de Chuck Pfarrer, quatre comic books mettant en scène MacReady 24 heures après les événements du film<ref name="turke2011">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Dark Horse2018a">Modèle:Lien web.</ref>, un synopsis également pitché à Universal au début des années 1990 pour une suite potentielle<ref name="turke2011" />. Il est suivi en Modèle:Date- par The Thing from Another World: Climate of Fear<ref name="Dark Horse2018b">Modèle:Lien web.</ref>, The Thing from Another World: Eternal Vows en Modèle:Date-<ref name="Dark Horse2018c">Modèle:Lien web.</ref> et The Thing from Another World: Questionable Research<ref name="goodreads2018">Modèle:Lien web.</ref>. En 1999, Carpenter explique que si aucune discussion n'a eu lieu concernant un projet de suite, il serait cependant intéressé d'adapter la version de Pfarrer qu'il juge Modèle:Citation<ref name="bauer" />,<ref name="turke2011" />. En 2011, Dark Horse sort un tie-in pour le film The Thing de 2011 : The Thing - The Northman Nightmare. En 2002 sort le jeu vidéo The Thing sur Microsoft Windows, PlayStation 2 et Xbox dans lequel une équipe de soldats américains enquête sur les événements du film et leurs conséquences<ref name="agnello2016">Modèle:Lien web.</ref>. Il reçoit des critiques assez positives<ref name="metacriticgame">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="metacriticgamepc">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2005, la chaîne Syfy planifie une mini-série de quatre heures produite par Frank Darabont et scénarisée par Modèle:Lien. L'histoire suit une équipe russe qui retrouve les corps de MacReady et Childs ainsi que les restes de la Chose. 23 ans plus tard, la Chose s'échappe au Nouveau Mexique et les protagonistes tentent de la contenir. Le projet n'est jamais développé et Universal opte pour une suite en long métrage<ref name="sauriol2009">Modèle:Lien web.</ref>. Un film prequel intitulé lui aussi The Thing est réalisé en 2011 par Matthijs van Heijningen Jr., accumulant Modèle:Unité de dollars au box-office et reçu de façon mitigée par les critiques<ref name="box office mojo2011">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="metacritic2011">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lambie2011">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="paul2011">Modèle:Lien web.</ref>. L'histoire raconte les événements après que l'équipe norvégienne ait découvert la Chose<ref name="lambie2011" />. En 2020, Universal et Blumhouse Productions annoncent le développement d'un remake du film de Carpenter, décrit comme incorporant des éléments de La Chose d'un autre monde et de The Thing, ainsi que du roman court La Chose et sa version étendue Frozen Hell<ref name="ankers2020">Modèle:Lien web.</ref>.

Bien que produits à des années d'intervalle et indépendants en termes d'intrigue, de personnage, d'équipe ou même de studio, John Carpenter considère The Thing comme le premier volet de sa Modèle:Citation, une série de films explorant l'horreur cosmique, des entités inconnues de l'homme menaçant la vie humaine et le sentiment d'identité. The Thing est suivi de Prince des ténèbres (Prince of Darkness, 1987) et de L'Antre de la folie (In the Mouth of Madness, 1994). Ces trois films sont fortement influencés par l'admiration de John Carpenter pour l'œuvre de H. P. Lovecraft<ref name="grey2011" />,<ref name="topolsky2012">Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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