Vouvray est située à 10 kilomètres à l'est de Tours, dans la vallée de la Loire, en bordure de la Loire et de la Cisse, dont le confluent avec le fleuve se situe dans la commune. Vouvray est construite en partie à flanc de coteau dans lequel se nichent de nombreuses maisons troglodytiques et caves de producteurs de vins. Sur le coteau, la commune compte quelques hameaux importants et de très nombreuses vignes.
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
La commune est bordée sur son flanc sud par la Loire (Modèle:Unité) et traversée par la Cisse (Modèle:Unité) qui coule d'est en ouest parallèlement à la Loire. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de Modèle:Unité, comprend en outre cinq petits cours d'eau<ref name="SIGES-fiche">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Geoport-Vouvray">Modèle:Lien web.</ref>.
La Cisse, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source à Rhodon<ref group="Note" name="geoportlSourceRhodon">Modèle:Géoportail.</ref> en Loir-et-Cher, et se jette dans la Loire à l'extrémité sud-ouest du territoire communal, après avoir traversé Modèle:Unité<ref name="Sandre-K4--0150 ">Modèle:Lien web.</ref>.
Ce cours d'eau est classé dans les listes 1<ref group="Note">Le classement en liste 1 est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.</ref> et 2<ref group="Note">Ce classement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.</ref> au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan piscicole, la Cisse est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)<ref name="Decret1958 ">Modèle:Lien web.</ref>.
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire tourangelle, qui court entre la sortie de Nazelles-Négron et la confluence de la Vienne<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>, dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Tours [aval pont Mirabeau]. Le débit mensuel moyen (calculé sur Modèle:Unité pour cette station) varie de Modèle:Unité au mois d'août à Modèle:Unité au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de Modèle:Unité et s'est produit le Modèle:Date-, la hauteur maximale relevée a été de Modèle:Unité ce même jour<ref name="Réf-Hydro">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La hauteur maximale historique a été atteinte le Modèle:Date- avec une hauteur inconnue mais supérieure à Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>.
Sur le plan piscicole, la Loire est également classée en deuxième catégorie piscicole<ref name="Decret1958 "/>.
Une zone humide<ref group="Note">D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».</ref> a été répertoriée sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »<ref name="ZH1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="ZH-Pref">Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Vouvray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Tours, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (37,5 %), cultures permanentes (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), zones urbanisées (8,4 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (5,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), forêts (2,4 %), prairies (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cisse et la Loire. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1997, 1999, 2003, 2008 et 2018<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 1065 sont en aléa moyen ou fort, soit 76 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 1992, 1993, 2005, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2008<ref name=Géorisques/>.
Histoire
Toponymie
Gaulois vober = terre inculte, broussailles (FEW, XIV, 92a), et suffixe collectif latin etum ; d’où : ensemble inculte, ensemble de broussailles. Vobridus, 774 (Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. V) ; Vobridius super Ligerim, 845 (Actes de Charles II le Chauve, n° 175) ; Vovreius, 903 (Actes de Charles III le Simple, n° 97) ; Vaubridius, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} s. (Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. X, diplôme de Charles III le Simple, de Hugues Capet) ; Vovroi, qui est juxta Roiches, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} s. (Missale Beatae Martini) ; In parrochia de Vovreio, Modèle:Date- (Cartulaire de l’archevêché de Tours, t. 2, p. 322, charte 314) ; Hacelina, de parochia de Vovray, 1247 (Archives nationales-JJ 274, Querimoniae Turonum, n° 887) ; Vovray, 1284 (Charte de Jeanne de Vierzon) ; Voveray in Turonia, 1437 (Charte du chapitre Saint-Martin de Tours) ; Vovray, Modèle:Date- (Archives Nationales-JJ 197, n° 74, fol. 46) ; Vouvray, Modèle:Date- (Archives nationales-JJ 228, n° 45, fol. 22) ; Vouvray sur Loyre, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} s. (Registres paroissiaux, passim) ; Vouvray, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} s. (Carte de Cassini).
Délimitation réalisée de Vouvray d’avec Rochecorbon par Ordonnance royale du Modèle:Date- : Vouvray cède à Rochecorbon le territoire formé du bois de la Roche, du bois de Luynes contenant la ferme des Roches et 12 habitations aux Pâtis ; en échange, Rochecorbon cède à Vouvray Montauran, une partie de la ferme de la Malourie, 3 caves habitées et un territoire proche de la Bellangerie (Archives nationales-F 2 II Indre-et-Loire 3, plan annexé à la minute).
Château de Moncontour : longtemps désiré, en vain, par Balzac (« Moncontour a ma prédilection », lettre à madame Hanska du Modèle:Date-). On peut y visiter le Musée du vin, écomusée très complet (plus de 2 000 outils traditionnels). La seigneurie de Moncontour en Touraine<ref>Modèle:Lien web.</ref> passa des Sainte-Maure aux Craon par le mariage en 1301 d'Isabelle (vers 1280/1290-† 1310 ; fille héritière de Guillaume VI de Ste-Maure), avec Amaury III de Craon (vers 1280-1333) : notamment Guillaume II de Craon-Châteaudun ; puis aux Chabotde La Grève par le mariage en 1404 de Marie de Craon, fille de Guillaume II, dame de Montsoreau, Villandry/Co(u)lombiers, Marnes et Moncontour en Poitou, Pressigny, Verneuil, Ferrière-Larçon, Jarnac, avec Louis Ier Chabot (vers 1370-1422) : puis leur fils Thibaud X Chabot († 1429 à la bataille de Patay), père de Louis II Chabot, † 1486, qui céda à Jean du Puy (1449). Ensuite on trouve Jeanne de Cour(r)audon/Cour(r)andon (1485), dame d'honneur de la reine Anne, femme de Jacques d'Espinay, sire d'Ussé, St-Michel et Segré (vers 1450-vers 1521), puis René (1538), Louis (1572), Antoine (1583) et Nicolas d'Espinay (1619). Puis une avalanche de détenteurs : Claude et François de Lutz/de Lucy (1593), qui avaient aussi la Cour de Vouvray et (Le) Bouchet, manoir situé aussi à Vouvray<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; Claude Marteau de Vaumorin (1623), conseiller au présidial de Tours ; Christophe de Bordeaux (achat le Modèle:Date- pour 24 000 livres), et Louis de Bordeaux (1657), conseiller au Grand Conseil ; François Forcadel (1673) ; Michel de Vasbres (achat le Modèle:Date-), et Pierre de Vasbres (1711) ; N. Pelluie (1715), maître des comptes à Paris ; le maire de ToursCésar Cottereau (1717) (dont la fille Madeleine Cottereau épousa en 1644 Gabriel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} Taschereau de Baudri et Linières : grands-parents de Gabriel II, qui suit) ; la famille Taschereau : César-Victor Taschereau de Lignières (en 1731-1758 ; frère puîné de Gabriel II ; chevalier de Saint-Louis et lieutenant aux Gardes françaises), et Nicolas-Charles Malon de Bercy (1777) (1708-1790 ; président au Grand-Conseil ; mari de Marie-Angélique-Françoise Taschereau, fille de Gabriel II Taschereau, maire de Tours, lieutenant général de police, et de Philippe Taboureau des Réaux ; Gabriel II était le fils du maire de Tours Jean II François Taschereau, et le frère de Marie-Thérèse Taschereau ci-après) ; enfin Louis-Zacharie, marquis de Vassan de Puiseux (1739-1812 ; maréchal de camp ; sa grand-mère paternelle était Marie-Thérèse Taschereau de Baudri, sœur de Gabriel II), et sa sœur Marie-Charlotte de Vassan (achat par le frère et la sœur les Modèle:Date- et Modèle:Date- pour 84 000 livres), veuve d'Albert-Henri Clairembault, marquis de Vandeuil.
Château de Vaudenuits.
Église Notre-Dame-et-Saint-Jean-Baptiste : sur le mur de l'église, intéressant monument à Charles Bordes, créateur de la Schola Cantorum. Devant l'église, là où se trouvait naguère un « orme de Sully », on peut voir une pierre d'attente des morts.
Parmi les constructions plus récentes, on notera l'ancienne école Saint-François, en pur style 1930, démolie en 2013.
Place Charles-Vavasseur : outre le buste (œuvre d'Aimé Octobre) de cet ancien maire de Vouvray, le visiteur contemplera un monument rare, dédié à un personnage de fiction : l'illustre Gaudissart, héros du roman éponyme d'Honoré de Balzac.