Saint-Côme-d'Olt
Modèle:Infobox Commune de France
Saint-Côme-d'Olt Modèle:API-fr est une commune française, située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Elle est adhérente de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Côme-et-Saint-Damien, inscrite en 1927, le portail de Levignac, inscrit en 1950, l'église Saint-Pierre, inscrite en 1991 puis classée en 1995, et l'Hôtel de ville, inscrit en 1999.
Géographie
Généralités
Dans le quart nord-est du département de l'Aveyron, la commune de Saint-Côme-d'Olt s'étend sur Modèle:Unité. Elle est arrosée par le Lot au sud et par plusieurs de ses affluents, dont la Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac à l'est et la Boralde Flaujaguèse, qui borde la commune à l'ouest.
L'altitude minimale, Modèle:Unité, se trouve au sud-ouest, là où le Lot quitte la commune et entre sur celle d'Espalion. L'altitude maximale avec Modèle:Unité est localisée au nord, sur les pentes de l'Aubrac, au nord-est du lieu-dit les Fieux, en limite de la commune de Condom-d'Aubrac.
En rive droite du Lot et traversé par la route départementale (RD) 987 et la RD 6, le bourg de Saint-Côme-d'Olt est situé, en distances orthodromiques, quatre kilomètres à l'est-sud-est d'Espalion et dix-neuf kilomètres au sud de Laguiole.
La commune est également desservie par la RD 141.
Un tronçon commun des sentiers de grande randonnée GR 6 et GR 65 Modèle:Incise traverse le territoire communal du nord-est au sud-ouest, sur environ dix kilomètres. Au sud, le GR 620 qui débute à Saint-Côme-d'Olt permet de rejoindre le GR 62 à Inières, au sud-est de Rodez.
Saint-Côme-d'Olt adhère à l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Communes limitrophes
Saint-Côme-d'Olt est limitrophe de quatre autres communes.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est drainée par le Lot, la Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac, la Boralde Flaujaguèse, le ruisseau de la Boraldette, le ruisseau de Cancels, le ruisseau de Justou, le ruisseau de Terilhou, le ruisseau du Lauras et par divers petits cours d'eau<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web</ref>.
Le Lot prend sa source à Modèle:Nobr d’altitude sur la montagne du Goulet (nord du Mont Lozère), dans la commune de Cubières (48), et se jette dans la Garonne à Monheurt (47), après avoir parcouru Modèle:Unité et traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Prades-d'Aubrac et se jette dans le Lot à Saint-Côme-d'Olt, après avoir arrosé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La Boralde Flaujaguèse, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Curières et se jette dans le Lot à Saint-Côme-d'Olt, après avoir arrosé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du Modèle:Date-, plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles pour définir et mettre en œuvre un programme d’actions de réhabilitation et de gestion des milieux aquatiques : le SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Trois SAGE sont mis en oeuvre dans le département de l'Aveyron<ref name="GestRiv">Modèle:Lien web</ref>.
La commune fait partie du SAGE Lot amont, approuvé le Modèle:Date-, au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le périmètre de ce SAGE concerne le bassin d'alimentation du Lot depuis sa source jusqu'à Entraygues-sur-Truyère dans l'Aveyron, où il reçoit la Truyère en rive droite. Il couvre ainsi Modèle:Unité, sur deux départements (Lozère et Aveyron) et 2 régions – une superficie de Modèle:Unité et Modèle:Unité de cours d'eau permanents auxquels s'ajoutent jusqu'à Modèle:Unité de cours d'eau temporaires<ref name="SAGE-lotamont">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le Syndicat mixte Lot-Dourdou (SMLD), qualifié de « structure porteuse ». Cet organisme a été créé le Modèle:Date- par rapprochement de trois syndicats de rivières<ref group=Note>Le Syndicat mixte Lot-Dourdou est issu de la fusion des trois syndicats de rivières -Syndicat mixte Lot Colagne (Lozère), SIAH de la Haute Vallée du Lot et SIAH de la Vallée du Dourdou de Conques (Aveyron).</ref> et est constitué de quatorze communautés de communes<ref name="SMLD">Modèle:Lien web</ref>.
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (Modèle:Tmp) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre<ref name=Joly/>. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Rodez-Marcillac, qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau de la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Unité pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Unité pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Unité pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La journée la plus chaude de la France, en 2009, est le Modèle:Date- à Saint-Côme-d'Olt, avec Modèle:Unité. Il s'agit d'un record pour cette station<ref>meteo-sud-aveyron</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée<ref name="EspProtégés">Modèle:Lien web</ref>. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional de l'Aubrac, créé par décret le Modèle:Date<ref>Modèle:Légifrance</ref> et d'une superficie de Modèle:Unité. Région rurale de moyenne montagne, l’Aubrac possède un patrimoine encore bien préservé. Son économie rurale, ses paysages, ses savoir-faire, son environnement et son patrimoine culturel reconnus n'en demeurent pas moins vulnérables et menacés et c'est à ce titre que cette zone a été protégée<ref name="PNRAubrac">Modèle:Lien web</ref> ,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles<ref name="MEDDE-Natura1">Modèle:Lien web</ref>.
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref> : La « Haute vallée du Lot entre Espalion et Saint-Laurent-d'Olt et gorges de la Truyère, basse vallée du Lot et le Goul », d'une superficie de Modèle:Unité, comprend une partie de la vallée du Lot ainsi que deux de ses affluents : la Truyère et le Goul. Le site est remarquable d'une part du fait de la présence de deux espèces d'intérêt communautaire, la Loutre d'Europe et le Chabot, et de plusieurs habitats aquatiques et forestiers d'intérêts communautaires qui se rapportent aux trois entités paysagères du site<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Saint-Côme-d'Olt comprend trois ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref>,<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> :
- la « Boralde de Saint-Chély d'Aubrac » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- le « Puech basaltique de Vermus » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- la « Rivière Lot (partie Aveyron) » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 30 dans l'Aveyron, 2 dans le Cantal et 1 dans la Lozère<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
et deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> :
- la « Vallée du Lot (partie Aveyron) » (Modèle:Unité), qui s'étend sur Modèle:Unité dont 39 dans l'Aveyron, 5 dans le Cantal, 2 dans le Lot et 1 dans la Lozère<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- le « Vallon de la Boralde flaujaguèse et ses affluents » (Modèle:Unité), qui s'étend sur Modèle:Unité de l'Aveyron<ref>Modèle:Lien web</ref>.
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Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
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Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Saint-Côme-d'Olt est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=I >Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Espalion, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est une commune de la banlieue<ref group=I name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Espalion, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,1 %), forêts (34,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), zones urbanisées (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
Planification
La commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme<ref name="Géoport">Modèle:Lien web</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Côme-d'Olt est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon<ref name="DDRM-liste">Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>,<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Lot. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et Modèle:Date- (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au Modèle:Date- (bassins de la Sorgues et du Dourdou)<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Lot amont 3<ref>Modèle:Lien web</ref>, approuvé le 23 février 2011<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>.
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible<ref name="DDRM-incendie">Modèle:Lien web</ref>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles<ref name="DDRM-liste"/>, conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques<ref name="RG">Modèle:Lien web</ref>
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>.
Sur le département de l’Aveyron on dénombre huit grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des Modèle:Unité susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Saint-Côme-d'Olt est classée à risque moyen à élevé<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref>. Un décret du Modèle:Date- a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique<ref name="R1333-29">Modèle:Lien web</ref> et a été complété par un arrêté du Modèle:Date- portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref name="Arr2018">Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Le village devrait son nom à un hospice dédié à saints Côme et Damien situé à proximité de l'actuelle chapelle des pénitents. La seconde partie du nom, « Olt », correspond à l'ancienne appellation du Lot, qui borde le village.
Durant la Révolution française, la commune porte le nom de Montagne-sur-Lot<ref name=Cassini/>.
En occitan, le village se nomme Sant Come en graphie normalisée, ou Sont Coume en graphie mistralienne.
Histoire
Préhistoire
Des outils lithiques, attribuables au Paléolithique, ont été découverts un peu en amont du Lot, près de Saint-Côme-d'Olt. Ils sont les seuls indices d'anthropisation de cette partie de la vallée du Lot, pour les périodes préhistorique et protohistorique.
Antiquité
Dans le rayon d'implantation du village, les vestiges d'occupation humaine remontent au début de notre ère. En effet, quelques éléments de mobilier archéologique gallo-romain ont été mis au jour au cœur du village, accréditant l'hypothèse de l’existence d'une station ou d'un vicus à proximité de la voie romaine Rodez-Javols, qui franchit le Lot légèrement en amont du village.
Moyen Âge
L'hospice dédié à saints Côme et Damien et l'actuelle chapelle des pénitents (anciennement nommée église Saint-Pierre de la Bouysse) située à proximité, auraient été édifiés au Modèle:S mini ou au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Selon les historiens locaux<ref>M. Carnus, M. Cabanettes, Saint-Côme d'Olt : Son histoire, Rodez, Subervie, 1966.</ref>, cet ensemble aurait polarisé l'agglomération primitive d'habitats médiévaux, embryon de l'actuel village.
Époque moderne
En 1528, Jean de Castelnau-Bretenoux, baron de Calmont d'Olt, concède des privilèges aux habitants. En 1532, un homme sculpte des figures étranges sur les deux grandes portes de chêne de l'église, renforcées de Modèle:Nombre. Sur l'une de ces portes, celle de gauche, en haut, dans le coin de droite, on voit un soldat monté sur un curieux animal au long cou, à la toison épaisse et bouclée que la gouge a suggérée, et aux sabots à deux ongles. C'est un camélidé. Pas un dromadaire, ni un chameau, vu la posture du cavalier qui tire sur les rênes et n'a pas l'air tranquille, le menton à hauteur des oreilles de l'animal. C'est un lama. En 1532, au Pérou, les Espagnols font prisonnier le Sapa Inca Atahualpa. Ils connaissent le lama, qu'ils essaient de monter. Mais cette bête résiste, s'affaisse et crache dès que le fardeau dépasse Modèle:Unité. On dirait que cette figure de la vieille porte montre le lama genou à terre, trop chargé du cavalier espagnol. À l'époque, sur le chemin franco-espagnol de Saint-Jacques-de-Compostelle, les artisans étaient de vrais routards, avec leurs outils dans la besace et des idées plein la tête. Ils allaient tailler, sculpter, sertir, construire ici et là — d'où ce lama à Saint-Côme. En 1586, environ Modèle:Unité meurent de la peste. La ville aurait été repeuplée par des gens de Castelnau-Bretenoux, en Quercy. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une fabrique de flanelle assez importante est installée, le bourg comprenant alors environ Modèle:Unité.
Époque contemporaine
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Saint-Côme-d'Olt est membre de la communauté de communes Comtal Lot et Truyère<ref name="meta2" group=I/>, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Espalion. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Rodez, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie<ref group=I name="meta2">Modèle:Lien web.</ref>. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lot et Palanges pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta2" group=I/>, et de la première circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
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Saint-Côme-d'Olt dans l'intercommunalité en 2020.
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Saint-Côme-d'Olt dans le canton de Lot et Palanges en 2020.
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Saint-Côme-d'Olt dans l'arrondissement de Rodez en 2020.
Élections municipales et communautaires
Élections de 2020
Le conseil municipal de Saint-Côme-d'Olt, commune de plus de Modèle:Unité, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)<ref name="Loi 2013-403">Loi Modèle:N° du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral, article 51 et son décret d'application no 2013-938 du 18 octobre 2013.</ref>, pour un mandat de six ans renouvelable<ref name="Elec_CM">Modèle:Lien web</ref>. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15<ref>Article Modèle:Légifrance du code général des collectivités territoriales</ref>. Les quinze conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 48,88 %, issus de la seule liste candidate, conduite par Bernard Scheuer<ref name=Munic2020/>. Bernard Scheuer, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le Modèle:Date-<ref name="RNE-3sep2020">Modèle:Lien web</ref>.
Les deux sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté de communes Comtal Lot et Truyère sont alloués à la liste de Bernard Scheuer<ref name=Munic2020>Modèle:Lien web</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en Modèle:Date-), la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 71,6 % d'actifs (68 % ayant un emploi et 3,6 % de chômeurs) et 28,4 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Espalion, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 374 en 2013 et 399 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 504, soit un indicateur de concentration d'emploi de 76,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,1 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 504 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 180 travaillent dans la commune, soit 36 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 84,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 6,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités hors agriculture
98 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à Saint-Côme-d'Olt au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 98 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
20 | 20,4 % | (17,7 %) |
Construction | 14 | 14,3 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
28 | 28,6 % | (27,5 %) |
Information et communication | 1 | 1 % | (1,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 3 | 3,1 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
13 | 13,3 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
14 | 14,3 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 4 | 4,1 % | (7,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (28 sur les 98 entreprises implantées à Saint-Côme-d'Olt), contre 27,5 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Agriculture
La commune est dans la « Viadène et vallée du Lot », une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aveyron<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Tableau
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 69 lors du recensement agricole de 1988Modèle:Note à 52 en 2000 puis à 50 en 2010<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref> et enfin à 39 en 2020<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>, soit une baisse de 43 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de Modèle:Unité en 1988 à Modèle:Unité en 2020<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à Modèle:Unité<ref name=Agreste/>.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- L'ancien château, devenu l'hôtel de ville est inscrit au titre au titre des monuments historiques depuis 1999 pour ses façades, toitures et tours d'angles<ref>Modèle:Base Mérimée, consultée le 13 septembre 2017.</ref>.
- Le pont sur le Lot a conservé ses piles du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=dépliant/>.
-
La tour nord-est. -
Le logis. -
La façade nord. -
Le pont sur le Lot, avec ses becs.
Édifices religieux
- Les façades et toitures de la chapelle des Pénitents, ou ancienne église Saint-Pierre de Boisse, sont classées au titre des monuments historiques depuis 1995, le reste de l'édifice étant inscrit depuis 1991<ref>Modèle:Base Mérimée, consultée le 13 septembre 2017.</ref>.
- L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1927<ref>Modèle:Base Mérimée, consultée le 13 septembre 2017.</ref>.
- Au nord-est du bourg, en bordure de la route départementale 987, le couvent de Malet accueille depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=dépliant/> les pèlerins sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle.
- L'Ouradou est un oratoire érigé après la fin de la peste de 1586 qui emporta les trois quarts des habitants de Saint Côme<ref name=dépliant>Saint-Côme-d'Olt et soudain la flamme…, dépliant de l'office de tourisme Espalion-Estaing, consulté en juin 2017.</ref>.
-
La chapelle des Pénitents. -
Sa nef. -
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien. -
Son clocher tors. -
Son portail Renaissance. -
Le couvent de Malet. -
L'Ouradou.
Le village
Le village garde un noyau ancien, dont les remparts, aujourd'hui intégrés aux habitations et cernés par un petit boulevard circulaire, ont conservé deux de leurs trois portes fortifiées, la porte Neuve et la porte Théron<ref name=dépliant/>. Dans l'enceinte de la cité, se trouvent des maisons des {{#switch: XVI
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}} où les grands propriétaires de l'Aubrac venaient autrefois. Parmi les bâtiments notoires figurent entre autres la maison du consul de Rodelle, la maison Dufau et celle de Pons de Caylus, avec sa tour médiévale<ref name=dépliant/>. Jusqu'en 1789 la justice locale était rendue dans l'ancien palais du greffe, situé dans les anciennes fortifications de la ville.
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La porte Théron. . -
La porte de la maison du consul de Rodelle. . -
La maison Dufau. . -
La maison Pons de Caylus. . -
La tour médiévale de la maison Pons de Caylus. .
Le hameau de Lévinhac
Situé à un peu plus d'un kilomètre à l'ouest du bourg de Saint-Côme-d'Olt, le hameau de Lévinhac, ou Levignac, a une origine qui remonte à l'époque gallo-romaine. Autrefois s'y trouvait une église dont il ne subsiste plus aujourd'hui que le portail et son tympan, dans la cour du château de Lévinhac. Le portail de l'ancienne église est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1950<ref>Modèle:Base Mérimée, consultée le 13 septembre 2017.</ref>. Selon la tradition, saint Hilarian, patron de la ville voisine, Espalion, serait né vers 760 d'une famille noble de Lévinhac. Il existe aussi une maison, signalée en 1771, à laquelle est attaché le nom de l'hôpital.
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Le portail de l'ancienne église. -
Le château de Lévinhac et le portail de l'ancienne église.
Patrimoine culturel
Le pèlerinage de Compostelle
Saint-Côme-d'Olt est situé sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins viennent de Saint-Chély-d'Aubrac. Leur étape suivante est Espalion, et sa chapelle de Perse.
À Saint-Côme, il existait un hôpital où s'arrêtaient les pèlerins. Il est mentionné dans les actes des {{#switch: XIII
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Personnalités liées à la commune
- Antoine de Castelnau-Caylus, né après 1401, décédé en 1465, lieutenant général du roi Charles VII en Quercy, en 1442.
- Antoine Salvanh (~ 1476 - ~ 1554), architecte de l'église paroissiale Saint-Côme-et-Saint-Damien.
- Ignace-Blesmond Bernard, né le Modèle:Date- dans le hameau de Sonilhac, près de Saint-Côme-d'Olt, maréchal de camp des armées napoléoniennes. Il meurt le Modèle:Date-, à Modèle:Unité, à Saint-Côme-d'Olt, auprès de sa famille et de son frère Antoine.
- La famille de Curières de Castelnau.
- Le général Édouard de Curières de Castelnau (1851-1944).
- Clément Cabanettes, (1851-1910), initiateur en 1881 de l'exil de quarante familles vers l'Argentine.
- Bernard d'Armagnac, félibre, auteur de poésies en français et en langue d'oc, il est notamment l'auteur de lo mountado de las bacos qui décrit la transhumance sur l'Aubrac. Neveu par alliance de [[Denis Frayssinous|Modèle:Mgr Frayssinous]], il meurt en 1924.
- Sylvie Pullès, accordéoniste de renommée internationale, résidente de Saint-Côme-d'Olt depuis 2001.
Héraldique
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes