Achillée millefeuille

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L'Achillée millefeuille <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} ou la Millefeuille (Achillea millefolium L.) est une espèce de plantes herbacées vivaces de la famille des Astéracées, cosmopolite dans l'hémisphère Nord. C'est une plante comestible dont on peut utiliser les feuilles (à goût astringent et à faible odeur camphrée)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et l'une des plantes le plus couramment utilisées en médecine traditionnelle depuis plus de Modèle:Nombre<ref>Radusiene J, Gudaityte O. (2005) Distribution of proazulenes in Achillea millefoliums wild populations in relation to phytosociological dependence and morphological characters. Plant Genet Resource 3: 136–143.</ref>.

Étymologie et dénominations

Selon la légende colportée par Pline, naturaliste romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}, son nom lui vient d'Achille, héros de la mythologie grecque blessé au cours de la guerre de Troie, qui s'en servit pour guérir sa plaie et celles de ses soldats<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, d'où son autre nom d'« herbe du Soldat ». (Achille meurt cependant d'une flèche empoisonnée lancée par Pâris. Ce dernier a-t-il utilisé la vénéneuse parisette, l'herbe de Pâris, ou simplement l'arsenic<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ?)

La plante possède plusieurs noms vernaculaires : herbe à dindes, herbes à dindons, persil à dinde<ref>Ces noms vulgaires paraissent être un pur canadianisme, fondé sur l'emploi de la plante dans l'alimentation de cette volaille. Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>, herbe aux charpentiers, herbe aux cochers, herbe aux militaires ou au soldat, herbe à la coupure ou saigne-nez<ref>Ces noms vernaculaires rappellent que la plante était utilisée à des fins médicinales depuis des millénaires, l'achillée étant réputée hémostatique et capable de cicatriser les plaies. Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>. C'est l'une des herbes de la Saint-Jean<ref>L'herbe de la Saint-Jean, surnom plus souvent utilisé pour le Millepertuis perforé, fait référence à la floraison de la plante qui débute autour du 24 juin, fête de la Saint-Jean.</ref>, aussi dite herbe de Saint-Joseph et herbe des menuisiers<ref>La tradition raconte que lorsque Joseph se blessa dans son atelier de charpentier, l'enfant Jésus alla chercher l'achillée millefeuille pour le soigner. Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>, sourcils de Vénus<ref>Rappel du récit de Pline selon qui Achille guérit sur le conseil de la déesse Aphrodite (Vénus), par application de cette herbe, les sourcils faisant allusion à la finesse et la découpe de ses feuilles. Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>.
Nommée Yarrow par les anglophones, et Biranjasipha, Gandana, Gandrain, Puthkanda, Bhut Kesi (en Hindi), Bimjasif (en Joshimath), Rajmari (en Konkani), Rojmaari (en Marathi), Achchilliya (en Tamil), Tukhm gandana, Buiranjasif et Brinjasuf (en Urdu) dans le sous-continent indienModèle:Sfn.

Caractéristiques

Appareil végétatif

Fichier:Schafgarbenblatt oben makro.jpg
Feuille, détail.

C'est une plante rhizomateuse vivace vigoureuse, à longue durée de vie. Elle se présente d’abord sous forme de touffes de feuilles, ayant progressivement tendance à tapisser le sol grâce à ses nombreux petits rhizomes très étendus. Son rhizome traçant noir porte des tiges sillonnées de Modèle:Unité de diamètre, variant de Modèle:Unité/2 (plus généralement de 50 à Modèle:Unité)<ref>Achillée millefeuille (Achillea millefolium L.), Système d'Identification Interactive MultiMedia</ref>. Ces tiges sont uniques ou en groupe peu dense, à port dressé. Elles sont peu ramifiées et portent des poils laineux, courts et blanchâtres.

Les feuilles sont allongées, vert foncé, alternes, aux deux faces pubescentes, finement bipennatilobées (doublement pennées), découpées en fines lanières courtes (37 à 51 divisions principales situées sur des plans différents). Elles sont plus longues et pétiolées à la base (avec une base embrassante mais ne formant pas d'oreillette), plus courtes et sessiles au sommet. Elles mesurent de 2 à Modèle:Unité de longueur pour une largeur de 0,6 à Modèle:Unité<ref name=kwg>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Elles dégagent une odeur légèrement camphrée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Appareil reproducteur

Fichier:Achillea millefolium capítulo.jpg
Détail de l'inflorescence.

La floraison a lieu de mai à octobre<ref name="fpnrpc">Modèle:Ouvrage</ref>.

Comme tous les membres de la famille des Astéracées, les « fleurs » sont en fait des capitules de Modèle:Unité de diamètre souvent blanches, roses ou pourpres sur les bords (fleurons ligulés zygomorphes), alors que les fleurons du centre (fleurons tubulés actinomorphes) sont blanc-jaunâtre à jaunes. Ces capitules, qui apparaissent sur les réceptacles inflorescentiels aux sommets des tiges, forment des corymbes au sommet aplati ou un peu bombé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Chaque fleur est entourée d'un involucre ovoïde formé de bractées poilues, ovales avec une extrémité obtuse, bordées d'une marge pâle ou brunâtre, ces bractées restant appliquées contre les akènes à maturité. Les bractées forment un pseudo-calice involucral, tandis que les cinq ligules constituent une pseudo-corolle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Chaque capitule mesure environ 5 ou Modèle:Unité de diamètre et sont précédés d'un involucre aux bractées imbriquées comme les tuiles d'un toit. Le capitule contient généralement 5 fleurons ligulés, ne comprenant que des organes reproducteurs femelles, de 2 ou Modèle:Unité de long, blanc ou parfois rose, rarement rouge<ref name=kwg/>. Ils entourent de 10 à 30 fleurons tubulés hermaphrodites, crème à jaunâtre<ref name=kwg/>. Tous les fleurons présentent un ovaire infère, dont le style se termine par un stigmate bifide.

Leur fécondation est entomogame. Le fruit est un akène oblong, aplati, dépourvu de soies, enfermant une petite graine de Modèle:Unité de diamètre.

Écologie

Cette espèce est cosmopolite dans l'hémisphère Nord. On la trouve en Eurasie et en Amérique du Nord.

Dans les Pyrénées, elle est présente aux étages collinéen à alpin<ref name="fpnrpc"/>.

Son habitat type est les prairies mésohydriques, mais la plante tolère la sécheresse grâce à son système racinaire étendu. Elle est ainsi une plante indicatrice d'un sol plutôt sec et peu calcaire, pouvant évoluer en prairie épaisse à fromental<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle peut se faire parasiter par l'Orobanche pourprée.

Plante héliophile, elle tolère mal l'ombre. Elle pousse dans les zones à boisement peu dense (hêtraies-chênaies), sur les bords de route et les terrains vagues. Elle se comporte souvent en mauvaise herbe dans les lieux ouverts tels que pâturages, prairies, pelouses, bords de chemin et terrains vagues. Sa plasticité explique qu'on rencontre dans certaines pelouses fréquemment tondues, des formes basses de la plante dont la faible taille est due à des facteurs génétiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cette plante est généralement peu appréciée par les bovins, mais peut être broutée par les caprins, les ovins ou certains cervidés<ref name="kwg" />. Cette plante est mellifère<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pharmacochimie

Les études phytochimiques des espèces d'Achillea ont montré que ce genre botanique biosynthétise de nombreux composants hautement « bioactifs »<ref name=SaeidniaAl2011/>.

Les différentes parties de l'Achillée renferment notamment plus d'une centaine de composés chimiques connus (en 2000), dont<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

Certains effets pharmacochimiques de la plante peuvent être expliqués par une large gamme de métabolites actifs secondaires (ex : flavonoïdes, acides phénoliques, coumarines, terpénoïdes (monoterpènes, sesquiterpènes, diterpènes, triterpènes) et stérols (souvent trouvés chez les espèces d'Achillea)<ref name=SaeidniaAl2011/>.

Usages

Médecine

Fichier:Achillea millefolium.jpg
Achillea millefolium en fleur ;
c'est la sommité florale qui est la plus utilisée en phytothérapie.

Histoire des usages médicinaux

Cette plante a été trouvée dans une tombe néandertalienne découverte lors de fouilles archéologiques à Shanidar, en Irak<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les hommes de Néandertal semblaient avoir une pharmacie rudimentaire basée sur les plantes, et l'une des huit plantes identifiées au moyen des grains de pollen trouvés sur ce gisement était l'achillée<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une analyse d'ADN a confirmé la présence d'ADN de cette plante dans de la plaque dentaire néandertalienne)<ref name="SPerkins2017">Sid Perkins (2017) Neandertals ate woolly rhinos and mushrooms, may have used painkillers and antibiotics; Science magazine ; 08 mars 2017</ref>.

Le Grec Dioscoride (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) fut le premier à mentionner la millefeuille comme une plante incomparable pour traiter les plaies saignantes ainsi que les ulcères anciens ou récents<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Pline l'Ancien, naturaliste romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}, cite Achille, héros de la mythologie grecque, qui s'en servit avec de la rouille pour guérir la blessure de Télèphe<ref>Pline l'Ancien, Histoires naturelles, livre XXV, 19</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le médecin bordelais Marcellus Empiricus devait reprendre cette thèse pour recommander la millefeuille contre les saignements<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans la culture et littérature perses, où le nom Bumadaran désigne plusieurs espèces du genre Achillea, ces espèces sont dites toniques, anti-inflammatoires, antispasmodiques, diaphorétiques, diurétiques et emménagogues, cicatrisantes et utilisées contre la pneumonie, des douleurs rhumatismales<ref>Zargari A. Medicinal Plants. 4th ed. Tehran: Tehran University Publication; 1996. pp. 106–117.</ref>,<ref>Saeidnia S, Gohari AR, Yassa N, Shafiee A (2005) Composition of the volatile oil of Achillea conferta DC, from Iran. Daru. ;13:34–36</ref>.

La plante est présente en Amérique du nord : au Nouveau-Mexique hispanophone, comme dans le sud du Colorado, l'espèce est nommée plumajillo (« petite plume ») et les Amérindiens, tout comme les premiers colons l'utilisaient pour son astringence favorisant la cicatrisation et l'anti-saignement<ref>Dodson, C., & Dunmire, W. W. (2007) Mountain wildflowers of the southern rockies: Revealing their natural history. UNM Press.</ref>.

Dioscoride préconisait les Achillea contre la dysenterie et de par le monde, plusieurs espèces d'Achilées ont été utilisées pour soigner le tractus gastrointestinal (peut-être parce qu'elles auraient aussi des propriétés antibactériennes)<ref name="SBD&R">Modèle:Article</ref>.

Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a notamment été utilisée pour accélérer la cicatrisation (dont gynécologique) et améliorer le système hépatobiliaireModèle:Sfn.

Durant la Première Guerre mondiale, elle faisait partie du « kit de première urgence » porté par chaque soldat qui pouvait soigner des blessures légères avec cette plante<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Elle a été utilisée pour la cicatrisation de plaies et saignements, contre les maux de tête, l'inflammation<ref>Ramadan M, Goeters S, Watzer B, et al. 2006. Chamazulene carboxylic acid and matricin: a natural profen and its natura prodrug, identified through similarity to synthetic drug substances. J Nat Prod 69: 1041–1045</ref>, certaines douleurs (analgésiqueModèle:Sfn), les flatulences et la dyspepsie<ref name=SaeidniaAl2011>Modèle:Article</ref>, le diabèteModèle:Sfn, ou comme cholagogueModèle:Sfn, antitumoralModèle:Sfn, antioxydantModèle:Sfn, antifongique, antiseptiqueModèle:Sfn et protecteur du foie (limitant les effets de la cirrhose)<ref>Huseini HF, Alavian SM, Heshmat R, Heydari MR, Abolmaali K. 2005. The efficacy of Liv-52 on liver cirrhotic patients: a randomized, double-blind, placebo-controlled first approach. Phytomedicine 12: 619–624</ref> ; supposément en raison de ses teneurs en huiles essentielles (sesquiterpènes, composés phénoliques, etc.), notamment selon Karamenderes et Apaydin (2003) <ref> Karamenderes C, Apaydin S. 2003. Antispasmodic effect of Achillea nobilis L. subsp. sipylea (O. Schwarz) Bässler on the rat isolated duodenum. J Ethnopharmacol 84: 175–179.</ref> ; Stojanovic et al.(2005)<ref>Stojanovic G, Radulović N, Hashimoto T, Palić R. 2005. In vitro antimicrobial activity of extracts of four Achillea species: the composition of Achillea clavennae L. (Asteraceae) extract. J Ethnopharmacol 101: 185–190.</ref> ; Cavalcanti et al. (2006)<ref name=CavalcantiAl2016>Cavalcanti AM, Baggio CH, Freitas CS, et al. 2006. Safety and antiulcer efficacy studies of Achillea millefolium L. after chronic treatment in Wistar rats. J Ethnopharmacol 107: 277–284.</ref> ; Si et al. (2006)<ref>Si XT, Zhang ML, Shi QW, Kiyota H. 2006. Chemical constituents of the plants in the genus Achillea. Chem Biodivers 3: 1163–1118.</ref> ; Tajik et al. (2008)<ref>Tajik H, Jalali FSS, Sobhani A, Shahbazi Y, Zadeh MS. 2008. In vitro assessment of Antimicrobial efficacy of alcoholic extract of Achillea millefolium in comparison with Penicillin derivatives. J Anim Vet Adv 7: 508–511</ref> ; Lazarevic et al. (2010)<ref>Lazarevic J, Radulovic N, Zlatkovic B, Palic R. 2010. Composition of Achillea distans Willd. subsp. distans root essential oil. Nat Prod Res 24: 718–731</ref> ; Fierascu et al. (2015)<ref>Fierascu I, Ungureanu C, Avramescu SM, et al. 2015. In vitro antioxidant and antifungal properties of Achillea millefolium L. Rom Biotech Lett 20: 10626–10636</ref>. On l'a aussi utilisée contre les maladies spasmodiques ; les premiers flavonoïdes antispasmodiques (cynaroside I et cosmosiine II) ont d'abord été isolés d'A. Millefolium L <ref>Modèle:Article</ref>. Le premier proazulène naturel (achillicine III) a aussi été trouvé dans les organes floraux du genre Achillea<ref>Banh-Nhu, C., Gács-Baitz, E., Radics, L., Tamás, J., Ujszászy, K., & Verzár-Petri, G. (1979) Achillicin, the first proazulene from Achillea millefolium. Phytochemistry, 18(2), 331-332 (résumé)</ref>.

Usages médicinaux traditionnels

Les trois grands systèmes de médecine traditionnelle d'Inde (Unani, Ayurveda et Siddha), l'utilisent comme anti-inflammatoire, analgésique, antipyrétique, diurétique, emménagogue et anthelminthique).

En Anatolie, certaines achillées (dont la millefeuille) en tisane servent traditionnellement à lutter contre les douleurs abdominales et les flatulences<ref>Modèle:Article</ref>.

La médecine chinoise traditionnelle attribue 3 propriétés principales à l'achillée : le vent extérieur clair (diaphorétique), la carence en tonification (tonique) et le flegme cardiaque clair (antihypertenseur)<ref>Ross J (2003) Combining Western herbs and Chinese medicine : Principles, practice, and materia medica (pp. 165-181). Seattle, WA: Greenfields press.</ref>.

Sur le marché de la phytothérapie, cette plante est disponible sous forme de teintures, de capsules contenant des fleurs sèches ou de la poudre, ou en plante sèche pour tisanes et décoctions. Elle est aussi directement intégrée dans divers mélanges de thés ou tisanes industrielles, et comme ingrédient de phytothérapie (par exemple Amersan)<ref>David RB, Zbigniew AC, Sasha MD. (2010) Aqueous extract of Achillea millefolium L. (Asteraceae) inflorescences suppresses lipopolysaccharide-induced inflammatory responses in RAW 264.7 murine macrophages. J Med Plants Res 4: 225–234.</ref>. A. millefolium peut aussi être utilisée en huile essentielle ou extrait hydroalcoolique, méthanolique et aqueuxModèle:Sfn.

En France, l'utilisation médicinale traditionnelle de l'achillée millefeuille varie selon les régions sans rapport avec sa présence. Ainsi, cette plante fait partie des 20 plantes médicinales majeures en Moselle, mais elle n'est pas utilisée en Haute-Provence en dépit de sa grande abondance<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les parties les plus utilisées de la plante sont les sommités fleuries (ou leur huile essentielle), considérées comme les plus actives, surtout utilisées contre la grippe, les hémorragies, dysménorrhées, diarrhées et comme hémostatique<ref>Baser KH, Demirci B, Demirci F, et al. (2002) Composition and antimicrobial activity of the essential oil of Acillea multifida. Planta Med 68: 941–943</ref>,<ref>Benedek B, Rothwangl WK, Rozema E, et al. (2008) Yarrow (Achillea millefolium); pharmaceutical quality of commercial samples. Pharmazie 63: 23–26.</ref>.

En France, selon l'Agence du médicament (1998), il est possible de revendiquer pour les sommités fleuries et par voie orale l'indication thérapeutique suivante : traditionnellement utilisé pour le traitement symptomatique des troubles et douleurs digestifs ; et en usage local : traditionnellement utilisé comme traitement d'appoint antiprurigineux ou adoucissant d'affections dermatologiques et de piqûres d'insectes<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>.

Au niveau européen, le comité de l'EMA responsable d'évaluer les données scientifiques sur les produits végétaux (HMPC) retient les indications suivantes, sur la seule base de l'usage traditionnel de la plante : traitement des pertes d'appétit temporaires, des troubles gastro-intestinaux légers, des crampes mineures associées aux menstruations, et des petites blessures superficielles<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":5">Modèle:Ouvrage</ref>.

Évaluation in vitro et sur l'animal

Certaines des propriétés de l'achillée millefeuille sont étayées par des études in vitro ou sur modèle animal, comme en 2011 un effet anxiolytique pour son extrait hydro alcoolique<ref>Modèle:Article</ref> ou en 2018 un effet antidiurétique<ref>Modèle:Article</ref>.

Les propriétés anti-hémorroïdaires et anti-inflammatoires des sommités fleuries de la plante ont été constatées in vitro et sont attribuées à des principes actifs, tels que les lactones sesquiterpèniques (comme l'achillicine) et le chamazulène<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. Leurs propriétés antispasmodiques, observées in vitro également, sont attribuées aux flavonoïdes<ref name=":3" />, et leurs effets antibactériens sont attribués à l'huile essentielle (qui semble par exemple pouvoir être utilisée contre l'acné)<ref>Shah, R., & Peethambaran, B. (2018). Anti-inflammatory and anti-microbial properties of achillea millefolium in acne treatment. In Immunity and inflammation in health and disease (pp. 241-248). Academic Press. (résumé)</ref>.

Évaluation clinique

Un essai clinique publié en 2012 n'a pas trouvé d'effet statistiquement significatif de la poudre d'A. millefolium (1,5 g de fleur séchée, 3 fois par semaine) pour diminuer le taux plasmatique d'oxyde nitrique chez des insuffisants rénaux chronique. Les auteurs suggèrent toutefois qu'un effet marginal pourrait exister<ref>Modèle:Article</ref>.

En 2015, un essai clinique (randomisé en double aveugle) a conclu que l'infusion de poudre de fleurs d'A. millefolium atténuait l'intensité de la douleur de la dysménorrhée primaire<ref>Jenabi E, Fereidoony B. 2015. Effect of Achillea millefolium on relief of primary dysmenorrhea: a double-blind randomized clinical trial. J Pediatr Adolesc Gynecol 28: 402–404</ref>.

Un essai clinique publié en 2015 a conclu que le distillat d'A. millefolium (en bain de bouche/gargarisme) 4 fois par jour, pouvait significativement réduire la gravité de la mucite (mycose) de la bouche induite par la chimiothérapie<ref>Miranzadeh S, Adib-Hajbaghery M, Soleymanpoor L, Ehsani M. (2015). Effect of adding the herb Achillea millefolium on mouthwash on chemotherapy induced oral mucositis in cancer patients: a double-blind randomized controlled trial. Eur J Oncol Nurs 19:207–213</ref>.

Contre-indications

L'usage de l'Achillée millefeuille est contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":3" />, ainsi que chez les personnes allergiques aux Astéracées<ref name=":3" />. L'AEM estime par ailleurs qu'il n'est pas possible de recommander l'usage des préparations à base d'achillée pour les enfants de moins de 12 ans, en raison d'un manque de données adéquates<ref name=":5" />.

Antiparasitaire ?

Il a été récemment constaté plusieurs effets antiparasitaires de composés de cette plante, principalement dans des études in vitro. Des résultats positifs dans ce type d'étude ne présagent cependant pas d'une efficacité in vivo (dans un organisme vivant au fonctionnement complexe et où les agents pathogènes sont plus difficiles à atteindre), ni ne donne d'information sur une éventuelle posologie et une voie d'administration efficace de la forme galénique étudiée.

  • contre un agent de la malaria : en 2020 l'extrait méthanolique et ses composés ont été criblés pour l'activité antiplasmodiale contre des souches sensibles à la chloroquine (D10) de Plasmodium falciparum, responsable de la malaria. L'extrait au méthanol n'a pas induit une mortalité de 50 % contre la souche D10 mais a montré une activité mesurable contre la souche W2 résistante à la CQ. Cet effet anti-parasitaire in vitro semble dû à l'apigénine 7-O-glucoside et à la lutéoline 7-O-glucoside contre les deux souches de P. falciparum<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2008, 11 flavonoïdes ont été étudiés pour leur capacité à inhiber in vitro la croissance du parasite responsable du paludisme intraérythrocytaire (à la fois sur des souches encore sensibles à la chloroquine et sur des souches devenues résistantes). La lutéoline est le composant qui a été la plus efficace pour empêcher la croissance du parasite<ref>Lehane AM, Saliba KJ. (2008) Common dietary flavonoids inhibit the growth of the intraerythrocytic malaria parasite. BMC Res Notes 1: 26–30.</ref>.
  • contre l'agent de la leishmaniose : en 2010, l'huile essentielle des feuilles et des fleurs d'A. millefolium a été testée in vitro pour son activité contre Leishmania amazonensis (promastigotes et amastigotes), et dans la même étude contre une lignée de macrophages murins<ref>Santos AO, Santin AC, Yamaguchi MU, et al. 2010. Antileishmanial activity of an essential oil from the leaves and flowers of Achillea millefolium. Ann Trop Med Parasitol 104: 475–483</ref>. Nilforoushzadeh et coll. (2008) ont testé l'efficacité d'A. Millefolium (en la comparant à un extrait hydroalcoolique de propolis et à un traitement systémique à l'antimoniate de méglumine) en application cutanée contre les ulcères due à cette maladie chez la souris (n = 9), avec une certaine efficacité<ref>Nilforoushzadeh MA, Shirani-Bidabadi L, Zolfaghari-Baghbaderani A, Saberi S, Siadat AH, Mahmoudi M. 2008. Comparison of Thymus vulgaris (Thyme), Achillea millefolium(Yarrow) and propolis hydroalcoholic extracts versus systemic glucantime in the treatment of cutaneous leishmaniasis in balb/c mice. J Vector Borne Dis 45: 301–306.</ref>.
  • contre un agent de la trypanosomiase : l'huile essentielle d'A. millefolium a été testée in vitro comme antitrypanocide contre les formes épimastigotes et trypomastigotes de Trypanosoma cruzi, avec une certaine efficacité<ref>Santoro GF, Cardoso MG, Guimaraes LG, Mendonça LZ, Soares MJ. 2007. Trypanosoma cruzi: activity of essential oils from Achillea millefolium L., Syzygium aromaticum L. and Ocimum basilicum L. on epimastigotes and trypomastigotes. Exp Parasitol 116: 283–290</ref>.
  • contre la babésiose (Babesia gibsoniis, protozoaire qui détruit les globules rouges du chien, transmis par des tiques). Parmi 24 extraits aqueux de plantes traditionnellement utilisées comme antipaludéen à Java, A. millefolium était l'une des six espèces montrant une forte activité inhibitrice in vitro (plus de 80 % d'inhibition à 1 mg/mL)<ref>Murnigsih T, Subeki MH, Takahashi K, et al. 2005. Evaluation of the inhibitory activities of the extracts of Indonesian traditional medicinal plants against Plasmodium falciparum and Babesia gibsoni. J Vet Med Sci 67: 829–831</ref>.
  • en 2011, Ebadollahi et Ashouri ont montré qu'une fumigation d'huile essentielle d'A. millefolium était efficace contre les adultes de Plodia interpunctella, une mite alimentaire (mortalité de 100 % à des concentrations de 50, 65 et 80 μL. La CL50 était de 34,80 μL/L après 24 h de fumigation).

Cuisine

Ses jeunes pousses<ref name="fpnrpc"/>, ses fleurs et ses feuilles sont comestibles, elles dégagent une saveur amère et intense. Elles seront généralement utilisées comme condiment dans les salades, les soupes ou les omelettes, plutôt que comme plat principal<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ses fleurs qui dégagent une odeur légèrement camphrée parfument les crèmes et les flans<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En cuisine, Lancelot de Casteau la cite dans son Ouverture de cuisine parmi les herbes qu'il faut pour faire des omelettes aux fines herbes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En Europe du nord-ouest (Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne), l'achillée millefeuille entrait dans la composition d'un mélange, le gruit, servant à parfumer la bière, utilisé du Moyen Âge jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle puis tombé en désuétude avec la généralisation de l'usage du houblon.

Selon une étude publiée en 2008 dans International Journal of Agriculture and Biology, ses graines ont une haute teneur en huile riche en acide linoléique (acide gras polyinsaturé essentiel), qui en fait une source potentielle d'huile comestible<ref>Goli S, Rahimmalek, M & Tabatabaei B (2008) ™https://www.researchgate.net/profile/Badraldin_Sayed-Tabatabaei/publication/242196043_Physicochemical_Characteristics_and_Fatty_Acid_Profile_of_Yarrow_Achillea_tenuifolia_Seed_Oil/links/0deec53527777cb4b6000000/Physicochemical-Characteristics-and-Fatty-Acid-Profile-of-Yarrow-Achillea-tenuifolia-Seed-Oil.pdf Physicochemical characteristics and fatty acid profile of yarrow (Achillea tenuifolia) seed oil]. International Journal of Agriculture and Biology, 10(3), 355-357.</ref>.

Attention, cette plante peut être facilement confondue avec des Apiacées toxiques tel que la ciguë<ref name=":4" />.

Autres usages

Cette plante est une source récente de colorant naturel (teinture de la laine), grâce à sa teneur en flavonoïdes (lutéoline V et de l'apigénine VI) et il a été estimé qu'elle a un Modèle:Citation<ref>Kiumarsi, A., Abomahboub, R., Rashedi, S. M., & Parvinzadeh, M. (2009) [Prog. Color Colorants Coat. 2(2009),87-93 Achillea millefolium, a new source of natural dye for wool dyeing] ; Prog. Color Colorants Coat. 2),87-93.</ref>.

Culture et jardinage

L'Achillée millefeuille a fourni de nombreuses variétés horticoles, aux fleurs différemment colorées<ref>Modèle:Lien web</ref>: Modèle:Colonnes Ces cultivars sont très prisés dans les jardins ensoleillés, car les achillées sont reconnues pour leur bonne tolérance à la sécheresse. On lui connaît peu de problèmes d'insectes et maladies<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Cette plante à stolons peut être utilisée comme couvre-sol sur de grandes surfaces. Elle permet alors de s'affranchir de la tonte nécessaire à un gazon classique<ref>Les alternatives à la pelouse, sur le site Rustica, consulté le 15 avril 2014.</ref>.

Le jardinier peut confectionner un produit phytosanitaire avec ses fleurs, après une infusion à froid de 24 heures, pour renforcer le pouvoir fongicide et insecticide de préparations de type purin d'orties (ou d'autres plantes)<ref name=":0">Bernard Bertrand, Eric Petiot et Jean-Paul Collaert, Purins d'ortie & compagnie aux éditions de Terran, Modèle:4e, avril 2012.</ref>.

L’achillée millefeuille facilite aussi le compostage<ref name=":0" />.

Toxicité, effets secondaires, allergénicité

Les risques posés par une exposition à long terme aux extraits d'A. millefolium n'ont pas fait l'objet d'études systématiques.

La Food and Drug Administration l'a classée « non toxique » et l'a approuvée comme composant de boissons alcoolisées (Guédon et al., 1993), mais quelques effets toxiques ou allergiques ont ensuite été signalés chez l'homme et lors d'expériences animalesModèle:Référence souhaitée.

Comme toute huile essentielle, ce type d'extrait dA. millefolium doit être utilisé avec précaution. Un test a montré in vitro une génotoxicité chez une souche diploïde hétérozygote dAspergillus nidulans, ce qui a fait suggérer aux auteurs de tester l'huile essentielle d'A. millefolium avec des cellules de mammifères<ref>De Santanna JR, Franco CC, Miyamoto CT, et al. (2009) Genotoxicity of Achillea millefolium essential oil in diploid cells of Aspergillus nidulans. Phytother Res 23: 231–235</ref>.

En 2006, chez des rats Wistar, des examens biochimiques et histopathologiques ont montré que l'extrait aqueux d'A. millefolium jusqu'à 10 g / kg par voie orale et jusqu'à 3 g / kg par voie intrapéritonéale n'ait pas d'effets en termes de mortalité supplémentaire<ref name=CavalcantiAl2016/>. De même à plus long terme, jusqu'à 1,2 g/kg/jour par gavage durant jusqu'à 90 jours aucun signe de toxicité significative n'apparaissait. De légères modifications du poids du foie, du cholestérol sanguin et des taux de glucose ont été observées, mais non-orrélées à la dose, ni à la période d'exposition, et ne suggérant pas de toxicité<ref name=CavalcantiAl2016/>.

Exposés 90 jours (par gavage oral) à l'extrait aqueux de feuilles d'A. millefolium par Dalsenter et al. (2004), des groupes de rats Wistar mâles adultes ont reçu respectivement 0,3, 0,6 et 1,2 g/kg/jour de cet extrait). Uniquement à 1,2 g/kg/jour, le nombre de spermatozoïdes anormaux augmentait, mais sans autre changement important dans les autres paramètres de reproduction (nombre de spermatozoïdes et de spermatides). Une activité œstrogénique/anti-œstrogène de l'extrait a été recherchée (après un traitement de 3 jours de rats femelles immatures), il n'a pas révélé d'effets utérotrophes. Ces résultats ne montrent aucun risque reprotoxique à long terme, aux doses d'A. millefolium couramment consommées par l'homme<ref>Dalsenter PR, Cavalcanti AM, Andrade AJ, Araujo SL, Marques MC. 2004. Reproductive evaluatioin of aqueous crude extract of A. millefolium L. (Asteraceae) in Wistar rats. Reprod Toxicol 18: 819–823.</ref>.

En 1994, Graf et al. testent (chez la mouche Drosophila melanogaster exposées à de l'extrait de tisane d'A. millefolium ; 20 et 40 %) d'éventuelles mutations somatiques et de recombinaisons génétiques. Ils concluent que cette infusion est faiblement génotoxique, peut-être en raison de sa teneur en flavonoïdes<ref>Graf U, Moraga AA, Castro R, Diaz CE. 1994. Genotoxicity testing of different types of beverages in the Drosophila wing somatic mutation and recombination test. Food Chem Toxicol 32: 423–430.</ref>.

En 1998, Montanari et al. constatent chez la souris mâle que l'extrait éthanolique administré par voie intrapéritonéale à 200 mg/kg/jour, et un extrait hydroalcoolique administré oralement à 300 mg/kg/jour altèrent la spermatogenèse avec notamment des nécroses de cellules germinales<ref>Montanari T, de Carvalho JE, Dolder H. 1998. Antispermatogenic effect of Achillea millefolium L. in mice. Contraception 58: 309–313</ref>.
En 2003, chez le rat, l'administration quotidienne d'extrait éthanolique d'A. millefolium (2,8 g/kg/jour), les jours 1 à 8 ou 8 à 15 de la gestation chez des femelles (soit 56 fois plus que la dose humaine quotidienne recommandée de 50 mg/kg de poids corporel) n'a montré aucun effet contraceptif, abortif, ni tératogène<ref>Boswell-Ruys CL, Ritchie HE, Brown-Woodman PD. 2003. Preliminary screening study of reproductive outcomes after exposure to yarrow in the pregnant rat. Birth Defects Res B Dev Reprod Toxicol 68: 416–420.</ref>.

En 2003, les effets d'infusions d'A. millefolium sur les chromosomes et le cycle cellulaire ont été testés sur des cellules apicales d' Oignon (Allium cepa L.) et sur des lymphocytes du sang périphérique humain : aucune altération statistiquement significative n'a été trouvée, par rapport aux témoins non traités<ref>Teixeira RO, Camparoto ML, Mantovani MS, Vicentini VEP. (2003) Assessment of two medicinal plants, Psidium guajava L. and Achillea millefolium L., in vitro and in vivo assays. Genet Mol Biol 26: 551–555.</ref>.

Allergénicité ?

Bien qu'elle ait certains effets anti-allergiques (en 2006, une étude a montré l'efficacité d'huile essentielle ou d'extraits d'Achillée millefeuille pour significativement atténuer l'effet des piqures de moustiques par exemple)<ref>Jaenson TG, Pålsson K, Borg-Karlson AK. 2006. Evaluation of extracts and oils of mosquito (Diptera: Culicidae) repellent plants from Sweden and Guinea-Bissau. J Med Entomol 43: 113–119.</ref>, certaines personnes se montrent allergiques à cette plante (et souvent alors à d'autres plantes de la même famille).

Une dermatite de contact survient chez les personnes réactives aux composés sensibilisants de tyme guaianolides (sous-catégorie des sesquiterpénoïdes) et en particulier l'alpha-peroxyachifolide, qui compose jusqu'à 0,6 % des fleurs fraiches et 0,05 % des feuilles<ref>Hausen BM, Breuer J, Weglewski J, Rücker G. 1991. α- Peroxyachifolid and othernew sensitizing sesquiterpene lactones from yarrow (Achillea millefolium L., Compositae). Contact Derm 24: 274–280</ref>,<ref>Rucker G, Kiefer A, Breuer J. (1992) Isoachifolidiene, a precursor of guaianolide peroxides from Achillea millefolium L. Planta Med 58: 293–295.</ref>,<ref>Rucker G, Manns D, Breuer J. (1991) Peroxides as plant constituents. 8. Guaianolide-peroxides from yarrow, Achillea millefolium L., a soluble component causing yarrow dermatitis. Arch Pharm 324: 979–981.</ref>. Le taux de cet allergène/sensibilisant (peu stable) peut diminuer avec le séchage de la plante ou certains traitementsModèle:Sfn.

En 2005, Shapira et al. ont testé l'efficacité de l'association de trois plantes : Sibirian ginseng, A. millefolium et Lamium album, sur la dermatite atopique (essai randomisé contrôlé par placebo) ; cette trithérapie n'a pas eu plus d'effets que le placebo<ref>Shapira MY, Raphaelovich Y, Gilad L, Or R, Dumb AJ, Ingber A. 2005. Treatment of atopic dermatitis with herbal combination of Eleutherococcus, Achillea millefolium and Lamium album had no advantage over placebo: a double blind, placebo-controlled, randomized trial. J Am Acad Dermatol 52: 691–693.</ref>.

Aspects culturels et historiques

C'était une herbe sacrée pour les ChinoisModèle:Référence souhaitée. Les druides, eux, s'en servaient pour prédire le tempsModèle:Référence souhaitée. Chez les Amérindiens, l'achillée était un symbole de guerreModèle:Référence souhaitée.

En Europe, au Moyen Âge, elle faisait partie des herbes de la Saint-Jean, une grande fête païenne pour célébrer le solstice d'été, conjurer le diable et les mauvais sorts. À cette occasion, on accrochait à sa porte, avec d'autre herbe, de l'achillée millefeuille pour se protéger de la maladie et de la mortModèle:Référence souhaitée.

Divination chinoise

Les tiges séchées de l'achillée sont utilisées comme bâtonnets au cours de l'achilléomancie, une technique divinatoire de l'antiquité chinoise, particulièrement en faveur sous la dynastie Zhou.

Dans le système de croyance lié au taoïsme, les Chinois utilisent traditionnellement ces tiges pour interroger l'oracle du Yi King, par un système de manipulations répétitives aboutissant à l'obtention de symboles numériques correspondant à des hexagrammes du Yi King<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Le procédé, censé favoriser la concentration sur la question posée et une certaine « adéquation à l'instant », se veut symbolique du changement perpétuel des phénomènes de l'univers (transformation d'un hexagramme dans un autre)<ref name=":1" />.

En paléographie chinoise, le mot suàn « calcul » représente deux mains manipulant des tiges divinatoires. L'ancêtre du boulier chinois fut un abaque où les valeurs numériques étaient matérialisées par des bâtonnets ou baguettes à calculer<ref name=":1" />.

D'un point de vue historique, l'achillée utilisée à l'origine était plutôt Achillea sibirica<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (ou Achillea alpina) dite achillée de Sibérie ou Achillée des Alpes.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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