Aubignosc

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Aubignosc est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Modèle:Sommaire

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Aubignosc et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes d’Aubignosc sont Peipin, Salignac, Volonne, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauneuf-Val-Saint-Donat et Valbelle.

La population est répartie essentiellement entre deux noyaux, le Forest qui est l’ancien hameau chef-lieu, et Aubignosc, qui est une agglomération nouvelle constituée essentiellement de pavillons.

Géologie

Fichier:Une colline à Aubignosc.JPG
Une colline formée de bancs alternés de calcaire et d’argile.

Modèle:Article connexe

Fichier:Massif des Alpes map-fr.svg
Massif des Alpes et localisation des Baronnies et des Préalpes de Digne

Le territoire se situe en limite est de la montagne de Lure, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes<ref>Maurice Gidon, Les chaînons de Digne.</ref> :

  • les chaînons de Lure, marqués par de nombreuses failles nord-ouest - sud-est ;
  • la faille de la Durance au sud-est, dans la vallée.

Hydrographie

Les murs d’une maison sont faits de galets
Maisons anciennes rénovées au village.

Le territoire communal est bordé à l'est par la Durance<ref>Modèle:Lien web</ref>; c'est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne, à la morphologie bien particulière. Elle est dite « capricieuse », et était autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le Modèle:3e de la Provence<ref>La tradition provençale dit que les deux premiers étaient le mistral et le Parlement d'Aix</ref>) aussi bien que pour ses étiages. Plusieurs ruisseaux intermittents ruissellent des pentes et de la gorge de la Faillée (est de la montagne de Lure), ainsi que de la forêt domaniale du Prieuré. Ils se jettent dans le ruisseau du Riou<ref>Modèle:Lien web</ref> ou le ravin de Maurieu, affluents de la Durance.

Topographie

Situé dans la partie ouest de la vallée de la Durance, le territoire est marqué par des reliefs creusés de petits ravins, et par la forêt en partie sud. La partie ouest est constituée des premières pentes de la chaine de la montagne de Lure, montagne qui constituait autrefois une frontière linguistique entre deux variétés de la langue occitane.

Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>, sur le versant est de la vallée de la Durance. Le territoire est à la frontière des préalpes de Digne, à l'est, et des Baronnies, à l'ouest. L'altitude varie sur le territoire communal de Modèle:Unité à Modèle:Unité (est de la montagne de Lure, dont le sommet est à Modèle:Unité, entre Cruis et Noyers-sur-Jabron ; elle correspondait autrefois à une frontière linguistique entre deux variétés de la langue occitane). Au sud du village, des collines au relief creusé de vallons et petits ravins dépassent les Modèle:Unité. Le ravin de Redonnette, le Ravin de Maurieu, le ravin des Côtes chaudes, le ravin du Trou du loup et le vallon du Grand Champ se succèdent du nord au sud le long de ces collines<ref name="ign"/>.

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts<ref name="tresor"/>.

Transports

La commune se situe entre Forcalquier (au sud-ouest), Digne-les-Bains à l'est et Gap plus loin au nord. L'autoroute A 51 Val de Durance passe en limite est dans la vallée ; la sortie 21 Aubignosc. permet de rejoindre le village, et l'aire de service d'Aubignosc la prolonge. L'axe routier va vers Gap au nord et Aix-en-Provence au sud. La RN 85 (route Napoléon) est également implantée à l'est, le long de la Durance. La D 503 passe dans le village, et la D 951 à l'ouest.

Une gare ferroviaire desservie par les TER (Marseille - Briançon) se situe à Sisteron, ainsi qu'une gare routière. Des cars assurent les liaisons Digne-les-Bains - Château-Arnoux - Veynes ainsi que Digne - Avignon.

L'aérodrome de Sisteron-Thèze se situe à une vingtaine de kilomètres au nord, à Vaumeilh.

Un chemin de petite randonnée (itinéraire équestre) traverse la commune du nord au sud.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Volonne auquel appartient Aubignosc est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. Plus au sud, le long de la faille de la Durance, les cantons de Peyruis, Les Mées, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Valensole sont en zone 2 (risque moyen)<ref name="ddrm39"/>. La commune d’Aubignosc est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt,
  • inondation (dans la vallée de la Bléone),
  • mouvement de terrain : la commune est presque concernée par un aléa moyen à fort sur une partie importante de son territoire<ref name="ddrm37"/>.

La commune d’Aubignosc est également exposée aux risques technologiques<ref name="ppr"/> :

  • risque de rupture de barrage (la vallée de la Durance serait submergée par la vague en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon)<ref name="ddrm88"/> ;
  • risque lié aux transports de matières dangereuses, par rail, route et canalisations. Il s’agit du transport de matières premières à destination ou de produits finis en provenance des usines Arkema de Saint-Auban<ref name="ddrm74"/>. Ces transports sont susceptibles d’utiliser l’autoroute A51, la route nationale 85) ou la ligne ferroviaire Lyon-Marseille par Grenoble<ref name="ddrm80"/>. Enfin, les canalisations Transalpes et Transéthylène servent à acheminer de l’éthylène et traversent la commune<ref name="ddrm75"/>,<ref name="ddrm81"/>.

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pas pour la commune, mais un plan des surfaces submersibles datant de 1961 en fait office<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1994 et 1998<ref name="prim"/>. Le tremblement de terre ressenti de manière la plus sensible à Aubignosc est celui de Lambesc, le 11 juin 1909<ref name="brgm"/>.

Climat

Modèle:Article détaillé

Aubignosc est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. En moyenne annuelle, la température s'établit à Modèle:Unité avec une moyenne maximale de Modèle:Unité et une minimale de Modèle:Unité. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de Modèle:Unité en juillet et Modèle:Unité en décembre et janvier. L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent Modèle:Unité sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.

Aubignosc n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Volonne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Aubignosc est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (25,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (21,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,5 %), terres arables (17,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), zones urbanisées (1,7 %), cultures permanentes (1,7 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,6 %), zones humides intérieures (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Fichier:Occitan en France.PNG
La montagne de Lure, frontière linguistique entre le provençal et le vivaro-alpin.

La commune se nomme Aubinhòsc en provençal classique et Lou Bignosc en provençal de norme mistralienne. La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1040 (de Albinosco). Le nom est formé du gentilice romain Albinus et du suffixe -osc<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>,<ref name="adri164"/> et devient le Bignosc au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="adri164"/>.

La toponymie de la commune est marquée à la fois par le caractère montagnard de la région, le climat méditerranéen et l’aire culturelle occitane. Le Chemin des Côtes qui monte sur la crête de Lure, limitrophe de Peipin, est ainsi le chemin qui monte sur les sommets<ref name="lure221"/>. Voisin, le chemin de Plaine Longue est celui qui mène à un plateau situé en hauteur<ref name="lure229"/>. On retrouve encore, près de la Ponchonnière (sommet pointu)<ref name="lure220"/>, les Côtes Chaudes (sommets). Le Pas des Bœufs signale un lieu de passage, un col sous sa forme dialectale occitane<ref name="lure221"/>.

L’érosion, aggravée par la déforestation, arrache aux montagnes des cailloux qui s’accumulent au bas des pentes : ce genre d’aire engravée est appelée le Gravas (près du Forest)<ref name="lure229"/> ; les Roubines font référence aux terres noires marneuses ou argileuses, les robines.

Les Ravins de la Romigière et des Buis sont nommés d’après la végétation : en occitan, la romigière est un espace où poussent des ronces<ref name="lure229"/>.

L’occupation humaine et l’exploitation des terres ont donné lieu à plusieurs toponymes spécifiques : on a à Aubignosc plusieurs Grand-Champ, une Condamine qui est une terre seigneuriale, indivise et exempte de toute imposition<ref name="lure229"/> ; le Forest est un hameau, non-pas forestier mais isolé du village<ref name="lure229"/>. Enfin, l’élevage ovin a donné plusieurs jas (bergerie) : le Jas de Mathieu dans Lure, les Jas et le hameau du Jas dans le vallon du Forest.

Histoire

Modèle:Article connexe

Préhistoire

Pendant le chantier de l’A51, un site préhistorique a été mis au jour aux Ponchonnières, occupé au chasséen, puis au néolithique final ou au chalcolithique (IIIe millénaire av. J.-C.). Le site était occupé par des éleveurs agriculteurs, qui y ont construit des cabanes d’environ Modèle:Unité, le faîte étant à 4 ou Modèle:Unité de haut<ref name="Müller"/>. Les troupeaux étaient surtout composés de petits ruminants (70 à 80 %) et de bœufs (environ 20 %). La consommation de la viande du troupeau était complétée par le ramassage de mollusques (escargots mais aussi 18 autres espèces)<ref name="Müller48"/>. Les études anthracologiques ont permis de montrer que le bois utilisé pour les brasiers était du chêne (vert ou pubescent), ce qui montre que la forêt était encore assez largement présente à cette époque<ref name="Müller49"/>.

Gaulois et période romaine

Dans l’Antiquité, le territoire d’Aubignosc fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>. Une tombe antique a été retrouvée sur la commune en 1962<ref name="Collier20"/>.

Les travaux de l’A51 ont également permis de dégager des constructions gallo-romaines<ref name="adri164"/>. Ces installations, situées aux Présidentes, correspondent à un village ou un petit bourg<ref name="leveau-ran02-64"/>. Les habitants vivaient de l'agriculture, alors qu'un grand domaine, où a vécu un affranchi, Caius Iulius Thallus<ref name="leveau-ran02-65"/>, se trouvait au village actuel d'Aubignosc<ref name="leveau-ran02-66"/>. Ce Thallus, citoyen romain, est le plus ancien habitant connu d'Aubignosc<ref name="leveau-ran02-65"/>. La qualité de la construction du village situé aux Présidentes est assez moyenne : les murs sont faits de galets, le liant est de la chaux simple<ref name="leveau-ran02-64"/>.

Les Romains ont construit un temple à Sylvain, dont l'autel est remployé dans l’église comme base du bénitier<ref name="adri164"/>.

Moyen Âge

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.

Au Moyen Âge, la communauté d’Aubignosc relevait de la viguerie de Sisteron<ref name="archeo-provence"/> et l’abbaye de Cruis y possédait un prieuré<ref name="lure233"/>. La communauté d'Aubignosc avait le privilège de ne pas payer la queste aux comtes de Provence (puis à leurs successeurs, les rois de France) jusqu'à la Révolution<ref name="baratier-demo21"/>.

Période contemporaine

À la suite d’une querelle entre le curé et les paroissiens, une part importante de la communauté embrasse en masse le culte protestant<ref>Peter M. Jones, « Quelques formes élémentaires de la vie religieuse dans la France rurale (fin Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècles) », Annales, Économies, Sociétés, Civilisations. Volume 42, Modèle:N°1, 1987, Modèle:P.99.</ref>.

En 1851, à la suite du coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : 15 000 hommes en armes sont mobilisés<ref name=conf>René Merle, conférence donnée à l'Escale le 17 février 2008</ref>. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée à Napoléon III, vient à bout de ce mouvement. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 8 habitants d’Aubignosc sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.

Comme de nombreuses communes du département, Aubignosc se dote d’écoles bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au chef-lieu et au village du Forest, qui dispensent une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Aubignosc<ref name="labadie18"/>. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire des écoles neuves qui remplacent les anciennes<ref name="labadie11"/>, mais ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Allons sont régulièrement scolarisées.

Le département a connu dans plusieurs communes un important exode rural à partir des années 1850. La commune perd la moitié de sa population en un peu plus de cent ans.

La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra puis guerres mondiales (hommes morts au front durant la Première Guerre mondiale). Durant la Seconde Guerre mondiale, Modèle:Précision nécessaire, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. À cette date, la ville voisine de Sisteron est bombardée par les alliés dans le cadre du Débarquement de Provence. Elle et Digne sont libérées le 19 août 1944.

Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Aubignosc. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation, une partie de la production revenant aux propriétaires sisteronais. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.

Politique et administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref>). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et René Avinens a été élu conseiller municipal avec le meilleur total de 234 voix, soit 66,10 % des suffrages exprimés. La participation a été de 83,29 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du 5 avril 1884 l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Aubignosc fait partie:

Instances administratives et juridiques

Aubignosc est une des neuf communes de l'ancien canton de Volonne qui totalisait Modèle:Unité en 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du Modèle:Date au Modèle:Date, date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Aubignosc a fait partie du canton de Volonne depuis 1793<ref name="Cassini"/> à 2015 ; à la suite du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton de Château-Arnoux-Saint-Auban<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Aubignosc fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'homale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Aubignosc en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 1,27 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 15,39 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 46,49 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 0,00 % 13,26 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance)</ref>).

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe Les habitants sont nommés les Aubignoscais<ref name="tresor"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Population de France/introduction En 1471, Aubignosc comptait 26 feux<ref name="AHP"/>.

Modèle:Population de France/tableau

L'histoire démographique d'Aubignosc, après le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période occupe la majeure partie du siècle, et ne s'interrompt qu'après 1882. L'exode rural commence donc tardivement à Aubignosc, mais provoque néanmoins un mouvement de recul démographique rapide. Dès 1921, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1872, ce qui moins rapide que pour les communes de montagne<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Le mouvement de recul se poursuit jusqu'aux années 1960, et s'inverse dans les années 1970. Depuis, la population a dépassé ses plus hauts niveaux.

Modèle:Population de France/graphique

Enseignement

Fichier:École d’Aubignosc.JPG
École rénovée d’Aubignosc.

La commune dispose d’une école primaire publique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="ecole" /> ; la Modèle:4e a fermé en 2010, date à laquelle on comptait 64 enfants<ref name=bulletin>Bulletin municipal d'avril 2010</ref>, mais il existe néanmoins une cantine et une garderie<ref name=bulletin/>.

Santé

Il n'y a pas de médecin à Aubignosc, le plus près est à Peipin (Modèle:Unité), deux autres à Volonne (Modèle:Unité) et d'autres à Château-Arnoux (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les pharmacies les plus proches sont aussi à Peipin ou Volonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Aubignosc dépend du centre hospitalier de Manosque.

Sports

Un terrain sportif se situe en limite communale, à cheval entre Aubignosc et Peipin.

Cultes

Avant de faire partie du canton de Volonne, Aubignosc faisait partie du diocèse et de la viguerie de Sisteron<ref name="archeo-provence"/>.

Économie

Aperçu général

En 2009, la population active s'élevait à 271 personnes, dont 20 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (31 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (78 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (81 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L'essentiel des actifs de la commune sont employés dans les services et l'administration, à 65 %, le secteur de la construction représentant à lui seul près d’un tiers de l’emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Au Modèle:1er janvier 2011, les établissements actifs dans la commune sont principalement des commerces et des services (25 des 64 établissements), et des entreprises du secteur de la construction (13 sur 64)<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Un sentier équestre y passe ; il existe un tourisme local, et quelques structures associées comme un restaurant, la Magnanerie<ref>Restaurants à proximité de l'office de tourisme du Val de la Durance, site de l'office de tourisme</ref>.

Agriculture

Fichier:Coopérative GPS d’Aubignosc.JPG
Bâtiment de la coopérative.

Une importante coopérative agricole est présente sur la commune.

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 12 établissements<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est resté stable dans les années 2000, à 7 exploitations professionnelles, dont 3 exploitations en polyculture<ref name="otex"/>. Par contre, la surface agricole utile (SAU) a fortement régressé dans la même période, passant de 1051 à Modèle:Unité<ref name="otex"/>, chiffre qui reste supérieur à celui de 1988 quand la surface agricole utilisée n’était plus que de Modèle:Unité<ref name="exploitations-insee"/>.

Labels

La commune d'Aubignosc est incluse dans le périmètre d’attribution de quatre labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (dont l’Huile essentielle de lavande de Haute-Provence et le Banon) et de neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence, agneau de Sisteron)<ref name="labels">Modèle:Lien web</ref>.

La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité<ref name="reparaz-medit109-58"/>. Modèle:Quand, l’oliveraie communale s’étend sur Modèle:Unité et compte 1 600 pieds<ref name="reparaz-medit109-60"/>. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des AOC huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence<ref name="labels"/>.

Parmi les labels couvrant la commune, ceux concernant le vin (alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune<ref name="reparaz-medit109"/>.

Productions agricoles présentes à AubignoscModèle:Référence nécessaire

La culture de la lavande, désormais mécanisée et bénéficiant d’un marché organisé et d'une AOC pour l’« huile essentielle de lavande de Haute-Provence » depuis 1981<ref name=p127>Jean-Paul Bonnefoy, Modèle:P.127.</ref>, n’a pas vu sa production relancée dans la région<ref name=p128>Jean-Paul Bonnefoy, Modèle:P.128.</ref>Modèle:Par exemple.

Le lait produit dans les élevages de chèvre de races provençale, rove et alpine peut servir à la fabrication du fromage d’appellation banon AOC, comme dans 111 autres communes des Alpes-de-Haute-ProvenceModèle:Par exemple.

L’agneau de Sisteron est une appellation label rouge protégée depuis Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>Modèle:Par exemple.

Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée, tant pour le miel toutes fleurs que pour le miel de lavande et lavandin<ref>Site légifrance relatif à la parution au JO de l'arrêté du 30 juillet 2009</ref>Modèle:Par exemple.

Les pommes des Alpes de Haute-Durance ont obtenu une Indication géographique protégée en 2010<ref>Modèle:Lien web</ref>Modèle:Par exemple.

Industrie

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 20 établissements, employant 31 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Une carrière exploitée par Carrières et ballastières des Alpes transforme le calcaire en granulats<ref name="carrières"/>.

Activités de service

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 25 établissements (avec 32 emplois salariés), auxquels s'ajoutent les sept établissements administratifs (salariant 29 personnes)<ref name="insee-dossier-local16"/>.

D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, avec moins de 1 touriste accueilli par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>. La commune compte néanmoins plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique :

  • au moins un hôtel en 2007<ref name="atlas-hébergement11"/> (classé deux étoiles<ref name="atlas-hébergement16"/>). Il ne dispose toutefois que de 9 chambres<ref name="insee-tourisme"/> ;
  • la commune compte également une petite offre de meublés<ref name="atlas-hébergement32"/>.

Les résidences secondaires ont une importance marginale, avec 16 unités, sur les 260 logements de la commune<ref name="insee-dossier-local17"/>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L’église Saint-Julien, datée de 1662, comporte une nef double et une abside voûtée en cul-de-four. Le bâtiment rectangulaire y attenant, comporte quelques pierres de taille, qui peuvent être des remplois d’une ancienne église<ref name="Collier213"/>. Elle abrite une peinture de la Vierge à l’Enfant entre saint Roch et saint Ignace de Loyola, peinture classée monument historique au titre objet<ref name="Palissy"/>.

L’église de la Nativité-de-la-Vierge (1754<ref name="AHP"/>) se trouve au Forest (qui veut dire hameau<ref name="La Torre"/>).

Fichier:Aubignosc, maison noble du Gravas.JPG
Portail du Gravas.

Au Gravas, se trouve une demeure noble, ornée d’une tour<ref name="Collier270"/> appelée bastide et qui possédait une glacière à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="lure56"/>. Au Forest, on trouve une maison de style Renaissance qui a pu être le prieuré<ref name="archeo-provence"/>.

La coopérative agricole (1983) a fait l’objet d’une enquête thématique par la DRAC<ref name="Mérimée"/>.

Héraldique

Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail