Blue Velvet
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Modèle:Infobox V3/Fin Modèle:Langue est un film américain néo-noir écrit et réalisé par David Lynch, sorti en 1986. Mêlant horreur psychologique et film noir, le film met en vedette Kyle MacLachlan, Isabella Rossellini, Dennis Hopper et Laura Dern, et tire son nom de la chanson du même nom de 1951. Le film raconte l'histoire d'un jeune étudiant qui, rentrant chez lui pour rendre visite à son père malade, découvre une oreille humaine coupée dans un champ. L'oreille l'amène à découvrir une vaste conspiration criminelle et à nouer une relation amoureuse avec une chanteuse de bar à problèmes.
Le scénario de Modèle:Langue circule à Hollywood de la fin des années 1970 au début des années 1980, mais plusieurs grands studios le refusent en raison de son contenu sexuel et violent. Après l'échec de son film Dune en 1984, Lynch tente de développer une Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, proche du style surréaliste de son premier film Eraserhead (1977). Le studio indépendant Modèle:Langue, appartenant à l'époque au producteur de films italien Dino De Laurentiis, accepte de financer et de produire le film.
Modèle:Langue reçoit d'abord un accueil mitigé de la part de la critique, beaucoup estimant que son contenu explicite ne présente qu'un faible intérêt artistique. Néanmoins, le film vaut à Lynch sa deuxième nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur, et il reçoit les prix du meilleur film et du meilleur réalisateur de l'année de la National Society of Film Critics. Il est devenu un film culte. Modèle:Langue permet aussi de revitaliser la carrière de Hopper et d'offrir à Rossellini la possibilité de montrer son talent d'actrice dramatique, jusque là connue pour son travail de mannequin et de porte-parole pour les cosmétiques. Dans les années qui ont suivi sa sortie, le film est réévalué et est aujourd'hui généralement considéré comme l'une des œuvres majeures de Lynch et l'un des plus grands films des années 1980. Des publications telles que Sight & Sound, Time, Entertainment Weekly et BBC News le classent parmi les plus grands films américains de tous les temps. En 2008, l'American Film Institute le désigne comme l'un des plus grands films policiers jamais réalisés.
Synopsis
Présentation générale
Dans la belle petite ville américaine de Lumberton, en Caroline du Nord, Monsieur Beaumont est victime d'une crise cardiaque en arrosant son gazon. Son fils Jeffrey, rentrant chez lui après une visite à son père malade, découvre une oreille humaine dans un champ. Cette oreille, en décomposition, est couverte d'insectes. Jeffrey apporte immédiatement sa trouvaille à l’inspecteur Williams et fait ainsi la connaissance de sa fille, Sandy.
Poussé par la curiosité et un certain goût pour le mystère, Jeffrey va mener l'enquête avec elle pour découvrir à qui appartient cette oreille et ce que cache cette histoire macabre, derrière la façade apparemment innocente de Lumberton. Cette investigation va le plonger dans un milieu étrange et sordide où évoluent, entre autres, Dorothy Vallens, une chanteuse de cabaret psychologiquement fragile, et Frank Booth, un dangereux pervers psychopathe.
Résumé détaillé
Dans les années 1980, Jeffrey Beaumont, un étudiant, rentre chez lui à Lumberton, en Caroline du Nord, après que son père, Tom, a été victime d'un grave malaise dans son jardin. Le père de Jeffrey est confiné dans un lit et équipé d'une sorte de dispositif de maintien. En rentrant de l'hôpital, Jeffrey traverse un terrain vague et découvre dans l’herbe une oreille humaine coupée. Il apporte l'oreille à l'inspecteur de police John Williams et le soir refait connaissance avec la fille de Williams, Sandy. Sandy, dont la chambre est au-dessus du bureau de son père, au domicile, explique à Jeffrey que l'oreille a un lien avec une chanteuse nommée Dorothy Vallens et elle sait où celle-ci habite. Intrigué, Jeffrey, veut en savoir plus et, se faisant passer pour un dératiseur, rentre dans son appartement. Il y dérobe un double de clef alors qu'elle est distraite par un homme qui vient la voir, vêtu d'une veste de sport jaune, que Jeffrey surnomme Modèle:Citation.
Jeffrey et Sandy assistent au spectacle de Dorothy dans la boîte de nuit où elle chante, et notamment la chanson Modèle:Langue, et partent tôt pour que Jeffrey puisse s'infiltrer dans son appartement en son absence. Jeffrey est surpris par le retour inopiné de Dorothy chez elle ; elle se déshabille complètement, mais lorsqu'elle entend Jeffrey caché dans le placard, elle s’empare d'un couteau et l’oblige sous la menace à sortir, puis lui intime l’ordre de se déshabiller. Dorothy commence à caresser et embrasser Jeffrey, mais remet vite celui-ci dans le placard lorsque Frank Booth, un gangster psychopathe et baron de la drogue, arrive et interrompt leur rencontre. Frank frappe alors Dorothy tout en aspirant du gaz dans un masque et alterne entre des crises de sanglots et de rage violente, avant de l'agresser sexuellement. Après le départ de Frank, Jeffrey s'éclipse, va trouver du réconfort auprès de Sandy et lui narre ce qui s’est passé.
Après avoir supposé que Frank a enlevé Don, le mari de Dorothy, et son fils Donnie pour la forcer à l'esclavage sexuel, Jeffrey soupçonne Frank d'avoir coupé l'oreille de Don pour l'intimider et la soumettre à ses volontés perverses. Tout en continuant à voir Sandy simultanément, Jeffrey entame une relation sexuelle étrange et sadomasochiste dans laquelle Dorothy l'encourage à la frapper. Un soir, Jeffrey voit Frank assister au spectacle de Dorothy et l'observe ; plus tard, en planque, il assiste à une vente de drogue et voit l'homme en jaune dans un entrepôt. Jeffrey voit ensuite ce même homme en jaune rencontrer un Modèle:Citation.
Lorsqu’un soir Frank surprend Jeffrey en train de quitter l'appartement de Dorothy, il les enlève et les emmène dans le repaire de Ben, un associé criminel qui retient en otage dans une pièce annexe Don et Donnie. Frank permet à Dorothy de voir sa famille puis, avec sa bande, il emmène Jeffrey et Dorothy dans une virée à grande vitesse jusqu'à une scierie, où il tente à nouveau d'abuser sexuellement de Dorothy. Jeffrey n’en peut plus, s'interpose et frappe le gangster au visage. Frank et sa bande, furieux, le sortent de la voiture. En musique (la chanson Modèle:Langue de Roy Orbison), Frank s'enduit le visage de rouge à lèvres et embrasse violemment Jeffrey, puis il le bat sauvagement sous les hurlements de désespoir de Dorothy et le laisse sur place sans connaissance. Le lendemain matin, Jeffrey se réveille meurtri et ensanglanté et rentre chez lui.
En se rendant au poste de police, il se rend compte que le partenaire de l'inspecteur Williams, Tom Gordon, est le fameux homme en jaune, le complice qui a assassiné les dealers rivaux de Frank et volé la drogue confisquée dans la salle des scellés pour que Frank la revende à son profit. Après avoir assisté avec Sandy à une fête au cours de laquelle ils se sont avoués leur amour, ils sont poursuivis par une voiture qu'ils supposent appartenir à Frank. Mais alors qu'ils arrivent au domicile de Jeffrey, Sandy réalise que la voiture appartient en fait à son ex-petit ami, Mike Shaw. Alors que Mike menace de battre Jeffrey pour lui avoir volé sa petite amie, Dorothy apparaît dans le jardin, nue, battue et confuse. Mike recule et s’excuse, tandis que Jeffrey et Sandy emmènent Dorothy chez les Williams pour qu'elle reçoive des soins médicaux.
Dans le salon familial, Dorothy, toujours désemparée, s’accroche à Jeffrey et l’appelle Modèle:Citation. Sandy est horrifiée et gifle son amoureux pour l'avoir trompée, bien qu’elle lui pardonnera plus tard. Jeffrey demande alors à la jeune fille de tout dire à son père, et l'inspecteur Williams mène une descente de police au quartier général de Frank, tuant ses hommes et détruisant son empire criminel. Jeffrey retourne seul à l'appartement de Dorothy, où il découvre son mari mort et l'homme en jaune également mortellement blessé. Alors qu’il quitte l'appartement, Modèle:Citation arrive, voit Jeffrey dans les escaliers extérieurs et le poursuit jusque dans l’appartement de Dorothy où il s’est réfugié. Jeffrey réalise alors que Modèle:Citation est en fait Frank Booth. Le gangster le cherche partout dans l’appartement pour le liquider ; au moment où il va le débusquer dans le placard, Jeffrey tue Franck avec l'arme de Tom Gordon qu’il avait auparavant récupérée, quelques instants avant que Sandy et son père le détective Williams n'arrivent pour le sauver.
La fin nous montre Jeffrey et Sandy toujours amoureux et heureux, et Dorothy qui a retrouvé son fils.
Fiche technique
- Titre : Modèle:Langue
- Réalisation : David Lynch
- Scénario : David Lynch
- Musique : Angelo Badalamenti
- Photographie : Frederick Elmes
- Montage : Duwayne Dunham
- Décors : Patricia Norris
- Producteurs : Fred C. Caruso et Richard Roth
- Société de production : Modèle:Langue
- Budget : Modèle:Nobr de dollars
- Pays d'origine : Modèle:Nobr
- Langue : anglais
- Format : Couleur — 2,35:1 J-D-C Scope — Dolby — 35 mm
- Genres : thriller érotique, film à énigme
- Durée : Modèle:Nobr
- Dates de sortie :
- Interdit aux moins de Modèle:Nobr lors de sa sortie en France<ref>Modèle:Lien web</ref>
Distribution
Modèle:Source RS Doublage<ref>Modèle:Lien web.</ref> et DSD Doublage<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Production
Genèse et développement
L'histoire du film est essentiellement le résultat de trois idées qu'a eues Lynch à partir de 1973Modèle:Sfn. La première idée se résume à Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> et au titre du film, Modèle:LangueModèle:Sfn,<ref name="Bouzereau">Modèle:Article.</ref>. L'idée suivante est l'image d'une oreille humaine coupée et située dans un champ. vient ensuite à son esprit : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>. La troisième idée concerne la chanson Blue Velvet interprétée par Bobby Vinton : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La scène dans laquelle Dorothy apparaît nue à l'extérieur est inspirée par une expérience réelle que Lynch a vécue pendant son enfance, lorsque lui et son frère ont vu une femme nue marcher dans une rue du quartier la nuit<ref name="Ebert">Modèle:Lien web.</ref>. Cette expérience a été si traumatisante pour le jeune Lynch qu'elle l'a fait pleurer, et il ne l'a jamais oubliée<ref name="Ebert" />.
Après avoir terminé Elephant Man (Modèle:Langue, 1980), Lynch rencontre le producteur Richard Roth autour d'un café. Roth a lu et apprécié le scénario de Modèle:Langue qu'a écrit Lynch, mais ne pense pas vouloir le produire. Il demande à Lynch si le cinéaste a d'autres scripts, mais le réalisateur n'a que des idées. Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Bouzereau" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La production est annoncée en août 1984Modèle:Sfn. Lynch écrit deux autres ébauches avant d'être satisfait du scénario du film<ref name="Mysteries of Love">Modèle:Extrait vidéo.</ref>. Le problème, selon Lynch, est qu'Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. À ce moment-là, les conditions sont idéales Lynch : il a passé un accord avec le producteur Dino De Laurentiis qui lui donne une liberté artistique totale ainsi que le final cut, en échange d'une réduction de salaire et d'un budget limité à six millions de dollars<ref name="Mysteries of Love" />. Cet accord fait de Modèle:Langue le film le plus modeste produit par De Laurentiis à ce moment-là<ref name="Mysteries of Love" />. Par conséquent, Lynch n'est pratiquement pas surveillé pendant la production<ref name="Mysteries of Love" />. Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn.
Distribution des rôles
La distribution de Modèle:Langue comprend plusieurs acteurs relativement inconnus à l'époque. Pour le rôle de Dorothy Vallens, Lynch pense tout d'abord à Hanna Schygulla, qui refuse<ref name="Mysteries of Love" />. Il rencontre ensuite Isabella Rossellini dans un restaurant new-yorkais et lui propose le rôle. Rossellini est connue pour ses publicités pour Lancôme au début des années 1980, mais aussi parce qu'elle est la fille de l'actrice Ingrid Bergman et du réalisateur italien Roberto Rossellini. Une fois le film terminé, lors des projections tests, l'agence représentant Rossellini, Modèle:Langue, met immédiatement un terme à leur relation<ref name="Lim">Modèle:Lien web.</ref>. En outre, les religieuses de l'école de Rome que Rossellini a fréquentée dans sa jeunesse l'appellent pour lui dire qu'elles prient pour elle<ref name="Lim" />.
Lynch a un seul acteur en tête pour le personnage de Jeffrey Beaumont : Val Kilmer. Mais celui-ci refuse, jugeant le scénario pornographique<ref name="Sherlock">Modèle:Lien web.</ref>. Il explique par la suite qu'il aurait finalement pu accepter le rôle au vu de la version finale du film, qui lui plaît beaucoup<ref name="Sherlock" />. Le choix se porte finalement sur Kyle MacLachlan. Il a déjà collaboré avec Lynch sur Dune, une épopée de science-fiction qui connaît un échec critique et commercial lors de sa sortie en 1984. MacLachlan constitue un collaborateur régulier de Lynch, qui fait remarquer à son sujet : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Dennis Hopper est l'acteur le plus connu du film, notamment en raison du film Easy Rider (1969), qu'il a réalisé. Hopper a accepté le rôle en s'exclamant : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Mysteries of Love" />. Cependant, il ne s'agit pas du premier choix de Lynch, Michael Ironside ayant déclaré que le personnage Frank a été écrit en pensant à lui<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Harry Dean Stanton et Steven Berkoff ont tous deux refusé le rôle de Frank en raison du contenu violent du film<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin, Laura Dern Modèle:Incise est retenue dans le rôle de Sandy Williams, après que plusieurs actrices célèbres, parmi lesquelles Molly Ringwald, ont refusé le rôle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Tournage
Le tournage de Modèle:Langue commence en Modèle:Date- et se termine en novembre. Le film est tourné au studio Modèle:Langue de Wilmington, en Caroline du Nord, qui fournit également les scènes extérieures de Lumberton. La scène où Dorothy est violée et battue se révèle particulièrement difficile à tourner<ref name="Rossellini">Modèle:Ouvrage.</ref>. Plusieurs habitants de la ville arrivent pour assister au tournage avec des paniers de pique-nique et des tapis, contre la volonté de Lynch et de Rossellini, qui apparaît nue dans la scène<ref name="Rossellini" />. Cependant, ils filment la scène normalement et lorsque Lynch crie Modèle:Citation, les habitants sont partis<ref name="Rossellini" />. En conséquence, la police interdit à Lynch de tourner dans les lieux publics de Wilmington<ref name="Rossellini" />.
Les appartements Carolina, situés à l'angle de la Modèle:5e rue et de Modèle:Langue, dans le centre-ville de Wilmington, servent de lieu de tournage principal pour l'histoire, la fontaine Kenan adjacente figurant en évidence dans de nombreux plans. L'immeuble est également le lieu de naissance et de décès du célèbre artiste Claude Howell<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le bâtiment est toujours debout aujourd'hui et la fontaine Kenan a été remise à neuf en 2020 après avoir subi d'importants dégâts lors de l'ouragan Florence<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Montage
Le premier montage de Lynch dure environ quatre heures<ref name="Mysteries of Love" />. Il est contractuellement obligé de livrer un film de deux heures, et De Laurentiis coupe de nombreuses intrigues secondaires et des scènes qui développent les personnages<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il effectue également quelques coupes à la demande de la Modèle:Langue<ref name="Mysteries of Love" />. Par exemple, lorsque Frank gifle Dorothy après la première scène de viol, le public est censé voir Frank la frapper réellement. Au lieu de cela, le film montre Jeffrey dans le placard, grimaçant devant ce qu'il vient de voir. Cette coupure est faite en réponse aux préoccupations de la MPAA concernant la violence. Lynch pense que ce changement ne fait que rendre la scène plus dérangeante. En 2011, Lynch annonce que des séquences des scènes supprimées, longtemps considérées comme perdues, ont été découvertes. Les séquences sont ensuite incluses sur le disque Blu-ray du film<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le montage final du film dure tout juste plus de deux heures<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Promotion
Comme le contenu du film est complètement différent de tout ce qui peut être considéré comme grand public à l'époque, les employés du marketing de Modèle:Langue ne savent pas comment le promouvoir, ni même si le film en bénéficierait ; ce n'est qu'après l'accueil positif que le film a reçu dans divers festivals de cinéma qu'ils commencent à le promouvoirModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Bande originale
Modèle:Infobox Musique (œuvre)
Modèle:Infobox Critique presse
La bande originale de Modèle:Langue est supervisée par Angelo Badalamenti, qui fait une brève apparition dans le rôle du pianiste du Slow Club où Dorothy se produit. La bande-son fait un usage intensif de chansons pop vintage, telles que Blue Velvet de Bobby Vinton et In Dreams de Roy Orbison, juxtaposées à une partition orchestrale inspirée de Chostakovitch. Pendant le tournage, Lynch place des haut-parleurs sur le plateau et dans les rues et joue du Chostakovitch pour créer l'ambiance qu'il veut transmettre<ref name="Mysteries of Love" />. La partition fait allusion à la Symphonie no 15 de Chostakovitch, que Lynch écoute régulièrement pendant qu'il écrit le scénario<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lynch choisit initialement d'utiliser Song to the Siren de This Mortal Coil pendant la scène où Sandy et Jeffrey partagent une danse, mais il ne parvient pas à en obtenir les droits à l'époque. Il l'utilise finalement dans Lost Highway, onze ans plus tard<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Entertainment Weekly classe la bande originale de Modèle:Langue dans sa liste des 100 plus grandes bandes originales de films, à la Modèle:100e position<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le critique John Alexander écrit : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lynch collabore pour la première fois avec le compositeur de musique Angelo Badalamenti pour ce film et lui demande d'écrire une partition qui doit être Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le succès de Badalamenti avec Modèle:Langue l'amène à travailler sur tous les longs métrages de Lynch jusqu'à Inland Empire ainsi que sur la série télévisée culte Twin Peaks. L'équipe du son comprend également un collaborateur de longue date de Lynch, Alan Splet. Le monteur et designer sonore a remporté un Oscar du cinéma pour son travail sur L'Étalon noir (Modèle:Langue, 1979) et a été nommé pour Un homme parmi les loups (Modèle:Langue, 1983)<ref>Modèle:Lien archive.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Accueil
Box-office
Modèle:Langue est présenté en compétition au Festival des films du monde de Montréal en Modèle:Date-, puis au Festival international du film de Toronto le Modèle:Date-, et quelques jours plus tard aux États-Unis. Il connaît une sortie dans les deux pays le Modèle:Date-, dans Modèle:Nobr aux États-Unis. Lors de son week-end d'ouverture, le film rapporte un total de Modèle:Monnaie. Il sort dans quinze salles supplémentaires et rapporte aux États-Unis et au Canada un total de Modèle:Monnaie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Langue suscite un tollé lors de sa sortie en salles, et des files d'attente se forment autour des pâtés de maisons de New York et de Los Angeles<ref name="Lim" />. On signale des débrayages massifs et des demandes de remboursement pendant la semaine d'ouverture<ref name="Lim" />. Lors d'une projection à Chicago, un homme s'évanouit et doit faire vérifier son stimulateur cardiaque<ref name="Lim" />. Une fois le contrôle terminé, il retourne au cinéma pour voir la fin. Dans un cinéma de Los Angeles, deux inconnus se disputent violemment, mais décident de régler leur différend pour retourner dans la salle<ref name="Lim" />.
En France, le film réalise Modèle:Unité, dont un peu plus de 200 000 à Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Accueil critique
Modèle:Langue reçoit un accueil mitigé lors de sa sortie aux États-Unis. Les critiques qui saluent le film sont souvent véhéments<ref name="Lim" />. Janet Maslin, critique du New York Times, fait l'éloge des performances de Hopper et Rossellini : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Maslin">Modèle:Lien web.</ref>. Elle qualifie le film de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Maslin" />. Maslin conclut en affirmant que Modèle:Langue Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Maslin" />.
Sheila Benson, du Los Angeles Times, considère qu'il s'agit du film Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, le décrivant comme Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le critique de cinéma Gene Siskel inclut Modèle:Langue dans sa liste des meilleurs films de 1986, à la cinquième place. Peter Travers, critique de cinéma pour Rolling Stone, le désigne comme le meilleur film des années 1980 et le qualifie de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Rotten Tomatoes">Modèle:Lien web.</ref>. Lors de sa sortie initiale, les réalisateurs Woody Allen et Martin Scorsese qualifient Modèle:Langue de « meilleur film de l'année »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À l'inverse, Paul Attanasio du Washington Post déplore que Lynch Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Attanasio">Modèle:Lien web.</ref>. Il estime toutefois que Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> et qu'Angelo Badalamenti Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Attanasio" />. Les critiques américains déplorent souvent la place accordée à la sexualité et à la violence dans Modèle:Langue, soutenant que cela nuit au sérieux du film en tant qu'œuvre d'art<ref name="Ebert2">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. et certains vont jusqu'à le qualifier de pornographique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'un de ses détracteurs, Roger Ebert, salue la performance d'Isabella Rossellini, Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, mais critique la façon dont elle est représentée dans le film, accusant même David Lynch de misogynie : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Ebert2" />. Bien qu'Ebert ait fini par considérer Lynch comme un grand cinéaste, son avis sur Modèle:Langue n'a pas changé après l'avoir revu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien archive.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le film est aujourd'hui largement considéré comme un chef-d'œuvre et dispose d'un score de 95% sur Rotten Tomatoes basé sur Modèle:Unité avec une note moyenne de 8,8/10<ref name="Rotten Tomatoes" />. Le consensus critique du site est le suivant : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Rotten Tomatoes" />. Le film détient également un score de 76 sur 100 sur Metacritic sur la base de 15 critiques, ce qui indique des « critiques généralement favorables »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans une critique publiée dans le Guardian en 2001, le critique Philip French écrit : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de sa sortie, Mark Kermode rédige une mauvaise critique de Modèle:Langue, mais il finit par changer d'avis à son sujet au fil du temps<ref name="Kermode">Modèle:Lien web.</ref>. En 2016, il déclare : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Kermode" />.
Distinctions
Modèle:Langue permet à Lynch d'être nommé pour l'Oscar du meilleur réalisateur et à Dennis Hopper d'être nommé au Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle<ref name="Oscar">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Golden Globes">Modèle:Lien archive.</ref>. Isabella Rossellini remporte quant à elle l'Independent Spirit Award de la meilleure actrice en 1987<ref name="Independent Spirit Awards" />. David Lynch et Dennis Hopper remportent tous deux un prix de la Los Angeles Film Critics Association en 1987 dans les catégories meilleure réalisation (Lynch) et meilleur acteur dans un second rôle (Hopper)<ref name="LAFCA">Modèle:Lien archive.</ref>. En 1987, la National Society of Film Critics décerne les prix du meilleur film, du meilleur réalisateur (David Lynch), de la meilleure photographie (Frederick Elmes) et du meilleur second rôle masculin (Dennis Hopper) à Modèle:Langue<ref name="The New York Times">Modèle:Lien web.</ref>.
Récompenses
Année | Cérémonie | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
1986 | Festival des films du monde de Montréal<ref>Modèle:Lien archive.</ref> | Meilleur acteur | Dennis Hopper |
Festival international du film fantastique de Catalogne<ref>Modèle:Lien archive.</ref> | Meilleur film | ||
Meilleure photographie | Frederick Elmes | ||
1987 | National Society of Film Critics<ref>Modèle:Lien archive.</ref> | Meilleur film | |
Meilleur réalisateur | David Lynch | ||
Meilleur acteur dans un second rôle | Dennis Hopper | ||
Meilleure photographie | Frederick Elmes | ||
Boston Society of Film Critics<ref>Modèle:Lien archive.</ref> | Meilleur film | ||
Meilleur réalisateur | David Lynch<ref group="N">Ex aequo avec Oliver Stone pour Platoon (1986).</ref> | ||
Meilleure photographie | Frederick Elmes | ||
Meilleur acteur dans un second rôle | Dennis Hopper<ref group="N">Ex aequo avec Ray Liotta pour Dangereuse sous tous rapports (Modèle:Langue, 1986).</ref> | ||
Los Angeles Film Critics Association<ref name="LAFCA" /> | Meilleure réalisation | David Lynch | |
Meilleur acteur dans un second rôle | Dennis Hopper | ||
Independent Spirit Awards<ref name="Independent Spirit Awards">Modèle:Lien archive.</ref> | Meilleure actrice | Isabella Rossellini |
Nominations
Année | Cérémonie | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
1987 | Golden Globes<ref name="Golden Globes" /> | Meilleur scénario | David Lynch |
Meilleur acteur dans un second rôle | Dennis Hopper | ||
Independent Spirit Awards<ref name="Independent Spirit Awards" /> | Meilleur film | ||
Meilleure réalisation | David Lynch | ||
Meilleur scénario | David Lynch | ||
Meilleur acteur | Dennis Hopper | ||
Meilleure actrice | Laura Dern | ||
Meilleure photographie | Frederick Elmes | ||
Oscars du cinéma<ref name="Oscar" /> | Meilleur réalisateur | David Lynch |
Sortie en vidéo
Modèle:Langue sort en DVD en 1999 et 2002 chez MGM Home Entertainment. Le film sort pour la première fois en Blu-ray le Modèle:Date-, avec une édition spéciale Modèle:25e anniversaire comprenant des scènes coupées inédites<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, le film est réédité en Blu-ray par la collection Criterion, avec une restauration numérique 4K, la bande-son stéréo originale et d'autres caractéristiques spéciales, notamment un documentaire sur les coulisses du film intitulé Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Analyse
Bien que Modèle:Langue se présente au premier abord comme un film à énigme, le film fonctionne sur plusieurs niveaux de lecture. Le film doit beaucoup au film noir des années 1950, dont il partage de nombreux éléments tels que la femme fatale (Dorothy Vallens), le méchant en apparence invincible (Frank Booth), un héros à la moralité ambiguë (Jeffrey Beaumont), ainsi que le recours à une photographie obscure, souvent sombre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Langue représente et établit la fameuse Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> de LynchModèle:Sfn, et introduit plusieurs éléments communs à son œuvre, dont certains deviendront plus tard ses marques de fabrique. Parmi ces éléments figurent des personnages déformés, un monde binaire et des dommages handicapants au crâne ou au cerveau. La caractéristique lynchienne la plus évidente du film est peut-être la description de la révélation des dessous sombres d'une petite ville en apparence idyllique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En effet, Jeffrey déclare dans le film voir Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, faisant allusion à cette idée centrale de l'intrigue. Outre les symboles et motifs récurrents dans les films de Lynch, son style particulier, qui se manifeste pour la première fois dans Modèle:Langue, a été abondamment commenté, qualifié d'Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> ou encore d'Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Des rideaux rouges apparaissent également dans des scènes clés, notamment dans l'appartement de Dorothy, et sont devenus depuis une marque de fabrique de Lynch. Le film a été comparé à Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock en raison de son traitement brutal du mal et de la maladie mentale<ref name="Müller">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le concept des deux films repose sur la curiosité des personnages principaux, qui les conduit à mener une enquête dans un univers criminel caché<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les thèmes du film rappellent Edgar Allan Poe, Henry James et les premiers romans gothiques, ainsi que des films tels que L'Ombre d'un doute (Modèle:Langue, 1943) et La Nuit du chasseur (Modèle:Langue, 1955) et la notion même de film noir<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour Lynch, il s'agit d'un Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="The New York Times" />. Laura Mulvey, spécialiste féministe de la psychanalyse au cinéma, soutient que Modèle:Langue présente une famille œdipienne métaphorique Modèle:Incise par le biais de références délibérées au film noir et à son thème œdipien sous-jacent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Michael Atkinson affirme que la violence qui en résulte dans le film peut être interprétée comme un symbole de la violence domestique au sein de familles réelles. Par exemple, les actes violents de Frank peuvent être considérés comme le reflet des différents types d'abus au sein des familles, et le contrôle qu'il exerce sur Dorothy pourrait représenter l'emprise d'un mari abusif sur sa femmeModèle:Sfn. Il lit Jeffrey comme un jeune innocent qui est à la fois horrifié par la violence infligée par Frank, mais aussi tenté par celle-ci comme moyen de posséder Dorothy pour lui-mêmeModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Atkinson adopte une approche freudienne du film, le considérant comme une expression de l'innocence traumatisée qui caractérise l'œuvre de Lynch : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn.
Symbolisme
Modèle:Langue recourt à de nombreux symbolesModèle:Sfn. Le motif le plus récurrent du film est celui des insectes. Il est introduit dès la fin de la première scène, lorsque la caméra zoome sur une pelouse de banlieue bien entretenue jusqu'à ce qu'elle dévoile un nid souterrain grouillant d'insectes. Ce motif est généralement perçu comme une métaphore du monde souterrain miteux que Jeffrey va découvrir ensuite dans sa banlieue, sorte de petit paradis ReaganienModèle:Sfn. L'oreille coupée qu'il trouve dans la même scène est envahie par des fourmis noires. Le motif de l'insecte revient ensuite avec le masque à gaz en forme d'insecte que porte Frank, mais aussi lorsque Jeffrey prétend être un exterminateur d'insectes pour accéder à l'appartement de DorothyModèle:Sfn. L'un des complices de Frank est identifié par la veste jaune qu'il porte, ce qui peut évoquer le nom d'une espèce de guêpeModèle:Sfn. Enfin, un rouge-gorge mangeant un insecte sur une clôture constitue un sujet de discussion dans la dernière scène du filmModèle:Sfn.
L'oreille coupée que Jeffrey découvre est un autre élément symbolique cléModèle:Sfn, le conduisant au danger. En effet, au moment où ses ennuis commencent, les spectateurs assistent à une séquence cauchemardesque dans laquelle la caméra zoome sur le canal de l'oreille coupée et en décomposition<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'éclairage revêt aussi une grande importance symbolique. Par exemple, dans un plan situé vers la fin du film, la scène est éclairée du haut avant de disparaître avec un fondu au blanc pour illustrer un retour à la normaleModèle:Sfn.
Postérité
Bien qu'il ne rencontre initialement qu'un public relativement restreint et que sa valeur artistique soit remise en question, Modèle:Langue est rapidement devenu le centre d'un Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> en 1986, et est devenu au fil du temps un classique américain. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, après sa sortie en vidéo, le film devient un film culte reconnu pour sa description sombre des banlieues américaines<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Avec ses nombreuses sorties en VHS, LaserDisc et DVD, le film atteint un public américain plus large. Il marque l'entrée de David Lynch dans le courant dominant d'Hollywood et le retour de Dennis Hopper sur le devant de la scène. Son interprétation de Frank Booth laisse une empreinte dans la culture populaire, avec d'innombrables hommages, références culturelles et parodies<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le succès du film aide également Hollywood à aborder des sujets auparavant censurés, comme l'avait fait Psychose (Modèle:Langue, 1960) en son temps. Modèle:Langue a souvent été comparé à ce film révolutionnaire<ref name="Müller" /> ; il est devenu l'un des films les plus importants et les plus reconnus de son époque, suscitant d'innombrables imitations et parodies. Les décors sombres, élégants et érotiques du film ont servi de référence pour un certain nombre de films, de parodies ; parmi ces œuvres figurent les projets ultérieurs de Lynch, notamment Twin Peaks (1990-91) et Mulholland Drive (2001). Peter Travers du magazine Rolling Stone considère qu'il s'agit d'un des Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, tout comme Michael Atkinson, qui a consacré un livre aux thèmes et aux motifs du film<ref name="Rotten Tomatoes" />,Modèle:Sfn.
Aujourd'hui, Modèle:Langue est souvent présenté comme l'un des plus grands films des années 1980, l'un des meilleurs exemples de film surréaliste américain et l'un des meilleurs films de David LynchModèle:Sfn. Dans un sondage mené auprès de Modèle:Unité américains portant sur les « films les plus marquants de la décennie », Modèle:Langue se classe quatrième, derrière Raging Bull (1980), E.T., l'extra-terrestre (Modèle:Langue, 1982) et le film allemand Les Ailes du désir (Modèle:Langue, 1987)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un livre d'Entertainment Weekly paru en 1999 classe le film à la Modèle:37e place des plus grands films de tous les temps<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film figure aussi dans les listes des 100 plus grands films établis par Modèle:Langue, The Guardian et Film4<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans un sondage réalisé en 2007 par Variety auprès d'internautes, Modèle:Langue occupe la Modèle:95e place des meilleurs films de tous les temps<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. En Modèle:Date-, un sondage de critiques de cinéma britanniques publié dans le magazine Sight & Sound place le film en cinquième position sur leur liste des dix meilleurs films des 25 dernières années<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans un numéro spécial, Entertainment Weekly a sélectionné 100 nouveaux classiques du cinéma de 1983 à 2008 ; Modèle:Langue y figure à la quatrième place<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
En plus de figurer dans plusieurs listes des « plus grands films de tous les temps », Modèle:Langue est cité à trois reprises dans les listes de l'American Film Institute : le film se classe Modèle:96e dans la liste 100 Years... 100 Thrills en 2001, tandis que le personnage de Frank Booth se classe à la Modèle:36e place des 50 plus grands méchants dans 100 Years... 100 Heroes and Villains en 2003<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, l'AFI révèle l'AFI's 10 Top 10 Modèle:Incise après avoir interrogé plus de 1 500 artistes, étudiants, critiques et historiens du cinéma. Modèle:Langue y figure au huitième rang des meilleurs films à énigme<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le magazine Premiere classe Frank Booth, interprété par Dennis Hopper, au Modèle:54e rang de sa liste des « 100 plus grands personnages de cinéma de tous les temps », le qualifiant de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film est classé Modèle:84e dans l'émission de la chaîne Bravo, Modèle:Langue (2004)<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Il est fréquemment samplé musicalement et de nombreux groupes et artistes ont pris leur nom ou leur inspiration du film<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. En Modèle:Date-, Sight & Sound dévoile sa liste des 250 plus grands films de tous les temps où Modèle:Langue se classe Modèle:69e<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Notes
Citations originales
Modèle:Encart Modèle:Références
Références
Annexes
Bibliographie
Les ouvrages sont classés selon leur année de parution.