Eraserhead

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:En-tête label Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur

Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin Modèle:Langue, initialement distribué en France sous le titre Modèle:Langue, est un film expérimental américain relevant du body horror écrit, réalisé, produit et monté par David Lynch, et sorti le Modèle:Date à Los Angeles puis à New York dès l’automne 1977.

Tourné en noir et blanc, il s’agit du premier long métrage du cinéaste, après plusieurs courts. Jack Nance, qui deviendra un fidèle collaborateur de Lynch par la suite, y interprète Henry Spencer, un jeune père qui doit s’occuper de son enfant, un bébé monstrueux et malade, dans un appartement au cœur d’un paysage industriel désolé. Pour s’échapper de son quotidien oppressant, il se réfugie dans un monde parallèle où réside la « Dame du radiateur ». Charlotte Stewart, Jeanne Bates, Judith Anna Roberts, Laurel Near et Jack Fisk complètent la distribution.

Découlant d’un scénario de Modèle:Nobr, Modèle:Langue est produit avec le soutien de l’American Film Institute (AFI) pendant que Lynch y étudie. Le tournage, principalement réalisé dans les locaux désaffectés de l’AFI, exige près de cinq ans à lui seul, notamment pour des raisons budgétaires. Il ne peut être achevé que grâce aux dons de Fisk et de son épouse Sissy Spacek. Lynch et le designer sonore Alan Splet passent ensuite une année à travailler sur l’atmosphère sonore du film, principalement constituée de bruits de machines. Lynch intègre à la bande-son la chanson Modèle:Langue, écrite par lui-même et interprétée par Peter Ivers, ainsi que des airs préexistants du musicien de jazz Fats Waller à l’orgue. Le budget final est estimé à Modèle:UnitéModèle:Note.

À l’origine distribué à petite échelle, Modèle:Langue gagne en popularité grâce aux programmations nocturnes de certains cinémas : en tant que « Modèle:Langue », il est rapidement élevé au rang de film culte. S’il reçoit un accueil mitigé de la part de la critique à sa sortie, le film est considéré à partir du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIe{{#if:|  }} }} siècle comme un classique du cinéma fantastique, ce qui lui vaut d’être sélectionné pour préservation en 2004 par le National Film Registry de la bibliothèque du Congrès des États-Unis en raison de son intérêt Modèle:Citation. Modèle:Langue est aussi reconnu pour son imagerie fantasmatique proche du surréalisme, ses thématiques sexuelles ainsi que sa conception sonore innovante.

Modèle:Sommaire

Synopsis

Présentation générale

Dans une ville industrielle, un homme sans histoire, Henry Spencer, est contraint de s’occuper seul de son enfant, nouveau-né prématuré et monstrueux, après que sa femme a quitté le domicile conjugal. Pour s’échapper de son quotidien oppressant, marqué par les cris du bébé, il se réfugie dans un monde parallèle où réside la « Dame du radiateur ».

Synopsis détaillé

Photo en noir et blanc d'un paysage industriel. On trouve au premier plan une route qui conduit à des usines entourées de clôtures. Il y a une personne au milieu de la route.
Le personnage d’Modèle:Langue évolue dans un paysage industriel désolé, inspiré par la ville de Philadelphie où le réalisateur a passé plusieurs années.

Modèle:Langue débute par une séquence dans l’espaceModèle:Sfn. La caméra s’approche d’une planète où se trouve une petite cabane dans laquelle un homme défiguré par des brûlures (Jack Fisk) tire des leviers. Un des leviers déclenche la chute d’un cordon ombilical dans une mare. Émergeant peu à peu de la mare, la lumière devient de plus en plus intense jusqu’à un fondu au blancModèle:Sfn.

Henry Spencer (Jack Nance) est un imprimeur « en vacances », d’allure nerveuse. Le jeune homme marche jusqu’à son appartement, traversant un quartier mi-industriel mi-portuaire, des immeubles désaffectés, des terrains vagues et des rues glauquesModèle:Sfn. Sa voisine de palier lui apprend qu’il est invité chez les parents de sa copine, Mary X (Charlotte Stewart), qui ne l’avait pas contacté depuis longtemps. Henry croyait qu’elle avait mis fin à leur relation.

Le repas chez la belle-famille prend place dans une atmosphère encline au malaise. La mère de Mary X (Jeanne Bates) talonne véritablement Henry tandis que le père de Mary (Allen Joseph) est un personnage totalement déconnecté de la situation tendue qui règne autour de la table. Après avoir tenté de découper un poulet qui s’anime et se met à suinter un liquide noir, Henry apprend qu’il est le père d’un enfant prématuré de Mary. Il se voit donc dans l’obligation de se marier avec elleModèle:Sfn.

Mary et le bébé emménagent dans l’appartement d’une pièce de Henry. On aperçoit alors l’enfant pour la première fois, un bébé avec une apparence proche du fœtus d’agneau et hideusement déformé, qui ne cesse de gémir. Ces couinements viendront à bout de Mary qui, incapable de dormir, quitte Henry et le laisse seul avec la petite créature.

Ce départ est suivi par une suite d’événements des plus étranges, incluant la rencontre avec la « dame dans le radiateur » (Modèle:Langue), une femme blonde aux joues grotesquement hypertrophiées à la Betty Boop, qui chante et vit sur la petite scène d’un music-hall caché dans le radiateur de la chambre de Henry. Celui-ci aura, par la suite, une relation sexuelle avec sa voisine, la « jolie fille de l’autre côté du couloir » (Modèle:Langue).

Fichier:Labyrinth man.jpeg
Logo du titre alternatif exploité en France à sa sortie, sur les affiches.

Le titre Modèle:Langue (« tête effaceuse » en français) prend toute sa signification durant le dernier quart d’heure du film. La tête de Henry se détache alors de son corps et s’enfonce dans une flaque de sang, tombe du ciel pour atterrir dans une ruelle où elle s’ouvre. Un jeune garçon (Thomas Coulson) trouve la tête et l’emporte dans une fabrique de crayons où Paul (Darwin Joston), un réceptionniste, appelle son patron (Neil Moran) en appuyant avec insistance sur le bouton d’une sonnette. Le patron furieux entre dans la pièce mais change aussitôt d’humeur en apercevant ce que le jeune garçon leur apporte. On transporte la tête dans une autre pièce où un opérateur de machine à faire des crayons (Hal Landon Jr.) prend un échantillon du cerveau de Henry et l’appose sur le bout d’un crayon. Il teste cette « gomme » qui s’avère efficace, et le jeune garçon est payé par le patron de l’usine. L’image de Henry dans son lit laisse ensuite penser que toute cette séquence n’était qu’un rêveModèle:Sfn.

Un peu plus tard, Henry aperçoit par sa fenêtre deux hommes qui se battent dans la rueModèle:Refn. Il tente d’aller voir sa jolie voisine de l’autre côté du couloir, mais celle-ci est avec un autre homme. Le bébé est pris d’un rire sarcastique, Henry prend alors une paire de ciseaux et coupe les bandages dans lesquels l’enfant est enroulé. On s’aperçoit bien vite qu’ils donnent directement sur les organes vitaux de la créature. Pendant que le bébé hurle de douleur, Henry plante les ciseaux dans ses poumons. Le système électrique de l’appartement disjoncte et les lampes se mettent à clignoter, puis s’éteignent. Une tête géante de l’enfant apparaît dans la chambre. Henry retourne sur la petite scène du music-hall où la dame du radiateur l’accueille tendrement dans ses bras. La scène est inondée de lumière et un bruit blanc fait un crescendo. Puis tout devient noir et silencieux pendant quelques secondes avant le générique de finModèle:Sfn.

Fiche technique

Modèle:Source Imdb

Distribution

Modèle:Source Imdb Modèle:Div col

  • Jack Nance : Henry Spencer
  • Charlotte Stewart : Mary
  • Allen Joseph : Bill, le père de Mary
  • Jeanne Bates : la mère de Mary
  • Judith Anna Roberts : la voisine de palier
  • Jack Fisk : l'homme sur la planète
  • Laurel Near : la dame du radiateur
  • V. Phipps-Wilson : la propriétaire
  • Jean Lange : la grand-mère de Mary
  • Darwin Joston : Paul, l'homme à l'accueil de l'usine de crayons
  • Thomas Coulson : le garçon qui ramasse la tête
  • John Monez : le vieux clochard
  • Neil Moran : le patron de l'usine de crayons
  • Hal Landon Jr. : l'opérateur de la machine à crayons
  • Jennifer Lynch : la petite fille
  • Brad Keeler : le petit garçon
  • Peggy Lynch : une personne creusant dans l'allée (version longue seulement)
  • Doddie Keeler : une personne creusant dans l'allée (version longue seulement)
  • Gill Dennis : l'homme au cigare
  • Toby Keeler : l'homme qui se bat
  • Raymond Walsh : monsieur Roundheels

Modèle:Div col end

Production

Préproduction

Modèle:Multiple image Dans sa jeunesse, David Lynch étudie à l’Art Institute of Philadelphia pour devenir artiste peintre et plasticien et il réalise plusieurs courts-métrages pour animer ses peinturesModèle:Sfn. Son attrait pour le cinéma grandit et en 1970, à Modèle:Unité, il obtient une bourse pour intégrer le Modèle:Traduction à l’Modèle:Langue (AFI) de Los AngelesModèle:Sfn. Lynch n’aime pas le cursus et envisage d’abandonner, mais change d’avis après qu’on lui propose de produire son propre scénario. L’AFI l’autorise à disposer de l’ensemble du campus comme décor de son film. Il transforme les écuries désaffectées de l’école en une série de plateaux et décide d’y vivreModèle:Sfn. Il est également autorisé à se servir du manoir Greystone, appartenant à l’AFI, pour y tourner plusieurs séquences<ref name="dark lens">Modèle:Article.</ref>.

Lynch commence à travailler sur un scénario intitulé Modèle:Langue, basé sur une de ses peintures mettant en scène un personnage voûté, le dos recouvert de végétationModèle:Sfn. Ce scénario surréaliste sur le thème de l’adultère met en scène un insecte grandissant sans cesse, représentant le désir d’un homme pour sa voisineModèle:Sfn. Il aurait donné lieu à un film d’environ Modèle:Nobr, ce que l’AFI trouve trop long pour un scénario aussi abstrait et non linéaireModèle:Sfn. À la place, Lynch propose Modèle:Langue, inspiré par un de ses rêves où un enfant amène la tête d’un homme à une usine de crayons. Plusieurs membres du conseil d’administration de l’AFI sont toujours opposés au projet jugé à nouveau trop surréaliste, mais ils acceptent à contrecœur quand le doyen Frank Daniel menace de démissionner s’il est refuséModèle:Sfn. Le scénario de Lynch est fortement influencé par ses lectures d’étudiant en cinéma, dont La Métamorphose (Modèle:Langue, 1915) de Franz Kafka et Le Nez (Modèle:Langue, 1836) de Nicolas GogolModèle:Sfn. Le film prend forme dans son esprit en lisant un verset de la Bible ouvert à l’aveugle Modèle:Incise. En 2007, il affirmera : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> sans vouloir développer outre mesure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le scénario serait également inspiré de la peur de la parentalité de Lynch<ref name="dark lens" />, notamment à la suite de la naissance de sa fille Jennifer : elle est née avec une forme sévère de pied bot qui nécessite une correction chirurgicale lourdeModèle:Sfn. Selon Jennifer, sa conception non désirée est la base thématique du long-métrageModèle:Sfn. Le ton du film trouve son inspiration dans les souvenirs du passage de Lynch à Philadelphie, où il a vécu de 1965 à 1971. Il décrit cette expérience comme Modèle:Citation<ref name="FilmdeCulte">Modèle:Lien web.</ref>, dans une atmosphère de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Le décor urbain d’Modèle:Langue rappelle la Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> dans laquelle il a passé ses jeunes années d’adulte<ref name="dark lens" />. Pour le critique Greg Olson, c’est le décalage saisissant entre l’expérience du cinéaste à Philadelphie et son enfance passée dans le Nord-Ouest Pacifique qui lui a donné une Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> qui façonnera le reste de sa filmographieModèle:Sfn.

Le casting débute en 1971 et Jack Nance est rapidement sélectionné pour interpréter le rôle principalModèle:Sfn. Mais l’AFI sous-estime l’ampleur du projet en lui donnant son accordModèle:Sfn. Après avoir lu le scénario de Modèle:Nobr et se basant sur le ratio usuel dans l’industrie du cinéma d’une minute de film pour une page de scénario, ils estiment que le film ne devrait pas dépasser une vingtaine de minutesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ce malentendu, couplé à la méticulosité de Lynch, entraîne le film dans une production de plusieurs annéesModèle:Sfn. Un exemple extrême de ce laborieux calendrier est le suivant : dans une scène du film, Nance ouvre une porte et il se passe une année complète avant qu’il ne soit filmé entrant dans la pièceModèle:Sfn. L’acteur, cependant, est tellement enthousiasmé par le projet qu’il garde la coiffure peu orthodoxe de son personnage pendant toute la productionModèle:Sfn.

Peu avant le début du tournage, Lynch projette Boulevard du crépuscule (Modèle:Langue, 1950) de Billy Wilder à toute l’équipe du film, pour son utilisation expressionniste du noir et blanc et son atmosphère morbide, éléments déterminants d’Modèle:LangueModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Tournage

Photo en noir et blanc d'un jeune homme en costume avec une cravate qui regarde dans l'objectif.
David Lynch en 1964.

Lynch obtient dans un premier temps une bourse de Modèle:UnitéModèle:Note de la part de l’AFI<ref name="imdbbo" />. En 1973, l’institution demande à voir le film et Lynch leur montre la scène du dîner chez les parents de Mary. Un producteur, furieux, déclare Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. L’AFI retire ensuite son financement<ref name="FilmdeCulte" />. Le tournage, intermittent, s’étale donc sur plusieurs annéesModèle:Sfn. La production d’Modèle:Langue ne peut se poursuivre que grâce à de faibles et ponctuels apports financiers de la part d’amis et de proches de l’équipe de tournage, dont Jack Fisk, ami d’enfance de Lynch, et sa femme Sissy SpacekModèle:Sfn, ainsi que Catherine E. Coulson, l’épouse de Jack Nance, qui travaille à l’époque en tant que serveuse et qui fait don de son salaireModèle:Sfn. Le réalisateur lui-même travaille en tant que livreur de journaux, distribuant le Wall Street Journal pour financer le filmModèle:Sfn. Divorcé et sans logis, il habite pendant plus d’un an la chambre qui sert de décor au film, Modèle:CitationModèle:Sfn,<ref name="Screen Rant" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lynch obtient de tourner Modèle:Langue en 35 mm, à condition de tourner en noir et blanc, ce qui lui convient parfaitementModèle:Sfn. En 1974, durant l’une des nombreuses pauses du tournage, il réalise le court métrage The AmputeeModèle:Sfn, profitant de la volonté de l’AFI de tester son matériel sur de petits projets avant de se lancer dans la production de longs-métragesModèle:Sfn. Ce film de Modèle:Nobr met en scène Coulson, qui continuera à travailler sur Modèle:Langue en tant que technicienne de plateauModèle:Sfn, avant de devenir célèbre en tant que « dame à la bûche » dans la série télévisée Twin PeaksModèle:Sfn. L’équipe technique est très réduiteModèle:Sfn. Alan Splet est responsable du design sonore, Doreen Small est à la fois directrice de production et accessoiriste et Coulson cumule quant à elle plusieurs rôlesModèle:Sfn. Le directeur de la photographie est d’abord Herb Cardwell, avant qu’il ne quitte la production pour des raisons financièresModèle:Sfn. Il est ensuite remplacé par Frederick ElmesModèle:Sfn. Les décors du film sont démantelés et reconstruits à plusieurs reprises<ref name="Screen Rant">Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Média externe Les effets visuels utilisés pour créer l’enfant déformé sont encore aujourd’hui tenus secrets<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. Le projectionniste qui travaille sur les rushes a les yeux bandés par Lynch pour éviter de révéler la nature du trucage et refusera d’en parler en interviewModèle:Sfn. La créature, surnommée « Spike » par Nance, est composée de plusieurs éléments indépendants, en particulier son cou, ses yeux et sa bouche, capables de mouvements autonomesModèle:Sfn. Lynch lui-même est resté cryptique à son propos, déclarant de temps à autre qu’il Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> ou Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Selon John Patterson, journaliste du Guardian, la marionnette a peut-être été fabriquée à partir d’un lapin écorché ou d’un fœtus d’agneau<ref name="guardian baby">Modèle:Article.</ref>. L’enfant est vu comme l’initiateur d’autres effets du même genre dans la filmographie de Lynch tels que le maquillage de John Merrick dans Elephant Man (1980) ou les vers des sables dans Dune (1984)<ref name="nyt rev">Modèle:Article.</ref>. La scène d’Modèle:Langue en animation du ver qui rampe en gémissant sur la surface de la planète, s’y enfonce et en ressort nécessite un jour pour installer la maquette et le décor, un jour pour tester l’animation et un jour pour tourner la scèneModèle:Sfn.

Durant la production, Lynch expérimente plusieurs techniques visuelles et sonores, dont celle d’enregistrer un dialogue lu phonétiquement à rebours puis reproduisant la piste audio à l’enversModèle:Sfn. La technique n’apparaît pas dans la version finale du film, mais Lynch s’en servira pour l’épisode Comment attraper un tueur (épisode 2 de la saison 1) de Twin Peaks (Lynch et Mark Frost, 1990)Modèle:Sfn. C’est également lors de la production d’Modèle:Langue que Lynch commence à s’intéresser à la méditation transcendantale<ref name="dark lens" />, adoptant un régime végétarien, arrêtant de fumer et de boire de l’alcoolModèle:Sfn. C’est dans ce nouvel état d’esprit qu’il a l’idée de la « Dame du radiateur », que Michel Chion qualifie de changement Modèle:CitationModèle:Sfn.

Post-production

Lynch conçoit l’environnement sonore avec Alan Splet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:fullcredits|fullcredits|reference}} {{#if:Eraserhead - Full Cast & Crew|Eraserhead - Full Cast & Crew|Eraserhead}} sur l’Modèle:Lang.</ref>. Ils créent des couvertures insonorisantes pour isoler leur studio, où ils passent presque une année à réaliser et éditer les effets sonores du filmModèle:Sfn, selon les mêmes techniques que la musique concrète françaiseModèle:Sfn. La bande-son est densément stratifiée, avec parfois jusque quinze sons différents, diffusés simultanément en utilisant plusieurs bobinesModèle:Sfn. Lynch et Splet redoublent d’imagination pour créer leurs sons. Ainsi, dans la scène où un lit se dissout lentement dans une piscine de liquide, Lynch et Splet insèrent un microphone à l’intérieur d’une bouteille en plastique, la faisant flotter dans une baignoire et enregistrant le bruit de l’air à travers la bouteilleModèle:Sfn. Les sons sont ensuite retravaillés, jouant sur leur intensité, leur réverbération et leur fréquenceModèle:Sfn.

Une projection test a lieu à l’American Film Institute pour les acteurs, l’équipe technique et leurs prochesModèle:Sfn. À la fin de la projection, le public, confus, reste silencieuxModèle:Sfn. Devant l’accueil mitigé de la première projection en public, Lynch pense avoir mixé la bande sonore à un volume trop élevé et coupe vingt minutes du film, réduisant sa durée à Modèle:UnitéModèle:Sfn. Parmi les séquences supprimées, on trouve une séquence avec la sage-femme du bébé (interprétée par Catherine E. Coulson), une autre avec un homme torturant deux femmes (dont l’une est là encore interprétée par Coulson) avec une batterie de voiture, et une de Spencer s’amusant avec un chat mortModèle:Sfn. La présence au générique d’acteurs ou de personnages dont on ne voit pas trace dans l’œuvre connue s’explique par le fait que c’est sur la copie finale que les coupes ont été faitesModèle:Sfn. Pour Michel Chion, ces coupes suppriment principalement des scènes extérieures et resserrent l’unité de lieu Modèle:CitationModèle:Sfn.

Sortie et accueil

Sortie du film et box-office

La première d’Modèle:Langue a lieu au festival du film Filmex de Los Angeles, le Modèle:DateModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Nobr assistent à la projection du film le soir de la première, et 24 le soir suivant. Néanmoins, le directeur de la société de distribution Modèle:Langue, Ben Barenholtz, persuade le Modèle:Langue de New York de diffuser le film en séance de minuit, ce qu’il fera pendant un anModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Langue n’étant projeté que dans quelques salles aux alentours de minuit, les spectateurs se voient récompensés à la sortie de la séance d’un badge sur lequel est inscrit Modèle:TraductionModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’attention portée au film est aussi renforcée par le réalisateur John Waters qui, à l’avant-première d’un de ses films, déclare qu’Modèle:Langue est son film préféréModèle:Sfn. Le film reste ensuite à l’affiche pendant quatre-vingt-dix-neuf semaines au Modèle:Langue de New York, pendant un an au Modèle:Langue de San Francisco de 1978 à 1979, et pendant trois ans au Modèle:Langue de Los Angeles de 1978 à 1981Modèle:Sfn. Le film est un succès commercial, rapportant 7 millions de dollarsModèle:Note aux États-Unis et Modèle:UnitéModèle:Note dans le reste du monde<ref name="numbers" />. Modèle:Langue est également projeté au festival du film de Londres en 1978<ref>Modèle:Lien archive.</ref> et au festival du film de Telluride en 1986<ref name="rovi">Modèle:Lien web.</ref>.

En France, Modèle:Langue sort dans un premier temps le Modèle:Date dans deux cinémas à Paris, première exploitation se soldant par seulement Modèle:Unité vendus<ref name="Sortie France" />. À la suite de la sortie d’Modèle:Langue au Modèle:Date-, le film est à nouveau exploité sous le nom de Modèle:Langue et connaît cette fois un succès plus important avec Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film reste longtemps à l’affiche de L’Escurial, en séance de minuitModèle:Sfn. Michel Chion juge significatif que les tentatives d’une sortie traditionnelle du film avec plusieurs séances par jour à la suite du succès d’Modèle:Langue ont échouéModèle:Sfn.

Accueil critique

À la sortie du film

Lors de la sortie d’Modèle:Langue, Modèle:Langue en fait une critique négative, le qualifiant d’Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="variety">Modèle:Article.</ref>. La critique exprime son incrédulité quant à la longue gestation du film et qualifie son final d’insoutenable<ref name="variety" />. Lynch est aussi accusé de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Comparant Modèle:Langue au film suivant de Lynch, Modèle:Langue, Tom Buckley du Modèle:Langue écrit que ce dernier est un film bien réalisé et interprété, contrairement au premier<ref name="New York Times">Modèle:Article.</ref>. Le critique juge Modèle:Langue Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> et écrit que les aspects horrifiques du film proviennent uniquement de l’apparence de l’enfant déformé plutôt que de son scénario ou de ses performances<ref name="New York Times" />.

Critiques postérieures

Modèle:Infobox Critique presse

Aujourd’hui, les critiques du film sont plus positives<ref name="Rotten Tomatoes" />,<ref name="Metacritic" />. Sur le site Rotten Tomatoes, le film détient une note d’approbation de 90 % sur la base de Modèle:Nobr, pour une note moyenne de 8,4 sur 10<ref name="Rotten Tomatoes" />. Le consensus critique est le suivant : Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Rotten Tomatoes" />. Sur le site Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 87 sur 100 sur la base de Modèle:Nobr, ce qui indique une « acclamation universelle »<ref name="Metacritic" />.

En 1984, Lloyd Rose de The Atlantic écrit qu’Modèle:Langue montre que Lynch est Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="atlantic">Modèle:Article.</ref>. Rose décrit le film comme intensément personnel, car contrairement à d’autres films surréalistes antérieurs, à l’instar d’Un chien andalou (1929) ou de L’Âge d’Or (1930) de Luis Buñuel, l’imagerie de Lynch Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="atlantic" />. Dans une critique de 1993 pour le Chicago Tribune, Michael Wilmington décrit Modèle:Langue comme unique, estimant que son Modèle:Citation et sa Modèle:Citation sont le résultat de l’attention portée par Lynch aux détails de sa création, en raison de son implication dans de nombreux rôles au cours de la production<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans l’essai Modèle:Langue, publié en 1995, le critique Jonathan Rosenbaum écrit qu’Modèle:Langue représente à ses yeux le meilleur film de LynchModèle:Sfn. Il estime que le talent artistique du réalisateur a décliné au fur et à mesure que sa popularité augmentait, et compare le film à Sailor et Lula (1990), le dernier long métrage de Lynch à l’époque, en déclarant que Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. John Simon, de la National Review, qualifie Modèle:Langue de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn.

Dans un article pour le magazine Empire en 1993, Steve Beard attribue au film cinq étoiles sur cinq<ref name="Empire" />. Il écrit qu’Modèle:Langue est Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> et souligne son mélange de body horror surréaliste et de comédie noire<ref name="Empire" />. Almar Haflidason de la BBC décerne quant à lui trois étoiles sur cinq à Modèle:Langue, le décrivant comme Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="BBC" />. Il estime que le film est un agrégat d’idées vaguement reliées entre elles, ajoutant qu’il est Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> ; selon le critique, le film aborde la peur de l’engagement personnel et comporte Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="BBC" />. Un critique de Film4 donne à Modèle:Langue une note de cinq étoiles sur cinq, le trouvant Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="film4" />. Le critique juge Modèle:Langue comme un film unique dans l’histoire du cinéma, auquel seules ressemblent les collaborations entre Luis Buñuel et Salvador Dalí, à l’instar d’Un chien andalou (1929) ou de L’Âge d’or (1930) ; cependant, Lynch nie avoir vu l’un de ces films avant de réaliser Modèle:Langue<ref name="film4" />,Modèle:Sfn.

Peter Bradshaw, du Guardian, se montre aussi élogieux à l’égard d’Modèle:Langue, auquel il attribue également la note de cinq étoiles sur cinq<ref name="Guardian" />. Le critique juge le film magnifique et décrit sa conception sonore comme un Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="Guardian" />. Il le compare au film Alien, le huitième passager (Modèle:Langue, 1979) de Ridley Scott. Jason Ankeny, écrivant pour le site AllMovie, accorde au film une note de cinq étoiles sur cinq, soulignant sa conception sonore inquiétante qu’il décrit comme Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="rovi" />. Il estime qu’Modèle:Langue Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, ajoutant que le surréalisme du film permet de mieux comprendre les films suivants du réalisateur<ref name="rovi" />. Dans un article pour le Daily Telegraph, le cinéaste Marc Evans fait l’éloge de la conception sonore et de la capacité de Lynch Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>, citant le film comme une inspiration pour son propre travail<ref>Modèle:Article.</ref>. Une critique du film parue dans le même journal compare Modèle:Langue aux œuvres du dramaturge irlandais Samuel Beckett, le décrivant comme une parodie chaotique de la vie familiale<ref>Modèle:Article.</ref>. Manohla Dargis, écrivant pour le New York Times, estime que le film correspond Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="nyt rev" />. Selon elle, l’imagerie du film évoque autant les peintures de Francis Bacon que le documentaire Le Sang des bêtes (1949) de Georges Franju<ref name="nyt rev" />. Phil Hall, de Film Threat, décrit Modèle:Langue comme le meilleur film de Lynch, estimant que ses œuvres ultérieures ne sont pas aussi réussies<ref name="threat">Modèle:Lien web.</ref>. Il mentionne la bande-son du film et la comédie physique Modèle:Citation de l’acteur principal Jack Nance comme les éléments marquants du film<ref name="threat" />.

Sortie en vidéo

Modèle:Langue sort en VHS le Modèle:Date chez Columbia Pictures<ref>Modèle:Article.</ref>, puis en DVD et Blu-ray chez Umbrella Entertainment en Australie, respectivement le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien archive.</ref> et le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien archive.</ref>, accompagnés d’un documentaire de Modèle:Unité sur le tournage du film. Le film sort également en DVD chez Universal Pictures en 2001, Subversive Entertainment en 2006, Scanbox Entertainment en 2008<ref name="rovi" />, et en DVD et Blu-ray chez Criterion en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Distinctions

Lors du festival international du film fantastique d’Avoriaz 1978, Modèle:Langue remporte l’antenne d’or et le prix du jury, jury présidé par William FriedkinModèle:Sfn. Modèle:Langue est aussi en compétition pour le prix du meilleur film au festival Fantasporto 1982<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Bande originale

Modèle:Infobox Musique (œuvre) Modèle:Infobox Critique presse La bande originale d’Modèle:Langue sort chez I.R.S. Records en 1982<ref name="rovi ost">Modèle:Lien web.</ref>. L’album ne comporte que deux pistes comprenant des extraits de musique d’orgue par Fats Waller et la chanson Modèle:Langue de Peter Ivers<ref name="bones">Modèle:Lien web.</ref>. Elle ressort le Modèle:Date dans une édition limitée à Modèle:Unité, publiée par le label Sacred Bones Records<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’album est décrit comme un précurseur de la musique dark ambient, tandis que Mark Richardson du site web Pitchfork le qualifie de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> en raison de la présence de bruits de fond et d’éléments non musicaux<ref name="pf rev">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Pistes

Analyse

Design sonore

Le design sonore d’Modèle:Langue est considéré comme l’un de ses éléments déterminants<ref name="scenic route">Modèle:Lien web.</ref>. Bien que le film comporte des éléments visuels emblématiques, tels que le nouveau-né déformé ou le décor industriel étendu, ils sont assortis d’une ambiance sonore très prononcée, qualifiée de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> et de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> par Mike D’Angelo dans un article pour le site web The A.V. Club<ref name="scenic route" />. Le film utilise continuellement des sons industriels, créant un arrière-plan sonore au volume faible, mais constant dans chaque scène<ref name="scenic route" />. Cela participe à la mise en place d’une atmosphère Modèle:Citation et Modèle:Citation, reprise dans des œuvres telles que le drame des frères Coen Barton Fink (1991) et le thriller de David Fincher Seven (1995)<ref name="scenic route" />. Le bruit de fond perpétuel est perçu par James Wierzbicki comme pouvant être le produit de l’imagination d’Henry SpencerModèle:Sfn. Il décrit également la bande originale comme Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Le film amorce une tendance dans l’œuvre de Lynch où la musique est diégétique, c’est-à-dire que les personnages du film eux-mêmes sont censés l’entendre. Elle se lie à celle des rêves, à l’instar de la longue séquence de rêve lors de laquelle chante la Dame dans le radiateurModèle:Sfn. On retrouve cette idée dans l’épisode Comment attraper un tueur (S01E02) de Modèle:Langue, dans lequel la musique diégétique déborde du rêve du personnage à ses pensées éveillées, et dans Modèle:Langue (1986), avec une utilisation similaire de la chanson In Dreams de Roy OrbisonModèle:Sfn.

Loin de passer inaperçue, l’utilisation du son dans le film a été remarquée par de nombreux critiques<ref name="village">Modèle:Article.</ref>. Dans l’hebdomadaire américain The Village Voice, Nathan Lee en fait l’éloge, écrivant que Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="village" />. Il décrit ainsi la conception sonore du film comme Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref name="village" />.

Thèmes

Modèle:Langue est aussi connu pour ses thématiques sexuelles très prononcées<ref name="BBC" />,<ref name="Screen Rant 2">Modèle:Lien web</ref>. S’ouvrant par la représentation d’une conception, le film met en scène Henry Spencer, un personnage à la fois terrifié et fasciné par le sexe<ref name="Screen Rant 2" />. Des images de créatures à la forme de spermatozoïdes sont récurrentes, y compris chez l’enfant, et particulièrement présentes dans les scènes de sexe du film ; le charme apparent typique de la girl next door de la Dame dans le radiateur est abandonné durant son numéro musical lorsqu’elle commence à écraser violemment les créatures spermatozoïdes de Spencer et lui oppose un regard agressifModèle:Sfn. Selon l’écrivain de science-fiction David J. Skal, Modèle:Langue Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Il postule également une caractérisation différente de la Dame dans le radiateur, la qualifiant de Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,Modèle:Sfn. Mark Allyn Stewart, spécialiste de l’œuvre de Lynch, pense que le personnage est une manifestation du subconscient de Spencer, une représentation de sa propre envie de tuer son enfant, qui l’embrasse après qu’il l’a fait, comme pour le rassurer d’avoir bien agiModèle:Sfn.

En tant que personnage, Spencer a été interprété comme la figure de Modèle:Citation, son expression vide et sa garde-robe faisant de lui un simple archétypeModèle:Sfn. Il fait preuve d’une inactivité pacifiste et fataliste tout au long du film, laissant les événements se dérouler autour de lui sans jamais prendre le contrôleModèle:Sfn. Ce comportement passif culmine dans sa seule initiative lors du climax du film : son infanticide apparent est en réalité motivé par les influences dominatrices qui l’assaillentModèle:Sfn. La passivité de Spencer est vue par les critiques Colin Odell et Michelle Le Blanc comme précurseure de la bande dessinée de Lynch The Angriest Dog in the World (1983-1992)Modèle:Sfn.

Postérité

Influence culturelle

En 2004, Modèle:Langue est sélectionné par le Modèle:Langue du National Film Registry afin d’être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis pour son Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Langue est l’un des sujets abordés dans le documentaire Modèle:Langue de Stuart Samuels (2005), qui retrace l’essor du phénomène des Modèle:Citation étrangère (ou cinéma de minuit) à la fin des années 1960 et dans les années 1970<ref name="Midnight Movies" />. Lynch participe au documentaire par le biais d’une série d’entretiens. Le film traite de six films considérés comme ayant créé et popularisé le genre, comme La Nuit des morts-vivants (Modèle:Langue, 1968), El topo (1970), Pink Flamingos (1972), Tout, tout de suite (Modèle:Langue, 1972) et The Rocky Horror Picture Show (1975)<ref name="Midnight Movies">Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, l’Modèle:Langue dresse une liste des 100 meilleurs premiers films, c’est-à-dire les meilleurs premiers longs métrages de réalisateurs connus. Modèle:Langue se classe deuxième dans ce classement, derrière Citizen Kane d’Orson Welles (1941)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alors qu’il travaille sur Modèle:Langue, Lynch rencontre le réalisateur américain Stanley Kubrick, qui lui révèle qu’Modèle:Langue est son film préféréModèle:Sfn. Modèle:Langue a ainsi influencé le film Shining (Modèle:Langue) de Kubrick, sorti en 1980 : Kubrick aurait projeté le film aux acteurs et à l’équipe pour les Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> qu’il voulait donner au film<ref>Modèle:Article.</ref>. Modèle:Langue a aussi influencé le film cyberpunk japonais Tetsuo (Modèle:Langue, 1989), le film d’horreur expérimental Begotten (1990) et le premier film de Darren Aronofsky, Pi (1998) Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. L’artiste suisse H. R. Giger cite quant à lui Modèle:Langue comme Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et déclare qu’il est plus proche de sa vision artistique que ses propres films<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon Giger, Lynch aurait refusé de collaborer avec lui sur Dune car il estimait que Giger lui avait Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Conséquences sur l’équipe du film

Page vierge sur laquelle sont écrits le titre du scénario et les noms des propriétaires de celui-ci.
Couverture du scénario de Modèle:Langue, un projet de film inachevé écrit par David Lynch.

Lynch collabore à nouveau avec la plupart des acteurs et de l’équipe technique d’Modèle:Langue sur ses projets suivants. Frederick Elmes est à nouveau directeur de la photographie sur Modèle:Langue (1986)Modèle:Sfn, le court-métrage Modèle:Langue (1988) et Sailor et Lula (Modèle:Langue, 1990)Modèle:Sfn. Alan Splet assure la conception sonore d’Modèle:Langue (Modèle:Langue, 1980), de Dune (1984) et de Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’acteur Jack Fisk réalise des épisodes de la série télévisée Modèle:Langue de Lynch en 1992Modèle:Sfn et travaille en tant que décorateur sur Une histoire vraie (Modèle:Langue, 1999) et Mulholland Drive (2001)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quant à Catherine E. Coulson et Jack Nance, ils apparaissent dans la série télévisée Twin PeaksModèle:Sfn ainsi que dans les films DuneModèle:Sfn, Modèle:LangueModèle:Sfn, Sailor et LulaModèle:Sfn et Modèle:Langue (1997)Modèle:Sfn.

Après la sortie d’Modèle:Langue, Lynch commence à chercher des fonds pour son projet suivant, Modèle:Langue, un film Modèle:Citation<ref group="C">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Citation étrangère.</ref> selon ses propres termesModèle:Sfn. Il rencontre alors le producteur Stuart Cornfeld, qui travaille à l’époque pour Mel Brooks et sa société de production Brooksfilms. Cornfeld, qui avait apprécié Modèle:Langue, se montre intéressé par la production de Modèle:Langue, mais les deux hommes réalisent qu’il a peu de chances de trouver un financement suffisant. Lynch demande alors à voir quelques scénarios déjà écrits pour y trouver l’idée d’un prochain projet ; Cornfeld lui en soumet quatre qui, selon lui, pourraient intéresser Lynch. C’est en entendant le titre d’Modèle:Langue que le réalisateur décide d’en faire son deuxième filmModèle:Sfn, lequel sera notamment nommé huit fois aux Oscars 1981.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence

Notes

Modèle:Références

Citations originales

Modèle:Encart Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

En français

En anglais

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette

Modèle:Portail

Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:195035353

 |oldid=
 |XXXXXX=
 |XXXXXXX=
 |XXXXXXXX=
 |#default={{#if:195035353||}}
 }}

}}