Bonnieux

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Modèle:Infobox Commune de France Modèle:Confusion

Fichier:Bonnieux au coeur du Luberon (Vaucluse).jpg
Vue du village depuis le sud-est.

Bonnieux est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. On appelle ses habitants les Bonnieulais.

Géographie

Bonnieux est un village perché, qui se situe sur le versant nord du massif du Luberon, entre le Grand et le Petit Luberon, face au village de Lacoste.

Il commande l'entrée nord de la combe de Bonnieux, qui débouche elle-même sur la combe de Lourmarin, nom usuellement utilisé pour désigner l'ensemble des deux combes, seul passage qui traverse le Luberon et sépare ce dernier en deux : Grand et Petit Luberon, mais tous deux issus du même massif montagneux. Modèle:Multiple image

Accès et situation

On y accède depuis Avignon par la D 900 (ex-route nationale 100) et la D 36 ; depuis Apt, au nord-est, par la D 3 ; depuis Lourmarin par la D 943 et la D 36.

La partie nord et ouest de la commune correspond aux terres agricoles de la plaine. À l'est, l'on trouve le plateau des Claparèdes. Enfin, au sud, le Luberon (combe de Lourmarin, forêt des cèdres, etc.).

La gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV. La commune est desservie par les sorties de l'autoroute A7 à Avignon Sud ou à Cavaillon. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Relief

Le village étant très pentu, on peut profiter d'une très belle vue sur le petit Luberon et, au nord, sur les plateaux des monts de Vaucluse.

La partie du nord à l'ouest du bourg est une plaine, la plaine du Calavon. L'est est principalement composé d'une partie du plateau des Claparèdes. Enfin, du sud-est au sud-ouest, le massif du Luberon.

Géologie

La commune fait partie du périmètre de la réserve naturelle géologique du Luberon, en raison de la proximité à des sites fossilifères exceptionnels.

Hydrographie

Le Calavon passe sur la commune au nord du bourg et l'Aigue Brun au sud.

Entre Lauris et Bonnieux, une galerie souterraine de 2 780 m, irrigue la vallée du Calavon en franchissant le Luberon. La Société du Canal de Provence fournit 6 millions de mètres cubes d'eau de la Durance chaque année depuis 1987. L'eau retenue dans un bassin de 6 000 mètres cubes à Bonnieux est ensuite acheminée sous pression aux viticulteurs, arboriculteurs et maraîchers. Sans l'eau de la Durance, les cerisiers de la vallée du Calavon ne seraient plus concurrentiels pour le fruit confit d'Apt, car la récolte mécanique oblige à reconstituer rapidement avec de l'eau les réserves de l'arbre secoué<ref>Modèle:Article.</ref>.

Sismicité

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments<ref>Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, p. 48.</ref>.

Communes voisines

La commune est entourée par Roussillon au nord, Apt à l'est - nord-est, Buoux à l'est, Lourmarin au sud, Lacoste à l'ouest et Goult au nord-ouest.

Climat

La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare. Protégée par le massif du Luberon, la commune est partiellement abritée du mistral.

Après une année 2007 caractérisée par une très faible pluviométrie, Modèle:Unité d'eau en pays d'Apt, 2008 avec 1 202 mm, soit Modèle:Nombre fois plus, se place juste derrière l'année 1968. Quant à la moyenne des températures, elle augmente de Modèle:Unité, l'hiver et le printemps ayant été très doux. Le temps pluvieux a affecté la durée de l'ensoleillement, avec une centaine d'heures en dessous de la normale<ref>Roland Sautel, Le Pays d'Apt, Modèle:N°, février 2009, Modèle:P..</ref>.

La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1981 à 2005 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Épisode méditerranéen

Fichier:Bonnieux nuages d'orage.jpg
Épisode méditerranéen sur le Luberon.

Un épisode méditerranéen est un terme de météorologie qui désigne un phénomène produisant de très fortes pluies sur les reliefs du pourtour méditerranéen. Des flux d'air chaud, chargé d'humidité et remontant de la Méditerranée, provoquent de violents orages principalement sur les reliefs exposés au sud. Ils se produisent le plus souvent en automne, période où la mer Méditerranée est la plus chaude. Les exemples les plus récents sont l'inondation de Nîmes en 1988, les inondations qui ont frappé la vallée de l'Ouvèze et plus particulièrement la région de Vaison-la-Romaine en septembre 1992, les fortes pluies sur les départements du Gard et de Vaucluse en septembre 2010<ref>Épisode méditerranéen sur le site pluiesextremes.meteo.fr</ref>.

Urbanisme

Typologie

Bonnieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Apt, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), zones agricoles hétérogènes (21,7 %), cultures permanentes (19 %), terres arables (9,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), zones urbanisées (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom du lieu-dit la Canorgue est formé sur le provençal canorguia, féminin de canorgue : chanoine. Il fait référence soit à une collégiale, soit à un bien appartenant à un chapitre de chanoines<ref>Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiasticque » (sic), Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 15, Modèle:N°68, 1929, Modèle:P.324.</ref>.

La dénomination occitane de Bonnieux est Bonius.

Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romane en -(i)acum (forme latinisée du suffixe celtique continental -acon), suffixe locatif à l'origine, devenu également un élément marquant la propriété. La forme prise par ce suffixe dans domaine franco-provençal aboutit généralement à la terminaison -ieu, alors qu'ailleurs, c'est plutôt -(e)y / -(a)y (ou -ac dans le domaine d'oc).

Histoire

- Modèle:Nombre : occupation moustérienne de l’abri du Pont de la Combette<ref>Voir mairie avec compte rendu des fouilles SRA et DRAC).</ref>.

En [[-3|3 Modèle:Av JC]], le Pont Julien (voie Domitienne) est édifié.

On a la trace, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de la fondation d'un monastère sur l'emplacement du temple païen de Mithra.

En 972, le village a déjà une forteresse et des murailles.

Cité en 1103 Castrum Bonils, le village de Bonnieux relevait du comté de Forcalquier au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Bonnieux, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.486.</ref>. Le village est abandonné au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les habitants se réfugiant sous le château des Agoult.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Bonnieux devient terre pontificale et le demeure jusqu’au Modèle:Date. Cette appartenance au domaine pontifical en fait une enclave dans les terres du comte de Provence, et lui donne de ce fait une place à part dans l’histoire de la région.

Le fief viticole de la Canorgue est érigé en comté par Benoît XIV le Modèle:Date en faveur de Joseph de Méry, conseiller en la Cour des Aides de Provence<ref>Modèle:Cf. Robert Bailly, Dictionnaire des communes de Vaucluse, Éd. Barthélemy, 1985. Aujourd'hui dénommé Château de la Canorgue, ce domaine viticole tire son nom de canourgue qui nomme les chanoines en provençal.</ref>.

Le Modèle:Date, Bonnieux est transféré des Bouches-du-Rhône au Vaucluse.

Le Modèle:Date, Bonnieux, comme tout le secteur du Luberon, est touché par un tremblement de terre. Le Modèle:Date, un nouveau tremblement de terre frappe toute la Provence et se perçoit aussi en Luberon.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Bonnieux en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 11,02 % 0,00 % 7,55 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 13,25% 0,00 % 10,20 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 35,87 % 0,00 % 28,96 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 18,00 % 13,00 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Jumelages

Modèle:Jumelage

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Enseignement

Fichier:Bonnieux - Groupe scolaire.jpg
Groupe scolaire de Bonnieux.

La commune possède une école maternelle et une école primaire publique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les élèves sont ensuite affectés au collège<ref>Modèle:Lien web.</ref> et au lycée<ref>Modèle:Lien web.</ref> Charles-de-Gaulle d'Apt<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Économie locale

Tourisme

Le tourisme, comme pour tous les hauts-lieux du nord Luberon (Gordes, Ménerbes, Lacoste, Roussillon...), est une partie importante de l'activité économique locale. La variété architecturale et la diversité floristique du lieu (plateau des Claparèdes, forêt des cèdres) ont facilité le développement du tourisme.

Agriculture

Fichier:Cave de Bonnieux.JPG
Cave de Bonnieux.
Fichier:Truffle 1.jpg
Panier de truffes de Vaucluse.

La commune produit des vins AOC Ventoux et Luberon. À Bonnieux, le fief viticole de la Canorgue est érigé en comté par Benoît XIV le Modèle:Date. Aujourd'hui dénommé Château de la Canorgue, ce domaine viticole tire son nom de canourgue qui nomme les chanoines en provençal<ref>Robert Bailly, Dictionnaire des communes de Vaucluse, Éd. Barthélemy, 1985.</ref>. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays d'Aigues<ref>Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.</ref>.

Fleuron de la gastronomie française, la truffe est une spécialité provençale, puisque la région produit 80 % des truffes en France<ref name="Truffe">Truffe, le diamant noir de la Provence</ref>. Le Vaucluse, autour du piémont du mont Ventoux est, avec la Drôme provençale, le premier producteur de Tuber melanosporum<ref name="JG111">Jacques Galas, Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumières Modèle:ISBN, p. 111.</ref>. Son marché reste hors normes, car c'est la seule production à échapper aux inspecteurs de l'administration fiscale, aucune transaction n'étant réglée par chèque<ref name="JG111"/>. L'approche des fêtes de fin d'année fait exploser les prix. Mais les meilleures truffes sont celles du mois de janvier, période où elles sont à pleine maturité<ref name="Truffe"/>. En saison, ce sont les marchés de Carpentras et de Richerenches, les plus importants de la région, qui fixent les cours. Les rabassiers (trufficulteurs) affirment, pour justifier les prix, que le « diamant noir » naît entre les pluies des deux Vierges.

La truffe se récolte jusqu'à 1 000 mètres d'altitude. Préférant les terrains calcaires, elle se développe toujours en symbiose avec le chêne blanc ou vert, le frêne et le charme. Il est affirmé que les plus fines poussent à l'ombre du tilleul<ref name="JPS180">Modèle:Ouvrage</ref>. Les trufficulteurs organisent chaque année des week-ends permettant de découvrir la rabasse in-situ sur les communes de Visan, Bonnieux, Monieux, Orange et Saint-Pierre-de-Vassols<ref name="Truffe"/>.

Il existe un marché de produits fermiers et saisonniers le vendredi matin.

Tous les ans, pendant le week-end de Pâques, le village accueille un marché potier.

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:2005-09-17 10-01 Provence 216 Pont Julien.jpg
Pont Julien.
Fichier:Bonnieux-4.JPG
L'église neuve.

Habitat

Habitat perché

Fichier:Bonnieux from south By JM Rosier.JPG
Le village vu du sud.

Ce type d'habitat est considéré comme typiquement provençal, il est surtout typiquement méditerranéen. Ces villages sis sur leur « acropole rocheuse », qui ont gardé leur aspect médiéval, forment par l'orientation des façades de leurs maisons - vers la vallée ou la voie de communication - un véritable front de fortification<ref name="FB43">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., p. 43.</ref>.

Fernand Benoit souligne leur origine quelquefois préhistorique en signalant que Cicéron, à propos des Ligures qui peuplaient la région, les dénomme castellani, c'est-à-dire habitants des castellas (Brutus, LXXIII, 256)<ref name="FB43"/>.

Ces villages perchés se trouvent essentiellement dans les zones collinaires dont le terroir est pauvre en alluvions et où l'eau est rare. Ce qui est le cas général en Provence sauf dans la basse vallée du Rhône et dans celle de la Durance, où les terres alluvionnaires abondent et surtout où l'eau est facilement accessible pour chaque propriété grâce à un puits creusé dans la cour de la maison<ref name="FB44">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., p. 44.</ref>.

De plus, ce groupement en communauté refermée sur elle-même correspond à des régions de petites propriétés, où les seules terres fertiles se situent au fond de quelques vallons, et ce regroupement a facilité l'existence d'un artisanat rural indispensable aux villageois (charron, forgeron, etc.). À contrario, l'habitat dispersé implique de grands domaines qui tendent à vivre en autarcie. D'où la loi émise par Fernand Benoit Modèle:Citation<ref name="FB44"/>.

Maison en hauteur

Fichier:Bonnieux-2.JPG
Maison en hauteur dans le village.

Fernand Benoit explique que Modèle:Citation. Effectivement, ce type d'habitation, qui se retrouve essentiellement dans un village, superpose sous un même toit, suivant une tradition méditerranéenne, le logement des humains à celui des bêtes. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage<ref name="FB48">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., p. 48.</ref>.

Elle se retrouve aujourd'hui dans nombre de massifs montagneux ou plateaux de la Provence occidentale<ref name="FB49">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Ces maisons datent pour la plupart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications du village. Celles-ci finies, il y eut un mouvement de sortie pour établir dans la périphérie de l'agglomération des « maisons à terre », plus aptes à recevoir des bâtiments annexes<ref name="FB49"/>.

En effet, ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Modèle:Quand, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier<ref>Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade<ref name="FB49"/>.

La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée trihard quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galarié ou souleriè<ref>Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Maison à terre

Fichier:Bonnieux maison et puits.jpg
Maison à terre et son puits recouvert.
Fichier:Bonnieux - maison à terre.jpg
Bastide (maison à terre).

Compartimenté dans le sens de la longueur, ce type de maison représente un stade d'évolution plus avancé que la « maison en hauteur ». Il est caractéristique de l'habitat dispersé<ref>Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. C'est l'habitation traditionnelle des pays de « riche culture » et la lavande en fut une<ref name="FB55">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Ce type de maison est divisé en deux parties très distinctes dans le sens de la longueur. Le rez-de-chaussée est occupé par une salle commune dans laquelle est intégrée la cuisine. Très souvent se trouve à l'arrière un cellier contenant la réserve de vin et une chambre. Un étroit couloir, qui permet d'accéder à l'étage, sépare cet ensemble de la seconde partie réservée aux bêtes. Celle-ci se compose, dans la plupart des cas, d'une remise qui peut servir d'écurie et d'une étable. L'étage est réservé aux chambres et au grenier à foin qui correspond par une trombe avec l'étable et l'écurie<ref name="FB55"/>.

À cet ensemble, s'ajoutaient des annexes. Une des principales était la tour du pigeonnier, mais la maison se prolongeait aussi d'une soue à cochons, d'une lapinière, d'un poulailler et d'une bergerie<ref name="FB55"/>.

Alors qu'aucune maison en hauteur ne disposait de lieu d'aisance, même en ville, la maison à terre permet d'installer ces « lieux » à l'extérieur de l'habitation. Jusqu'au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, c'était un simple abri en planches recouvert de roseaux (canisse) dont l'évacuation se faisait directement sur la fosse à purin ou sur le fumier<ref name="FB55"/>.

La construction d'un tel ensemble étant étalée dans le temps, il n'y avait aucune conception architecturale préétablie. Chaque propriétaire agissait selon ses nécessités et dans l'ordre de ses priorités. Ce qui permet de voir aujourd'hui l'hétérogénéité de chaque ensemble où les toitures de chaque bâtiments se chevauchent généralement en dégradé<ref name="FB56">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Chaque maison se personnalisait aussi par son aménagement extérieur. Il y avait pourtant deux constantes. La première était la nécessité d'une treille toujours installée pour protéger l'entrée. Son feuillage filtrait les rayons de soleil l'été, et dès l'automne la chute des feuilles permettait une plus grande luminosité dans la salle commune. La seconde était le puits toujours situé à proximité. Il était soit recouvert d'une construction de pierres sèches en encorbellement qui se fermait par une porte de bois, soit surmonté par deux piliers soutenant un linteau où était accrochée une poulie permettant de faire descendre un seau. L'approvisionnement en eau était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture<ref name="FB56"/>.

Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de ce type d'habitat puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu'alors réservé aux seules maisons nobles. Il était soit directement accolé à la maison, mais aussi indépendant d'elle. Toujours de dimension considérable, puisqu'il était censé ennoblir l'habitat, il s'élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons. Pour protéger ceux-ci d'une invasion de rongeurs, son accès était toujours protégé par un revêtement de carreaux vernissés qui les empêchait d'accéder à l'intérieur<ref name="FB55"/>.

Maison à cour

Fichier:Bonnieux - Maison en hauteur.jpg
Maison à tours et à cour.

Ce type d'habitation est composé de bâtiments et de dépendances ordonnés autour d'une cour centrale. Cet ensemble est caractéristique des grands domaines céréaliers et prend souvent l'aspect d'un château avec des murs flanqués d'échauguettes et des tours d'angle. Il est adapté à une vie agricole où le climat n'impose pas une grange pour engranger les javelles de blé avant le dépiquage, celui-ci ayant lieu aussitôt les gerbes coupées sur l'aire de terre battue. Dans ce mode culturel, les grains sont entrés en sacs dans une remise tandis que les moissonneurs élèvent les meules de paille avec comme seule protection contre la pluie un mélange de poussier et de terre glaise. Seul est rentré le fourrage<ref name="FB58">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Cette structure agraire est rare en Provence<ref name="FB58"/>.

Maison à tours

C'est le style des grandes maisons seigneuriales qui va traverser les siècles même après la Renaissance. Il s'agit de bâtisses isolées, avec ou sans cour intérieure, dont la façade est flanquée de deux tours ou qui est protégée par quatre tours d'angle<ref name="FB61">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

La fortification des maisons de campagne est une pratique fort ancienne. Elle se retrouve, dès le haut Moyen Âge, avec le castellum dont celles de Provence reprennent le plan avec ses tours d'angle. C'est un héritage romain puisque nombre de villæ rusticæ furent protégées par des tours<ref name="FB61"/>.

Cabanon

Fichier:Bonnieux - Cabanon.JPG
Cabanon en plein champ.

L'existence de cette « maisonnette des champs » est toujours liée à une activité agricole qui contraint le paysan à rester éloigné de sa résidence habituelle. Dans son étude sur l'habitat rural, Fernand Benoit envisage à la fois le cas du pastoralisme et celui du sédentarisme. Pour le premier, la transhumance, qui permet aux troupeaux d'estiver dans les alpages, implique l'usage d'un habitat sur place de « type élémentaire » pour le berger. Suivant le lieu, il prend l'aspect d'un jas en pierre sèche ou d'une cabane édifiée en matériaux composites. Ce refuge lui sert à la fois d'abri et de laiterie<ref name="FB69">Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Pour le paysan sédentaire, c'est l'éloignement de ses cultures qui impose un habitat aménagé près de son champ. Dans ce dernier cas, le cabanon correspond à un véritable habitat saisonnier qui est utilisé lors des travaux de longue durée<ref name="FB69"/>.

Ces cabanons, qui se trouvent à l'orée ou au centre du champ, avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considérés comme Modèle:Citation<ref name="FB69"/>.

Borie

On nomme ainsi en Provence une cabane de pierre sèche. Le terme de borie est issu du latin boria - déjà référencé dans le quartier Borianum d'Arles - et s'orthographie bori en provençal. Elle est aussi dénommée cabanon pointu dans les Alpes provençales (région de Forcalquier). Ce type de construction réalisé uniquement en pierres sèches, permettait au paysan de stocker (serrer en provençal) ses instruments agraires, protéger sa récolte ou plus spécifiquement sa réserve d'eau et, au besoin, d'y passer la nuit. La borie était donc une annexe de l'habitat permanent<ref name="FB69"/>. Ce type de construction en pierre sèche est facilité par l'épierrage des champs. En Provence, il est courant dans les régions montueuses, de plateaux secs, des coteaux travaillés en restanques<ref>Fernand Benoit, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Personnalités liées à la commune

Les viguiers et maires ayant marqué Bonnieux :

Personnalités nées dans la commune :

Personnalités décédées dans la commune :

Personnalités résidant ou ayant résidé à Bonnieux :

Héraldique

Modèle:Article détaillé Modèle:Blason-ville-fr

Bonnieux au cinéma

Fichier:Château La Canorgue.jpg
Château La Canorgue.

Le village figure dans plusieurs productions audiovisuelles, dont :

  • Une année en Provence, série TV de la BBC adaptée du livre éponyme de Peter Mayle, tourné partiellement à Bonnieux ;
  • Une grande année de Ridley Scott, d'après un roman de Peter Mayle, tourné au Château La Canorgue sur le territoire de la commune ;
  • le troisième épisode de la première saison de la série britannique Absolutely Fabulous tourné en partie à Bonnieux, où Edwina et Patsy viennent faire un séjour ;
  • Swimming Pool de François Ozon, tourné principalement au village voisin de Ménerbes, mais dont quelques séquences sont tournées à Bonnieux ;
  • une des cinq séquences de Visages, villages d'Agnès Varda et JR est tournée à Bonnieux.

Galerie d'images

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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