Château de Beauté
Le château de Beauté était une demeure royale proche de Vincennes, située sur un territoire correspondant à la partie occidentale de l'actuelle commune de Nogent-sur-Marne, ville appartenant au département du Val-de-Marne, en région Île-de-France.
Localisé à l'orée du bois de Vincennes, cet édifice est construit ou réhabilité au lieu-dit de Beauté en [[1375|Modèle:Nobr]], sous l'impulsion du souverain de France Charles V dit Modèle:Citation. Le château est alors constitué d'une tour de base carrée à quatre étages, d'un corps de logis, d'une bibliothèque, d'une chapelle. L'ensemble est entouré par une enceinte fortifiée. Son domaine, qui se développe en surplomb de la Marne, est également doté de plusieurs bâtiments annexes dont notamment un moulin, une fontaine et d'un pavillon situé sur l'île dite de Modèle:Citation.
À cette époque, en [[1378|Modèle:Nobr]], le château de Beauté accueille notamment l'empereur Charles IV et oncle de Charles V, visite diplomatique qui se conclut par le titre honorifique de Modèle:Citation conféré au dauphin, Charles VI.
Au terme du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, cette résidence royale, qui se présente tel un manoir, est le lieu de séjour de Charles VI. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le château, qui subit successivement les conséquences de la guerre de Cent Ans, puis de la révolte de la Praguerie est investi, pour n'être repris définitivement qu'en [[1439|Modèle:Nobr]] par Charles VII. Celui-ci offre le manoir en [[1444|Modèle:Nobr]] à sa favorite, Agnès Sorel, devenue la Modèle:Citation.
À partir de [[1450|Modèle:Nobr]] jusqu'au milieu Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la demeure connait plusieurs locataires et gouvernances temporaires. Il est ensuite abandonné pour finalement faire l'objet d'une destruction en [[1626|Modèle:Nobr]].
Les rares vestiges qui subsistent de l'ancien château au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sont définitivement réduits à néant en [[1859|Modèle:Nobr]], lors des travaux visant à l'installation et la construction de la ligne ferroviaire Paris-Bastille/Marles-en-Brie.
Localisation
Le château de Beauté était localisé à l'extrémité orientale du bois de Vincennes, situation géographique correspondant à la partie Ouest de l'actuelle commune de Nogent-sur-Marne, dans le département du Val-de-Marne, en région Île-de-France<ref name="PLU-Nogent-sur-Marne-rapport-arrêt-municipal-2013-48-histoire-site-château-manoir-beauté-charles-V-jeanne-beauvoir-postérité-fouilles-archéo"/>.
À l'époque de son existence, l'édifice surplombait alors la dépression formée par le cours de la MarneModèle:Sfn, la totalité de ses structures et de son aire d'occupation se développant ainsi à flanc de coteaux<ref name="isabelle-duhau-patrimoine-architectural-culturel-historique-Nogent-sur-Marne-Beauté-château-6"/>. Le lac des Minimes, qui est placé au voisinage de la résidence royale en direction du Nord-Ouest, a livré des éléments archéologiques grâce à des investigations menées par Édouard Bourières vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-19"/>.
Par ailleurs, lors de son élévation, puis de son occupation, et ce jusqu'à sa destruction, le château de Beauté sur Marne faisait partie intégrante du territoire paroissial de Fontenay-sous-Bois<ref name="chapelle-chateau-manoir-beauté-sur-marne-charlesV-22-23"/>.
Enfin, à proximité de l'édifice royal de BeautéModèle:Note, se dressait un moulin, appelé Modèle:Citation, et dont l'existence déjà est attestée au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="moulin-beauté-manoir-bellitas-situation-marne-vincennes-10-11">Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name="A-Laurent-Jouanne-itinéraire-chemin-fer-est-Nogent-sur-Marne-château-beauté-charles-VII-agnès-sorel-charles-france-postérité-lieux-moulin-beauté-554"/>.
Toponymie
Selon M. J. Guadet, dans son ouvrage Palais et maisons des rois de France, lors de sa première évocation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château de Beauté est dénommé en langue latine : Modèle:Latin (autrement dit : Modèle:Citation)<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. De même, la mention d'établissements existant antérieurement au château, est mise en évidence au sein d'un texte officiel daté de 1206. Cet mention évoque l'hommage rendu au roi Philippe Auguste de la part des possesseurs des Modèle:Latin (c'est-à-dire Modèle:Citation)<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Au sein du massif forestier de Vincennes, son domaine recouvrait un ensemble de terres connu sous le nom de Modèle:Citation (ou Modèle:Citation)<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
L'emploi de ce toponyme est encore attesté au cours Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Sous le règne de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (Modèle:Nobr), le terme officiel utilisé pour le site se révèle être Modèle:Citation, faisant possiblement écho au mot de vieux français précédemment employé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Citation<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Le nom du site, « Beauté », pourrait être également associé à un ancien lieu de culte d'époque antique et dont l'emplacement aurait été situé au milieu du bois de Vincennes<ref name="nom-toponyme-beauté-nogent-lieu-culte-antiquité-temple-pommerium-chemin-cadastres-Piérart-350">Modèle:Chapitre.</ref>.
Histoire
Selon un récit de tradition orale, une sorte de légende locale, une résidence royale, construite au lieu-dit de Beauté, aurait possiblement existé à l'époque mérovingienne, sous le règne de [[Dagobert Ier|Dagobert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]]<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>,Modèle:Note,<ref name="château-beauté-territoire-royale-époque-mérovingienne-haut-moyen-âge-fait-non-établi-nogent-diplôme-Picard-425"/>.
Le château de Charles V
Construction
Vers 1375<ref name="château-de-beauté-charles-V-construction-architecture-Mary-Witheley-317">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Gilles-E-Blanc-C-Duché-Rapport-analyse-patrimoniale-DRAC-île-de-france-châteaux-beauté-plaisance-histoire-9-19"/> ou peut-être plus précisément en 1373, Charles V, cherchant à se ménager un refuge en marge du Château de Vincennes et de la capitaleModèle:Note, fait édifier - ou restaurer<ref name="PLU-Nogent-sur-Marne-rapport-arrêt-municipal-2013-48-histoire-site-château-manoir-beauté-charles-V-jeanne-beauvoir-postérité-fouilles-archéo">Modèle:Chapitre.</ref>,Modèle:Note,<ref name="Christine-de-pizan-château-beauté-restauration-achat-charles-V-Nogent-sur-Marne-76-note-47">Modèle:Chapitre.</ref> - le manoir de Beauté-sur Marne<ref name="château-de-beauté-charles-V-construction-architecture-Mary-Witheley-317"/>. À la même période, quelques années plus tard, le souverain rachète et fait en partie reconstruire une seconde résidence, le château de Plaisance, demeure royale également localisée sur l'actuel territoire de Nogent-sur-Marne<ref name="gérard-sanlis-fouilles-archéo-château-plaisance-doc-smith-champion-244"/>,<ref name="Gilles-E-Blanc-C-Duché-Rapport-analyse-patrimoniale-DRAC-île-de-france-châteaux-beauté-plaisance-histoire-9-19">Modèle:Chapitre.</ref>,Modèle:Note. Ce deuxième édifice, que le monarque accorda à sa femme Jeanne de Bourbon<ref name="PLU-Nogent-sur-Marne-rapport-arrêt-municipal-2013-48-histoire-site-château-manoir-beauté-charles-V-jeanne-beauvoir-postérité-fouilles-archéo"/>,<ref name="Gilles-E-Blanc-C-Duché-Rapport-analyse-patrimoniale-DRAC-île-de-france-châteaux-beauté-plaisance-histoire-9-19"/>, bénéficia d'importantes investigations préventives et de sondages archéologiques, lesquels ont notamment permis d'en exhumer les structures maçonnées de pièces souterraines aux plafonds en croisée d'ogives, ainsi que divers artefacts tels que des sculptures ou encore des jarres ornées de sceaux représentant Modèle:NobrModèle:Note,<ref name="gérard-sanlis-fouilles-archéo-château-plaisance-doc-smith-champion-244">Modèle:Article.</ref>.
Visite de Charles IV du Saint-Empire germanique
En 1378, Charles IV du Saint-Empire, alors atteint de la maladie de la goutte, accompagné de son fils Venceslas de Luxembourg et sa suite vient en France<ref name="Luce37-46"/>. Il concilie pèlerinage à l'abbaye de Saint-Maur et visite diplomatique. Cette rencontre entre les deux princes, et parents, a fait l'objet d'une relation par Christine de Pizan. C'est à l'occasion de cette entrevue que l'empereur réside au manoir de Beauté<ref name="A-Laurent-Jouanne-itinéraire-chemin-fer-est-Nogent-sur-Marne-château-beauté-charles-VII-agnès-sorel-charles-france-postérité-lieux-moulin-beauté-554"/> du mardi 12 au samedi 16 janvier<ref name="Luce37-46">Modèle:Chapitre.</ref>. Christine de Pizan nous apprend que Charles V, resté à Vincennes, le visite quotidiennement, s'entretenant longuement avec lui<ref name="Luce37-46"/> :
Un extrait issu du manuscrit enluminé des Grandes Chroniques de France, commandité par Charles V, précise :
Les princes échangent des cadeaux luxueux, coupe et aiguière d'or garnies de pierreries, anneaux, et pierres précieuses. Par ailleurs, ce séjour au sein de l'édifice de Beauté permit au souverain du Saint-Empire de recouvrir sa pleine santé<ref name="Luce37-46"/>. Le 16, l'empereur repart, le roi raccompagnant son oncle jusqu'au château de Plaisance proche. Lors de cette visite, l'empereur fait du dauphin, le futur Charles VI, son vicaire perpétuel pour le Royaume d'Arles et le Dauphiné.
Tout au long du règne de Charles V, certaines des chartes émises par le souverain capéto-valois portaient la mention finale suivante :
Mort de Charles V
Après la visite de l'empereur du Saint-Empire<ref name="moulin-beauté-manoir-bellitas-situation-marne-vincennes-10-11"/>, le roi séjourne toujours régulièrement au château de Beauté ou il signe plusieurs documents qui confirment sa présence sur les lieux. Il y meurt, après s'y être fait transporté, malade, le Modèle:Date<ref name="mort-Charles-V-château-de-Beauté-Jules-Cousin-37-note1">Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name="moulin-beauté-manoir-bellitas-situation-marne-vincennes-10-11"/>,<ref name="A-Laurent-Jouanne-itinéraire-chemin-fer-est-Nogent-sur-Marne-château-beauté-charles-VII-agnès-sorel-charles-france-postérité-lieux-moulin-beauté-554"/>,<ref name="corps-mogis-chapelle-mort-charlesV-refuge-manoir-beauté-philippe-contamine"/>. C'est là, avant de mourir, qu'il abolit les fouages en pays de langue d'oïl, impôt dit Modèle:Citation qu'il avait institué en [[1370|Modèle:Nobr]]Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le poète Eustache Deschamps (Modèle:Nobr), à travers une ballade, rendit hommage à l'édifice de Beauté commandité par Charles V<ref name="agnès-sorel-dame-de-beauté-titre-maîtresse-charlesVII-fernand-desonay-274"/> :
Par ailleurs, les manuscrits des chroniqueurs royaux de l'époque précisent :
Règne de Charles VI
[[Fichier:Retours Charles VI.jpg|vignette|droite|upright=1.0|Retour de Charles VI en région parisienne, après la bataille de Roosebeke, en [[1383|Modèle:Nobr]]Modèle:Note.]] Le jeune roi séjourne régulièrement au manoir de Beauté lors des premières années de son règne. Le château sert aussi à loger ponctuellement différents membres de la famille royale, ainsi Louis Ier d'Orléans, frère de Charles VI, en [[1393|Modèle:Nobr]] ou Philippe II de Bourgogne, oncle du roi, en [[1397|Modèle:Nobr]].
Le Modèle:Date, la souveraine Isabeau de Bavière accouche au manoir de BeautéModèle:Note de son premier enfant<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Celui-ci cependant ne vivra pas plus de quelques mois, trouvant la mort le jour des Saints Innocents, le Modèle:Date- de la même année<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
En [[1389|Modèle:Nobr]], le mobilier du château s'enrichit de l'un des tout premiers tapis persan importés dans le royaume de France, et dont l'achat s'est effectué à Arras<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en [[1395|Modèle:Nobr]], l'édifice royal fait l'objet d'une campagne de travaux et dont le financement, par commandite de Charles VI, a été répertorié sur un document de comptes de Modèle:Unité de long<ref name="financement-travaux-château-beauté-marne-léon-mirot-195">Modèle:Article.</ref>.
Après l'assassinat de [[Louis Ier d'Orléans|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Orléans]] (Modèle:Nobr), le château est peu à peu délaissé. Il est, à cette période, tour à tour administré par [[Charles Ier d'Albret|Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Albret]] et le Comte de Nevers<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Alors que le royaume de France est en proie aux invasions anglaises, un inventaire, dressé par le clerc Guillaume Lamy en date du Modèle:Date- et qui prolonge celui effectué sur le château de Vincennes le 12 du même mois, met en évidence la paupérisation du patrimoine mobilier du château de BeautéModèle:Sfn.
L'inventaire, conservé à cette époque dans le Registre administratif de la chambre des comptes de Paris, fait également état de cette désaffection montrant le manque d'entretien des lieux.
Le château d’Agnès Sorel
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le manoir royal, ainsi que la totalité du territoire parisien, est pris dans les événements de la guerre de Cent Ans et passe aux mains des anglais<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>,Modèle:Note pour n'être repris qu'en [[1435|Modèle:Nobr]]. Cependant, le château est à nouveau investi vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est ainsi tenu par les armées des insurgés lors de l'épisode de la Praguerie<ref name="Georges-Minois-évenement-Praguerie-1439-1444-don-charles-VII-agnès-sorel-chateau-beauté-guerre-cent-ans">Modèle:Chapitre.</ref>,Modèle:Note. Repris en [[1439|Modèle:Nobr]] par les troupes de Charles VII, il est offert en 1444 par le roi, à sa maîtresse Agnès Sorel<ref name="A-Laurent-Jouanne-itinéraire-chemin-fer-est-Nogent-sur-Marne-château-beauté-charles-VII-agnès-sorel-charles-france-postérité-lieux-moulin-beauté-554"/>, fille du seigneur de Coudun, Jean Sorel, et de Catherine Magnelay<ref name="gérard-sanlis-fouilles-archéo-château-plaisance-doc-smith-champion-244"/>,Modèle:Note. À cette époque, Agnès Sorel, se manifestant alors comme la favorite royale, bénéficia de plusieurs autres dons et biens immobiliers, notamment la seigneurie de la Roquecezière, située dans la province du Rouergue, celle d'Issoudun, dans la province du Berry, et celle de Modèle:CitationModèle:Note, où était implanté le Château de Bois-Sire-Amé<ref name="offrande-immobilières-charlesVII-agnès-sorel-favorite-royale-beauté-issoudun-rocquezières-bois-sire-Georges-Bordonove">Modèle:Ouvrage.</ref>.
La maîtresse de Charles VII devient ainsi la « Dame de Beauté »Modèle:Note,<ref name="Agnès-Sorel-dame-de-beauté-héritière-château-Henri-Stein-138"/>,<ref name="agnès-sorel-dame-de-beauté-titre-maîtresse-charlesVII-fernand-desonay-274">Modèle:Article.</ref>. Selon l'historien Georges Minois, à partir de cet évènement-clé, la favorite du roi se révèle être Modèle:Citation, et ce, à contrario de celle qui en porte le titre officiel et légitime, Marie d'Anjou (Modèle:Nobr) décrite par les chroniqueurs de l'époque comme étant Modèle:Citation<ref name="Georges-Minois-évenement-Praguerie-1439-1444-don-charles-VII-agnès-sorel-chateau-beauté-guerre-cent-ans"/>.
Concernant le don que produisit Charles VII à sa maîtresse et de l'esthétique physique d'Agnès Sorel, un lai écrit par l'officier et Comte de Damartin Antoine de Chabannes précise :
Elle séjourne souvent au château et y donne naissance à deux de ses quatre filles, Marie de Valois et Jeanne de Valois<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Place forte
À la mort d'Agnès Sorel, le Modèle:Date<ref name="Agnès-Sorel-dame-de-beauté-héritière-château-Henri-Stein-138">Modèle:Article.</ref>, le château retourne dans le giron du domaine royal<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Le manoir est alors commis à la garde d'un officier. La vocation du château est dès lors celle d'une place forte<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Le plus jeune frère de Louis XI (Modèle:Nobr), le Duc du Berry, de Normandie et de Guyenne Charles de France (Modèle:Nobr), alors opposé au régime du souverain régnant, y loge en [[1465|Modèle:Nobr]]<ref name="A-Laurent-Jouanne-itinéraire-chemin-fer-est-Nogent-sur-Marne-château-beauté-charles-VII-agnès-sorel-charles-france-postérité-lieux-moulin-beauté-554">Modèle:Chapitre.</ref>. Ce fut à cette occasion, pendant son séjour au Manoir de Beauté, que le Duc du Berry réceptionna une congrégation composée des représentants de la commune de Paris et menée par l'évêque parisien<ref name="A-Laurent-Jouanne-itinéraire-chemin-fer-est-Nogent-sur-Marne-château-beauté-charles-VII-agnès-sorel-charles-france-postérité-lieux-moulin-beauté-554"/>.
Pendant le règne de Louis XII (Modèle:Nobr), l'amiral et capitaine du Bois de Vincennes Louis de Graville est chargé de la gestion de la forteresse de Beauté<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Duchesse d'Estampes Anne de Pisseleu (Modèle:Nobr), alors devenue la favorite de [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (Modèle:Nobr), aurait peut-être, selon les registres historiographiques, temporairement résidé au château<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Le château est ensuite délaissé et tombe peu à peu en ruine<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Abandon et destruction
Tout au long du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: restant et ce, jusqu'au milieu du |-| – | restant et ce, jusqu'au milieu du }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVII
}}, le manoir de Beauté, successivement administré par plusieurs gouverneurs issus de la famille de Montmorency, ne connut aucun hôte qui n'ait été attesté<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Les Montmorency demeurèrent les derniers concierges des lieux<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Au cours de cette période, le château, abandonné et ne faisant plus l'objet d'un quelconque entretien, subit les altérations et la lente dégradation du temps<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Ses créneaux disparaissent, causant ainsi l'écroulement de la quasi-totalité de ses étages et, en 1610, la partie supérieure de la tour est quasiment anéantie<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Néanmoins, en [[1525|Modèle:Nobr]], les registres du parlement de Paris montrent une proposition de réhabilitation. Pour autant, celle-ci n'est pas suivie d'effet et le manoir, dont il ne demeure quasiment plus que la tour au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/>, est rasé en 1626, sur ordre de Richelieu<ref name="destruction-château-beauté-sur-marne-Richelieu-1626-">Modèle:Chapitre.</ref>, probablement en application d'un arrêté commandité par Louis XIII<ref name="PLU-Nogent-sur-Marne-rapport-arrêt-municipal-2013-48-histoire-site-château-manoir-beauté-charles-V-jeanne-beauvoir-postérité-fouilles-archéo"/>,<ref name="Gilles-E-Blanc-C-Duché-Rapport-analyse-patrimoniale-DRAC-île-de-france-châteaux-beauté-plaisance-histoire-9-19"/>. Le Parc du Château - constitué par l'achat de terrains en 1375 par Charles V - est cependant conservé et fait partie du domaine royalModèle:Note jusqu'à la révolution. Il est encore sous le règne de Louis XV entretenu, sur les deniers royaux.
Aux environs de [[1750|Modèle:Nobr]], de l'ancienne résidence royale de Charles V, il ne reste plus que le donjon et les structures formant les caves<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. En date du Modèle:Date, le moulin attenant au domaine est à son tour détruit<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Vers [[1788|Modèle:Nobr]], de l'enceinte entourant le site de Beauté, seules la porte d'accès ainsi que de rares parois terrassées sont encore visibles<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
À partir de [[1791|Modèle:Nobr]], les anciennes terres paroissiales de Beauté furent administrées par la commune de Nogent-sur-Marne<ref name="Château-beauté-territoire-paroissial-commune-nogent-marne-adminitration-1791-georges-naudet-18">Modèle:Chapitre.</ref>.
Sous le règne de Charles X, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le domaine et lieu-dit appelé le Modèle:Citation, en lieu et place où s'était auparavant dressé le château, fit l'objet d'un projet visant à construire un Pavillon de chasseModèle:Sfn. Néanmoins, aucune suite n'a été donnée à ce projetModèle:Sfn.
Dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, selon le rapport effectué par l'auteur et journaliste Adolphe-Laurent Joanne, une autre bâtisse, de style moderne, s'élève en lieu et place (ou approximativement) du château de Beauté<ref name="A-Laurent-Jouanne-itinéraire-chemin-fer-est-Nogent-sur-Marne-château-beauté-charles-VII-agnès-sorel-charles-france-postérité-lieux-moulin-beauté-554"/>.
[[Fichier:Nogent-sur-Marne - La gare - Ligne de Vincennes.jpg|vignette|gauche|upright=0.7|L'ancienne gare de Nogent-sur-Marne, en [[1900|Modèle:Nobr]].]] Après la démolition, toujours au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il subsiste, camouflés par de la végétation, quelques témoignages, tels que des pans de murs, des voûtes souterraines, ou encore des traces de fossés<ref name="malte-brun-j-j-huot-313-restes-vestiges-château-manoir-beauté-19siècle-témoignages-313">Modèle:Chapitre.</ref>. Toutefois, ces vestiges ont été définitivement effacés par les riverains au cours de ce même siècle. Des fouilles réalisées en 1857 et 1913 ont permis d'en retrouver quelques rares éléments. Ainsi, après la mise en place de la ligne de chemin de fer partant de Paris-Bastille, ces prospections ont permis d'indiquer, à l'extrémité du site dit le Modèle:Citation, les restes de ses fondations terrassées et de son système hydraulique<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-19">Modèle:Chapitre.</ref>.
Dans les années 1860, postérieurement à la mise en place de la ligne ferroviaire de l'Est parisien en [[1859|Modèle:Nobr]], reliant la gare de Paris-Bastille à celle de Marles-en-Brie et qui passe celle de la commune nogentaise, un dépôt de machines est implanté sur les lieux où se dressait l'ancien château<ref name="isabelle-duhau-patrimoine-architectural-culturel-historique-Nogent-sur-Marne-Beauté-château-6">Modèle:Article.</ref>.
Une plaque, dernier témoignage de son existence, signale l'emplacement du manoir au 7, avenue Watteau, à Nogent-sur-Marne<ref name="oscar-lambert-7-rue-Watteau-témoignage-chateau-beauté-nogent-marne-36">Modèle:Chapitre.</ref>.
Description
Généralités
Bien qu'il ait été ruiné, quelques sources et documents, dont notamment l'inventaire établie par Guillaume Lamy en Modèle:Date- ou encore la gravureModèle:Note exécutée par l'architecte Claude Chastillon<ref name="topographie-claude-chastillon-gravure-tour-château-beauté-Marie-Herme-Renault-159">Modèle:Article.</ref> en Modèle:Date-, permettent de restituer de manière non exhaustive et partielle l'ensemble architectural constituant les structures et le mobilier du château de BeautéModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/>.
En raison de sa fonction d'[[Hospitium|Modèle:Latin]] ou d'Modèle:CitationModèle:Note,Modèle:Sfn cette demeure royale se présente initialement et peut-être ultérieurement non pas comme un château mais plutôt tel un manoir, ou encore une Modèle:CitationModèle:Sfn.
L'extrait d'un texte rédigé par Christine de Pisan, met en évidence l'architecture et l'aspect général de l'édifice :
Enfin, l'ensemble des structures du château étaient entourées par un vaste parc couvrant une superficie totale de 120 000 Modèle:M2, domaine qui fit l'objet d'un découpage urbain à partir de [[1857|Modèle:Nobr]] pour ainsi former Modèle:Unité<ref name="isabelle-duhau-patrimoine-architectural-culturel-historique-Nogent-sur-Marne-Beauté-château-6"/>. Néanmoins, le site de Beauté, se présentant sous le règne de Charles V sous la forme d'un terrain dédié à la chasse, se déployait initialement sur une aire de Modèle:Unité<ref name="PLU-Nogent-sur-Marne-rapport-arrêt-municipal-2013-48-histoire-site-château-manoir-beauté-charles-V-jeanne-beauvoir-postérité-fouilles-archéo"/>,<ref name="Gilles-E-Blanc-C-Duché-Rapport-analyse-patrimoniale-DRAC-île-de-france-châteaux-beauté-plaisance-histoire-9-19"/>.
La tour
Le manoir, probablement bâti sous la direction de Raymond du Temple, maître des œuvres de maçonnerie de Charles V de 1364 à la mort du roi, est alors composé d'une grosse tour de plan carré<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/> et dont l'architecture générale est similaire à celle du donjon de Vincennes<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Cette tour est divisée en Modèle:Unité, chaque étage du donjon correspondant à une pièce, à l'exception du premierModèle:Sfn. Toutefois, un document, sous forme gravure, établie au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'architecte et topographe Claude Chastillon (Modèle:Nobr), révèle que l'édifice de Beauté est constitué de Modèle:Unité, le quatrième et dernier niveau faisant office de combles<ref name="château-de-beauté-charles-V-construction-architecture-Mary-Witheley-317"/>.
Le premier étage est essentiellement constitué de la chambre où couche le roi<ref name="château-de-beauté-charles-V-construction-architecture-Mary-Witheley-317"/>,Modèle:Note, dite « des Évangélistes »Modèle:Sfn en raison de sa décorationModèle:Sfn. D'autre part, la pièce destinée à la couche du souverain Valois comprenait un riche mobilierModèle:Sfn. Ce mobilier était constitué d'un lit surplombé d'un ciel (sorte de châssis) fait de bois et décoré d'armoiries lyserées en orModèle:Sfn. La couche royale était, en outre, munie de coussins également ornés de fleurs de lys dorées et d'une couverture drapée de couleur verte sur laquelle figurait une fontaine entourée, de part et d'autre, de deux lions portant une couronneModèle:Sfn. La chambre du roi était par ailleurs dotée de quatre chaises à dossier, dont trois entièrement confectionnées de bois et la quatrième, de bel ouvrage, faite de fer ; d'un coffre plaqué de marqueteries ; d'une table de Modèle:Unité de long, surélevée par deux tréteaux et composée de deux parties réunies au moyen de charnières ; d'une seconde table, en chêne, d'une longueur totale de Modèle:Unité, également munie de deux tréteaux ; d'une cheminée encadrée de deux structures métalliques (chenets) ; et enfin d'un compotier, de petite taille, drapé d'une étoffe verteModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Attenante à la chambre de Charles V, était associée une seconde pièce, plus petite, se présentant sous la forme d'un Modèle:Citation ou d'une dépendanceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Par ailleurs, sur l'ensemble de la tour, cette annexe est la seule qui ait été recenséeModèle:Sfn.
Au second étage, se trouve une autre chambreModèle:Sfn, le Dauphin, futur Charles VI, y aurait couché. Cette pièce possédait un lit qui apparaît être de mauvaise qualité, doté d'un coussin et d'un drap de couverture décorée d'une scène figurant un daim au milieu d'un massif boisé ; une chaise, de bonne confection et constituée de bois ; une marqueterie adossée l'une des parois ; un matelas couvert d'une étoffe satinée de couleur vermeil ; deux chenets munis de chevalet (Modèle:Citation) ; et enfin d'un autel Modèle:CitationModèle:Sfn.
Une troisième chambre se trouvait au dernier étageModèle:Sfn,<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>. Son mobilier, plus sommaire que ceux des deux précédentes, était constitué d'un petit lit, agrémenté de nombreux coussins ; d'un chenet, pourvu de crosse ; et d'objets de verreries, dont la plupart ont été retrouvés dans un état fragmenté lors de leur recensement en date du Modèle:Date-Modèle:Sfn. Cette troisième chambre avait pour vocation de servir de lieu de couche au second fils de Charles V, [[Louis Ier d'Orléans|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Valois]] (Modèle:Nobr), lequel portait le titre de Duc d'Orléans<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Le rez-de-chaussée était, quant à lui, probablement destiné à accueillir la Modèle:Citation<ref name="château-de-beauté-charles-V-construction-architecture-Mary-Witheley-317"/>.
Le sommet de la tour, dont l'aspect apparaissait tel celui d'une plate-formeModèle:Sfn et duquel il était possible d'obtenir un vaste panorama sur l'ensemble des terres alentour<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/>, était aussi utilisé et comportait, encore en 1420, deux petits canons Modèle:Citation, selon la liste des biens mobiliers et structures du château réalisée cette année-làModèle:Sfn. Par ailleurs, sa toiture était dotée d'un revêtement fabriqué à partir de plomb<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
La totalité des pièces appartenant à la tour présentaient un sol pavé de carreaux de couleur jaune et ornés de caractères de chromatique terracotta et recouverts d'émail<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/>. Sur l'un de ces pavés, était inscrite une ballade médiévale et dite Modèle:Citation pour cette époque, connue sous le nom de Dit de Salomon et de Marcou<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/>.
Le corps de logis
La tour est prolongée sur le côté par un grand corps de logis doté en façade de deux galeries gothiques superposées l'une sur l'autreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="corps-mogis-chapelle-mort-charlesV-refuge-manoir-beauté-philippe-contamine">Modèle:Chapitre.</ref>. La plus haute des galeries était pourvue de deux anciens bancs à dossier et de deux chenetsModèle:Sfn. La galerie inférieure était, quant à elle, uniquement munie de Modèle:Unité, dont trois étaient agrémentés de dossiersModèle:Sfn.
L'essentiel du corps de logis était constitué d'une structure massive où se tenait, entre autres, une grande salle dont la première fonction était celle d'une chambre dont la vue donnait sur une fontaineModèle:Sfn. La seconde chambre de Charles V était agrémentée d'un vaste meuble de couche, dépourvu d'oreillers, mais dont le matelas était fait de duvet ; d'un bort (sorte de tissu de laine grossière) fabriqué en Islande ; d'un ancien buffet ; et d'un banc Modèle:Citation (probablement des dossiers) et Modèle:Citation d'une longueur totale avoisinant les Modèle:UnitéModèle:Sfn. Cette vaste pièce avait également pour vocation de servir de salle de réception ou d'apparatModèle:Sfn. C'est dans cette salle que Charles V serait mortModèle:Sfn :
Les autres structures du château et du site de Beauté
Le donjon, et les galeries gothiques du corps de logis donnent sur une cour dotée d'une luxueuse fontaine, dénommée Modèle:CitationModèle:Sfn. En outre, une chapelle a probablement été également construite<ref name="chapelle-chateau-manoir-beauté-sur-marne-charlesV-22-23">Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name="corps-mogis-chapelle-mort-charlesV-refuge-manoir-beauté-philippe-contamine"/>. Le tout est doté d'une enceinte fortifié, avec des tourelles aux quatre coins. Des fossés, franchis par un pont-levis complètent le dispositif défensif. En outre, la résidence royale est pourvue d'un système de drainage et d'égout en eaux-vives et dont la maintenance est effectuée de façon régulière par les citadins de Fontenay-sous-Bois<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>,Modèle:Note
L'ensemble est raffiné, Charles V y a notamment fait aménager une bibliothèque, partie de la Bibliothèque de France, ancêtre de la Bibliothèque Nationale. Ce raffinement est attesté de nos jours par les carreaux de pavements dotés d'inscriptions qui ont été retrouvés lors de la construction du chemin de fer de Vincennes en 1857<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/> et qui sont maintenant déposés au musée Carnavalet à Paris<ref name="carreaux-pavement-château-beauté-musée-carnavalet">Modèle:Lien web.</ref>. Ces artefacts ont été mis en évidence au sein des structures composant les fondations du château<ref name="visite-empereur-charlesIV-fils-suite-manoir-hotel-beauté-1378-lieu-dit-Siméon-Luce-40-46"/>,<ref name="carreaux-faiences-fondations-château-beauté-sur-marne-1862-bulletin-archéologique-44-45"/>. Les rapports de fouilles de ces découvertes ont été publiés en [[1862|Modèle:Nobr]] et [[1877|Modèle:Nobr]] par l'historien Anatole de Montaiglon<ref name="carreaux-faiences-fondations-château-beauté-sur-marne-1862-bulletin-archéologique-44-45">Modèle:Article.</ref>,<ref name="carreaux-faiences-fondations-château-beauté-sur-marne-1877-anatole-montaiglon-bulletin-archéologique-132-136">Modèle:Article.</ref>,<ref name="carreaux-faience-découvertes-archéo-publications-moyen-âge-chateaux-beauté">Modèle:Article.</ref>.
La reine, Jeanne de Bourbon, se fait aménager un pavillon dans l'île de Beauté, aujourd'hui rattaché à la berge par le comblement du bras de la Marne qui l'en séparait<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121">Modèle:Chapitre.</ref>. Cette dépendance sert de cadre pour des fêtes<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Enfin, un moulin à bras, ayant pour vocation la fabrication de la farine, était implanté dans l'enceinte du site de Beauté sur Marne<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>,Modèle:Note. Ainsi, sous le règne de Charles V, la quasi-totalité de la population paysanne locale était employée au fauchage des foins<ref name="fouilles-archéologiques-ligne-chemin-de-fer-Est-vestiges-manoir-beauté-Parizot-Boileau-118-121"/>.
Bibliographie
- Modèle:Chapitre. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage. Modèle:Plume
- Modèle:Chapitre. Modèle:Plume