Cobra (mouvement)

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Cobra (graphie CoBrA) ou l’Internationale des artistes expérimentaux (IAE) est un mouvement artistique validé à Paris en 1948 par les poètes Christian Dotremont et Joseph Noiret et par les peintres Karel Appel, Constant, Corneille et Asger Jorn en réaction à la querelle entre l'abstraction et la figuration. Ce mouvement publie la revue Cobra (1948-1951). Il se disloque partiellement à partir de 1949 après l'exposition internationale au Stedelijk Museum Amsterdam, et définitivement sur déclaration en 1951<ref>Connaissance des arts Modèle:N°, décembre 2008, Modèle:P..</ref>. Ce qui ne signifie pas la fin de la production d'œuvres dans le prolongement de Cobra, qui est au contraire beaucoup plus riche et plus libre après Cobra pour la plupart des artistes que ce mouvement a dynamisés.

L'avant-Cobra

Peu avant la fondation officielle de Cobra, ou pratiquement en même temps, le Groupe Hollandais Expérimental Modèle:Lang<ref group="note" >C'est bien Groupe Hollandais Expérimental que les artistes avaient baptisé leur association et non Modèle:Lang (Groupe expérimental néerlandais) qui n'existe pas.</ref>,<ref name="CJMP 3"> Christian Dotremont dans Modèle:Harvsp.</ref>, est fondé à Amsterdam en Modèle:Date par Karel Appel, Constant, Corneille, Theo Wolvecamp et de nombreux artistes néerlandais, en révolte contre l'art culturel<ref group="note" >que dénonçait Jean Dubuffet.</ref>. Ce groupe publie en septembre-octobre 1948 la revue Reflex où déjà s'annonce le mouvement CoBrA, et qui marque la constitution du Groupe Expérimental Hollandais<ref name="JCL 85 ">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ainsi se forment les prémices de Cobra que les artistes du Groupe Hollandais Expérimental vont rejoindre et co-fonder<ref name="WS 13 ">Modèle:Harvsp.</ref>. Jean-Michel Place, publie un texte de Christian Dotremont écrit le Modèle:Date, en introduction au livre-hommage Cobra 1948-1951 : Modèle:Citation bloc

Historique

Le nom est l'acronyme de, Copenhague, Bruxelles, Amsterdam », du nom des villes de résidence de la plupart des membres fondateurs : Christian Dotremont, Jacques Calonne, Joseph Noiret, Asger Jorn, Karel Appel, Pierre Alechinsky, Carl-Henning Pedersen, Constant, Corneille, Jan Nieuwenhuys, Pol Bury, Georges Collignon, Henry Heerup, Egill Jacobsen, Ejler Bille, Jacques Doucet et Jean-Michel Atlan.

Cobra est validé le 8 novembre 1948 par un texte intitulé La Cause était entendue, rédigé par Christian Dotremont sur un coin de table du café Notre-Dame à Paris. Il contient les quelques données de base qui sont celles de Cobra Modèle:Citation bloc Il ne s'agit pas de créer un groupe ou une élite exclusive, avec un programme précis, mais d'inviter à une aventure collective, projet qui ne peut se développer que si chacun porte en soi, selon Jorn, sa force de travail<ref name="JCL 93 "/>. Avant même cette déclaration écrite Jorn et Dotremont s'étaient déjà rencontrés pour créer une demi douzaine de peintures-mots, des petites toiles expérimentales sur l'émergence simultanée de la peinture et de l'écriture<ref name="CJMP 3 "/>.

Willem Sandberg alors directeur du Stedelijk Museum Amsterdam a été l'un des premiers à pressentir l'importance de Cobra<ref>William Sandberg le précurseur</ref>. Il l'a accueilli comme un groupe dans son musée dès novembre 1949, ce qui explique le grand nombre d'œuvres Cobra que le musée conserve. On y trouve plus d'une soixantaine de tableaux de Eugène Brands de 1948 à 1951 et jusqu'en 1999 visibles sur la collection en ligne<ref group="note">faire défiler les tableaux jusqu'à BR, chaque tableau n'est pas toujours accessible individuellement quand il y a un problème technique</ref>, et il a favorisé l'évolution ultérieure des artistes. Dans un bref prologue à l'exposition de 1949, il rappelle que Cobra est à la fois né de et contre un certain contexte historique : celui de l'après-guerre, ce qui donne aux œuvres une valeur de témoignage<ref name="JCL 8">Modèle:Harvsp</ref>.

L'architecte néerlandais Aldo van Eyck<ref name="kk 101">Modèle:Harvsp</ref> fut un des scénographes des expositions du groupe.

Le mouvement commence à se disloquer dès la première « grande exposition internationale d'art expérimental » en 1949 au Stedelijk Museum Amsterdam <ref name="CJMP 4C31-32">Modèle:Harvsp</ref>, qu'une partie de la presse a qualifié de scandale <ref name="JCL 146">Modèle:Harvsp</ref>.


Art et politique

Modèle:Citation

Cobra est plus un groupe qu'un mouvement, des artistes qui souhaitent travailler collectivement comme le définissent Christian Dotremont d'une part, et Constant dans le manifeste qu'il publie en octobre-novembre 1948 dans la revue Reflex : l’art doit être pratiqué par tout le monde, et pas seulement par des artistes reconnus.

Dans le premier numéro de Reflex, le manifeste de Constant est publié en réponse à l'appel lancé par Jorn dans Helhesten. Appel à une révolution dans l'art, au travail collectif des artistes, à la libération de l'art, à la non-conformité. Constant annonce la fin de la culture individualiste liée à la société bourgeoise, et pose comme conséquence la nécessité de découvrir de nouvelles lois pour une nouvelle esthétique qui sera celle de l'art Populaire<ref name="JCL 79 ">Modèle:Harvsp.</ref>

Selon Constant, dont les idées seront reprises dans les bases de Cobra, Modèle:Citation bloc

Cobra est hostile à André Breton. Par la voix d'Asger Jorn et de son Discours aux pingouins qui résume les objectifs de Cobra : Modèle:Citation Jorn s'en prend à l'automatisme psychique pur prôné par André Breton<ref name="JCL 107">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Citation bloc

Les artistes préconisent la spontanéité dans l'art. Cobra se caractérise par une effervescence de l'activité créatrice, par un intérêt pour les arts primitifs (art viking, calligraphie orientale, expressionnisme, art préhistorique, art médiéval), naïfs et populaires notamment les créations d’enfants ou des handicapés mentaux, rejoignant ainsi la dynamique de l'art brut qui apparait clairement dans le Modèle:Nobr de la revue Cobra où sont publiées des lettres de Jean Dubuffet et Gaston Chaissac, et dont le thème central est : l'art populaire<ref name="JCL 160">Modèle:Harvsp.</ref>.

Certains artistes de Cobra viennent du surréalisme révolutionnaire comme l'indique le sous-titre du Modèle:Nobr de la revue Cobra de Modèle:Date porte le sous-titre « Bulletin pour la coordination des investigations artistiques » et « Lien souple des groupes expérimentaux danois (Høst), belge (surréalisme-révolutionnaire), hollandais Reflex », car c'est bien de la fusion de ces trois groupes que naîtra Cobra<ref name="JCL 106 ">Modèle:Harvsp.</ref>. Ceux-là vont finir par rompre avec les communistes et le réalisme socialiste.

Car Cobra est aussi un mouvement politisé, du moins par certains de ses membres. Les plus actifs étant la fraction belge dont Christian Dotremont fait partie. C'est lui-même qui s'emploie à « dépolitiser » l'Internationale des Artistes Expérimentaux. Il Modèle:Citation Ce pamphlet marque la rupture définitive de Dotremont avec les organisations communistes. Il dit devenir de plus en plus anti-politique, et dans le même temps, il écrit à Alechinsky, qui a été attaqué personnellement par Les Lettres françaises : Modèle:Citation

La revue Cobra

Modèle:Article détaillé Cobra publie régulièrement en s'appuyant à chaque fois sur une manifestation concrète, une revue intitulée Cobra dont le sous titre varie selon les numéros. Le premier est sous-titré BULLETIN POUR LA COORDINATION ES INVESTIGATIONS ARTISTIQUES, LIEN SOUPLE DES GROUPES EXPÉRIMENTAUX DANOIS (HOST), BELGES (SURRÉALISTES RÉVOLUTIONNAIRES), HOLLANDAIS (REFLEX)

Le premier numéro est publié à Copenhague après l'exposition Høst à laquelle participe le Experimentale Goep in Holland<ref name="CJMP 1C1 ">Modèle:Harvsp</ref> Son rédacteur en chef est le danois Robert Dahlmann-Olsen. Elle comporte une lithographie collective de Egill Jacobsen, Asger Jorn et Carl Henning Pedersen, des lithographies en couleurs de Bille, Jacobsen, Jorn, Pedersen, Le Discours aux pingouins de Jorn qui résume les objectifs de Cobra : Modèle:Citation

Fin de Cobra et l'Après Cobra

À la fin de l'année 1950, Paris devient la « ville Cobra », bien qu'au début, Modèle:Citation Les « Cobra Hollandais » Appel, Constant (qui ont reçu une bourse de séjour et une aide financière personnelle de Sandberg), s'y installent ainsi que Corneille qui, curieusement, n'a pas reçu de bourse<ref name="JCL 175">Modèle:Harvsp.</ref>. Appel et Corneille logent d'abord dans la petite « maison des artistes danois de Suresnes » avant de refaire entièrement l'entrepôt de la Halle aux cuirs, rue Santeuil<ref group="note"> détruit depuis pour construire le Centre Universitaire Censier.</ref>. Karel Appel rapporte que ces travaux « leur ont coûté les yeux de la tête. » Cet endroit, interdit à l'habitation avait déjà abrité dans son grenier Dalí et Buñuel. Appel et Corneille y peignent et font la fête<ref name="JCL 175" />. Constant, à qui la précarité des conditions de vie rue Santeuil paraît insupportable, s'installe sous les toits Rue Jean-Baptiste-Pigalle. À l'automne 1950, Jorn vient se réfugier à Bruxelles aux Ateliers du marais<ref>Modèle:Lien web</ref>, maison communautaire fondée par Pierre Alechinsky<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à la maison des artistes danois de Suresnes, dans le plus grand dénuement<ref name="JCL 176">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dès le début 1951, grâce aux soutiens actifs de Michel Ragon et Charles Estienne les Cobra exposent à la Modèle:Nobr. Modèle:Citation

Le Modèle:Date, l'exposition Modèle:Nobr présente Stephen Gilbert, Alechinsky, Pol Bury, Hugo Claus, Collignon, Egill Jacobsen Asger Jorn Atlan, Doucet, Appel, Corneille, Österlin, Tajiri, Van Lint (avec un squatter : Georges Mathieu). Cette époque est aussi celle des querelles : Jorn et Constant ne veulent plus collaborer avec Dotremont, qui pourtant croit pouvoir publier un nouveau numéro de la revue Cobra à Copenhague grâce au concours du jeune poète Uffe Harer. Ce devait être le Modèle:Nobr bilingue danois français, il restera à l'état d'épreuve<ref name="CJMP 7/8C1-18"> Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Citation

Pour beaucoup de peintres du mouvement comme Alechinsky Modèle:Citation

Dans les Modèle:Nobr, Cobra et son cri sur un retour au naturel et à la spontanéité a ensuite été poursuivi d'autres mouvements, favorables à un retour au naturel, des Provos d'Amsterdam sur lesquels Constant eu a eu une importance considérable<ref name="JCL 219">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le cri de liberté de Jorn a inspiré aussi les hippies en passant pas le Modèle:Lang<ref name="WS 13" />.

L'importance donnée par la presse aux expositions de Karel Appel est comme un hommage renouvelé à Cobra. Appel en 2017 au Musée d'art moderne de la ville de Paris<ref>Le Parisien.</ref>,<ref>Telerama Appel.</ref>,<ref>Appel Connaissance des arts.</ref>, alors que le même peintre a déjà fait l'objet d'une exposition-rétrospective au Centre Pompidou Modèle:Date- - Modèle:Date-<ref>Centre Pompidou Appel au centre Pompidou.</ref>.

Principaux artistes

En Belgique

Fichier:Cobra-museum.jpg
Le Cobra Museum pour l'art moderne à Amstelveen.

Modèle:Colonnes

Au Danemark

Bien que les origines stylistiques de Cobra soient en majorité danoises <ref name="WS 21">Modèle:Harvsp</ref>, seuls Jorn, Pedersen, et dans une moindre mesure, Balle, sortiront de l'habituel repli des artistes danois dans leurs pays. Le plus actif étant Jorn, travaillant sur tous les fronts, jusqu'à son adhésion à l'Internationale situationniste<ref name="kk 191 ">Modèle:Harvsp</ref> et à la fondation, en 1962 de l'Institut scandinave de vandalisme comparé<ref name="WS 22 ">Modèle:Harvsp</ref> Modèle:Colonnes

Aux Pays-Bas

C'est sans doute dans ce pays que Cobra eut la plus grande importance : le mouvement expérimentaliste représentait une véritable révolution<ref name="WS 22"/>. C'est aussi dans ce pays qu'il a été le plus rapidement accueilli dans les lieux publics, malgré les premières années difficiles. Karel Appel rapporte que, devant la fresque Enfants interrogateurs qu'il avait peinte pour la cantine de l'hôtel de ville d'Amsterdam Modèle:Citation bloc

En France la critique, en particulier Michel Ragon et Édouard Jaguer lui ont été favorables<ref name="WS 26">Modèle:Harvsp</ref> Modèle:Colonnes

En France

En Allemagne

En Suède

Artistes britanniques

Œuvres par artistes

Modèle:Citation bloc

Cobra s'est poursuivi longtemps après Cobra selon Jean Raine<ref group="note">C'est la raison pour laquelle on ne peut sélectionner uniquement les œuvres produites par chaque artiste entre 1948 et 1951. Mais au contraire s'efforcer de rendre compte du travail chacun d'eux autant que possible et aussi longtemps dans le temps que possible</ref>,<ref group="note">Nombre des œuvres répertoriées ici sont présentées dans les ouvrages de Jean-Clarence Lambert, Willemijn Leonore Stokvis, Jean-Michel Place, mais il y a un risque sur la localisation qui a pu être modifiée depuis comme on le voit pour certaines références données par le magazine des arts 2008. Le collections en ligne des musées, lorsqu'elles sont accessibles sont à préférer</ref>. Notamment pour des artistes comme Pierre Alechinsky : Cobra s'est totalement passé après Cobra, sa première exposition parisienne a eu lieu à la galerie du Ranelagh en 1964. C'est également le cas de Mogens Balle<ref name="JCL 239" />. Au cours des années suivantes, le langage des artistes Cobra, reconnus comme les initiateurs d'une mythologie figurative, se répandit comme une trainée de poudre dans le monde entier<ref name="WS 27">Modèle:Harvsp</ref>.

Concernant Cobra, une liste d'œuvres par artiste n'est pas toujours pertinente, puisque le mouvement a vu naître quantité d'œuvres collectives.

Les listes sont à compléter

Pierre Alechinsky

Faire défiler en cliquant sur « voir plus<ref>Alechinsky Centre pompidou.</ref> »

Jean-Michel Atlan

Karel Appel

Eljer Bille

33 œuvres : peintures, dessins, sculptures au Statens Museum for Kunst de Copenhague :

Constant

Corneille

Jacques Doucet

Anders Österlin

  • Rouge imaginaire, 1952, toile non localisée, présentée dans Libération lors de l'exposition à Bruxelles pour fêter les Modèle:Nombre de Cobra<ref>

Rouge imaginaire.</ref>.

Carl-Henning Pedersen

Asger Jorn

La Ville dévastée, 1952 huile sur panneau Modèle:Dunité<ref>Connaissance des arts Modèle:N°, décembre 2008, Modèle:P..</ref>.

Partie à référencer et à compléter

    • Christian Dotremont et Jean-Michel Atlan, Les Transformes, huile sur toile
  • 1958
    • Christian Dotremont et Karel Appel, Hors blanc, lithographie couleur
    • Christian Dotremont et Serge Vandercam, Enfange, cristal de boue, sculpture
  • 1961
    • Christian Dotremont et Asger Jorn, La Chevelure des choses, dessins-mots
  • 1962
    • Christian Dotremont et Mogens Balle, Dessins-mots
    • Christian Dotremont et Hugo Claus, Il s'en est fallu d'un cheveu, encre de Chine sur aquarelle
  • 1965
    • Christian Dotremont et Pierre Alechinsky, Un homme devint fou, lithographie
  • 1971
    • Christian Dotremont et Reinhoud, Avenue des nervures, dessin-mot

Bibliographie

  • CoBrA '48 - '51 - '74; livre-catalogue de l'exposition à l'Hôtel de Ville de Bruxelles (4-28 avril 1974); 156 p. (ill.); Bruxelles (Paul Legrain), 1974.
  • CoBrA, 1948-1951, catalogue du musée d'Art moderne de la Ville de Paris, Paris 1983
  • CoBrA au Stedelijk Museum Amsterdam; livre-catalogue de l'exposition organisée au Musée national d'Histoire et d'Art de Luxembourg (17 juin - 31 juillet 1994); 116 p. (ill.); Luxembourg (Imprimerie Centrale, s.a.), 1994.
  • Willemijn Stokvis : CoBrA, la conquête de la spontanéité, Paris 2001
  • Anne Adriaens-Pannier et Michel Draguet : CoBrA, Bruxelles-Paris 2009
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage. Introduction de Pierre Descargues
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Liens externes

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} site officiel du musée CoBrA à Amstelveen


Modèle:Portail