Cruis
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France Cruis est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Cruissiens<ref name="tresor" />,<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Cruis a reçu le label « villages et cités de caractère »<ref name="caractère" />.
Géographie
Localisation
Le village est situé à 5 km de Saint-Etienne-les-Orgues<ref>Lieux et itinéraires</ref>, à Modèle:Unité d’altitude<ref name="tresor"/>, au pied de la montagne de Lure.
Géologie et relief
Il y a un important massif forestier (forêt de Cruis) et un gouffre, l’abîme de Cruis, (l'aven) aujourd'hui comblé (Modèle:Unité de diamètre).
Le territoire sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes<ref>Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).</ref> :
- la nappe de Digne à l'est<ref>Carte géologique de la France au 1:1 000 000</ref>, au niveau du lobe de Valavoire<ref>La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.</ref> : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de Modèle:Unité qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
- la faille de la Durance au sud-est, dans la vallée.
Climat
Cruis est située distance équivalente des deux stations météorologiques de Château-Arnoux-Saint-Auban et de Lardiers (station manuelle)<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.
Voies de communication et transports
Réseau routier
Le village est un carrefour entre la départementale 951 qui le traverse et la départementale 16.
Services autocars
Lignes régionales, réseau Zou !
Le village est desservie par<ref>Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud</ref> :
- 1 ligne Zou ! Alpes-de-Haute-Provence :
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Bus Zou04/correspondance | Cruis ↔ Saint-Étienne-les-Orgues ↔ Forcalquier |
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 57 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de Cruis sont<ref name="CC"/>,<ref name="IGN"/> :
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-Étienne-les-Orgues auquel appartient Cruis est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Cruis est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt ;
- inondation ;
- mouvement de terrain : certains secteurs du sud de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
La commune de Cruis n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/>. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme<ref name="ppr"/> mais le Dicrim existe depuis 2010<ref name="dicrim"/>.
Toponymie
Le nom de Cruis
Le nom de la localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1060-1064 sous la forme Crois castrum, puis sous la forme de Crossio vers 1200, Crocis en 1207<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et Crueys au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 Modèle:ISBN, p. 232</ref>.
Il existe deux hypothèses principales sur l'étymologie de ce toponyme, qui reposent toutes deux sur un étymon gaulois :
- soit le nom s’est formé sur l'étymon gaulois *croudi-, suivi de la désinence latine -os au sens de « champ dur »<ref name="TGF1"/>,<ref name="Fénié-41"/>, autrement latinisé en *crodiu-<ref>Dauzat, Rostaing, Modèle:Opcit</ref> ou plus précisément *crōdio- « terrain dur »<ref>Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, 2003 Modèle:ISBN, p. 130</ref>. C'est le même mot que le gaulois latinisé crōdius « dur, cruel, mauvais » à l'origine des mots romans, dont l'ancien français croi « mauvais, méchant » et le provençal croi « dur, cruel ». Le mot gaulois remonte au protoceltique *croudis<ref name="Rostaing"/>,<ref>Xavier Delamarre, Modèle:Opcit</ref>, qui explique aussi l'irlandais crúaid « dur, rude, cruel »<ref>Xavier Delamarre, Op. cit.</ref>. On retrouve cet élément dans des composés toponymiques comme Cruéjouls (Aveyron, *Crōdio-ialon) ou le nom de personne Crodius ;
- Xavier Delamarre adhère à l’explication précédente, mais propose également une étymologie par le gaulois *croucā > *crūca « tertre, monticule », mieux attesté en toponymie que le précédent, mais moins assuré dans ce cas. Cruis remonterait éventuellement à une forme *Crocium (de Crossio vers 1200)<ref>Xavier Delamarre, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. L'apparentement avec le vieil irlandais crúach, le breton cruc et, plus loin, avec le germanique (vieux norrois hraukr, anglo-saxon hrēac) suppose aussi le sens de « tas, amas. »
Microtoponymie
La toponymie de la commune est souvent en rapport avec la nature du relief : les cols (Pas de la Graille, Pas de la Croix), le Grand Peynier (« montagne noire »<ref name="lure219"/>), la Grande Plaine (qui désigne une zone relativement plane, en zone de montagne<ref name="lure229"/>), les combes de Chabrière, de l’Ours, de Russelle qui sont en montagne de Lure des vallées encaissées (sens différent du sens commun)<ref name="lure229"/>.
Les sources sont souvent signalées : Font de Lavis, de Blacas, Fontaine-Neuve<ref name="lure229"/>.
Le Blachessie est le bois de chênes blancs<ref name="lure229"/>.
L’érosion provoquée par la déforestation médiévale et moderne ont laissé des traces dans les noms de lieux : la Casse (qui désigne un éboulis<ref name="lure229"/>) et le Gravas, qui est la zone engravée, équivalente à un cône de déjection<ref name="lure229"/>, au-dessus du village.
L’exploitation agricole du terroir depuis des siècles a donné de nombreux noms : on a le Bois du Défends (qui est un terrain possédé par le seigneur ou la communauté et où il est interdit de mener les troupeaux<ref name="lure229"/>), la Vigne de Castle, la Treille (il y a eu des vignes plantées en cépage jacquez à Cruis jusque dans les années 1960<ref name="lure130"/>), la Grange d’Escar qui était une ferme<ref name="lure229"/>) et surtout les très nombreux jas (bergeries)<ref name="lure229"/>. La Ferraye, à l’est du village, est une bonne terre convertie en prairie cultivée pour produire des fourrages<ref name="lure229"/>.
Le lieu-dit les Gipières, à la limite de Montlaux, est une ancienne zone d’extraction du gypse<ref name="lure229"/>.
Urbanisme
Typologie
Cruis est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,2 %), terres arables (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Antiquité
Dans l’Antiquité, le territoire de Cruis fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), qui peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.
Une voie traversait Cruis à l’époque romaine en direction de Mallefougasse, une portion de Modèle:Unité de large est visible à Notre-Dame-de-Lumière. C’est sur cette voie qui continue d’être utilisée au Moyen Âge qu’un péage est prélevé<ref name="AHP-c86"/> et c’est à la présence de cette importante voie de passage que Cruis doit d’être implantée en plaine et non sur un site perché depuis le Moyen Âge<ref name="adri33"/>.
À la limite de la commune de Montlaux, une pierre de grès, dite la « Pierre de Cruis », inscrite (horologio) et ornée d’animaux (aigle, lion, basilic et agneau porteur de croix) aux angles, a été découverte au milieu de tombes médiévales<ref name="Luberon-27"/>.
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.
Moyen Âge
La présence d'une abbaye entraîne la création d'un village dès les alentours de l'An Mil, décrit comme fortifié dès 1060. Les maisons s'organisent autour des bâtiments du couvent. La communauté villageoise n'avait pas de seigneur laïc : l'abbaye était seigneur ecclésiastique du lieu et gérait la communauté<ref name="varano383">Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.383.</ref>. La congrégation des chanoines réguliers de Cruis est fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’abbaye Saint-Martin en étant le centre<ref name="AHP"/>. Prospère, elle compte à son apogée 14 églises sous sa dépendance dans le diocèse de Sisteron<ref name="AHP-c72"/>. Mais la crise de la fin du Moyen Âge (Grande Peste et guerre de Cent Ans) provoquent son effondrement, effectif en 1456<ref name="adri138"/>. Le long conflit qu’elle eut avec les évêques de Sisteron à propos du privilège d’exemption, est clos par le rattachement de l’abbaye à la mense de l’évêque de Sisteron (en 1456<ref name="AHP-c72"/>). L’évêque y installe sa deuxième résidence<ref name="adri138"/>.
Administrativement, la communauté de Cruis relevait de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/> et l’abbaye Saint-Victor de Marseille possède des biens à Cruis<ref name="adri31"/>
Époque contemporaine
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="Alphand"/>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 17 habitants de Cruis sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Cruis se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. La même instruction est donnée aux filles, bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Cruis. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.
Politique et administration
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de quinze membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref>). Lors du scrutin de 2020, il n’y eut qu’un seul tour et la liste menée par Félix Moroso, maire sortant, a été reconduite avec une moyenne de 72% des suffrages exprimés, le maire recueillant le neuvième total de 339 voix. La liste citoyenne qui s'opposait à celle du maire sortant a recueilli en moyenne 28% des voix <ref>Modèle:Lien web</ref>. La participation a été de 78,57%. Les circonstances de la crise sanitaire due au coronavirus ont retardé l'élection du maire par les élus <ref>Modèle:Lien web</ref>.
Liste des maires
Modèle:Article détaillé L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du 5 avril 1884 l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Cruis fait partie de la Communauté de communes du pays de Forcalquier et montagne de Lure
Fiscalité locale
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 7,80 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 22,88 % | 0,00 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 58,71 % | 0,00 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 0,00 % | 30,54 % | 0,00 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance)</ref>).
Budget et fiscalité 2017
En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :
- total des produits de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des ressources d'investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des emplois d'investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- endettement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 7,80 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 22,88 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,70 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Cruis, après la saignée des {{#switch: XV
| e | er | = {{#switch: XV
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1876. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée, et assez rapide. En 1921, la commune enregistre déjà la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1851<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Le mouvement de dépopulation se prolonge jusqu'aux années 1960, puis s'inverse jusqu'à nos jours, où la commune est revenue à son niveau du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Enseignement
Cruis a une école primaire publique regroupant école maternelle et école primaire, les élèves viennent des communes de Cruis, Montlaux et Mallefougasse, ces deux dernières n'ayant plus d'école<ref name="ecole"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les élèves sont affectés au collège Henri-Laugier à Forcalquier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ensuite, ils sont dirigés vers les lycées de Manosque<ref>Modèle:Lien web.</ref>, soit le lycée polyvalent Les Iscles<ref>Modèle:Lien web.</ref> soit le lycée Félix-Esclangon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Santé
La commune dispose d'un médecin<ref>Modèle:Lien web</ref>. La pharmacie de proximité se trouve à Saint-Étienne-les-Orgues (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'hôpital local des Mées est le plus proche à (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>. À Forcalquier toutes les professions de santé sont représentées.
Cultes
La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure<ref>Secteur Montagne de Lure</ref>.
Économie
Située sur le versant sud de la montagne de Lure, Cruis tirait l'essentiel de son économie de l'agriculture ; céréales, lavande et exploitation forestière. Mais depuis quelques années, l'essor du tourisme dans la région a permis à la commune de se diversifier.
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 243 personnes, dont 43 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (34 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (68 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (64,5 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L’essentiel des emplois de la commune se trouvent dans le secteur tertiaire<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 20 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus), et ne fournissait aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 14 en 2010. Il était de 13 en 2000<ref name="otex"/>, de 25 en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers les grandes cultures (la moitié des exploitations) et l’élevage ovin<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>, hausse se poursuivant au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pour arriver à Modèle:Nombre en 2010<ref name="otex"/>.
Les agriculteurs de la commune de Cruis ont droit à quatre labels appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence, banon, huile d'olive de Provence et huile d'olive de Haute-Provence) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (miel de Provence, agneau de Sisteron)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L’olivier n’était pas présent dans la commune au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Actuellement, l’oliveraie compte plusieurs milliers de pieds<ref name="reparaz-medit109-58"/>.
Parmi les labels IGP couvrant la commune, les six concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune<ref name="reparaz-medit109"/>.
-
Champ de lavande sur le plateau d'Albion.
-
Alambics pour distiller la lavande.
-
Huile de Provence AOC.
-
Agneau de Sisteron élevé sous sa mère.
-
Ruches à la Combe du Pommier.
-
Plateau d'AOC Banon dans un restaurant de Revest-du-Bion.
L'agneau de Sisteron est un agneau de quatre mois, élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale. Quatre exploitations agricoles de Cruis sont spécialisées dans l’élevage ovin<ref name="otex"/> et peuvent donc bénéficier de cette IGP.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 14 établissements, employant 12 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 24 établissements (avec 9 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 5 établissements du secteur administratif (comptant le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 14 personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- au moins un hôtel en 2008<ref name="atlas-hébergement11"/> (classé deux étoiles<ref name="atlas-hébergement16"/>), avec huit chambres<ref name="insee-tourisme"/> ;
- plusieurs meublés<ref name="atlas-hébergement32"/>,<ref name="atlas-hébergement36"/> ;
- des chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/>.
Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 160, elles représentent un tiers des logements. Onze résidences secondaires possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Un restaurant, Bistrot de pays, "Le Bar des Alpes"<ref>La charte Bistrot de Pays Bistrot de Pays</ref>,<ref>Fédération nationale des bistrots de pays</ref>.
Culture et patrimoine
Manifestations culturelles
Tous les ans, depuis 1991, est organisée à Cruis la Fête départementale de la musique. Proposée par le conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, cette manifestation regroupe sur deux jours divers concerts et spectacles le dernier week-end de juin.
Le festival Cruis en Jazz a lieu généralement début août et existe depuis 2000<ref>Association l’Aven, Cruis en Jazz, consulté le 13 juin 2013.</ref>.
Jumelage
Lieux et monuments
L’église paroissiale Notre-Dame-et-Saint-Martin est l’ancienne église d’une abbaye de moines augustins. Elle conserve quelques arcades du cloître, datant de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La nef est restée romane (peut-être du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), le bœuf de saint Luc est réutilisé dans la façade<ref name="Collier-137"/>. Le chœur est du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les chapiteaux de la façade sont à un tournant dans l’évolution des formes décoratives, au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les crochets de la période précédente devenant des feuillages<ref name="Collier-158"/>. L’église et les arcades du cloître (construit au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="varano383"/>) sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques<ref name="Merimee-dame"/>,<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>. Dans son mobilier, plusieurs pièces sont classées :
- le très grand autel avec son immense retable du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en bois couvert de dorures, avec un antependium (devant d’autel) en cuir de Cordoue peint et repoussé, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (classé au titre objet<ref name="Collier-474"/>,<ref name="Palissy-retable"/>) est signalé comme un ensemble « de toute beauté »<ref name="Morel"/>. Il fait Modèle:Unité de large sur Modèle:Unité de haut : outre la partie centrale et les deux parties latérales, il comporte aussi deux ailerons et est recouvert de 4000 feuilles d'or<ref name="Gonin"/> ;
- le tableau du Baptême du Christ, est une œuvre de Monticelli<ref name="Palissy-bapteme"/> qui a peint aussi une toile représentant l'intérieur de l'église avec le retable<ref name="Gonin"/> ;
- la crèche remonte au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier-532"/> : les treize santons de Modèle:Unité de haut sont classés<ref name="Palissy-santons"/> ;
- une fontaine de sacristie, en faïence de Mane, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy-fontaine"/>.
- une sculpture : un bœuf ailé du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle <ref name="Palissy-bœuf"/>
- un chapiteau du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle <ref name="Palissy-chapiteau"/>
- un bas-relief : les obsèques d'un moine du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle <ref name="Palissy-bas-relief"/>
Parmi les autres œuvres:
- une Descente de Croix, attribuée à Nicolas Mignard par L. Aubanel, restaurée par Martin Cadenet en 1845 et par Jean Bouchet peintre restaurateur des Musées de France et des Monuments Historiques<ref name="Gonin"/> ;
- un tableau représentant Marie-Madeleine : l’original est exposé dans la chapelle de gauche, et la copie est sur le retable. L’original est peint sur les deux faces. Ce tableau est découvert à l'occasion du remplacement des vitraux du chœur. Le dos du tableau représente un évêque regardant un soleil au pied d'un autel<ref name="Gonin"/>. L’œuvre au dos, appelée L’Évêque au soleil noir, date comme la Marie-Madeleine de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le personnage représenté sur le tableau est identifié comme étant saint Denys l'Aréopagite par Régis Bertrand de l’université de Provence. C'est en tout cas l'unique toile représentant cette scène, qui figure sur deux vitraux, l'un à Bourges l'autre à Chartres et des fresques à Aurons dans les Alpes-Maritimes<ref name="Gonin"/> ;
- une huile sur toile : Retour de la Saint Famille de Jérusalem par L. Albanel (1861)<ref name="Gonin"/>.
À l’est du village, se trouve la chapelle Croix-de-Lumière, construite en 1682<ref name="archeo-provence"/>.
Il reste des vestiges du moulin à roue à eau des moines chalaisiens<ref name="Collier-431"/>. Il se trouve un pigeonnier dont la particularité est un pignon incurvé<ref name="Collier-445"/>.
La pierre de Cruis a été mise au jour à la limite de la commune de Montlaux, sur une éminence où se trouvent également quelques tombes médiévales. C’est un bloc de grès qui mesure Modèle:Unité sur 90, elle est ornée d’un demi-cercle au centre, et de quatre figures animales dans les angles (un aigle et un lion à visage humain en haut, un basilic et un agneau (disparu) en bas). D’après l’inscription (Horologio) et le trou central qui a pu accueillir un style, la Pierre est souvent interprétée comme un cadran solaire. Si cela se révélait exact, ce serait un des très rares cadrans solaires médiévaux (ceux des cathédrales de Strasbourg et de Chartres datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Cadrans"/>. Cette utilisation n’est pas certaine : l’ornement semi-circulaire, plutôt que de servir à indiquer l’heure, a pu simplement servir de symbole du temps qui passe<ref name="Luberon-27"/>. Elle peut dater du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: ou du|-| – | ou du }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXII
}}.
Monument aux morts. : Conflits commémorés : Guerre 1914-1918<ref>Monument aux morts</ref>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason-ville-fr
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Yves Gonin, Le retable de Cruis, éd. l'Aven, brochure réalisée avec le concours de la CRCA des Alpes de Haute-Provence, (s.d.)
- sur le site https://www.petit-patrimoine.com/ :
- La paroisse de l'église Saint Martin avec son ancien cloîtres et la chapelle ND de Lumières, sur le site http://dignois.fr/
- Le patrimoine de Cruis, Les églises et édifices religieux recensés par l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR)
- Cadrans solaires du Pays de Forcalquier : Cruis
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavités souterraines
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Notice géographique et historique sur la commune de Cruis, par Louis Pelloux (1887). Texte intégral en ligne.
- Cruis sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes