Ennery (Moselle)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Ennery est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Géographie

Le village est situé sur la rive droite de la Moselle, à douze kilomètres au nord de Metz, six kilomètres de Maizières-lès-Metz, huit kilomètres au nord-ouest de Vigy et à quinze kilomètres au sud-sud-est de Thionville.

Il est implanté entre la Moselle et une ancienne voie romaine et non loin d’une ancienne voie antique établie sur la rive gauche de la rivière. Celle-ci traverse le ban communal du sud au nord, inondant régulièrement les prés avoisinants et pouvant même atteindre les abords du village (crues de 1947, 1982 et 1983).

Le pont entre Ennery et Hauconcourt avait été dynamité par les Français en 1940. Un nouveau pont a donc été créé en 1948 par l'ingénieur Rapilly. Avec une armature en acier lorrain et les immenses câbles qui le tenait suspendu, le pont « Rapilly » avait fière allure. De plus, en raison de ses dimensions, cet ouvrage d'art était le seul de cette taille dans tout l'est de la FranceModèle:Référence nécessaire. En 2011, le Conseil Général diagnostique une importante dégradation du pont nécessitant sa reconstruction et fait de ce projet une priorité (le Pont Rapilly étant un axe de communication incontournable dans le secteur). Le lancement officiel des travaux commence en février 2013 pour s'achever en mai 2014. Le nouveau pont est désormais un "Bow string" (structure à 2 arcs métalliques). Cette technique a permis d'élargir le pont et d'intégrer des voies sécurisées dédiées aux modes de déplacement doux (piétons, vélos, cavaliers). Mais surtout sa solidité permet désormais de rétablir le trafic des poids lourds et de l'ouvrir aux convois exceptionnels.

Ennery est desservie par l'autoroute A4 qui relie d'est en ouest Strasbourg à Paris et se situe à quelques kilomètres de la croix d'Hauconcourt qui est en liaison nord-sud avec l'autoroute A31 - A6 - A7. La desserte routière du village est assurée par les RD 1 et 52.

La voie ferrée industrielle dessert la ZAC des Jonquières, le pôle industriel d'Ennery, siège de très nombreuses entreprises.

Modèle:Multiple image

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Hydrographie

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle et le ruisseau de Pre Berteau<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.

La Moselle, d’une longueur totale de Modèle:Unité, dont Modèle:Unité en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne<ref>Modèle:Sandre</ref>.

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Ennery.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité<ref group=Carte>Modèle:Lien web - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".</ref>.

Urbanisme

Typologie

Ennery est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ay-sur-Moselle, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (34,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (21,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (26,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (21 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (20,7 %), zones urbanisées (13,7 %), forêts (12,8 %), prairies (5,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

  • Anciennes attestations et mentions d’Ennery<ref>Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868</ref>,<ref>Monika Buchmüller-Pfaff, Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter</ref> : Hunneriaca villa in pago Musellense (898) ; Unreich (1067) ; Aneriacum (1181) ; Henerey (1224) ; Hennery (1225) ; Ennerey (1256) ; Annerey (1315) ; Anerey (1317) ; Haultchetel-d'Ennery (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ; Annery (1408) ; Anery (1437) ; Annerey (1441) ; Haut-chastel-d'Ennery (1480) ; Aignery (1514) ; Underchin (1529) ; Onderichen (1536) ; Anereyum, Annereyum, Anneceyum, Ennecey (1544) ; Onnerich (1551) ; Underich (1561) ; Eneri (1638) ; Henery (1644) ; Ennereyum (1668) ; Ennerie (1713).
  • Ennerchen (1915–18) ; Hochschloß (1940–44).
  • Ennerschen<ref>Albert Piernet - Hemechtsland a Sprooch</ref> ou Enerchen en francique lorrain.

Histoire

Ennery est un endroit très ancien, déjà cité en 898 dans les annales de Gorzco Hartulars.

En 881, Ennery a dû être détruit par les VikingsModèle:Refnec. Ennery appartenait avec toutes les terres d'alentour à l'église de Metz.

En 1065, Ennery est tombé au pouvoir d'une famille seigneuriale du nom de Enntry.

En 1172, Frédéric de Pluvoise, évêque de Metz, fait l'acquisition d'Ennery pour l'évêché (partie Haut Châtel et donjon).

Puis, la possession de l'église de Metz, fut donné en fief à des particuliers. En 1236, Ennery devient la propriété de Robert, comte de Fleuranges, qui prend le titre de "Sires de Florehanges et d'Annerey".

Dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Ennery a été partagé entre les seigneurs de Fenetrange, de Florchinger et de Rodemachern.

Au commencement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Thiébault de Heu, maître-échevin de la ville de Metz, fait l'acquisition du village.

En 1360Modèle:Référence nécessaire, Thiébaut de Heu acquiert la totalité du domaine d'Ennery. Le château-haut d'Ennery que Wernzel de Luxembourg avait détruit en 1380 est reconstruit par Nicolas de Heu en 1390. Nicolle IV de Heu offrit à Ennery la place du village (actuellement place Robert Schumann). Scellé dans le mur d'une maison, en prolongement de la mairie, on peut voir un cartouche discret, pouvant passer inaperçu, car placé à environ Modèle:Unité du sol. En le regardant, on ne saisit pas de prime abord de quoi il est question, car écrit en latin, et l'on pourrait passer son chemin sans chercher à comprendre. Pourtant, ce cartouche se révèle d'une grande importance pour les habitants d'Ennery tant sur le plan historique que sur celui de la vie actuelle puisqu'il est question de la grande place du village que Nicolle IV de Heu a bien voulu mettre à la disposition de la population d'hier et d'aujourd’hui.

Le village disparu d'Angeldorf était situé sur le ban de la commune, mentionné pour la dernière fois en 1406<ref>Statistische Mitteilungen über Elsass-Lotharingen (1898)</ref>. La commune appartient Colignon de Heu en 1420. Elle appartiendra à cette famille jusqu'à son extinction, vers la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Ennery était avant la Révolution une paroisse catholique de l'archiprêtre de Rombas. Appartenaient à la paroisse jusqu'en 1808, Chailly, et jusqu'en 1828, Rugy.

Lieu de résidence de nombreux juifs, Ennery disposait d'une synagogue. Construite en 1819, elle était située 7, rue des Jardins, à l'arrière d'une maison d'habitation. La galerie des dames, en bois avec de beaux motifs décorés, est encore en bon état et représente un élément important du patrimoine local. Le bâtiment du culte, devenu propriété privée en 1963, sert à présent de remise. On y accède par une demeure qui servait autrefois et au ministre officiant et de centre communautaire à partir de 1823.

Fichier:Synagogue de Ennery.JPG
L'ancienne synagogue.

En 1937, il ne restait que sept familles juives à Ennery et le dernier office a été célébré à Pâques 1940. Le Modèle:Date, le consistoire décida de dissoudre la communauté d'Ennery et de rattacher les familles restantes (notamment les familles Baron, Lévy et Moïse) à celles d'Hagondange<ref>La synagogue d'Ennery</ref>. La synagogue a été désaffectée en 1957 et inscrite sur l'inventaire des monuments historiques en 1984<ref>Modèle:Base Mérimée Synagogue (ancienne)</ref>.

Le cimetière, situé à la sortie du village en direction de Flévy, abrite les corps des membres de la communauté ainsi que ceux des localités voisines. Ce cimetière a été ouvert au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle lorsque l'ancien cimetière, utilisé par la communauté de Luttange, fut abandonné.

Fouilles archéologiques

Modèle:Section à sourcer En 1935, Jules Barbe, exploitant agricole et maire du village, entreprit d’extraire d’un de ses prés le sable qui s’y trouvait à faible profondeur. C’est ainsi que furent mises au jour les premières sépultures mérovingiennes.

En l'absence de règlementation archéologique, les travaux se poursuivirent quelques années, mais de manière épisodique, jusqu’à ce que les autorités allemandes fassent procéder à une fouille en règle, sous la direction de M. Emile Delort.

Les travaux durèrent trois mois et demi, du 30 juin au Modèle:Date.

La nécropole mérovingienne était localisée à environ Modèle:Unité à l’ouest du village, à Modèle:Unité du carrefour des routes Metz-Thionville et Maizières-lès-Metz-Ennery, au lieu-dit « les trois arbres », aujourd’hui dans une zone industrielle. Cette nécropole comprenait 83 tombes, dont une sépulture double, toutes orientées vers l'est. Parmi le mobilier retrouvé, deux épées longues, des scramasaxes, haches, pointes de lances, boucles et plaques en bronze et une grande quantité de verrerie et de céramique, ainsi que des monnaies du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La nécropole a été implantée sur une petite terrasse - en fait un ancien bras de la Moselle qui coule à présent à Modèle:Unité à l’ouest - dominant un ruisseau. Ainsi s’explique l’existence de sable, omniprésent sous à peine un mètre de terre.

Mais ce n'est pas qu'une nécropole mérovingienne qui fut découverte par hasard en 1935, c'est un site occupé depuis une bonne dizaine de siècles. En effet, les tombes n'avaient pas été établies sur un sol vierge, tant s'en faut. Les objets trouvés dans les tombes et à proximité permirent d'établir que le site d'Ennery était occupé depuis l'époque gallo-romaine.

Les fouilles réalisées par le service régional de l’archéologie de Lorraine en 1990, 1991, 1992 et 1993 sur les diverses zones industrielles implantées sur le ban communal d'Ennery, ont permis la découverte de plusieurs sites intéressants. Ces sites ont révélé la présence de nécropoles du Néolithique et de l’âge du fer, des traces d’occupation du Néolithique moyen et final, du bronze final et de l’âge du fer ainsi que des habitats de l’âge du bronze final, de l’âge du fer et de l’époque romaine.

Depuis 1990, le service régional de l'archéologie de Lorraine entreprend des fouilles préventives sur les différents sites industriels. Ces opérations ont permis de découvrir de nombreux sites archéologiques recouvrant plusieurs périodes, depuis le Néolithique moyen (-4500 ans avant Jésus-Christ) jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, illustré par la tombe militaire. La dernière découverte faite à Ennery s'inscrit parmi les plus importantes de ces dernières années. Il s'agit d'une statue menhir qui constituait la stèle funéraire d'une nécropole. C'est la plus ancienne trace d'art figuratif retrouvée en Lorraine, puisqu'elle date de -2500 ans avant Jésus-Christ. Il s'agit d'un mégalithe d'un poids de Modèle:Unité environ en grès rose, décoré de bandes hachurées obliques limitées par un trait continu ainsi que par des ronds et des traits pouvant ressembler à une spirale et un poignard. Lors de ces dernières fouilles, la présence de quelques artefacts en pierre témoignent des premiers passages de l'homme aux époques paléolithique et mésolithique, c’est-à-dire juste avant la période néolithique.

Politique et administration

Fichier:Mairie Ennery.JPG
La mairie.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Économie

Le siège de France Pare-brise est basé dans cette commune.

Jumelages

Ennery est jumelée avec la commune de Modèle:FRA-d Janaillat depuis le Modèle:Date. Ce village a accueilli un grand nombre d'expulsés d'Ennery durant la Seconde Guerre mondiale. Certains des habitants y sont nés. Cette commune de Moselle est également jumelée avec la commune d' Modèle:FRA-d Ennery dans le Val-d'Oise depuis le 15 août 2012. Ce jumelage est l'aboutissement d'une rencontre entre les enfants des clubs de judo des deux communes au nom commun.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Cimetiere juif Ennery.JPG
Cimetière israélite.
  • synagogue construite en 1819, aujourd'hui désaffectée, est inscrite au titre des monuments historiques depuis l'arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
  • cimetière israëlite, 1830 en remplacement de celui de Flévy.
  • la « nouvelle croix de Flévy », restaurée en 1988, on peut y lire l’inscription « Modèle:Petites capitales » ;
  • porche de la mairie, linteau à deux supports, l’un avec un écusson entoré de deux branches d’olivier, symbole de docer et de paix daté de 1604 ; le second avec sa petite lucarne « Gardons la loi du seigneur notre dieu et nos fhorces renaîtront. » ;
  • oratoire de Marie-l’Immaculée-Conception, sur la route de Chailly, avec l’inscription « Modèle:Petites capitales »

La Belle-Croix

Modèle:Article détaillé

Fichier:F57 Ennery Belle-Croix calvaire.jpg
La Belle-Croix.

Lorsque l'on venait par la route de Hauconcourt, on apercevait un petit édifice qui abritait une croix et qui porte le nom de la Belle-Croix.

Cet édifice se compose d'une voûte en croisée d'ogive appuyée contre quatre contreforts angulaires, et dont les nervures, se coupant à angle droit, se prolongent, sans tailloirs ni chapiteaux, jusqu'à une base octogonale reposant sur le sol dans chacun des angles de la petite chapelle.

La croix, renversée par les jours néfastes de la Révolution, a été rétablie au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle n’était pas dénuée d'une certaine élégance, mais son style n’était pas assorti avec celui de l'édicule qui l'abritait. En 1921, l'édifice fut classé au répertoire des monuments historiques de France<ref name="merimee">Modèle:Base Mérimée.</ref>.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la croix fut enlevée pour être mise en sécurité dans une maison, mais elle ne fut jamais retrouvée. En 1976, des jeunes du village redonnèrent un peu de vie à cet édifice en retrouvant deux statuettes. Les quêtes faites aux messes dominicales permirent de racheter une nouvelle croix. Le dimanche 12 décembre 1976, le monument restauré est béni. En 1978, le doublement de la route départementale, qui passe à l’entrée du village, rend obligatoire son déplacement. Il est réédifié à Modèle:Unité de son ancien emplacement.

L'église Saint-Marcel d'Ennery

Fichier:Eglise Ennery.jpg
L'église Saint-Marcel.

L'église d'Ennery occupe le fond d'une place plantée d'arbres et bordée sur le côté droit par des bâtiments d'une belle uniformité, dont la mairie. Cette place fut donnée aux habitants par Nicolas IV de Heu, conseiller de l'empereur Charles V dit Charles Quint, en 1537. Une plaque apposée sur la façade de la maison Folny, 4 place Robert Schuman, rappelle cette donation.

Cette église a été construite par les templiers à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle ne se composait alors que du sanctuaire et du chœur. Elle renferme, dans le chœur et le transept, qui ont conservé intacte leur ancienne architecture, des détails d'un remarquable intérêt.

Le chœur, terminé par une abside semi-hexagonale, est éclairé par trois fenêtres géminées de forme ogivale, ayant à peu près un mètre de large sur deux mètres de hauteur. Les nervures des voûtes se prolongent pour former les colonnes, sans interposition de chapiteaux ni de tailloirs. Dans le chœur, ces nervures se découpent, de manière à former un faisceau de cinq colonnettes. Aux clefs de voûte on trouve cinq fois le blason des de Heu : coquille de sable sur champ de gueules. Le transept comprend une travée avec voûte étoilée entre deux travées à voûtes croisées. Les branches du transept sont éclairées par deux grandes fenêtres de même forme, d'un mètre trente sur deux mètres cinquante environ.

L'église a été restaurée et agrandie en 1857. On lui a élevé, sur la place, une nouvelle façade ornée d'un portail que décorent des crochets et des pyramides, et que surmonte une rosace élégante. La grande nef est surmontée d'une voûte en ogive moderne, supportée par des piliers carrés sans chapiteaux ; les collatéraux n'ont qu'un plafond plat.

Ce qui constitue la véritable richesse de l'église d'Ennery, ce sont les admirables vitraux qui décorent les fenêtres du chœur et du bras gauche du transept. Ces vitraux (datés de 1548) sont du grand peintre-verrier Valentin Bousch et ont été classés au répertoire des Monuments historiques le 18 novembre 1970<ref>Ministère de la culture - palissy</ref>.

Les fenêtres du chœur sont décorées des images de Saint Arnould et Sainte Catherine à gauche ; de Saint Sébastien et de Saint Roch au milieu ; de Saint Hubert et de Saint Jean-Baptiste à droite. Toutes ces figures, merveilleusement conservées, sont surmontées d'un charmant petit sujet, composé d'un ange jouant de la trompette du haut d'une tour, et aux pieds de cette tour de deux autres anges jouant de la cithare et du violon. Au-dessous est une ornementation en rinceaux qui sort des ateliers de M. Maréchal. Le quatrefeuille qui remplit l'espace au-dessus du meneau contient un soleil rayonnant.

Le château d'Ennery

Fichier:Chapelle sepulcrale Ennery.JPG
Chapelle sépulcrale des seigneurs d'Ennery au cimetière.

Il a été construit en 990. À cette époque, le propriétaire du château était le duc de Brandebourg qui, pendant son voyage en Terre Sainte pour délivrer le tombeau du Christ, a perdu sa femme la duchesse de Brandebourg. Elle repose sous l'autel de la Vierge (à gauche vers l'autel en venant de la porte principale) dans l'église d'Ennery qui à cette époque était la chapelle du château. Le grand vitrail qui est sur le côté de cet autel la représente avec sa robe de velours rouge et sa couronne de Duchesse en or, telle qu'elle y est enterrée, ceci d'après les archives de Metz, si elles existent encore..., qui lui donnaient 22 ans. C'est le grand-père de la grand-mère de la Marquise de Beauregard, née de Tocqueville, qui l'a découverte en faisant agrandir la chapelle pour en faire une église qu'il a donnée au village<ref>Extraits de la lettre en date du 13 juin 1965 adressée à Marcel Pierson, adjoint au maire, par la Marquise de Beauregard.</ref>. Il ne faut considérer le château d’Ennery que comme la citadelle d’une place fortifiée.

Le village, en effet, était revêtu d’un caractère défensif. Il était entouré d’une solide muraille, percée de meurtrières, qui ne s’ouvraient qu’à deux endroits opposés. C’était la porte haute, qui communiquait avec les villages situés à l’est, et la porte basse qui donnait accès sur les rives de la Moselle. Il y avait aussi, sans doute, aux angles de la muraille et aux endroits exposés, ainsi que de chaque côté des portes, des tours percées de meurtrières et munies de créneaux et présentant plusieurs étages de feux.

De même que dans la plupart des villages fortifiés des environs de Metz, tous ces vestiges d’une époque lointaine ont disparu, même les deux portes. Le château, de forme presque carrée, était établi dans la partie la plus élevée du village et formait un bâtiment massif, défendu par quatre tours d’angle et entouré d’un large fossé. C’était l’habitation du seigneur et son dernier refuge lorsque l’ennemi s’était emparé du village. Un pont-levis conduisait de la plate-forme dans un deuxième réduit, également entouré de fossés et où s’élevaient les bâtiments des communs et les logements occupés par les défenseurs. En face de la porte d’entrée, un deuxième pont-levis reliait la fortification au village.

On comprend qu’avec un système aussi étendu, le château d’Ennery, comme celui de Vry, ait figuré parmi les meilleures places fortes du pays messin. Si la garnison était sur ses gardes, il n’était possible de s’en emparer qu’au moyen de l’artillerie, dont l’emploi était plutôt rare. La population était à l’abri des coups de main de ces bandes indisciplinées qui désolaient les campagnes. De fait, le château ne fut jamais pris que par des armées munies de bouches à feu ou par trahison, comme en 1418. Cette année-là, la cité d'Ennery, qui avait une citadelle défendue par une garnison et de l'artillerie, fut prise par Ferry de Chambley. Le Duc de Lorraine la reprit et la rendit aux Messins qui y établirent le gouverneur Henry de Bahengnon, leur allié. Hélas, ce dernier les trahit en introduisant dans le château, au moyen de tonneaux, une troupe de gens d'armes qui le livrèrent à Vinchelin et à Henry de la Tour alors en guerre avec les Messins qui avaient contribué à la destruction du château de Sanry qui appartenait à ces deux seigneurs. En 1420, des soldats de Metz rencontrèrent Bahengnon, l'arrêtèrent et le conduisirent devant les magistrats de cette cité qui le condamnèrent au pilori devant la cathédrale ; de là, il fut traîné sur la claie jusqu'au pont des Morts où on l'écartela.

En 1552, un peu avant l'arrivée de Charles Quint, les seigneurs de Metz allèrent attendre à Ennery le Duc de Guise.

En 1667, une ordonnance royale qui confère le titre de commandant du château d'Ennery au sieur Berot, montre qu'Ennery, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, était tout à fait passé à l'état de forteresse classée en raison de l'importance de ses fossés et de la solidité de ses remparts. Voici les termes de ce brevet : « Le Roy ayant jugé nécessaire pour son service de faire établir garnison dans le château d'Ennery, au pays messin, et voulant pourvoir à ce qu'elle y soit commandé par une personne capable de s'employer utilement à la garde dudit château, Sa Majesté à choisy le Sieur Berot, à qui il appartient pour avoir le dit commandement, ordonner aux gens de guerre estant et pouvant y estre envoyé en garnison ce qu'ils y auront à faire pour le service de Sa Majesté ». Fait à Paris le 10 décembre 1667 - Louis Letellier.

La famille de Heu marqua l’histoire de cet édifice et du village pendant plus de deux siècles. Le château fut rénové à maintes reprises mais ces restaurations l’avaient déparé. Le toit de la bâtisse s’est effondré en 1960 lorsqu’un avion passa le mur du son. Propriété privée, il est maintenant envahi par la végétation et sert de refuge aux oiseaux.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Article connexe Modèle:Blasonnement

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

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