Etterbeek

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Subdivision administrative

Etterbeek (Modèle:API-fr ; Modèle:API-nl) est l'une des dix-neuf communes bilingues situées dans la Région de Bruxelles-Capitale en Belgique.

Elle est voisine de la ville de Bruxelles et des communes d'Ixelles, Auderghem, Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Lambert et Schaerbeek. Au Modèle:Date, Etterbeek compte Modèle:Nombre (Modèle:Nombre et Modèle:Nombre), ce qui représente une densité de Modèle:Nombre.

Toponyme

Etterbeek tire son nom d'une appellation locale du Maelbeek. Modèle:Refnec Cet hydronyme dérive de l'indo-européen *yat (« courir de façon empressée »), du germanique *ara (« eau ») et du germanique *baki (« ruisseau ») et signifie « ruisseau à l'eau courante ». Il a subi l'attraction paronymique du néerlandais etter (« pus »)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Géographie

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Histoire

Origines

Le village d'Etterbeek, situé au sud-est de la ville de Bruxelles, se développa le long du Maelbeek, important ruisseau qui prenait sa source dans le bois de la Cambre et traversait une vallée relativement profonde (le long des actuelles rue Gray, rue du Maelbeek et chaussée d'Etterbeek) en formant plusieurs étangs (dont ceux d'Ixelles, du parc Léopold et du square Marie-Louise) pour se jeter ensuite dans la Senne au sud de la gare de Schaerbeek. Le paysage d'Etterbeek reste bien rural jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec champs, étangs et forêts. Le village est entouré de trois bois faisant partie, au Moyen Âge, de la forêt de Soignes : le « Linthoutbosch », le « Me(l)sdaelbosch » et le « Solbosch »<ref name=Nevelsteen>Modèle:Pdf Dirk Nevelsteen, « Histoire du développementurbanistique d’Etterbeek », ministère de la région de Bruxelles-Capitale, 1997.</ref>.

La première mention du village remonte à l'an 966 (Iatrebache), dans un diplôme de l'empereur Otton I, d'où on a la confirmation de l'existence d'une église, dépendant de l'abbaye de Nivelles<ref name=histoire>Modèle:Pdf Willy Van Damme, « Histoire d'Etterbeek », Etterbeek.be, février 2017.</ref>. On ne sait pas clairement où se situait le noyau originaire du village - soit près du domaine d'Eggevoorde, au confluent du Maelbeek et du Broebelaar, soit le long de la vallée du Broebelaar (qui suivait la rue Louis Hap, de la place Saint-Pierre à la place Jourdan), soit au hameau Oud Geleeg (entre parc Léopold et parc du Cinquantenaire)<ref name=Nevelsteen/>.

En 1127, on trouve Ietrebecca dans une décision de l'évêque de Cambrai, qui octroie un prêtre « résident » à la parroisse. L'église Sainte-Gertrude (actuelle place Van Meyel), ainsi qu'une ferme (démolie vers 1870 lors de l'aménagement de la rue du Clocher<ref name=Nevelsteen/>), sont sous l'autorité de la Collégiale Sainte-Gudule, mais l'abbaye de Nivelles (sous tutelle des ducs de Brabant) continue d'y lever les dîmes<ref name=histoire/>. En 1295 le duc Jean II de Brabant accorde aux échevins de la Ville de Bruxelles le droit de percevoir l'accise sur la bière brassée à Etterbeek<ref name=histoire/>.

Fichier:Gezicht op Etterbeek, Hans Collaert (I), naar Hans Bol, Jacob Grimmer, 1530 - 1580.jpg
Esquisse d'Etterbeek par Hans Collaert, circa 1530-1580.
Fichier:Gezicht op Eggevoort, Hans Collaert (I), naar Hans Bol, Jacob Grimmer, 1530 - 1580.jpg
Esquisse d'Eggevoort par Hans Collaert, circa 1530-1580.

En 1435, on recense vingt-sept habitations (fermes) à Etterbeek, avant qu'en 1489 le hameau soit ravagé et pillé par les troupes du duc Albert III de Saxe, en guerre avec les villes flamandes. En 1559 Etterbeek relève du nouvel archevêché de Malines, et est ensuite dévastée à nouveau par les Iconoclastes en 1580<ref name=histoire/>. La population d'Etterbeek était alors principalement concentrée le long des actuelles chaussée d'Etterbeek, chaussée Saint-Pierre et rue De Mot. Une maison de plaisance occupait l'emplacement de l'actuel parc Félix Hap au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La chapelle de « Onze-Lieve-Vrouw-Huysken » se trouvait au hameau de la Chasse Royale, territoire faisant partie du domaine royal, près du croisement de la Kapellestraet (actuelle rue Général Henry) et du chemin menant à Overijse (actuelle chaussée de Wavre). Une deuxième chapelle fut érigée pour les habitants d'Eggevoorde en 1619, au carrefour des actuelles rue Gray et chaussée de Wavre<ref name=Nevelsteen/>.

Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Etterbeek relevait probablement de la juridiction de l'échevinage ducal de Watermael, celui-ci étant à son tour de la compétence de la commune de Rhode<ref name=Nevelsteen/>.

Le premier registre paroissial des naissances remonte à l'année 1601<ref name=histoire/>. L'année suivante les ducs Albert et Isabelle font capter les eaux du Maelbeek et du Broebelaer afin d'alimenter les cuisines et les jardins du Palais du Coudenberg, via une tour hydraulique située à Saint-Josse. En 1627, la chaussée de Wavre est pavée, et l'année suivante une gilde de tireurs à l'arc est établie, et placée sous le patronage de saint Sébastien<ref name=histoire/>.

Etterbeek était traversée par de très anciennes voies de communication rurales. Les deux principales étaient le chemin menant à Overijse, reliant la porte de Namur à ce village du Brabant (actuelle chaussée de Wavre), et la Bes(s)emstraet (actuelle chaussée Saint-Pierre). Ces deux artères se rencontraient à hauteur de l'actuelle place Jourdan pour se rattacher à un chemin parallèle au Maelbeek, qui se dirigeait vers Saint-Josse-ten-Noode et la porte de Louvain (chaussée d'Etterbeek). La Bes(s)emstraet était probablement aussi le chemin le plus court entre le palais du Coudenberg (place Royale) et le château de Tervueren, bâti en 1200 et relié à la ville par plusieurs artères passant par Etterbeek, telles que le Princewege, la Boschstraet (actuelles rue Gérard et rue Bâtonnier Braffort) ou la chaussée de Tervueren (section de l'actuelle chaussée de Wavre), facilement accessible via la chaussée d'Etterbeek, créée à la fin des années 1720 à l'emplacement du chemin menant à Overijse. Ces voies de communication permettaient également à la Cour de se rendre à la chasse dans les bois d'Etterbeek et des environs. Vers 1750, Charles Alexandre de Lorraine fit encore tracer deux autres allées sur le territoire d'Etterbeek, les « drèves de Lorraine », à travers le Linthoutbosch et le Me(l)sdaelbosch<ref name=Nevelsteen/>.

Baronnie

Fichier:17th century house in Brussels-Etterbeek.JPG
Maison de la Baronnie (1680).

Il faudra ensuite attendre 1673 pour que la seigneurie, jusque-là dépendant du chef-mayeur de Rhodes, soit émancipée. Le roi Charles II d'Espagne érige alors Etterbeek en baronnie, qu'il cède à Don Diego Enriquez de Castro, son neveu, trésorier général des armées des Pays-Bas. Le premier baron d'Etterbeek introduisit la charge de drossard et le village reçut son propre bourgmestre ainsi que cinq échevins<ref name=Nevelsteen/>. Un pied-à-terre de la Baronnie, en réalité une exploitation agricole, est bâti en 1680, dont une partie survit au 56-58 de la chaussée Saint-Pierre, classée comme Monument historique en 1976<ref name=histoire/> ; une autre maison du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle se situe au Modèle:N° de la chaussée de Wavre<ref name=Nevelsteen/>.

En 1686, Etterbeek compte 350 habitants et une vingtaine de bâtiments, dont plusieurs brasseries et auberges (elles seront 31 en 1724). Le village était bien un but de promenade pour les citadins bruxellois<ref name=Nevelsteen/>. Un moulin-à-vent au hameau de la Chasse, près de l'actuelle rue Joseph Buedts, est bâti en 1689. L'auberge « Moriaan », le plus célèbre, abrite en outre les prémices d'un Conseil communal et donc d'une première Maison communale, jusqu'en 1862<ref name=histoire/>.

Depuis 1750 sur la Place Van Meyel, une église remplace la chapelle dédiée à Sainte-Gertrude<ref name=histoire/>. Les descendants du baron de Castro vendirent, en 1767, à un certain Pieter Cluydts l'entièreté du domaine qui revint deux ans plus tard à l'État<ref name=Nevelsteen/>. En 1770, la famille Posschier exploite une ferme au Modèle:N° de la chaussée Saint-Pierre. Etterbeek apparait sur la carte militaire des Pays-Bas autrichiens, dressée par le Comte Joseph de Ferraris, avec ses étangs (35 en 1804), le Maelbeek (ruisseau), le Broebelaer et le (futur) domaine et château Hap<ref name=histoire/>. Etterbeek est aussi siège d'une manufacture de porcelaine de 1787 à 1803.

Commune

Fichier:Etterbeek1700.jpg
Etterbeek en 1700.
Fichier:Etterbeek ferraris 1777.jpg
Etterbeek en 1777 (carte de Ferraris).
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Etterbeek en 1891.
Fichier:Plan etterbeek 1898.jpg
Etterbeek en 1898.

Lors de la réorganisation qui suivra la Révolution française de 1789, la baronnie deviendra commune au sein du canton de Woluwe-Saint-Étienne. La première maison communale est abritée jusqu'en 1862 dans l'ancien auberge Le Morian<ref name=Nevelsteen/>. En 1804 la commune d'Etterbeek compte Modèle:Unité. Albert-Joseph Hap en devient Maire, nommé par Napoléon Bonaparte<ref name=histoire/>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit la progressive industrialisation de l'ancien hameau rural, avec l'implantation de briqueteries, tanneries et blanchisseries. Parmi les plus importantes fabriques se trouvaient une tannerie et une brasserie installées en 1804 par l'ancien bourgmestre Albert-Joseph Hap dans sa propriété de plaisance de la vallée du Broebelaar (chaussée de Wavre 508) ainsi que la manufacture de coton Hanssens. L'agriculture maintient quand même la première place dans l'économie locale durant une grande partie jusque dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=Nevelsteen/>.

À la suite de l'indépendance de la Belgique en 1830, André Lemort devient le premier bourgmestre d'Etterbeek. En 1831, la commune a Modèle:Unité et 500 maisons. Le futur sculpteur Constantin Meunier y naquit au Modèle:N° de la chaussée d'Etterbeek, en plein quartier européen<ref name=histoire/>.

La saturation de la ville de Bruxelles pousse désormais plusieurs bourgeois à abandonner la capitale pour les faubourgs. Les bois d'Etterbeek (Me(l)sdaelbosch et Solbosch) ont déjà disparu, mais l'urbanisation ne débute qu'à la moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite de l'aménagement du Quartier Léopold et à l'ouverture de la gare du Luxembourg et de l'avenue d'Auderghem du rond-point de la rue de la Loi vers la chaussée de Wavre<ref name=Nevelsteen/>.

En 1844, le Conseil communal décide de combler les grands étangs d'Etterbeek et de transformer le Maelbeek en égouts. L'actuelle rue de l'Étang ne sera tracée qu'en 1853. En 1849, la commune compte plus de Modèle:Unité et Modèle:Unité ; une épidémie de choléra fait 85 morts. En 1851, le jardin zoologique de Bruxelles est implanté dans l'actuel parc Léopold. Deux ans après, la Ville de Bruxelles annexe une partie du territoire d'Etterbeek (63 hectares), en vue de prolonger la rue de la Loi et d'étendre le quartier Léopold et le champ de manœuvres (parc du Cinquantenaire), tout en devant reconnaitre l'autonomie communale d'Etterbeek<ref name=histoire/>,<ref name=Nevelsteen/>.

C'est sous le règne de Léopold II que cette bourgade rurale se transforma en zone péri-urbaine puis urbaine, avec la réalisation de grands axes comme l'Avenue de Tervueren et le Boulevard Militaire (aujourd'hui Boulevard Saint-Michel) et de quartiers comme celui de la Place du Roi-Vainqueur. À cette époque où l'on prend conscience des dangers sanitaires dans les centres urbains, toute une partie de la bourgeoisie et de la noblesse bruxelloise y déménage et avec elle, des institutions comme le collège jésuite Saint-Michel, inauguré en 1905.

En 1859, l'architecte et urbaniste Victor Besme, à peine 24 ans, devient Inspecteur-voyer de la Province de Brabant et travaillera selon les directives de Léopold II en vue de moderniser Bruxelles et ses environs. Il déclare qu'Etterbeek est « sur le point de prendre sa part d'action dans le processus d'urbanisation ». En 1861, Etterbeek est raccordée à un réseau de distribution de gaz ; démission du bourgmestre Louis Hap, remplacé par François-Louis Hap. En 1862, Joseph Vandersmissen devient bourgmestre et a l'honneur d'inaugurer la première Maison communale, avenue d'Auderghem<ref name=histoire/>.

En 1867 sur le plateau de Linthout on bâtit le château « Beckers », qui sera vendu plus tard au Baron Henri Dietrich, avant d'être abattu pour y construire l'école du Sacré-Cœur de Linthout, devenu aujourd'hui l'Académie de musique de Woluwe Saint-Lambert. En 1870, on aménage la rue du Clocher ainsi qu'un cimetière sur le site de l'ancien hôpital d'Etterbeek, plus tard siège du C.P.A.S. Le Plan général d'alignement des rues et des habitations d'Etterbeek (y inclus le tracé de l'avenue de la Chasse) est de 1871, et l'année suivante on rectifie la frontière sud de la commune, en prévision du tracé de l'avenue de Tervueren<ref name=histoire/>. Encore en 1872 démarre le service de deux tramways à chevaux qui relient la ville au rond point de la rue de la Loi ainsi qu'au jardin zoologique. Quelques années plus tard, le réseau sera étendu vers la Chasse Royale et la place Jourdan<ref name=Nevelsteen/>.

Entre 1875 et 1886 sont bâties les casernes le long du boulevard Militaire, actuels boulevard Louis Schmidt et boulevard Général Jacques : cavalerie, artillerie, arsenal, ainsi qu'une nouvelle plaine de manœuvres (site universitaire VUB-ULB). En 1876, Etterbeek dépasse le cap des Modèle:Unité et le premier bureau de poste est ouvert<ref name=histoire/>.

En 1880, le parc du Cinquantenaire est aménagé pour l'exposition du jubilé. La même année, le « Comité socialiste d'Etterbeek » est établi. La nouvelle église Sainte-Gertrude est bâtie et consacrée à côté de l'ancienne en 1885 selon les plans de l'architecte Gustave Hansotte, isolée au centre d'un nouveau square selon les idées urbanistiques de l'époque<ref name=Nevelsteen/> ; elle sera démolie en mai 1993 pour risque d'écroulement. En 1889 se produit l'inondation catastrophique du Maelbeek, car la capacité des égouts était nettement insuffisante. L'année suivante, le notaire Felix Hap ouvre le Patronage Saint-Jean Berchmans<ref name=histoire/>.

En 1895, le réseau de distribution d'eau potable est généralisé dans toute la commune, tandis que l'ouverture de l'avenue de Tervuren donne naissance à une nouvelle vague d'urbanisation. En 1896, le marin et explorateur Adrien de Gerlache de Gomery s'installe dans la rue des Rentiers (actuelle rue Général Leman) ; en 1899, il reviendra d'une expédition en Antarctique, où lui et son équipage auront passé l'hiver, prisonniers des glaces avec son navire « La Belgica »<ref name=histoire/>.

Les rails sont installés en 1897 en Avenue d'Auderghem en vue d'accueillir la première ligne de tramways à Etterbeek. La même année le Parc du Cinquantenaire et le château de Tervueren accueillent l'Exposition universelle, ce qui donne l'occasion d'aménager l'avenue de Tervueren selon les plans de Victor Besme<ref name=Nevelsteen/>. Depuis 1899, tout Etterbeek est raccordé au réseau de distribution d'électricité<ref name=histoire/>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Etterbeek, Eglise Ste Gertrude avant 1920 (collection privée).jpg
Église Sainte-Gertrude avant 1920.
Fichier:Etterbeek rue van Gele monument 1914-1918.jpg
Monument à la grande guerre situé rue Van Gele.
Fichier:Former town hall of Etterbeek (DSC 2179).jpg
Ancienne maison communale d'Etterbeek (1978).

En 1900, Etterbeek compte Modèle:Unité, et la population est désormais majoritairement francophone. Dans la rue du Grand-Duc la famille Vanderveken exploite toujours la dernière ferme etterbeekoise. Le quartier de Linthout subit aussi une importante urbanisation. En 1901, la place Saint-Antoine est ouverte (la construction de l'église Saint-Antoine de Padoue, selon les plans des architectes Serneels et Cochaux, durera entre 1905 et 1935, notamment à cause de la Grande Guerre), et en 1902 la première ligne de tramway entre en service sur l'avenue d'Auderghem<ref name=histoire/>.

En 1905, le Collège Saint-Michel, construit d'après les plans des architectes Gellé et Prémont, ouvre ses portes aux premiers élèves. Une nouvelle inondation frappe Etterbeek en 1910, spécialement rue Gray et le long de la chaussée d'Etterbeek. En 1912, une gare de triage et de marchandises entre en fonction (en dessous de l'actuel boulevard Saint-Michel) et la construction, place Saint-Pierre, d'un bâtiment destiné à devenir la Justice de Paix démarre en 1914 (il sera ensuite affecté à l'Institut technique Ernest Richard, fondé en 1933, qui s'y installera en 1963)<ref name=histoire/>.

Etterbeek est ensuite concerné par l'occupation allemande pendant la Grande Guerre. Le 12 octobre 1915, deux résistants, Philippe Baucq (35 ans) et Edith Cavell (50 ans), sont exécutés au Tir National à Schaerbeek. Baucq, architecte etterbekois, ancien élève de l'Institut Saint-Stanislas, aidait les soldats blessés et cachés à l'exfiltrer vers les Pays-Bas, il distribuait aussi le journal clandestin « La Libre Belgique ». Le 24 janvier 1917, le pilote etterbeekois Edmond Thieffry devient un héros national en survolant Bruxelles occupée<ref name=histoire/>.

En 1921 sortent la révision du plan d'alignement des rues et des habitations, l'urbanisation du quartier Rinsdelle et la mise en chantier du projet de la place du Roi Vainqueur. En 1922, la Société de Logements sociaux « Le Foyer Etterbeekois » demande le permis de bâtir pour la cité-jardin « Coquilhat » un ensemble de 92 habitations ouvrières destinées à la vente et situées dans de petites rues en courbe. En 1925 les inondations du Maelbeek occasionnent des dégâts matériels considérables. En 1928 est inaugurée l'église Notre-Dame du Sacré-Cœur (carrefour Pervyse-Tervaete). L'année suivante l'Hôtel particulier « Bosman », au Modèle:N° de l'avenue de Tervueren, sera rayé de la carte pour faire place à la construction d'un immeuble qui abrite notamment l'ambassade du Canada. En 1933, Etterbeek compte Modèle:Unité et en 1936 la place du Roi Vainqueur est inaugurée, alors qu'elle est inachevée, selon les plans de l'architecte Paul Posno<ref name=histoire/>.

En 1940, le bourgmestre Louis Schmidt refuse de collaborer avec les nazis et est considéré comme résistant. Vu l'importance du personnage, il n'est pas exécuté mais emprisonné en Allemagne, où il meurt en 1945, à Breslau. En 1958, le nouvel Hôtel communal, avenue d'Auderghem, est inauguré au même emplacement que le précédent (le bâtiment central actuel), grâce aux subsides octroyés dans le cadre de l'Exposition universelle 1958. La même année la place du Roi Vainqueur est achevée et le nouveau cimetière, à Wezembeek-Oppem, est ouvert (toujours en service). En 1963, le nombre d'habitants d'Etterbeek atteint son chiffre maximum, 52 806, pour ensuite diminuer constamment jusqu'en 1997<ref name=histoire/>.

Dans l'après-guerre, la question principale qui se pose pour Etterbeek, désormais totalement urbanisée, relève du renouvellement du « bas d'Etterbeek », les anciens quartiers souvent inondés par le Maelbeek et laissés aux classes sociales moins favorisées. La montée du trafic ainsi que la proximité, depuis les années 1950, des institutions européennes et nationales contribuèrent également à l'exode des résidents. Les premiers projets de réaménagement révélaient des tendances modernistes basées sur une stricte division des fonctions, sur la présence de buildings entre des espaces verts et sur la subordination des zones d'habitation à la circulation<ref name=Nevelsteen/>. En 1970, un projet d'autoroute de pénétration urbaine, dit « du Maelbeek », fut heureusement abandonné à la suite de la lutte efficace de la Fédération des Comités du Maelbeek, et malgré la démolition de plusieurs maisons<ref name=histoire/>.

Dans les années 1970, Etterbeek établit aussi ses jumelages européens : avec la ville française de Fontenay-sous-Bois, en 1972 (dont les Jardins de Fontenay), et en 1977 avec la ville italienne de Forte dei Marmi, ville natale de la reine Paola (dont la place Forte dei Marmi). Un troisième jumelage s'établit en 1984 avec la municipalité de Beauport (depuis 2002 partie de la Ville de Québec), au Canada<ref name=histoire/>.

Depuis 1977, la commune intervient en achetant plus de cent maisons afin de réduire la pression spéculative. Le « bas d'Etterbeek » est rénové à partir de 1980 avec la rénovation d'îlots et la construction de nouveaux immeubles modernes<ref name=Nevelsteen/>.

Un nouvel Hôtel communal est mis en service en 1978 avec un véritable Centre administratif moderne, comprenant 9 niveaux de bureaux et 2 niveaux de parkings en sous-sol. Le bâtiment central (1958) a été conservé et abrite les services du Cabinet du Bourgmestre ainsi que la salle du Conseil communal. Le nouveau Commissariat de Police est inauguré en 1982, comprenant 4 niveaux de bureaux et un sous-sol pour l'entretien des véhicules<ref name=histoire/>.

Dans les années 1990, d'autres projets urbanistiques ambitieux sont à mener. D'une part, la démolition de la caserne Rolin et de ses infrastructures, assainissement du sous-sol, construction de bureaux et d'un ensemble d'habitations mixtes : logements sociaux pour la location, maisons et appartements à acheter. D'autre part, sur et autour de l'immense dalle en béton du Cours Saint-Michel, la construction d'immeubles de logements de luxe. Le nombre d'habitants a augmenté d'environ Modèle:Unité. En 1993, l'église Sainte-Gertrude est démolie pour risque d'écroulement. En 1996, le toit de la piscine rue des Champs est incendié à la suite des travaux et le plafond s'écroule ; la piscine restera hors service jusqu'en 2002. Le nombre d'habitants atteint son minimum : Modèle:Unité. Le centenaire de l'avenue de Tervueren est fêté par les communes d'Etterbeek, Woluwe Saint-Pierre et Tervueren en 1997<ref name=histoire/>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2010, le Conseil communal marque son accord sur les prémices d'un projet urbanistique de grande envergure, sur l'emplacement du C.P.A.S. (ancien hôpital pavillonnaire et home Jourdan). Il consiste en la construction d'un nouveau Centre administratif comprenant un Hôtel communal moderne, un commissariat de Police, le siège du C.P.A.S., des logements, des commerces et une zone verte<ref name=histoire/>.

Le nombre d’habitants frôle les 45 000 en 2011<ref name=histoire/>.

C'est ainsi qu'Etterbeek devint l'une des communes les plus huppées de la capitale. Sa réputation de commune chic, où les prix de l'immobilier sont élevés, fut renforcée ces dernières années par l'arrivée massive de fonctionnaires européens qui décidèrent d'y élire domicile. Si cette population aisée y trouve un cadre de vie agréable (espaces verts, calme, commerces, etc.), Etterbeek leur offre également une grande proximité avec les institutions européennes de Bruxelles.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-be

Politique

Résultats des élections communales depuis 1976

Partis 1976<ref>Modèle:Lien web.</ref> 1982 1988 1994 2000 2006<ref>Gegevens 2006: www.bruxelleselections2006.irisnet.be.</ref> 2012<ref>Gegevens 2012, consulté le 2015-02-20.</ref> 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Votes / Sièges % 37 % 35 % 35 % 33 % 33 % 35 % 35 % 35
Ecologistes Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | Ecolo-Groen - 6,32 1 8,00 2 9,04 2 21,99 8 16,81 6 16,98 6 27,84 11
Socialistes Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | PS-sp.a 9,88 3 8 2 - 9,32 3 12,55 4 13,03 4 13,39 5 12,39 4
Fédéralistes francophones Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | DéFI 55,67 25 46,19 19 23,59 10 16,25 6 - - 9,96 3 9,07 2
Chrétiens-démocrates Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | cdH 12,22 4 - 14,52 5 14,81 5 14,50 4 16,03 6 13,19 4 7,71 2
Alliance PRL-PSC PRL-PSC - 26,57 10 - - - - - -
Libéraux Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | PRL 8,27 3 - 19,08 8 34,05 14 - - - -
Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | Liste Bourgmestre (MR) - - 19,49 8 - 44,71 17 47,97 19 42,01 17 41,46 16
Nationalistes flamands Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | VU-ID - - - - 2,28 0 - - -
Extrême droite flamande Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | Vlaams Belang - - - - - 3,88 0 - -
Extrême droite francophone Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | FN/FNB - - - 8,81 2 3,12 0 - - -
KARTEL 8,13 2 7,14 2 5,33 1 5,38 1 - - - -
ECE - - 4,53 1 - - - - -
UDRT-RAD - 5,24 1 - - - - - -
Autres(*) 5,85 0,55 4,75 2,35 0,85 2,28 4,48 1,53
Modèle:Nobr 29638 23978 21805 18676 18948 19906 18877 19886
Participation % inconnu inconnu 80,06 82,97 83,17 87,65 84,39 86,6
Votes blancs ou nuls % 4,38 4,51 5,82 4,2 5,62 4,20 5,13 5,70

(*)1976:PTB,PCB,INTCOM 1982:PTB,MS 1988:EVA,PTB,NOEL,L17,ET 1994:MERCI,PLUS,LFB,PTB 2000: PTB+ 2006:Etterbeek Mon Village 2012: Etterbeek Mon Village,Gauche 2018 : VOLT BE

Bourgmestres

Modèle:Article détaillé Liste des bourgmestres d'Etterbeek depuis l'indépendance Belge :

Nom Date de début Date de fin Durée Parti
André Lemort 1830 1836 6 ans
Cammaerts 1836 1861 25 ans
François-Louis Hap 1861 1861 1 an
Joseph Vandermissen 1861 1866 5 ans
Charles De Buck 1866 1869 3 ans
Pierre Hap 1869 1872 3 ans
Louis-Edmond Lacomblé 1872 1884 12 ans
Edmond Mesens 1884 1899 15 ans Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | PC
Nestor Plissart 1899 1907 8 ans
Edmond Mesens 1907 1918 11 ans Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | PC
Eugène Godaux 1918 1924 6 ans
Paul Plissart 1924 1932 8 ans
Louis Schmidt 1932 1944 12 ans
René Piret 1944 1971 27 ans
Léon Defosset 1971 1992 21 ans Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | PS
Vincent De Wolf 1992 En cours 31 ans Modèle:Infobox Parti politique belge/couleurs | MR

Démographie

Évolution de la population

Année Habitants Index
1830 Modèle:Nombre 100
1846 Modèle:Nombre 139
1856 Modèle:Nombre 131
1866 Modèle:Nombre 208
1876 Modèle:Nombre 453
1880 Modèle:Nombre 531
1890 Modèle:Nombre 801
1900 Modèle:Nombre 942
1910 Modèle:Nombre 1501
1920 Modèle:Nombre 1799
1930 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
1947 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
1961 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
1970 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
1980 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
1990 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
2000 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
2010 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
2017 47 414 2 143
2018 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
2019 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
2020 Modèle:Nombre Modèle:Nombre
2021
2022 48 535 2 193
2023

Graphe de l'évolution de la population de la commune

Fichier:Population d'Etterbeek de 1830 à 2022..png
Population d'Etterbeek de 1830 à 2022.
  • Source :INS - De 1846 à 1970 : recensement de la population au 31 décembre ; depuis 1981, population au Modèle:1er janvier

Population étrangère

Nationalité Population<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:Pays 4 263
Modèle:Pays 2 699
Modèle:Pays 1 837
Modèle:Pays 1 599
Modèle:Pays 1 366
Modèle:Pays 1 041
Modèle:Pays 1 036
Modèle:Pays 923
Modèle:Pays 823
Modèle:Pays 481
Source : IBSA Brussels, chiffres au [[1er janvier|Modèle:1er janvier]] 2022.

Lieux culturels

  • Le Bouche à oreille<ref>Modèle:Lien web.</ref>
  • Centre culturel Léopold Sédar Senghor (Espace Senghor)
  • Centre culturel Maalbeek
  • Maison de jeune La Clef
  • Maison de jeune Samarcande
  • Bibliothèque-médiathèque Hergé
  • Bibliothèque publique Notre-Dame
  • Bibliothèque Culture et loisirs
  • Bibliothèque néerlandophone
  • Église Notre-Dame du Sacré-Cœur (rue de Tervaete)
  • Église Saint-Antoine de Padoue (place Saint-Antoine)
  • Théâtre Saint-Michel
  • Théâtre Yvan Baudouin-Lesly Bunton
  • L'Arrière-Scène, café-théâtre
  • L'Atelier 210, salle de spectacle polyvalente (théâtre, musique, danse, etc.)
  • Albert hall - Roseland, salle de spectacle
  • Ateliers du maître verrier Pierre Majerus (vitraux)
  • Fonderie Hap (bronze)
  • La Fondation René Carcan (gravure)

Enseignement

Principaux espaces verts à Etterbeek

Fichier:Jardin Felix Hap 04.JPG
Le jardin Félix Hap

En lisière de la commune :

Quelques Etterbeekois

Fichier:Maison Cauchie 00.JPG
Maison Cauchie

De naissance ou d’adoption :

Jumelages

La commune d'Etterbeek est jumelée avec quatre autres communes<ref>Modèle:Lien web</ref> :

Notes et références

Références

Modèle:Références

Notes

<references group="note" />

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Commune d'Etterbeek. Plan général. Échelle 1/2500. Brux., Kymeulen, 1906, plan parcellaire, plié en 32, format final 28x12

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail