Guipronvel
Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Guipronvel {{#ifeq:1|0|[gipʁɔ̃vɛl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une ancienne commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Le Modèle:Date-, elle fusionne avec Milizac pour former la commune nouvelle de Milizac-Guipronvel<ref name="Arrete.">Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Située entre Brest et la Manche, Guipronvel fait partie de la Communauté de communes du Pays d'Iroise.
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Carte de la commune de Guipronvel.
Description
Formée d'un morceau du plateau du Léon (une pénéplaine cristalline constituée de granit de Saint-Renan, gneiss et micaschiste), l'ancienne commune de Guipronvel est en pente douce vers le nord (les altitudes les plus élevées se trouvent dans le sud du finage communal : Modèle:Unité entre Gouézou et Le Quinquis , Modèle:Unité à Kersaliou) ; ce plateau descend vers une cinquantaine de mètres d'altitude dans la partie nord du territoire communal ; il est entaillé par les vallées de modestes cours d'eau coulant vers le nord et ont leur source plus au sud : le Garo, affluent de rive gauche de l'Aber Benoît limite à l'est la commune (sa vallée, de plus en plus encaissée vers l'aval, contient plusieurs étangs liés à la présence d'anciens moulins (moulin de Pont Héré, Milin ar Roc'h, Trémobian, Tron Milin) et n'est plus qu'à Modèle:Unité d'altitude à sa sortie du territoire communal ; le Traon Bouzar, affluent de rive gauche du Garo, ainsi qu'un de ses propres affluents, limitent par endroits à l'ouest la commune ; la partie centrale de la commune est entaillée par la vallée d'un autre petit affluent du Garo, qui coule à l'est du bourg, dont la vallée est aussi de plus en plus encaissée vers le nord, avant sa confluence avec le Garo ; toutes ces vallées réduisent à l'état de lambeaux le plateau et la commune présente de ce fait un aspect vallonné très marqué, surtout dans sa partie nord.
Guipronvel présente un paysage rural traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées. La commune est à l'écart des grandes voies de communication (elle est traversée par la route départementale Modèle:N° venant de Milizac et se dirigeant vers Coat-Méal, mais le bourg de Guipronvel est seulement desservi par la modeste départementale n° 103) ; située suffisamment loin de l'agglomération brestoise et du littoral de la Manche, elle est peu concernée par la périurbanisation : un lotissement a toutefois été construit au sud du bourg vers Milin ar Pont.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Guypronvel en 1544.
Guipronvel vient du breton gwik (bourg) et, selon Jourdan de la Passardière, de saint Ronvel, Roël ou Rovel, un saint par ailleurs presque inconnu qui serait peut-être le père de saint Gwenaël<ref>"Archives diocésaines de Quimper et Léon. Guipronvel", consultable https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/4568e55a0803b1ea346df07bf7a4cddd.pdf et Abbé J. Mével, "Notice sur la Paroisse de Trémaouezan", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k165472d/f24.image.r=Guipronvel?rk=64378;0</ref>. Son ermitage aurait été situé dans le bois de Coat-Douen<ref>"Étympologie et histoire de Guipronvel", consultable http://www.infobretagne.com/guipronvel.htm</ref>.
Histoire
Moyen Âge
Guipronvel semble être un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Milizac. La tradition place l’ermitage de saint Ronvel au bois de Coat-Douen. Vers 1400, Guipronvel est trève de Milizac et cela jusqu'à la Révolution française<ref>"Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f231.image.r=Guipronvel?rk=42918;4</ref>.
Guipronvel dépendait autrefois de l'ancien évêché de Léon. On rencontre l'appellation Guypronvel en 1544.
Époque moderne
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Guipronvel faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan <ref>Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.</ref>.
La famille de Kergadiou (originaire de la paroisse de Plourin<ref>Georges Le Gentil de Rosmorduc, "La noblesse de Bretagne devant la chambre de la réformation, 1668-1671 : arrêts de maintenue de noblesse", tome 4, 1896-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5660428j/f272.image.r=Kergadiou</ref>) était seigneur de Tromabian au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Pierre Louis de Kergadiou<ref group=alpha>Pierre Louis de Kergadiou, né en 1661 à Milizac, décédé le Modèle:Date- à Guipronvel.</ref>, puis son fils Michel de Kergadiou<ref group=alpha>Michel de Kergadiou, né en 1697 à Guipronvel, décédé le Modèle:Date- à Guipronvel.</ref> furent aussi tous les deux capitaines garde-côtes.
Deux chapellenies existaient en 1772 : celle de Tollan, fondée par dame Françoise de Keranflec'h, à raison de trois messes par semaine, et celle de Rospart, deux messes par semaine<ref name="bpt6k109991x/f266" />.
En 1781 une demoiselle Renée de Kergadiou de Saint-Rovel fit une donation pour une fondation dans la chapelle de Tromabian située dans la trève de Guipronvel. Le marquis de Maisonfort, François Alexandre-Philippe Du Bois des Cours<ref group=alpha>François Alexandre-Philippe Du Bois des Cours, enseigne des vaisseaux du roi, marié le Modèle:Date à Guipronvel avec Marrie Gabrielle Charlotte de Kergadiou, née en 1739 à Landerneau.</ref> écrit la même année à Mgr de La Marche, évêque de Léon, que les parents de son épouse, née de Kergadiou<ref group=alpha>Michel de Kergadiou, né en 1697 à Guipronvel, lieutenant garde-côtes de la capitainerie de Brest, décédé le Modèle:Date à Guipronvel, et Françoise Le Borgne de La Palue, née le Modèle:Date à Landerneau.</ref>, « sont les seuls fondateurs d'une messe matinale et quotidienne en la trève de Guipronvel. Il est à présumer que cette fondation n'a été faite dans ce lieu pauvre, misérable et très peu peuplé, qu'à défaut de chapelle au château de Tromabian »<ref>"Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1912, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109991x/f263.image.r=Guipronvel</ref>.
La paroisse de Tréouescat
Tréouescat est « une ancienne paroisse fort petite, probablement dédiée à saint Escat ou Ergat, voisine du château de Tromabian » écrit le chanoine Paul Peyron<ref>Paul Peyron, "Les églises et chapelles du diocèse de Quimper", voir https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/a4a34d9ce27218ef2bc6114330dfc411.pdf</ref>. Pierre Louis de Kergadiou, né en 1661 à Milizac et décédé le Modèle:Date- à Guipronvel était chevalier et seigneur de Tromabian et capitaine garde-côte ; son fils Michel de Kergadiou, né en 1697 et décédé le Modèle:Date- à Guipronvel fut lieutenant garde-côte de la capitainerie de Brest.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Tréouéscat en 1778 : Modèle:Citation bloc La cure de Tréouescat était en 1786 l'une des plus pauvres du diocèse de Léon avec moins de 300 livres de revenu, pas plus que la portion congrue à cette date<ref name="Rohou 2012">Modèle:Ouvrage.</ref>.
La paroisse de Tréouescat élit deux délégués (Allain L'Abbé et René Kerboul) pour la représenter lors de la réunion chargée d'élire les députés de la sénéchaussée de Brest aux États généraux de 1789<ref>Jules Mavidal et Émile Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages.", série 1, tome 2, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495172/f469.image.r=Tr%C3%A9ouescat?rk=42918;4</ref>.
La Révolution française
Jean-Nicolas Le Fourn<ref group=alpha>Jean-Nicolas Le Fourn, né le Modèle:Date à Guipronvel, décédé le Modèle:Date au bourg de Guipronvel.</ref> et Yves Jollé<ref group=alpha>Yves Jollé, né le Modèle:Date à Guipronvel.</ref> furent les deux représentants de la trève de Guipronvel à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Brest le Modèle:Date<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495172/f469.image.r=Milizac?rk=4270407;2</ref>.
François Loscun était recteur de la trève de Guipronvel en 1791 et fut par la suite recteur de la paroisse de Guipronvel jusqu'en 1804. Tanguy Marie Mocaër, ancien curé constitutionnel de Ploudiry lui succéda jusqu'en 1806, puis la paroisse resta sans prêtre jusqu'en 1812, date à laquelle fut nommé recteur Olivier Quéré<ref name="bpt6k109991x/f266">"Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1912, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109991x/f266.image.r=Guipronvel</ref>.
Guipronvel devient commune en 1789 et paroisse en 1852.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Guipronvel en 1843 : Modèle:Citation bloc
En 1844 six communes du Finistère (Rumengol, Guipronvel, Lanneuffret, Le Drennec, Loc-Eguiner et Tréouergat) refusèrent d'ouvrir une école, refusant d'appliquer la loi Guizot de 1833<ref>Louis Ogès, "L'Instruction primaire dans le Finistère sous le régime de la loi Guizot, 1833-1850", 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339264j.r=Guipronvel?rk=836914;0</ref>.
Lors de la campagne électorale pour les élections législatives françaises de 1876, « dans les deux communes de Milizac et de Guipronvel, les prêtres auraient notamment, le dimanche, jour des élections, dissuadé en chaire de voter pour le candidat républicain. Le vicaire de Milizac, prêchant à la grand'messe à Guipronvel, aurait dit que "le succès de la République aurait pour conséquence que les prêtres auraient le cou coupé, mais qu'auparavant les cultivateurs pourraient bien voir aussi rouler les têtes de leurs enfants" »<ref>"Impressions : projets, propositions, rapports... / Sénat", n° du 1er décembre 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9629604b/f281.image.r=Guipronvel?rk=643780;0</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Guiziou, maire de Guipronvel, fit partie des onze maires qui adressèrent en Modèle:Date- une protestation au préfet du Finistère à propos de la circulaire interdisant l'usage de la langue bretonne dans les églises<ref>Journal L'Univers, n° du 30 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711249b/f4.image.r=drennec?rk=858373;2</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Guipronvel porte les noms de 21 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, parmi eux Jean Le Guen a été tué à Arsimont (Belgique) dès le Modèle:Date- ; François Marie Arzel est disparu en mer le Modèle:Date- ; les autres sont décédés sur le sol français dont Louis Roux, tué le Modèle:Date- à Tracy-le-Mont (Oise) et Jean Venec, disparu le Modèle:Date- à Villers-Hélon (Aisne), tous deux décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref name="memo">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=15039</ref>.
L'entre-deux-guerres
La famille de Louis Cariou, cultivateur au village de Kerebel Koz, reçut le prix Cognacq-Jay en 1932 (8 enfants vivants)<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 22 décembre 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6591354/f4.image.r=Guipronvel?rk=493564;4</ref> et à nouveau en 1942 (13 enfants vivants)<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 17 décembre 1942, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5029672/f1.image.r=Guipronvel?rk=21459;2</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Joseph Uguen, matelot canonnier, est mort le Modèle:Date- au large du Sénégal devant Rufisque lors du naufrage du contre-torpilleur L'Audacieux à la suite d'un combat contre l'Modèle:HMAS, dans le cadre de la bataille de Dakar<ref name="memo" />.
L'après Seconde Guerre mondiale
Joseph Abiven, un marin, est mort pour la France en 1947 au Sénégal<ref name="memo" />.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La fusion de la commune avec celle de Milizac donne naissance à la commune nouvelle de Milizac-Guipronvel le Modèle:Date<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/la-commune-nouvelle-milizac-guipronvel-sur-les-rails-4313764 et https://www.letelegramme.fr/finistere/milizac/commune-nouvelle-le-premier-conseil-05-01-2017-11352471.php</ref>. Modèle:Article détaillé
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Section démographie d'article de commune de France
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle (1652), érigée par les seigneurs de Trémobian. L'édifice comprend, précédée d'un clocher-mur encastré, une nef de quatre travées avec bas-côtés et un chœur. L'édifice date de 1652, à l'exception du chœur édifié en 1779. Le clocher-mur, à deux étages de cloches et une galerie, possède à sa base une porte gothique réemployée datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le porche, non voûté, porte à l'intérieur, au-dessus du linteau, les statuettes des apôtres. Un ossuaire en ruines du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle lui est accolé. La sacristie est datée de 1652. La chaire est datée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec panneaux représentant saint Gouesnou et les docteurs d'Occident ;
- L'oratoire de Toul-an-Dour (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), restauré au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- La croix de Toul-an-Dour (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
- Le calvaire du cimetière de Guipronvel (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), remanié en 1920. Les quatre faces du socle sont garnies des statues en Kersanton des quatre évangélistes avec table de granit du côté ouest. La colonne est surmontée d'une traverse supportant au milieu une statue de la sainte Vierge et sur chaque bras une statue double, plus récente, sculptée dans le même bloc ;
- La croix de Kerhoulo (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Cette croix provient de Pen-ar-Guen ;
- La croix de Tollan ou Croix-de-Milin-ar-Pont (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
- Le manoir de Trémobian (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), propriété de la famille de Kergadiou, puis Réals ;
- 5 moulins dont le moulin Neuf, Trémobihan, Pont-Héré, Petit Moulin ;
- Monument aux morts de 1914-1918 situé dans le cimetière.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Pays de Léon
- Liste des anciennes communes du Finistère
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix latine
Liens externes
Notes et références
Notes
Modèle:Références Modèle:Références