Jean-Marie Roland de La Platière

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Jean-Marie Roland de La Platière, né le Modèle:Date<ref>Selon les "Portraits et biographies des Roland" dans un recueil de textes commentés sur La révolution en Lyonnais et en Beaujolais 1789-1792 publié par la Direction des Archives départementales du Rhône</ref> à Thizy (actuel département du Rhône) et mort le Modèle:Date à Radepont (Eure), est un économiste et homme d’État français.

Biographie

Origines familiales et formation

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Période de l'Ancien Régime

Inspecteur des manufactures (1754-1789)

Sa santé ne lui permettant pas de s’embarquer pour les Indes comme il le souhaiterait, Jean-Marie Roland entreprend de faire carrière dans le commerce et les manufactures. Il est d'abord « employé à Lyon dans le commerce des toiles puis à Nantes dans les affaires maritimes ».

De 1754 à 1764, il est élève inspecteur des manufactures à Rouen. En 1761, il y fait la connaissance de la famille Lefèvre de Malortie<ref>Armand Lecorbeiller, « La maison de Roland à Rouen et les Malortie », Bulletin de la Société des amis des monuments rouennais, 1909, p. 45-82. Numérisé par internet archive.</ref>.

En 1764 il est nommé sous-inspecteur à Clermont-l'Hérault, puis inspecteur général des manufactures à Amiens le Modèle:DateModèle:Sfn.

En 1784, il est nommé inspecteur des manufactures à LyonModèle:Sfn.

Mariage (1780)

En 1776 , il rencontre à Paris la jeune Marie-Jeanne PhliponModèle:Sfn, qui a vingt ans de moins que lui, et qu'il épouse le Modèle:Date- dans la paroisse Saint-Barthélemy<ref> Auguste Jal, « Roland de la Platière (Marie Jeanne Phlipon, dame) », Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, p. 1077-1081.</ref> malgré l'opposition du père de la jeune femme, Gratien Phlipon. De ce mariage naît une fille, Marie Thérèse Eudora (1781<ref>AD Somme, registre paroissial de St-Michel d’Amiens 1780-1782, 5 octobre 1781.</ref>-1858).

Travaux d'économie

Roland est dans les années 1780 un économiste réputé, auteur de plusieurs études concernant notamment les manufactures, contributeur à l'Encyclopédie méthodique de Charles-Joseph Panckoucke<ref>Il est l'auteur de l'étude Manufactures, Arts et Métiers, troisième tome de la seconde partie de l'Encyclopédie, ouvrage de plus de 1000 pages publié en 1790. Lire en ligne</ref>.

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Dans le Vivarais (actuel département de l'Ardèche), il étudie l'usine à soie créée par Jean Deydier à Aubenas en 1669 en utilisant les apports techniques de la famille Benay, Modèle:Pas clair puis mécanisée en 1752, en utilisant les techniques de Vaucanson et devenant une manufacture royale (l'usine emploiera Modèle:Nombre en 1830).

Dans les volumes de l'Encyclopédie méthodique publiés en 1780 et 1784, il juge ces machines trop chères, trop compliquées, Modèle:Pas clair. Il observe que les producteurs de soie du Piémont en Italie produisent moins cher, ainsi que la manufacture de Salon en France<ref>Sa position fait l'objet d'une étude critique de Léon de Laborde dans les Travaux de la commission française sur l’industrie des nations, Paris, Imprimerie Impériale, 1857, t. 3, 1ère partie, 2ème section, p. 52-53 en ligne.</ref>.

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À Amiens, il publie deux ouvrages sur l'industrie textile : Du fabricant d'étoffes en laine, puis l’Art du fabricant de velours de coton.

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Il est élu membre titulaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le Modèle:DateModèle:Sfn.

La période de la Révolution

Fichier:Roland de la Platière - portrait en buste de profil gauche.jpg
Roland de La Platière, croquis dessiné par Georges-François-Marie Gabriel, Paris, musée Carnavalet, vers 1792-1793.

À Lyon

Partisan des idées nouvelles, l’inspecteur des manufactures est élu en 1790 au conseil général de la commune de Lyon, qui l’envoie à Paris l’année suivante, afin de démontrer à l’Assemblée l’état déplorable du commerce et des manufactures dans la région lyonnaise.

À Paris : le Club des jacobins

Dans la capitale, où il séjourne plusieurs mois, il se lie avec les jacobins Jacques Pierre Brissot et François Buzot, mais également Jérôme Pétion et Maximilien de Robespierre, et fréquente d'ailleurs la société des amis de la Constitution.

À la fin de l’année, le couple Roland s’installe définitivement à Paris et son épouse, passionnée elle aussi par la politique, reçoit bientôt dans son salon tous les hommes influentsModèle:Sfn.

À partir de là, le parti girondin se constitue chez les Roland.

Ministre de l'Intérieur de Louis XVI (mars-juin 1792)

Grâce aux relations de sa femme, il entre en mars 1792 dans le « ministère girondin » où il devient ministre de l’Intérieur. Son aspect bourgeois (simplicité de son costume, chapeau rond et souliers à rubans sans boucles) ne manque pas de choquer les courtisans et les huissiers du palais<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le Modèle:Date, le ministre de l’Intérieur adresse une lettre à Louis XVI rédigée par Manon, dans laquelle il adjure le roi de renoncer à son veto et de sanctionner les décrets. Sa lettre ayant été rendue publique, Roland est renvoyé le Modèle:Date-, ainsi que Clavière.

Ministre de l'Intérieur de l'insurrection du 10 août

Le ministre, plutôt favorable jusqu’alors à une monarchie constitutionnelle, rejoint le camp des républicains. Après la journée du 10 août 1792, l’assemblée législative lui rend son portefeuille.

Au moment des massacres de Septembre, il se distingue par son inertie, ne prenant que des mesures bien trop tardives.

Ministre de l'Intérieur la Convention (septembre 1792-janvier 1793)

Élu à la Convention, Roland refuse son siège de député, préférant conserver son portefeuille ministériel.

Cependant après l’ouverture de la Modèle:Refnec armoire de fer, le ministre de l’Intérieur trie lui-même les documents découverts. Les Montagnards l’accuseront d’avoir ainsi fait disparaître des papiers compromettants pour la Gironde.

Son attitude pendant le procès de Louis XVI, lorsqu’il essaie d’obtenir Modèle:À définir, augmente encore la haine que lui portent les Montagnards. Le Modèle:Date-, las de toutes ces attaques et aussi fort atteint par les révélations de son épouse qui vient de lui avouer son amour pour François Buzot, Roland démissionne.

La défaite des girondins (janvier-juin 1793)

Fichier:Jean-MarieRoland.jpg
Jean Marie Roland Ministre de l'Intérieur.
Estampe de Nicolas Colibert, Paris, BnF, département des estampes et de la photographie, vers 1792-1793.
Fichier:Cadavre de Jean-Marie Roland de la Platière.jpg
Découverte du cadavre de Roland, près la grande route de Paris à Rouen.
Paris, BnF, département des estampes, vers 1799.

Retiré dans sa maison de la rue de la Harpe, il souhaiterait quitter Paris, mais l’Assemblée refuse. Par ailleurs, son épouse ne veut pas s’éloigner de François Buzot.

Le conflit entre girondins et montagnards s'accentue dans les mois de janvier à mai 1793, alors que la France doit faire face à la formation de la première coalition et au soulèvement de la Vendée (mars 1793). Le 31 mai, la Commune de Paris organise une journée insurrectionnelle anti-girondine, puis une deuxième le 2 juin. La Convention vote alors l'arrestation des députés girondins désignés par la Commune, confiant par là le pouvoir aux montagnards.

En raison de ses attaques contre les montagnards et la Commune de Paris, il est inclus dans la liste, bien qu'il ne soit pas représentant.

Mort de Roland et de son épouse (novembre 1793)

Fichier:Canne épee.png
Canne-épée ayant appartenu à Jean-Marie Roland de La Platière. Musée des Antiquités de Rouen.

Roland parvient d'abord à échapper à l'arrestation grâce à Louis-Augustin Bosc d'Antic. Il quitte Paris pour Rouen, chez deux vieilles demoiselles qu'il a connues lors de son séjour dans cette ville, Aimée et Charlotte Lefebvre de Malortie.

Le Modèle:Date-, il apprend<ref>Peut-être L'Indicateur politique, mercantile et littéraire.</ref> la comparution prochaine de son épouse devant le Tribunal révolutionnaire (en réalité, elle a été jugée et guillotinée deux jours plus tôt, le Modèle:Date-). Roland décide alors de quitter son refuge, et de marcher en direction de Paris. Le soir, dans la commune de Radepont, il s’engage dans une allée et se tue en s'empalant avec sa canne-épée contre un arbre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. On trouve sur lui un billet portant ces mots : Modèle:Citation.

Le destin d'Eudora Roland

Après la mort de Jean-Marie Roland et de son épouse, leur fille Eudora est recueillie successivement par plusieurs amis : Jacques Antoine Creuzé-Latouche et son épouse, Mme Godefroid veuve d'un artiste (octobre 1793), Louis-Augustin Bosc d'Antic, les demoiselles Malortie (novembre 1795).

Eudora épouse, le 13 décembre 1796, Pierre Léon Donin de Champagneux, fils de leur ami Champagneux et frère d'Anselme Benoît Champagneux<ref>Paul Feuga, Luc Antoine Champagneux, ou le destin d’un Rolandin fidèle: Bourgoin, Lyon, Paris (1744-1807), Lyon, Éditions d’art et d’histoire, 1991.</ref>.

Correspondance

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

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Joseph Chinard, Jean-Marie Roland de la Platière (buste en terre cuite claire patinée, 1789). Musée des beaux-arts de Lyon.
Joseph Chinard, Jean-Marie Roland de La Platière (buste en terre cuite claire patinée, 1789). Musée des beaux-arts de Lyon.

Articles connexes

Liens externes

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