Manon Roland

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Manon Roland, née Jeanne Marie Phlipon<ref>Une très grande majorité d’historiens donnent le nom de Phlipon. Voir Modèle:Lien web.</ref> le Modèle:Date de naissance à Paris, et guillotinée le Modèle:Date de décès dans la même ville, est une salonnière et personnalité politique française.

Égérie des Girondins puis, plus tard, des Romantiques ; elle fut une des figures de la Révolution française et joua un rôle majeur au sein du parti girondin. Elle poussa son mari, Jean-Marie Roland de La Platière, au premier plan de la vie politique de 1791 à 1793.

Biographie

Enfance

Née le Modèle:Date de naissance dans l'île de la Cité à Paris<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Jeanne Marie Phlipon est la fille de Gatien Phlipon – ou Phlippon – maître graveur à Paris au no 41 quai de l'Horloge, homme aisé mais joueur et coureur de jupons, et de Marguerite Bimont<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Placée en nourrice jusque l’âge de deux ans<ref name="LMDM">Modèle:Ouvrage.</ref> elle est la seule survivante des sept enfants du couple et concentra toute l’affection de ses parents<ref name="RoSP">Modèle:Ouvrage.</ref>. Enfant pieuse et très intelligente, au caractère ferme et résolu, elle montra de grandes aptitudes pour les études<ref name="RoSP"/>. Un frère de sa mère, l'abbé Bimont, lui apprit le latin<ref name="HDAGC">Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Rp. À huit ans, elle se passionna pour la lecture de la Vie des hommes illustres de Plutarque qui resta un de ses auteurs favoris<ref name="RoSP" />Modèle:Rp et elle avait lu la Bible, le Roman comique de Scarron, un traité des Guerres civiles d’Appien, les Mémoires de Pontis et de mademoiselle de Montpensier, un traité sur l’Art héraldique<ref name="HDAGC" />Modèle:Rp. Elle lit ensuite Fénelon, Le Tasse et Locke<ref name="RoSP"/>. Bossuet, Massillon, et d'autres philosophes tels Montesquieu ou Voltaire<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

À sa demande, elle est placée, en Modèle:Date-, au couvent des Augustines de la Congrégation de Notre-Dame, rue Neuve-Saint-Étienne, à 11 ans, où elle se lie d’amitié avec Sophie et Henriette Cannet originaires d’Amiens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Manon entretient avec ses deux amies une correspondance suivie après leur sortie du couvent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Jeunesse

Lorsque sa mère meurt, alors qu’elle a une vingtaine d’années, la jeune fille se consacre à l’étude, et à la tenue du ménage de son père. La lecture de Julie ou la Nouvelle Héloïse parvient à la consoler du profond chagrin qu’elle éprouve et Jean-Jacques Rousseau reste son maître<ref name=jour>Un Jour dans l'Histoire, émission diffusée sur La Première d'après Valérie André, professeur à l'ULB et membre de l'Académie royale de Belgique.</ref>.

En 1774, elle séjourne quelque temps au château de Versailles, ressentant comme une insulte le mépris dans lequel la noblesse tient les bourgeois<ref name="HDAGC"/>Modèle:Rp. Roland n’oublie jamais la haine qu’elle ressent alors<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Belle, l’Modèle:Citation, le sourire Modèle:Citation, la fille du graveur a de nombreux soupirants, mais refuse toutes les propositions de mariage, dictant à son père les lettres de refus<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1776, par l’intermédiaire de ses deux amies amiénoises (notamment de Sophie, devenue Modèle:Mme de Gomicourt en épousant Pierre Dragon Gomicourt, seigneur de Sailly-le-Sec), elle fait la connaissance de Jean-Marie Roland de La Platière, économiste réputé, d’une grande intelligence, inspecteur du commerce et des manufactures de Picardie, lié à Amiens avec la famille Cannet<ref name="LMDM"/>. Roland, de vingt ans son aîné, s’éprend d'elle et demande sa main. Le père de la jeune femme, auquel sa fille demandait des comptes de tutelle, commença par opposer un refus à la demande de Roland. Celui-ci, avant de la connaître, avait aimé Henriette Cannet, qu'il avait même envisagé d'épouser<ref name="LC">Modèle:Ouvrage.</ref>. Âgée de 26 ans, n’ayant pas besoin de l’accord paternel pour se marier, Jeanne Marie Phlipon, bientôt Roland se retira dans un couvent, où elle s’exerça à vivre avec les 530 livres de rente qui formaient toute sa fortune ; cinq mois plus tard, les difficultés s’aplanirent, et le mariage fut célébré le Modèle:Date-<ref name="LC"/>.

L'épouse d'un grand commis de l'État

Fichier:Jean-Marie Roland.jpg
Jean-Marie Roland,
estampe de François Bonneville,
Paris, BnF, département des estampes, 1797.
Fichier:Madame Roland par Bonneville.jpg
Mme Roland, estampe de François Bonneville,
Paris, BnF, département des estampes, 1796.

Le Modèle:Date-, après beaucoup d’hésitations, elle l’épouse. Modèle:Citation<ref name="LFFM">Modèle:Ouvrage.</ref>. La vie conjugale n’enchante guère Manon Roland mariée, non par amour, mais plutôt pour échapper à la tutelle de son père. Elle n’éprouve guère que de l’affection pour son mari. La vie quotidienne menée aux côtés de l’inspecteur des manufactures, avec qui elle collabore sur le plan professionnel, sans se préoccuper de ses aspirations propres, ne l’épanouit pas : Modèle:Citation, avoua-t-elle dans ses Mémoires, Modèle:Citation<ref name="CADMR">Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Rp.

La première année de leur mariage, ils vivent un an à Paris, où son mari a été appelé par les intendants du commerce qui voulaient faire de nouveaux règlements<ref name="RoSP"/>Modèle:Rp. En Modèle:Date-, le couple Roland s’installe à Amiens, où ils restent quatre ans, pour le travail dont Roland s’était chargé, d’une partie considérable de l’Encyclopédie méthodique<ref name="RoSP"/>Modèle:Rp. Elle donne naissance à leur fille : Eudora Roland (1781-1858)<ref>De ce mariage furent issues trois filles, Modèle:Mme, Modèle:Mme et Modèle:Mlle. Voir Modèle:Ouvrage.</ref>. Passionnée de botanique, elle qui a suivi, en 1780, les cours d’histoire naturelle du Jardin du roi<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, herborise le long des canaux aux abords de la ville et constitue un herbier aquatique utile à son mari, qui publie l’ouvrage, l’Art du tourbier, en 1782<ref name="MMR">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Apprenant que la place d’inspecteur des manufactures à Lyon est vacante, elle postule pour son mari ; c’est ainsi que le couple, en Modèle:Date-, quitte Amiens et s’installe à Villefranche-sur-Saône<ref>L’immeuble où ils vécurent, au no 793 de la rue Nationale, existe toujours.</ref> dans la maison paternelle de Roland où vivait encore sa mère<ref name="RoSP"/>Modèle:Rp. Acquise aux idées des Lumières, Manon Roland écrit des articles politiques pour le Courrier de Lyon<ref name="LMDM"/>,<ref>Jean-Marie et Manon Roland, Modèle:Opcit, p. 118.</ref>.

La Révolution, qui l’enflamme d’un ardent patriotisme<ref name="RoSP"/>Modèle:Rp, lui donne l’occasion de mettre un terme à sa vie terne et monotone. En raison de l’ascension politique du mari, le couple s’installe à Paris en Modèle:Date- à l’hôtel Britannique, rue Guénégaud, les époux dormant désormais dans une chambre à deux lits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L’égérie des Girondins

Fichier:Monsieur et Madame Roland et leur fille Eudora.jpg
Silhouettes de la famille Roland (Jean-Marie, Manon et leur fille Eudora), dessinées par Lavater à Zurich, vers 1792, Paris, musée Carnavalet.
Fichier:Heinsius - Madame Roland.jpg
Madame Roland, huile sur toile de Johann Julius Heinsius, 1792.

Dès 1791, Manon Roland devient membre du club des Jacobins, où elle prononcera notamment plusieurs discours<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Manon Roland décide d’accueillir dans son salon de nombreux hommes politiques influents<ref name="LMDM" />, dont Brissot, Pétion, Robespierre et d’autres élites du mouvement populaire dont notamment Buzot<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Grâce à ses relations au sein de la Gironde, son mari devient ministre de l’Intérieur le Modèle:Date-. Dès lors, dans l’hôtel ministériel de la rue Neuve-des-Petits-Champs (l’hôtel de Calonne construit par Le Vau), Manon Roland devint l’égérie du parti girondin. Barbaroux, Brissot, Louvet, Pétion, et aussi Buzot auquel la lie une passion partagée, assistent aux dîners qu’elle offre deux fois par semaine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Manon Roland, cependant, reste fidèle à son mari, ce Modèle:Citation<ref name="Leno">Modèle:Ouvrage.</ref> qu’elle chérit Modèle:Citation<ref name="Leno"/>.

À ses côtés, elle joue, au ministère de l’Intérieur, un rôle essentiel, rédigeant notamment la lettre dans laquelle Roland demande au roi de revenir sur son veto, lettre qui provoque son renvoi le Modèle:Date-<ref name="RoSP"/>Modèle:Rp. Lorsque son mari retrouve son portefeuille après la prise des Tuileries, le Modèle:Date-, Manon Roland dirige plus que jamais ses bureaux.

Après les massacres de Septembre, qui la révoltent mais contre lesquels elle n’agit pas, elle voue à Danton une haine féroce<ref name=jour/>. Dans une lettre en date du Modèle:Date-, elle écrit sans illusions : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Aussi entière et acharnée dans ses haines que dans ses affections, l’égérie des Girondins attaque Danton de plus en plus violemment par la voix de Buzot. Sachant d’où viennent ces attaques, le tribun s’écrie : Modèle:Citation<ref name="CAD">Modèle:Ouvrage.</ref>. Manon Roland, dès lors, devient furieuse. Cependant, les Montagnards multiplient les attaques contre les Girondins, en particulier contre Roland surnommé dans le Père Duchesne « Coco Roland », Manon Roland devenant « Madame Coco » ou « la reine Coco »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lassé des attaques, le ministre de l’Intérieur démissionne le Modèle:Date-<ref name="AARF">Modèle:Ouvrage.</ref>.

La prison, le procès, l’exécution

Fichier:Madame Roland Conciergerie.jpg
Madame Roland à la Conciergerie, dessin anonyme, 1793.
Fichier:Madame Roland plaidant sa cause devant le Tribunal révolutionnaire.jpg
Madame Roland plaidant sa cause devant le Tribunal révolutionnaire.
Paris, BnF, département des estampes, 1799.
Fichier:Etienne Charles Leguay - Buzot contemplating portrait of Madame Roland.jpg
Buzot contemplant un portrait de Madame Roland, par Leguay

Le Modèle:Date-, lors de la proscription des Girondins, elle ne fuit pas, comme elle aurait pu le faire et comme le font, entre autres, son mari et Buzot. Son époux s’échappe vers Rouen, mais Manon Roland se laisse arrêter<ref name=jour/> le Modèle:Date- à son domicile situé au second étage du no 51 rue de la Vieille Boucherie ; elle est incarcérée dans la prison de l’Abbaye<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Détachée de la vie, libérée de la présence de son mari, elle ressent son arrestation comme un soulagement qu’elle décrit à Buzot dans une de ces pages de la correspondance passionnée et déchirante qu’ils échangent alors : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le 22, elle écrit au même, avec une farouche détermination : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Relâchée le Modèle:Date-, pendant une heure, elle est à nouveau arrêtée et placée à Sainte-Pélagie puis transférée à la Conciergerie où elle reste cinq mois<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En prison, elle est respectée par tous les gardiens et certains privilèges lui sont accordés. Elle peut ainsi avoir de quoi écrire et recevoir des visites occasionnelles de ses amis dévoués. Elle y reçoit la visite de son amie Henriette Cannet qui lui propose d’échanger leurs vêtements pour qu’elle puisse s’échapper, ce qu’elle refuse<ref name="CADMR"/>Modèle:Rp. C’est à la Conciergerie qu’elle écrit son Appel à l’impartiale postérité, mémoires destinés à sa fille Eudora où elle montre une étrange alternance entre louanges personnelles et patriotisme, entre l’insignifiant et le sublime<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Elle est jugée le Modèle:Date-. Tout de blanc vêtue, elle se présente devant le Tribunal révolutionnaire. Le procès se déroule entre 9 h et 14 h 30, et la sentence est mise à exécution le soir même, en même temps qu’un autre condamné, Simon-François Lamarche, ancien directeur de la fabrication des assignats, accusé de s’être rendu aux Tuileries, auprès du roi, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="LG93">Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Rp. Quand la charrette arriva devant Saint-Roch, des forcenés les accablèrent d’injures, leur montrant le poing et criant : Modèle:Citation sans paraître la troubler<ref name="BIR">Modèle:Article.</ref>Modèle:Rp. Se penchant vers Lamarche, de plus en plus accablé, elle tâcha de lui rendre un peu de courage et parut y parvenir<ref name="BIR"/>Modèle:Rp. La charrette s’arrêta au pied de l’échafaud à 5 heures et quart<ref name="BIR"/>Modèle:Rp. Elle aurait dû être exécutée avant Lamarche, mais c’est le contraire qui eut lieu<ref name="BIR"/>Modèle:Rp. Elle aurait proposé à ce dernier de passer le premier, mais cela paraît aussi apocryphe que la fameuse exclamation qu'elle aurait prononcée en montant à l'échafaud : Modèle:Citation<ref name="BIR"/>Modèle:Rp, qui est une invention du poète romantique Lamartine<ref name=":2" />.

Fichier:Eudora Roland.jpg
Eudora Roland, gravure d'après un portrait peint par Marie-Éléonore Godefroid, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Devenir de la famille de Manon Roland

Fichier:Cadavre de Jean-Marie Roland de la Platière.jpg
Découverte du cadavre de Jean-Marie Roland, près la grande route de Paris à Rouen.
Paris, BnF, département des estampes, vers 1799.

Deux jours plus tard, le Modèle:Date-, Jean-Marie Roland apprend tardivement la comparution prochaine de sa femme devant le Tribunal révolutionnaire (de fait, elle a déjà été jugée et guillotinée). L'époux de Manon se suicide le soir même<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, à Bourg-Beaudouin dans l’Eure, sur la route entre Rouen et Paris. Buzot, qui n'apprend la fin de Madame Roland qu'en Modèle:Date-, se donne lui aussi la mort, près de Saint-Émilion.

Eudora, devenue orpheline, est recueillie par Jacques Antoine Creuzé-Latouche, un ancien soupirant de Manon Roland<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Conformément à la volonté de Manon, c’est le naturaliste et botaniste Louis-Augustin Bosc d’Antic, un des principaux amis de Manon Roland et de son mari<ref>C’est lui, la Terreur passée, qui récupéra le manuscrit des mémoires de Manon Roland, et les imprima chez Louvet, en l’an Modèle:III, sous le titre d’Appel à l’impartiale postérité par la citoyenne Roland.</ref>, qui, à la fin de la Terreur, devient son tuteur et se charge de l’éducation de la petite orpheline<ref name="LaGE">Modèle:Ouvrage.</ref>. Eudora avait alors moins de quatorze ans et demi<ref name="LaGE"/>.

Entre avril et Modèle:Date-, à l’occasion de leurs tête-à-tête en forêt de Montmorency, leur passion prend naissance<ref name="ADSB">Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Rp. Craignant néanmoins de passer pour un suborneur, Bosc, âgé de trente-sept ans, l’envoie, le Modèle:Date-, à Rouen, chez les demoiselles Malortie, qui avaient caché son père, deux ans plus tôt, lors de la proscription des Girondins<ref name="ADSB" />Modèle:Rp. Le Modèle:Date-, Bosc écrivit encore à Broussonnet : Modèle:Citation<ref name="LaGE"/>. Mais, en avril, Eudora commence à donner des signes de refroidissement, que viennent confirmer deux lettres en date des 26 et Modèle:Date-<ref name="ADSB"/>Modèle:Rp. Ne voulant pas répéter l’exemple de l’union disproportionnée de Manon avec Roland, Bosc rompt le projet et s’expatrie, pour l’oublier<ref name="LaGE"/>. La Révellière lui promit une mission diplomatique aux États-Unis, et en Modèle:Date- partit pour embarquer à Bordeaux<ref name="LaGE"/>.

Eudora épouse, quelques mois plus tard, le Modèle:Date-, le frère cadet du botaniste Anselme-Benoît Champagneux, Pierre-Léon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="ADSB"/>Modèle:Rp.

Postérité

Manon Roland, égérie romantique

Fichier:Laslett John Pott - Oh Liberté ! Que de crimes on commet en ton nom !.jpg
Madame Roland conduite à l'échafaud, Laslett John Pott, 1874. Musée de la Révolution française.
Fichier:Madame Roland à l'échafaud.jpg
Madame Roland à l'échafaud, huile sur toile anonyme, fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Versailles, musée Lambinet.

La figure de Manon Roland devient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous la plume de Lamartine, Stendhal ou Michelet une légende, celle d'une « héroïne de la révolution et d'une martyre de la liberté »<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. Sainte-Beuve lui consacre cinq études, et Lamartine la définit d'abord comme une femme, un génie de l'amour vivant par le cœur et déversant son surplus d'amour dans l'œuvre de la révolution<ref name=":1" />.

En rédigeant de 1843 à 1846 son Histoire des Girondins, Lamartine réalise une fresque mythique, préparant à son héroïne Madame Roland une belle mort, et en lui réservant, comme aux autres protagonistes, un rôle archétypal<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation bloc

Dans Le Rouge et le Noir, Stendhal prête à Mathilde de la Mole ces réflexions<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Citation bloc

Chateaubriand écrit : "Madame Roland avait du caractère plutôt que du génie : le premier peut donner le second, le second ne peut donner le premier." Dans ses Mémoires d'outre-tombe (LIX, ch.6).

Pour Gita May<ref>Modèle:Lien web</ref>, professeur émérite de français à l'université de Colombia, Modèle:Citation<ref name=":1">Modèle:Harvsp.</ref>.

Historiographie

Fichier:Madame Roland incarcérée à la prison de Sainte Pélagie.jpg
Les prisonnières se moquent de Madame Roland à la prison Sainte-Pélagie (Paris).
Huile sur toile par Évariste Carpentier
au Musée Revoltella, Trieste (Italie), 1886.
Fichier:François Masson - Portrait of Madame Roland, bust.jpg
Madame Roland, buste en marbre par François Masson, vers 1792-1793, musée d'art du comté de Los Angeles.
Fichier:Manon Roland par Edmé Quenedey.jpg
Portrait de Manon Roland au physionotrace par Edme Quenedey, vers 1790, BnF.

Ultérieurement, plusieurs historiens dont Albert Mathiez et Louis Madelin réagissent à ce qu'ils considèrent comme un culte de la personnalité propre au romantisme et dépeignent Madame Roland comme une petite bourgeoise intrigante et rancunière, qui serait en partie responsable des dissensions entre Girondins et Montagnards<ref name=":1" />.

La biographie plus récente de Siân Reynolds s'en détache nettement, notamment en insistant sur les mérites et capacités de son époux Jean-Marie Roland de La Platière. Manon Roland y apparaît Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Télévision

En 1989 (année du bicentenaire de la Révolution), Édouard Molinaro lui consacre un téléfilm, intitulé Manon Roland<ref>Modèle:Lien web< 08 novembre 2021</ref>.

Elle fait partie des figures féminines de la Révolution Française traitées dans le cadre de l'émission Secrets d'histoire, intitulée Les femmes de la Révolution diffusée le Modèle:Date- sur France 2<ref>Modèle:Article</ref>.

Publications

  • Lettres de Madame Roland de 1780 à 1793 publiées par Claude Perroud, Imprimerie nationale, 1900-1902 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.
  • Lettres de Madame Roland de 1767 à 1780 publiées par Claude Perroud, Imprimerie nationale, 1913-1915 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.
  • Lettres de Roland à Bosc publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1902.
  • Dix-huit Lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1905.
  • Nouvelles lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1909.
  • Mémoires de Madame Roland, Paris, Mercure de France, 1986, réédition : 2004.
  • Mémoires de madame Roland : nouv. éd. critique contenant des fragments inédits et des lettres de la prison publiées par Claude Perroud, Paris, Plon, 1905 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles Connexes

Iconographie

Liens externes

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