Lamiaceae
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Les Lamiaceae ou Labiatae, communément appelées Lamiacées, Labiacées ou Labiées, sont une importante famille de plantes dicotylédones qui comprend environ 6 000 espèces et près de 210 genres.
La famille comprend de nombreuses plantes aromatiques dont notamment la Menthe, le Thym, le Romarin, la Lavande, la Sauge, le Serpolet, la Mélisse, le Basilic, l'Origan, la Sariette et la Marjolaine.
Étymologie
Le nom vient du genre type Lamium provient du latin lamia. Un des premiers auteurs à mentionner cette origine est Pline l'Ancien<ref>Modèle:Ouvrage</ref> qui évoque ce Lamium comme une Modèle:Citation, c'est-à dire une fausse ortie car elle a perdu son pouvoir urticant<ref> Modèle:Citation, d'après Pline, Histoire naturelle, 21, 93 </ref>. Lamia est tiré du même mot grec désignant une créature monstrueuse (Lamia, ogresse croque-mitaine dans la mythologie grecque), provenant de laimos, « gorge, gosier ». La corolle bilabiée (à deux « lèvres ») des Lamiacées peut en effet évoquer, pour un esprit imaginatif, une gueule ouverte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le nom scientifique initial (nomen conservandum) de Labiées est donné en 1789 par Antoine-Laurent de Jussieu<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> dans Genera plantarum, ouvrage considéré comme la base de la nomenclature des familles par le Code international de la nomenclature botanique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce terme provient du latin labia, « lèvre », en référence à la corolle caractéristique<ref>François Couplan, Modèle:Opcit, p.77</ref>. La lèvre supérieure en casque (formée de 2 pétales soudés) protège les organes reproducteurs des intempéries et du soleil ; la lèvre inférieure (formée de 3 pétales soudés) sert de plate-forme à l'insecte qui vient chercher le nectar, le pollinisateur étant souvent orienté par un guide de nectar<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Caractéristiques générales
Ce sont le plus souvent des plantes herbacées, des arbustes et rarement des arbres ou des lianes, producteurs d'huiles essentielles, largement répandus autour du monde et dans tous types de milieux. Pour la plupart des genres, 10 critères caractérisent cette famille exceptionnellement homogène<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :
- Racine pivotante ramifiée.
- des feuilles ordinairement simples, opposées décussées (disposées en paire se croisant d’un nœud à l’autre), parfois verticillées, dépourvues de stipules, à limbe souvent lobé ou découpé, à la marge entière ou dentée.
- une tige à section quadrangulaire, en raison de la présence de faisceau de collenchyme aux quatre angles.
- la forme de la fleur : la plupart du temps zygomorphes à symétrie bilatérale, mais parfois presque radiaire, généralement hermaphrodites.
- Inflorescence : fleurs de toutes les couleurs en cymes, souvent réunies en faux-verticilles étagés, axillaires ou terminaux, d'aspect globuleux et dense (condensation des cymes en glomérules) ; rarement fleurs isolées.
- Calice zygomorphe persistant, tubuleux à 5 sépales soudés (5-12 lobes égaux), parfois bilabié (deux lèvres), persistant et se terminant par des dents (5, plus rarement de 4 à 12) ou des aiguillons.
- Corolle généralement caduque zygomorphe, parfois en entonnoir ou à une lèvre mais le plus souvent à 2 lèvres ; constituée de 5 pétales soudés (tube se terminant par 4 ou 5 lobes) ou parfois à 4 lobes subégaux (Mentha, Lycopus, Lavandula), bilabiée (corolle soudée bilabiée de Lamium) ou unilabiée (une lèvre inférieure, la supérieure étant très réduite : Ajuga, Teucrium). Par tube de la corolle, il faut entendre la partie basilaire, plus ou moins cylindrique, de cet organe.
- Androcée oligostémone composé typiquement de quatre étamines fertiles (en deux paires parfois inégales : androcée didyname) soudées au tube de la corolle, la cinquième n'apparaissant pas ; parfois aussi, deux des étamines stériles se réduisent à des staminodes ; anthères introrses dorsifixes à déhiscence longitudinale, parfois fixés par un connectif élargi. La protandrie se manifeste au niveau des fleurs d'un même étage qui fleurissent de manière synchrone<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Gynécée composé de deux carpelles, soudés entre eux ; ovaire supère à style simple et stigmate bifide, contenant quatre ovules anatropes unitégumentés (carpelles à 2 ovules mais chaque loge divisée par une fausse cloison<ref>L'observation du fond du calice permet de repérer ces quatre loges qui comportent chacune un ovule.</ref>) ; un style gynobasique, naissant le plus souvent entre les lobes de l’ovaire et portant un stigmate bifide ou à 4 lobes.
- À la fructification, une fausse-cloison divise chaque carpelle en deux, formant ainsi un tétrakène composé de quatre nucules (parfois une drupe). Le fruit est enfermé dans le calice persistant qui ne s'ouvre que par temps humide. Lorsqu'il reçoit les gouttes de pluies, ce calice se comprime vers le bas, puis se détend, propulsant les fruits comme une catapulte. Les nucules peuvent aussi être dispersés par le vent, les oiseaux frugivores ou les fourmis. La myxocarpie chez les Nepetoideae se traduit par des nucules à mucilages qui se collent aux agents disperseurs<ref>Modèle:Article.</ref>.
Formule florale : <math>\downarrow S_{(5)} \; [P_{(5)} \; E_{4-2}] \; C_{\underline{(|2)}}</math>
- Les Lamiacées possèdent souvent des poils glanduleux et des glandes sous-épidermiques à huiles essentielles les rendant très odorantes. Ces glandes sécrétent une huile essentielle qui leur confère des propriétés excitantes, toniques, stomachiques, sudorifiques, d'où l'emploi de plusieurs espèces dans les jardins comme ornement, dans les mets comme condiment et en médecine grâce aux composés bioactifs contenus dans cet huile<ref>Anne-Lise Enderlin Segret. À propos de la ballote : Ballota nigra L, thèse en Sciences pharmaceutiques, 1996, p. 15</ref>.
- La forme et la position des étamines comme celles des lobes de la corolle, jouent un rôle important dans la détermination et ne s’apprécient bien qu’à l’aide de matériel frais : on notera tout particulièrement si les étamines dépassent nettement, ou non, les lobes de la corolle. La couleur de celle-ci et l’odeur de la plante au froissement doivent également être notées sur des exemplaires frais.
- Chez diverses espèces de cette famille, existent fréquemment dans les populations naturelles, à côté d’individus hermaphrodites, des plantes dont toutes les fleurs (ou parfois seulement une partie d’entre elles) sont exclusivement femelles ; celles-ci présentent des étamines avortées ou rudimentaires.
De nombreuses espèces de cette famille sont des plantes mellifères, fréquentées par les abeilles, et produisent des iridoïdes ainsi que des glycosides phénoliques.
Utilisations
Cette famille regroupe la plupart des plantes aromatiques et condimentaires de la région méditerranéenne. Elle est une importante source d'huiles essentielles, d'infusion et antibiotiques naturels pour l'aromathérapie, la parfumerie même si les parfums de synthèse tendent à remplacer ces essences. L'industrie des cosmétiques utilise également les Lamiacées pour leurs propriétés hydratantes et souvent antiseptiques.
On y rencontre beaucoup d'espèces cultivées comme plantes condimentaires (sauge, thym, basilic, menthe, sarriette etc.).
La plupart des Lamiaceae sont comestibles ou médicinales, à l'exception des Scutellaires et des Germandrées (notamment la Germandrée petit-chêne) à la toxicité marquée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
On y trouve aussi des plantes ornementales (sauge par exemple) tant en extérieur qu'en intérieur (coleus).
Une étude sur 50 espèces appartenant à 27 genres de cette famille a montré que 94 % de ces espèces présentent un effet sédatif voire dépresseur<ref>Modèle:Article.</ref>.
Classification
La classification phylogénétique a incorporé aux Lamiaceae la famille des Dicrastylidiaceae (encore appelée Chloanthaceae) : ainsi, ce sont 11 genres d'arbustes des régions tropicales d'Afrique de l'Est, de Madagascar, des Mascareignes, d'Australie et des Îles du Pacifique, qui sont venus enrichir cette famille.
Certains genres provenant de la famille des Verbenaceae y sont maintenant également incorporés.
Liste des sous-familles
Selon Cantino (1992) :
- sous-famille des Ajugoideae
- sous-famille des Chloanthoideae
- sous-famille des Lamioideae
- sous-famille des Nepetoideae
- sous-famille des Scutellarioideae
- sous-famille des Teucrioideae
- sous-famille des Viticoideae
- sous-famille des Pogostemoideae
Selon Modèle:Bioref :
- sous-famille des Ajugoideae
- sous-famille des Lamioideae
- sous-famille des Nepetoideae
- sous-famille des Prostantheroideae
- sous-famille des Scutellarioideae
- sous-famille des Symphorematoideae
- sous-famille des Viticoideae
Selon Modèle:Bioref :
- sous-famille des Lamioideae
- sous-famille des Nepetoideae
- sous-famille des Pogostemonoideae
- sous-famille des Prostantheroideae
- sous-famille des Scutellarioideae
- sous-famille des Symphorematoideae
- sous-famille des Teucrioideae
- sous-famille des Viticoideae
Liste des genres
Modèle:Article détaillé Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Selon Modèle:Bioref. Le National Center for Biotechnology Information reconnait trois sous-familles :
Modèle:Colonnes
Selon Modèle:Bioref :
Modèle:Colonnes
Genres d'Europe
Parmi les nombreux genres présents en Europe, on peut citer:
- Acinos
- Ajuga (bugles)
- Ballota
- Prunella (brunelles)
- Calamintha
- Clinopodium
- Galeopsis
- Glechoma
- Lamium (lamier)
- Lavandula (lavandes)
- Melissa
- Melittis
- Mentha (menthes)
- Nepeta
- Ocimum (basilic)
- Origanum
- Phlomis
- Plectranthus (coléus)
- Rosmarinus (romarin)
- Salvia (sauge)
- Satureja (sarriette)
- Stachys (épiaire)
- Teucrium (germandrée)
- Thymus (thym)
Phylogénie
La plupart des genres de Lamiaceae n'ont jamais été échantillonnés pour l'ADN pour des études de phylogénétique moléculaire<ref>Modèle:Article</ref>. La plupart de ceux qui l'ont été sont inclus dans l'arbre phylogénétique suivant. La phylogénie décrite ci-dessous est basée sur sept sources différentes<ref name="harley2004">Raymond M. Harley, Sandy Atkins, Andrey L. Budantsev, Philip D. Cantino, Barry J. Conn, Renée J. Grayer, Madeline M. Harley, Rogier P.J. de Kok, Tatyana V. Krestovskaja, Ramón Morales, Alan J. Paton, and P. Olof Ryding. 2004. "Labiatae" pages 167-275. In: Klaus Kubitzki (editor) and Joachim W. Kadereit (volume editor). The Families and Genera of Vascular Plants volume VII. Springer-Verlag: Berlin; Heidelberg, Germany. Modèle:ISBN</ref>,<ref name="wagstaff1998">Modèle:Article</ref>,<ref name="yuan2010">Modèle:Article</ref>,<ref name="bramley2009">Modèle:Article</ref>,<ref name="zhong2010">Modèle:Article</ref>,<ref name="walker2007">Modèle:Article</ref>,<ref name="ryding2010">Modèle:Article</ref>.
Notes et références
Bibliographie
- Modèle:Lambinon ;
- Caroline Foley, Jill Nice, Marcus A. Webb, Le grand guide des herbes, éditions First ;
- Volkà Jan, Les plantes médicinales, éditions Gründ ;
- Fabienne Maleysson, Les huiles glissent sur l'essentiel, Magazine Que choisir, Modèle:Date-, no 434, Modèle:P., 40, 41 ;
- Le petit Larousse illustré, Éditions Larousse, 2006.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Référence Lamiacées de France {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}
- Modèle:Belles fleurs de France
- Modèle:EFloras
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- Modèle:Kew liste
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- Modèle:CatalogueofLife
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- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Lamiaceae{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:NCBI
- Modèle:GRIN famille
- Modèle:Florabase
- Modèle:Delta-angio
- Voir aussi
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Flore CRDP Besançon
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