Lapsus

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Un Modèle:Lang est une erreur commise en parlant (Modèle:Lang), en écrivant (Modèle:Lang ou Modèle:Lang), que cela soit à la main ou au clavier (on dit parfois alors Modèle:Lang), en lisant, que cela soit à voix haute ou mentalement (Modèle:Lang), par la mémoire (Modèle:Lang), par l’écoute (Modèle:Lang) ou encore par les gestes (lapsus gestuel ou Modèle:Lang) et qui consiste pour une personne à exprimer autre chose que ce qu’elle avait prévu d’exprimer. C'est, au point de vue linguistique, substituer une forme à une autre<ref>Irène Fenoglio (ITEM-CNRS), in: « Graphie manquée, lapsus écrit : un acte d'énonciation attesté », Introduction, Modèle:P., Langage et Société Modèle:N°, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, mars 2003.</ref>.

Étymologie

Le nom latin Modèle:Lang, us, m. "glissade" apparenté au verbe Modèle:Lang qui signifie Modèle:Citation puis Modèle:Citation<ref>étymologie du mot lapsus sur cnrtl ou Modèle:9e du dictionnaire de l'académie</ref>.

Histoire

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des criminologues, des linguistes, des psychologues publient sur les lapsus comme lien entre erreur de langage et « pensée dissimulée »<ref>Psychologie de la Vie Quotidienne, Jacques Van Rillaer, Odile Jacob, 2003, Modèle:P.</ref>.

En 1880, Hans Gross donne des exemples de lapsus et d'actes manqués.

En 1895, Rudolf Meringer et le linguiste Karl Mayer publient un livre sur les lapsus<ref name="meringer1895">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rudolf Meringer, Karl Mayer Modèle:Lang, Stuttgart 1895. (Neudruck: A. Cutler, D. Fay (eds.) Amsterdam Studies in the Theory and History of Linguistic Science Modèle:II: Classics in Psycholinguistics, Vol. 2. Benjamins, Amsterdam 1978).</ref>.

Approche psychanalytique

Modèle:Section à sourcer Freud voit dans le lapsus un symptôme important de l'émergence de désirs inconscients. La vulgarisation de la psychanalyse freudienne assure le succès du mot depuis<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Pour la théorie freudienne, le sentiment de honte ou de malaise qui peut survenir après un lapsus est significatif de ce que l'inconscient s'est manifesté en déjouant les barrières de notre censeur interne ou Surmoi. En général ce malaise est passager et l'humour permet de le surmonter sans problème. En effet, selon cette approche, nous ne sommes pas responsables de nos pensées. Elles nous viennent de l'inconscient et si nous sommes responsables de nos paroles comme de nos actes, on ne peut pas considérer comme responsable de son propos quelqu'un qui exprime une pensée « involontaire ». On parle de « lapsus révélateur ».

La mécanique inconsciente du lapsus

Modèle:Section à sourcer C'est en 1901 dans Psychopathologie de la vie quotidienne que Sigmund Freud détaille le plus précisément le fonctionnement du lapsus tel qu'il le comprend. Dans cet ouvrage il traite également de plusieurs manifestations de l'inconscient dans notre vie courante comme la question de l'oubli des noms propres ou des noms communs, des questions liées aux souvenirs d'enfance ainsi que des oublis ou des actes manqués. En ce qui concerne les lapsus, qu'il s'agisse du Modèle:Lang (chapitre 5) ou du Modèle:Lang (chapitre 6), Freud précise clairement que ces deux types de lapsus sont de même nature et que le mécanisme qui explique les premiers est le même que celui qui rend compte des seconds. Comme dans beaucoup de ses ouvrages Freud passe en revue les solutions qui ont été proposées avant lui pour expliquer un phénomène qu'il n'avait pas été le premier à relever puisque les lapsus sont probablement aussi anciens que le langage lui-même. Une des explications qui était en vogue à l'époque de Freud était que les lapsus proviendraient d'une sorte de « contamination » mécanique des sons entre eux. Il évoque notamment l'ouvrage de Wilhelm Wundt la Psychologie des peuples qui reconnait dans le lapsus la possibilité de certaines influences psychiques, notamment par un processus d'association agissant de deux façons :

Freud amplifie les remarques de Wundt et fait remarquer que Modèle:Citation Autrement dit c'est parce que le relâchement de l'action inhibitrice a eu lieu que le libre déroulement des associations peut avoir lieu. Pour Freud les lapsus ne sont donc pas une simple contamination sonore mais trouvent leur origine dans Modèle:Citation et que Modèle:Citation

Approche cognitive

Le lapsus envisagé du point de vue cognitiviste ne contient pas un sens caché ou un désir inconscient, mais tout simplement un phénomène énonciatif complexe ou une erreur de production lexicale.

En effet, différentes techniques de collecte des erreurs de production existent: les erreurs peuvent être recueillies lorsqu’elles surviennent spontanément lors de la production de discours ou elles peuvent être induites expérimentalement <ref>Modèle:Référence incomplète</ref>. Les erreurs peuvent être induites en provoquant expérimentalement des lapsus ou en demandant aux participants de produire sous pression temporelle.

Expérience d’induction expérimentale de lapsus

Pour illustrer la technique d’induction expérimentale de lapsus, considérons une expérience <ref>Modèle:Référence incomplète</ref>. Des participants de langue anglaise devaient lire silencieusement des paires de mots présentées sur un écran (« mots amorces »). Pendant la présentation des essais, un signal était soudainement présenté. Les participants devaient alors produire à voix haute une paire de mots « cibles ». La présentation successive des paires de mots amorces avait pour but d’induire une erreur de production à l’oral de la paire cible. Les auteurs ont observé que, dans 30 % des cas, des erreurs correspondant à des échanges se produisent ; par exemple l'homophonie (Modèle:Lang est produite au lieu de Modèle:Lang).

Les types de lapsus

Bien que cela demeure absolument un lapsus de l'écriture, et donc bien un Modèle:Lang, des néologismes ont été proposés pour désigner spécifiquement le lapsus de l'écriture dactylographiée. Ainsi la création néo-latine lapsus clavis<ref>Lapsus au clavier</ref>.

Bien que seulement évoqué et moins étudié que d'autres par Freud, il est aussi fait mention dans son Introduction à la psychanalyse et dans ses Conférences d’introduction à la psychanalyse, du lapsus auditif, traduisant spécifiquement l'allemand Modèle:Lang (généralement : "interrogatoire")<ref name="Freud/Clavurier">Au sujet de ce Verhören (normalement "interrogatoire", mais traduit comme lapsus auditif chez Freud), voir notamment : Modèle:Article. </ref>.

Exemples de lapsus

Voici deux exemples empruntés à un psychanalyste, W. Stekel :

  • « Un professeur dit dans sa leçon inaugurale : "Je ne suis pas disposé à apprécier les mérites de mon éminent prédécesseur". Il voulait dire : " je ne me reconnais pas une autorité suffisante…" » « geeignet », au lieu de « geneigt ».
  • « Au cours d'une orageuse assemblée générale, le Modèle:Dr Stekel propose : "Abordons maintenant le quatrième point de l'ordre du jour." C'est du moins ce qu'il voulait dire ; mais, gagné par l'atmosphère orageuse de la réunion, il employa, à la place du mot " abordons " (schreiten), le mot " combattons " (streiten)».

Le journaliste Jacques Alba, en Modèle:Date-, voulant annoncer le décès du souverain pontife Jean XXIII, annonça tout d'abord « Le pope est mart », puis, se reprenant, « Oui ! Le Saint-Mère est port. »<ref>Modèle:Lien web.</ref>

D'autres exemples dans le langage médiatique de personnages publics, par exemple de responsables politiques :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Palette Modèle:Portail