Le Malzieu-Ville
Modèle:Infobox Commune de France
Le Malzieu-Ville est une commune française, située dans le nord-ouest du département de la Lozère en région Occitanie.
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Truyère, le ruisseau de Galastre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Malzieu-Ville est une commune rurale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Chély-d'Apcher. Ses habitants sont appelés les Malzéviens ou Malzéviennes.
Depuis 2021, elle a rejoint Les Plus Beaux Villages de France<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ses vestiges médiévaux sont classés. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Le Malzieu-Ville se situe dans le nord du département de la Lozère, dans l'ancien pays du Gévaudan.
Communes limitrophes
Géologie et relief
C'est dans la région naturelle de la Margeride que se trouve la vallée où est située la cité. L'altitude moyenne de la commune est de Modèle:Unité.
Hydrographie
La commune se situe entre le Galastre et la Truyère
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. C'est un climat de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant<ref name=Joly/>.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ruynes - Gendar », sur la commune de Ruynes-en-Margeride, mise en service en 1951<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Aurillac », sur la commune d'Aurillac, dans le département du Cantal, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> est recensée sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> : la « rivière de la Truyère autour de Malzieu » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> et une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> : le « cours de la Truyère et de la Rimeize aval » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Cartes des ZNIEFF de type 1 et 2 au Malzieu-Ville.
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Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Le Malzieu-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I >Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Chély-d'Apcher, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (63,6 %), forêts (19,5 %), zones urbanisées (10,9 %), prairies (4,6 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune du Malzieu-Ville est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Truyère et le ruisseau de Galastre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994 et 2003<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Le Malzieu-Ville est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023<ref name=Feux>Modèle:Lien web</ref>. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de Modèle:Unité de celles-ci. L’arrêté du Modèle:Date-, complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du Modèle:Date-, abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit<ref group=Note>Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de Modèle:Unité (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de Modèle:Unité de part et d’autre des voies privées y donnant accès.</ref>,<ref name=Feux/>,<ref>Modèle:Lien web, chapitre Feux de forêts.</ref>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain et des tassements différentiels<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 78,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 418 sont en aléa moyen ou fort, soit 81 %, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune du Malzieu-Ville est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Plusieurs hypothèses sur l'étymologie du Malzieu ont été émises au fil du temps :
- la plus simple, populaire mais certainemet fausse, est que le Malzieu serait la contraction de « mal aux yeux ». Ce mal aurait été guéri par une source qui aurait existé entre le Malzieu et Saint-Léger ;
- une autre origine pourrait résulter de la substitution d'un Z à un R, Malzieu deviendrait alors Malrieu, par allusion le Galastre, mauvais ruisseau en occitan que ses foucades sortent assez souvent de son lit ;
- la géographie aussi ne manque pas à l'appel à l'appui d'une autre hypothèse. En occitan ancien, le Malzieu se dit « Malgasiu » et gasiu peut se traduire par marécage ou par gué (endroits où l'on marche dans l'eau). Il est certain que la Truyère a souvent divagué dans la plaine située au sud du bourg la transformant en marécage et aussi qu'il y avait bien un gué sur le site du Malzieu, juste en amont du pont de Saint-Chély ;
- la dernière hypothèse s'appuie sur la dénomination de deux villages voisins, Prunières et Le Nozier, évoquant pruniers et noyers. Le Malzieu à travers le latin malus, évoquerait les poiriers<ref>Mal signifie "mauvais" en occitan et est employé dans de nombreux toponymes n'ayant rien à voir avec les fruitiers !</ref> qui aiment les sols humides et sont encore nombreux dans plusieurs vallées du Massif central. Un changement du r en z étant possible (donc on serait passé de « rieu » à « zieu »), cela signifierait vallée des pommiers.
Reste le « Ville », qui est un ajout pour éviter les homonymies notamment avec sa commune voisine du Malzieu-Forain.
Histoire
Époque gallo-romaine
À l'époque gauloise, le Gévaudan est habité par les Gabales. Ce peuple, client des Arvernes, s'est battu à leur côté durant la guerre des Gaules<ref>Jules César, De bello Galico, Livre VII, chap.LXXV</ref>. Après la conquête, les Romains ont conservé la même capitale pour les Gabales, Anderitum, devenue Javols. Le village de Javols est situé à environ une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau du Malzieu.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le fonctionnaire de l'empire Sidoine Apollinaire, qui n'est pas encore devenu évêque de Clairmont, réalise un voyage entre l’Auvergne et Narbonne. Il raconte dans un recueil de poème ce voyage qui traverse, notamment, le pays gabale. Il évoque comme première description, la présence d'une « ville altière dans un puits (un trou) »<ref>Modèle:Buffière, tome I, Modèle:P..</ref>. Les historiens peinent cependant à interpréter ces vers pour savoir de quelle vallée il veut parler, la majorité penchant pour la ville de Mende. Il existait cependant un oppidum romain sur le site du Malzieu<ref name="patrimoine">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site de la commune, patrimoine</ref>.
Moyen Âge
Du haut Moyen Âge, il reste des traces, au moins dans les coutumes locales, d'une bataille qui aurait eu lieu contre les Sarrazins au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En effet, le « pré des Sarrazins », situé sous le village de Verdezun, attesterait ce combat. Il y a aussi le chemin des « Espagnols ». Les seigneurs du Malzieu se battent avec leurs voisins de Chanaleilles.
Vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des moines de Saint-Gilles s'installent dans la région du Malzieu. Ainsi, ils bâtissent une église consacrée à saint Hippolyte au Malzieu, et une dédiée à saint Laurent à Verdezun<ref>Modèle:Buffière, tome I, Modèle:P..</ref>. On trouve des sarcophages dans la crypte de l'église.
Durant cette période, en 1055, le Malzieu devient la propriété des barons de Mercœur, l'une des huit baronnies du Gévaudan. Les barons, qui ont un château à Saugues, construisent leur château principal à Verdezun<ref>Modèle:Buffière, tome I, Modèle:P..</ref>. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville du Malzieu se munit de remparts et de grandes tours<ref name="patrimoine" />. En 1307, l'évêque de Mende, Guillaume VI Durand, conclut avec le roi de France l'acte de paréage. Cet acte partage en trois le territoire du Gévaudan : la terre du roi, la terre de l'évêque et la terre commune (administrée également par les barons). Les Mercœur ayant principalement leur possessions en Auvergne, leur baronnie est alors rattachée à la cour de Riom et au parlement de Paris, alors que le reste du Gévaudan est dépendant de la cour et du parlement de Toulouse<ref>Modèle:Buffière, tome I, Modèle:P..</ref>. Le chirurgien papal Guy de Chaulhac y fait ses débuts.
Lors de la guerre de Cent Ans, la ville est assiégée et pillée plusieurs fois par les grandes compagnies.
Renaissance
Le Malzieu est une étape de la route de Saint-Jacques-de-Compostelle comme l'attestent certaines cartes du XVIIe siècle et des inscriptions de coquille sur l'église.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Malzieu, catholique, doit faire face à la Réforme protestante et aux guerres de Religion qui s'ensuivent. Lors du massacre de la Saint-Barthélémy, le baron Astorg de Peyre<ref group="Note">François Astorg de Cardaillac de Peyre plus précisément</ref>, d'un village voisin, est assassiné dans la chambre du roi à Paris<ref>Modèle:Pdf Arbre généalogique des Peyre</ref> : sa veuve engage alors un jeune homme, Matthieu Merle, afin de venger la mort de son époux<ref>Modèle:Buffière, tome I, Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date, Merle et ses troupes se dirigent vers le Malzieu et pénètrent dans la cité par la ruse. Ils entrent par le lit d'un ruisseau qui passe sous les murailles, le « trou de Merle ». Là, ils massacrent les treize prêtres de la ville, ainsi que le curé de Rimeize. Ils rançonnent les habitants fortunés, puis détruisent l'église<ref>Modèle:Buffière, tome I, Modèle:P..</ref>. Merle devient ensuite maître de Grèzes, puis d'une grande partie du Gévaudan. La riposte contre les troupes de Merle est menée par Anne de Batanay, duc de Joyeuse, soutenu par le roi Henri III depuis Lyon. En Modèle:Date-, ses généraux assiégent le Malzieu avec 500 arquebusiers et dix canons pour reprendre la ville aux protestants. Les occupants se contentent de répondre aux troupes par la provocation, comparant les armées du duc à du « beurre fondu »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon Agrippa d'Aubigné, ils injurient la cour d'Henri III<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, l'armée du duc de Joyeuse, fort de ses moyens modernes, reprend facilement la cité, détruisant les fortifications médiévales tournées vers le pont de la Truyère, mais n'exécute pas l'ordre d'Henri III de raser la cité. Les opposants sont pendus.
Du Modèle:S mini- à la Révolution française
Le Malzieu est touché par les grandes épidémies de peste du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le 4 juin 1632, le médecin Jean Conchet, venu du Puy pour désinfecter la ville, préconise d'incendier une maison, mais le feu se communique aux maisons voisines : neuf rues du centre sont anéanties. La reconstruction permet d'adosser les nouvelles maisons aux remparts. On fait alors appel à des architectes et maçons italiens dont l'influence se voit sur les frontons autour de la place centrale du marché ou sur des fenêtres Renaissance à meneau et traverse.
Le Malzieu offre un terrain de prédilection sur la route de la bête du Gévaudan (1764/1767)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une seule victime serait du Malzieu, mais environ 25 personnes du canton furent attaquées ou tuées. L'hôtel de la Croix Blanche devient le centre logistique de la traque dès novembre 1764<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les habitants se montrent défiants face au capitaine des dragons, Jean-Baptiste Duhamel. L'un des principaux bourgeois du Malzieu, M. Brun, réaffirme l'indépendance des habitants. Lors de la battue hivernale du 7 février 1765, les Malzéviens, chargés de surveiller les rives de la Truyère, restent chez eux<ref>Modèle:Article</ref>. Le 9 février, l'attaque sauvage de Marie-Jeanne Rousset à Mialanette conduit cependant le clergé à célébrer une messe pour le succès des opérations. En mai, le comte de Morangiès dénonce cette centralisation au Malzieu et l'attitude des successeurs de Duhamel, les Denneval, qui passent leur temps dans les tavernes "avec tous les crapuleux de cette folle cité". En 1767, Jean Chastel, envoyé par le roi, séjourne au Malzieu avant de tuer la bête.
La Révolution française met à mal la fidélité au roi des habitants du Malzieu. Les Ursulines doivent quitter leur monastère. Le Modèle:Date-, l'église voit ses biens nationalisés, la plupart des prêtres refusent de prêter serment, s'enfuient ou se cachent. Toutefois, tous les habitants ne sont pas d'accord. Les habitants du Malzieu Forain ne veulent pas partager les biens sectionaux avec les commerçants et bourgeois de la ville du Malzieu. Par le décret du Modèle:Date-, les villages et hameaux qui faisaient partie du Malzieu-Ville sont séparés de celui-ci et donnent naissance à deux nouvelles communes : Le Malzieu-Campagne qui donnera plus tard Le Malzieu-Forain et Verdezun. La Restauration de 1815 est bien acceptée. Des troupes royalistes y viennent chercher le maréchal Soult, qui a trouvé refuge dans le château du général Louis Bertrand Pierre Brun de Villeret, qui y fonde une manufacture de laine en 1827.
Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à nos jours
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village est marqué par une certaine rechristianisation. Il continue d'abriter des congrégrations, des processions y ont lieu le Modèle:Date-. En 1905, la porte de l'église est enfoncée parce que le clergé s'oppose aux inventaires de la loi de Séparation de l’Église et de l’État.
Le Malzieu reste encore un territoire rural à vocation agricole avec de nombreux prés à brebis et à vaches. Les activités agricoles comme les grandes foires de la Sainte-Barbe sur la place du foirail et le travail de la laine de mouton déclinent au profit d'une timide industrialisation et d'un fort développement des services. Le Malzieu est l'un des premiers villages électrifiés de Lozère. Aujourd'hui, l'industrie agro-alimentaire (Tellus), l'industrie textile de la peau de mouton (ifoolki), l'industrie du bois et l'industrie du métal (France Résille) se maintiennent sporadiquement.
Le Malzieu n'échappe pas cependant aux grands conflits contemporains. Il envoie son lot de poilus et paie son tribut à la Première Guerre mondiale. Le dernier poilu mort au front, alors même que l'armistice du Modèle:Date- a sonné, vient de Montchabrier. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Malzieu se distingue par sa Résistance à l'Occupation. Au pied du Mont-Mouchet et des Gorges de la Truyère, il sert de point d'appui aux résistants. Un médecin du nom de Marc Monod soigne de nombreux résistants. Des juifs trouvent refuge au Malzieu, protégés par plusieurs Justes. Simone Serrière, Henri et Hélène Cordesse hébergent un temps la famille Reiss, composée d'une mère et de ses quatre enfants, au pensionnat des frères des écoles chrétiennes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le sergent Marcellin Cazals résiste aux ordres d'arrestation des autorités en prévenant des opérations, sauvant ainsi des juifs cachés dans la gendarmerie.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les services se développent. Le Malzieu sert de relais de poste entre Paris, Lyon et Toulouse. À la Belle Époque, on ne compte pas moins de sept hôtels-restaurants, qui se distinguent par des menus très copieux d'inspiration lyonnaise. Le Malzieu vante ses cures d'air en altitude. Après guerre, le Malzieu s'étale hors des remparts. Un mouvement de périurbanisation s'opère et de nouveaux lotissements se construisent tout autour des remparts. Depuis la Seconde Guerre mondiale, Le Malzieu fait figure de pionnier du tourisme en Margeride et développe le tourisme vert. En 1963, un établissement VVF pionnier (Village vacances familles) s'installe à Ganigal. En 1971, le village est classé station verte. Les remparts médiévaux sont entièrement restaurés et classés monument historique. Une grande base de loisirs avec terrain de tennis, terrain de football, de basket, de skate, de tennis de table, aire de pique-nique, aire de jeu, piscines en plein-air, piste de chevaux, parcours VTT et quad s'étend le long de la Truyère. La proximité de l'autoroute A75 en a facilité l'accès. Plusieurs manifestations sont organisées dont Les Médiévales<ref>Modèle:Lien web</ref> et les Musicales.
En 2021, Le Malzieu-Ville adhère à l'association Les Plus Beaux Villages de France<ref>Le Malzieu-Ville Cité médiévale en Gévaudan, Les Plus Beaux Villages de France, consulté le Modèle:Date-.</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Le Malzieu fait partie de la communauté de communes des Terres d'Apcher de 2007 à 2017. Depuis cette date, elle fait partie de la communauté de communes des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac.
Découpage administratif
- Le Malzieu est, jusqu'en 2015, le chef-lieu du canton du Malzieu-Ville, dont le conseiller général est Jean-Noël Brugeron, maire du Malzieu. Depuis cette date, elle fait partie du canton de Saint-Alban-sur-Limagnole.
- La commune fait partie de la circonscription de la Lozère, dont le député est Pierre Morel-A-l'Huissier.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 73,7 % d'actifs (67,6 % ayant un emploi et 6,1 % de chômeurs) et 26,3 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Chély-d'Apcher, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 368 en 2013 et 391 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 254, soit un indicateur de concentration d'emploi de 130,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 254 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 113 travaillent dans la commune, soit 45 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 74,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 15,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes du Malzieu-Ville.
- Chapelle Saint-Vincent-de-Paul de l'hospice du Malzieu-Ville.
- Couvent des Ursulines du Malzieu-Ville, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
La Collégiale Saint-Hippolyte
Modèle:Article connexe L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie<ref>Modèle:Base Mérimée Modèle:Consulté le.</ref>.
La première église romane Saint-Hippolyte du Malzieu-Ville, fut fondée par les moines de Saint-Gilles. Elle fut détruite pendant les guerres de Religion en 1573 par les Huguenots de Merle et reconstruite en 1582 dans le style gothique.
Un Christ en bois du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et classé par les beaux-arts occupe un pan de mur.
En 1882, cette église est remplacée par une autre, plus grande, sur la demande de l'abbé Ruffin Clavel.
Les Tours
Les tours de l'édifice
Le Malzieu au Moyen Âge possédait sept tours qui étaient reliées entre elles par des remparts :
- la tour de Mercœur (en 1739, elle est désignée « Tour de Jaumes ») située au nord-ouest, est fort abaissée et recouverte d'un toit ;
- la tour de Jonas, est emportée le Modèle:Date- par une crue du Galastre, les ponts sont tous noyés, la tour de sera jamais reconstruite faute de moyens ;
- la tour de Bodon à l'est, elle est la tour la mieux conservée, elle abrite l'office de tourisme ;
- la tour de Crussols, de nos jours, il n'en reste que de minces traces ;
- la tour de Thaler est située au nord-ouest au côté du trou de Merle, écrêtée mais conservée ;
- la tour de la Communauté, détruite par les troupes de Joyeuse ;
- la tour de Tourlande, détruite par les troupes de Joyeuse.
Les autres Tours
Il y avait aussi trois autres tours qui à l'intérieur des remparts étaient censées former le Château, l'une d'entre elles était la tour de Baude, celle-ci est la seule qui reste du château.
Un autre tour est le beffroi, qui porte l'horloge. Il servit autrefois de prison.
Les places
Le Malzieu en possède au moins sept, certaines ont plus d'importance que d'autres :
- la place de Leyde, sur laquelle débouche l'avenue Pierre-Rousset ;
- la place Eugène-de-Rozière connue aussi comme « place de la Vierge », très prisée lors des vide-greniers estivaux ;
- la place du Foirail, certainement la plus active de nos jours ;
- la place Jean-Boulet, sur laquelle sont situées la Poste et l'ancienne école publique des filles ;
- la place du Soubeyran, sur laquelle débouche la rue Torte ;
- la place du Marché, où trône une croix de granit. Plusieurs maisons anciennes de cette place comportent au-dessus de leur porte supérieure un encadrement en granit de forme triangulaire ;
- la place de l'Église ou de l'Abbé-Clavel qui était un cimetière de 1582 à 1882.
Cinéma
La salle des fêtes du Malzieu-Ville a été utilisée pour le tournage des scènes de bal dans le film Hors la loi de Robin Davis (1985) avec le tout jeune Clovis Cornillac<ref>http://www.l2tc.com/cherche.php?titre=Hors-la-loi&exact=oui&annee=1985</ref>.
Langue
L'occitan encore parlé dans le village est auvergnat et non pas languedocien. Plusieurs communes du nord de la Lozère appartiennent en effet à l'Auvergne dialectale alors qu'elles sont languedociennes depuis des siècles.
Personnalités liées à la commune
- Vital de Lestang (1588-1621), évêque de Carcassonne.
- Louis Bertrand Pierre Brun de Villeret (1773-1845), général français, né et mort au Malzieu.
- Louis d'Aurelle de Paladines (1804-1877), général français natif du Malzieu.
- Robert de Flers (1872-1927), ancien conseiller général de la Lozère pour le canton du Malzieu.
- René Souchon né le Modèle:Date au Malzieu, ancien maire d'Aurillac, député, et président du conseil régional d'Auvergne.
- Eugène Thomas Louis Marie de Rozière (1820-1896). Professeur à l'École des chartes, professeur au Collège de France, inspecteur général des Archives de France, officier de la Légion d'honneur, il fut maire, conseiller général et sénateur de la Lozère. Sa fille Marguerite épousa en 1871 Raoul de La Motte-Ango, marquis de Flers. De ce mariage est né Robert de Flers<ref>Le Malzieu : Personnages célèbres</ref>.
- Marcellin Cazals (1905-2001), un des 23 justes parmi les Nations de la Lozère.
Héraldique
Sur l'une des portes des remparts de la ville, on trouve sous le blason, un phylactère avec la devise de la cité « Vireti Gemma » (Perle de la vallée).
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
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- Georges Archer, Le Malzieu, histoire d'un canton de la Lozère, Montpellier, 1964
- Modèle:Article
- Jay Smith, Monsters of the Gevaudan, Harvard, 2011
- Limor Yagil, Des Policiers et gendarmes sous l'Occupation 1940-1944, 2018
- Patrick Cabanel, Histoire des Justes de France, 2012
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes