Les Aristochats

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin

Les Aristochats (The Aristocats) est le Modèle:25e long-métrage d'animation et le Modèle:20e [[Liste des Classiques d'animation Disney|Modèle:Nobr d'animation »]] des studios Disney. Sorti en 1970 et réalisé par Wolfgang Reitherman, ce film est inspiré par une histoire de Tom McGowan et Tom Rowe, qui met en scène des chats désignés comme héritiers par une vieille dame parisienne, aux prises avec un majordome qui souhaite bénéficier seul et rapidement de cet héritage.

Modèle:Refnec

Synopsis

Fichier:Aristocats, figuren uit Disneyfilm in Bijenkorf, Amsterdam Aristocats, Bestanddeelnr 925-1543.jpg
Costumes représentant Scat Cat (avec un accordéon) et un des membres de son groupe, à Amsterdam en 1971.

À Paris, en 1910, une chatte nommée Duchesse vit avec ses trois chatons, Marie, Toulouse et Berlioz, dans la demeure d'une ancienne chanteuse d'opéra, Adélaïde Bonnefamille. Cette riche vieille dame décide de faire son testament avec l'aide de son vieil ami avocat<ref group="NB" name="Notaire">Dans la version française, il est présenté comme notaire dans le dialogue. C'est pourtant un avocat dans la version originale (Modèle:Langue en anglais).</ref>, Georges Hautecourt. Comme elle n'a pas de famille vivante, avec ses dernières volontés, elle lègue désormais toute sa fortune à ses chats et stipule que sa fortune leur appartiendra jusqu'à leur mort puis ira au majordome de la maison, Edgar. Ce dernier apprend la nouvelle par hasard grâce à un tube acoustique qui relie sa chambre à la pièce où se situent Madame Bonnefamille et son avocat. Pensant que les chats vont lui survivre, et très déçu de passer après eux dans le testament, Edgar décide alors de hâter la procédure en se débarrassant définitivement de toute la famille féline.

Edgar endort les chats en mettant des somnifères dans leur nourriture et part à la campagne pour les abandonner. Mais le projet est mis à mal par deux chiens de ferme, Napoléon et Lafayette. Edgar s'enfuit, perdant son parapluie, son chapeau et le panier avec les chats dans le side-car de sa moto pendant la lutte. Les chats sont abandonnés dans la campagne française tandis que, chez Modèle:Mme, la maîtresse de maison, la souris Roquefort et le cheval Frou-Frou s'aperçoivent de la disparition des félins. Le lendemain, Duchesse rencontre Thomas O'Malley, un chat de gouttière qui offre son aide pour guider la chatte et ses trois chatons à Paris, tout en adoptant une attitude de séducteur envers Duchesse. Pendant ce temps, Edgar savoure son succès, qu'il révèle à Frou-Frou, mais se rend compte aussitôt avec horreur que les affaires qu'il a abandonnées cette nuit-là sont autant d'indices qui peuvent l'incriminer.

Les chats se heurtent à plusieurs difficultés sur le chemin du retour. Ils tentent d'abord de faire clandestinement du stop à l'arrière d'un fourgon de lait avant d'en être chassés par le chauffeur. Par la suite, Marie tombe dans une rivière et O'Malley plonge pour la sauver. Aux abords d'un champ, le groupe rencontre deux oies anglaises, Amélia et Amélie, qui effectuent un tour de France. Les oies révèlent qu'elles ont l'intention d'aller à Paris, et Duchesse accepte de se joindre à elles. Lorsque le groupe arrive au Petit Café, ils rencontrent l'oncle des deux oies, Waldo, totalement ivre pour avoir été mariné dans du vin blanc par un chef du restaurant. Amélie et Amélia décident de reconduire leur oncle chez lui.

Une fois dans Paris, les chats se déplacent sur les toits de la ville et rencontrent Scat Cat et son groupe de chats musiciens, des amis de O'Malley. Duchesse et les chatons découvrent alors la bohème parisienne et chantent en chœur Tout le monde veut devenir un cat. Après le départ des musiciens, les chatons s'allongent dans un lit pendant que Duchesse et O'Malley s'installent sur un toit non loin pour discuter, mais ils sont écoutés par les trois petits depuis un rebord de fenêtre. Le sujet de discussion porte sur l'éventualité que Duchesse reste auprès de O'Malley et l'épouse, mais elle refuse par loyauté envers Madame Bonnefamille. Pendant ce temps, après une nouvelle course-poursuite avec les deux chiens, Edgar parvient à récupérer son side-car, son parapluie et son chapeau dans la ferme de Napoléon et Lafayette.

Les chats retrouvent le chemin de la maison et rentrent chez eux et O'Malley les quitte résigné. Edgar découvre Duchesse et les chatons revenus, les capture dans un sac et les cache dans le four. Les chats demandent à Roquefort de prévenir O'Malley pour qu'il les aide. O'Malley revient alors à leur secours et ordonne à Roquefort de trouver Scat Cat et ses amis pour qu'ils viennent en renfort.

Edgar retire les chats du four et les place dans une malle avec le projet de les envoyer à Tombouctou, en Afrique. O'Malley, Scat Cat, son gang et le cheval Frou-Frou s'attaquent à Edgar pendant que Roquefort libère Duchesse et les trois chatons. Les chats de gouttière parviennent à maîtriser Edgar afin que Frou-Frou le pousse et l'enferme dans la malle en partance pour l'Afrique.

Madame Bonnefamille retrouve ses chats, fait connaissance avec O'Malley et décide de changer son testament en remplaçant Edgar par O'Malley. Elle crée une fondation pour les chats errants de Paris. Lors de l'inauguration, Scat Cat et ses amis interprètent à nouveau Tout le monde veut devenir un cat. La dernière scène montre tous les animaux protagonistes réunis lors d'une fête : la famille de Duchesse et O'Malley, le groupe de Scat Cat, les oies Amélie, Amélia et leur oncle Waldo, le cheval Frou-Frou et la souris Roquefort, et même les deux chiens Napoléon et Lafayette. Ces deux derniers annoncent la fin du film en aboyant.

Fiche technique

Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources suivantes : Leonard Maltin<ref name="Disney Films 3rd ed p 311">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>, John Grant<ref name="Animated Characters 274">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>, Mark Arnold<ref name="Frozen in Ice p 70">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, Modèle:P..</ref> et IMDb<ref name="Imdb">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang.</ref>.

Distribution

Voix originales

Modèle:Colonnes Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources suivantes : Leonard Maltin<ref name="Disney Films 3rd ed p 311"/>, Mark Arnold<ref name="Frozen in Ice p 70"/> et IMDb<ref name="Imdb"/>

Voix françaises

Modèle:Colonnes Sauf mention contraire ou complémentaire, les informations proviennent des cartons DVD ainsi que des sources suivantes : Voxofilm<ref>Modèle:Lien web (NB : cette source dit se baser notamment sur les cartons DVD et sur le forum La Gazette du doublage).</ref> et Les Grands Classiques<ref>Modèle:Lien web (NB : cette source dit se baser sur plusieurs sources : le site Disney Central Plaza, le forum La Gazette du doublage, le blog Dans l'ombre des studios, et le forum Doublage francophone).</ref>.

Distinctions

Les Aristochats n'obtient aucune nomination ni récompense dans les festivals, ni dans les cérémonies majeures. Le film est seulement distingué par un prix catalan ainsi que pour ses performances au box-office allemand.

Récompenses

  • Prix Sant Jordi du cinéma 1972 : Meilleur film pour enfants<ref name="Awards-Imdb">Modèle:Lien web.</ref>
  • Goldene Leinwand 1973 : Film ayant attiré plus de 3 millions de spectateurs<ref name="Goldene Leinwand">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aristocats sur goldene-leinwand.de.</ref>,<ref name="Awards-Imdb"/>
  • Goldene Leinwand 1981 : Film ayant attiré plus de 6 millions de spectateurs (1 étoile)<ref name="Goldene Leinwand"/>,<ref name="Awards-Imdb"/>

Nominations

Sorties cinéma

Sauf mention contraire, les informations suivantes sont issues de l'Internet Movie Database<ref name="imdb release">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:releaseinfo|releaseinfo|reference}} {{#if:||Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang.</ref>.

Premières nationales

Modèle:Colonnes

Ressorties principales

Modèle:Colonnes

Sorties vidéo

Toutes ces versions présentent le film dans son format d'origine, à l'exception de la version laserdisc qui est recadrée en panoramique.

Origine et production

Genèse

Les Aristochats est le dernier long-métrage initié par Walt Disney avant sa mort, en Modèle:Date-. Le scénario, inspiré d'une nouvelle d'Émile Zola intitulée Le Paradis des chats<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web (de 27:27 à 27:49).</ref>,<ref group="NB">Cette nouvelle est extraite du recueil Nouveaux contes à Ninon, paru en 1874. Le texte est disponible sur Wikisource : Le Paradis des chats.</ref>, l'avait intrigué, mais il n'avait pas eu le temps d'organiser une seule réunion avec un membre de l'équipe du projet<ref name="Disney Villain 147">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, The Disney Villain, Modèle:P..</ref>. John Grant note qu'un court métrage d'animation réalisé en 1943 par Chuck Jones pour Warner Bros. s'intitule Un chat bien né (Modèle:Langue) mais n'a aucun rapport avec le film de Disney<ref name="Animated Characters 275">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>.

Début Modèle:Date-, Walt Disney est à Londres avec plusieurs membres du studio et il demande à Harry Tytle, producteur et superviseur de production chez Disney, de rencontrer Tom McGowan pour concevoir des histoires animalières pour de futures productions<ref name="Mouseplanet">Modèle:Lien web.</ref>. McGowan est le réalisateur du moyen métrage Modèle:Langue (1960) et réside à Londres avec sa famille<ref name="Mouseplanet"/>. Les deux hommes se rencontrent le Modèle:Date et avant le début de l'année 1962, McGowan a déjà récolté plusieurs esquisses de scénarios auprès d'auteurs, dont l'une concerne une famille de chatons et leur mère à New York<ref name="Mouseplanet"/>. Deux mois plus tard, Tytle est à Rome pour superviser le téléfilm Modèle:Langue avec Annette Funicello<ref name="Mouseplanet"/>. McGowan informe Tytle que l'histoire a été complétée par Tom Rowe, un auteur américain vivant à Paris, dont il paie personnellement les dépenses<ref name="Mouseplanet"/>.

À l'origine, il s'agit d'un projet en prises de vue de réelles en deux parties pour l'émission [[Le Monde merveilleux de Disney|Modèle:Langue]] sur National Broadcasting Company<ref name="Animated Characters 274"/>,<ref name="Mouse Under Glass p141">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Koenig, Mouse Under Glass, Modèle:P..</ref>. La première version du scénario écrite en 1962 par Tom McGowan et Tom Rowe s'étale sur 106 pages<ref name="Mouse Under Glass p141"/>. Les deux hommes sont ensuite rejoints par Harry Tytle pour une seconde version, les deux versions prévoyant Boris Karloff dans le rôle du majordome et Françoise Rosay pour l'infirmière en chef<ref name="Mouse Under Glass p141"/> (personnage ultérieurement abandonné). Tytle, qui avait déjà proposé que le film Les 101 Dalmatiens se déroule à Londres, suggère à nouveau le lieu du récit : Paris<ref name="Mouseplanet"/>. En Modèle:Date-, le trio envoie une version finalisée aux studios Disney en Californie pour validation<ref name="Mouseplanet"/>.

Le scénario initial a ainsi été écrit par Tom McGowan, Tom Rowe et Harry Tytle mais, à sa lecture, Walt Disney préfère qu'il soit revu pour en faire un long métrage d'animation<ref name="Animated Characters 274"/>,<ref name="Mouse Under Glass p141"/>. Wade Simpson indique que ce n'est pas Walt Disney en personne qui a rejeté le scénario mais un subalterne et c'est pour cette raison que McGowan va chercher à outrepasser ce refus<ref name="Mouseplanet"/>. Il rencontre Walt Disney à Londres, évoque son projet et dépose le script dans une enveloppe à son hôtel le Modèle:Langue<ref name="Mouseplanet"/>. À peine rentré chez lui, McGowan reçoit un appel de Walt Disney qui venait de lire le scénario et qui lui dit qu'il souhaite faire un film<ref name="Mouseplanet"/>. Walt Disney s'envole alors pour Lisbonne pour y retrouver Tytle, à qui il demande dans l'avion du retour d'acheter les droits de l'histoire puis de le produire comme un téléfilm et d'assigner McGowan à la réalisation<ref name="Mouseplanet"/>. Le Modèle:Date, Tytle et McGowan débutent six jours d'âpres négociations pour les droits du téléfilm, McGowan acceptant de conserver les droits sur les produits dérivés<ref name="Mouseplanet"/>. En Modèle:Date-, Tytle est hospitalisé à Londres et en profite pour revoir le scénario avec McGowan et Rowe qui est envoyé le Modèle:1er février en Californie avant le tournage à Paris<ref name="Mouseplanet"/>. C'est en Modèle:Date- que Tom Rowe signifie par écrit à Harry Tytle son mécontentement du traitement effectué par le studio et Walt Disney confie à Tytle la charge de répondre que les altérations, validées par Walt Disney lui-même, seront conservées<ref name="Mouseplanet"/>. McGowan essaye en vain de récupérer les droits<ref name="Mouseplanet"/>, avec la volonté de produire le film seul. En Modèle:Date-, Walt Disney demande une copie du script et, deux jours plus tard, Card Walker annonce que Les Aristochats sera le prochain long métrage d'animation du studio<ref name="Mouseplanet"/>. Le projet n'avance pas avant Modèle:Date-<ref name="Mouseplanet"/>, date à laquelle des réunions internes se mettent en place. Le Modèle:Date, Tytle évoque dans son journal personnel avoir travaillé sur des points comiques du scénario avec Walt Disney et qu'il avait proposé les frères Sherman pour la musique<ref name="Mouseplanet"/>. Alors que le projet a changé de mains, Walt Disney qualifie le travail de Rowe de Modèle:Citation

Reprise du projet à la mort de Walt Disney

Avec la production du Livre de la Jungle (1967) qui accapare Walt Disney, le projet est repoussé<ref name="Animated Characters 274"/>. Peu de temps avant son décès le Modèle:Date-, Walt Disney en étudie les storyboards dessinés par Ken Anderson et autorise la production<ref name="Art Of Disney 2nd ed p 126">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christopher Finch, The Art Of Walt Disney, Modèle:P..</ref>. Pour John Grant, la mort de Walt Disney relance la production<ref name="Animated Characters 274"/>, car l'absence d'autres projets pousse le studio à suivre en quelque sorte les dernières volontés du fondateur disparu. Anderson devient une fois de plus le directeur artistique d'une production Disney<ref name="Disney and Europe p252">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robin Allan, Walt Disney and Europe, Modèle:P..</ref>. Des éléments écrits par Rowe sont remplacés. Ainsi, une souris est ajoutée et le personnage de la bonne Elvira qui voulait tuer les chatons, interprété dans les versions d'essai par Elsa Lanchester, est supprimé<ref name="Mouseplanet"/>. Malgré les nombreux changements, Rowe tente toutefois un procès contre Disney en vertu des lois françaises mais la plainte est classée sans suite<ref name="Mouseplanet"/>.

Les Aristochats est également la dernière prestation de Bill Thompson, qui avait prêté sa voix à de nombreux personnages Disney depuis Alice au pays des merveilles (1951) ainsi qu'à Droopy. Il contient de nombreuses similarités avec Les 101 Dalmatiens (1961), comme les fourgons qui apparaissent dans les deux films et l'enlèvement d'animaux qui est au centre des deux trames<ref name="Disney Films 3rd ed p 260">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>. Christopher Finch ajoute que la romance entre Duchesse et O'Malley ressemble beaucoup à celle de Lady et du Clochard dans La Belle et le Clochard (1955)<ref name="Art Of Disney 2nd ed p 126"/>. À l'instar des 101 Dalmatiens et du Livre de la Jungle, cette œuvre doit beaucoup au travail sur la personnalité des personnages basée sur la voix des acteurs<ref name="Art Of Disney 2nd ed p 126"/>. Maltin indique que, comme Le Livre de la jungle, Les Aristochats utilise une palette de vedettes hollywoodiennes pour leur personnalité : Phil Harris est Thomas O'Malley, Eva Gabor est Duchesse<ref name="Disney Films 3rd ed p 262">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>.

Le studio essaye d'engager Louis Armstrong pour Scat Cat, un chat très jazzy conçu avec à l'esprit Satchmo, mais c'est Scatman Crothers qui donne sa voix<ref name="Disney Films 3rd ed p 262"/>. Wolfgang Reitherman indique dans les colonnes du Modèle:Langue<ref name="Animated Characters 274"/> que les personnages de Thomas O'Malley et Baloo dans Le Livre de la jungle tous deux interprétés par Phil Harris et basés sur sa personnalité, n'ont pas exactement le même modèle, O'Malley étant plutôt inspiré par Clark Gable alors que Baloo avait pour modèle initial Wallace Beery<ref name="Animated Characters 275"/>. Reitherman dit aussi qu'Eva Gabor est probablement la voix féminine la plus originale jamais utilisée dans un dessin animé<ref name="Animated Characters 274"/>. Lors de la préparation de la scène où O'Malley tombe dans la rivière, Harris a exécuté toutes les demandes des animateurs mais il a aussi proposé des modifications pour rendre la scène plus divertissante<ref name="Illusion of Life 298">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. Plus tard durant la production, Harris a demandé à ne faire qu'une seule prise pour l'enregistrement de sa voix au lieu de découper la scène comme habituellement et d'installer une baignoire pleine d'eau dans le studio<ref name="Illusion of Life 299">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. Il s'est ensuite assis dans la baignoire avec l'eau jusqu'au menton, un micro installé près de lui, et a demandé la diffusion de la scène<ref name="Illusion of Life 299"/>. Durant la prise, il plongeait la tête sous l'eau pour bien reproduire l'effet de noyade<ref name="Illusion of Life 299"/>.

La scène avec les deux chiens de ferme, Napoléon (Pat Buttram) et La Fayette (George Lindsey), qui s'en prennent aux voleurs, a tellement plu à la production que le scénario a été modifié pour que le majordome revienne dans la ferme, le prétexte étant l'oubli de son parapluie<ref name="Mouse Under Glass p141"/>. Les deux chiens font ainsi une seconde apparition<ref name="Illusion of Life 234">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. Alors qu'au début le film lui-même indique 1910 comme date et que la majorité des auteurs reprennent cette année, John Grant situe l'histoire dans les années 1930<ref name="Animated Characters 275"/>.

La production dura quatre ans<ref name="DisneyAtoZ p 33-34"/>,<ref name="Disney and Europe p252"/> et coûta, selon les souvenirs de Wolfgang Reitherman, environ 4 millions de dollars<ref name="DisneyAtoZ p 33-34"/>,<ref name="Nine Old Men p52">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Canemaker, Walt Disney's Nine Old Men and the Art of Animation, Modèle:P..</ref>. Il comprend plus de 325 000 dessins, 20 séquences principales pour 1 125 scènes séparées, et 900 décors<ref name="DisneyAtoZ p 33-34"/>,<ref name="Nine Old Men p52"/>. Il a été réalisé par 35 animateurs et plus de 200 autres artistes<ref name="DisneyAtoZ p 33-34"/>.

Musique

Compositions des frères Sherman

Les frères Sherman en 2002.
Les frères Sherman en 2002.

C'est la dernière participation des frères Sherman (Richard et Robert) à un long métrage d'animation Disney en raison d'une frustration vis-à-vis des choix pris par la direction après la mort de Walt Disney<ref name="Mouse Under Glass p141"/>. Pour le studio Disney, les frères Sherman achèvent à l'époque leur travail sur L'Apprentie sorcière (1971) et, sortant de leur retraite, ils composeront quelques chansons pour Les Aventures de Tigrou (2000)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pour Les Aristochats, les frères Sherman composent une longue liste de chansons mais seules deux et demie sont conservées<ref name="Mouse Under Glass p141"/> : Modèle:Langue (Les Aristocats), Modèle:Langue (Gammes et Arpèges) et Modèle:Langue (à moitié seulement). Cette dernière devait s'intituler Pourquoi (Modèle:Langue) avant d'être renommée temporairement Modèle:Langue et devait être la chanson de Madame Adelaïde Bonnefamille<ref name="Mouse Under Glass p142">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Koenig, Mouse Under Glass, Modèle:P..</ref>. Duchesse reprenait le même thème et c'est finalement cette seule reprise qui a été conservée<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. Une autre composition intitulée Le Jazz Hot devait être le pendant de Modèle:Langue (Être un homme comme vous) dans Le Livre de la jungle (1967) mais la production a préféré Modèle:Langue (Tout le monde veut devenir un cat) de Floyd Huddleston et Al Rinker<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. Une chanson devait être associée à un personnage non conservé, la partenaire criminelle du majordome, Elvira la femme de chambre<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. Le duo Edgar-Elvira avait une scène romantique durant laquelle il chantait Modèle:Langue<ref name="Mouse Under Glass p142"/>.

Les frères Sherman avaient aussi écrit une chanson pour Thomas O'Malley, Modèle:Langue, qui fut remplacée par Thomas O'Malley (Thomas O'Malley Cat) de Terry Gilkyson, avec un texte autobiographique<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. Également intitulée Modèle:Langue, la chanson fut reprise et incluse dans un album édité par Disneyland Records nommé Modèle:Langue et destiné à promouvoir le restaurant Modèle:Langue du parc Magic Kingdom de Walt Disney World Resort, espace sponsorisé par les producteurs de citron de Floride<ref name="Mouse Tracks 127">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P..</ref>. Les paroles de la chanson évoquent en effet un lieu ensoleillé, ce qui collait avec le thème du restaurant<ref name="Mouse Tracks 127"/>. La chanson Thomas O'Malley a été enregistrée sous deux versions : l'une assez simple et l'autre plus élaborée avec un orchestre de jazz au complet, mais c'est la première qui fut retenue pour le film<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. Le thème musical associé à O'Malley a été composé par Terry Gilkyson, déjà auteur du thème de Baloo dans Le Livre de la jungle<ref name="Disney Dossiers 62">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jeff Kurtti, Disney Dossiers : Files of Character from the Walt Disney Studios, Modèle:P..</ref>.

La traduction française des paroles est signée Christian Jollet<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui a travaillé sur les versions francophones de plusieurs productions Disney telles que Merlin l'Enchanteur (1963) et Robin des Bois (1973)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Participation de Maurice Chevalier

Maurice Chevalier en 1968
Maurice Chevalier en 1968.

En 1965-1966, Walt Disney propose au chanteur et acteur Maurice Chevalier de sortir de sa retraite cinématographique et de jouer le rôle du père Sylvain dans Rentrez chez vous, les singes ! (1967), ce que le Français accepte<ref name="Animated Characters 274"/>. Quand le studio Disney vient en 1969 demander à Maurice Chevalier, alors âgé de 80 ans, de chanter pour Les Aristochats, le chanteur accepte aussi, à la surprise de tout le monde<ref name="Animated Characters 274"/>. Selon John Grant, c'est Bill Anderson, producteur du studio<ref name="Animated Characters 274"/>, qui aurait demandé à Maurice Chevalier de participer au film, alors que, selon Jérémie Noyer, ce serait le réalisateur Wolfgang Reitherman<ref name="noyer">Modèle:Ouvrage.</ref>.

On peut aussi noter que les frères Sherman ont déjà rencontré Maurice Chevalier lorsque celui-ci a travaillé avec leur père Al Sherman en 1930 dans le film La Grande Mare, dans lequel il chante notamment Modèle:Langue<ref name="Walt's Time 156">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert B. Sherman, Walt's Time: From Before to Beyond, Modèle:P..</ref>. Le chanteur utilisait des chansons des frères Sherman dans ses spectacles, débutant souvent par la chanson Modèle:Langue de l'attraction Modèle:Langue et clôturant par Modèle:Langue<ref name="Walt's Time 156"/>. C'est en pensant à Maurice Chevalier que le duo d'auteurs-compositeurs a écrit le thème du film Les Aristochats<ref name="Walt's Time 156"/>. Ils ont enregistré une version de test interprétée par Dick Van Dyke et qui fut envoyée à Maurice Chevalier<ref name="Walt's Time 156"/>.

Maurice Chevalier accepte par amitié pour Walt Disney<ref name="noyer"/>,<ref name="vals 13">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce fut là sa dernière prestation car il meurt le Modèle:Date-. Au sujet de sa participation, Maurice Chevalier écrit, dans une lettre adressée à Bill Anderson<ref name="Walt's Time 157">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert B. Sherman, Walt's Time: From Before to Beyond, Modèle:P..</ref>, qu'il n'aurait Modèle:Citation<ref name="Animated Characters 274"/>. La version avec Maurice Chevalier n'est toutefois pas présente sur le disque sorti chez Disneyland Records<ref name="Animated Characters 274"/>.

Bande originale

Modèle:Infobox Musique (œuvre)

Le film ne compte que six chansons composées par les frères Sherman. Il comporte également des extraits de « La donna è mobile » (Rigoletto) de Giuseppe Verdi, de la suite orchestrale de Carmen de Georges Bizet et des chansons traditionnelles Modèle:Lien et Modèle:Lien.

En raison des multiples éditions, les autres bandes originales sont présentées dans la section sur les produits dérivés.

Les personnages

Les chats

Eva Gabor vers 1995.
Eva Gabor (ici vers 1995) inspire et double le personnage de Duchesse.
Fichier:Scatman Crothers - Southern Campus 1960 crop.jpg
Scatman Crothers (ici en 1960), interprète de Scat Cat.

Duchesse est la chatte de pedigree, mère de la portée de trois chatons de Madame Bonnefamille<ref name="Animated Characters 275"/>. Le caractère du personnage est basée sur Eva Gabor qui lui donne sa voix, une vraie lady selon Wolfgang Reitherman, et le personnage donne l'impression d'être parfaitement au courant de son statut aristocratique<ref name="Animated Characters 275"/>. Toutefois c'est Robie Lester, narratrice pour Disneyland Records depuis 1965<ref name="Mouse Tracks 95">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P..</ref>, qui assure le chant dans le film mais aussi le chant et les paroles pour la version narrée du disque<ref name="Mouse Tracks 96">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P..</ref>. Duchesse est de couleur blanche, élancée et féline, avec une queue touffue et un collier doré<ref name="Animated Characters 275"/>, toujours joliment apprêtée avec un visage élégant, comme son modèle<ref name="Animated Characters 276">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Eva Gabor lui donne en anglais une voix dont chaque mot commençant par le son W est prononcé comme un son V, ce que Grant associe à la prononciation européenne, si ce n'est française<ref name="Animated Characters 275"/>. Pour Thomas et Johnston, Eva Gabor offre aussi son charme et son élégance<ref name="Illusion of Life 204">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. Duchesse distille son éducation à ses trois chatons et cela fonctionne sauf peut-être pour Toulouse<ref name="Animated Characters 275"/>. Pour Grant, Duchesse est un exemple du triomphe répété par les animateurs de Disney, celui de parvenir à donner à un animal de dessin animé beaucoup de traits humains tout en conservant ceux essentiels de l'animal<ref name="Animated Characters 276"/>. Afin de mieux rendre compte des émotions des chats lors de la scène finale, les animateurs ont volontairement ignoré les règles de réalisme en faisant s'enrouler les queues de Thomas O'Malley et Duchesse ensemble, ce qui est anatomiquement impossible<ref name="Illusion of Life 495">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. L'émotion est renforcée par les expressions des chatons regardant la scène<ref name="Illusion of Life 495"/>.

O'Malley, de son nom complet Abraham de Lacy Giuseppe Casey Thomas O'Malley<ref name="DisneyAtoZ p 551"/>,<ref name="Animated Characters 276"/>, est le véritable héros du film, une sorte de Modèle:Citation qui sauve Duchesse puis, d'abord contre son gré, ses trois chatons<ref name="Animated Characters 276"/>. En français son nom a été traduit en Walter Giuseppe Désiré Thomas O'Malley. Dans le film, le personnage déclare toutefois s'appeler J. Thomas O'Malley ce qui semble être un hommage à J. Pat O'Malley, acteur régulier des productions Disney depuis la fin des années 1940<ref name="Animated Characters 276"/>. Le scénario permet l'évolution de O'Malley d'un chat de gouttière bon vivant et indépendant vers un père adoptif brave, aimant et protecteur<ref name="Animated Characters 276"/>. Grant liste trois faits de bravoure : l'arrêt du camion de lait en se jetant devant, le sauvetage de Marie emportée par la rivière et le combat contre Edgar<ref name="Animated Characters 276"/>. En termes de caractère et d'évolution, le personnage s'approche de Baloo dans Le Livre de la jungle, avec lequel il partage également un certain embonpoint et surtout la voix de Phil Harris dans la version originale<ref name="Animated Characters 276"/>, tout comme celle de Claude Bertrand dans la version française. Claude Bertrand assure non seulement les dialogues français mais aussi les chansons de O'Malley, ce qu'il n'avait pas fait avec Baloo ni avec Petit Jean dans Robin des Bois, dont les chansons étaient interprétées par Jean Stout.

Les trois chatons sont Marie, Toulouse et Berlioz<ref name="Animated Characters 278">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Les noms des deux chatons masculins rendent hommage à des artistes français, le peintre Henri de Toulouse-Lautrec et le compositeur Hector Berlioz<ref name="Disney Dossiers 62"/>, alors que le nom de leur sœur est une référence à Maria Callas<ref name="Réf-cachées">Modèle:Lien web.</ref>. Toulouse et Marie ont une personnalité assez prononcée tandis que, selon John Grant, Berlioz est plus Modèle:Citation, semblable aux chatons d'animation des autres studios et non de Disney<ref name="Animated Characters 278"/>. John Grant décrit Marie comme Modèle:Citation C'est la « fille à sa maman », toute blanche et avec un nœud rose dans les cheveux, mais dont la gentillesse est plutôt feinte, provoquant des chamailleries auxquelles elle se soustrait avant d'être punie<ref name="Animated Characters 278"/>. Toulouse est un chaton bagarreur qui ne craint rien ni personne, tentant même de se battre avec Thomas O'Malley<ref name="Animated Characters 278"/>. Ce chaton donne l'impression d'être un boxeur miniature maintenu à distance d'une seule patte par l'adulte lui faisant face<ref name="Animated Characters 278"/>. Ollie Johnston, responsable de l'animation des chatons, a réalisé de nombreuses esquisses d'après des films pour découvrir ce qui rend un chaton mignon et attirant<ref name="Illusion of Life 335">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>.

Scat Cat et son groupe de joyeux chats jazzies font partie des plus intéressants seconds rôles des films Disney mais seul le chef possède une identité<ref name="Animated Characters 277">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>. Scat Cat devait être interprété par Louis Armstrong mais le chanteur était souffrant et il est d'ailleurs mort peu après la sortie du film<ref name="Animated Characters 277"/>. Avec Armstrong et Chevalier chantant dans le même film, l'affiche aurait eu beaucoup d'effet mais c'est Scatman Crothers qui donne sa voix à Scat Cat, se l'appropriant avec superbe<ref name="Animated Characters 277"/>. Les quatre autres chats du groupe sont identifiés par leur accent, chinois, anglais, italien et russe<ref name="Animated Characters 278"/>. Pour ce groupe de jazz, les animateurs ont réussi, comme pour Duchesse, O'Malley ou les chatons, à conserver la part féline de ces musiciens<ref name="Animated Characters 277"/>. Collectivement, ils forment un personnage composite qui permet de conserver l'esprit de la musique jazz<ref name="Animated Characters 278"/>.

Autres animaux

Roquefort est une souris civilisée dont la voix originale est fournie par un habitué du studio Disney, Sterling Holloway<ref name="Animated Characters 276"/>, qui avait déjà prêté sa voix à la cigogne dans Dumbo (1941), à Fleur adulte dans Bambi (1942), au Chat de Chester dans Alice au pays des merveilles (1951) et Kaa dans Le Livre de la jungle (1967)<ref name="Disney Dossiers 79">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jeff Kurtti, Disney Dossiers : Files of Character from the Walt Disney Studios, Modèle:P..</ref>. Le personnage a été conçu comme un brave petit compagnon, charmant, débrouillard et loyal, ayant beaucoup d'amitié pour les chats de la maison de Madame Bonnefamille<ref name="Animated Characters 276"/>. Il bafouille quand il est inquiet<ref name="Animated Characters 276"/>. Frou-Frou est une vieille jument appartenant à Madame Bonnefamille dont la voix est celle de Nancy Kulp<ref name="Animated Characters 278"/>. Son rôle est d'obtenir la confiance d'Edgar après avoir enlevé les chats, le majordome prenant le cheval pour un âne (au sens figuré d'imbécile), mais aussi de le projeter dans les airs, la jument étant le seul animal du film qui est assez grand et fort pour le faire<ref name="Animated Characters 279">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Modèle:P..</ref>.

Deux oies blanches.
Deux oies blanches.

Amelia et Amélie (Abigail en anglais) Gabble sont deux oies, sœurs et vieilles filles à l'anglaise, dont les voix originales sont celles de Carole Shelley et Monica Evans<ref name="Animated Characters 278"/>. Leur comportement alterne entre retenue britannique presque glaciale, conseils des meilleures écoles et rires incontrôlés<ref name="Animated Characters 278"/>. Ollie Johnston, responsable de l'animation des oies, s'est basé sur des photographies pour ses esquisses et a essayé de leur donner un caractère vaniteux et frivole<ref name="Illusion of Life 342">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. Les animateurs avaient essayé de filmer deux oies dans la ferme d'un ami de l'un d'eux, parmi des poules et une dinde, mais le bruit continu de la caméra a fait fuir les oies et la plupart des volatiles<ref name="Illusion of Life 343">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. Les observations qu'ils ont faites dans cette ferme leur ont toutefois permis de reproduire la position des cous presque toujours entrelacés lorsque les oies marchent ensemble<ref name="Illusion of Life 343"/>. L'animation des oies avec leur long cou s'est vue simplifiée par le travail préalable sur le serpent Kaa du Livre de la jungle, aussi utilisé sur Triste Sire dans Robin des Bois (1973), les animateurs ayant envisagé différentes solutions pour pallier l'absence de bras et de visage détaillé<ref name="Illusion of Life 431">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, Modèle:P..</ref>. Les deux sœurs sont choquées de découvrir que Thomas O'Malley n'est pas le mari de Duchesse mais acceptent d'aider les chats à retourner à Paris, usant de la disposition en V des canards et oies migrateurs<ref name="Animated Characters 278"/>. Leur rôle dans le film est mineur mais elles apprennent à nager à O'Malley et permettent d'agrémenter le retour à Paris<ref name="Animated Characters 278"/>. Arrivées en ville, elles retrouvent leur oncle Waldo au "Petit Café, où l'oie est servie à la provençale marinée dans le vin blanc<ref name="Animated Characters 278"/>.

Les deux chiens de ferme Napoléon et Lafayette sont deux militaires dont l'idée obsessionnelle selon laquelle tout envahisseur doit être repoussé provoque un effet comique<ref name="Animated Characters 279"/>. Dans la version originale, leurs voix sont celles d'Américains campagnards mal éduqués afin de donner l'impression d'être des Français rustiques<ref name="Animated Characters 279"/>. Napoléon est le chef des deux chiens, agissant un peu comme le Colonel dans Les 101 Dalmatiens (1961)<ref name="Animated Characters 279"/>.

Comme pour les chatons Toulouse et Berlioz, les noms de certains personnages font référence à la France, où se déroule l'histoire : la souris tire son nom du fromage de Roquefort, la jument est nommée d'après un mot français faisant notamment référence à une [[Frou-frou (chanson)|chanson de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]], et les chiens prennent l'identité de deux militaires historiques connus des Anglo-Saxons, Napoléon Bonaparte et le Marquis de Lafayette.

Les humains

Madame Adélaïde Bonnefamille, dont le nom est orthographié « Bonfamille » en anglais, est une riche femme excentrique dont le rôle est assez mineur mais fondamental<ref name="Animated Characters 277"/>. Sa voix originale est celle de Hermione Baddeley, actrice réputée qui avait fourni selon Reitherman une interprétation formidable du rôle de la bonne dans Le Plus Heureux des milliardaires (1967)<ref name="Animated Characters 277"/>. Pour Grant, le personnage de Madame Bonnefamille reprend l'adage de « tel chien, tel maître » et ressemble donc par ses traits aristocratiques à Duchesse, un peu comme ce qui avait déjà été fait par les studios Disney dans Les 101 Dalmatiens (1961)<ref name="Animated Characters 277"/>.

Le majordome Edgar tient le rôle du méchant mais, selon Grant, son crime est d'être atteint par le péché de l'impatience<ref name="Animated Characters 277" />. C'est un méchant à l'anglaise, habillé d'une veste bordeaux et un pantalon gris-bleu<ref name="Animated Characters 277"/>. Sa voix originale est empruntée à Roddy Maude-Roxby qui, selon Reithermann, Modèle:Citation Maude-Roxby donne aussi sa voix au livreur, sans effet snob<ref name="Animated Characters 277"/>. Edgar désire recevoir immédiatement l'héritage de Modèle:Mme Bonnefamille et non attendre la mort des chats désignés comme héritiers<ref name="Animated Characters 277"/>. Grant remet en cause la pertinence du scénario car Edgar aurait pu patienter quelques années jusqu'à la mort des chats tandis que sa solution consistant à les éloigner n'empêcherait pas Madame Bonnefamille d'adopter une autre famille féline ni de changer une fois de plus son testament<ref name="Animated Characters 277"/>. Selon lui, la méchanceté d'Edgar se limite à endormir les chats avec un somnifère dans leur lait alors qu'il aurait pu mettre un poison mortel, donc il fait pâle figure face à Cruella d'Enfer dans Les 101 Dalmatiens<ref name="Animated Characters 277"/>.

Grant détaille deux autres humains : l'avocat Georges Hautecourt et le vendeur de lait<ref name="Animated Characters 279"/>. Hautecourt est décrit par Wolfgang Reitherman comme le plus vieil avocat du monde, avec des cheveux blancs de part et d'autre d'une tonsure et de larges sourcils, ce qui peut faire de lui le grand-père préféré de nombreux enfants<ref name="Animated Characters 279"/>. Le chauffeur du camion de lait est un Français à l'épaisse et large moustache qui, dans la version originale, ne prononce que deux mots en français, « Sapristi » et « Sacrebleu », parlant en anglais avec un accent français le reste du temps<ref name="Animated Characters 279"/>. Sa voix est celle de Peter Renaday, acteur ayant prêté sa voix à de nombreux personnages de Disney dont Mickey Mouse<ref name="Mouse Tracks 119">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P..</ref> ou le fantôme accueillant les visiteurs dans l'attraction Modèle:Langue<ref name="Mouse Tracks 120">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P..</ref>.

La plupart des humains ont été animés par Milt Kahl et John Lounsbery<ref name="Nine Old Men p257">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Canemaker, Walt Disney's Nine Old Men & The Art of Animation, Modèle:P..</ref>. En apprenant qu'il devait animer la scène finale entre Madame Bonnefamille et son avocat, Lounsbery déclara qu'il était Modèle:Citation<ref name="Nine Old Men p258">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Canemaker, Walt Disney's Nine Old Men & The Art of Animation, Modèle:P..</ref>.

Sortie et accueil

Fichier:Aristocats, figuren uit Disneyfilm in Bijenkorf te Amsterdam Henk van der Molen, Bestanddeelnr 925-1542.jpg
Promotion du film à Amsterdam en 1971, avec des costumes représentant deux personnages dont Scat Cat.

Pour les détails concernant l'accueil critique, voir la section « Analyse ». Le film Les Aristochats sort aux États-Unis pour la période de Noël 1970<ref name="Mouse Tracks 125">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tim Hollis and Greg Ehrbar, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Modèle:P..</ref>. Il est toutefois précédé dès l'été par la publication d'un album narré par Peter Renaday et Robie Lester dans la collection Modèle:Langue<ref name="Mouse Tracks 125"/> ainsi qu'une publication en bande dessinée hebdomadaire adapté par Frank Reilly avec de dessins de John Ushler publiée durant 17 semaines entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref>Modèle:CodeINDUCKS.</ref>. Une seconde version d'un seul tenant sur 31 pages a été publiée dès mars 1971 dans le numéro 30 du magazine Modèle:Langue avec des dessins d'Al Hubbard<ref>Modèle:CodeINDUCKS.</ref> et rééditée en 1973 dans le numéro 16 du magazine Modèle:Langue<ref>Modèle:CodeINDUCKS.</ref>,<ref name="Frozen in Ice p 62">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, Modèle:P..</ref>. La première du film a lieu le Modèle:Date<ref name="Mouseplanet"/>.

La sortie du film aux États-Unis est un succès et la sortie en Europe, plus particulièrement en France, dépasse les performances américaines<ref name="Disney Films 3rd ed p 262"/>. Il rapporte 10,1 millions de dollars aux États-Unis et 16 millions supplémentaires à l'international<ref name="Nine Old Men p52"/>,<ref name="Frozen in Ice p 73">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, Modèle:P..</ref> et permet au studio d'animation Disney d'affirmer sa prééminence<ref name="Disney Films 3rd ed p 262"/>. Selon John Grant, le succès est fulgurant mais de nombreuses critiques sont déçues par Modèle:Citation La plupart d'entre elles regrette que Les Aristochats soit une continuité des productions précédentes. En 1971, Gold Key Comics entament deux séries de comics issues de l'univers des Aristochats intituiée Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref name="Frozen in Ice p 80">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, Modèle:P..</ref>. Peu après la sortie du film, David Duff publie une biographie de la reine Victoria et du prince Albert, publiée en 1973, dans laquelle une erreur de typographie s'est insérée dans un titre de chapitre intitulé Modèle:Langue, erreur que la femme de l'auteur avait prise pour un trait d'esprit et n'avait donc pas corrigée<ref name="Animated Characters 275"/>.

Le film ressort en décembre 1980 puis en 1987 rapportant respectivement 18 et 17 millions de dollars supplémentaires<ref name="Frozen in Ice p 73"/>,<ref name="Frozen in Ice p 326">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, les studios Disney, au travers des DisneyToon Studios, commencent à produire une suite intitulée The Aristocats 2, pour une sortie prévue en DVD en 2007<ref name="Animationsource">Modèle:Lien web.</ref>, mais le projet est finalement abandonné entre fin 2005<ref name="Animationarchive">Modèle:Lien web.</ref> et début 2006<ref name="Animationsource"/>. Cette annulation est la conséquence de mesures économiques que les studios ont décidées pour faire face au coût plus élevé que prévu des productions en images de synthèse, notamment La Fée Clochette (2008)<ref name="Animationarchive"/>. Un projet de série télévisée, lui aussi abandonné, avait également été impulsé par Michael Eisner en 2003<ref name="Jim Hill"/>.

Disponible en VoD sur la chaîne Disney+, le film Les Aristochats est d'abord assorti en 2019 d'un avertissement qui stipule qu'il est "susceptible de contenir des représentations culturelles désuètes." En 2020, cet avertissement est modifié et déclare que le film "comprend des représentations négatives et/ou un mauvais traitement de personnes ou de cultures." Cet avertissement concerne la scène où le chat siamois Shun Gon joue du piano en utilisant des baguettes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Analyse

Les Aristochats fait partie des nombreux longs métrages d'animation de Disney utilisant des animaux domestiques comme base, l'un des deux principaux thèmes avec les contes de fées<ref name="Idea of Nature 79">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Whitley, The Idea of Nature in Disney Animation, Modèle:P..</ref>. Pour Leonard Maltin, cette nouvelle production est une surprise agréable pour ceux qui n'ont pas apprécié Le Livre de la jungle (1967), se référant à la longue analyse de Michael Barrier dans le magazine Funnyworld<ref name="Disney Films 3rd ed p 260"/>. Ken Anderson se souvient que Roy Disney souhaitait fermer le département animation du studio après Le Livre de la jungle mais aucun document interne n'a été émis en ce sens<ref name="Frozen in Ice p 73"/>. En revanche, pour Bob Thomas, le film n'a rien d'innovant tout comme Robin des Bois (1973) par rapport aux Aventures de Bernard et Bianca (1977)<ref name="Art of Animation p111">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bob Thomas, Disney's Art of Animation : From Mickey Mouse to Beauty and the Beast, Modèle:P..</ref>. Pour Robin Allan, Les Aristochats comme Robin des Bois sont le reflet de la torpeur qui gagne les studios Disney après la mort de leur fondateur<ref name="Disney and Europe p252"/>. Allan ajoute que, pour ces deux films, les meilleurs animateurs encore présents chez Disney n'ont pas réussi à montrer l'étendue de leur créativité, réutilisant au contraire des ressources précédemment produites<ref name="Disney and Europe p252"/> et se souvenant des préférences de Walt Disney plutôt que de prendre leurs propres décisions<ref name="Disney and Europe p252"/>. Frank Thomas indique qu'au début de la production des Aristochats, ils étaient fortement conscients de l'absence de Walt Disney pour les guider, leur montrer le chemin ou agiter les idées<ref name="Nine Old Men p203">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Canemaker, Walt Disney's Nine Old Men & The Art of Animation, Modèle:P..</ref>.

Utilisation d'une recette préexistante

Phil Harris en 1956
Phil Harris (ici en 1956), acteur régulier des productions Disney de l'époque.

Une des principales critiques concernant Les Aristochats concerne sa ressemblance, tant au niveau de la technique que du scénario et du choix des acteurs, avec les précédentes productions Disney. David Koenig écrit le film est une version féline de La Belle et le Clochard (1955) qui rencontre Les 101 Dalmatiens (1961), donc quelque chose de déjà vu<ref name="Mouse Under Glass p141"/>. John Grant évoque plusieurs critiques de l'époque qualifiant aussi le film de version féline des 101 Dalmatiens, le résultat Modèle:Citation Grant concède la critique au niveau technique<ref name="Animated Characters 274"/> et évoque une critique qui a surgi avec la sortie du film Le Livre de la jungle (1967), l'usage de la personnalité des acteurs pour créer celles des personnages animés<ref name="Animated Characters 274"/>. Selon Leonard Maltin, le problème concerne surtout Phil Harris interprétant Baloo dans Le Livre de la jungle puis qui reprend plus ou moins le même jeu d'acteur avec Thomas O'Malley dans Les Aristochats et avec Petit Jean dans Robin des Bois (1973)<ref name="Disney Films 3rd ed p 255">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Leonard Maltin, [[Référence:The Disney Films (Leonard Maltin)#3rd Edition|The Disney Films : Modèle:3rd Edition]], Modèle:P..</ref>. Il faut aussi rappeler que c'est le même compositeur, Terry Gilkyson, qui a écrit le thème musical de Baloo et celui de O'Malley<ref name="Disney Dossiers 62"/>. Pour Charles Salomon, Harris répète le même type de personnage<ref name="Disney That Never Was28">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Salomon, The Disney That Never Was, Modèle:P..</ref>. Pour Grant, c'est cette réutilisation d'une même formule, celle d'un personnage apprécié par le public pour Baloo puis pour O'Malley, qui a offensé les critiques<ref name="Animated Characters 276"/>. Grant interprète la scène où le chaton Toulouse cherche à se battre avec O'Malley comme un rappel de la scène entre Baloo et Mowgli dans Le Livre de la jungle, escarmouche donnant naissance à leur amitié<ref name="Animated Characters 278"/>. Pour Charles Salomon, ce point démontre que l'équipe Disney, sans la présence du créateur des studios, réutilise les formules qui ont fonctionné<ref name="Disney That Never Was26">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Salomon, The Disney That Never Was, Modèle:P..</ref>. Jay P. Telotte écrit pour sa part que Les Aristochats et Robin des bois font partie des projets réalisés avec peu d'efforts par les animateurs pendant 15 ans après la mort de Walt Disney<ref name="Mouse Machine p143">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jay P. Telotte, The Mouse Machine: Disney and Technology, Modèle:P..</ref>. Les animateurs Frank Thomas et Ollie Johnston précisent que ce film fait partie des longs métrages réalisés avant que les équipes de Disney soient profondément réduites par les départs en retraite<ref name="Disney Villain 147" />.

Les Aristochats comporte selon Maltin de nombreuses similarités avec Les 101 Dalmatiens mais également un certain charme et un humour qui aident à couvrir un scénario assez peu inspiré<ref name="Disney Films 3rd ed p 260"/>. Selon Michael Barrier, ces deux caractéristiques créent une atmosphère qui éloigne le film de son prédécesseur, évitant l'écueil de la simple copie<ref name="Disney Films 3rd ed p 260"/>. Koenig donne un avis plus nuancé : Modèle:Citation Pour Maltin, la pire insulte au film serait de le considérer peu marquant alors qu'il est délicatement réalisé et agréable ; sa trame, bien que superficielle, possède comme les personnages une certaine résonance<ref name="Disney Films 3rd ed p 262"/>. Affirmant que le film est très bon, John Grant note qu'il faut regarder chaque long métrage d'animation de Disney comme une entité unique sinon les critiques [issues] d'une comparaison sont hors de propos<ref name="Animated Characters 274"/>. Grant conclut que « ce n'est pas la faute des Aristochats si les 101 Dalmatiens sont un des meilleurs films d'animation de tous les temps<ref name="Animated Characters 274"/>. »

Rosina Lippi-Green indique, dans une étude des parlers anglophones dans les films d'animation Disney, que le personnage de Thomas O'Malley, avec un argot américain socialement marqué, et Duchesse, avec un anglais plus courant voire sophistiqué, sont des stéréotypes des amants potentiels du cinéma, le mâle romantique ayant souvent un accent différent, voire étranger<ref name="Academic discourse">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rosina Lippi-Green, Teaching Children How to Discriminate in Modèle:Ouvrage.</ref>. Le schéma est similaire dans La Belle et le Clochard (1955) avec Clochard et Lady<ref name="Academic discourse"/>.

Charles Salomon évoque une production de la fin des années 1970, intitulée Scruffy, dont le scénario, considéré comme trop proche de précédentes productions comme Les Aristochats, avait conduit à l'annulation de ce projet dirigé pendant deux ans par Ken Anderson<ref name="Disney That Never Was167">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Salomon, The Disney That Never Was, Modèle:P..</ref>. Le film racontait l'histoire d'un macaque berbère de Gibraltar durant la Seconde Guerre mondiale, avec un chef de macaque chantant, au caractère parfait pour Phil Harris étant similaire à Baloo dans Le Livre de la jungle, et une femelle macaque apprivoisée et choyée par ses maîtres, prénommée Amélia, qui se joignait à la bande de Scruffy et menaçait de dissoudre le groupe, ressort de scénario déjà présent dans La Belle et le Clochard (1955) et Les Aristochats<ref name="Disney That Never Was167"/>. Le couple formé par Scruffy et Amélia devait, après maintes péripéties avec un espion allemand et un général et son chien, devenir les parents adoptifs de jumeaux, ressort émotionnel présent dans Les 101 Dalmatiens (1961)<ref name="Disney That Never Was167"/>.

Pas de véritable méchant et des incohérences

Bob Thomas note une originalité concernant les chats : souvent cantonnés aux rôles de méchants dans les productions Disney, ils deviennent les héros dans Les Aristochats<ref name="Art of Animation p111"/>. En revanche, un des problèmes du film s'explique par le fait que le méchant majordome est presque agréable, un trait jamais rencontré chez les méchants de Disney<ref name="Mouse Under Glass p143"/>. David Koenig cite Dick Huemer qui a déclaré que Modèle:Citation<ref name="Mouse Under Glass p143"/>. Ollie Johnston et Frank Thomas précisent que la trame du film nécessitait un méchant mais que le majordome n'a rien d'extraordinaire<ref name="Disney Villain 147"/>. Johnston et Thomas se réjouissent toutefois que le succès du film ne dépende d'aucune relation victime-bourreau et que les autres personnages et autres événements fournissent la majeure partie du divertissement<ref name="Disney Villain 147"/>.

Koenig relève en outre quelques incohérences. L'une d'elles se produit après que Napoléon a déchiré l'arrière du pantalon du majordome sur sa moto<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. Celui-ci est à nouveau déchiré quelques secondes plus tard, alors que le domestique accidenté est accroché à un moulin, ce qui suggère que le vêtement a été rapiécé entre-temps<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. Une seconde incohérence consiste en l'apparition soudaine d'un cadenas sur le coffre dans lequel le majordome est enfermé<ref name="Mouse Under Glass p143"/>. Koenig note également des anachronismes comme la présence des deux chiens du vieux Sud américain à Paris, un groupe de jazz en 1910 alors que le phénomène débute après la Première Guerre mondiale, ou un chat hippie, style des années 1960<ref name="Mouse Under Glass p142"/>. La présence du jazz n'est toutefois pas une incohérence si on retient l'hypothèse de John Grant selon laquelle l'histoire se déroule dans les années 1930<ref name="Animated Characters 275"/>. Koenig évoque aussi parmi les anachronismes l'utilisation d'une « lampe Tiffany » qui provoque un jeu de lumière psychédélique, mais la société Tiffany & Co. a produit sa première lampe Peacock en 1905<ref>Modèle:Article.</ref>. Il existe d'autres erreurs comme le fait que, sur la malle dans laquelle Edgar termine enfermé, on lit « Tombouctou, Afrique-Équatoriale française » alors que cette ville, aujourd'hui malienne, était à l'époque en Afrique-Occidentale française. Mark Arnold ajoute qu'il est étrange que Richard Sherman évoque principalement dans les bonus du DVD les chansons coupées au montage final<ref name="Frozen in Ice p 73"/>.

Impact du film dans le contexte des relations franco-américaines

Les Aristochats a été un succès aux États-Unis comme en France, lieu où se déroule l'action. Or, la sortie du film en 1970 survient durant une période de réchauffement des relations franco-américaines. Durant les années 1960, la politique du général de Gaulle a visé à renforcer l'indépendance de la France, au besoin en s'opposant aux États-Unis, comme lors de la sortie du commandement intégré de l'OTAN ou lors de la fermeture, en 1966, des bases américaines situées dans l'hexagone<ref name="Ratatouille">Modèle:Article.</ref>. Cependant, Georges Pompidou, successeur de Charles de Gaulle en 1969, s'efforce d'adoucir les relations entre les deux pays<ref name="Ratatouille"/>. Pour Ramón Llanas, du journal espagnol La Vanguardia, le film Les Aristochats est un élément de conciliation destiné aux jeunes Américains qui découvrent ainsi Paris et les beautés de la France, logique reprise en 2007 avec Ratatouille, coproduit par Disney et Pixar et également sorti dans une période de réchauffement des relations franco-américaines<ref name="Ratatouille"/>. Ainsi, Llanas affirme que Les Aristochats Modèle:Citation<ref name="Ratatouille"/>.

Adaptations et réutilisations

Comme pour beaucoup de productions Disney, de nombreux produits dérivés ont vu le jour, notamment sous forme d'images Panini et de figurines Esso ou Kinder. Une suite devant sortir directement en vidéo a été évoquée en 2007 mais rapidement annulée<ref name="Frozen in Ice p 74">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Arnold, Frozen in Ice : The Story of Walt Disney Productions, 1966-1985, Modèle:P..</ref>.

En 2022, Walt Disney Pictures annonce une adaptation en prise de vues réelles des Aristochats<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Livres

Les livres reprenant l'histoire du film de manière plus ou moins complète, et adaptés à diverses tranches d'âge, sont très nombreux et regroupés selon des collections. Une recherche effectuée en 2013 dans un catalogue marchand français donne les résultats suivants :

Exploitation de la musique

La musique du film a été éditée aux États-Unis sous plusieurs versions.

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En 2013, la version française de Tout le monde veut devenir un cat a été reprise par Thomas Dutronc et Laura Smet sur une compilation intitulée We Love Disney<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'année suivante, l'album We Love Disney 2 a proposé trois reprises de la bande originale des Aristochats : Les Aristocats par Olivia Ruiz, Thomas O'Malley par Renan Luce et Gammes et Arpèges par Arielle Dombasle. En 2015, sur la version américaine de l'album We Love Disney, Ev'rybody Wants to Be a Cat est repris par Charles Perry.

En France, le film fut décliné en plusieurs adaptations comme des livres-disques dont un est narré par Louis de Funès<ref>Modèle:Livret album.</ref>, mais aussi par Anny Duperey en 1982<ref>Les Aristochats.</ref>, par Jacques Martin en 1982<ref>Les Aristochats.</ref> ou Douchka en 1988<ref>Les Aristochats.</ref>.

Reprise de l'animation et des acteurs

Durant les années 1970 et 1980, les productions Disney réutilisent des portions d'animations et les acteurs pour de nouvelles productions. C'est le cas pour Les Aristochats. La façon dont O'Malley et Duchesse dansent lors du concert des cats est reprise pour Robin et Belle Marianne dans Robin des Bois<ref name="Mouse Under Glass p151">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Koenig, Mouse Under Glass, Modèle:P..</ref>,<ref>Comparaison d'extraits : Modèle:Lien web.</ref>. En outre, dans la même scène de Robin des bois, le chat flûtiste et le lapin batteur ont des ressemblances avec Scat Cat et le chat siamois des Aristochats<ref name="Réf-cachées"/>.

Eva Gabor qui prête sa voix à Duchesse, prête aussi sa voix à Bianca dans Les Aventures de Bernard et Bianca (1977), donnant de la compassion et un ton déterminé<ref name="Illusion of Life 204"/>. De même Michèle André qui prête sa voix à Duchesse dans la version française du film, prête sa voix à Belle Marianne dans la version française de Robin des Bois (1973). Selon John Grant, la souris Roquefort apporte les prémices du personnage de Basil dans Basil, détective privé (1986)<ref name="Animated Characters 277"/>.

Titre en différentes langues

La plupart des traductions reproduisent le mot-valise du titre original mais certaines langues ont utilisé un titre différent.

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Notes et références

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Notes

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Références

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Annexes

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Bibliographie

Liens externes

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