Micheline Ostermeyer

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Modèle:Infobox Athlète

Micheline Ostermeyer, épouse Ghazarian, née le Modèle:Date à Rang-du-Fliers (Pas-de-Calais) et morte le Modèle:Date à Bois-Guillaume (Seine-Maritime), est une athlète et une pianiste française.

Lors des Jeux olympiques de 1948, à Londres, elle remporte deux médailles d'or et une de bronze. Elle a aussi été médaillée à trois reprises lors des championnats d'Europe d'athlétisme et a remporté douze titres de championne de France dans six disciplines différentes.

Biographie

Enfance et formation

Fichier:Micheline Ostermeyer croquée par G. de Ferrier en 1947.jpg
Micheline Ostermeyer croquée par G. de Ferrier en 1947.

Micheline Ostermeyer, née le Modèle:Date- à Rang-du-Fliers, est la fille de Henri Ostermeyer qui occupe plusieurs fonctions, directeur d'un centre d'Orphelins au Touquet, professeur puis ingénieur à la Société des Potasses d'Alsace. Sa mère, Odette, est professeur de piano et son grand-père maternel, Lucien Laroche, est le fondateur du conservatoire de VannesModèle:Sfn.

Micheline Ostermeyer hérite de son côté paternel, adepte de gymnastique suédoise, son goût du sport, avec notamment l'opposition avec les garçons de son âgeModèle:Sfn. De son côté maternel, elle hérite de la passion du piano, que sa mère commence à faire pratiquer dès l'âge de quatre ans, et que son grand-père la fait se produire en public à l'âge de huit ansModèle:Sfn.

Elle passe sa jeunesse en Tunisie où sa famille s'installe en 1929, alors protectorat françaisModèle:Sfn, où elle apprend le piano. Vu ses capacités, elle revient en France et entre au Conservatoire avec l'aide de Lazare-Lévy.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle retourne en Tunisie où, grâce à son père, elle découvre le sport, pratiquant le basket-ball et l'athlétisme. Dès la fin de la guerre, elle revient à Paris, obtenant le premier prix de piano au Conservatoire le Modèle:Date-Modèle:Sfn (« Je consacre cinq heures par jour au piano et cinq heures par… semaine au sport ! »)<ref> Modèle:Lien web.</ref> et devient concertiste.

Carrière sportive

Fichier:Micheline Ostermeyer championne olympique au lancer du disque à Londres en 1948.jpg
Micheline Ostermeyer aux JO de 1948.

Ostermeyer, vivant alors à Tunis, qui vient d'obtenir son baccalauréat en Modèle:Date-, dispute les championnats du Tunisie où elle remporte le Modèle:Unité, les concours de saut en longueur et saut en hauteur, les lancers du disque et du poidsModèle:Sfn. À son retour de Tunis elle se rend à la Fédération française d'athlétisme où, malgré les sourires devant ses récits de ses performances, notamment de sa pratique combinée du lancer du poids et du saut en longueurModèle:Sfn, elle obtient la possibilité d'intégrer un groupe d'entraînement au stade des vallées. En 1946, elle dispute les championnats de France à Bordeaux où elle remporte les titres du saut en hauteur et du poids, établissant un record de France dans cette disciplineModèle:Sfn. Elle participe aux championnats d'Europe d'Oslo où les concours du poids et du saut en longueur se déroulent en même temps. Cinquième avec Modèle:Unité du saut en hauteur remporté par sa compatriote Anne-Marie Colchen avec Modèle:Unité, elle remporte la médaille d'argent du poids avec Modèle:Unité, derrière la Soviétique Tatyana Sevryukova.

Elle participe aux Championnats du monde universitaires de 1947 (médaille d'or en saut en hauteur et en lancer du poids) et aux Jeux de Londres en 1948 où elle remporte deux titres olympiques au lancer du poids et au lancer du disque, et une médaille de bronze au saut en hauteur, tout en donnant un concert le soir de sa victoire au lancer du poids<ref>88 notes pour piano solo, Jean-Pierre Thiollet, Neva Editions, 2015, p. 90. Modèle:ISBN.</ref>. Elle est la première athlète multiple championne olympique, mais a été dépassée par la suite par les quatre titres de Fanny Blankers-Koen.

Au disque, discipline qu'elle découvre seulement trois semaines avant les Jeux, elle progresse d'un mètre à chaque essai, pour terminer avec un lancer à Modèle:Unité pour devancer au dernier essai l'Italienne Edera Cordiale qui menait le concours et la Française Jacqueline MazéasModèle:Sfn. Cinq jours plus tard, elle dispute le lancer du poids, discipline où elle détient la deuxième performance mondiale de l'année derrière Tatyana Sevryukova, absente du fait de la non affiliation de son pays au CIO. Dès son premier essai, elle lance le poids à Modèle:UnitéModèle:Sfn. Elle devance l'Italienne Amelia Piccinini qui réalise Modèle:Unité. Malgré plusieurs essais autour de Modèle:Unité, Ostermeyer ne bat pas sa performance initiale mais remporte son deuxième titre olympique. Le saut en hauteur est la dernière épreuve d'athlétisme des Jeux. En franchissant Modèle:Unité, un nouveau record de France, elle figure parmi les trois dernières concurrentes du concours. Elle échoue à Modèle:Unité et remporte la médaille de bronze, derrière l'Américaine Alice Coachman, championne olympique, et la Britannique Dorothy Tyler, toutes deux franchissant Modèle:UnitéModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Athlète complète, elle remporte douze titres de championne de France dans six disciplines différentes, que ce soit dans des courses, lancers ou sauts (Modèle:Unité, Modèle:Unité, haies, Modèle:Unité, hauteur, poids, disque et pentathlon) et elle bat dix-neuf records de France (un au Modèle:Unité haies, un en hauteur, dix au poids, quatre au disque et trois au pentathlon).

Elle remporte deux nouvelles médailles de bronze aux championnats d'Europe de Bruxelles (Modèle:Unité haies et lancer du poids) en 1950, après ses médailles d'argent sur Modèle:Unité et au poids gagnées en 1946.

Des blessures perturbent sa carrière. D'abord au plateau tibial, blessure occasionnée lors des championnats de France de pentathlon, en Modèle:Date-, blessure qui l'a conduite à déclarer forfait lors des épreuves du pentathlon et du saut en hauteur des championnats d'Europe de BruxellesModèle:Sfn. En Modèle:Date-, elle se fait un claquage à la cuisse gauche dans une compétition à ParisModèle:Sfn. Elle participe toutefois au concours de poids le mois suivant au Mans. En juillet, lors des championnats de France à Colombes, elle est devancée par Paulette Veste. Elle dispute encore un France-Italie à Gênes. Un médecin découvre une déformation de la colonne vertébraleModèle:Sfn. Elle doit alors arrêter la compétition sportive. Elle ne compte seulement neuf sélections en équipe de France A de 1946 à 1951 (elle sera également licenciée au Stade français en fin de carrière).

Alors qu'elle vit au Liban où elle s'est mariée à Beyrouth en Modèle:Date-, elle remporte avec le club de la Société sportive arménienne le titre de championne d'Afrique du Nord et du Liban en basket-ball en 1953. Elle évolue au poste de pivotModèle:Sfn.

Carrière musicale

Ostermeyer effectue son premier concert à Tunis le Modèle:Date-, à l'âge de douze ansModèle:Sfn. Après l'obtention du premier prix de piano au Conservatoire le Modèle:Date-Modèle:Sfn, elle prépare en 1947 le concours international de piano de Genève, où elle se classe quatrième parmi Modèle:UnitéModèle:Sfn. Elle mène alors la musique et l'athlétisme en parallèle. Son problème de colonne vertébrale, qui la contraint à porter de nombreux mois un corset, ne l'empêche pas de continuer son « métier de concertiste, sa vraie vie »Modèle:Sfn. Au retour du Liban, en 1954, dans l'attente de la naturalisation de son mari, ce qui retarde ses études et ses possibilités de carrière, elle doit subvenir aux ressources de sa famille en enchainant les concertsModèle:Sfn. Pour avoir un salaire fixe, elle prend un rôle de professeur de solfège au conservatoire de Lorient, poste qu'elle occupe pendant huit ansModèle:Sfn. Après la mort de son mari en 1965 d'un cancer du pancréas, elle part enseigner au conservatoire de Saint-Germain-en-Laye où elle enseigne pendant douze ansModèle:Sfn. Elle y formera plusieurs élèves professionnels dont Jean-Christophe Marchand, Elisabeth Méric et Hélène Berger <ref>Modèle:Lien web</ref>

Elle passe les dernières années de sa vie à Grémonville (Seine-Maritime) et reprend son activité de concertiste en soliste, à deux pianos avec son ancienne élève Hélène Berger <ref>Modèle:Lien web</ref> et François-René Duchable <ref>Modèle:Article</ref>

André Halphen l'a décrite au printemps 2003 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle était la petite cousine de la journaliste québécoise Jocelyne Cazin, née à Vire dans le Calvados en 1950.

Palmarès

International

Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Performance
1946 Championnats d'Europe Oslo Modèle:2e Lancer du poids Modèle:Unité
Modèle:5e Saut en hauteur Modèle:Unité
1948 Jeux olympiques Londres Modèle:1re Lancer du poids Modèle:Unité
Modèle:1re Lancer du disque Modèle:Unité
Modèle:3e Saut en hauteur Modèle:Unité
1950 Championnats d'Europe Bruxelles Modèle:3e 80 m haies 11 s 7
Modèle:3e Lancer du poids Modèle:Unité
Modèle:4e Lancer du disque Modèle:Unité

National

Records de France

Distinctions

Fichier:Lorient - allée Micheline Ostermeyer - plaque de rue.jpg
Plaque de l'allée Micheline Ostermeyer à Lorient.

Micheline Ostermeyer est nommée chevalière de la Légion d'honneur, tardivement en 1992, grâce à l'intervention de Nelson Paillou (alors président du Comité national olympique français) pour réparer cet oubliModèle:Sfn. Elle fait ensuite partie de la promotion 1994 des gloires du sport.

En 1948, elle reçoit le prix Guy Wildenstein de l'Académie des sports.

Hommages

Elle est immortalisée dans le geste du lancer du disque dans une statue de bronze de Jacques Gestalder érigée à l'INSEP.

  • Une rue ou une place porte son nom à côté du stade de France à Saint-Denis, à Yvetot (Seine-Maritime), à Grémonville (Seine-Maritime), à Buxerolles (Vienne), dans la banlieue de Poitiers ainsi qu'à Lorient (Morbihan) où elle fut durant de nombreuses années enseignante de piano à l’École nationale de musique de Lorient<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le complexe sportif de la ville de Rang-du-Fliers (sa ville de naissance) porte son nom
  • Le complexe sportif de la ville de Pierrelaye porte son nom.
  • Le complexe sportif de la ville de Petit-Couronne dans la Seine-Maritime porte son nom.
  • Le complexe sportif de la ville de Cléon dans la Seine-Maritime porte son nom.
  • Le Gymnase du lycée Jules-Guesde de Montpellier porte son nom.
  • Le nouveau gymnase de la ZAC Pajol- 22 ter rue Pajol, à Paris (Modèle:18e) et le gymnase du lycée Paul-Robert de la ville des Lilas en Seine-Saint-Denis portent son nom. Inauguré en 1996, il est l’œuvre de l'architecte français Roger Taillibert qui a également bâti le lycée.
  • Le stade d'athlétisme de l'ACPO, à Ocquerre, porte son nom depuis Modèle:Date-.
  • La salle polyvalente de Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Maritime) porte son nom.
  • Un mail paysager porte son nom entre le quartier République et le quai de Rohan à Lorient.

Plusieurs villes honorent le nom de cette sportive musicienne notamment en lui consacrant leur gymnase : Villeneuve-Tolosane, Houilles, Mitry-Mory, Vénissieux, les Lilas.

Trophée Micheline Ostermeyer

Trois ans après sa mort, en 2004, est créé le trophée Micheline Ostermeyer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est attribué chaque année par l'association Club INSEP Alumni à un sportif ou une sportive de haut niveau dont le parcours, comme celui de Micheline Ostermeyer, s'inscrit dans une double réussite sportive et autre. Le trophée est une petite réplique de la statue de bronze sculptée par Jacques Gestalder, représentant Micheline lançant le disque, et érigée en bordure du stade d'athlétisme Gilbert-Omnès de l'INSEP.

Liste des lauréats

2004 : Michel Jazy (athlète)
2005 : Yannick Noah (tennisman)
2006 : Isabelle Autissier (navigatrice)
2007 : Annie Famose (skieuse)
2008 : Alain Calmat (patineur artistique)
2009 : Stéphan Caron (nageur)
2010 : Jean-Claude Brondani (judoka)
2011 : Jean-Christophe Rolland (rameur)
2012 : Christine Janin (alpiniste)
2013 : Serge Blanco (rugbyman)
2014 : Brice Guyart (escrimeur)
2015 : Marie-Claire Restoux (judoka)
2016 : Stéphane Houdet (tennisman en fauteuil roulant)
2017 : Nicolas Hénard (navigateur)
2018 : Frédérique Jossinet (judoka)
2019 : Bruno Marie-Rose (athlète)
2021 : Valérie Barloix-Leroux (escrimeuse)
2022 : Stéphanie Gicquel (athlète)

Notes et références

<references />

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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