Michel Jazy

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Athlète

Michel Jazy (né le Modèle:Date de naissance à Oignies) est un athlète français, de Modèle:Unité pour Modèle:Unité, licencié tout d'abord au CO Billancourt puis au CA Montreuil de 1956 à 1968, spécialiste du demi-fond. Il a amélioré Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité, sur des distances variant du 800 au [[5 000 mètres|Modèle:Unité]] mais il est aussi célèbre pour sa longue rivalité avec Michel Bernard, bien que ce dernier ait aidé Jazy à battre certains records du monde et soit à l'origine de la médaille d'argent de Jazy lors des Jeux olympiques de Rome en 1960. Outre cette médaille, Jazy remporte deux titres européens, à Belgrade en 1962 sur [[1 500 mètres (athlétisme)|Modèle:Unité]] puis à Budapest en 1966 sur Modèle:Unité.

Michel Jazy a marqué le sport français des années 1960, et ses tentatives de record du monde eurent même droit à des retransmissions télévisées. Sa rivalité avec Michel Bernard éteinte, Jazy se trouva un nouveau rival, après une déception aux Jeux de Tokyo, en la personne de Ron Clarke et l'émulation qui naquit de cette rivalité lui permit de battre quatre records du monde, cinq d'Europe et neuf de France durant le seul mois de Modèle:Date-.


Biographie

Jeunesse

Michel Jazy nait le Modèle:Date à Oignies, de parents polonais<ref group="Note">Ses origines polonaises expliquent la variante Michal employée alors qu'il était enfant et sa naturalisation tardive.</ref>. Son grand-père, ouvrier agricole, fuit la Pologne dévastée après la Première Guerre mondiale, et, suivant les rumeurs d'embauche dans les mines du nord de la France, il part et s'installe à Oignies avec sa femme et sa fille, près de la [[Fosse n° 1 des mines d'Ostricourt|fosse Modèle:N°1 des mines d'Ostricourt]] dans laquelle il travaille par la suite<ref group="B" name="chap2">Modèle:Harvsp.</ref>. Peu après la naissance de Michel, sa mère doit aller travailler dans une brasserie lilloise à Modèle:Unité ; son père, mineur, n'est pas disponible non plus pour l'élever et la tâche incombe alors à sa grand-mère, Baboucha<ref group="B" name="chap2" />. Il s'oppose souvent à son instituteur, qui le frappe en réponse, et les marques laissées par les coups forment des zébrures — il est ainsi surnommé le Modèle:Citation par ses amis ; par ailleurs, Michel Jazy joue beaucoup au football et est toujours dans les derniers à quitter le terrain<ref group="B" name="chap2" />.

Pendant toute son enfance, Michel Jazy a une très bonne santé ; il court pieds nus ; comme il n'use pas ses souliers, sa grand-mère lui permet de jouer tant qu'il le veut<ref group="B" name="chap2" />. Il rate même parfois le déjeuner ou le dîner pour jouer au football, mais en 1946, peu après la Seconde Guerre mondiale, il découvre la course à pied à travers une course organisée pour la ducasse<ref group="B" name="chap2" />. N'ayant que dix ans, on lui interdit de participer, mais il parvient néanmoins à prendre le départ avec la petite centaine de concurrents adultes tout en gardant ses sabots de bois, qu'il enlève Modèle:Unité plus loin ; il termine Modèle:28e de la course et remporte les 5 francs donnés en guise de récompense pour la participation<ref group="B" name="chap2" />. Il vomit plusieurs fois ensuite, puis utilise son argent pour faire un tour aux auto-tamponneuses. À cette époque, il trouve que la Modèle:Citation et préfère le football, considérant comme des Modèle:Citation, bien qu'il n'envisage pas une carrière footballistique.

À douze ans, Michel Jazy perd son père, tué par la silicose ; c'est à cette époque qu'il prend la résolution de ne pas devenir mineur, malgré ses résultats scolaires décevants<ref group="B" name="chap2" />. Sa mère est entre-temps partie travailler à Paris, et Michel n'entretient plus qu'une relation épistolaire avec elle<ref group="B" name="chap2" />. Il continue la pratique du football auquel il consacre la quasi-totalité de son temps libre mais reste mauvais à l'école, toujours battu par son instituteur<ref group="B" name="chap2" />. Ses relations avec son instituteur sont telles que ce dernier refuse de lui permettre de se présenter à son certificat d'études primaires. Vexé mais toutefois inscrit, Michel Jazy décide à trois semaines de l'épreuve de travailler à l'insu des autres, sacrifiant ainsi quelques matchs ; faute de temps, il ne révise qu'un gros tiers du programme<ref group="B" name="chap2" />. La chance lui sourit cependant et il est reçu dans les premiers, ravissant ses grands-parents qui, en retour, le laissèrent vivre à sa guise, quitte à jouer six heures au football par jour<ref group="B" name="chap2" />. À Paris, sa mère, remariée depuis peu, lui demande de venir habiter avec elle parce qu'elle a trouvé un logement adapté et qu'elle aimerait le faire travailler<ref group="B" name="chap2" />.

Débuts en athlétisme

Une fois à Paris, Michel Jazy, qui vit rue Rodier, découvre la vie de la ville qu'il Modèle:Citation et de ses habitants Modèle:Citation ; moqué pour son accent du Nord alors qu'il considère l'accent parisien comme étant lui aussi particulier, Michel Jazy regrette rapidement Oignies<ref group="B" name="chap3">Modèle:Harvsp.</ref>. Il achète très vite un ballon et rejoint un groupe de jeunes Parisiens eux aussi footballeurs dans un patronage de la Fédération sportive de France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, l'Association sportive du centre de Paris, fondé en 1942 par l'abbé Dumail et Robert Pringarbe<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Deux mois après son arrivée, Michel Jazy commence à travailler dans une imprimerie, après des recherches de sa mère, notamment auprès de L'Équipe ; un an plus tard, il est embauché comme groom-liftier<ref group="B" name="chap3" />. Il ressent à cette époque un besoin très fort de se dépenser, et par exemple, il monte la butte du Sacré-Cœur à pied, alors que ses amis prennent le funiculaire<ref group="B" name="chap3" />. C'est alors qu'un de ses amis, Gérard Marzin, décide de faire faire au groupe de la course à pied un dimanche matin pour le Modèle:Citation à Meudon ; finalement, les désistements sont légion et seul Michel Jazy vient à la course. Le terrain étant boueux, Marzin lui donne des pointes<ref group="B" name="chap3" />. Jazy remporte finalement cette course de qualification, et la finale le dimanche suivant<ref group="B" name="chap3" />. Le journal Paris-Presse consacre un article à cette victoire, et cela décide Jazy à s'inscrire au club de Marzin, le Club olympique de Billancourt<ref group="B" name="chap3" />.

Jazy change de travail, et retourne dans une imprimerie comme typographe. Au CO Billancourt, il découvre René Frassinelli qui devient son entraîneur<ref group="B" name="chap3" />. En 1953, alors qu'il a dix-sept ans, Jazy remporte le titre de champion d'Île-de-France cadet de cross-country, ce qui le qualifie pour le championnat de France. Sa passion pour l'athlétisme est alors si forte que sa seconde place derrière le Marocain Lahcen Benaissa<ref group="Note">En 1953, le Maroc est alors encore un protectorat français et à ce titre, les Marocains sont considérés comme Français et peuvent participer aux championnats de France</ref>,<ref group="A" name="chap3">Modèle:Harvsp.</ref> le déçoit. Cette défaite écorne la fierté de Jazy qui veut tout arrêter, mais grâce à Frassinelli, qui convainc sa mère que l'athlétisme est un bon sport, il continue tout de même<ref group="B" name="chap3" />. Il s'entraîne alors deux fois par semaine, et conclut son année par un titre de champion de France cadet du 1 000 mètres en Modèle:Heure<ref group="B" name="chap3" />. Ce titre est néanmoins considéré comme Modèle:Citation parce que Jazy n'est toujours pas naturalisé français, sa mère attendant d’avoir un peu d'argent et craignant par la même occasion la conscription, bien que tentée par le bataillon de Joinville<ref group="B" name="chap3" />.

1954 - 1956 : Un junior au sommet

Fichier:Fotothek df roe-neg 0006305 004 Emil Zátopek.jpg
Michel Jazy rencontre Emil Zátopek, ici en 1951, grâce à son mentor Alain Mimoun.

En 1955, Jazy remporte son premier titre de champion de France junior sur Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Malgré son âge, il participe aux championnats de France séniors sur [[1 500 mètres (athlétisme)|Modèle:Unité]], mais est éliminé par Michel Bernard, qu'il rencontre pour la première fois, dès les séries<ref group="B" name="chap6">Modèle:Harvsp.</ref>.

Lors des championnats de France de 1956, Michel Jazy accroche son premier titre, à seulement vingt ans, sur [[1 500 mètres (athlétisme)|Modèle:Unité]] avec un temps de Modèle:Heure, devançant Michel Bernard pour la première fois de sa carrière ; au moment de sa retraite, il déclare que cette course était la dixième plus belle qu'il ait jamais courue<ref group="A" name="chap18">Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, il considère que sa sélection qui en résulte est imméritée et que Bernard aurait été un meilleur choix<ref group="B" name="chap4">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Jeux olympiques de 1956 se déroulent à Melbourne fin novembre-début décembre<ref name="Melbourne56">Modèle:Lien web.</ref>. Durant le voyage, Alain Mimoun le Modèle:Citation et lui donne des conseils de toute sorte, de la manière de choisir ses pointes à celle d'entretenir sa dentition<ref group="B" name="chap4" />. Mimoun s'entraîne également avec Jazy, ce qui permet à ce dernier de rencontrer Volodymyr Kuts, Emil Zátopek, Gordon Pirie ou encore Stanislav Jungwirth<ref group="B" name="chap4" />. Le Modèle:Date- à Modèle:Heure a lieu la première série du [[Athlétisme aux Jeux olympiques de 1956 - 1 500 m hommes|Modèle:Unité hommes]] à laquelle participe Jazy ainsi que Jungwirth, István Rózsavölgyi et le champion olympique en titre, Joseph Barthel ; alors que seuls les quatre premiers sont qualifiés en finale, Jazy termine septième en Modèle:Heure<ref group="B" name="chap4" /> ou Modèle:Heure<ref name="Melbourne56" />, selon les sources. Il voit ensuite Mimoun remporter le marathon des Jeux malgré ses trente-six ans<ref group="B" name="chap4" />. Jazy participe aussi à un canular fait à la presse française, canular prétendant que Maurice Sillon aurait sauté Modèle:Unité à l'entraînement, soit autant que le record du monde du saut en hauteur<ref group="B" name="chap4" />.

1957 - 1960 : Premiers records, deuxièmes Jeux

Fichier:Michel Jazy (1960, JO).jpg
Michel Jazy vice-champion olympique sur 1 500m, en 1960 à Rome.

[[Fichier:Herb_Elliott_after_PSA_Aths_1954.jpg|thumb|upright|Herb Elliott, ici porté au triomphe en 1964, est encore en 1960 le maître incontesté du [[1 500 mètres (athlétisme)|Modèle:Unité]].]] En août 1958, Jazy participe aux championnats d'Europe à Stockholm<ref name="Stockholm58" />. Qualifié Modèle:Citation pour la finale, terminant Modèle:3e en Modèle:Heure, il voit ses ambitions de podium ruinées, terminant septième en Modèle:Heure<ref group="Note">Dans son autobiographie, Jazy déclare qu'il termine sixième mais aucune autre source ne le confirme, donnant plutôt Siegfried Herrmann en sixième position.</ref>,<ref name="Stockholm58">Modèle:Lien web</ref>. Cette défaite, alors qu'il espérait tant un podium, le ruine moralement, mais Jazy a acquis la confiance de Gaston Meyer, du journal L'Équipe<ref group="B" name="chap5">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce dernier, qui envisage que Jazy puisse réaliser Modèle:Heure en 1960, décide, à la fin du service militaire de celui-ci, de lancer Modèle:Citation : embauché en surnombre comme typographe au journal, Jazy s'entraîne sur un plan prédéfini afin Modèle:Citation selon Meyer<ref group="B" name="chap5" />. Conseillé par Marcel Hansenne, médaillé olympique en 1948, Jazy devient un adepte de l'entraînement naturel, et découvre Volodalen en Suède qu'il considère comme un Modèle:Citation, ainsi que Marly-le-Roi, où il s'entraîne désormais<ref group="B" name="chap5" />.

L'année 1959 est une année médiocre pour Jazy. Souffrant d'une blessure au pied, un rhumatisme, il ne montre pas de preuve d'amélioration<ref group="B" name="chap5" />. En décembre, il rencontre à Fribourg le professeur Reindell, spécialiste mondial en cardiologie, et Waldermar Gerschler, célèbre entraîneur qui prône une méthode d'entraînement différente de celle de Jazy, mais il n'impressionne pasModèle:Pas clair<ref group="B" name="chap5" />. Michel Jazy acquiert finalement cette force musculaire qui lui manquait, et, malgré une défaite sur [[800 mètres|Modèle:Unité]] contre les Britanniques, il arrive en pleine confiance à Rome pour les Jeux olympiques, cette fois-ci accompagné de Michel Bernard<ref group="B" name="chap5" />. Il est selon lui en Modèle:Citation, et il écrase László Tábori, ex-recordman d'Europe, lors de sa dernière course avant les Jeux<ref group="B" name="chap7" />. Aux Jeux, seuls les trois premiers de chaque série de treize sont qualifiés, et après l'élimination de Siegfried Valentin par Bernard dans la course précédente, Modèle:Lang pour le titre, Jazy doute<ref group="B" name="chap5" />, mais il parvient à se qualifier aisément en prenant la deuxième place de sa série en Modèle:Heure derrière Dan Waern<ref name="Rome60">Modèle:Lien web.</ref>. En finale, Bernard tente le tout pour le tout et démarre sur un rythme très fort ; Jazy est toutefois bien dans la course ; aux 1 000 mètres, Herb Elliott, le favori, décide d'accélérer, seul István Rózsavölgyi tente de résister mais il est décroché 50 mètres plus loin<ref group="B" name="chap5" />. Jazy, solidement accroché à la troisième place, voit Rózsavölgyi en mauvaise posture et le double ; il termine en Modèle:Heure, nouveau record de France, largement battu par Elliott (Modèle:Heure, record du monde) mais devant Rózsavölgyi (Modèle:Heure)<ref group="B" name="chap5" />,<ref name="Rome60" />. Bernard, au grand regret de Jazy, n'est lui que septième en Modèle:Heure, nouveau record personnel, malgré tous ses efforts<ref group="B" name="chap5" />,<ref name="Rome60" />. La médaille de Jazy provoque une euphorie durant un mois environ, mois durant lequel Jazy donne des interviews et profite de la vie ; il se remet à l'entraînement par la suite, reprenant conscience de sa situation et se fixant de nouveaux objectifs, l'or olympique notamment<ref group="B" name="chap7">Modèle:Harvsp.</ref>.

1961 - 1964 : L'or pour ambition

Durant l'année 1961, Jazy est régulièrement battu par Dan Waern, ce qui lui porte un coup au moral<ref group="B" name="chap7" />. Cependant, Michel Jazy met à profit l'hiver 1961-1962 pour augmenter sa charge d'entraînement, acquérant ainsi confiance et robustesse ; sa préparation est intensément axée sur les championnats d'Europe de Belgrade, en Yougoslavie<ref group="B" name="chap7" />. Jazy entretient également l'espoir d'un record du monde, ainsi, le Modèle:Date au stade Charléty, il décide, sans toutefois l'annoncer, de s'attaquer au record du monde du 2 000 mètres, détenu par István Rózsavölgyi en Modèle:Heure depuis 1955<ref name="WR">Modèle:Lien web.</ref>. Seul en-tête pendant environ Modèle:Unité, Jazy termine la course en Modèle:Heure obtenant son premier record du monde individuel, le premier également pour un Français depuis Jules Ladoumègue trente-et-un ans auparavant<ref group="B" name="chap7" />. Deux semaines plus tard, à Saint-Maur dans le Val-de-Marne, dans un stade qu'il apprécie et apprécie encore plus par la suite, Jazy court un 3 000 mètres avec pour objectif le record du monde du 3 000 mètres détenu par Gordon Pirie en Modèle:Heure<ref group="B" name="chap7" />. Ses lièvres abandonnant aux alentours du Modèle:Unité, Jazy se retrouve seul mais bat tout de même le record du monde avec un temps de Modèle:Heure ; cette performance est saluée unanimement comme la réussite du travail fourni par Jazy et son entrée comme champion du demi-fond<ref group="B" name="chap7" />. Aux championnats d'Europe, Jazy remporte le Modèle:Unité Modèle:Citation<ref group="B" name="chap7" />, en Modèle:Heure obtenant le record des championnats, devant le Polonais Witold Baran en Modèle:Heure<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est accueilli en héros à l'aéroport d'Orly avec Claude Piquemal, seul autre champion d'Europe français<ref group="B" name="chap7" />. À la fin de cette longue année, Jazy change de profession, quittant L'Équipe pour entrer chez Perrier comme Modèle:Citation et déménage de son appartement de Colombes pour un logement plus confortable à Ozoir-la-Ferrière<ref group="B" name="chap7" />.

La rivalité de Jazy avec Michel Bernard prend fin le Modèle:Date à Colombes lorsque, sous les conseils de Jean Wadoux, ils décident de s'allier pour un Modèle:Unité<ref group="B" name="chap6" />. Wadoux mène le premier tour, Bernard, le deuxième et Jazy le reste, parce qu'il est, selon Bernard, Modèle:Citation ; Jazy remporte la course en Modèle:Heure, nouveau record d'Europe, Bernard est second en Modèle:Heure et Wadoux troisième en Modèle:Heure, soit deux nouveaux records personnels<ref group="B" name="chap6" />. Peu après, Jazy, sa femme Irène, Wadoux et Dan Waern, entre autres, partent à Volodalen s'entraîner ; lors d'un entraînement en forêt, Wadoux trébuche sur une racine qu'il arrache et qui ouvre la cheville de Jazy. Il est opéré par un chirurgien à 200 kilomètres de là<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Suivant son rêve de devenir champion olympique, Jazy cristallise en 1964 ses ambitions sur les Jeux de Tokyo<ref group="B" name="chap8" />. Le 28 août, Bob Schul bat le record du monde du 2 miles de Jazy, réalisant Modèle:Heure contre Modèle:Heure<ref name="WR" />. Peu avant les Jeux, il court un Modèle:Citation avec Wadoux et Bernard, qui lui laisse espérer un temps de Modèle:Heure sur Modèle:Unité<ref group="B" name="chap8" />. Jazy prévoit courir à la fois le [[1 500 mètres (athlétisme)|Modèle:Unité]] et [[5 000 mètres|Modèle:Unité]], mais l'apparition de demi finales sur Modèle:Unité l'en empêche, et il décide de se concentrer sur le Modèle:Unité<ref group="B" name="chap8" />. À Tokyo, il gagne aisément sa série, ce qui ne fait que confirmer son bon état de forme<ref group="B" name="chap8" />. Cependant, peu avant la finale, le doute l'envahit ; Jazy a peur de décevoir et la pression l'écrase<ref group="B" name="chap8" />. La nuit précédant la finale, il ne dort que six heures ; il pleut, et Jazy a un mauvais pressentiment<ref group="B" name="chap8" />. Après le départ de la course, il se libère, et à un tour de l'arrivée, il démarre ; néanmoins, le destin s'acharne sur lui, et dans la ligne droite finale, Modèle:Style<ref group="B" name="chap8" />,<ref name="Tokyo64">Modèle:Lien web.</ref>. Jazy termine quatrième dans le même temps que Dellinger<ref name="Tokyo64" />. Après sa défaite, Jazy est terriblement atteint : il craint le regard des gens, qui lui importe beaucoup, et surtout, celui de la presse, à travers laquelle il apprécie ses performances<ref group="B" name="chap8">Modèle:Harvsp.</ref>. Alors qu'il attend une masse de critiques, Jazy en reçoit très peu comparé aux encouragements et aux consolations<ref group="Note">Dans son autobiographie Mes Victoires, mes défaites, ma vie, Jazy écrit que les deux jours suivant sa défaite, il reçut 97 lettres de consolation ou d'encouragement contre une seule de critique.</ref>.

1965 - 1966 : Une fin de carrière éclatante

En début de saison, Ron Clarke bat par deux fois le record du monde du 5 000 mètres de Volodymyr Kuts (Modèle:Heure), le portant à Modèle:Heure<ref name="WR5000">Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, lors du cross des nations à Ostende, Jazy partage sa chambre avec Bernard ; Jean Fayolle remporte le cross et Bernard, devance Jazy, huitième, à l'arrivée depuis très longtemps<ref group="B" name="chap6" />. Le 4 juin, Clarke bat pour la troisième fois de l'année le record du monde, le portant cette fois-ci à Modèle:Heure<ref name="WR5000" />, et suscitant l'émotion de Jazy<ref group="B" name="chap9" />. Le 6 juin, à Lorient, Michel Jazy surprend tout le monde en battant avec un temps de Modèle:Heure le record d'Europe du 5 000 mètres détenu par Kuts, ce qui était l'ex-record du monde battu par Clarke un peu plus tôt dans la saison<ref group="B" name="chap9">Modèle:Harvsp.</ref>. Le 8 juin, au stade de Courtemanche de Rennes, et cette fois-ci suivi par les médias, il bat le record du monde du mile en Modèle:Heure, battant le Néo-Zélandais Peter Snell et gagnant le respect des demi-fondeurs britanniques<ref group="B" name="chap9" />. Après, il se rend à Paris le 11, au stade Charléty, mais cette fois-ci suivi par les médias ; il y réalise Modèle:Heure, se rapprochant encore plus de Clarke<ref name="WR5000" />.

Le week-end suivant, Jazy enchaîne deux grosses performances sur 2 000 mètres : à Sochaux d'abord où il court en Modèle:Heure, puis à Delle, ensuite, avec un temps de Modèle:Heure<ref group="B" name="chap9" />. Michel Jazy remporte les championnats régionaux de Paris alors que Ron Clarke améliore le record du monde du 10 000 mètres à Oslo en Modèle:Heure ; les deux hommes se rencontrent ensuite sur 2 miles à Melun<ref group="B" name="chap9" />. Jazy remporte la course en Modèle:Heure, reprenant le record du monde à Bob Schul, mais battant aussi le record du monde du 3 000 mètres, qu'il possédait déjà, de deux dixièmes<ref name="WR" />. Deux jours plus tard, Jazy, Jean Wadoux, Gérard Vervoort et Claude Nicolas s'emparent du record du monde du 4 × 1 500 mètres à Saint-Maur-des-Fossés en Modèle:Heure<ref group="B" name="chap9" />. Pour conclure sa saison grandiose, Jazy participe le Modèle:Date- à un [[5 000 mètres|Modèle:Unité]] à Helsinki, surnommé Modèle:Citation par les journalistes, réunissant Ron Clarke, lui-même, Kip Keino, jurgen Haase Robert Schul et Billy Mills<ref group="B" name="chap9" />. La course démarre en pagaille mais très vite, le rythme imposé par Clarke et Jazy qui se relaient élimine avant les Modèle:Nobr Schul puis Mills, Haase et aux Modèle:Unité, il ne reste que Clarke, Jazy et Keino en tête de la course<ref group="B" name="chap9" />. Clarke tente d'accélérer progressivement pour épuiser Jazy mais il comprend vite qu'il ne peut gagner ce jour-là ; à Modèle:Unité du but, Keino attaque mais Jazy, même s'il a toujours en tête sa course de Tokyo, le contre violemment, et cette fois-ci, résiste jusqu'à l'arrivée, remportant la course en Modèle:Heure, nouveau record d'Europe du 5 000 mètres, devant Keino et Clarke<ref group="B" name="chap9" />.

Fichier:Michel Jazy en 1966.jpg
Michel Jazy en 1966.

En 1966, Michel Bernard invite ensuite Jazy à courir chez lui, à Anzin pour tenter de battre le record du monde du 2 000 mètres, mais Jazy échoue<ref group="B" name="chap6" />.

À Chambéry, en septembre, Jazy veut s'attaquer au record du monde du 2 000 mètres que Josef Odložil puis Harald Norpoth ont amélioré depuis sa course du stade Charléty ; le temps de Norpoth est de Modèle:Heure, ce qui fait de lui le premier homme à descendre sous les Modèle:Unité et il est de plus, Modèle:Citation de Jazy<ref name="WR" />. Il attend comme lièvre Jean-Luc Salomon mais ce dernier ne peut courir à cause de la Fédération française d'athlétisme, qui avait obligé Jazy et Salomon à amener neuf autres athlètes de leurs clubs respectifs pour courir au meeting, athlètes que Salomon n'a pas trouvés<ref group="B" name="chap1" />. Amené jusqu'au Modèle:Unité alors qu'il comptait l'être jusqu'au Modèle:Unité, Jazy échoue dans sa tentative de record, ce qui crée une polémique, lors de laquelle Jazy attaque violemment la fédération<ref group="B" name="chap1" />. Début octobre est organisé un match international à Colombes entre la France, le Royaume-Uni et la Finlande, où Jazy remporte le Modèle:Unité ; ce match signe les adieux à l'équipe de France de Jazy, qui monte en pleurs sur le podium<ref group="B" name="chap1" />. Le Modèle:Date, Michel Jazy fait ses seconds adieux, au haut-niveau, sur la piste de Saint-Maur-des-Fossés, lors d'un meeting nocturne organisé conjointement par son club et celui de Saint-Maur<ref group="B" name="chap1">Modèle:Harvsp.</ref>. Il vise de nouveau le record du monde du Modèle:Unité ; et cette fois-ci, il peut compter sur de nombreux aides. Jacques Darras lance la course en Modèle:Unité au premier [[400 mètres|Modèle:Unité]], exactement le temps prévu, et il continue en Modèle:Heure aux Modèle:Unité, là aussi très près du temps prévu (Modèle:Heure), Jean-Luc Salomon prend le relais jusqu'au kilomètre, où le temps de passage est encore parfaitement bon, c'est ensuite au tour de Jean Wadoux, qui emmène Jazy jusqu'aux Modèle:Unité<ref group="B" name="chap1" />. Jazy termine seul en Modèle:Heure, récupérant donc son ancien record du monde<ref name="WR" /> ; il discute en duplex avec Ron Clarke, lequel le félicite pour ses exploits<ref group="B" name="chap1" />.

Reconversion

Après avoir exercé le métier de typographe-linotypiste au journal L'Équipe au début de sa carrière sportive, Jazy rejoint la société Perrier où il travaille durant Modèle:Unité dans la communication et les relations publiques. Il exerce aussi des fonctions chez le Coq sportif et chez Adidas. Il termine sa période d'activité comme administrateur du Parc des Princes avant de prendre sa retraite à Hossegor<ref>Patricia Jolly, Les mille vies de Michel, dans Le Monde du 10 septembre 2016, suppl. sports p. 8.</ref>.

Engagement politique

Aux élections législatives de 1962, il est suppléant de Marcelle Devaud, candidate UNR dans le département de la Seine.

Palmarès

Résultats

Internationaux

Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Performance
1958 Championnats d'Europe Stockholm Modèle:7e 1 500 m 3 min 45 s 0
1960 Jeux olympiques Rome Modèle:2e 1 500 m 3 min 38 s 4
1962 Championnats d'Europe Belgrade Modèle:1er 1 500 m 3 min 40 s 9
1964 Jeux olympiques Tokyo Modèle:4e 5 000 m 13 min 49 s 8
1966 Championnats d'Europe Budapest Modèle:2e 1 500 m 3 min 42 s 2
Modèle:1er 5 000 m 13 min 42 s 8

Nationaux

Records

Durant sa carrière, Michel Jazy a amélioré 9 records du monde, 6 records d'Europe et 32 records de France.

Ses meilleurs temps sont :

Progressions

Modèle:…

Récompenses et décorations

Image et postérité

Personnalité

Michel Jazy déclare qu'il Modèle:Citation, et les voir se réjouir de chacune de ses performances le ravit ; il se sent toutefois obligé envers eux<ref group="B" name="chap7" />. Par ailleurs, c'est à travers les autres, notamment les enfants et les médias, qu'il considère ses performances, et ce regard importe donc beaucoup pour lui<ref group="B" name="chap8" />.

Popularité

La popularité de Michel Jazy, notamment après ses premiers records, est telle qu'à chacun de ses déplacements, il est entouré d'une foule de personnes, que ce soit en métro ou en voiture<ref group="B" name="chap7" />. À la suite de ces premiers records du monde, Jazy reçoit l'attention des médias, et ses courses importantes sont retransmises en direct<ref group="B" name="chap1" />. Après les Jeux de Tokyo, Jazy reste une star et sa défaite entraine une large vague d'empathie pour lui<ref group="B" name="chap8" /> ; en 1966, à Saint-Maur-des-Fossés, sa popularité attire de nombreuses personnes, certaines seront même refusées à l'entrée du stade, et la télévision retransmet en direct ses courses<ref group="B" name="chap1" />. Jazy reçoit en tout 500 000 lettres en six ans, entre 1960 et 1966<ref group="B" name="chap9" />.

Conception de la course à pied

Michel Jazy définit le coureur à pied comme étant Modèle:Citation Selon lui, il n'a besoin que de deux qualités pour devenir bon, toutefois indispensables, qui sont l'endurance et l'envie de se dépenser<ref group="B" name="chap10" />. Cette envie de se dépenser doit même déteindre sur son caractère dès l'enfance, quitte à ce qu'il soit alors Modèle:Citation ; Jazy pense donc qu'un enfant qui est sage Modèle:Citation<ref group="B" name="chap10" />. L'enfant doit être également obstiné et résister à la souffrance, et ce sont ces qualités qui feront que l’enfant s'orientera plus vers la course à pied selon lui<ref group="B" name="chap10" />. Autre condition décrite par Jazy, l'enfant doit Modèle:Citation, afin qu'il sache s'investir beaucoup dans ses efforts<ref group="B" name="chap10" />

Notes et références

L'Ange de la piste

Modèle:Références

Mes Victoires, Mes défaites, Ma vie

Modèle:Références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail