Nazareth
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Subdivision administrative
Nazareth (en hébreu : Modèle:Langue, Modèle:Langue ; en arabe : Modèle:Langue, Modèle:Langue) est une ville du nord d'Israël, en Galilée. C'est la plus grande ville arabe du pays avec Modèle:Nombre en 2015<ref> Bureau de statistique d'Israël.</ref>, principalement musulmans et chrétiens.
À compter de 1956, les autorités israéliennes ont créé, à côté de Nazareth, une ville nouvelle appelée d'abord Nazareth Illit (en français : Haute Nazareth) qui a changé son nom en 2019 et qui est devenue Nof Hagalil. Cette ville nouvelle avait pour but de Modèle:Citation le secteur de Nazareth, qui était, après la création de l'État d'Israël en mai 1948, un secteur entièrement peuplé d'Arabes, chrétiens à plus de 66 % à l'époque et le restant étant musulman. En 2009, la population arabe de Nazareth était à 69 % musulmane et à 30,9 % chrétienne.
La région métropolitaine de Nazareth compte Modèle:Nombre, dont Modèle:Unité.
La tradition chrétienne fait de Nazareth la ville de Joseph et de Marie.
À Nazareth, la basilique de l’Annonciation (catholique) est la plus grande des églises du Moyen-Orient. Elle a été inaugurée en 1964 par le pape Paul VI et consacrée en 1969 sur le site d’églises plus anciennes, elles-mêmes édifiées sur une grotte identifiée comme celle de l’Annonciation.
Toponymie
En dehors des indications néo-testamentaires, la première mention épigraphique en hébreu de Nazareth se trouve dans une liste gravée entre la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":9"> Modèle:Ouvrage</ref> et retrouvée dans une synagogue antique à Césarée maritime. L'étymologie du lieu, qui a donné lieu à des théories diverses au fil du temps, reste actuellement débattue.
Nazareth — qui s'écrit « נצרת » (Natzareth) en hébreu<ref>Modèle:Ouvrage</ref> — pourrait dériver de la racine nāșar<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref> qui signifie en hébreu « celui qui observe », « celui qui garde », hypothétique témoignage de la situation du village établi à une altitude de 400 m<ref name=":6" />, surplombant la plaine d'Esdraelon et les routes commerciales la traversant<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref> ; une origine araméenne dérivant du mot naserat qui désigne une « tour de garde » pourrait aller dans le même sens<ref name=":2" />. L'hébreu nāșar pourrait également, dans sa forme passive, signifier « protégée », « préservée », en référence à l'implantation isolée du site<ref name=":1" />. Une interprétation de la même racine est parfois proposée comme « celui qui observe [la Loi] ».
Une autre approche propose la racine netzer, le « rameau » ou le « surgeon », dans le sens de « la Branche [qui portera le fruit] » ou encore le « rejeton » (d'Israël), en référence une prophétie d'Isaïe (11:1)<ref>voir notamment Modèle:Ouvrage;</ref> affirmant « qu'un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines »<ref name=":2" />. Cette référence témoignerait de l'espérance des fondateurs de Nazareth — des colons de retour d'exil babylonien et se réclamant de la lignée de « David » — d'y voir naître ce « rejeton » messianique promis à un avenir glorieux<ref name=":2" />.
Une troisième hypothèse relie Nazareth à la racine araméenne nzr qui signifie « vœu », qui pourrait alors témoigner des vœux caractérisant les pratiques d'une communauté de Nazirs — des ascètes « qui se vouent [à Dieu] » — qui aurait fondé la localité<ref name=":2" />.
Éléments d'histoire
Archéologie
Aux alentours du village, on note la présence de restes humains du Paléolithique (entre 750 000 et 350 000 av. J.-C.). À l'emplacement du village, restes de la fin du Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC Matériel abondant du Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC (vases d'argile, scarabées, albâtre).
Le site est occupé au Bronze moyen II puis à l'âge du fer, jusqu'au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="Strange 1997, p. 113">Modèle:Chapitre</ref>. À l'âge du fer, des sépultures sont déplacées en dehors de la zone de la colline, preuve que le flanc méridional de la colline, réservé jusqu'à cette époque aux sépultures, sert désormais de lieu d'habitation. Dans les limites du village, la céramique de l'âge du fer a été trouvée dans des zones diverses.
Il faut arriver à la période hellénistique, au plus tôt au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="Strange 1997, p. 113"/>, pour retrouver des restes archéologiques<ref name="ref-1">Jacques Brien (dir.), Terre sainte, cinquante ans d'archéologie, éd. Bayard, 2003, Modèle:P.</ref>. Les campagnes de fouilles menées depuis les années 1960 et approfondies depuis les années 2000 attestent d'une occupation continue du site entre le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":10">Modèle:Chapitre</ref>.
On ignore le nom du lieu à ce moment, qui n'est jamais cité dans la littérature vétéro-testamentaire, ni dans le Talmud, ni chez Flavius Josèphe, une absence qui peut traduire la modeste taille de l'implantation, voire son insignifiance, qui semble trouver un écho dans un passage de l'Évangile selon Jean<ref>Modèle:BFR</ref> interrogeant : « Que peut-il venir de bon de Nazareth ? »<ref name=":6">Modèle:Chapitre</ref>.
Premier siècle après J.-C.
Les campagnes de fouilles menées à Nazareth depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle font apparaître un village sans fortification, comptant de 200<ref name=":3">Modèle:Chapitre</ref> à 400 âmes<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref> et composé de maisons rustiques<ref name=":4" /> standards, proche les unes des autres, où cohabitent les hommes et les animaux, comprenant une cour et s'articulant généralement de manière multifonctionnelle <ref name=":3" />. Ces constructions semblent attester d'un corps social connaissant peu de stratifications, laissant entrevoir une vie villageoise qui, au-delà de la sphère familiale ou clanique, est marquée par les travaux saisonniers communs et l'entraide, dans une gestion ayant peu recours aux interférences extérieures<ref name=":3" />.
Contrairement à des théories longtemps entretenues présentant les villages galiléens comme « les refuges d'un traditionalisme ennuyeux », les sources locales attestent au contraire pour Nazareth, située à un peu moins de Modèle:Unité de la ville de Sepphoris<ref name=":6" />, d'une activité flexible et compétitive<ref name=":3" /> réunissant vignes, oliveraies, agriculture et bétail et développant des infrastructures manufacturières<ref name=":4" />.
La population, caractérisée par un fort taux d'analphabétisme compensé par la présence d'experts ou de fonctionnaires, parlait essentiellement l'araméen et développant une formation culturelle orale<ref name=":3" />. Les fouilles archéologiques n'ont pas décelé de trace de routes pavées, de bâtiment public, de pièce d'art ou de fresque, pas plus que de synagogue datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":3" />, ne permettant pas de confirmer la mention néotestamentaire d'un tel ouvrage où Jésus aurait prêché<ref>Modèle:BFR</ref>, élément littéraire sur lequel quelques exégètes ont néanmoins avancé l'existence d'une petite synagogue contemporaine de Jésus<ref name=":6" />.
Si aucune synagogue n'a encore été trouvée à ce jour dans des villages galiléens comme Nazareth ou Bethsaïde<ref name=":3" />, des fouilles archéologiques menées depuis le tournant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ont permis de mettre au jour de tels lieux de cultes datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, voire plus tôt, notamment à Qiryat Sefer à Khirbet Qana ou encore Magdala<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
En 2015, l'archéologue britannique Ken Dark découvre une maison taillée dans un flanc de colline calcaire. Il affirme, dans une annonce médiatique qui laisse les chercheurs sceptiques<ref name=":5">Modèle:Ouvrage</ref>, que si aucun élément archéologique ne permet d'affirmer qu'il s'agisse de la maison d'enfance de Jésus, rien ne l'infirme non plus<ref name=":5" />.
Période romaine
Le village se développe surtout pendant la période romaine à partir de la fin du Modèle:S mini et au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Strange 1997, p. 113" />, probablement à la suite du départ de Judée de populations visées par la répression à la suite des révoltes de 66-70, puis de 135<ref>Modèle:Chapitre</ref>. L'inscription découverte à Césarée, datée du {{#switch: ou
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: IV|-| – | IV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècles
}}, liste une série de 24 d'ordres sacerdotaux au nombre desquels le dix-huitième ordre, celui des « Hapsitets », se serait réfugié de Judée à Nazareth après la chute du Temple<ref name=":9" />. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Nazareth est ainsi vraisemblablement un village exclusivement juif, teinté d'une composante observante sacerdotale d'origine judéenne<ref name=":10" />.
Rédigé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Midrash Qohelet (Qohelet Rabba 2, 8), décrit ainsi une ville sacerdotale juive dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":0" />. Au tournant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Eusèbe et Épiphane décrivent une agglomération qui ne compte « ni païens, ni samaritains, ni chrétiens » au sein de sa population<ref name=":0" />. La littérature rabbinique n'en parle pas, soit intentionnellement, soit simplement parce qu'il n'y a rien à en dire<ref name=":0" />. La première occurrence du toponyme Nazareth dans les écrits juifs apparait dans un des hymnes attribués au lettré Eléazar Hakalir daté des environs du {{#switch: ou du début du
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: VII|-| – | VII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou du début du|-| – | ou du début du }}Modèle:S mini- siècle
}}, bien qu'il repose peut-être sur une tradition remontant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. On le trouve également de manière anecdotique dans le Talmud de Babylone, associé au nom de Jésus : Yeshu ha-Notzri, pour « Jésus de Nazareth »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Jésus et Nazareth
Absente de la Bible hébraïque ou de tout autre document littéraire avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de l'ère commune, Nazareth apparaît à l'histoire à travers la littérature néotestamentaire. Celle-ci lie le nom de ce village au personnage depuis connu sous le nom de « Jésus de Nazareth ». Elle en fait sa « patrie », son berceau familial, et le situe en Galilée : les évangiles s'accordent pour faire de Nazareth le lieu de résidence de la famille de Jésus<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref> — ses parents Joseph, Marie et leurs enfants — ainsi que le lieu d'où Jésus est originaire<ref name=":7" /> et où il a grandi jusqu'à son ministère public<ref>Modèle:Chapitre</ref>, sans qu'il soit possible de trancher définitivement s'il y est né ou non<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Cette dernière question reste largement débattue au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle partage la recherche entre ceux qui optent plus ou moins fermement pour une naissance à Nazareth<ref>par ex. Modèle:Ouvrage</ref>, ceux qui l'excluent sans se prononcer sur un lieu particulier<ref>par ex. Modèle:Ouvrage</ref> ou encore d'autres qui optent pour une naissance à Bethléem<ref>par ex. Modèle:Ouvrage</ref> — parfois également écartée sans solution de substitution<ref>par ex. Modèle:Ouvrage</ref> —, voire encore pour d'autres endroits<ref>Les propositions en ce sens sont rares mais existent, qui ont proposé Capharaüm ou encore Chorazeïn ; par ex. J. Spencer Kennard (1946) cité par Modèle:Ouvrage</ref>, sans compter nombre de théories isolées<ref>par ex. Modèle:Lien, pour lequel « Jésus le Nazôréen » signifierait « fils de David » et non « habitant de Nazareth », faisant de Nazara/Nazareth le lieu de résidence d'un clan davidique, revenu de Babylone à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle ; cf. Modèle:Ouvrage</ref>.
Dans le Nouveau Testament, le nom « Nazareth » (Ναζαρέθ, Ναζαρέτ ou Ναζαρά) apparaît à neuf reprises comme toponyme<ref>Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR ; cf. Modèle:Ouvrage</ref> et à trois reprises pour préciser l'origine de Jésus<ref>Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR ; cf. Modèle:Ouvrage</ref>. Le qualificatif « nazaréen » — parfois traduit « nazôréen » ou « nazarénien » — se retrouve, lui, à 19 reprises sous la double orthographe « nazôraios » (Ναζωραῖος)<ref>à six reprises : Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR ; cf. Modèle:Ouvrage</ref> ou « nazarènos » (Ναζαρηνός) <ref>à treize reprises : Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR, Modèle:BFR ; cf. Modèle:Ouvrage</ref>, essentiellement pour préciser le nom de Jésus<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Pour une partie de la recherche, il n'y a pas d'obstacle philologique pour faire dériver ces deux qualificatifs du nom du village de Nazareth<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>. Toutefois, s’il existe un large consensus chez les spécialistes pour faire dériver la seconde orthographe du toponyme<ref>Modèle:Ouvrage</ref> — à rendre alors par « Jésus de Nazareth » ou « le Nazaréen » — , c'est loin d'être le cas pour la forme « nazôraios ». Celle-ci a fait l'objet de multiples travaux et débats<ref name=":8" /> : certains chercheurs considèrent en effet que le terme Ναζωραῖος comporte une connotation plutôt religieuse<ref>à l'instar de Modèle:Ouvrage</ref>, voire se rapporte à une secte pré-chrétienne<ref>pour les tenants de cette hypothèse, voir Modèle:Chapitre</ref>, peut-être baptiste et à laquelle aurait pu appartenir Jésus<ref>voir les travaux de Charles Perrot cités par Modèle:Ouvrage</ref>.
Pèlerinages
Malgré son importance dans les traditions se rapportant à Jésus « de Nazareth », le village de Nazareth n'est pas devenu immédiatement un lieu de pèlerinage chrétien. C'est après la conversion de l'Empire et du développement consécutif de pèlerinages que l'on voit apparaître les premières constructions chrétiennes. Le premier lieu de dévotions y est construit aux alentours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par Hélène, la mère de l'empereur Modèle:Souverain2. Le village de cette époque est modeste, centré sur une activité agricole, et s'étendant sur environ 4 hectaresModèle:Sfn.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un pèlerin anonyme de la ville de Plaisance décrit la visite qu'il a faite à la synagogue de Nazareth<ref>Plus précisément entre 560 et 570. cf. François Blanchetière, op. cit., Modèle:P.264.</ref> où se trouve un banc miraculeux sur lequel Jésus se serait assis ainsi qu'un tome de la Loi qui lui aurait servi de livre de lecture<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Celle-ci est identifiée par certains spécialistes comme un lieu de culte judéo-chrétien ou « nazaréen »<ref>cf. par exemple Simon Claude Mimouni ou François Blanchetière: « Cette « Synagogue » n'est pas juive, mais « nazaréenne » puisque les « juifs » ne peuvent déplacer la poutre (sur laquelle Jésus est censé s'être assis lors de son enfance), opération que seuls les chrétiens peuvent accomplir », Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, Paris, 2001, Modèle:P.264.</ref> et, à tout le moins, semble en tout cas témoigner de la coopération entre juifs et chrétiens locaux au profit de l'« industrie touristique » engendrée par les pèlerins<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Un siècle plus tard, le pèlerin Arculfe y décrit « deux églises très vastes. L'une, au milieu de la ville, bâtie sur deux voûtes, a été construite en ce lieu où fut nourri le Sauveur… L'autre église a été bâtie au lieu où était la maison dans laquelle l'archange Gabriel vint trouver Marie pour lui annoncer la naissance du Christ »<ref>Adomnan d'Iona, De locis sanctis, chapitre XXVI De Nazareth et de son église, fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle</ref>. La tradition y fixe la « maison de Marie » et correspond probablement à la basilique de l'Annonciation dans laquelle on a trouvé trace des restes de mosaïques byzantines portant des inscriptions en grec<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Sanctuaires
Lors de la première croisade, Nazareth est la proie d'âpres combats avant d'être conquise par les croisés en 1099<ref name="Britannica">Modèle:Chapitre</ref>. Les lieux de culte chrétiens y sont alors en ruines et le chevalier sicilo-normand Tancrède, devenu prince de Galilée, en fait sa capitale<ref name="Britannica"/>. Il ordonne la construction d'une cathédrale en amont de la grotte située au centre de la ville. Ce qui constitue le plus grand bâtiment construit par les croisés est endommagé par le tremblement de terre de 1102.
La protection des lieux est confiée à l'ordre du Temple durant les {{#switch: XIII
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}}. Si les pèlerins ont la possibilité de se rendre dans ces lieux durant de longues années, la chute de Saint-Jean-d'Acre (Akko) et l'expulsion des croisés de Palestine (1291) met fin aux pèlerinages<ref name="Britannica"/> : la ville est alors détruite par les Mamelouks. Quand les Ottomans dominent la région au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ils en expulsent les chrétiens et il faut attendre le règne de l'émir du Liban Fakhr-al-Din II (1590-1635) pour que les chrétiens puissent à nouveau s'y rendre<ref name="Britannica"/> : à la suite des accords plus généraux entre Modèle:Souverain2 et le monde ottoman, les chrétiens sont encouragés à s'installer dans la ville qui devient une cité importante de la région<ref name="Breger et alii, 2009, p. 193">Modèle:Ouvrage</ref>. Des moines franciscains s'y installent en 1620 et sont autorisés à bâtir un monastère et une église à proximité de la grotte de l'Annonciation. Soumis aux raids de bédouins qui rendent difficile l'accès à cet établissement, les moines font appel au patriarche maronite du Liban pour trouver des ouvriers qui vont constituer la nouvelle population chrétienne du site, avec des chrétiens arabes grec-orthodoxes, encouragés à y implanter leur propres lieux de culte<ref name="Breger et alii, 2009, p. 193"/>.
Mais la chute de Fakhr ad-Din et les raids bédouins ont raison de cette nouvelle implantation et il faut attendre le règne du sultan Dahir al-Umar pour que la ville, qui a décliné entretemps, soit à nouveau sécurisée<ref name="Breger et alii, 2009, p. 193"/>. En 1730, l'ordre des Franciscains obtient du sultan ottoman un firman afin de reconstruire un nouveau lieu de culte, qui survit jusqu'en 1955. À cette date, il est détruit pour permettre la construction de la présente basilique.
Les travaux sont confiés à l'architecte Giovanni Muzio, qui édifie un ensemble sur deux niveaux. Le premier contenant la grotte et le second, une nef centrale inspirée des plans de la cathédrale croisée du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Aujourd'hui, Nazareth est l'un des sanctuaires chrétiens les plus importants du Moyen-Orient<ref name="Breger et alii, 2009, p. 193"/>.
À côté de cette basilique se trouve l'église Saint-Joseph, sur le site traditionnellement connu comme la « maison de la Sainte Famille » et l'atelier de charpenterie de Joseph. Des fouilles archéologiques situeraient la maison de Joseph, dite aussi maison d'enfance de Jésus sous le couvent des religieuses de Nazareth. Connue depuis les années 1880, cette maison est fouillée depuis 2006 par l'archéologue Ken Dark qui considère que les ruines de cette habitation datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle furent vénérée très tôt car incorporées dans des églises byzantines successives<ref>Modèle:Article</ref>.
Non loin de là, une ancienne synagogue datant du temps des Croisés fut transformée en église au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les chrétiens de confession grecque. L'édifice serait bâti sur les ruines de la synagogue où se rendait la Sainte Famille et où le Christ aurait commencé à prêcher, suscitant le rejet de la foule (« Nul n'est prophète en son pays ») à la suite de ses propos sacrilèges.
L'église de l'Effroi (du temps des Croisés : « Sault du Seigneur ») commémore l'endroit d'où, selon la tradition chrétienne, la foule voulait précipiter le Christ afin de le tuer<ref>Aucun nom de localité n'est mentionné dans les évangiles concernant cet épisode</ref>. Le « Puits de Marie »<ref> cf.Modèle:Article</ref>,<ref>Shacham, Tzvi. 2012. Bathhouse from the Crusader Period in Nazareth in Kreiner, R & W. Letzner (eds.). SPA. SANITAS PER AQUAM. Tagungsband des Internationalen Frontinus-Symposums zur Technik und Kulturgeschichte der antike Thermen. Aachen, 18-22. Marz 2009 : 319-326. BABESCH SUPPL. 21</ref> est un des monuments publics qui symbolisent la ville de Nazareth. Sa source est abritée par une église orthodoxe.
Démographie
En 1862, Nazareth compte trois mille habitants dont plus de deux mille chrétiens<ref>Léon Verhaeghe, Voyage en Orient 1862-1863, Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven et Modèle:Cie, éditeurs, 1865, p. 233 (lire en ligne).</ref>.
Lors du recensement britannique de 1922, la population de Nazareth était de Modèle:Nombre habitants, dont Modèle:Nombre chrétiens, Modèle:Nombre musulmans et 53 juifs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 1922 census of Palestine : Nazareth, sur archive.org </ref>.
En 2009, le Bureau central des statistiques israélien a rapporté que la population arabe de Nazareth était à 69 % musulmane et à 30,9 % chrétienne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} נצרת 2009 (archive), sur web.archive.org</ref>.
Personnalités liées à Nazareth
Naissances
- Simon Srugi (1877-1943), frère salésien, enseignant, infirmier, vénérable catholique
- Michel Sabbah (1933), patriarche latin de Jérusalem de 1987 à 2008
- Hatem Joubran (1944), père des trois frères oudistes du Trio Joubran
- Tarik Kopty (1944), acteur
- Émile Shoufani (1947), prêtre, directeur du collège Saint Joseph, y vit
- Michel Khleifi (1950), réalisateur
- Azmi Bishara (1956), homme politique
- Azmi Nassar (1957-2007), joueur et entraîneur de football
- Juliano Mer-Khamis (1958-2011), acteur, réalisateur, directeur de théâtre et militant politique
- Elia Suleiman (1960), réalisateur, scénariste et acteur
- Hany Abu-Assad (1961), réalisateur
- Rim Banna (1966-2018), chanteuse<ref>Modèle:Lien web</ref>, compositrice et arrangeuse
- Ula Tabari (1970), actrice et réalisatrice
- Samir (1973), Wissam (1983) et Adnan Joubran (1985), les trois frères oudistes du Trio Joubran
- Saleem Abboud Ashkar (1976), pianiste et son frère Nabeel (1978), violoniste, membre du West-Eastern Divan Orchestra et directeur du conservatoire de musique Polyphony
- Ali Suliman (1977), acteur
- Doraid Liddawi (1984), acteur
- Loai Nofi (1985), acteur
- Elyanna (2002), chanteuse
Autres
- Hiam Abbass (1960), actrice et réalisatrice, est née dans le village voisin de Deir Hanna, d'une famille originaire de Nazareth
- Karimeh Abbud (1896-1955), photographe, y a exercé son métier et y est morte
Jumelages
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Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire du christianisme
- Église de la Mensa Christi
- Église Saint-Joseph de Nazareth
- Basilique de Jésus-Adolescent en haut du mont du Commencement
- Basilique de l'Annonciation (Nazareth)
- Lieux du Nouveau Testament associés à Jésus